Le Temple Jedi 6 (page 98)

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  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    17489 Crédits

    C’est une période décidément bien sombre qui prolifère.
    Le calme plein sur la flotte Chu’Unthor continue de planer tandis qu’une monotonie de répit s’est installée. Je me trouve toujours à bord du Pégase Vengeur, qui continue de voguer autour du Tarentule II comme pour en surveiller les environs, et je m’attelle à une méditation longue devant le grand holocron de ma planète natale. Je tente de me servir de quelques données répertoriées dans les archives incommensurables du Codex, profitant de ma connexion établi pour faire le point sur les connaissances utiles à ma continuité de m’auto-former. Je suis assis confortablement dans mon siège de commandant, plongé dans une transe vide où l’artéfact flotte par lui-même à un mètre du sol, irradiant de lumière multicolore pendant que des cercles de milliers de données tournent autour tel des anneaux. Apprendre la neuvième forme de combat pour compléter la cinquième forme est un projet qui me porte à cœur, me sachant encore inapte à vaincre aisément et me défendre de manière imprévisible.

    Mais surtout… je profite aussi du Codex pour ses qualités de réceptacle de la Force, créant une chambre d’énergie cosmique où les différentes consciences des grands maîtres de l’Ordre sont rassemblées. Un peu comme si les âmes de chacun était reliées au cœur en solari de l’holocron. Personne au sein de notre groupe survivant n’a eu une occasion de découvrir les bienfaits du Codex, surtout parce sa légende contient autant d’idées reçues que de vérités. Si bien que je suis – à proprement penser – le seul à partager une connexion complète avec l’holocron. Si bien que parmi les recoins profonds de l’objet… je retrouve une aura familière et laisse le Codex matérialiser une projection de cette personne disparue.
    Padmée Naberry, parlant naturellement comme si elle était là à nous instruire de sa sagacité. Dexter a eu cette occasion de revoir et sentir une dernière fois son maître et marraine de Force, l’enregistrement montrant la Jedi nabienne faire un éloge de la Force et des bienfaits de la paix. Le besalisk était ému.

    Pas très loin d’ici, passant une des entrées pour venir sur le pont, la cinagarienne blonde s’approche en découvrant le Codex en action, observant la projection holographique de la maître Jedi.

    Fanny : - C’est Padmée Naberry épouse Flam n’est-ce-pas ?
    Moi, sortant légèrement de méditation : - Tout juste.
    Fanny : - Quand j’étais à l’académie du BSR, j’ai étudié son histoire et sa philosophie. Elle fait partie des rares Jedi pour qui j’ai de la considération. Elle est une diplomate autant que son mari. J’aurais souhaité un jour la rencontrer, partager avec elle des points de vue similaires à sa vision de la galaxie.
    Moi : - Je pense qu’elle n’aurait pas accepté aussi facilement de vous laisser l’approcher.
    Fanny : - Il n’empêche que voir une de ses apparitions par le biais de cet holocron… c’est une expérience à ajouter dans ma vie mouvementée. D’ailleurs… Que devient actuellement l’autre Naberry ? Celui qui est depuis un long moment déjà le grand maître de l’Ordre à votre absence ?
    Moi : - Kaarde est en ce moment très occupé par la survie de l’Ordre et l’implication dans la Rébellion. Avec ces derniers chamboulements dont je vous épargne les détails, il doit être en train de… Argh !

    Une pression douloureuse me prend subitement au cœur, m’infligeant une douleur aussi atroce que si j’étais atteint d’un début de tumeur. Le Codex se met à luire subitement d’une aura dorée, infime instant de changement avant de reprendre son allure multicolore.

    Fanny, alarmée : - Galen, qu’est-ce qui se passe ?!
    Moi, en sueur : - Cette… Cette sensation… C’est pas vrai, non…

    Au même moment, ma petite sœur et mon padawan débarquent précipitamment et viennent me voir. Leur regard dépité en dit long sur ce qui se passe et ce que j’ai ressenti.

    Ilan : - Galen, c’est terrible. Votre grand maître Jedi… il lui ait arrivé quelque chose sur Coruscant.

    ***
    Les images se déroulent en boucle sur l’HoloNet, la scène présentée où la silhouette de l’humain de Myrkr se tient sur une passerelle du Building Exécutif avant qu’une explosion de grande ampleur se survienne. Un message accentuant le fait que « Kaarde Naberry et la Chancelière sont tombées, remerciez Ange Solo : elle l’a bien mérité ». Les informations nous parviennent depuis notre canal crypté de la chaîne d’information, diffusant malheureusement la nouvelle aussi bien dans la salle commune du Tarentule II que dans les locaux médicaux du Mirax Terrik. Même la salle provisoire du Conseil, où les maîtres et membres se tiennent, est plongée dans un calme fataliste. Je regarde les images se succéder dans une continuité atroce, où Kaarde est immobile sur la passerelle tandis que les explosions l’entraînent dans leur brasier.
    C’est… horrible. Impossible. Dire qu’il n’y a pas si longtemps, Kaarde rentrait de la Main Écarlate avec moi.
    Mon corps entier est paralysé par le fait de le voir… sacrifié dans les flammes de l’exécution.

    Aynor : - Je n’arrive pas à croire qu’il a osé faire ça. Se rendre sur Coruscant seul et sans prévenir était déjà un risque énorme. Mais décider de se laisser aller à sa propre fin… Kaarde, bon sang… !
    Jorus : - Le Courtier devait être au courant. Tout comme Sovereign devait l’être, puisqu’il a du laisser ce sale fils de sarlaac l’accueillir à sa manière. Mais surtout, ils ont osé reporter la faute sur Ange pour l’avoir tué avec Sät’sa Cki, dénonçant son double statut de contrebandière et d’ancien Jedi.
    Perseus : - Je n’arrive pas à croire que Kaarde Naberry se soit rendu seul au cœur même de l’espace Républicain. Il s’est volontairement jeté dans la gueule du loup ! Il est pourtant un grand maître Jedi alors pourquoi avoir choisi de prendre un risque aussi élevé que d’envahir le Building Exécutif ? C’est insensé.
    Doc : - Je crois bien que sa raison était Sät’sa Cki elle-même. Kaarde devait s’être mis en tête de libérer son amie chancelière, d’où son départ en secret mais aussi le fait que l’on sous-entend qu’elle aussi a été tuée. Ce qui veut dire que Sovereign n’a pas hésité à sacrifier la pauvre épicantrix dans le piège du Courtier. Kaarde a du comprendre quelque chose, d’où son choix et sa perte.
    Jorus : - Avec la diffusion de ce message sur l’Holonet, la perte de Kaarde va entraîner autant de répercussions à nos alliés que notre semblant de victoire à Fondor. Et sans lui pour nous aider et nous diriger, notre Ordre risque d’être démoralisé de l’intéreieur. Perdre deux grands maîtres Jedi est un coup de maître à la faveur de notre ennemi commun invisible.
    Aynor : - Nous allons devoir assurer notre devoir au mieux que nous pouvons. La Rébellion aura encore besoin des Jedi pour sauver ce qu’il reste de la galaxie. La perte de Kaarde est tragique, certes, mais son sacrifice ne devra pas être oublié comme pour celui de Pad lors de la bataille…

    BAM ! Mon poing droit frappe violemment le bord de la grande table de stratégie, où le projecteur holographique continue de diffuser l’information, et je gémis en serrant les dents devant toute cette scène.

    Moi, énervé : - J’en ai marre ! J’en ai marre que l’on nous prive à chaque fois de quelque chose dans cette guerre ! Qu’on se joue de nous avec ces dilemmes ! D’abord sur Myrkr, ensuite Fondor et maintenant ça ?! Ça ne peut plus durer ! Combien de vies va-t-il falloir sacrifier encore pour en finir ? Je ne peux pas rester là sans rien faire, pendant que l’on nous manipule comme des pantins sur un échiquier ?
    Aynor, passant une main sur l’épaule : - Galen, je t’en prie, calme-toi.
    Moi, répliquant colérique : - À quoi bon me calmer Aynor ?! À quoi bon rester de marbre devant ce qui se passe ?! On nous utilise comme des pions depuis le début, en nous montant les uns contre les autres pendant que la République Galactique se plie aux exigences d'un despote totalitaire vicieux qui dirige dans l'ombre. Chacun d’entre nous fait de son mieux pour se battre contre cette injustice, pour restaurer l’époque où nous étions en paix et en cohésion dans la liberté. Moi-même je me plie corps et âme à mettre fin à ce cauchemar ! Et malgré tout ça, nous avons perdu deux Naberry dans un intervalle distinct. J’étais la dernière personne que Kaarde a du voir avant de partir, avant de se rendre sur là-bas Coruscant ! J’étais avec lui quand nous sommes repartis de cette réunion de débriefing !

    La grande twi’lek azurée ne répond rien. Les maîtres et mon propre père restent silencieux. La tension est déjà assez lourde qu’aucun d’entre eux ne cherche à me répondre. Ils savent que j’ai en partie raison. Ils le savent et ils continuent de garder leur calme. Moi, je suis autant en colère que chagriné, mes yeux embrumés par les larmes qui commencent à me brouiller la vue. Ce que Fanny, postée en retrait sur le seuil de l’entrée de la salle, remarque en exprimant un début d’attention et de surprise.

    Moi, les larmes aux yeux : - Tu n’imagines pas à quel point c’est douloureux… de te dire que tu as été là, avec une personne proche qui t’enveloppe de son aura de médiateur, de grand maître… qui prend la peine de discuter avec toi… puis qui un instant plus tard disparaît dans un attentat. Tu ne sais pas ce que c’est… de se dire qu’on ne reverra pas deux pédagogues qu’on a côtoyé depuis le début de sa formation… (Reniflement dû aux pleurs). Je ne peux pas continuer de me battre si je dois à chaque fois encaisser la perte de l’un de nous. Je ne peux pas faire comme si de rien n’était ! C’est injuste Aynor ! Injuste !!

    Je ne trouve même plus la force de m’exprimer, les larmes faisant le travail à ma place. Je sens mon ancien maître d’approcher délicatement et me serrer dans ses bras, de manière attendrie et empathique. Pour une fois, j’ai envie de me laisser bercer. De laisser aller cette peine douloureuse qui me fait mal. Aynor me câline pendant un long moment et sans se gêner, sans se soucier du regard stoïque mais honteux des autres membres du Conseil. Mon père n’ose même pas intervenir pour aider à me consoler.
    Le temps que je vide les larmes de mon corps, un long moment de deuil dans cette pièce stagne.

    ***
    Je reste immobile devant le panorama lointain et sidéral de l’espace, le regard perdu dans l’horizon depuis une éternité. Seul avec ma conscience, absent au rassemblement de deuil pour la mémoire de Kaarde, bouleversé par tout ce que j’endure. J’ignore combien de temps je suis là au milieu de la baie vitrée du pont de ma corvette. Je m’en fiche. Je laisse le silence m’aider à apaiser mon esprit et mon âme dans ce moment difficile. Fixer les étoiles m’a souvent aidé à laisser aller ma tête à autre chose, couplé à ça l’usage de la Force. Je sens progressivement une présence derrière moi. J’aurais préféré qu’elle ne vienne pas.

    Fanny : - Vous devriez vous reposer un peu Galen.
    Moi : - Fichez-moi la paix.
    Fanny : - Je ne crois pas non. C’est vous qui disiez que vous surveillerez des deux yeux durant ma liberté conditionnelle. Ne me rendez pas la tâche plus facile qu’elle ne l’est.
    Moi, me retournant : - Vous n’avez pas l’air de comprendre dans quel état je suis. Dans quelle situation les Jedi se trouvent. Si vous aviez ne serait-ce qu’un peu de respect pour les morts, taisez-vous.
    Fanny : - Une demi-heure, ça fait une demi-heure que le silence dure.

    Elle se rapproche et vient se poster à ma droite, prenant une posture de repos faussement militaire.

    Fanny : - Je suis sincèrement désolée. Pour les maîtres Naberry.
    Moi : - En quoi vous êtes sincèrement désolée ?
    Fanny : - Perdre quelqu’un est très douloureux, j’en suis consciente. Les Jedi comme vous sont les plus à plaindre depuis la crise de Rhommamool. Je sais que ma présence et ma bonne volonté n’y changera rien, pas avant un long moment, mais je tenais quand même à dire à quel point je suis désolée. C’est franchement moche et la République ne devrait même pas se réjouir de ça.
    Moi : - Et en voyant à quel point notre ordre traverse cette période dure, vous comprenez enfin ce à quoi vous avez participé ? Vous ouvrez les yeux sur ce que l’on ressent quand on perd beaucoup en guerre ?
    Fanny : - Je ne nie pas avoir été inconsciemment un instrument de cette volonté. Mais je ne veux pas vous mentir en disant que, dorénavant, je ferais ce qu’il faut pour changer la donne. Quitte à retourner en cage.

    J’esquisse un léger sourire, à l’idée que la jeune chasseresse accepte l’idée de revenir en cellule.

    Moi, sarcastique : - Attention, vous pourriez me donner l’idée de vous loger dans l’une de cette corvette.
    Fanny : - Du moment que j’ai de quoi m’occuper et me substituer, je vous prends au mot.
    Moi : - On commence tout de suite l’emménagement ?
    Fanny : - Allons-y.

    Il y a au moins un bon côté des choses dans cette initiative : Fanny Keto participe à son propre emménagement dans une des cellules pour être détenue.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 13 novembre 2019 - 18:17

    mercredi 13 novembre 2019 - 18:13 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits

    Revenue à la flotte Chu’Unthor, j’appris que j’avais manqué la cérémonie d’hommage à Padmée Naberry, ce qui m’attrista. Je n’avais que peu connu la maître Jedi, mais je l’avais assez côtoyée pour qu’elle laisse une impression durable sur moi. A la fois sa sagesse et sa malice m’avaient marquée, et j’avais conscience de la perte qu’était sa disparition pour l’Ordre. Nous n’avions certainement pas besoin de ça, surtout en ces temps troublés… 

    J’avais retrouvé Zadyssa qui avait paru très soulagée de me voir. Selon Eckmül, elle avait partagé le temps de mon absence entre l’entraînement, avec lui et Orvi, et du volontariat à l’infirmerie qui ne désemplissait pas. J’eus une pensée émue pour Shina : elle devait être débordée. Nous avions à peine eu le temps de vraiment parler comme nous en avions l’habitude. 

    Zadyssa : Alors, c’était bien sur Mandalore ?
    Moi : C’était… Intéressant. Il y a eu une grande cérémonie pour les morts de la bataille, après une réunion du conseil mandalorien. J’aurais pas aimé être à la place de Jaia… Enfin, Mand’alore.
    Zadyssa : C’est vrai que tu m’avais dit que tu connaissais Mand’alore ! C’est impressionnant.
    Moi : Pas autant que ça en a l’air, j’en suis sûre. Et j’ai appris des choses, aussi, j’ai rencontré un Cadera qui était passionné des étoiles. Est-ce que tu savais que sur Shogun, une planète de l’Espace Mandalorien, une des constellations s’appelle Sarad, la Fleur ?
    Zadyssa : C’est poétique…

    Je sentis qu’elle voulait terminer sa phrase, mais n’osait pas le faire, alors je m’en chargeai avec un sourire :

    Moi : …Pour des Mandaloriens ? Oui, je sais. Mais on est capables de faire des choses comme ça aussi.

    D’un geste, je l’invitai à se mettre en mouvement. Elle m’emboîta le pas, alors que je prenais la direction de mes quartiers. C’était étrange, mais je commençais à considérer ce vaisseau comme un deuxième foyer, le premier étant l’Arrow. Il y avait bien eu l’Académie de Yavin IV, mais cela faisait si longtemps que je n’y étais pas retournée… Les majestueux bâtiments étaient le cadre de beaucoup de souvenirs de ma formations, et je me remémorais ce lieu avec tendresse même s’il était bien loin dans ma mémoire.

    Zadyssa : J’ai fait des choses ici aussi ! Shina m’a appris les bases du Curato Salva. 
    Moi, plaisantant : Et maintenant tu veux devenir Guérisseuse ?

    Elle fronça le nez.

    Zadyssa : Non ! Je pourrais pas rester toute la journée dans l’infirmerie. Je préfère agir sur le terrain, même si c’est plus dangereux.
    Moi : C’est ce que j’ai toujours pensé !

    Tout d’un coup, je me figeai. De nulle part, une étrange sensation venait d’apparaître, une perturbation dans la Force. Il me sembla durant quelques instants que quelque chose, ou quelqu’un, venait de disparaître… Je sentis une immense tristesse m’envahir et persister un temps, avant de lentement s’évanouir, comme un au revoir. 

    Moi : Qu’est-ce qui… 
    Zadyssa, inquiète : Kinsa ?
    Moi : Je vais bien, c’est juste que… J’ai cru que… La Force…

    Je secouai la tête et tournai les talons. Mon instinct me criait que quelque chose de grave venait de se passer, et il était hors de question que j’aille faire une sieste en ayant conscience de cela. Dans un des couloirs, je croisai Eckmül, qui avait lui aussi une mine soucieuse.

    Eckmül : Tu as senti ça aussi ?
    Moi : C’était…bizarre.
    Eckmül : Quelque chose s’est passé, seulement…Je ne sais pas quoi.

    Je m’appuyai contre la paroi, pour réfléchir calmement. De toute évidence, il ne s’agissait pas de Ceno, sinon j’étais sûre que j’aurais davantage réagi à travers notre lien. Je doutais également que ce soit Ange, si Eckmül l’avait senti. Rapidement, Orvi rejoignit notre petit groupe, et j’appris qu’il avait aussi senti quelque chose, mais de manière beaucoup plus faible, presque imperceptible. 

    Ce ne fut que deux heures plus tard que l’Holonet nous donna la réponse. La nouvelle de la mort de Kaarde Naberry et de Sät’sa Cki avait rapidement inondé les réseaux : il était impossible de passer à côté d’une telle information. Les premières secondes… J’eus du mal à le croire. Kaarde, le seul Grand Maître que j’aie jamais connu, celui que j’avais toujours considéré comme le modèle à suivre, qui n’avait jamais abandonné l’Ordre même lorsqu’il était vu comme un criminel par la galaxie, le meilleur Jedi que j’aie jamais connu. Kaarde… Jamais je n’avais imaginé un Ordre Jedi sans lui. Même lorsque j’étais padawan, il avait toujours été là, faisant parfois des surprises aux padawans qui s’entraînaient en nous apprenant des nouvelles choses. Le penser…parti, comme ça, sans crier garde, était irréaliste. Oh, bien sûr, j’étais loin de le connaître aussi bien qu’Aynor ou Jorus, mais… Je me souvenais comment il mettait toujours les autres en priorité. Je me souvenais comment il avait gardé son calme même dans les situations les plus critiques, toujours le roc sur lequel chaque Jedi savait pouvoir s’appuyer. J’aurais voulu mieux le connaître. 

    En prenant du recul, je réalisai que Kaarde Naberry était ce genre de personne qui manquerait même à celui qui ne le connaissait pas. Cette personne dont on prenait la présence pour acquise, mais dont l’absence mettait en lumière, en l’espace de quelques secondes, l’homme bon qu’il avait été. Le Jedi qui avait sauvé non seulement la galaxie, dans des récits qui, je n’en doutais pas, deviendraient des légendes, mais aussi des individus, même si ce n’était pas aussi spectaculaire. L’existence de quelqu’un tel que Kaarde avait été un cadeau pour la galaxie, et avec son départ, c’était plus qu’une lumière qui s’éteignait, c’était un phare qui s’évanouissait dans la brume qu’il avait éclairée pendant des années. 

    Zadyssa : Kinsa ? Tu pourrais m’en dire plus sur lui... ? 

    Je souris faiblement.

    Moi : Bien sûr. Il y avait cette fois, pendant la bataille de Rhommamool, où il a réussi à rallier tous les Jedi survivants…



    Sur l’Holonet, les théories se déchaînaient et chacun paraissait y aller de son opinion, fondée ou non. Ce qui m’inquiéta davantage furent les affirmations d’une « source anonyme » qui mettait en cause Ange, en soulignant son passé de Jedi aussi bien que ses activités criminelles en tant que cambrioleuse et Leader de la Guilde. Sur le papier, Ange était la coupable parfaite… Mais tout cela, cette « source anonyme » si commode, me paraissait étrange. Cela faisait longtemps que je ne faisais plus confiance à l’Holonet, pas après les mensonges qu’ils répandaient toujours sur les Jedi ; de plus, Ange ne répondait pas à mes appels. Je ne pus m’empêcher de m’inquiéter pour elle : elle venait à peine de réchapper à l’explosion… Et je doutais que le proverbe « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles », s’applique dans cette situation.

    Mais à ce moment précis, l’Holonet et ses spéculations étaient loin de mon esprit et de celui de tous les Jedi rassemblés pour rendre un dernier hommage à notre Grand Maître. N’ayant pas de corps, nous nous étions placés en cercle autour du symbole de l’Ordre Jedi. J’avais été placée au deuxième rang, le premier étant uniquement constitué des maîtres, et dans la pièce régnait un silence solennel. Chacun avait les yeux fermés, plongé dans la Force dans une communion parfaite. Je pouvais sentir la présence de mes voisins aussi bien que celle de tous les Jedi présents, même si certains m’apparaissaient beaucoup plus clairement. Je distinguais très clairement Eckmül, Galen, dont le chagrin était évident, Zadyssa, Shina, Weedge qui baissait la tête de telle façon que je ne pouvais pas distinguer son visage, mais aussi Aynor, Jorus, Doc et Sol’As. Eux étaient placés le plus près du centre, et je pouvais sentir leur peine. Pour eux, la perte de Kaarde devait être encore plus difficile que pour le reste de l’Ordre.

    C’était la deuxième cérémonie de ce genre à laquelle j’assistais en peu de temps. Combien de morts devrions nous déplorer avant que cette guerre se finisse ? Le prochain que nous pleurerions était-il présent dans cette salle, ignorant son sort ? Je tâchai de chasser ces pensées de mon esprit. Ce moment n’était pas propice à ce genre de réflexions : il était dédié à la mémoire de Kaarde Naberry et rien d’autre.

    Une éternité plus tard, chaque maître s’avança et prit la parole, l’un après l’autre, prononçant un éloge. Nul besoin de la Force pour savoir qu’ils étaient sincères : leur voix était emplie d’émotion, même s’ils tentaient de la contenir pour ne pas flancher. Je sentis mon cœur se serrer. Il n’y avait aucun doute que cette perte laisserait l’Ordre fragile pour un bon temps. Kaarde avait toujours eu le don de fédérer les personnes autour de lui. 

    Ce fut Aynor qui conclut :

    Aynor : Plus que l’un des meilleurs Grands Maîtres que l’Ordre Jedi ait jamais connu, Kaarde était mon ami. C’était un homme sur lequel on pouvait compter peu importe la situation, et qui faisait tout son possible pour aider l’autre. Il n’a jamais été soucieux de sa réputation, seulement de si ce qu’il faisait était juste, et il se tenait toujours à ce principe. Quand tout espoir semblait perdu, il était celui qui éclairait le chemin, et insufflait la sérénité à quiconque se tenait près de lui. Kaarde était humain, et comme tout humain, il a douté, mais jamais ce doute ne l’a empêché d’agir. Tout ce qu’il a fait, c’était pour aider la galaxie, dans une dédication qui n’existe que chez peu d’êtres, et même s’il a traversé de nombreuses guerres et été témoin d’évènements qui mettraient à terre n’importe qui, il n’a jamais failli à son devoir. Je suis heureuse d’avoir eu la chance de le connaître et de le côtoyer pendant de longues années. A présent, il a rejoint la Force, et j’espère de tout cœur qu’il a connu la paix qu’il a toujours souhaité pour son prochain. 

    Pendant une fraction de seconde, je crus sentir une autre présence dans la Force, mais elle s’évanouit aussitôt. Cependant, au sourire qui flotta sur les lèvres des maîtres, je compris. Même s’il n’était plus en vie… Kaarde serait toujours avec nous, d’une certaine manière. 

    Il n’y a pas de mort, il n’y a que la Force. 

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le dimanche 08 décembre 2019 - 11:03

    mercredi 13 novembre 2019 - 21:45 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20495 Crédits Modo

    Quelque part dans le système d'Oséon


    Plusieurs jours après son départ, Cera Ordo arriva enfin à sa destination. La lune tropicale se trouvait en orbite autour d'une planète tellurique sans intérêt, c'est là qu'il devait retrouver son contact.

    Perdu dans cette jungle dense où il serait impossible pour quiconque de retrouver quelqu'un ou quelque chose sans coordonnée, le lieu indiqué était gravé à même la roche. Un espace aménagé sur une terre sauvage et hostile où quelque malandrins et fugitifs se réfugiaient.

    Cera passa la cascade dont le tumulte couvrait l'endroit et son emprunte énergétique. Personne ne se retourna sur lui plus de deux secondes. L'homme en armure semblait être connu ici. Il se dirigea vers une table de sabacc où son contact, ami et ancien maître, dévalisait un à un ses adversaires du jour.

    ----------------------------------------------

    Cera - Ce n'est pas bien d'utiliser vos pouvoirs pour faire des bénéfices.

    Yota - Hey! À peine arrivé tu la ramènes déjà! Ce ne serait pas bien seulement si mes concurents n'étaient pas au courant! Hors cette bande de dingos s'imagine pouvoir gagner quand même... Hop! Quinte au sabaac!

    Un Wookie - Beuuuarrrrrgh !

    Yota - Ho tu peux rouspeter ! Mais je t'avais prévenu mon ami.


    Dans un brouhaha teinté des claquements des chaises foutues en l'air, les différents joueurs quittent la table après une énième rouste. Cera s’assoit en face de Yota.


    Yota rassemblant ses jetons - Tu veux faire une partie? On ne joue que peu de crédits ces temps-ci, c'est surtout pour le fun.

    Cera - Non. Je n'ai pas que ça à faire. Dites-moi ce que vous savez.

    Yota - He bien, pas grand chose en vérité... 

    Cera - Je me suis déplacé jusqu'ici pour pas grand chose?

    Yota - Ne sois pas désagréable. J'ai pensé qu'il vaudrait mieux te donner ces informations en personne. On ne sait jamais.


    L'étonnement caché par son casque, Cera se dit que les temps ont bien changé si même son ancien mentor fait désormais dans la prudence. Sa présence dans un système si reculé en est aussi la preuve. Il prend son mal en patience et se détend légèrement. Il retire son casque. Yota sursaute.


    Yota - Bordel de shutta! Tu ne devrais pas enlever ton casque sans prévenir, j'ai failli avoir une attaque en voyant ta gueule.

    Cera - . . .


    Certaines choses, elles, ne changeraient jamais.


    Cera - D'accord... je ne suis attendu nulle part. Je veux bien faire une partie.

    Yota - À la bonne heure!


    Une demi heure plus tard, le duel se solde par une victoire écrasante de Maître Yota Gin. Cera, dépité, doit payer. Mais l'impatience le gagne.


    Cera - Bon... Et maintenant? Je ne suis pas venu pour prendre du bon temps.

    Yota - Tu devrais de temps en temps, ça te dériderait un peu.

    Cera - Comment pouvez-vous être aussi décontracté en sachant ce qu'il se passe?

    Yota - Je préfère ça plutôt que de me morfondre sur le sort de la galaxie!


    Est-ce une pointe d'agacement dans sa voix? C'est, là aussi, très rare de la part du Jedi excentrique. Yota finit par se lever après quelques secondes de silence.


    Yota - On peut passer aux choses sérieuses. Suis-moi.


    Le duo, de nouveau rassemblé comme au temps jadis, se dirige dans une arrière salle où des opérateurs s'affèrent sur des terminaux. Le Mandalorien est étonné de voir comment Yota a su monter sa propre équipe dans sa propre base d'opération. Il le surprendra toujours. Ils arrivent devant un holoprojecteur. Yota l'active et l'image d'un homme apparaît.


    Yota - Tu le reconnais?

    Cera - Oui. J'ai déjà enquêté sur lui. Sa montée en puissance nous avait interpellé. Mis à part de sombres affaires de fonds de campagne dont on ignore la provenance, je n'ai trouvé aucun lien avec ceux qui nous préoccupent.

    Yota - Pourtant, d'après mes informations, il y en aurait possiblement un. Tu ne demandes pas d'où ont pu venir ces gros sous? Comme d'habitude, tu ne creuses pas en profondeur. Les enquêtes, ça n'a jamais été ton fort.

    Cera - J'avais une guerre à livrer!

    Yota - Et moi j'étais enfermé sur Scariff ! Mais maintenant que je suis de retour, j'ai pu mettre mon réseau à profit. Retourne là-bas et ramène moi les disques piratés de ses comptes. Je m'occupe du reste.

    Cera - Aller là-bas? Comme si c'était simple, c'est plus surveillé que Coruscant!

    Yota - Ho. C'est peut-être trop pour toi ?

    Cera - . . .

    Yota - Ne fais pas cette tête. Je ne peux pas venir. Je me fais vieux. Si ça tournait mal, je te ralentirais.


    Incroyable! Cera n'avait jamais entendu Yota douter de lui. C'est que cette affaire devait vraiment cacher quelque chose d'important. Le Mando remit son casque.


    Cera - Attendez de mes nouvelles.

    Yota - Qu'est-ce que tu comptes faire?

    Cera - Je ne sais pas encore... Mais au pire, je n'aurai qu'à tous les tuer. J'utiliserai la Force pour... ... Pour... ... J'utiliserai... Pour... 


    Impossible de terminer sa phrase. Ceno ressent un immense bouleversement dans la Force. Si loin. Si fort. Une déchirure telle qu'il peut la ressentir au plus profond de son cœur. Yota lève la tête vers le plafond comme pour jauger le phénomène.


    Yota - Qu'est-ce qu'il y a? Qu'est-ce que c'est encore? 

    Cera - Je ne sais pas je... C'est...


    Son abdomen le fait souffrir. Il se cramponne à une rambarde, mais sa main artificielle gauche le brûle subitement. Il manque de tomber, Yota vient pour le soutenir. Il ressent l'obscurité se concentrer autour de son ex padawan.


    Yota - Hey! Ne vas pas me faire une crise là au milieu! Il y a déjà eu ce genre de néant dans la Force, c'est déjà arrivé! C'est encore un coup de cette s***** de Sovereign! Reprends tes esprits!

    Cera souffrant - Non... C'est... différent cette fois... C'est... Comme quand Pad a... ! Quand elle a !! NON !!!


    Il tient son abdomen, relève la tête, comme s'il venait de comprendre. Mais dans son esprit, ce n'est pas possible. Cette blessure au ventre... Jadis infligée par l'un de ses vieux mentors... Sa main artificielle... Issue de son combat contre lui à Rwookkorrro... Cela ne peut signifier qu'une seule chose. Il comprends alors que c'est arrivé. C'est réel. Quelque chose se brise dans sa tête.


    Cera pétant un câble - Ash'amur ! Ash'amur !! Graaahaaaa !!! 

    Yota - Et ***censuré***!! Venez m'aider !!!


    Le côté obscur s'insinue en lui comme jamais! Il refuse! Il ne peut l'accepter! Il ne peut le voir partir! Pas lui! Pas après tout ça! Pas après Pad! Et tous les autres! Son frère! Ses amis! C'est la disparition de trop! Tout s'emmêle! Cera Ordo est complètement dépassé par ses émotions! Il repousse son Maître avec une vague de Force! Les associés de Yota se précipitent mais ils ne peuvent pas l'approcher à moins de deux mètres! Comme si un voile mystérieux les tenait à distance! Les objets et terminaux autour de lui commencent à se froisser, des étincelles jaillissent de toute la structure!


    Yota - STOP!!! Maîtrise toi !!! Tu vas ruiner tous mes efforts !!!

    Cera - Naaargh !!!!


    Plusieurs terminaux explosent ! Les murs se sont fissurés, le sol autour de Cera également, puis tout se calme tout à coup... Le Mando cyborg retombe de haut, agrippant encore à la rambarde voisine. Il est épuisé, il souffle comme un reek. Sa respiration est saccadée, il vient de mettre en péril son système de survie. 


    Cera - Huurf... Vite... Ma cellule... Au Spire...

    Yota - Vous autres! Amenez-le à son vaisseau!!


    Après un instant d'hésitation, le Wookie et le Nikto, les éléments les plus forts de l'équipe de Yota, portent Cera par les épaules et l'emmènent hors de la structure. 


    Yota - P*tain! Ce n'est pas possible! Mais qu'est-ce qu'il s'est passé?!


    Un opérateur Sakiyan, posté vers l'un des terminaux qui ont réchappé à la crise du Jedi Noir, alerte alors Yota.


    Sakiyan - Gin! Sur l'holonet! Il faut que tu vois ça!

    mercredi 13 novembre 2019 - 23:27 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    A bord de la Tarentule

    « Phoenix »

    En un sursaut, le besalisk s’éveilla. Il lui fallut quelques secondes pour déterminer si la personne e qui lui avait murmuré le nom de la planète dans l’oreille se trouvait présente dans sa chambre ou si ce n’était qu’un écho de son cauchemar. 

    Dexter – DAP ? Scan et analyse la pièce. Y a-t-il quelqu’un d’autre que moi ici ?

    DAP – Scan en cours… Analyse spectre infrarouge ; Analyse détecteur de vie… Scan terminé. Négatif, aucune autre forme de vie que la vôtre dans ce quartier de la Tarentule. 

    Dexter – Ok. 

    Rassuré, le colosse regarda l’horloge et constata qu’il était encore très tôt. N’ayant plus sommeil, il se remémora la journée passée avec le chevalier Arek. 

    Grâce à lui, Dexter avait revu les bases de Soresus et le quadrumane avait trouvé cet entrainement rafraîchissant. Cependant la présence de Keto l’avait gêné dans sa concentration. Le réptiloïde admirait et respectait profondément le chevalier Tythonien. Ce dernier durant le séjour du padawan dans la Flotte du Chu’Untor, avait manifesté une profonde conviction dans le genre humain, dans la possibilité de repentance, et dans la volonté d'offrir une seconde chance à un ennemi. En revanche, les nombreuses trahisons que Malachite avait subi par le passé, le rendait méfiant envers la chasseuse de Forceux. C'était en parti à cause de quelques-uns des collèges de Fanny que le natif d’Ojom était devenu cyborg. Lorsqu’il les avait quittés pour rejoindre la Tarentule, le padawan s’était contenté de remercier Galen mais n’avait que peu adressé la parole à sa protégée. 

    Le Besalisk se leva pour se rendre à la salle d’eau afin de se laver et s’habiller avec les vêtements Jedi. Dans ce laps de temps, il se remémora aussi le cauchemar de cette nuit agitée. Ses songes l’ayant transporté dans le passé, il venait de revivre un épisode de sa vie douloureux : sa séparation avec ses tuteurs !

    « Pad – L’Ordre Jedi est perdu depuis longtemps. Nous ne pourrons pas les sauver. 

    Dexter – L’avenir n’est pas écrit ! Je ne prétends pas que le padawan que je suis fera la différence dans cette guerre. Je dis seulement que ma place est dans parmi les miens. Je n’ai plus qu’eux, l’Ordre Jedi est tout ce qu'il me reste d’un semblant de famille ! Que tu me suives ou pas, je pars à leur recherche !

    Vyvacy – Tu es injuste.

    Pad – Seul tu ne pourras pas réussir, ce n’est que dans l’union…

    Dexter – Je connais ta rengaine par cœur ! Et c’est en l’union de l’Ordre que je crois. 

    Pad – Moi, je n’y crois plus depuis longtemps. L’Ordre s’est trop dispersé. 

    Dexter – Voilà pourquoi tu te caches, pourquoi tu ne crois plus en rien. »

    Des paroles dures, mais qu’il pensait être justes lorsqu’il n’était encore qu’un adolescent. 

    De retour à la réalité, le padawan sortit de ses quartiers temporaires, la canne de Pad en main pour rejoindre le hangar. 

    ***

    Face à son vieux cargo Hillote, Dexter discutait avec le responsable des réparations. Ce Jedi lui assura que son MIII01-DMW pouvait voler. Le système de communication fonctionnait à condition de rebrancher la nouvelle antenne. La mise en route avait encore des ratés, probablement dus à quelques mauvais contacts. La peinture de la carlingue n’était pas une priorité, pas plus que de débosseler les paroirs extérieures afin d’effacer les éraflures causées par sa rencontre avec la Main Écarlate. Le besalisk se sentait capable de réaliser ces petits ajustements lui-même. Le colosse remercia le chef d’atelier et monta à bord de sa maison volante. Malachite savait que le traitement médical de Cole risquait de se poursuivre encore un moment, mais il ne savait pas s'il aurait encore l'occasion de le revoir d'ici là. Le réptiloïde voulait dire au revoir au Gotal qui à coup sur ne resterait pas ensuite avec la Flotte. En plus, retourner sur le Mirax Terrik permettrait au quadrumane de revoir Weedge qu’il trouvait atypique par le fait qu’il était un clone mais très sympathique et hyper efficace comme guérisseur. En ce domaine, Dexter l’estimait beaucoup.

    La mise en route des moteurs du MIII01-DMW dura environs cinq minutes, mais ensuite les moteurs tournèrent normalement. Après avoir reconnecté l’antenne, il reçut toutes les autorisations pour effectuer le trajet jusqu’au vaisseau médical. Le pilote fut rassuré de pouvoir décoller sans précipitation. La traversée se passa sans encombre. Excepté que Dexter entendit encore la même voix lointaine prononcer un mot :

    « l’Oiseau »

    Cette fois-ci, le padawan plongea dans la Force et utilisa la perception de vie, mais il ne ressentit que le vide et le froid de l’espace. Cependant, Malachite s’interrogea sur le son de la voix familière et se demanda s’il devait se fier à sa première impression. 

    En entamant l’atterrissage dans le hangar du Mirax Terrik, Dexter fut perturbée par l’identité du propriétaire de la voix. Soudain, une sensation de trouble dans la Force, un vide, un manque, presque un déchirement envahit le colosse. Celui-ci se sentit mal et dût lutter afin de ne pas percuter les parois de vaisseau médical. Malachite eut l’impression de se trouver sur Ilum, témoin de l’explosion qui avait mis fin aux jours de son père ; il ressentit le chagrin douloureux de la perte de sa mère ; il éprouva le vide glacial d’Ojom devant les tombes de ses grands-parents ; la douleur s’accrût encore en revivant la mort de Padmée. La tête lui tournait, le cargo décrivit une rotation de cent quatre-vingts degrés. La peine l’envahit et des larmes coulaient de œil valide. Le Besalisk se cramponnait aux commandes de son vaisseau lorsqu’il ressentit une aura bien veillante qui l’apaisa. Ses deux mains mécaniques semblèrent virevolter sur le tableau de commandes sans que le pilote n’en prenne conscience et le MIII01-DMW se stabilisa puis atterrit en douceur. Personne ne fut blessé, mais lorsque Dexter reprit contenance, il regarda autour de lui. Cette présence ne pouvait être que … Non, il avait dû faire un rêve éveillé. 

    Dexter – Par les glaciers d’Ojom, c’est quoi ce bordel !? 

    Le cyborg observa par la vitre les Jedi dans le hangar. Tous semblaient aussi perturbé que lui, mais pas à cause de son atterrissage à haut risque. Il coupa les moteurs qui toussaient puis descendit la rampe de son cargo. Au loin, il aperçut quelques responsables, des chevaliers, certainement, qui se tenaient à un mur de duracier ou à un autre padawan. Dexter ne comprenait pas ce qu’il venait de se produire, mais la sensation de mort fut reconnaissable pour lui. 

    Un brouhaha d’interrogations explosa dans le hangar. Beaucoup cherchaient des réponses pour comprendre ce qui venait de se passer. Dexter, lui, recula, il s’écarta de la foule. Il avait une certitude dans le cœur, un Jedi était mort. Comme sa famille, comme certains de ses amis, comme Pad. Pour toucher autant de monde, ce Jedi devait être un maître. Qui avait quitté la flotte ?

    Il resta un moment figé, laissant les larmes couler sur sa joue. Un sentiment de peur, et de doute l’envahit. L’image du grand maître de l’Ordre Jedi s’imposa à sa mémoire. Le reptiloïde se remémora le visage de cet humain. Sans vraiment comprendre pourquoi il pensait à lui plus qu’à un autre Maître, Dexter se sentit isolé, même si le hangar grouillait d’êtres vivantes. Prisonnier des derniers souvenirs qu’il avait du frère de son maître, Malachite les revécut. 

    « - Elle me manque… Elle nous manquera à tous. Je te comprends, mais ma sœur a toujours été au cœur…


    – Ne t’isole pas Dexter. »

    Il s'agissait des derniers mots que le grand maître de l’Ordre Jedi avait prononcés à son attention. Dexter se retourna et s’approcha d’un mur en ignorant les individus présents dans l’immense pièce. Le cyborg canalisa sa douleur et la projeta dans son poing de chair. Puis il frappa le premier mur venu de toute ses forces. La douleur dans ses phalanges calma celle du deuil. 

    Dexter – Tu disais de pas m’isoler Kaarde, mais c’est toi qui l’as fait ! Pad t’aurait dit que seul on n’est toujours perdant, ce n’est qu’en nous unissant qu’on aurait pu vaincre. 

    Triste et calme, Dexter marcha vers sa maison. Il remonta la rampe du cargo Hillot. Sans retenir sa peine, le cyborg décida de se consacrer à la réparation des dysfonctionnements du démarrage. Se concentrer sur autre chose que cette sensation, lui fut bénéfique. Le quadrumane chassa les idées de mort et s’astreignit à se focaliser sur la réparation. Ce fut ainsi qu’il découvrit qu’après avoir réalisé des modifications sur les moteurs lorsqu’il se trouvait sur la Lame de la Guilde, certains circuits ne pouvaient plus être raccordés de manière standard. Les Jedi ayant effectué les travaux de réparation ignoraient ce détail et avaient donc procédé à des ajustements conventionnels. Dexter rectifia donc les branchements. Cela lui prit facilement deux heures. Ensuite, Malachite se décida à rejoindre les deux personnes qu’il considérait comme des amis. Le padawan allait également chercher des confirmations et des réponses à ses questions au sujet du grand maître de l’Ordre. Pourquoi était-il mort ? Comment ? 

    Le colosse se rendit donc jusqu’à l’infirmerie afin de retrouver Weedge et Cole. En arrivant sur place, le Besalisk s'attendait à la tristesse du Zabrak et à la vieillesse du Gotal, pas aux informations provenant de l’holonet. 

    jeudi 21 novembre 2019 - 13:51 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

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    (En collaboration avec ProjetT, merci à lui ;)


    Le Mirax Terrik

       Cela faisait à présent plus d’une semaine que Cole suivait son traitement, avec une monotonie léthargique.

       Ce fut au cours de l’une de ses séances de soin que survint un évènement rompant avec la routine.
       Il ressentit une fraction de seconde dans ses cornes une onde de rage et de désespoir mêlées. Pourtant personne autour de lui ne se trouvait dans cet état d’esprit.
       Aussitôt après, tous les Jedi des alentours s’interrompirent dans ce qu’ils faisaient, certains pris d’un accès de faiblesse, d’autres une grimace de douleur ou de stupéfaction sur le visage.

       Weedge ne fit pas exception. Il dut reposer l’instrument qu’il tenait en main sur la table voisine et s’y appuyer. Une larme roula sur sa joue.
       Cole, alarmé Weedge, ça va ?
       Le Zabrak reprit rapidement le contrôle de lui-même.
       Weedge – Oui, ça va. La Force s’est troublée un instant. Je… Je crois que l’un de nous, un Jedi puissant, a rejoint la Force. Continuons.
       Cole – Tu ne veux pas en savoir plus ?
       Weedge – Quoi qu’il se soit passé, je ne peux rien y faire. Par contre, je peux, et je dois, te soigner toi, maintenant. Poursuivons, je te prie.

       Mais deux heures plus tard, Weedge et les padawans furent à nouveau interrompus alors qu’un Sol’As Mundi incrédule et dévasté amenait précipitamment un poste holo-projecteur, qui se trouvait auparavant dans la salle d’attente.
       Sol’As – Ce n’est pas possible ! Ce n’est pas possible !
       Tous les membres de l’équipe soignante se rassemblèrent, alors que passaient en boucle des images auxquelles personne ne voulait croire. Kaarde Naberry, immobilisant Sätsa’Cki sur une passerelle franchissant un gouffre de l’underworld Coruscantii, englouti par une série d’explosions, avec ce message en contrepoint : « Kaarde Naberry et la Chancelière sont tombés, remerciez Ange Solo : elle l’a bien mérité ».

       Les Jedis semblaient frappés par la foudre, hébétés par cette nouvelle.

       Cole lui-même peinait à digérer l’information. Kaarde Naberry, mort ?
       Kaarde Naberry… Ils étaient nés à peu près à la même époque et déjà, chez les Rangers Antariens, on ne tarissait pas d’éloges sur les prouesses du padawan puis chevalier prodige. Beaucoup de Rangers en devenir formulaient secrètement le vœu d’être affectés auprès du Maître dont les exploits, notamment lors de la Guerre du SEZ à bord de son Aurora, faisaient le tour de la Galaxie.

       Au service de son ami Scy’ar Tal, puis englué dans sa guerre personnelles contre les Irrécupérables puis ses missions de chasseur de primes pour la Guilde, Cole n’avait plus trop porté attention aux rumeurs concernant le Grand Maître de l’Ordre.
       Sa rencontre avec le personnage légendaire sur la Main Ecarlate, en dépit d’une aura ternie par les fausses accusations d’assassinat du Chancelier Mahan, mais magnifiée par le ralliement de Rhomamool et une mystérieuse disparition de vingt ans, avait été une surprise. Une bonne surprise.

       Après la récupération du Temple de Tython, Cole avait pu faire un peu connaissance avec l’homme. Et mesurer à quel point les rumeurs reflétaient mal la réalité du Jedi. Ce qui avait frappé Cole, c’était la bonté intrinsèque et la sagesse du Grand Maître. Il lui aurait été facile de considérer avec condescendance les Vauriens de la Guilde. Mais non. Kaarde Naberry les avait traités en égaux. Ne les jugeant jamais. Et toujours avec une pensée pour chacun. Cole n’avait pu que l’admirer.

       Et c’est à contre-cœur qu’il avait fait porter au Maître l’intégralité du fardeau de la débâcle de Myrkr pour épargner le reste des Jedis. Mais parce qu’il avait pensé que l’éternel rival de Baaaaaaal avait les épaules assez larges pour supporter cette responsabilité.

       Un homme, oui. Même sa mort adoptait une apparence plus humaine. Là où Mirax Terrik avait nettoyé le temple Jedi des Shaax –Cole glissa un regard vers Weedge : cette perte devait en rappeler une autre au Zabrak et s’en révéler d’autant plus douloureuse-, là où Padmée avait consumé son essence pour transcender les aptitudes guerrières des membres de la Coalition, la mort de Kaarde dans cette explosion semblait ridiculement « ordinaire ».
    Pourtant, il suffisait de voir le regard résolu du Grand Maître, son expression tout à la fois déterminée et sereine pour comprendre que cette mort –ce nouveau sacrifice ?- revêtait une importance cruciale, même si le sens leur en échappait encore.

       Il n’en restait pas moins que le décès si rapproché des deux Naberry, et ce malgré leur différence d’âge, faisait penser à l’extinction subite de deux soleils jumeaux.

       Cole Pr’Col aurait voulu mieux les connaître.

       Les Jedi autour de l’explorateur accusaient le coup. La plupart restaient immobiles, l’expression stupéfiée, fixant avec incrédulité les holonews. Certains padawans pleuraient doucement en silence. Sol’As se couvrait le haut de son visage penché de sa main, plongé dans les affres de l’incompréhension.
    Weedge, les poings serrés fermement à s’en faire blanchir les jointures, la mâchoire verrouillée et les yeux embués imprimait un infime mouvement de balancier à son corps en faisant passer son poids des talons à la pointe des pieds.
    Mais il finit par se détourner du holo-projecteur et, avec une voix encore teintée de chagrin il déclara :
       Weedge- Reprenons.

       Un padawan souleva alors un point terriblement préoccupant :
       pada – « Remerciez Ange Solo : elle l’a bien mérité ». Ca veut dire quoi ?
       Une bonne dizaine de regards hostiles se posèrent alors sur le Gotal, qui se sentit soudain très seul. Les interrogations fusèrent, parfois accompagnées d’accusations et d’une animosité générale à l’égard des Guildeurs.
       Le Céréen tenta en vain de les calmer en leur rappelant que leur attitude n’était guère conforme à l’esprit Jedi.

       Le salut vint de là où l’explorateur ne l’attendait pas.
       Weedge, impératif Assez. Ange Solo a bien des défauts mais elle n’aurait pas trahi Maître Kaarde. Elle a veillé sur v… nous pendant vingt ans, vous avez oublié ?

       Cole fut extrêmement reconnaissant au Zabrak de son intervention et d’autant plus qu’il savait à quel point le clone avait souffert à cause de la Correlienne.
       Quoi qu’il en fut, les paroles prononcées eurent l’effet voulu, douchant aussitôt les quelques foyers de colère qui s’étaient allumés.
       L’incompréhension et la peine demeuraient.

       Weedge s'affaira de nouveau auprès de Cole. Les padawans ayant l'esprit trop préoccupés pour reprendre leur rôle de "pile" de façon efficace., la séance de traitement du jour fut singulièrement écourtée.
    Mais le clone insista pour qu'à la place, Cole reprenne ses exercices physiques.
    Ce fut peu après que Dexter les rejoignit, l'air atterré.

    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le jeudi 21 novembre 2019 - 16:13

    jeudi 21 novembre 2019 - 15:10 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    De toute sa vie, elle n’avait raté qu’un atterrissage, un et aucun autre. Sa main gauche, elle, était là pour lui rappeler, depuis une cinquantaine d’années, qu’elles avaient eu, Tyria et elle, beaucoup, beaucoup, beaucoup de chance ce jour-là. Malgré les circonstances, malgré le vaisseau saboté, Ange était parvenue à garder son calme, à se laisser happer par la gravité de Byss et à se poser du mieux qu’elle le pouvait. Aujourd’hui, encore, en dépit de ses mains qui tremblaient et de son univers qui venait de basculer, elle avait su s’arrimer et ne pas perdre le contrôle tant qu’il lui était demandé de piloter. Mais, une fois le moteur éteint et les sécurités enclenchées, force était de constater que son esprit n’était plus à même d’exercer le moindre pouvoir sur son corps ou sur sa psyché.

    Dans le subconscient de la Corellienne, des images et des sentiments d’une violence contradictoires se mêlaient en un magma incohérent qu’elle ne parvenait pas à supporter. Pendant toute la durée du voyage, elle était demeurée assise sur son fauteuil, les doigts tétanisés autour de son manche à balai, incapable de ne rien faire d’autre que de revivre la mort de Kaarde et les graves conséquences qui en découlaient. Scruter ce noir infini avait suspendu ses pleurs et ses pensées désespérées mais, quand les étoiles s’étaient à nouveau figées, le temps avait repris son cours et la tempête continuaient de se déchaîner.

    Personne ne s'était attendu à sa venue, personne, ni l’imposant Whipid qui patientait, stoïque, à quelques mètres à peine de la rampe abaissée, ni celui qui lui avait ordonné de venir l’escorter. A son premier pas maladroit et à la vue de ses lèvres qui frémissaient, Kaarr lui offrit son bras et un silence qui lui suffisait pour respirer. Cette décence de ne rien dire lui permit de conserver la tête haute durant l’éternité qui la séparait de ce double sas de sécurité derrière lequel elle savait qu’il se trouvait. Elle fut seule un instant, un instant à peine, un instant seulement pour se retourner et quand elle croisa son regard, elle sut que le moment était venu de s’effondrer. Gunnar la rattrapa de justesse et l’enlaça sans un mot à mesure où ses genoux, trop faibles, cédaient.  

    Quand il sentit qu’elle avait repris suffisamment ses esprits pour être à même de parler, Gunnar l’invita à se lever et à prendre place sur l’un des canapés. Elle ne lâchait pas ses mains, les serrant parfois à la recherche de l’impulsion nécessaire pour relater ce qui s’était passé. Après plusieurs vaines tentatives, toutefois, les mots réussirent à s’échapper de ces cordes vocales que le choc avait lésées.

    Ange, la voix vibrante : J’ai tué Kaarde, Gunnar… Qu’est-ce que j’ai fait ?

    Elle s’était remise à pleurer le temps qu’il lui fallut, à lui, pour réaliser ce qu’elle venait de lui révéler.

    Gunnar, la serrant contre lui : Mon ange, mais, enfin, qu’est-ce qui s’est passé ?

    Lui raconter c’était revivre, une fois encore, et pire, se l’entendre dire. Elle aurait voulu lui montrer ce qu’elle avait enduré : cet appel masqué, sa respiration qui s’était arrêtée, ce tic-tac étouffant, les sabres-lasers engagés, le Maître Jedi qui la suppliait, sa voix qui ne lui appartenait plus, le déchirement, la trahison, la vengeance alors et cette explosion, sa peau qu’elle sentait cuire et cloquer et le vide… Mais Gunnar se cachait dans la Force et il lui était impossible de se laisser approcher.

    Ange : Je…

    Elle inspira, une fois, puis deux, puis trois, et ferma les yeux.

    Ange : Le Courtier… J’ai reçu un appel… Pour choisir Kaarde… J’avais le choix…. M*rde, j’avais le choix, le choix de choisir…
    Gunnar : Et qu’est-ce qui s’est passé ?
    Ange : Je… J’ai vu les images, Gunnar… Par la Force, j’ai vu les images et je l’ai senti mourir… C’était… Tout ce que je touche, Gunnar, je le fous en l’air… Je voulais pas et j’ai fini par le tuer.
    Gunnar : Où était Kaarde, Ange ? Tu sais où il était ?

    Elle hocha la tête contre son torse.

    Ange : Je l’ai vu… Il y avait la Chancelière, Vicious, les deux à la fois… Je crois, je sais plus, c’est ce qu’il m’a montré… Ils se battaient… Kaarde, il… il m’a demandé…
    Gunnar : Qu’est-ce qu’il t’a demandé, Ange ?
    Ange : De le faire… Il m’a demandé d’accepter le marché…
    Gunnar : Quel marché ?

    Elle avala la réponse.
    C’était trop dur, trop dur à encaisser.

    Ange : Tout a explosé. Il n’y a plus rien, Gunnar. J’ai… j’ai pas pu refuser, tu comprends ? Qu’est-ce que je suis ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Je croyais avoir la force, résister… J’ai accepté… J’en peux plus des morts, Gunnar, j’en peux plus… J’ai… Me laisse pas…
    Gunnar : Quoique tu fasses, mon ange, je serai là.
    Ange, écoutant à peine ce qu’il lui disait : C’est ma faute, Gunnar, ma faute… J’suis comme tous les autres…
    Gunnar : Tu n’y es pour rien. C’est ce qu’il veut te faire croire.
    Ange : Mais c’est moi… c’est moi qui ai accepté… Il faut que tu m’aides, Gunnar, il faut que tu m’aides. Maintenant que Kaarde n’est… c’est toi… j’ai besoin de toi… Il faut qu’on n’en finisse… j’en peux plus de cette responsabilité… Personne ne répond, Gunnar, je les ai pourtant tous appelés… Il doit tomber…
    Gunnar : Qui ça, Ange, qui doit tomber ?
    Ange : Le Courtier. Je sais qui est le Courtier.


    vendredi 22 novembre 2019 - 12:14 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17421 Crédits Modo

    (Post écrit pare-balle)

    Kaarde, foutue vieille canaille !
    J’avais toujours pensé que tu disparaîtrais dans un flamboyant sacrifice, comme ta chère sœur ou cet entêté de Polux Horn Terrik... mais si vite ? Si tôt ? Une part de moi espérait vraiment que tu finirais par découvrir le secret de ma survie, moins pour prendre ma revanche que pour voir ta réaction.
    Ils sont tous en train d’honorer ta mémoire. Certains veulent se souvenir de toi comme "le rival de Baaaaaaal", comme le Jedi qui a fini par m’abattre. S’ils savaient. Mais il est vrai que ta ténacité, ton calme et ton esprit tactique m’ont donné du fil à retordre. Cependant je dois reconnaître que j’ai franchement aimé t’avoir comme allié involontaire, du temps du virus anti-forceux puis lors de la Guerre du SEZ.
    Si Ange ne venait pas de m’apprendre que tu t’étais sacrifié pour emporter cette raclure de Dark Vicious dans la tombe, je pourrais croire que ta mort était vaine. Bien joué, mais je perds quand même un allié de poids dans ma vendetta contre Sovereign.


    Ange. - Le Courtier. Je sais qui est le Courtier.

    Une autre raison qui expliquait le sacrifice du Grand Maître. Très inattendue. Mais grâce à Kaarde Naberry l’ancien Seigneur Noir des Sith serait peut-être bientôt débarrassé des deux principaux auxiliaires de Sovereign.

    Baaaaaaal. - Qui est-il ?
    Ange. - Il faut le faire tomber… Lui faire payer… Et tu vas m’aider !

    Rage… Colère… Revanche… Baaaaaaal entrevoyait de gros problèmes.

    Baaaaaaal. - Non.
    Ange. - Que… Quoi ?… Mais c’est le Courtier !
    Baaaaaaal. - Et nous allons le neutraliser dès que tu m’auras dit son nom. Mais je ne te laisserai pas t’en prendre à lui pour assouvir une vengeance personnelle. Tu es habitée par la haine, mon ange.

    L’ex-Maître Sith avait rarement vu son ange se faire clouer le bec. En d’autres circonstance il aurait apprécié ce moment. Mais la tempête était imminente.

    Ange. - Alors ça… alors ça c’est l’hôpital qui se fout de la charité !

    Elle le repoussa violemment des deux mains. Il accusa le coup.

    Ange. - Tu es un Sith ! UN SITH, bordel ! Et tu veux me faire la leçon sur la haine et la vengeance ?
    Baaaaaaal. - Te rappelles-tu de la chute de Vador ? Malgré toute sa haine et son engagement auprès de Dark Sidious, penses-tu qu’Anakin Skywalker aurait voulu que sa bien-aimée Padmée l’aide à trucider les padawans du Temple ?
    Ange. - C’est MA vengeance ! MON adversaire ! Il me pourrit la vie depuis tellement longtemps ! Si je le supprime, je sauverai d’innombrables vies !
    Baaaaaaal. - Si ces innombrables vies sont vraiment ta priorité, dis-moi le nom du Courtier et je m’en chargerai personnellement.
    Ange. - C’est à MOI de le faire !
    Baaaaaaal. - Qu’est-ce que Kaarde penserait de ton attitude ? Et puis, dis-toi bien que ça ne te rendra pas Tony.

    Tout comme cette guerre contre Sovereign ne lui rendrait pas Mirax, mais Baaaaaaal était engagé depuis trop longtemps sur une pente qu’il ne souhaitait pas voir Ange Solo emprunter.
    L’allusion à feu Tony eut évidemment celui de l’huile sur le feu. Ange se tut et offrit au chef de la résistance son regard le plus noir.

    Ange. - J’ai été conne de penser que…

    Elle n’acheva pas sa phrase et quitta les lieux comme un courant d’air, laissant Baaaaaaal en proie à de sombres soupçons. Pour conserver son anonymat il ne pouvait se permettre de la suivre et d’agir au grand jour. Il devrait compter sur ses alliés Jedi pour tempérer la corellienne enragée.
    De plus il avait beaucoup de travail. Il était temps de gérer l’épineux problème des shaax.

    Baaaaaaal. - Kaarr ?
    Kaarr (com). - Général ?
    Baaaaaaal. - J’ai une mission de la plus haute importance à confier à nos alliés Jedi.
    Kaarr (com). - D’accord, mais je crois qu’ils n’ont pas encore remplacé Naberry. Avec qui dois-je te mettre en relation ?
    Baaaaaaal. - Mmh… la jeune twi’lek mandalorienne, Kinsa Talik, elle a les pieds dans plusieurs factions à la fois et s’est montrée très compétente jusqu’ici. Elle fera une excellente interlocutrice.



    Salut à tous les fans de Grands Maîtres Jedi !



    vendredi 22 novembre 2019 - 14:55 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Post fait avec Ange Solo

    Après la cérémonie, j’avais préféré m’isoler dans mes quartiers. L’ambiance morose dans le Tarentule II n’encourageait pas à rester avec les autres, et j’avais besoin d’être seule pour organiser mes pensées. Peu à peu, les conséquences de la mort de Kaarde devenaient de plus en plus claires, et je redoutais le moment où elles se feraient sentir. Blessé à son cœur, l’Ordre Jedi se repliait sur lui-même. J’ignorais si la disparition de notre Grand Maître changerait quelque chose à notre implication dans la guerre, mais j’espérais que le Conseil décide de maintenir notre position. Nous n’avions pas consenti à tous ces sacrifices pour finalement reculer quand les choses devenaient difficiles. 

    La seconde où mon comlink sonna, je constatai qu’il s’agissait d’Ange. Je répondis aussitôt, l’inquiétude transparaissant dans ma voix :

    Moi : Ange ? J'ai essayé de t'appeler… Tu ne répondais pas, j'ai pensé qu'il… Enfin, qu'il s'était passé quelque chose. Avec l'Holonet qui n'arrête pas...
    Ange : Kinsa, j'ai pas le temps pour tout ça. Il me faut la fréquence de Ceno.

    Désarçonnée par son ton sec, je restai quelques secondes sans savoir quoi dire. Et pourtant, ce n’étaient pas les mots qui manquaient. J’avais tellement de questions à poser ! Je connaissais assez Ange pour savoir que sa voix était inhabituellement incontrôlée. Elle paraissait fébrile, un état dans lequel je l’avais rarement vue. Toutefois, je tâchai de me contenir. A cet instant précis, Ange n’avait certainement pas besoin d’une gamine nerveuse à l’autre bout du fil.

    Moi : Je… D'accord. Mais dis-moi au moins si ça va...
    Ange, encore plus excédée : Non, ça ne va pas, y a rien qui va. Et si j'ai besoin de cette fréquence, c'est justement pour pallier ce problème. (elle soupira) N'y vois rien de personnel. Je suis pressée. Très pressée.

    Il y eut un silence, puis je cédai :

    Moi : C'est bon. 

    Je lui transmis la fréquence, avant de reprendre :

    Moi : Est-ce-que je peux au moins savoir pourquoi tu as besoin de Ceno ? S'il te plaît.

    Je savais qu’elle entretenait une relation…compliquée avec mon ancien maître, plus souvent conflictuelle qu’amicale. Étant donné leurs deux forts caractères, cela ne m’avait pas plus étonné que ça ; en revanche, la voir demander un moyen de contacter celui qu’elle avait traité plus d’une fois de « boîte de conserve » était assez surprenant. Plus que toute autre chose, cette demande illustrait la gravité de la situation.

    Ange : Merci. (silence) Fais-moi confiance.
    Moi : J'ai confiance en toi, et j'ai confiance en lui. J'ai juste... pas confiance en ce que deux personnes comme vous pourriez faire de… Enfin, tu vois de quoi je parle.
    Ange : ... de ?

    Suicidaire ? Inconscient ? Les adjectifs ne manquaient pas pour désigner la conjonction de tous les risques qu’Ange et Ceno prenaient déjà tous seuls, alors ensemble…. Je n’osais pas imaginer.

    Moi : ...Stupide. Inconsidéré. Incroyablement dangereux.
    Ange, désabusée : Tu sais, au point où on en est.
    Moi : Au point où on est... Je préfèrerais ne pas perdre quelqu'un de plus. (je marquai un silence gêné) Je veux dire... Surtout pas vous deux.
    Ange : T'en fais pas. J'ai pas spécialement prévu d'y laisser ma peau.

    Je soupirai une nouvelle fois, commençant à faire les cent pas. Mes quartiers étant assez exigus, je faisais vite le tour de la pièce.

    Moi : J'espère bien. Mais... Pourquoi j'ai l'impression que la situation est pire que ce que je pense ?
    Ange, soupirant à son tour : Qu'est-ce que tu veux m'entendre dire ?
    Moi : Je sais pas... Si tu veux appeler Ceno, ça doit être grave.
    Ange : Ça l'est et c'est pour ça que je ne vais pas m'éterniser.
    Moi : Je comprends. En tout cas... Quoi que tu projettes de faire... J'espère que tu réussiras.
    Ange : J'y compte bien.

    Sur ce, elle raccrocha, me laissant seule avec des centaines de questions qui me pesaient sur l’esprit. Mais une seule pensée dominait les autres : de toute évidence, nous étions fichus. Et encore, ma journée n’était pas terminée… 

    Mon cœur pesait dans ma poitrine, dans un sentiment que je ne connaissais que trop bien : l’impuissance. Je n’avais pas été là pour les derniers évènements, et à présent, Ange et Ceno se préparaient sans doute à se précipiter vers le danger. S’ils disparaissaient… J’ignorais ce que je ferais, et c’était justement ce qui m’inquiétait. J’ignorais si je m’effondrerais ou si je parviendrais à encaisser encore une autre perte. 

    Ma réflexion fut interrompue par trois coups à la porte de mes quartiers. Sans me lever, je me contentai d’agiter la main et d’ouvrir la porte avec la Force. La maîtriser avait certains avantages dans la vie quotidienne… Toutefois, en voyant que c’était Siskun Koran, un maître Pantoran, qui se tenait devant moi, je sautai sur mes pieds et lui adressai un signe de la tête respectueux. 

    Moi : Maître Koran ! Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? 
    Siskun : C’est particulier, mais…le général Gunnar nous a contacté. Il souhaiterait te parler.

    Je mis quelques secondes avant de réaliser ce qu’il avait dit. Le général Gunnar. Il voulait me parler. Pourtant, je n’étais qu’une Chevalière, et il y avait une multitudes de Jedi beaucoup plus expérimentés et compétents que moi. Que pouvait-il bien vouloir à quelqu’un comme moi ? Cela ne faisait aucun sens… Je clignai plusieurs fois des yeux, puis tâchai de me reprendre. Je ne tenais pas particulièrement à ce que maître Koran pense que je lui manquais de respect en restant silencieuse. Respire, me sermonnai-je mentalement. Si tu as survécu à Rhommamool, tu survivras à une conversation avec la tête de la Rébellion. En théorie.

    Moi : Est-ce que… Enfin, a-t-il dit pourquoi ?

    Il secoua la tête.

    Siskun : Il a simplement mentionné ton nom et le fait qu’il aimerait s’entretenir avec toi. 
    Moi : D’accord. Pas étrange du tout, pas du tout… 
    Siskun : Si tu veux bien me suivre jusqu’à la salle de communications…

    Après avoir acquiescé, je lui emboîtai le pas, tandis qu’un nœud tenace se formait dans mon estomac. Il n’y avait rien de quoi avoir peur, et j’avais déjà débattu avec Mandal’ore – deux d’entre eux, en fait – et fait une mission avec un Grand Maître Jedi, mais la différence résidait dans le fait que les figures susnommées avaient toutes un visage, et une identité définie, et que je pouvais plus ou moins savoir à quoi m’attendre. Le général Gunnar était juste une voix brouillée, accompagnée d’un mythe. 

    Dans la salle de communication, je lissai ma bure. Je savais qu’au-dessus de mon beskar’gam, elle me donnait une apparence singulière, mais je me doutais que si c’était à moi que le général voulait parler, c’était sans doute dû à ma double appartenance. Puis, je pris une grande inspiration et répondis à l’appel en attente. Un hologramme brouillé apparut, avec son habituelle voix modifiée. 

    Gunnar : Chevalier Talik. 
    Moi : Général Gunnar.
    Gunnar : Je peux imaginer que vous trouvez cet appel étrange. Cependant, compte tenu des circonstances et de votre implication dans plusieurs factions, dont les Mandaloriens et la Guilde, vous êtes la candidate idéale pour la mission que je voudrais vous confier.
    Moi : …Je vous écoute. Quelle mission, exactement ?
    Gunnar : Avant les…malheureux évènements concernant Kaarde Naberry, Ange Solo m’a confié quelques éléments concernant les Shaax : une matière nommée téflon résisterait à leur acide. J’ai également pu contacter la Guilde qui m’a fourni quelques informations supplémentaires : un marqueur génétique dans les analyses des échantillons de Shaax les relie à un scientifique, Esko Weckström, qui s’était retiré sur Exocron. Malheureusement, il semble introuvable. 

    Les Shaax… Pas même des dizaines d’années pourraient me faire oublier ces monstres qui avaient aussi bien décimé padawans et maîtres Jedi. J’avais de la chance d’y avoir réchappé, à la fois sur Rhommamool et sur Tython, mais à chaque fois, je pouvais compter sur des guerriers plus expérimentés que moi – ou sur l’armement de l’Arrow. 

    Moi : Vous voulez que je trouve cet homme ? 
    Gunnar : Je voudrais que vous composiez une petite équipe pour remonter sa trace et en découvrir plus sur la création des Shaax. Étant donné la situation, je pense qu’il vous faudra choisir avec minutie les personnes qualifiées pour cette mission. Ne prenez que ceux en qui vous avez confiance, et limitez les effectifs, la discrétion est requise. 
    Moi : Compris. Vous pouvez compter sur moi, général. 
    Gunnar : Je n’en attendais pas moins.

    Et l’hologramme s’éteignit. Esko Weckström. Exocron. Shaax. Une équipe de confiance à mettre en place pour enquêter sur ces abominations, avec le général Gunnar qui comptait sur moi. En théorie, cela devrait être dans mes cordes. Au moins, cela me permettrait d’agir, au lieu de rester dans mes quartiers à me poser des questions auxquelles je n’étais pas prête d’avoir des réponses. J’avais survécu à deux rencontres avec des Shaax, ce qui n’était pas le cas de tout les Jedi. Et à vrai dire, j’avais déjà quelques noms en tête…

    samedi 23 novembre 2019 - 13:57 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

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    Ange bouillonnait et, encore, le mot était faible.

    Sa situation, sa vie même, venait de totalement lui échapper. La disparition de Kaarde avait laissé un trou béant dans sa poitrine d’où le sang s’épanchait sans fin. Son dernier maître, peut-être, et surtout un ami, ultime maillon d’une longue série qui la reliait à ce si paisible et harmonieux fleuve appelé la Force, n’était plus. Elle était seule, maintenant, désespérément seule et perdue face à l’immensité de cette douleur contre laquelle elle se savait impuissante. La brèche, elle avait été tentée de la colmater mais chaque nouvelle tentative entaillait davantage cette plaie qui, faute de cicatriser, commençait à puruler. Le glas avait, en effet, été sonné dès lors où ce fut de son appel à l’aide que le regard de Gunnar s’était détourné, sorte de coup de grâce à cette promesse d’avenir à laquelle elle s’était raccrochée. Depuis, Ange était dévastée. Se tirer une rafale dans le crâne l’avait plus d’une fois effleurée tandis qu’elle regagnait son vaisseau, la tête haute, malgré ce masque qui se fendillait. Culpabilité, rancœur et tristesse se mêlaient pour mieux creuser la commissure de ses yeux qui s’embuaient. Elle en voulait au Courtier et sans doute plus encore à cet homme qu’elle avait aimé.

    Ses pensées s’assombrissaient : le sacrifice de Kaarde à sacraliser et tout serait terminé. Elle prendrait ses clics et ses clacs pour mieux s’enterrer quelque part où personne ne viendrait jamais la retrouver mais, avant, il fallait supprimer ce fils de chien, une fois pour toute, de ses propres mains, une longue agonie, un trait sur ces vingt dernières années et un nouveau départ après cette amende honorable faite au passé. Puisqu’il fallait se salir les mains, elle s’y était résignée et elle savait qu’elle n’était pas l’unique personne dans cette foutue galaxie à endosser une telle responsabilité.

    Pour contrer cette tempête ou, tout du moins, la rationaliser, Solo ne pouvait compter que sur sa capacité d'analyse du concret. Toutefois, analyser et canaliser ses émotions pour mieux les ingérer s'avérait si complexe en cet instant qu'il lui paraissait presque impossible d'éclaircir le magma de proto-pensées qui s'entrechoquaient. Il le fallait pourtant, apaiser le courant devenu noir autour de cet îlot sur lequel elle ne cessait de glisser. Elle repensait alors à cette vieille maxime Jedi protégeant tout un chacun contre les impulsions et les conséquences inconsidérées d'un point de vue partialement échaudé. Elle devait faire la paix et qu'y avait-il de mieux que laisser sa seconde nature prendre le relai et délaisser ainsi les vestiges d'un enseignement qu'elle avait partiellement rejeté pour le leadership du crime dans lequel elle se savait douée ? La puissance mystique mise en sourdine, le pire n'était-il plus à craindre s'il avait été momentanément étouffé ?

    Elle devait penser au Courtier, mettre tout le reste de côté, et l'intellectualiser. Maintenant qu'il s'était fait la malle et qu'il avait été aux premières loges pour que la moindre de ses traces soit effacée, il ne lui restait, à elle, que sa mémoire à laquelle se fier. Le vide se fit alors dans sa psyché. Repoussant l'obscur qui l'envahissait, sa respiration se fit plus lente tout comme son pouls qui ralentissait. Dans une sorte de transe, elle retraçait tous les événements auxquels il était relié : la mort de Kaarde, l'échec de Fondor, la chute de Myrkr, ces vingt années d'exil, les comptes de la Guilde piratés et le souvenir de Tony, enfin. Rien d'exploitable dans l'immédiat sans remettre un pied à la maison et de devoir tout expliquer. C'était hors de question : c’était elle qui devait le juger et lui attribuer personnellement ce statut d’homo sacer qu’elle lui réservait. Elle remonta alors plus loin, plus loin en arrière, au-delà de tout ce temps qui s'était écoulé, au-delà de tous ces cadavres qui l'entouraient et qu'elle entendait constamment chuchoter. Ce fut alors qu'elle vit la faille, ce point qui reliait tout, ce petit détail insignifiant qu'elle avait presque oublié : Corellia.

    Il lui restait des dossiers et des soupçons largement fondés, une enquête à l'abandon que les Shaax avaient sournoisement éclipsée mais sur laquelle son intuition, à l'époque, s'était consciencieusement penchée. Jusqu'à présent, elle avait accepté les règles de cette foutue guerre et de celles plus hypocrites encore des dessous de table et des scandales à lever comme il fallait pour que la justice soit en mesure de les condamner. Désormais, elle n'en avait plus rien à cirer. Si la fin ne justifiait jamais les moyens, force était d'admettre que cette tête devait être coupée. Au plus tôt. Et ce n'était pas seule qu'elle était sûre de s'en assurer...

    Ses réflexions achevées et sa décision prise, elle rentra les nouvelles coordonnées de sa destination et composa la seule fréquence à même de concrétiser son plan nouvellement façonné. A peine une tonalité et la voix de la jeune Twi’lek résonna dans le combiné.

    Kinsa : Ange ? J'ai essayé de t'appeler… Tu ne répondais pas, j'ai pensé qu'il… Enfin, qu'il s'était passé quelque chose. Avec l'Holonet qui n'arrête pas...

    Holonet ?
    Ange, n’écoutait pas : elle se forçait à se focaliser sur cet objectif dont la voix inquiète de Kinsa l’écartait. Il ne le fallait pas. Elle avait suffisamment de sang sur les mains. La moindre connerie et la gamine pouvait le payer de sa vie. Et, elle l’aimait bien, cette gamine.

    Ange, s’efforçant de conserver calme et patience : Kinsa, j'ai pas le temps pour tout ça. Il me faut la fréquence de Ceno.
    Kinsa¸ après un long silence : Je… D'accord. Mais dis-moi au moins si ça va...
    Ange, agacée : Non, ça ne va pas, y a rien qui va. Et si j'ai besoin de cette fréquence, c'est justement pour pallier ce problème.

    Et voilà. Une nouvelle fois, elle passerait sans doute pour la dernière des garces. Loin s’en fallait.

    Ange, dans un soupir et une phrase encore plus maladroite : N'y vois rien de personnel. Je suis pressée. Très pressée.

    Kinsa, comme elle s'y attendait, n’insista pas et obtempéra. Le reste de la conversation, quant à lui, la plongea dans une posture qui la mit profondément mal à l’aise. La jeune femelle était soucieuse et le lui faisait savoir par l’usage de moyens détournés. Elle était loin d’être stupide, beaucoup trop maligne même pour sa propre sécurité et pour avoir compris que les voies communicationnelles classiques demeuraient vaines avec elle. Ange ne voulait pas lui mentir. La situation était grave et elle le savait. Comment ? L’incongruité de sa demande peut-être mais qu’importe, sur le moment, elle s’en f*utait. Tant que la gosse restait en dehors de toute cette histoire et qu’elle vivait, cela lui convenait. C’était un peu comme Mimi, d’ailleurs. Après cette guerre, pour ses gamines, du temps, elle en aurait.

    Alors, elle écourta la conversation et se promit de se rattraper.
    Il ne lui restait qu’un message pour le Mandalorien, en espérant qu’il comprendrait, se teindre à nouveau les cheveux et s’accorder quelques heures de sommeil, là-bas, chez elle, dans ce petit appartement qu’elle avait à tout jamais tenu secret.

    « Rejoins-moi sur Corellia.

    Je sais comment faire tomber Sovereign.

    Cuun ven’nari an kebise meg enteyo.

    Ke ruusaana ne.* »


    ***


    *Nous ferons toutes les choses qu’il faut.
    Fais-moi confiance.

    mardi 26 novembre 2019 - 22:20 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Une heure plus tard, après avoir informé le Conseil de l’ordre de mission et reçu leur approbation, j’avais longuement réfléchi sur la composition de l’équipe que j’étais chargée de former. Il fallait des personnes en qui j’avais confiance, donc cela excluait tous ceux que je ne connaissais pas ou presque pas, peu importe leurs talents. Je pensais notamment à l’Empire et aux Guildeurs… Je doutais également que demander de l’aide aux Mandaloriens ne serait pas une tâche facile. 

    Parmi les Jedi, donc… Je pensai immédiatement à Eckmül. Le Bith était un Chevalier talentueux, et il s’était déjà très bien débrouillé dans plusieurs missions où il fallait enquêter. De plus, nous avions été formés ensemble, et il était une des personnes que je connaissais le mieux. Nous travaillions très bien l’un avec l’autre, ayant acquis des automatismes pendant notre période de padawans. En parlant de personne avec qui je travaillais bien… Je devais proposer à Galen de venir. Il était compétent, et si aucun de nous ne tendait la main à l’autre… Il fallait que je sois la personne mature dans notre situation. 

    Mon esprit dériva vers Shina Ten’shi. Avoir une Guérisseuse dans l’équipe serait un atout considérable, étant donné que j’ignorais à quoi m’attendre… Je préférais autant avoir avec moi quelqu’un qui sache faire plus qu’appliquer un patch de bacta et faire un garrot. De plus, j’avais une confiance absolue en elle. 

    Finalement, je pensai à Orvi Konshi, mon ami Kiffar. J’étais moins proche de lui que des trois autres, mais j’étais sûre et certaine qu’il était fiable, sans compter le fait qu’il était un excellent comédien – dans les deux sens du terme, même si seule une facette de son talent était utile – et qu’il était un combattant doué. Son visage amical inspirait naturellement la confiance, et j’avais témoigné de la facilité avec laquelle les gens lui racontaient tout, même trop. 

    Résolue, j’envoyai un message demandant de me retrouvant dans une des salles de réunion usuellement vides du Tarentule II aux quatre Jedi et rallia moi-même le lieu de rendez-vous. Je grimaçai en me rappelant que je devrais annoncer à Zadyssa que je devrais encore partir sans elle. Je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir comme une mauvaise maître, mais je savais que je serais encore plus irresponsable si je la laissais m’accompagner. Elle n’était pas encore assez expérimentée, et la dernière chose dont j’avais envie était d’avoir sa mort sur la conscience – surtout que je m’étais résolument attachée à la petite humaine. 

    Orvi fut le premier à arriver, et Galen le dernier. Je lui adressai un petit signe de la tête avant de commencer :

    Moi : Il y a une heure, le général Gunnar m’a contactée et m’a demandé de mener une mission : enquêter sur les Shaax, et plus précisément sur leur origine. Ses consignes étaient claires : une petite équipe en qui j’avais confiance. J’ai pensé à vous, mais si vous ne voulez pas venir, parce que la mission sera sûrement très dangereuse, c’est l’heure de se manifester. 

    Ils ne bougèrent pas d’un iota, sauf Eckmül qui m’interpella :

    Eckmül : De quel niveau de danger est-ce qu’on parle ?
    Moi : Je ne sais pas. Je ne dispose que de peu d’éléments, donc il m’est impossible de prédire le déroulement de la mission. 
    Eckmül : Donc, comme d’habitude ?
    Moi : Comme d’habitude. Sauf si tu considères qu’on peut potentiellement croiser la route de grosses bêbêtes cracheuses d’acides. 
    Orvi : Mais tu as survécu aux Shaax, non ? 

    J’acquiesçai, mais tempérai :

    Moi : Oui, mais de justesse. C’était plus de la chance qu’autre chose. Et puis, les Shaax ne sont pas les seuls dangers qui pourraient nous attendre. En territoire républicain, on est à l’aguet pour repérer des Jedi. 

    Je parcourus mes amis du regard, avant de poursuivre :

    Moi : J’ai quand même quelques éléments. Apparemment, le téflon – quoi que ce soit, résiste à leur acide. J’ai aussi un nom : Esko Weckström, un scientifique qui semble avoir travaillé dessus, et une planète, Exocron, où il a été vu pour la dernière fois. Voilà le plan : on va sur Exocron, on trouve son ancien labo, et à partir de là, on avise. Il a sûrement laissé des traces. Des questions ?
    Shina : Oui. Juste pour être sûre, on y va en civil ?
    Moi : C’est plus prudent. Mais évidemment, avec nos armes…. Et un peu de téflon, si possible.
    Shina : Je me charge d’en trouver.

    Je discutai stratégie avec mes camarades pendant quelques minutes. Moi et Galen utiliserions les fausses identités que Dexter nous avait confectionné pour Anaxes, tandis qu’Orvi avait conservé des faux papiers de quelques unes de ses anciennes missions. Il n’avait qu’à remplacer les images par celles de Shina et d’Eckmül et le tour était joué. Bien sûr, rien de tout ça ne résisterait à une inspection minutieuse, mais nous ferions en sorte d’éviter les contrôles. Au besoin, la persuasion de Force nous aiderait à passer inaperçus.

    Finalement, un par un, tous quittèrent la pièce après nous être donnés rendez-vous pour le « lendemain matin », une notion subjective dans un vaisseau mais qui s’accordait avec le rythme décidé pour garder un semblant d’organisation. J’échangeai quelques mots en privé avec Shina pour m’enquérir de l’état des derniers blessés dont elle s’était occupé et si elle pouvait se permettre de partir, et elle me confirma que la situation s’était assez stabilisée pour qu’elle quitte l’infirmerie. Avant de s’éloigner, elle m’attira dans ses bras. 

    Shina : Tu as eu raison de me demander de venir. Sinon, je sens que vous ne vous en sortiriez pas sans une Guérisseuse. Toi et Eckmül, vous avez ça de Ceno. 
    Moi : Je croyais qu’on avait dit qu’on ne parlait plus d’Anahan ? 
    Shina : Anahan ? Non, je parle de Vayasia. Et de Grilamen. Et de toutes les planètes où on est allés.

    Je laissai échapper un petit rire. Shina n’avait pas tort. Pendant toute l’escorte des diplomates du Vaisseau-Monde, où j’avais appris à la connaître, ses talents s’étaient révélés plus d’une fois utiles. Même si je possédais des compétences basiques dans le domaine des premiers secours, ils n’arrivaient pas à la cheville à son expertise médicale. Si nous allions potentiellement fouiller dans des laboratoires… Mieux valait y avoir quelqu’un qui, premièrement, comprenait ce genre de choses, et deuxièmement, saurait gérer des…soucis médicaux. 

    Lorsqu’elle partit, je me rendis compte qu’elle n’était pas la dernière. Galen s’était appuyé contre un mur, à mon opposé. Pendant que je leur avait expliqué la mission, il s’était montré peu loquace, contrairement à l’habitude où son opinion se faisait bien entendre. Il y avait deux explications, et je devais bien admettre que l’une me plaisait moins que l’autre. Nous n’avions pas réellement parlé depuis notre dispute, et pour être honnête, cela m’arrangeait. La dernière chose dont j’avais besoin était un problème de ce genre à régler. Cela attendrait… Je fis quelques pas, puis me ravisai, et me tournai vers lui.

    Moi : Ça ne te ressemble pas d'être aussi silencieux.
    Galen, serein : Et toi de recevoir une nouvelle mission de la part du Général Gunnar en personne.

    Je haussai les épaules. Comptait-il me reprocher le fait qu’on m’ait confié une mission ?

    Moi : Je ne m'y attendais pas, c'est sûr. Mais crois-moi, tu ne voudrais pas être celui qui doit mener une mission avec aussi peu d'informations, surtout concernant les Shaax...

    Il y eut un petit blanc, alors qu’il décroisait les bras et s’approchait de moi.

    Galen : Personne n'aimerait mener une mission qui implique des Shaax. On se doute tous les deux de quoi ils sont capables, on les a combattu c'est vrai. Mais ça reste un moment dur qui rappelle ô combien ces bêtes ont été le fléau de notre hécatombe. Les combattre à nouveau pour les éliminer n'a plus rien en commun avec ce qu'on vient de traverser maintenant. Ce sera plus dur.
    Moi : Peut-être. Mais il faut garder en tête que nous ne partons pas affronter des Shaax, seulement enquêter sur eux.
    Galen : Qui sait, il n'est pas impossible qu'on en recroise à nouveau…

    Il marqua une pause. 

    Galen: Mais passons... si je suis encore là, c'est pour te parler plus en détail de mon implication. Tu m'as appelé, je suis venu, je t'ai écouté. Je ne doute pas de ton choix et je respecte que tu es décidée de me demander mon aide malgré notre... différend récent. J'en suis touché. Seulement...

    Secouant la tête, je le coupai net, d’un ton sec et professionnel, mais qui laissa malgré moi transparaître les émotions qui se cachaient derrière ce calme apparent.

    Moi : Je ne te demande pas ton aide. Je mets en place une équipe compétente en qui j'ai confiance, et tu remplis les critères.
    Galen : Des critères que n'importe quel chevalier gardien peut avoir. La confiance, je veux bien te croire puisque tu as aussi demandé à Eckmül et Shina de participer. Ça ne veut pas dire que parce que je suis venu, tu penses que ça signifie que je suis partant. 

    Cette fois, ce fut moi qui croisai les bras, légèrement irritée par l’attitude du Chevalier. Je détestais quand il commençait à me parler par énigmes.

    Moi : Si tu ne veux pas participer, tu aurais pu me le dire au début. J'aurais demandé à quelqu'un d'autre de te remplacer.
    Galen : C'est inutile, je suis venu quand même et je compte faire ma part dans cette enquête. L'inactivité ne me permettra pas de supporter toute cette pression qui pèse. Et puis... plus vite on en aura fini avec les Shaax, mieux ce sera pour riposter sur Sovereign.

    Je pris quelques secondes pour le dévisager, puis décidai de me jeter à l’eau.

    Moi : Qu'est-ce que tu veux me dire, Galen ? Me dire que tu n'es pas partant, puis me dire que tu veux venir… 
    Galen : Je vais faire court : j'ai un "boulet" à surveiller.
    Moi : Fanny.

    Evidemment, j’aurais dû m’en douter. Fanny Keto. Mais cette fois, je ne laisserais pas sa présence devenir un sujet de débat. Elle avait causé assez de conflits comme ça sans qu’elle devienne un sujet récurrent dans nos conversations.

    Galen : Si les choses avaient été autrement, je me serais passé d'en parler. Mais là j'ai été chargé de veiller à ce qu'elle ne tente rien contre nous. Et la laisser seule dans mon vaisseau, avec ma sœur et Ilan, hors de question. Les geôles ne sont pas aussi sécurisées que celles du Tarentule II.

    Je soupirai, notant toutefois qu’il parlait à nouveau de cellules. Avait-il finalement suivi mon conseil ? Difficile à dire. Cependant, je ne pouvais pas me permettre de céder à sa demande juste pour épargner ses bons sentiments : la repentance de Fanny Keto restait de l’ordre du théorique, et elle ne possédait même pas de talents particuliers qui auraient pu nous aider. 

    Moi : Elle ne vient pas, si c'est ce que tu veux me demander. Hors de question.
    Galen : Dans ce cas, c'est réglé. Je lui ferais passer le message.

    Il commença à gagner le chemin de la sortie. 

    Galen :Je serais prêt demain, avec le matériel nécessaire. Mais j'aurais espéré voir sur le terrain si j'avais eu raison de tolérer Fanny parmi nous. On dit bien que nos actions nous définissent au fur et à mesure.
    Moi : Le général a demandé des personnes de confiance. Je ne parierai pas l'issue de la mission sur un espoir qui peut se révéler vain.
    Galen : Au point où on en est... la confiance est un bien grand mot. 

    J’eus un sourire amer. La confiance… Il n’y avait que peu de personnes en qui j’avais réellement confiance au point où je leur confierais ma vie. Ces personnes-là formaient ma famille. 

    Moi : Ou la chose la plus précieuse qu'on puisse avoir, au cas où tu l'aurais oublié.
    Galen : Alors, ça explique pourquoi on est arrivés là.

    Il s’apprêtait à sortir, mais je fis quelques pas en sa direction l’apostrophant :

    Moi : Parce que tu ne me fais plus confiance ?
    Galen, neutre : Je te retourne aussi la question, en te répondant que je te fais entièrement confiance.
    Moi : Je te fais confiance. Ça ne veut pas dire que tout est résolu entre nous. On devra toujours avoir cette conversation. Mais pas maintenant. La mission prévaut.
    Galen : Là nous sommes d'accord. Sur ce, je m'en vais faire mon sac et j'arrive pour être paré à partir.

    Galen s'éloigna et me lança de dos un "A+, alor'ad jetii Talik" en levant la main. Je serrai les dents, sentant une nette provocation dans ces mots. Il avait même fait une erreur, en utilisant « alor’ad » au lieu de « alor », ce qui rajoutait une certitude supplémentaire sur le fait qu’il ne faisait qu’aborder ma culture de loin. 

    Moi : Après ce que tu as dit l’autre jour, tu n'as pas le droit d'utiliser le mando'a. C'est notre langue. Elle est sacrée.

    Mais il ne répondit pas. Grommelant quelques insultes mandaloriennes, je retournai voir Zadyssa pour lui annoncer la nouvelle de mon départ. Ma padawan ne le prit pas très bien, comme je m’y attendais, et me supplia de l’emmener, mais je refusai de céder. Je comprenais ce qu’avait ressenti Ceno à une époque, maintenant… Je la rassurai en lui promettant de lui donner des nouvelles tous les jours, et elle me gratifia d’un regard méfiant.

    Moi : Je ne vais pas t’abandonner. Je ne veux juste pas risquer ta vie.
    Zadyssa : Et la tienne ?

    Je haussai les épaules.

    Moi : Ma vie, c’est ma vie. J’ai choisi de la risquer, mais avant j’ai dû emmagasiner beaucoup de connaissances que tu n’as pas pour ne pas le faire inutilement. Tu comprends ?

    Zadyssa : …Je comprends. Mais j’aime pas.

    J’eus un sourire et lui ébouriffai les cheveux. 

    Moi : Je m’en doute. Tu verras, je serai rapidement de retour. Rien ne va m’arriver.

    mercredi 27 novembre 2019 - 13:17 Modification Admin Permalien

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  • Marae Saelt --- Connu également sous le nom de Yak Face, on le remarque dans la cour de Jabba, il a accompagné Jabba le Hutt dans le désert dans la tentative infortunée d'exécuter Luke Skywalker. (Personnages - Mercenaires)
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