Review : Thrawn Alliances chez Del Rey (page 1.04)

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    Lazar

    1617 Crédits

    https://www.senscritique.com/livre/Star_Wars_Thrawn_Alliances/critique/181058636

    Après un premier tome ample et ambitieux qui met en place la progression fulgurante de Thrawn et son accession aux plus hautes responsabilités, on se retrouve avec ce "Thrawn Alliances" face à un étrange roman de gare, déséquilibré, assez ennuyeux et, surtout, marqué de parti pris incompréhensibles.

    Les alliances évoquées sont celles de Thrawn et d'Anakin/Vador à deux époques distinctes : la Guerre des Clones et l'Empire Galactique. En ces deux occasions, ces personnages se voient imposés l'un à l'autre par des ressorts scénaristiques paresseux afin de construire une maladroite justification de leur relation et d'introduire un metaplot maléfique transcendant Empire et République. Le passé et le présent se répondent vaguement (sinon à quoi bon livrer cette laborieuse aventurette d'Anakin, Thrawn et Padmé ?) mais cette structure artificielle détourne complètement le roman du sujet principal : Thrawn, ses motivations, son évolution. Non. Ce sera flashback et missions anecdotiques avec révélations Scoubidou à la fin.

    Après que Zahn a méticuleusement mis en place Thrawn, Pryce et laissé le lecteur en suspens lors du départ de Vanto vers la Chiss Ascendancy, il est difficile de comprendre comment Alliances peut se détacher à ce point de l'histoire initiale et se résumer à une vague mission de terrain dans des décors monolithiques, étriqués, indignes de la grandeur supposée des protagonistes.

    Nous avons du côté Clone Wars une intrigue indigente impliquant Padmé, Anakin et le providentiel jeune Thrawn. Une interminable histoire d'infiltration de base secrète séparatiste, grosse usine à secrets, dont le lecteur se trouve autant prisonnier que les esclaves qui y travaillent. Au milieu des tirs de blasters, des descriptions épuisantes de couloirs, d'escaliers et de hangars, Anakin et Padmé sont inintéressants et cannibalisent complètement la contribution de Thrawn. Quand la fin de cette section mentionne littéralement des "undestructible super battle droids" et que les méchants font des révélations fracassantes avant de se faire tanner, on sait qu'on est dans du pulp un peu moisi. La moitié du livre se passe donc, pour ainsi dire, dans un unique bâtiment...

    Du côté Empire galactique, la suite du premier tome, nous avons Thrawn et Vador sommairement missionnés par l'Empereur pour enquêter sur une mystérieuse perturbation dans la Force. Les deux stars impériales ressemblent à des Sherlock et Watson un peu boostés empégués dans des bagarres de bar et des poursuites de vaisseaux. Vador est énervé mais se contrôle, Thrawn est ferme mais poli. Tout le monde reste sagement dans son style mais là aussi, la faiblesse des enjeux a priori et les situations parfois assez pathétiques et sans aucune envergure dans lesquels les deux frères ennemis se trouvent conduisent à se questionner sur la politique RH de l'Empereur. Mention spéciale pour les micro-droïdes qui transforment Vador en statue en le recouvrant de super-ciment. Mention spéciale bis quand, plus loin, Vador contre cette ridicule attaque en envoyant son armure de rechange comme leurre... On reste par ailleurs dans une atmosphère très martiale, riche de noms de flingues, de codes militaires et de descriptifs techniques que je ressens malheureusement cette fois-ci comme du remplissage.

    Le sens tactique de Thrawn, jusqu'ici acceptable, devient un gimmick qui perd beaucoup de sa crédibilité. Le Chiss oscille entre MacGyver et la pure diviniation : on ne peut plus être épaté par son sens de l'observation et son pouvoir de déduction. Certaines inférences sont par ailleurs simplement mauvaises ou invraisemblables et les solutions de Thrawn répondent à des problèmes stupides. A titre d'exemple, il comprend que les Méchants attaquent toujours les cibles les plus proches. Au corps à corps, dans l'espace avec des battlecruisers... C'est idiot, évidemment indigne d'un peuple censé jouer le rôle de croquemitaine galactique mais c'est ainsi... Ses silences assourdissants suivis de de l'explication de texte de ses intuitions deviennent également un tic lassant.

    Le fil conducteur de ce gourbi atone est qu'il existe une menace mystérieuse venant des Régions Inconnues trouvant écho dans l'aventure commune de Thrawn et Skywalker. Sur le papier, c'est excitant. Ça répond aux Observatoires, aux intuitions de Palpatine, au fait que Thrawn est celui censé avoir cartographié les voies hyperspatiales dans le coin. Intriguant. Et on se retrouve avec des bad guys anonymes, sans doute redoutables car "mythiques", pour ainsi dire pas décrits, sans doctrine ni projet autre qu'une sorte de conquête/infiltration, sans visage emblématique à haïr ni craindre. Des orks en somme. Oui, les Yuzhaan Vong... Avec des flingues à éclair et des mouches à ciment. Triste.

    Les messages très appuyés quant à l'allégeance réelle de Thrawn ou au fait que la guerre, c'est pas joli, qu'on soit Séparatiste ou Républicain, semblent ajoutés après coup, afin de prétendre donner un peu de fond et de substance à un roman de plusieurs centaines de pages qui ressemble à un épisode spécial de Rebels. C'est assez creux.
    Pour l'anecdote, Anakin apparaît peu à peu comme un connard autoritaire et macho. Ca se tient mais ne devions-nous pas parler de Thrawn et non de la situation de couple des Amidala-Skywalker ?

    Bilan. A aucun moment le roman ne permet de sentir le poids de ces deux personnages dont la mise en scène simultanée compromet complètement la lisibilité et même la pertinence de l'histoire et de son sujet de fond : l'émergence d'une nouvelle menace galactique. Il y avait à mon sens quelque chose de bouleversant à jouer : faire péter le clivage Jedi/Sith et République/Empire. Pour l'exotisme, c'est raté. Le name dropping et le fan service ne compensent pas une intrigue simpliste et poussive, pas plus que les épilogues censés fournir un peu de hauteur et de croustillants secrets, pourtant assénés sans subtilité, n'assurent le service après vente.

    Chiant et décevant.

    Du coup, j'attends toujours le tome 2... Zahn, à refaire.

    mercredi 31 octobre 2018 - 15:29 Modification Admin Réaction Permalien



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