Les Missions du Chu'Unthor (page 8)

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    Zadyssa

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    Mission : L'Holocron perdu

    Je me laissai tomber à genoux, n'ayant plus suffisamment de force pour rester debout. Je ne comprenais toujours pas... je ne comprenais pas... que s'était-il passé ? Pourquoi une explosion avait-elle eu lieu ? Pourquoi des vies s'effaçaient-elles aussi facilement que si l'on soufflait sur du sable ? Qu'est-ce qui n'avait pas fonctionné ?

    Des larmes coulèrent sur mes joues tandis que je tentai de saisir les informations qui m'avaient échappées. Les missiles à ions avaient bien touché leur cible, mais cinq cargos et trois chasseurs de la police et du Soleil Noir avaient explosé. Soudain, une nouvelle explosion retentit et deux chasseurs Yuuzhan Vongs furent détruits. Puis trois cargos du Soleil Noir subirent le même sort. Pourquoi ?

    Dirigeante, horrifiée : Qu'est-ce que... qu'est-ce qu'il se passe ?

    Si ce n'était pas elle, c'était donc la faute de... Je tournai mon regard vers Law qui arborait un sourire carnassier. Ce dernier me jeta un coup d’œil avant de se pencher au-dessus de moi. 

    Law : Merci beaucoup, mini-Yunixy. J'avais des comptes à régler avec eux.
    Moi : C'est... c'est de ma...
    Law : Bien sûr que c'est de ta faute, tu as ça dans le sang, je te rappelle. Évidemment, Mira et Luka m'ont un peu aidé via comlink, mais à part ça... Tout le mérite de l'opération te revient.

    Je ne suivis pas la suite des choses. Tout ce que je pus comprendre, c'était que la dirigeante et Law se battaient, mais que ce dernier avait largement le dessus. Il fallait bien avouer que l'Égorgeuse avait beaucoup souffert en peu de temps, aussi, et que Law était doué pour semer le doute à l'aide d'une bonne rhétorique.

    Law : Je la tuerai bien, mais je donnerai tout pour voir sa tête derrière les barreaux, alors...

    J'entendis les membres du Soleil Noir décamper grâce aux capsules de sauvetage. Apparemment, seules quelques unes étaient encore en état de marche... Tout à coup, je sentis qu'on m'ébouriffait les cheveux.

    Law : Oh, ne fais pas cette tête-là, tu t'y habitueras très vite, tu verras.
    Moi : Qu'est-ce que tu as fait ?
    Law : Mon vaisseau était rempli d'explosifs, j'en ai lâché certains dans l'espace et j'ai fait explosé le reste en profitant du fait qu'il était dissimulé par ceux du Soleil Noir lorsqu'ils ont tenté leur manœuvre suicidaire.

    C'était donc ça... J'inspirai et expirai pour me calmer. Il était temps de partir, maintenant. Kinsa m'avait conseillé de me confronter à lui pour faire disparaître ma peur, mais je n'y arriverai pas, je n'y arriverai pas aujourd'hui. Je me remis difficilement sur pieds mais j'étais trop lente : il m'immobilisa et me dépouilla de mon blaster avant de prendre mon sabre et de l'allumer en lâchant un sifflement admiratif. Me relâchant, il me le lança et je le rattrapai à la volée, surprise.

    Law : Te battre sur ton terrain devrait suffire à te briser, maintenant. Allez, approche.

    Il bloquait l'unique sortie, je n'avais pas le choix... et je n'avais pas envie non plus. Je serrai plus fort encore mon sabre et me résolus à l'allumer en me fondant dans la Force. Law, un sourire aux lèvres, dégaina une vibro-lame et m'invita à commencer. Respirant un bon coup, je me jetai sur lui mais fut immédiatement renvoyée à terre. Bien sûr, je lui avais juste sauté dessus... il fallait que j'y mette plus de techniques et volonté.

    Je feintai une attaque en haut mais visai en réalité les jambes. Là encore, il m'envoya au tapis.

    Law : Tu me déçois, franchement. T'as rien de mieux à offrir ?

    Si je perdais tous mes moyens face à lui, ça n'allait pas le faire, en effet. Je devais respirer un bon coup, et y aller pour de bon. Je fermai les yeux et renforçai ma connexion avec la Force, aiguisai mes sens et passai à l'offensive. Cette fois-ci, c'était la bonne. Je ne visai pas la victoire, seulement l'occasion de fuir avec le moins de dégâts collatéraux possible. Ma priorité était de ramener l'holocron à la maison... je ne me sentais vraiment pas de gagner contre lui, surtout dans mon état actuel.

    Armant mon coup avec la vitesse que je lui avais montré précédemment, je le surpris en l'accélérant à l'aide de la Force et visant la poignée de sa vibro-lame que je tranchai net. Cependant, il enchaîna avec un coup de genoux dans l'abdomen qui me coupa le souffle et je lui envoyai moi-même la poignée de mon sabre dans la mâchoire. En contrepartie, il en profita pour m'expulser au loin, quoique amoché.

    Law : C'était déjà mieux... mais ça ne suffi...
    Moi : Tu parles trop !

    Je sprintai jusqu'à lui et lui mis un coup de coude dans l'épaule droite qui lui fit perdre l'équilibre. Rapidement, je plaçai mon bras contre sa nuque et l'amenai à chuter du côté de son déséquilibre, ce qui me permis de passer. Haletante, je me stoppai et me retournai vers lui. Son sourire ne l'avait pas quitté, j'aurai même dit qu'il s'était renforcé.

    Il se remit debout en me fixant droit dans les yeux, ce qui suffit malheureusement à me paralyser.

    Law : Tant que je suis dans les parages, tu ne pourras pas aller bien loin.

    Il s'approcha, mais je ne parvenais pas à retrouver l'usage de mes membres. Finalement, Law se stoppa juste devant moi, le tout sans me quitter du regard.

    Law : Tu ne pourras jamais quitter ma cage. Quoi que tu fasses, tu reviendras toujours à moi, car c'est moi qui détiens les clés de ton passé.

    J'aurai voulu lui répondre, mais les mots ne venaient pas. J'aurai voulu partir, aussi, mais je n'y parvenais pas...

    Law : Tu goûtes d'une liberté éphémère, bientôt, tu...

    Ce ne fut qu'à ce moment que je réussis à me reprendre en main. Détournant les yeux de son regard, je fis un tour sur moi-même tout en m'écartant avant de récupérer par télékinésie mon blaster et le paralyser. Je mis un certain temps avant de réaliser ce que je venais de faire. Mon esprit sautait de joie, mais je restai calme. Il s'était à peine battu et n'avait que parlé. Quant à moi, j'avais été très nulle, contre lui...

    Moi : À toi de goûter à la joie d'une prison... Wagon.
    Law : Je suis la locomotive, ne l'oublie pas, Zadyssa. Je t'ai déjà enchaînée, tu ne pourras pas te libérer.
    Moi : On peut m'y aider.

    Je le laissai en plan et partis rejoindre une capsule de sauvetage. J'avais le sentiment que mon cerveau fonctionnait au ralentis. Est-ce que je venais vraiment de me confronter à Law ? Oui, assurément. Je la détachai et l'amenai à plonger vers la planète. Les membres du Soleil Noir qui avaient fui avaient vite été rattrapés par la police locale, et ceux des cargos avaient tout bonnement cessés toute manœuvre en voyant les multiples explosions qui avaient eu lieu.

    Je comptai atterrir proche de la ville pour vite monter à bord de mon vaisseau et rentrer à la maison, je ne souhaitai pas m'attarder sur Borleias, surtout après le désastre que j'avais causé... Soudain, une explosion juste à ma droite me surpris et me fit faire plusieurs cabrioles avant que je ne parvienne à stabiliser l'engin. Une alarme retentit et je compris que la capsule pouvait ou se crasher, ou rester dans l'espace, mais pas atterrir ni amerrir... Sauf que c'était trop tard, j'étais déjà prise dans l'attraction gravitationnelle, tout ce que je pouvais faire, c'était trouver un plan.

    Étrangement, je ne paniquai pas. Je devais avoir eu ma dose de panique pour la journée, probablement... Dirigeant la capsule le plus proche possible de la ville, je déduisis rapidement qu'il faudrait que je m'expulse de celle-ci pour me faire ralentir grâce à la Force afin de ne pas exploser à l'atterrissage et de ne pas tomber comme une crêpe par terre.

    Sentant que c'était le moment, j'ouvris le sas et fut immédiatement aspirée hors de l'engin de sauvetage. Ballonnée par les vents, je mis un temps infini à me stabiliser dans la position qu'il fallait. Lorsque je me concentrai sur l'état de ma chute libre, je me rendis compte que j'allais... heurter un sapin ? La capsule le fit avant moi, et je me ralentis d'un coup en employant les télékinésie sur tout ce que je portai, un peu paniquée. Je me pris l'arbre de plein fouet et tentai de me rattraper aux branches sans grand succès. Tout ce que je gagnai, c'était de m'écorcher de partout. Heureusement, la capsule avait été retenue par les branches et... celles-ci se brisèrent en la laissant tomber... sur moi !

    Je heurtai le sol sans grande douleur grâce à la Force et levai immédiatement le bras droit pour la stopper.... Je ne pus que la ralentir et la décaler légèrement, mais ce ne fut pas suffisant : elle me tomba sur le bras et me cloua à terre dans une fulgurante douleur. Si j'avais été plus attentive... si je n'avais pas été autant déconcentrée par Law, ce ne serait jamais arrivé !

    Épuisée, je m'évanouis. Je sentais que mon bras n'avait rien de vraiment très grave, j'avais quand même bien ralentis la chute... mais il s'était sûrement cassé... et ça, ça faisait vraiment mal. Qu'est-ce que j'avais demandé au médecin de transmettre à Kinsa ? Ne pas s'inquiéter ? Bel euphémisme !


    Lorsque je rouvris les yeux en gémissant, je n'étais plus clouée au sol. Pendant un instant, je m'agitai et paniquai, mais une voix familière me calma :

    Voix : Ça va, ça va, on t'amène juste à l'hôpital.
    Moi : Qu... qu'est-ce que vous faites là ?
    Fille 2 : On a vu la capsule tomber du ciel, alors on est venus voir, ce n'est pas tous les jours que...
    Moi : Pas à l'hôpital... à l'astroport... dans mon vaisseau.

    Il se stoppèrent, et je compris que j'étais sur le dos du Cathar.

    Cathar : Tu es sûre ? Ce n'est pas joli à voir... tu es bien amochée et tu as le bras cassé.
    Fille 1 : En plus du fait que tu es fiévreuse.
    Moi : Oui, je suis sûre... j'ai... de quoi me soigner.
    Garçon 1 : On est désolés pour la dernière fois... on ne savait pas que tu étais une Jedi...

    Je marmonnai un "c'est pas grave" avant de me rendormir. Il fallait que j'explore un peu plus leurs passés, quelque chose me disait qu'ils étaient à la rue, au contraire de ce qu'ils voulaient démontrer.

    Lorsque je repris connaissance pour la seconde fois, je commençai par les remercier avant de me fabriquer un bandage de fortune pour immobiliser mon bras. J'espérai que cette blessure serait vite soignée...

    Garçon 1 : Je m'appelle Glayn, et toi ?
    Moi : Zadyssa Yunixy. Ravie de refaire votre connaissance. Désolée d'attaquer dans le vif du sujet, mais je n'arriverai pas à tenir la conversation suffisamment longtemps pour le faire au fur et à mesure.... Vous vivez seuls, n'est-ce pas ?

    Un blanc suivit ma dernière question. J'en profitai pour mettre un patch de bacta sur une de mes plaies et entamer une barre énergisante ainsi qu'une bouteille d'eau. De toute façon, ils n'y couperaient pas.

    Glayn : O-oui... c'est vrai. Depuis... trois ans, déjà. On se connaissait avant, et nos parents aussi. Ils ont disparu lors d'une balade en forêt, on n'a jamais retrouvé les corps...

    Même sans utiliser l'Empathie de Force, je pouvais percevoir leur tristesse... et je la comprenais entièrement.

    Moi : Je... suis désolée. Vous n'avez jamais songé à prendre un nouveau départ, plutôt que de vous... alcooliser ?...
    Fille 1 : Essaie de nous comprendre plutôt que de nous faire la morale ! C'est tout Jedi, cet état d'esprit !

    Là, je fus piquée au vif. D'un côté, je n'y étais sans doute pas allée de la façon la plus subtile... mais je n'étais pas spécialement en état de le faire étant donné que tout mon corps criait au sommeil.

    Moi : Je vous comprends tout à fait, j'ai perdu mes parents à huit ans ! Et ce n'est que huit ans après que j'ai retrouvé une famille !
    Glayn : Et tu as ?...
    Moi : Seize ans, bientôt dix-sept...

    Un nouveau blanc s'installa, mais cette fois, c'était parce qu'ils culpabilisaient. Finalement, ce fut le troisième garçon - plutôt discret - qui reprit la parole :

    Garçon 3 : Si... si, on a essayé. Mais que peuvent faire une bande d'adolescents dans cette société ?
    Moi : Un travail honorable ?
    Glayn : Déjà tenté. Mais on a été déscolarisés ensuite puisque nous n'avions plus assez d'argents pour payer les cours, et peu de temps après, on a tous été virés.

    Je réfléchis. Je ne pouvais pas les laisser sur Borleias... Ils avaient forcément des qualités à développer qui leur permettraient de s'en sortir. Le simple fait qu'ils n'aient pas entièrement sombré prouvait leur détermination. Finalement, je décidai de les faire venir à l'Académie. Aucun d'eux n'étaient sensible à la Force, mais on pourrait sans doute les scolariser et les mettre dans un orphelinat ou quelque chose comme ça. Il fallait au moins les faire sortir de cantinas peu fréquentables.

    Leurs réactions suite à ma proposition furent un peu mitigées, mais ils acceptèrent quand même. Je pris place dans le siège du pilote, mais la première fille - Chayla, d'après ses amis - m'en empêcha et fit décoller le vaisseau à ma place. Je n'eus qu'à entrer les coordonnées de Yavin IV, et le vol fut lancé. Ensuite, je récupérai l'holocron, aidée par les adolescents, et je me posai dans mes quartiers, leur faisant confiance. Et de toute façon, je n'avais pas le choix. "Tu es brûlante !" avait dit la seconde fille lorsque l'on avait récupéré l'objet de ma mission. Peut-être que j'aurai dû demander des médicaments au médecin...

    J'avais désinfecté toutes mes plaies, et j'étais sur le point de m'endormir, terrassée par une fatigue monstre - sans doute cette fameuse fièvre -, mais j'avais encore une chose à faire : prévenir par télépathie (parce que Law avait conservé mon comlink et que je n'avais pas pensé à le reprendre) Kinsa que je rentrai. Rassemblant les dernières forces qu'il me restait, je me concentrai très longuement sur le lien qui nous unissait avant de sentir que je pouvais transmettre :

    Moi, par télépathie : Kinsa ?

    Je la sentis à la fois surprise et inquiète. D'ailleurs, elle me demanda immédiatement si j'allais bien.

    Moi, par télépathie : Ç-ça va... je suis... un peu malade et un peu blessée... mais j'ai l'holocron !... par contre... j'ai pas réussi à tous les arrêter... i-il y en a qui sont morts... à cause de Law... et parce que je n'aie pas été capable de...  choisir le bon plan... Et...

    Je ne finis pas ma phrase et sombrai dans un sommeil fiévreux, l'holocron serré dans ma main gauche. Je me demandais si j'avais transmis tous les mots ou non. Quoi qu'il en soit, je rentrai à la maison, plus amoché que je ne le pensais, mais ravie de bientôt pouvoir revoir Lysandre, Ilan, Zokuron, Ellyne, Dexter, Galen et Kinsa. J'avais l'holocron, la plupart des membres des deux gangs avaient été arrêtés, mais je ne pouvais m'empêcher de conserver comme un sentiment d'inachevé... Après tout, certains étaient décédés... en partie à cause de moi.

    Fin de la mission

    samedi 02 septembre 2017 - 14:15 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

    17628 Crédits Modo

    Mission : La vengeance est un plat mortel
    Date : an 196 ap. BY.
    Lieu : Brentaal IV
    But : Faire arrêter le trafic secret sur la planète / Affronter un ennemi au péril de sa vie.
    Statut : Legends
    Participants : Galen Arek (Chevalier Humain de Tython) et Lysandre Yawnez (Padawan Togruta)


    Aujourd’hui, en cette journée plutôt nuageuse sur la surface verte de jungle de la quatrième lune de Yavin, le cours des choses se déroule sans le moindre souci ou inconvénient. Du moins, c’est ce que l’on pense avant même d’être appelé à agir dans la galaxie…
    Je passe une matinée assez particulière car je cherche à aider mon padawan togruta à trouver la sérénité et la paix intérieure. Bien que son épreuve contre sa moitié malsaine soit réussie, Lysandre continue de vivre dans la peur et se sent perdu dans sa formation. C’est pourquoi j’ai décidé de lui faire des cours supplémentaires pour lui faire de la méditation relaxante.
    Nous sommes donc trois sur le tapis de la salle des pouvoirs : Lysandre, Reyn et moi. Ilan m’a pas voulu venir par simple fainéantise, je l’ai laissé à sa grasse matinée tandis que je fais les exercices avec mon plus proche padawan. Le jeune togruta est assis en tailleur, inspire et expire lentement les yeux fermés. Il se concentre pour apaiser autant son esprit que son corps, mais je sais que l’angoisse le guette encore.

    Moi : - Fais le vide dans ton esprit… Concentre-toi sur un moment heureux et focalises-toi dessus…
    Lysandre : - J’ai… Je ne crois pas avoir beaucoup de moments heureux que j’ai retenu mais j’essaie.
    Moi : - Lysandre !
    Lys’ : - Ah oui ! Il n’y a pas d’essai.

    Il se concentre et fixe l’un des récents moments heureux qu’il a vécu : je devine que beaucoup sont de l’Académie Jedi, avec toute notre petite fratrie. J’espère qu’ils seront assez puissants pour l’aider. Je commence à sentir de la sérénité chez mon pada quand soudain…
    BIPBIPBIPBIP. La sonnerie de mon comlink m’indique que j’ai un appel. Je me redresse et je sors mon appareil holocommunicatif pour décrocher…

    ***
    Le Conseil Jedi nous reçoit dans sa chambre, où les maîtres Jedi sont bien installés dans leurs sièges. Bien évidemment, il n’y a qu’Aynor, Padmée, Doc, Sol’As et Kaarde. Bien que je sois le seul à avoir été convoqué, Lysandre m’a demandé poliment de m’accompagner. Et sa présence ne gêne personne dans la salle. Comme toujours, c’est l’humain de Myrkr qui parle en premier.

    Kaarde : - Galen, nous t’avons convoqué pour une affaire qui concerne une récente enquête par les agents de la Coalition. Une affaire qui, selon ce que nous avons reçu, se déroule en ce moment sur la planète Brentaal IV.
    Moi : - Brentaal ? C’est là que j’ai rejoint Aynor pour ensuite aller sur Ruusan.
    Aynor : - C’est cela oui. Brentaal est connue pour être un carrefour commercial entre deux routes hyperspatiales importantes, un lieu idéal pour faire une escale.
    Kaarde : - D’autant plus que Brentaal est un des mondes commerciaux les plus aisément visités de la galaxie, selon les derniers rapports. C’est sur ce monde, en pleine région proche du Noyau, que des activités illégales et infâmes ont été signalées par des espions de la Guilde des Maisons de Brentaal.
    Moi : - De la contrebande ?

    Le Grand Maître marque une pause avant de répondre.

    Kaarde : - Du trafic de prisonniers aliens.
    Lys’ : - Quoi ?! Mais c’est horrible !
    Pad : - En effet padawan. La galaxie compte parmi ses habitants beaucoup d’espèces différentes, et certaines d’entre elles ont un mépris et du dédain pour les autres. Ce trafic prouve qu’il existe encore de mauvaises personnes qui ne portent pas dans leur cœur ceux qui ne sont pas comme eux.
    Aynor : - Et de plus, les malheureuses victimes sont des voyageurs qui sont kidnappés durant leur escale même sur la planète. Des personnes innocentes qui ont disparues un jour pour être ensuite retrouvées sur le marché noir comme des objets.
    Moi : - Vous voulez que je me rende sur Brentaal pour stopper ce trafic illégal une fois pour toutes ?
    Kaarde : - Oui Galen. Et en toute discrétion.
    Moi : - Comptez sur moi pour arranger ça, maîtres !
    Lys’ : - Je peux venir avec lui ?
    Pad : - Je ne crois pas que le Conseil n’y voit une objection.
    Kaarde : - En effet. Mais il est impératif que cette mission se réalise dans la discrétion, de peur de cesser le trouble chez les habitants de Brentaal.
    Moi : - Lysandre saura se montrer discret. Je lui fais confiance.

    Nous quittons ensuite la chambre du Conseil après brèves salutations. Une fois à l’extérieur, je me tourne vers mon padawan en croisant les bras.

    Moi : - Tu te sens vraiment prêt à refaire une mission ?
    Lys’ : - Je m’en sens capable. Je dois surpasser ma peur et donc continuer à faire des missions.
    Moi : - Bon d’accord. Va te préparer, je t’attendrais à la navette de combat dans le hangar. À plus tard.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 11 novembre 2017 - 16:24

    lundi 18 septembre 2017 - 19:59 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits Modo

    Mission : Au secours des Nelvaan
    Année : 196  ap. BY
    But : Secourir les Nelvaaniens soumis à une tyrannie
    Participants : Kinsa Talik (Chevalière Twi'lek), Zokuron Ta'a (Padawan Togruta)

    Ce jour-là, le temps était radieux sur Yavin IV, et tous les padawans s'étaient rués à l'extérieur pour profiter du soleil. Moi-même, j'avais bien envie de me laisser tenter par une sieste au soleil, histoire de changer des petits sommes que je faisais généralement pour récupérer, en territoire ennemi le plus souvent. Toutefois, je n'en eus pas l'occasion puisque certains padawans zélés voulurent s'entraîner au sabre et je devais leur apprendre quelques exercices. Même si c'était toujours un plaisir de transmettre le savoir ancestral des Jedi, nous avions aussi besoin de quelques vacances, non ?

    Alors que cette idée venait de m'effleurer l'esprit, mon holocom sonna. C'était Kaarde. Et à part situation exceptionnelle, si le Grand Maître m'appelait, c'était toujours pour une mission.

    Moi : Oui ?
    Kaarde (holo) : J'imagine que tu es partante pour une nouvelle mission ?

    Gagné... Je pouvais d'ores et déjà oublier ma sieste au soleil, apparemment.

    Moi : Toujours, maître. De quoi s'agit-il ?
    Kaarde (holo) : Un de nos maîtres, le diplomate maître Livek, a été envoyé sur un continent d'une planète nommée Nelvaan, car une secte d'utilisateurs de la Force y terrorise la population en se faisant passer pour des sortes de divinités, ou plutôt des envoyés des dieux. En ce nom, ils font payer des impôts exorbitants aux Nelvaaniens et exigent des sacrifices sanglants, sous peine de les punir grâce à la Force.
    Moi : Charmant... Quelle était la mission de maître Livek ?
    Kaarde (holo) : Il était chargé de débuter un dialogue avec cette secte pour dans l'idéal les ramener du côté lumineux, et dans tous les cas libérer Nelvaan de leur influence. Malheureusement, après nous avoir transmis quelques rapports, il a soudain cessé d'émettre et nous craignons qu'il lui soit arrivé quelque chose de fâcheux. Je sais que tu es très sensible à ce genre de situations, Kinsa.

    Je restai songeuse. Effectivement, Kaarde avait raison de penser cela à mon sujet : à cause de mon enfance, j'étais tout particulièrement dévouée quand il s'agissait de libérer une planète de la tyrannie. Il y avait cette empathie très forte que j'éprouvais envers les peuples ainsi opprimés...

    Moi : J'accepte. Au fait...puis-je emmener mon padawan ? Ce sera très instructif pour lui de voir la mission des Jedi sur le terrain.
    Kaarde (holo) : Tu peux, mais veille à ne pas le mettre en danger.
    Moi : Vous me connaissez, maître. Je veillerai sur Zokuron comme sur ma propre vie.
    Kaarde (holo) : Je t'envoie les rapports que nous avons reçu de maître Livek, pars quand tu seras prête.
    Moi : Compris. Bonne journée, maître Kaarde !

    Le Grand Maître coupa la transmission, et j'allai sans attendre prévenir mon padawan de notre départ imminent. Il se réjouirait sans doute d'enfin pouvoir quitter Yavin IV et d'aller explorer la galaxie. Avec moi, il risquait de partir souvent, et pas pour ce que j'appellerais des vacances... Mais je lui faisais confiance, et je savais que le danger ne lui était pas étranger, surtout quand il était sur Shili.

    Je trouvai Zokuron en train de méditer dans la Salle aux Mille Fontaines : il appréciait sans doute le doux bruit de l'eau qui coulait paisiblement.

    Moi : Bonjour Zokuron.
    Zokuron : Bonjour maître. Belle journée n'est-ce pas ?
    Moi : Dommage que nous ne puissions pas en profiter davantage. Nous partons en mission.
    Zokuron : C'est vrai ?
    Moi : Je ne plaisante jamais sur ça (j'esquissai un sourire amusé). Bon, presque jamais. Nous allons résoudre une situation épineuse sur Nelvaan j'espère que tu as révisé ton Shii-Cho et à peu près toutes les techniques martiales que tu connais.
    Zokuron : Tous les jours.
    Moi : Parfait ! Rejoins-moi au hangar 7 dans une demi-heure. Tu peux demander à Zadyssa ce que je demande pour une mission, elle t'expliquera tout.

    Sur ces entrefaites, je quittai la Salle aux Mille Fontaines aussi vite que j'y étais entrée, y laissant un Togruta surpris et ravi à la fois. J'allais pour ma part mettre cette demi-heure à profit en visionnant les rapports de maître Livek, qui nous seraient sûrement utiles pour savoir à quoi nous attendre en arrivant sur place. Je me rendis dans l'Arrow pour être au calme et connectai mon datapad, où Kaarde m'avait envoyé les rapports, à l'holoprojecteur du vaisseau, pour avoir l'hologramme en plus grand. Lorsque j'appuyai sur la première entrée, la silhouette bleutée d'un Kel Dor apparut :

    Maître Livek (holo) : Voilà deux jours que je suis sur Nelvaan, et je n'ai toujours pas trouvé un moyen d'entamer le dialogue avec les Forceux locaux. Ce n'est pas faute de les voir, non, mais ils n'acceptent aucune visite et les Nelvaaniens refusent de me parler d'eux : ils se contentent de déclarer que ce sont des envoyés des dieux, qu'ils sont très puissants et qu'il vaut mieux ne pas les énerver. Pour le dernier point, j'en ai eu la confirmation ce matin. Un d'eux, qu'ils appellent le Grand Maak, un Twi'lek, a appelé au rassemblement et un jeune Nelvaanien a osé remettre en cause leur autorité. Le Grand Maak l'a étranglé avec la Force pour le poser en exemple ! (il jeta un coup d'oeil derrière lui). Je ferais mieux de m'arrêter là pour aujourd'hui.

    Je ne m'attendais pas à plus amical... Les Forceux hors de l'Ordre Jedi laissaient souvent leur pouvoir leur monter à la tête, en faisant des recrues idéales pour les Sith. Je sélectionnai le deuxième rapport :

    Maître Livek (holo) : Aujourd'hui, j'ai pu voir encore une démonstration de cruauté de la part des "Envoyés", comme ils se font appeler. J'ai découvert qu'ils obligent les autochtones à leur construire des édifices de culte où ils vivent servis comme des rois, et prennent comme esclaves les membres des clans trop pauvres pour payer le tribut. Toutefois, j'ai eu la confirmation de ce que je soupçonnais : ces "Envoyés" n'ont pas appris à utiliser la Force autrement que guidés par leurs pulsions, ce qui fait d'eux des individus instables et relativement inexpérimentés dans leur maîtrise de la Force, mais assez pour impressionner les locaux. J'ai également réussi à entrer en contact, mais ils m'ont clairement signifié qu'ils n'abandonneraient pas leur emprise sur Nelvaan. Il semble que l'approche diplomatique ne fonctionne pas avec eux, ce que je redoutais.

    Voilà qui me donnait une assez bonne idée du genre d'individus à qui je devais m'attendre. Leur caractère ne me changeait pas du voyou type que je m'étais habituée à affronter, mais le fait qu'ils soient Forceux ne m'enthousiasmait pas particulièrement... Je sélectionnai la troisième et dernière entrée :

    Maître Livek (holo) : Un groupuscule de rebelles, qui ne croient pas que les "Envoyés" soient des messagers des dieux, m'ont repéré et contacté. À court de toute solution diplomatique, j'ai accepté de les aider, et ils m'ont fourni des multiples informations utiles, notamment le nombre exact des "Envoyés". Je ne suis malgré tout pas un guerrier et me refuserai à toute intervention agressive tant que je ne serai pas sûr que c'est la seule et unique solution.

    C'était tout. De toute évidence, je devais donc aller voir ce groupuscule de rebelles pour leur apporter mon aide : j'étais, moi, une Gardienne, et je ne doutais pas qu'on m'aie sélectionnée pour cette mission pour mes compétences martiales. C'était d'ailleurs loin d'être la première que je passais après une mission diplomatique avortée ; à vrai dire, pendant les deux ans où j'avais escorté les diplomates de la Coalition, ça avait quasiment été mon quotidien.

    Je consultai également les informations que j'avais à ma disposition sur Nelvaan et les Nelvaaniens, et constatai que ce n'allait pas être une mince affaire, si les Nelvaaniens pensaient réellement que ces Forceux étaient les envoyés des dieux... Alors que j'étais toujours plongée dans ma lecture, j'entendis Zokuron monter à bord de l'Arrow, et je me levai pour l'accueillir :

    Moi : Tu es prêt ?
    Zokuron : Oui, je suis prêt.
    Moi : Parfait, alors direction Nelvaan !

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le samedi 09 décembre 2017 - 15:53

    samedi 11 novembre 2017 - 12:11 Modification Admin Réaction Permalien

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    Mission : La dernière heure venue
    Date : an 175 ap. BY.
    Lieu : Ryloth
    But : Enquêter personnellement sur la disparition d’une amie très chère.
    Statut : Canon
    Participant(s) : Galen Arek (padawan humain de Tython).


    Une nouvelle journée se déroule pour l’Académie Jedi située sur la quatrième lune de Yavin. Contrairement aux jours précédents, le ciel devient légèrement gris nuageux et venteux ; la jungle verte et majestueuse se rafraîchit sous les douces brises qui vont-et-viennent. Je passe en ce moment beaucoup de temps dans ma chambre pour retravailler mes aptitudes basiques et télékinétiques de la Force ainsi que mon Djem So ; je suis assis en tailleur depuis un bon moment pour méditer, éveillé, et relire mon manuel d’art Jedi. Chaque page de cet ouvrage ancien m’est familière à force de les lire et je retiens de mieux en mieux le savoir qu’elles prodiguent. Lire à nouveau ce livre me permet de reposer mon esprit, surtout avec l’entraînement que j’ai fais. Il y a de ça un moment, j’ai proposé à Kinsa de combattre à l’arène pour lui montrer ma maîtrise du Djem So : la jeune twi’lek mando ne m’a pas laissé la moindre chance de la vaincre mais finalement nous étions tous deux à force égale.
    Je termine de lire mon chapitre puis je referme le manuel avec un marque-page. Je me relève puis je m’allonge sur le lit, les mains derrière la tête, songeur.

    Moi : - Ça fait maintenant neuf mois que j’ai réintégré l’Académie après mon exil. Il s’en est passé des choses durant ce temps.

    Tant de possibilités acquises, des missions effectuées et de nouvelles amitiés. Je suis heureux d’être revenu dans le tempo d’apprenti Jedi. Et puis d’un coup, je repense à une personne en particulier que j’ai rencontrée lors de ma première mission en solitaire. Talon Darita, une autre twi’lek mais lethan, autrefois apprentie Sith puis reconvertie en Jedi noire… celle à qui j’ai révélé mes sentiments. Je devrais la contacter pour avoir de ses nouvelles. Je tends le bras droit vers le bureau et prend mon comlink.

    Moi : - Talon, c’est Galen. Je voudrais savoir comment tu vas, à toi. (Long silence) Talon, tu me reçois ? C’est Galen. (Toujours pas de réponse) Talon ? Allô Talon ? (Toujours pas de réponse) Ce n’est pas normal. Talon répond toujours d’habitude à mes appels. Il a dû lui arriver quelque chose.

    Je saute de mon lit, remets sur moi ma tenue habituelle et prépare ma besace comme si je partais en mission. Une fois mon sabre accroché à ma ceinture, je quitte ma chambre et descends les escaliers du grand hall pour aller chercher mon coéquipier droïde. R1-P7 arrive justement dans le hall et vient me voir pour me demander quoi de neuf. Je lui parle discrètement de mon pressentiment que Talon a des ennuis et je lui propose de m’accompagner. R1 répond à l’affirmative et repart préparer mon chasseur. Je décide de faire un rapide saut à la Salle Commune pour prendre des provisions pour le voyage. Je franchis la porte coulissante de l’entrée, contourne le comptoir du bar puis me penche devant les placards. Au moment où je termine de prendre ce qu’il faut et que je me redresse…

    Aynor : - Tu vas quelque part ?
    Moi : - AH ! Bon sang maître, vous m’avez fait peur ! Vous venez d’arriver là ?
    Aynor : - Non, j’étais à la table du Conseil depuis un moment. Je t’es vu passer alors je suis venu te voir. (Elle change de sujet) Tu comptes aller où comme ça ?
    Moi : - Moi ? Euh… J’ai reçu une nouvelle mission de la part de maître Kaarde et je suis venu prendre de quoi me ressourcer.
    Aynor (moqueuse) : - Une mission ?
    Moi : - Oui, une mission. (Elle me regarde, sceptique) Quoi ?
    Aynor : - Galen, tu sais que je suis membre du Conseil. Je sais donc que Kaarde ne t’a rien donné comme mission aujourd’hui ni hier. Alors ça ne sert à rien de me mentir.
    Moi (soupirant) : - J’ai appelé Talon pour prendre de ses nouvelles mais elle ne répond pas. Je suis inquiet pour elle et je voudrais m’assurer qu’elle va bien. J’ai un mauvais pressentiment.
    Aynor : - Je me disais bien que Talon en était la raison. Galen, je veux bien croire que tu tiens à elle et que tu t’inquiètes pour elle mais je te rappelle qu’elle est une ancienne apprentie Sith et une survivante. Même si tu n’arrives pas à la joindre, cela ne veut pas dire qu’elle a des soucis. Tu devrais le savoir.
    Moi : - Je sais. Je voudrais simplement m’assurer par moi-même que tout va bien.
    Aynor : - Normalement, il n’est pas permis à un padawan de quitter l’Académie sans l’autorisation d’un maître ou d’un chevalier alors qu’il n’est pas en mission. Cela fait partie de nos règles. (Je soupire de tristesse) Cependant, étant ton maître, je te laisse aller. Je dirais aux autres que je t’ai envoyé inspecter l’état actuel de la « voie de l’Harmonie » sur Ruusan.
    Moi : - Merci Aynor… enfin, maître.

    Je sors de la salle puis parcourt l’Académie pour rejoindre le hangar à vaisseaux. Je monte dans mon chasseur Aile-V avancé puis je décolle discrètement de la lune pour survoler la jungle et entrer dans le vide sidéral. Me voilà prêt pour passer en saut hyperspatial. Mais avant…

    Moi : - R1, essaye de repérer la signature du chasseur de Talon. Avec un peu de chance, il sera toujours sur la planète DQar. Alors ?
    R1-P7 : - Twwwih twwiwtwwih bweeoup.
    Moi : - Ça veut dire qu’elle est ailleurs. Aynor a peut-être raison en disant de ne pas me soucier, elle est peut-être occupée. Tu arrives à localiser son vaisseau.
    R1 : - Twih twwih twwih bwoup.
    Moi : - Comment ?!
    R1 : - Twih twwih twwih bwoup.
    Moi : - Mais qu’est-ce qu’elle fait sur Ryloth ?!

    samedi 11 novembre 2017 - 16:22 Modification Admin Réaction Permalien

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    Mission : La dernière heure venue

    Me voilà arrivé maintenant dans l’orbite de Ryloth après une sortie de traversée hyperspatiale. La planète est telle que l’on la connait, avec une face perpétuellement éclairée par son soleil et une autre plongée dans l’obscurité ; un monde où il n’y a rien d’autre que de la terre aride, de la végétation moyenne et du sable à perte de vue. Un monde tout aussi désertique que Tatooïne ou Jakku.
    Je manœuvre mon chasseur Aile-V pour me diriger vers la surface atmosphérique de la planète. La descente prend un peu de temps mais au moins je sais que je serais à la surface de ce monde dans quelques instants. Peu à peu, je vois que je me rapproche du sol et que je vais bientôt devoir atterrir pour éviter de faire un crash. Je redresse un peu mon vaisseau puis je le fais descendre plus lentement. Le chasseur Aile-V se pose doucement sur le sol aride, à l’emplacement où se trouve celui de Talon.

    Je mets à l’arrêt mon vaisseau puis je descends du cockpit pour mettre un pied au sol. Je me revêtu d’un court manteau noir de laine, garni d’une capuche pour me protéger du soleil ou du sable, par-dessus ma tunique bleu et grise et j’avance dans la direction du chasseur voisin à cinq mètres. L’Aile-V alpha Nimbus de couleur noir et acier est posé au beau milieu d’un désert, à l'ombre d'un rocher de granit. Il est silencieux et presque brûlant, signe qu’il est là depuis plus d’un moment. Sa carrosserie est presque recouverte de sable et de terre emportée par le vent. Pour ce qui est de sa propriétaire, pas la moindre trace. Pas le moindre élément suspect. Je me détourne du vaisseau puis je sors mon comlink pour appeler une nouvelle fois Talon.

    Moi : - Starsilver à Black Stalker. Talon, tu me reçois ?

    Il n’y a pas de réponse. L’appel continue de grésiller à l’autre bout. Il va falloir pousser plus loin la recherche que ça, et je demande de l’aide à R1 encore installé dans son emplacement.

    Moi : - R1, tente de localiser le comlink de Talon.
    R1-P7 : - Twwilou twwilou wwouh.
    Moi : - C’est bon, tu l’as ?
    R1-P7 : - Twwilouh twwouh wwouh.
    Moi : - Passe-moi les coordonnées s’il-te-plaît ?

    Le droïde astromech me les transmet et je consulte sur mon datapad la carte de la planète ; en insérant les coordonnées géographiques transmises, je lance une recherche et la carte affiche aussitôt l’emplacement d’une cité troglodyte minière appelée Ryll One. Je murmure le nom, comme s’il me disait quelque chose, puis je me rappelle aussitôt : c’est la ville natale de Talon, là où elle a passée la première partie de sa jeunesse dans les mines. Là où elle a vu ses parents se faire tuer. Elle est revenue là-bas après tant d’années, mais dans quel but ? Je me le demande.
    Je propose à R1 de garder le vaisseau pendant que je me rends à Ryll One pour poursuivre mon enquête. Le droïde me fait savoir qu’il a compris et qu’il attend ici à l'ombre. Je décroche d’un espace libre du chasseur un appareil dépliable qui se transforme en une trottinette gravitationnelle et je monte dessus pour me déplacer pour facilement. Je démarre l’appareil et me voilà parti en planant à un mètre du sol tout en fonçant vers ma nouvelle destination.

    J’atteins Ryll One après une bonne heure de route sous ce soleil de plomb. Je ralentis l’allure puis m’arrête pour replier mon engin et continuer le chemin à pied. La grande porte de la cité troglodyte est ouverte et elle est traversée par une foule de divers aliens, en grande majorité les représentants du peuple twi’lek. Des twi’leks de toutes formes, tailles et couleurs. Et en entrant un peu plus dans la ville, je découvre une agglomération gigantesque d’une cinquantaine de quartiers d’habitations et de commerces. Talon m’avait parlé de grandes carrières où la population esclave minait dans repos pour le compte du SEZ ; il semblerait que les anciennes carrières ont été réaménagées après la guerre. Et ici, la joie de vivre en liberté émane un long parfum dans toute la cité.
    Je m’avance sur les routes, en me faufilant à travers la foule en mouvement aussi, et je me poste à un endroit libre qui offre un beau panorama sur le centre de Ryll One. Personne ne prête attention à moi, je peux donc sortir discrètement mon datapad et continuer mes recherches. La carte de Ryll One s’affiche sur l’écran et je peux voir plus distinctement les quartiers de la ville, les nouveaux comme les anciens. Je consulte tantôt l’écran et tantôt la ville, pour prendre mes repères.

    Moi : - Elle a dû s’apercevoir du changement qu’il y a longtemps après son départ… si du moins elle est revenue chez elle. À la maison. (Je consulte encore la carte.) Si j’en crois l’holocarte, le signal m’indique de me rendre… là-bas.

    Je reprends ma route et me dirige vers ce qui semble être l’ancien quartier des esclaves durant la domination du SEZ. Je remonte la route qui grimpe jusqu’à la façade droite de la caverne et arrive dans un endroit où de vieilles mais grandes bâtisses locales sont regroupés les unes à côté des autres. Certaines n’ont que le rez-de-chaussée et d’autres ont au moins un étage. Les résidents de ce quartier sont tous à l’intérieur de leur maison, ne préférant pas aller ou rester dehors à ma présence.
    Ils ont peur je le sens, me dis-je en tête. Ils ont dû conserver des séquelles de leur période d’esclave.
    Je continue mon chemin sans prêter attention et suis le signal. Et le signal se trouve… dans la maison du côté gauche de l’impasse devant moi.
    Une maison typique de Ryloth, oui, mais qui semble plus silencieuse que les autres et plongé dans la semi-obscurité. Je me rends à sa porte et m’apprête à cogner. Je ressens alors une sensation, une aura de chagrin et de joie perdue qui entoure cette masure. Je cogne poliment contre la porte.
    Pas de réponse. Je retente une seconde fois. Pas de réponse.
    Je regarde autour de moi. Personne. Je peux ouvrir sans être vu. Je saisis la poignée de porte et la pousse. La porte n’est pas fermée, ce qui est une bonne chose, et je l’ouvre de l’intérieur pour pouvoir entrer. Je pénètre dans ce qui semble être un hall, où un banc et des chausses sont encore là. J’avance encore plus et je vois un couloir principal qui donne sur deux pièces devant moi, une cuisine et un salon. Les deux bouts de couloir doivent donc mener aux chambres. L’intérieur est envahi de poussière et de toiles d’araignée ; tout semble vieilli de plusieurs décennies.

    Moi : - Ohé ! Est-ce qu’il y a quelqu’un ? (Long silence) C’est bien ce que je craignais. Voyons le signal.

    Cette fois, l’intensité du signal est plus forte et il se trouve dans la pièce au bout à gauche du couloir. Je m’y rends prudemment et arrive devant une porte de bois. Une simple planche en bois, où il n’y a rien d’autre dessus qu’un écriteau rudimentaire en langage twi’lek. Je pose délicatement ma main pour le bois de la porte, la sensation de nostalgie est plus forte, et je la pousse. La porte n’oppose pas de résistance et s’ouvre lentement vers l’intérieur. Je découvre une chambre simple. Une chambre d’enfant.

    Moi : - La chambre de Talon.

    C’est la première fois que je viens ici et je vois comment était sa vie ici. Les murs sobres de terre dure sont décorés de feuille de dessin, chacun représentant un moment de sa jeunesse et de sa vie de famille ; une petite table qui lui servait de bureau sans doute ; un lit simple avec des matières pauvres mais confortable et enfin un coffre de bois. C’est sur le lit que je trouve son comlink encore allumé.
    Cette chambre est aussi triste que l’intégrité de la maison mais au moins la petite fenêtre ouverte laisse passer un grand filet de lumière dorée pour donner un sentiment de chaleur et de nostalgie. Je m’approche du coffre et l’ouvre pour voir son contenu : des affaires de rechange, des jouets sans valeur, du matériel pour dessiner et… un double fond cassé. Qui dissimule une réserve de fioles d’eau pure. Son trésor d’enfance j’imagine, avec la vie qu’elle a menée. Je referme le coffre et m’assoit sur le lit.

    Moi (pensif à voix haute) : - Tu comptais revenir un jour chez toi, hein Talon ? Après tant de colère et de souffrance. Tu es revenue pour redevenir cette petite fille qui voulait goûter à la vraie liberté. Au bonheur d’une famille. Ou bien est-ce de la nostalgie ? Comme celle qui entoure cette maison. Je me demande vraiment où tu as bien pu passer.

    Je me relève et décide de quitter cette chambre. Je referme la porte derrière moi et je traverse le couloir. Je vais ensuite vers la porte d’entrée… qui est gardée par une silhouette robuste devant. Le twi’lek, reconnaissable à ses deux appendices crâniens, braque une sorte de pioche-marteau vers moi.

    Twi’lek : - Que faites-vous ici ? Vous n’avez pas le droit.
    Moi : - Désolé, je pensais que quelqu’un vivait encore ici.
    Twi’lek : - Plus personne n’habite ici. Et plus personne ne voudra l’habiter. Elle est envahie de mauvais souvenirs, datant de la tyrannie du SEZ.
    Moi : - Vous savez ce qui est arrivé à la famille qui vivait ici ?
    Twi’lek : - Ils sont morts en martyrs. Assassinés par ces sales esclavagistes Zygerriens. Mon frère et sa compagne. Quand à la petite, un sombre ambassadeur l’a corrompue. Elle n’est plus jamais revenue.
    Moi : - Eh bien je crois que vous vous trompez. Je pense que Tara’lone Dar’ita est repassée récemment.

    Le twi’lek baisse lentement sa pioche vers le bas et s’avance, révélant de peu sa peau bleue.

    Twi’lek : - Vous connaissez Tara’lone ? Qui êtes-vous ?
    Moi : - Un ami que la Force a guidé jusqu’à elle au bon moment. Je m’appelle Galen Arek et je suis padawan de la maître Jedi Aynora’lask.
    Twi’lek : - Enchanté… Galen. Mon nom est Gadjo, Tara’lone est ma nièce.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 28 février 2018 - 21:03
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    mardi 05 décembre 2017 - 20:56 Modification Admin Réaction Permalien

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    Mission sur Nelvaan avec Kinsa



    Kinsa: Parfait, alors direction Nelvaan !

    Aussitôt dit, aussitôt fait. Les deux jedi rejoignent le poste de pilotage, s'installent, et la twi'lek fait se lever l'oiseau de métal. Zokuron, de son côté, tout à fait inutile dans la procédure de décollage, se contente d'observer sa maître. Il est admiratif de la voir ainsi appuyer sur des boutons précis au milieu de plusieurs dizaines d'autres, à contrôler des écrans qui se ressemblent à peu près tous, ainsi que d'animer l'appareil avec une telle souplesse. Lui, quand il regarde le tableau de bord, il ne voit qu'un tas de machines et de voyants sans distinction. Finalement, l'arrow rejoint le ciel, et, après un moment, Kinsa déclare:


    Kinsa: Zokuron, ça t'intéresserais d'apprendre à piloter ?
    Zokuron: Pourquoi pas. Tu veux qu'on fasse ça en rentrant de la mission ?
    Kinsa, avec un sourire amusé et taquin: J'aurais plutôt pensé à maintenant.


    Elle se lève à moitié de son siège devant la mine déconfite de Zokuron. Il ne s'était pas attendu à cela, ayant prit l'habitude que les jedi utilisent un cadre sécurisé pour l'enseignement pratique. Un cadre qui, s'il l'a parfois jugé un peu trop sécuritaire, lui aurait été bien utile cette fois-ci.
    C'est avec une hésitation visible que le padawan répond à l'invitation de sa maître. Il prend place, glisse ses doigts autour du levier de commandes avec une délicatesse et une prudence exacerbées, puis il se crispe dans la position actuelle. Position qu'il estime la moins sujette aux catastrophes, puisque le vaisseau se maintient déjà de lui-même.


    Kinsa: Détends toi, padawan. Tu verras, c'est facile. Tu as juste à tenir le volant, je m'occupe du reste, d'accord ?


    Le togruta hoche de la tête dans une saccade, avant que la twi'lek ne lâche totalement le volant. La tension monte, les yeux du padawan s'écarquillent et ses doigts se serrent encore davantage sur le levier quand il sent toute la masse du vaisseau vibrer entre ses mains. Pendant ce temps, Kinsa rejoint le siège du copilote tout en observant les réactions de son padawan, qui ne bouge pas d'un poil, appréciant par le même fait que le vaisseau fasse de même.


    Kinsa: Détends toi, Zokuron, ca va bien se passer.
    Zokuron: J'essaie maître, j'essaie...


    Un trou d'air vient cependant mettre le togruta à l'épreuve. L'appareil vibre bruyamment et s'abaisse brutalement avant de retrouver sa trajectoire. Mais la crispation de Zokuron ne lui permet pas de surfer sur la vague, et le levier ne retrouve pas exactement sa position précédente. Le vaisseau se met à tourner lentement vers la gauche et s'incline en même temps en direction du bas. La manoeuvre est lente, c'est pourquoi Kinsa ne réagit pas. Zokuron, lui, n'a pas les moniteurs pour lui indiquer l'altitude, et alors qu'il lutte déjà pour ramener l'appareil en ligne droite, il se voit surprit lorsque la jungle fait son apparition en visuel.
    Tétanisé, Zokuron voit avec frayeur l'horizon remonter, et avec lui la jungle s'étaler de tout son long devant lui. La distance qui sépare le vaisseau du sol est vingt fois suffisante pour qu'un pilote normal retrouve une trajectoire sûre, mais le togruta trouve cette distance quand même bien trop courte. Une panique intérieure le prend, même s'il parvient à garder un certain immobilisme en apparence.


    Kinsa: Tire le levier vers toi si tu veux faire remonter le vaisseau, dit-elle avec calme.


    Là-dessus, Zokuron ramène le volant vers lui d'un coup. L'appareil se cabre presque sous l'impulsion avant de repartir en sens inverse. La chevalier décide alors d'intervenir afin d'éviter un autre épisode d'émotions fortes pour Zokuron, agrippant ses mains sur le levier pour l'aider à se placer correctement.
    Une fois la surprise du contact passée, et après quelques instants récalcitrants avant qu'il ne parvienne à se détendre et à "lâcher prise", le padawan laisse Kinsa le guider. En un rien de temps, le vaisseau se stabilise, reprenant sa course vers l'espace. Toutefois, à la demande de sa maître, Zokuron reste aux commandes jusqu'au passage en hyper-espace. Il parvient finalement à se détendre au fur et à mesure de leur ascension, au point qu'il s'essaie même à un lent zigzag une fois la dernière strate de l'atmosphère franchie. Puis, lorsque les ondes bleutées encerclent le vaisseau de leur tunnel, la twi'lek s'exclame tout en se levant.


    Kinsa:
    Booooon. Ben c'était pas si mal.
    Zokuron: Vraiment ?
    Kinsa: Oui. Pour quelqu'un comme toi qui n'a jamais connu les vaisseaux, oui.


    Zokuron ne sait pas trop comment prendre cette remarque. D'un côté, elle se veut encourageante, mais de l'autre côté elle signifie aussi, certes sans grande surprise, qu'il a de sacrées lacunes en la matière.
    Néanmoins, son expérience en pilotage ne reste pas un sujet de discussion bien longtemps. Kinsa lui demande de le suivre dans la salle centrale du vaisseau, pour y activer un projecteur holo qui dévoile une planète ainsi que différents lieux et êtres. Elle se tourne ensuite vers lui et le détaille de haut en bas.


    Kinsa: Bon, tu as prit ce qu'il te faut ?

    Zokuron, un peu décontenancé: Oui, je crois...J'ai mon sabre-laser...ma vibro-dague...mon cor, évidemment...mon comlink est là...et j'ai aussi prit un sac avec des fruits de la cantina, des salaisons et des oeufs...
    Kinsa, subitement prise d'un affreux pressentiment: Des oeufs ? Tu les as fait cuire au moins ?
    Zokuron: Hein ? Ah...euh...non...
    Kinsa: Quoiiii ? Où es le sac ?! J'espère qu'aucun ne s'est bris-
    Zokuron: Bien sûr que je les ai fait cuire, maître. Dans ce domaine, je n'en suis pas à mon coup d'essai.


    Devant le sourire taquin du togruta, l'ascenceur émotif que vient de subir la twi'lek lui laisse un arrière goût de duperie dans la gorge, ayant pour conséquence un regard et un faciès envers son padawan signifiant quelque chose du genre: "Petit malin...attend toi, tu vas voir ce que tu vas voir...". Mais elle en reste là pour le moment. Puis, elle se dirige vers un mur et appuie sur un bouton coloré. Aussitôt, un rack composé de plusieurs armes se détache. Elle saisit un pistolet dedans, referme le rack, et donne l'arme au togruta.


    Kinsa: Prends ça aussi. Je sais que ce n'est pas très académique pour un jedi, mais parfois ça s'avère plus utile qu'un sabre. Tu sais t'en servir ?


    Zokuron fait "non" de la tête. Sa maître lui explique alors le fonctionnement de ces armes, le mode sécurité, la gâchette, comment viser...Ceci fait, elle passe au briefing de la mission.


    Kinsa: Nous allons sur Nelvaan. Est-ce que tu as déjà entendu parler de cette planète ?


    Le padawan hoche une nouvelle fois négativement de la tête.


    Kinsa: Ce n'est pas étonnant. En vérité, peu de gens connaissent son existence....


    Tout en manipulant l'holo afin d'imager ses propos, la twi'lek explique:


    Kinsa: Nelvaan se trouve dans la bordure extérieure, ici. Plus précisément, dans le système Koobi du secteur Savareen. Elle n'a que très peu de contacts avec le monde extérieur. Sa surface, elle, est composée d'une végétation abondante avec de nombreuses zones à geyser.


    Sur le dernier mot, Zokuron incline la tête en une expression interrogative, sur quoi Kinsa lui explique rapidement de quoi il s'agit avant de reprendre.


    Kinsa: La population, les nelvaaniens, ressemblent à des félidés bipèdes. C'est un peuple primitif, qui vit en clans et en tribus, sans réelle technologie. Un peu comme toi sur Shili, je dirais...


    Zokuron est intrigué. Etrangement, son expérience des mondes technologiquement avancés avait occulté dans son esprit la possibilité que d'autres peuples vivent comme le sien. Agréablement surprit par cette découverte, son faciès se ferme néanmoins en prenant un air sérieux.


    Zokuron: Et...quel est le problème, là-bas ?
    Kinsa: J'y viens. Apparemment, des sensitifs à la Force venant d'un autre monde usent de leur pouvoir pour soumettre et extorquer les tribus vivant ici.


    A cet instant, la chevalier pointe son index sur la carte holo.


    Kinsa: Ces sensitifs se font passer pour des divinités, écrasant les tribus par la force et par l'autorité, et les peuples nelvaaniens n'osent plus se rebeller. Pire, ils commencent à se soumettre. Un autre jedi a déjà été envoyé pour établir le contact avec le groupe de Forceux, et voir si une issue pacifique était envisageable. Comme tu le devines, si on y va, c'est que ça n'a pas marché.


    Les paroles de Kinsa résonnent avec angoisse et insalubrité dans la tête du padawan. Une gêne, un malaise monte en lui, lui rappelant son duel dans l'arène, lorsqu'il avait confié sa dernière grande peur. La coïncidence est si frappante qu'il demande:


    Zokuron: Maître, est-ce que tout ceci est un nouveau test ? Ou est-ce une véritable mission ?


    Cette fois, c'est au tour de Kinsa d'éprouver de la surprise, avant de répondre:


    Kinsa: C'est une véritable mission. Crois-moi, cet après-midi j'aurais préféré faire la sieste plutôt que de devoir aller affronter des salopards qui terrorisent des innocents. Pourquoi cette question ?
    Zokuron: Parce que ça ressemble à peu de choses près à ma crainte envers mon propre peuple, comme je te l'avais raconté. Alors j'ai commencé à penser que soit la Force a un humour très particulier, soit que tout ceci est un test organisé.
    Kinsa: Ah...oui, je comprends. Désolé, mais c'est la Force qui a un drôle d'humour. Bien sûr, cette mission servira aussi à te tester, mais rien n'est fictif. On part vraiment sauver des gens, là, c'est pas de la rigolade.
    Zokuron: Ok...Très bien, je suis prêt.
    Kinsa: Heureuse de l'entendre. Et pour la mission, il faut que tu saches que les Nelvaaniens se méfient des étrangers. Ils ont peu de contact avec les autres mondes, et les quelques fois où des étrangers sont venus sur leur planète, c'était pour les asservir. Il va falloir qu'on fasse profil bas et qu'on soit particulièrement vigilants. Nos objectifs seront le sauvetage du jedi diplomate et le rétablissement de la situation. Des questions ?
    Zokuron: Oui. Je me demandais si le fait que je sois aussi un...primitif, ne pourrait pas aider avec les nelvaaniens ?
    Kinsa: Je ne sais pas. J'espère. Honnêtement, on verra ça le moment venu.


    La twi'lek laisse passer un instant ou deux, de sorte à ce que son padawan puisse poser d'autres questions s'il le souhaite. Mais ce n'est pas le cas, si bien qu'après quelques secondes de silence, Kinsa reprend:


    Kinsa: Il y a un dernier point que je voulais voir avec toi, padawan. Je sais que tu as déjà une certaine expérience et maturité de la vie, et que tu ne veux pas qu'on te considère comme un enfant. Par contre, tu dois comprendre que le responsable de cette mission c'est moi. C'est donc moi qui donne les directives, et non l'inverse. On est d'accord ?


    Le togruta hoche de la tête tout en disant un "Oui" franc et net.


    Kinsa: Bien. Je suis bien sûr ouverte aux suggestions et aux idées, mais rappelle toi que c'est moi qui prend les décisions. Même si tu te sens plus à l'aise que moi avec les nelvaaniens, rappelle toi que je n'en suis pas à me première mission de ce genre. Dans cette mission, toi et moi on collabore, mais hormis une situation vraiment délicate, je décide de la marche à suivre. On est d'accord ?
    Zokuron: Oui, maître.
    Kinsa: Parfait. Briefing terminé, alors.

    Ce message a été modifié par Zokuron le jeudi 07 décembre 2017 - 15:00

    jeudi 07 décembre 2017 - 14:52 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

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    J'amorçai doucement la descente sur Nelvaan, non sans avoir demandé à R8 d'activer les systèmes de camouflage. On n'était jamais trop prudent... En l'occurrence, même si la planète était primitive, les Forceux devaient avoir amené de la technologie et pourquoi pas un moyen de détecter les vaisseaux qui arrivaient. Heureusement, la vieille carcasse qu'était l'Arrow n'avait rien à envier aux modèles plus récents grâce aux modifications très...personnelles qu'avait effectué son précédent propriétaire. Une raison de plus pour le remercier.

    Nous nous posâmes loin des infrastructures d'habitation, un vaisseau de la taille du mien ne passait pas facilement inaperçu près d'une ville, et je préférais encore marcher pendant des heures que de nous faire repérer dès le premier jour. Pendant le voyage, j'avais pensé à une couverture plausible avec le matériel que j'avais à bord – au cours de mes missions j'avais plusieurs fois eu besoin de me déguiser – et j'avais bien sûr des vêtements de civil, moins visibles qu'un beskar'gam. Cette fois, je ferais sans mon armure, que je rangeai précieusement dans un compartiment de mes quartiers solidement fermé.

    Moi : Nous allons nous faire passer pour des réfugiés de la planète Mendellian, une des planètes découvertes par le Vol d'Exploration il y a vingt ans. Il y a un mois, Mendellian a subi une série d'éruptions volcaniques qui a obligé la majeure partie de sa population, colons y compris, à partir. Tu seras mon frère adoptif, et tu m'appelleras Kelli, utiliser mon vrai nom pourrait être dangereux. Le nom de Talik est célèbre dans la galaxie, et pas forcément pour le meilleur...

    Pendant un instant, ma voix resta en suspens, avant que je reprenne :

    Moi : Nous allons dans un premier temps voir la situation nous-même, histoire de prendre un peu la température et en savoir plus sur ces Envoyés. Puis, nous essaierons de libérer maître Livek, ou tout du moins découvrir si il est encore en vie. Nous agirons ensuite en conséquence. Des questions ?
    Zokuron : Oui. Que faisons-nous si ils découvrent que nous sommes Jedi ?
    Moi : Cela va arriver, un jour ou l'autre, et là il nous faudra improviser. Ou plus exactement : choisir entre frapper un grand coup ou se terrer.
    Zokuron : Je ne pense pas me tromper si je dis qu'avec toi, nous risquons plus de frapper un grand coup.
    Moi : Exact. Surtout, n'oublie jamais l'objectif de la mission, mais souviens-toi encore plus de notre devoir de Jedi.

    Mon padawan hocha la tête pour signifier son approbation, et chacun de notre côté, nous nous habillâmes de vêtements pauvres de civil, laissant dernière nous tunique et bure. Ainsi vêtu, Zokuron ressemblait à celui qu'il était lorsqu'il était arrivé dans l'Ordre : un jeune Togruta sauvage avec un cor de chasse à la ceinture, mais à fière allure. Moi...je n'avais rien de spécial, juste une Twi'lek bleue ordinaire. Sans beskar'gam ni sabre laser apparent, j'avais l'apparence de quelqu'un de parfaitement normal, et c'était justement le but.

    Une fois que l'Arrow fut bien dissimulé de sorte à ce que seuls moi ou Zokuron puissions le voir, nous partîmes pour trois bonnes heures de marche. Rien de mieux pour se dégourdir les jambes après un long voyage ! De plus, l'air frais de la nature était revigorant, surtout si on considérait la température qui devait avoisiner les dix degrés coruscantis. J'avais un peu dormi pendant le trajet, et c'était visiblement le matin : cette randonnée remplaçait mon footing autour de l'Académie, en même temps de me permettre d'échanger un peu avec mon padawan. Je savais qu'il avait vécu sur Shili, et à part quelques bribes je ne savais rien de la vie qu'il avait eu sa planète d'origine. Cette mission paraissait idéale pour en savoir plus.

    Ainsi pendant la durée de la marche, je bavardai avec lui et il me raconta notamment ce qui l'avait fait découvrir qu'il avait la Force, lors d'une fête Togruta nommée les "Feux de Bel'ta"anes" où il se rendait pour la première fois en tant que possible prétendant. Lorsqu'il mentionna ce point, je l'interrompis :

    Moi : Tu avais seize ans et tu allais te marier ?
    Zokuron : Bien sûr. Après les épreuves passées, l'heure vient de fonder une famille pour perpétuer l'avenir du clan et de la tribu. Pourquoi cela t'étonne ?
    Moi : Je ne sais pas... J'ai vingt-cinq ans et pourtant je ne m'imagine pas me marier de sitôt, alors à seize ans... C'est jeune, trop jeune pour prendre ce genre de décision...mais quand j'y pense, c'est assez vieux pour voir son Ordre se faire décimer et risquer sa vie tous les jours. Alors...je ne sais pas.

    Mes paroles firent sortir un léger rire de la gorge du Togruta.

    Zokuron : Tu sais, sur Shili, la mort s'abat régulièrement. Les familles sont nombreuses, mais moins nombreux sont ceux qui atteignent l'âge adulte. Alors il faut faire des enfants tôt.
    Moi : Je comprends. Chez les Mandaloriens aussi, nous pouvons nous marier tôt, mais... Comment peut-on se priver de liberté volontairement alors qu'on n'est même pas adulte ?
    Zokuron : Maître, je suis adulte. Sinon je ne serais pas là à te parler en ce moment.

    La premère partie de sa phrase pouvait faire penser à une simple indignation d'adolescent, tout à fait naturelle quand on se faisait traiter – entre les lignes – d'enfant, mais la deuxième me surprit davantage.

    Moi, curieuse : Pourquoi donc ?
    Zokuron : Parce seuls les adultes peuvent aller et venir comme ils le souhaitent. Les enfants restent dans la tribu, ou au plus dans les environs. À moins d'être accompagné par un adulte bien sûr.
    Moi : Je vois. Donc à seize ans, vous avez tous la maturité pour décider avec qui vous passerez le reste de votre vie ?
    Zokuron : Non. C'est comme les padawans chez les Jedi, il faut passer les épreuves pour passer Chevalier. Seize ans, c'est assez tôt, c'est vrai, mais ce n'est pas un fait rare non plus. Tu comprends ?

    Seize ans...à cet âge-là, j'étais dans la flotte fantôme de Dark Maléfica en seule compagnie d'Ange Solo et d'un Weedge Terrik asocial, avec l'assurance d'y passer huit ans. J'avais largement eu le temps de réfléchir sur toutes sortes de sujets, dont celui de mon âge. Très tôt, j'avais été amenée à prendre des responsabilités, et je ne me sentais pas forcément prête à cette époque-là. Malheureusement, la vie m'avait en quelque sorte volé mon enfance et mon adolescence, en me mettant face à des problématiques d'adulte ; pourtant je ne m'étais jamais considérée comme telle.

    Moi : Tu parles à quelqu'un qui est devenue Chevalier à quinze ans, bien sûr que je comprends. Et toi...te sentais-tu prêt ?
    Zokuron : Oui et non...

    Son regard se perdit un peu, montrant qu'il réfléchissait à la manière dont il allait exprimer sa réponse.

    Zokuron : A partir d'un certain âge, tous les mâles veulent passer les épreuves. Alors oui, dans un sens, j'étais prêt. Mais comme toujours, la vie a apporté son lot de chaos. Un évènement a fait mourir son lot de chasseurs, donc plusieurs jeunes comme moi avons pris la relève...et passé les épreuves au fur et à mesure que nous faisions vivre la tribu. En ça, non, je n'étais pas prêt.
    Moi : La vie est toujours soumise à l'imprévu, surtout quand on a la Force. À force, on finit par s'y habituer.... Tu as bien dit les mâles ? Seulement les mâles ?
    Zokuron : Seulement les mâles ? Ah ! Non, la partie féminine de la tribu a ses propres épreuves, mais je ne sais pas en quoi elles consistent... C'est quelque chose qui ne concerne qu'elles, nous apprend-on.

    J'esqussai un sourire amusé.

    Moi : En tant que Mandalorienne, je trouve ça très étrange...
    Zokuron : Comment ça ?
    Moi : Sais-tu qu'en mando'a, nous ne faisons pas la différence entre le masculin et le féminin, grammaticalement ? Dans nos actes, c'est la même chose : un homme est traité exactement comme une femme. Nous suivons la même formation, menons les même combats, occupons les même postes... Je trouve cela plus juste. Je dois t'avouer que c'est toujours un peu déconcertant pour moi de voir que tous les peuples ne fonctionnent pas comme ça.
    Zokuron : Je vois. Mais je sens aussi que tu juges notre mode de vie comme machiste, je me trompe ?

    Il touchait un point sensible. Lors de mes voyages à travers la galaxie, j'avais vu beaucoup trop de sociétés où la femme était considérée à peine plus qu'un objet. De manière tout à fait personnelle, j'avais beaucoup de compassion pour les esclaves Twi'lek, traitées comme faibles et incapables de faire plus que de faire admirer leurs belles courbes à des mâles baveux, alors que de nombreuses femmes de notre espèce avaient prouvé le contraire. Il n'y avait qu'à regarder Aynor et moi !

    Moi : Malheureusement, lorsque les deux sexes ne vivent pas en égalité, c'est souvent la femme qui est rabaissée... De ce que j'ai entendu, chez vous, seuls les mâles peuvent acquérir de l'honneur... Vous chassez et donc faites vivre votre clan...ou votre tribu.

    Un sourire passa sur les lèvres de Zokuron à mes propos, avant qu'il ne réponde :

    Zokuron : C'est sûrement vrai pour de nombreuses tribus. La nôtre, comme quelques autres, est basée sur une société matriarcale.
    Moi : Vraiment ?
    Zokuron : Vraiment. Ce sont elles qui prennent les décisions communes. Nous, les chasseurs, sommes plutôt comme, hum...des outils. Des outils honorables, certes. En dehors des périodes de chasse, nous aidons aux travaux qui nécéssitent de la force physique, mais ce n'est pas nous qui décidons quels travaux faire ou non. Tu comprends ?

    Ses "tu comprends ?", un chouïa sentencieux, avaient tendance à m'irriter, mais je ne laissai rien paraître. Zokuron était très gentil, mais parfois il paraissait oublier qu'il s'adressait à son maître. Je traitais très familièrement mes padawans aussi, d'un autre côté. Mais sa volonté de communiquer et d'expliquer les coutumes était louable. De plus, j'aimais bien débattre avec lui, il était plus mature que la plupart des padawans.

    Moi : Je vois le principe. Et vous ne trouvez jamais ça injuste ?
    Zokuron : Injuste ?

    Il se mit à réfléchir.

    Zokuron : Non, je ne trouve pas. Chacun a un rôle qui aide la communauté à prospérer, et ma tribu prospère bien grâce à cette bivalence. Et puis, chacun a sa voix, qu'il peut faire entendre quand il en a besoin. Mâle, femelle, ça n'a pas d'importance à ce moment, et les litiges importants sont réglés par un vote de l'intégralité de la tribu.
    Moi : C'est un point de vue qui se défend...

    Je marquai une pause. Une question venait d'effleurer mon esprit

    Moi : Tu regrettes d'avoir quitté ta famille ?
    Zokuron : Oui et...non... Si j'étais resté, j'aurais eu du mal avec la Force, et il se serait sûrement passé des évènements qui m'auraient fait regretter de ne pas être parti.
    Moi : Mais ?
    Zokuron : Mais évidemment les miens me manquent parfois. Les tiens ne te manquent pas ?

    À cette question, je me crispai imperceptiblement. Voilà le genre de question qu'il ne fallait pas me poser...

    Moi : Je n'ai plus de famille... Plus au sens strict du terme.
    Zokuron : Et des amis ? Ou le simple fait de vivre entourée de son peuple de naissance ?
    Moi : Des amis et un peuple qui m'ont rejetée ! J'ai dû me battre pour ne plus être considérée comme une dar'manda, parce que j'avais eu l'audace de sauver mon père. Et maintenant... Maintenant la situation s'est calmée mais au prochain prochain problème, tout recommencera !

    Je me rendis compte que j'avais haussé le ton et poursuivis d'une voix plus posée.

    Moi : Excuse-moi. Tu n'as pas besoin d'être mêlé à tout ça.
    Zokuron, dans un sourire réconfortant : Ce n'est pas grave. Mais malgré ça, tu regrettes le temps de ta vie avant cet évènement, non ?
    Moi : Comme tu l'as dit...oui et non. Oui, car pendant la majorité de la période que j'ai passée entièrement avec mon peuple, j'avais mes parents, des amis...et non, car je n'étais pas libre et je ne pouvais pas faire grand-chose contre la tyrannie Death Watch. Maitenant au moins je peux faire quelque chose contre toutes les tyrannies de la galaxie...comme sur Nelvaan.
    Zokuron : Je vois. Donc tu dis que mon mode de vie est injuste comparé au tien qui prime la liberté entre tous, mais d'un autre côté tu n'étais pas bien parce que tu n'étais pas libre. C'est...bizarre...
    Kinsa : C'est parce que sous le régime Death Watch, nous ne vivions pas comme des vrais mando'ade, ils essayaient de nous faire oublier nos valeurs nobles...alors qu'une fois libres...nous étions heureux.

    Zokuron hocha de la tête en signe de compréhension, puis ajouta :

    Zokuron : Chez vous, les dirigeants font la loi. Chez nous, la loi fait les dirigeants.
    Moi : Notre loi est le Resol'nare, et c'est le fondement de notre culture. Alors, oui, Mand'alore et le conseil décident de l'entrée en guerre ou non, mais jamais au détriment de l'opinion de la majorité. Ceci dit...difficile de trouver plus prompt à la guerre que les Mandaloriens... La guerre nous permet d'évoluer et de grandir, mais...je ne partage pas toujours cette opinion, en tant que Jedi je crois en d'autres choses. C'est une partie de moi qui parfois entre en conflit avec d'autres parties de moi. Je dois faire avec, et espérer que la prochaine guerre ne soit pas contre les Jedi.

    Il aquiesca une nouvelle fois, avant d'aperçevoir un trait de fumée qui montait dans le ciel, au loin. Nous arrivions près des habitations.

    Zokuron : Et si on revenait au présent ? Je crois qu'on arrive en zone civilisée.
    Moi : En effet. À présent, rappelle-toi, nous sommes des réfugiés de Mendellian.

    Nous parcourûmes le reste du trajet en silence, pour mieux nous mettre dans la peau de nos "personnages". J'étais déjà allée sur Mendellian, et au début de notre randonnée improvisée je lui avais donné tous les détails concernant la planète, afin d'être crédibles. Depuis sa découverte, une colonie d'humanoïdes originaires de planètes diverses et variées s'était établie et avait relativement bien prospéré, avant la catastrophe naturelle. J'avais appris que les Nelvaaniens était particulièrement compatissants envers les réfugiés, ce qui avait motivé mon choix de "déguisement". Il était en effet inconcevable de débarquer en clamant notre appartenance à l'Ordre Jedi, les Envoyés auraient tôt fait de nous débusquer. Non, il fallait procéder avec plus de délicatesse.

    Une partie du village était à l'écart du reste ; ce fut là que nous nous rendîmes en premier. Entre les maisons, une bande de petits Nelvaaniens jouaient à la balle, jusqu'à ce qu'elle atterrisse à mes pieds. Un sourire amusé aux lèvres, je la leur rendit : ils m'observèrent avec circonspection avant de la reprendre. Aussitôt, une femelle s'approcha de moi, et m'aborda avec un Basic marqué, mais compréhensible. Nous avions manifestement capté leur attention.

    Nelvaanienne : Voyons pas beaucoup d'étrangers par ici.
    Moi : Oui, c'est différent d'où on vient. Là-bas, il y avait tellement d'espèces différentes !
    Nelvaanienne : Avait ?
    Moi : Le feu s'est déchaîné sur les sols et nous avons été obligés de partir, mon frère adoptif et moi. Pouvez-vous nous indiquer un endroit où nous pourrions camper ?
    Nelvaanienne : Je proposerais vous dormez chez moi, mais Envoyés interdire aider étrangers.
    Moi : Les Envoyés ?
    Nelvaanienne : Envoyés de la Grande Mère. Puissants, très puissants !
    Moi : Je comprends. Pouvez-vous nous en dire plus ?
    Nelvaanienne : Plus de questions ! Dangereux pour vous, dangereux pour nous. Se taire, mieux pour tout le monde.

    Comprenant que nous n'en apprendrions pas plus, nous nous résolûmes à pénétrer au coeur du village.


    lundi 11 décembre 2017 - 20:30 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

    17628 Crédits Modo

    Mission : La dernière heure venue

    Le ciel commence à prendre une teinte crépusculaire au-dessus de Ryloth, réduisant de quelques degrés à peine la lourde chaleur qui pèse sur la ville de Ryll-One. Les quartiers sont de moins en moins envahis par la foule de gens divers et chacun reste tranquillement dans un coin d’ombre devenu plus frais à ce moment de la journée. Et comme il n’y a pas d’autre saison sur la planète que l’été ou l’automne, certain(e)s adolescent(e)s twi’leks en profitent pour se rendre sur des balcons naturels en bordure de la caverne, là où ils peuvent passer un moment entre eux en sous-vêtements.
    Le silence plane au-dessus de la ville, et plus particulièrement au-dessus du vieux quartier où vivent les familles marquées par la période de tyrannie zygerrienne. Les maisons murmurent les occupations internes des familles, les rues restent muettes comme des carpes et quelques animaux errants passent. Puis une silhouette encapuchonnée, vêtue de noir avec une mante sobre sur les épaules, arrive.

    Elle traverse la rue en marchant lentement, sans que ses pieds bottés de cuir noir ne fassent le lourd bruissement de pas, et elle avance en jetant des coups d’œil discrets autour d’elle. Personne ne l’observe par une fenêtre ni une porte ni une ruelle. Elle continue son chemin et se dirige droit vers la maison au fond à gauche de l’impasse.
    Elle arrive devant la porte, s’arrête devant puis elle sort une petite tige métallique qu’elle incruste dans la serrure de porte. Elle tourne son objet dans le sens inverse des aiguilles d’une montre mais elle se rend compte d’une chose : la porte n’est pas fermée à clef. Soit elle a oublié de refermer la porte avant qu’elle ne partait, soit quelqu’un est entré. Et comme le flot continu de mauvais souvenirs, que l’aura nostalgique de la maison l’assaille, l’empêche de sentir une éventuelle présence… elle se résout à entrer à l'intérieur.
    Elle pousse doucement la porte, sans faire de bruit ni la faisant grincer, et elle pénètre dans le vestibule. Après avoir refermé la porte derrière elle, la silhouette fait quelques pas en avant puis se concentre.
    Oui, il y a quelqu’un ici. Dans la cuisine.
    La silhouette s’approche très lentement. Furtivement. Elle prend au passage une pioche laissée là et la serre dans sa main. Elle s’approche de l’entrée de la cuisine, droit devant elle, puis elle voit une personne de dos, assis sur un banc et face à la table. Elle s’approche… lève la pioche… la prend à deux mains… la lève au-dessus de sa tête encapuchonnée… et…

    Moi : - Si c’est pour me faire une tête de pioche, je pense que je le prendrais mal.

    La silhouette reste un moment figée, surprise, puis repose rapidement la pioche avant de découvrir sa tête rouge et tatouée garnie de deux lekkus.

    Talon : - Galen ?
    Moi : - Tiens, une revenante. Pourtant, ça devrait être moi le fantôme de Ryloth présent.
    Talon : - Galen, c’est vraiment toi !

    Elle se jette dans mes bras après que je me suis levé du banc. Je l’enlace tendrement et nous restons un long moment comme ça. Je la sens apaisée par ma présence, comme si un sentiment plus grisé était là bien avant, et je me demande intérieurement pourquoi. Je la déloge doucement de mes bras et la tient devant moi pour mieux la regarder. Elle est toujours aussi la jeune twi’lek lethan que j’ai rencontré et c’est bon signe. Je la relâche puis nous commençons notre conversation. Elle d’abord.

    Talon : - Je… Je vois que tu es venue chez… à mon ancien chez-moi.
    Moi : - Il faut dire que je n’ai pas eu tant le choix. Je me suis demandé pourquoi ton comlink et ton Aile-V étaient sur Ryloth. Parce que je t’ai appelé figure-toi.
    Talon : - Vraiment ? Désolé, je ne savais pas que tu prendrais de mes nouvelles après tant de temps. Et puis… j’ai laissé volontairement mon comlink ici.
    Moi : - Je vois. Ce qui m’amène à t’énoncer la question suivante : qu’est-ce qu’il se passe ?

    Talon reste silencieuse un moment, tête légèrement baissée, puis elle repasse l’entrée de la cuisine pour prendre le couloir de gauche. Je la suis jusqu’à sa chambre d’enfant, où elle entre et enlève sa mante noire à capuche arrondie. Elle voit que j’attends toujours ma réponse et elle soupire.

    Talon : - Dagon est à mes trousses.
    Moi : - Encore. Il n’a pas compris la leçon de la dernière fois.
    Talon : - C’est plus compliqué que tu ne le penses. Il a décidé que pour moi tout finirait là où ça a commencé. Il m’a volontairement amené à retourner sur Ryloth pour qu’il puisse me reprendre à son service en me corrompant par le chantage ou bien m’éliminer. Il… a un moyen de pression sur moi. Mes parents… leurs cadavres sont en sa possession. Il a dit qu’il les enverrait dans le Canyon du Trépas si je ne me soumettais pas à nouveau et que je refusais de traquer et tous ceux qui m’ont offert leur aide. À commencer par toi.
    Moi : - Ce canyon… c’est celui où l’on dit que ceux qui y tombent souffrent pour l’éternité, même au-delà de la mort, n’est-ce pas ?
    Talon : - Oui. Le fond de ce canyon est chargé d’énergie négative qui n’apporte que de la souffrance aux corps et aux âmes. Si les corps de mes parents tombent dedans, ils… Je ne veux pas qu’ils souffrent à nouveau par ma faute. Je dois les récupérer.
    Moi : - Et je suppose que tu as passé ton temps à le faire ?
    Talon : - Dagon a eu recours à des moyens plus directs de me faire venir à lui. Une fois qu’il m’a senti arrivée sur la planète, il m’a envoyé des mercenaires à ma poursuite. Je n’arrête pas de les semer depuis des jours et je suis anxieuse quant à la décision de Dagon.
    Moi : - Tu es aussi revenue à Ryll-One. Dans cette maison. Celle qui t’a vue naître.
    Talon : - Je m’y sens encore chez moi. Même si je ne suis plus la petite fille d’autrefois, c’est ma maison. Et celle de ma famille. Alors je reviens ici quand le soir vient.
    Moi : - En parlant de famille, j’ai pu faire la connaissance de ton oncle.

    La jeune twi’lek me regarde stupéfaite avant de reprendre une mine normale.

    Talon : - Tu as rencontré oncle Gadjo ?
    Moi : - Oui, et il a hâte de te revoir. Vu ce que je lui ai raconté sur ces longues années depuis la dernière fois qu’il t’a vue. Tu aurais pu lui passer le bonjour.
    Talon : - Je ne voudrais pas le mettre en danger.
    Moi : - Il ne sera pas en danger si tu gardes la foi et que tu as confiance en toi.

    Talon me remercie d’un simple sourire que je lui rends bien volontiers. Je lui rends son comlink qu’elle reprend et range sous bonne garde. Nous quittons tous les deux la chambre pour traverser le couloir et passer la porte d’entrée. Afin de continuer à passer inaperçue, Talon à remis sa mante à capuche.

    La visite chez le solide twi’lek Gadjo se déroula sans beaucoup d’embrouilles ; il fut surpris de voir sa petite « princesse » qu’il avait connu d’être devenue une jeune et belle twi’lek malgré ses tatouages tribaux qui la rendent plus étrangère à sa famille et son peuple. Talon lui raconta alors ces dernières années sous le joug de Dagon avec ses propres détails, son ressenti et son expérience. Gadjo écouta attentivement sa nièce sans commenter. Et vers la fin, il répliqua que tout devrait aller pour le mieux si elle fait confiance à Ashla et se détourne de Bogan, qu’elle pourra ainsi sauver ses parents.
    Gadjo nous garda chez lui un moment, afin de rattraper le temps perdu avec sa nièce, et il lui raconta les profonds changements survenus suite à la guerre du SEZ. Talon faisait quelques commentaires de temps en temps mais seulement quand Gadjo reprenait son souffle. Je les regardais tous les deux, adossé à l’encadrement de l’entrée de salon, en observant la gaieté et la joie de vivre dans les yeux de Talon. Je suis content qu’elle puisse revoir un proche et lui parler, après tant d’années.

    Le soir vient de tomber quand nous avons quitté la maison de Gadjo pour retourner à celle des parents de Talon. Une fois à l’intérieur, la jeune twi’lek lethan verrouille à double tour la porte d’entrée avec sa clé métallique. Elle se dévêt ensuite de sa mante qu’elle accroche à un porte-manteau, pour ne rester qu’en tunique noire à manche courte et pantalon noir et bottes. J’accroche mon manteau à mon tour puis la suit jusque dans la cuisine. Elle est devant la paillasse de travail et se fait deux tartines de beurre et de lard fumé.

    Moi : - En fin de compte, ça s’est bien passé.
    Talon : - Oui. Tu avais raison, parler avec oncle Gadjo ne pouvait ne me faire que du bien. Revoir un membre encore vivant de ma famille et lui faire part de ma vie… Je me sens allégée d’un poids sur le cœur et la conscience.
    Moi : - Au moins il voit que tu vas bien, de ses propres yeux.
    Talon : - Je pense qu’après avoir récupéré les corps de mes parents, j’irais les enterrer à nouveau au cimetière de la ville. Et je resterais ici un moment pour renouer avec le reste de ma famille…

    Elle laisse sa phrase en suspend. La famille est une chose importante, autant chez les twi’leks que d’autres, et la jeune Jedi noire n’a plus beaucoup de membre de sa famille. Il ne lui reste que son oncle, marié à une autre esclave de la période du SEZ et père de trois bambins. Je m’approche d’elle et pose ma main sur son épaule pour employer l’Empathie de Force. Je lui transmets ma compréhension et mon soutien, ainsi que la flamme qui brûle encore en moi. Une larme à l’œil, Talon me remercie. Mieux, elle se délaisse de sa consommation qu’elle pose sur la paillasse pour venir se refugier dans mes bras. Je l’entoure de mon corps et la câline comme pour l’apaiser. Un long moment passe avant que…

    Talon : - Galen… est-ce que tu voudrais qu’on le refasse ? J’ai envie de toi.
    Moi (lisant dans ses pensées) : - Tu le mérites tellement.

    Et aussitôt, main dans la main, nous nous rendons dans l’ancienne chambre parentale. Nous prenons place dans le grand lit. Et nous le faisons. Une nouvelle fois. Avant de s'endormir.

    mardi 12 décembre 2017 - 20:21 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zokuron

    Zokuron

    2044 Crédits

    Les deux jedi se dirigent vers le coeur du village. Kinsa est devant, Zokuron légèrement en retrait, suffisamment pour marquer la hiérarchie mais suffisamment peu pour montrer une certaine égalité entre eux, de celle qu'il y a entre des membres d'une même famille.
    Le padawan a un air grave et la tête baissée. Depuis qu'ils ont aperçu le village au loin, il s'est employé à avoir l'air de quelqu'un qui vient de subir une catastrophe dans sa vie. Il laisse sa maître le guider, feignant d'être prit dans ses pensées et de se contenir pour éviter d'exploser en larmes. Cette attitude, malgré sa curiosité intérieure, ne lui permet pas d'observer le village ni les nelvaaniens à sa guise, d'autant plus qu'il n'ose pas utiliser la Force de crainte que les faux dieux ne le repèrent.

    Soudain, Kinsa s'arrête. Zokuron fait de même, et relève la tête en gardant une expression sérieuse et contrite. Ils sont devant une grande hutte centrale, entourés par quatre gardes nelvaaniens. Ces derniers n'ont pas de posture vindicative, mais ils se sont placés de sorte à ce que les étrangers que sont Kinsa et Zokuron n'avancent pas plus loin. De l'intérieur de la hutte, une ombre se dessine avant de se révéler à la lumière du jour: un nelvaanien d'un âge avancé, tenant un grand bâton dans la main pour l'aider à marcher.

    Ce dernier s'approche lentement des nouveaux arrivants, puis les salue dans un dialecte que ne comprend pas Zokuron. Et visiblement, Kinsa non plus. Reconnaissant tout de même le salut en lui-même, les deux jedi retournent la salutation et la twi'lek les présente:

    Kinsa: Bonjour, chef honorable. Je suis Kelli, et voici mon frère adoptif Vos'Tu. Nous demandons votre aide, car notre monde se détruit et nous n'avons nulle part où aller pour l'instant.

    Le vieux homme-chat écoute d'un air où l'on peut se demander s'il comprend quelque chose aux paroles de la twi'lek. Dans le même temps, Zokuron remarque que l'un des gardes montre des expressions de compréhension. Ce dernier, contrairement aux trois autres qui restent parfaitement stoïques, a le regard et la tête qui tournent parfois brièvement, cherchant à connaitre la réaction du chef ou se perdant un instant en souvenir. Puis:

    Chef de tribu: Moi savoir problème vous, autres chefs parler. Vous premiers venir tribu moi. Mais Envoyés de Grande Mère interdire étrangers, vous être seuls.

    Comme Kinsa l'avait prédit, il ne sera pas aisé d'intégrer le village. Déjà deux rejets catégoriques, et cette fois du dirigeant clanique. Pourtant, la chevalier insiste sur un ton à demi implorant, conformément à son rôle de récente sinistrée:

    Kinsa: Mais...grand chef nelvaanien, nous sommes justement seuls et nous n'avons nulle part où aller. Notre vaisseau est cassé et la république ne viendra pas avant des jours, voire des semaines !
    Chef de tribu: Nous pas aider. Nous peut pas aider vous. Vous attendre autres vous, et vivre rocher de honte. Lui protéger vous. Lui protéger nous.

    Tout en répondant, le nelvaanien âgé lève son bras libre vers un grand pic rocheux situé un peu en dehors du village. Lorsqu'ils se retournent, les deux jedi découvrent une large grotte à la base, qui traverse l'intérieur du piton rocheux en pente douce pour ressortir de l'autre côté sur une espèce de terrasse surélevée en pierre. La cavité est suffisamment grande pour héberger une centaine de personnes. Quelque peu étonnée, la twi'lek reporte son attention sur le chef, suivie par son padawan.

    Kinsa: J-Nous vous remercions, chef honorable...

    Elle s'incline alors, avant de tourner les talons tout en intimant à Zokuron de faire de même:

    Kinsa: Viens, petit frère, il n'y a plus rien à faire ici.

    Cette fois, le petit frère n'écoute pas la grande soeur. Cette dernière, qui s'attend naturellement à ce qu'il fasse ce qu'elle lui demande, ne s'en rend pas compte tout de suite et prend une avance de quelques pas. Puis, elle s'aperçoit que le bruit de ses pas ne reçoit pas l'écho que devraient normalement produire ceux de Zokuron, si bien qu'elle se retourne pour découvrir un padawan immobile, qui n'a pas bougé d'un yota.
    Pendant ces quelques instants, le togruta a fixé le chef intensément. Cette attitude, mêlée à son air peu enjoué, entraine un première réaction hostile des gardes qui placent leurs lances pointe vers l'avant. Puis, dans un mouvement d'une lenteur maîtrisée, Zokuron se saisit de son cor à la ceinture. Il le ramène à hauteur de buste, devant lui, plaçant ses deux mains en dessous en signe d'offrande, avant d'amorcer quelques pas calmes en direction du vieil homme-félin.
    Les gardes demeurent indécis devant ce comportement, mais bien vite ils décident que Zokuron s'approche trop près de leur dirigeant. Les pointes de lance se font plus menaçantes, exprimant une dernière sommation. Devant cet avertissement ultime, Zokuron s'arrête, empêchant ainsi une intervention d'urgence de Kinsa, puis il s'agenouille et s'incline jusqu'au sol en tendant les bras le plus loin possible vers l'avant, avant de doucement déposer l'objet par terre. Suite à cela, il fait exactement la même série de geste mais à l'envers, se redressant, se relevant, puis reculant avec silence et humilité. A ce moment, une main l’attrape à l'épaule et le ramène en arrière.

    Kinsa: Idiot ! On a failli mourir sur Mendellian, ce n'est pas pour faire n'importe quoi ici !

    Tout en le grondant, Kinsa le tient par le bras et l'entraîne sans ménagement avec elle à l'écart, comme s'ils prenaient la sortie du village en direction du Rocher de la Honte. Zokuron, dans son rôle de petit frère qui vient probablement de faire une bêtise, se laisse gronder sans réagir, retrouvant un air grave et contrit.

    Un quart d'heure plus tard, les deux jedi sont hors du village, à bonne distance. Il leur reste encore un bon moment à marcher avant d'atteindre le piton rocheux, mais il est certain que les habitants du village ne peuvent plus les entendre désormais. Zokuron, lui, se demande si le visage toujours courroucé de Kinsa est réel ou s'il fait partie de sa couverture, c'est pourquoi il demande avec une certaine hésitation:

    Zokuron: Kelli, tu es toujours fâchée contre moi ?
    Kinsa: Mais non. Mais dis moi, pourquoi tu as fait ça ?
    Zokuron: Une intuition. Tu sais, maman disait toujours que charité bien ordonnée, commence par soi-même....
    Kinsa: Oui, eh ben, maman elle n'a jamais eu des lances pointées sur elles, et ça encore moins dans un village hostile. Fais un peu attention à l'avenir.
    Zokuron, dans un murmure: Oui, ori'vod.

    Le padawan n'a pas besoin de regarder Kinsa pour savoir la surprise qui s'empare d'elle en entendant ce dernier mot. "Grande soeur", en mandalorien. Les lèvres de la chevalier bougent un instant dans le vide, mais elle s'empêche de laisser sortir le moindre son. Discrétion et vigilance sont de mise, car si quelqu'un venait à les suivre, trop de paroles pourraient ruiner leur couverture. Finalement, c'est un léger sourire qui se dessine sur les lèvres de la chevalier. Elle ressent de la fierté à ce que son padawan s'intéresse à sa langue maternelle.

    Plusieurs heures plus tard, Kinsa et Zokuron sont assis autour d'un beau feu de camp, partageant leur repas. Le soleil est couché et le silence agité de la nuit est déjà présent, ce qui n'empêche pas les deux jedi de discuter avec une certaine insouciance, ou plutôt avec une absence de gravité. Car ils demeurent tous deux vigilants, leurs sens à l'affût, au cas où quelque chose ou quelqu'un viendrait à les approcher.

    Leur discussion actuelle concerne les nombreux dessins sur les murs de la grotte, dont un en particulier. La peinture y est moins abîmée, et elle semble montrer des humanoïdes portant deux traits sur la tête en train d'utiliser la Force. Et ils l'utilisent contre des hommes-chats. Pour Kinsa, certaines représentations sont limpides: l'une montre un étranglement de Force, une autre une poussée, et une troisième une dizaine de lances envoyées simultanément par télékinésie. Mais d'autres restent obscurs, d'autant que les dessins sont très marqués par la mentalité Nelvaanienne, et sont donc difficiles à interpréter. La chevalier assure toutefois qu'elle ne voit aucune représentation d'une foudre de Force, apprenant par la même occasion à son padawan l'existence d'un tel pouvoir dans les rangs des adeptes obscurs.

    Les hypothèses vont bon train, puis l'heure du repos se fait sentir. Emmitouflés dans leurs habits, les deux jedi s'assoupissent près du feu pour profiter de sa chaleur, chacun de son côté. Si le léger ronflement de Kinsa se fait bientôt entendre, celui plus franc de Zokuron tarde à venir. Ses pensées sont tournées vers un évènement récent et marquant, sur lequel il n'avait pas encore eu le temps de revenir, et visiblement son cerveau a décrété que le moment était venu. Patientant le temps d'être sûr de l'endormissement de sa maître, même s'il soupçonne Kinsa de ne toujours dormir que d'un oeil, Zokuron se relève finalement pour se diriger vers la partie terrasse surélevée de la grotte. Là, sur le bord, il s'installe en position de méditation. Son regard balaye le paysage nocturne, la vaste plaine, les quelques autres pics rocheux ça et là, plus petits et ne cachant guère le reste, la rivière avec son clapotis régulier, le village Nelvaanien sur la droite où l'activité est au ralentit, et la forêt qui entoure et borde tout ce petit monde. Une forêt qui ne ressemble en rien aux jungles de Shili ni de Yavin4. Et enfin, les étoiles et les astres qui éclairent de leur douce et froide lumière.

    L'objet des pensées du togruta se trouve justement parmi ces étoiles et ces astres. Une humaine, plus précisément, à l'origine d'une scène aussi épique que comique dans les dortoirs de l'académie jedi. Une scène que Zokuron n'aurait jamais été capable d'imaginer avant de l'avoir vécu, avec tous ces coussins qui volent et ces bombes de peinture qui éclatent dans tous les sens. Puis, il y a eu ce moment, sur la fin, où la tension était à son apogée. L'humaine lui tombe subitement dessus et ils se renversent. La suite est encore confuse dans l'esprit de Zokuron tant tout s'est vite passé. Sans se dégager, Zadyssa passe hâtivement ses mains sur le visage de Zok, probablement pour enlever de la peinture, puis Kinsa apparait à leur hauteur avec un sourire moqueur affiché. Et là, c'est la panique. La situation, la posture, le regard des autres, la seconde bien trop longue de prise de conscience....Zadyssa qui s'éjecte avec une telle vélocité qu'on aurait pu croire que c'est la Force elle-même qui l'a soulevé. Et lui, là, sur le dos, simple spectateur et pourtant si impliqué, prit d'un désagréable mélange de vulnérabilité et d'intimité.

    Ses joues se mettent à le chauffer légèrement. Une honte d'enfant l'habite, comme lorsque les petits se moquent en chantant des "Ouh la menteuseuh, elle est amoureuseuh". La scène tourne dans sa tête un nombre incalculable de fois où il la décortique au gré des curiosités et envies de son esprit. "Tu es plein de peinture !", "il faudrait peut-être songer à se relever, non ?", "C'est....mignon ?". Mignon....Zokuron a la sensation qu'il va désormais souvent entendre ce mot. Mais cela ne reste pas longtemps dans sa tête, car rapidement remplacé par le film que Zokuron se passe et repasse, avec ses arrêts sur image, ses zooms, ses accélérés et ses boucles. Ce film accompagné de sensations et d'émotions aussi fortes que contradictoires.

    A mesure que le temps passe, une toute petite voix dans son fort intérieur grandit jusqu'à se faire entendre par chuchotements et murmures. Une voix qui n'a cependant pas de mots ni de paroles, car son langage se manifeste par l'envie et le manque. Ce manque, cette envie, ce murmure persistant en lui, contribuent tous trois à faire disparaître le sentiment de vulnérabilité pour ne garder que celui de l'intimité. Cette promiscuité, si brève, si fugace, et pourtant si impérissable dans l'esprit de Zokuron, qu'il y a eu l'espace d'un instant entre lui et elle.

    Mais ce n'est pas tout, il y a tout le reste. Si encore, si seulement il n'y avait eu que ce moment. Mais maintenant qu'il prend du recul, Zokuron se rend compte que Zadyssa et lui ont un lien privilégié depuis le départ. Ils se sont bien entendu depuis le premier jour, et cette bonne entente est clairement devenue une amitié naissante et solide. Et....oui....elle lui plaît, tant dans son caractère que son physique, même pour une non togruta. Plus encore, si loin de l'académie, elle lui manque, et il a envie de sa présence.

    Puis, une autre voix prend le dessus, brutalement. Celle-ci, Zokuron la connait bien, elle s'appelle la Raison. Et sa Raison balaye tout à la manière d'une immense vague avec l'aide d'un seul doute poignant de vérité: Et si Zadyssa n'éprouvait rien envers lui ? Si ce moment n'avait été qu'un raté avec pour conséquence que d'offenser leur seule pudeur à tous les deux ? C'est quelque chose qu'il se doit de prendre en compte. Mais soudain, à cette pensée raisonnable, le togruta sent une pointe lui piquer le coeur....

    Des bruits suspects sortent Zokuron de son introspection. Ils proviennent de l'intérieur de la grotte, tout près de Kinsa, qui dort près du feu en déclin. Zokuron rejoint l'endroit prestement, pour y découvrir une twi'lek au sommeil agité, mais rien ni personne d'autre. Le corps de sa maître bouge par saccades et des mots confus sortent de sa bouche.

    Kinsa: Non...Non....C'est injuste ! Je ne peux pas....Maître...je...Non !

    D'instinct, le padawan s'accroupit et pose une main sur l'épaule de la twi'lek. Cela la réveille aussitôt dans un mouvement brusque où elle attrape le poignet de Zokuron, prête à se défendre. Bien sûr, quand elle se rend compte de qui se tient à ses côtés, elle s'arrête et lâche prise, grommelant un:

    Kinsa: Qu'est-ce qu'il y a ?
    Zokuron: Tu...tu criais et tu bougeais beaucoup, alors...
    Kinsa: Hm. T'en fais pas pour moi, des cauchemars, j'en fais toujours.


    Zokuron acquiesce et se relève. Mais une fois debout, il reste un instant à regarder sa maitre, hésitant, avant de dire:

    Zokuron: Si tu veux, on peut en parler. Ca aide, parfois.
    Kinsa: J'ai pas besoin d'en parler, padawan, répond-elle d'un ton plus sec. Va te recoucher.

    Là-dessus, le togruta tourne les talons pour retrouver la terrasse et son air libre. Mais alors qu'il se rassied, il voit une main couverte de fourrure agripper la paroi juste devant lui. L'instant d'après, la tête d'un homme-chat apparait, lui-même aussi surprit que Zokuron de se retrouver nez-à-nez avec quelqu'un.
    Le Nelvaanien a un mouvement de recul avant de sauter en arrière, direction l'herbe. Sans perdre une seconde, Zokuron s'élance à son tour en un grand bond vers l'avant, devançant ainsi la retraite de l'intrus. Quelque peu désœuvré par une telle performance, l'homme chat reste immobile, ce qui donne le temps nécessaire à Zokuron pour empoigner sa vibro-dague et se mettre en position de défense.

    Zokuron: T'es qui ? Qu'est-ce que tu veux ?
    Homme-chat: Ami ! Moi aider ! Pas battre !

    Après quelques secondes de tension durant lesquelles Zokuron fait appel à la Force pour accroître sa vigilance, le togruta décide de baisser sa garde. Le nelvaanien, qui lui-même s'était préparé à dégainer un couteau, se ravise avant de demander:

    Homme-chat: Vous là pour je-day ?

    C'est au tour du togruta d'éprouver de la surprise. Comment cet indigène peut-il savoir cela ? Et est-il de bonne foi ? Zokuron décide de ranger ces questions dans un coin de sa tête pour le moment, place un doigt devant sa bouche en signe de silence, puis fait signe de le suivre tout en gardant un oeil sur le nouveau venu. Ils rejoignent tous les deux Kinsa, dont le sommeil ne semble guère s'améliorer. Zokuron s'agenouille et repose sa main sur l'épaule de sa maître, la secouant légèrement pour l'éveiller.

    Zokuron:
    Kelli, on a de la visite...
    Kinsa: Hm....quoi ? Zokuron, je t'ai dit de me laisser tranquille ! Va....

    La twi'lek prend conscience qu'il y a une personne supplémentaire et fait un effort pour émerger.

    Kinsa: C'est qui, lui ?
    Zokuron: Alors déjà, moi c'est Vos'tu. Tu seras gentille de ne pas appeler ton Vod comme tes petits copains. Et lui, c'est un ami qui veut aider...

    Ce message a été modifié par Zokuron le samedi 30 décembre 2017 - 13:34

    samedi 30 décembre 2017 - 13:32 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Cette nuit-là, loin de l'atmosphère apaisante de Yavin IV, les cauchemars avaient repris de plus belle. Lorsque j'avais été réveillée par mon padawan, j'avais été touchée de la sollicitude du Togruta, mais je n'avais guère envie de parler de mes visions nocturnes avec lui. C'était...privé. Même si je faisais confiance à Zokuron, je n'étais pas sûre de pouvoir lui ouvrir mon coeur. Peut-être un jour.

    Toutefois, je me rendormis presque immédiatement, et le peu de sommeil qui s'écoula avant que sois de nouveau réveillée fut pas plus tranquille, hélas. Le temps que j'émerge, je m'étais rendue compte que nous n'étions pas seuls : un Nelvaanien nous observait.

    Moi : Pardon, Vos'Tu. La prochaine fois, je te réveillerai en sursaut deux fois dans la nuit, promis.

    J'interceptai le regard amusé de l'autochtone. Bah, il fallait s'y entendre...je passais rarement une nuit entière à dormir. Après m'être étirée, je clignai les yeux pour m'habituer à l'obscurité croissante et saluai le Nelvaanien avec politesse.

    Moi : Vos'Tu dit que vous êtes un ami qui veut nous aider. Comment cela se fait-il ? Les autres ont refusé de nous parler.
    Nelvaanien : Autres avoir peur. Nous pas avoir peur.
    Moi : Nous ?
    Nelvaanien : Oui. Moi et amis à moi. Nous pas croire que Envoyés venir de la part de Grande Mère.

    Intéressant...il faisait sûrement partie du groupuscule rebelle qui avait contacté maître Livek. Apparemment, notre arrivée n'était pas passé inaperçue. Même si la prudence me poussait à garder encore un peu notre couverture, je sentais que nous étions sur la bonne voie et qu'il fallait donc jouer cartes sur table, quitte à oublier un peu la fameuse prudence.

    Moi : Pourquoi venir nous voir ?
    Nelvaanien : Pas longtemps avant, un je-day arrivé ici. Le je-day, gentil, voulait aider. Voulait parler aux Envoyés pour...né-go-cier. Mais les Envoyés l'ont pris.

    Voilà qui confirmait mes craintes : Livek avait été capturé, ce qui expliquait son silence radio et notre venue. Mentalement, j'ajoutai "libérer un diplomate d'une bande de Forceux" à la liste des choses à faire pendant cette mission. Je sentais que, très vite, j'allais regretter mon beskar'gam...mais en terme de confiance, une armure n'était pas la chose la plus recommandée. Les primitifs étaient souvent effrayés par ça.

    Moi : Nous sommes des Jedi aussi, et nous venons pour libérer Nelvaan de ces Envoyés.

    Il émit un ronronnement de contentement, ce qui devait se rapprocher le plus d'un cri de joie pour les Nelvaaniens. Mes derniers contacts avec une espèce félinoïde ne s'étaient pas révélés très joyeux, puisqu'il s'agissait du Sith Dark Spencer, un Cathar assoiffé de sang. Cette fois, les Nelvaaniens semblaient plus amicaux, et aussi plus craintifs.

    Nelvaanien : Le premier je-day mourir demain.
    Zokuron : Quoi ?
    Nelvaanien : Demain, au point le plus haut du soleil, sur grande place. Les Envoyés l'avoir dit.
    Moi, en me tournant vers mon padawan : Eh bien, il semble que nous aurons l'occasion de nous battre un peu. Je doute que les Envoyés libèrent maître Livek pacifiquement, de ce que j'ai pu voir.
    Nelvaanien : Moi et mes amis serons là pour aider.
    Moi : C'est inutile de risques vos vies pour cela. C'est un camarade Jedi, il nous revient de le libérer.
    Nelvaanien : Moi comprendre.

    Sans ajouter un mot, il disparut dans les ténèbres. Je souris. Une rébellion contre l'injustice...cela me rappellait beaucoup de souvenirs. Comme sur tous les planètes opprimées que je voyais, je gardais toujours dans un coin de mon coeur mon enfance, pour me souvenir constamment pourquoi je me battais. Par plusieurs aspects, cette mission me touchait aussi personnellement, mais moins que Zokuron. Sans doute voyait-il sur Nelvaan le miroir de ce qui pourrait se produire un jour sur Shili. Le Togruta était très attaché à sa tribu d'origine, et je ne pouvais décemment pas le lui reprocher. Je m'étais moi-même retrouvée dans beaucoup d'ennuis à cause de ma nature de Mandalorienne.

    Je couvai mon padawan d'un regard affectueux. Malgré son étrangeté par moments, je l'aimais bien. Je m'étais attachée à ce Togruta sauvage dont, parfois, le sens du comportement m'échappait. Je sentais qu'il y avait une certaine distance entre nous, établie d'une manière tacite et silencieuse, mais cohérente. En un sens, il était aussi secret que moi sur certains points. Malgré son silence, j'avais cru deviné qu'il avait lui aussi eu sa part de deuils, mais n'avais pas respect pas cherché à en savoir davantage.

    Moi : Et maintenant, dors. Tu auras besoin d'être en forme demain.
    Zokuron : Oui, maître.

    Le lendemain, je me réveillai à l'aube, et constatai que Zokuron était toujours en train de dormir comme une bûche. Un sourire amusé se dessina sur mon visage tandis que je me levai et me dirigeai vers le bord de la grotte, pour ma méditation matinale. C'était un des rares moments de la journée où je réussissais à vider mon esprit de tous ses soucis. Un instant, mes pensées s'envolèrent et se fixèrent sur un certain Chevalier Tythonien... Bien sûr, Galen me manquait à chaque fois que je partais en mission, j'étais habituée au fait d'être séparée de lui. Cela faisait même du bien, que chacun ait sa vie de son côté, nous étions Jedi avec nos responsabilités vis-à-vis à l'Ordre, même si nous partions parfois ensemble en mission. J'espérais juste que je manquais autant à Galen qu'il me manquait : parfois, il se révélait distant et le faire exprimer ses véritables sentiments était difficile. Enfin...s'en préoccuper relevait de la futilité. Penser à l'homme dont j'étais amoureuse ne m'aiderait pas à résoudre la situation sur Nelvaan.

    Le problème principal découlait de la rareté des informations. Si la situation avait été bien claire, avec un statut sur le terrain, le nombre d'ennemis, les variables qui pouvaient intervenir comme la réaction des Nelvaaniens...je n'aurais eu aucun problème à établir un plan précis. Or, je ne disposais pas de ces informations, et avec Zokuron à mes côtés, il était hors de question que je laisse tout à l'improvisation.

    Je soupirai. Je savais que les Envoyés étaient plusieurs, mais ils n'étaient sûrement pas plus qu'une dizaine : d'abord parce qu'une troupe plus importante d'individus instables était difficilement gérable par un seul individu, ensuite parce que les bâtiments que je devinais être leurs demeures n'étaient pas assez grands pour acceuillir plus de dix ou onze personnes à l'ego surdimmensionné. Je savais également qu'ils avaient un chef, un Twi'lek, ce qui dénotait tout de même une certaine hiérarchie. Autrement dit, il y avait une personne en priorité à mettre hors d'état de nuire. La grande place, que j'avais pu repérer, n'était qu'un espace plat entourée par leurs bâtiments, et qui offrait donc des possibilités de repli très rapide.

    En l'occurence, il y avait des fortes chances pour que le plan se résume à : arriver sur place, faire diversion et libérer maître Livek, puis se replier jusqu'à la forêt la plus proche. Simple et rapide. Nul besoin de raffinements compliqués quand il n'y en avait pas besoin. Alors que je me faisais cette réflexion, je vis le Togruta se réveiller.

    Moi : Bien dormi ?
    Zokuron : Hmpf... Bien, bien.

    Il fit quelques pas pour se dégourdir les jambes, puis se tourna vers moi :

    Zokuron : Alors, quel est le programme ?
    Moi : On attend midi et puis on sauve la vie de maître Livek.

    Je lui exposai mon plan ô combien difficile.

    Zokuron : Et si on échoue ?
    Moi : Je déteste cette question... Laisse-moi te dire une chose : si on part perdant, on ne réussit jamais rien. C'est parce que j'ai toujours pensé réussir que je suis toujours en vie.
    Zokuron : Pourtant, un Jedi se doit d'accepter l'échec.
    Moi : Certes. Lorsque l'échec se présente à moi, je l'accepte, mais pas avant. Tu comprends ?
    Zokuron, avec un sourire : C'est un raisonnement de Mandalorienne...
    Moi : Possible, c'est peut-être pour ça que les Mandaloriens sont de grands guerriers. Allez, à vue de nez, on doit avoir cinq heures devant nous pour faire une petite reconnaissance sur les lieux.

    Il acquisca et nous quittâmes la grotte pour rejoindre le village. Comme il était encore tôt, il n'y avait pas grand-monde : nous en profitâmes pour bien imprimer dans notre mémoire les endroits de repli possibles, les éventuels angles de tir au cas où les Envoyés auraient des snipers – on n'était jamais trop prudent – et surtout les distances à couvrir. Une autre heure servit à déterminer où nous nous retrouverions dans la forêt. Ensuite, j'invitai Zokuron à retourner à la grotte pour un dernier entraînement martial qui ne ferait de mal à personne. Même si la technique du Togruta était balbutiante, il avait l'essentiel : les réflexes, l'énergie et l'instinct de survie.

    Enfin, après quelques heures d'entraînement, le soleil approcha de son zénith. Nous dissimulâmes alors nos armes et descendîmes encore une fois au village. Cette fois, la grande place était bondée de Nelvaaniens dont la nervosité était clairement perceptible, même sans la Force. Au centre, cinq individus escortaient un Kel Dor, que je reconnus comme étant maître Livek, tandis que le meneur de file, un Twi'lek d'environ une quarantaine d'années, se détachait du groupe. C'était sans doute ceux qu'ils appellaient "Grand Maak". Il n'avait pas l'air particulièrement dangereux, mais les apparences étaient souvent trompeuses : j'en était moi-même une preuve. Sans mon beskar'gam, je ressemblais à n'importe quelle jeune femme Twi'lek, dont beaucoup était vendues comme esclaves, alors que j'étais autrement plus redoutable, sans me surestimer.

    Grand Maak : Vous savez tous pourquoi nous sommes rassemblés ici aujourd'hui. Cet individu a tenté de perturber l'équilibre de votre société en contestant directement la volonté de la déesse. Il mérite donc la sentence capitale. En vertu de l'autorité que m'a conféré la Grande Mère, j'éliminerai cette menace.
    Moi : Hé, pas si vite !

    Je m'avançai, fendant la foule, pour me retrouver juste en face du chef. Celui-ci me reluqua d'un air appréciateur, loin d'être inquiet, sans doute si sûr de sa toute-puissance. Il allait bientôt redescendre sur terre.

    Grand Maak : Ne t'énerve pas, beauté, tu veux qu'on se retrouve dans mes appartements pour...
    Moi : Oh, pitié, pas ça.

    Mon poing partit et le heurta à la base du cou, ce qui lui coupa momentanément le souffle. C'était le signal pour Zokuron : moi je faisais diversion en attirant tous les Envoyés pour me battre et lui s'occupait de maître Livek. Ça tombait bien, j'avais envie de frapper un peu, et des dictateurs feraient parfaitement l'affaire.

    La diversion marcha à merveille, peut-être un peu trop bien à mon goût. En un clin d'oeil, cinq sur six Envoyés furent sur moi. D'une poussée de Force conjointe, ils m'envoyèrent bouler quelques mètres plus loin ; je n'attendis même pas de me relever pour leur balancer sur la tête une épaisse branche qui traînait. C'était moins mortel qu'un sabre laser, mais pour sonner les gens, c'était certifié qualité. De plus, je savais qu'en usant de pouvoirs semblables à eux, j'ébranlerais la foi que les Nelvaaniens avaient en ces usurpateurs, le risque étant qu'ils nous prennent nous aussi pour des envoyés des dieux.

    Grâce à la vitesse de Force, je les rejoignis en un clin d'oeil et me servis du reste de mon élan pour en pousser un sur son voisin de derrière, avant d'en frapper un autre en coup de poing marteau et éviter du même coup un tir de blaster. Lorsque le Grand Maak dégaina un sabre laser, sans doute volé à maître Livek, suivi d'un autre, armé d'un bâton électrique, je sus que les choses venaient de devenir sérieuses. Ma lame bleue jaillit, et j'échangeai quelques passes d'armes avec eux tandis que je surveillais le repli de Zokuron. Il avait visiblement réussi à mettre hors d'état de nuire l'Envoyé qu'il avait sur le dos et venait de disparaître derrière un bâtiment. Encore un peu de distraction et je pourrais le rejoindre. Pendant un instant, je tournai le dos à un jeune Arkanien qui ne devait pas avoir plus de dix-sept ans.

    Fatale erreur. Sitôt retournée, il me planta une lame dans la hanche, et je jurai. Voilà ce qui arrivait quand on comptait sur son beskar'gam pour se protéger de ce genre d'attaque. Une seconde plus tard, profitant de mon petit temps d'inattention, un autre Twi'lek, lui vert, me tira dessus. Le tir m'atteint à l'épaule. Il était temps de dégager la zone... Le but de l'opération avec déjà été atteint, après tout, le vrai affrontement viendrait plus tard.

    Moi : On se revoit bientôt ! Ah, et votre prisonnier ? Vous l'auriez pas laissé s'échapper par hasard ? Non ? Quel dommage...

    Sur ces mots qui laissèrent les Envoyés verts de rage, j'usai encore une fois de la Vitesse de Force pour déguerpir le plus rapidement possible. Une utilisation prolongée de ce pouvoir pouvait se révéler dangereuse, c'est pourquoi j'arrêtai de m'en servir sitôt sûre de ne pas pouvoir être facilement rattrapée. Une fois au point de rendez-vous, où je trouvai Zokuron et maître Livek, je cessai de courir et saluai le maître Jedi avec respect.

    Moi : Bonjour maître. Je suis Kinsa Talik, et j'ai été envoyée avec mon padawan pour vous assister.


    samedi 06 janvier 2018 - 21:35 Modification Admin Réaction Permalien

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