Le magazine Variety a pu s'entretenir avec Matt Walker, lhomme en charge de la musique pour Walt Disney Imagineering et le Galaxy's Edge.
"Star Wars : Galaxys Edge", la nouvelle attraction de Disneyland ouvrira ses portes à Anaheim le 31 mai. Pour accompagner les visiteurs dans ce nouveau land consacré à la saga venue dune galaxie lointaine, Disney a fait appel au maestro et père de la bande originale des films, John Williams.
Le légendaire compositeur, 5 fois Oscarisé a ainsi écrit une suite symphonique afin de donner à l'avant-poste de la planète Batuu lambiance si caractéristique qui fait Star Wars.
Ce nest que la seconde fois que John Williams compose un thème qui ne touche pas au canon de la saga Skywalker. (Il avait composé le thème musical du jeune Han Solo pour le spin-off "Solo : A Star Wars Story "). Comme beaucoup de compositions précédentes du compositeur, ce nouveau thème évoque héroïsme, danger et excitation. Mais contrairement à tous les thèmes entendus dans la saga, il n'y a pas d'images ou de personnages spécifiquement associés à celui-ci, de sorte que sa véritable inspiration est enveloppée de mystère.
Le compositeur-arrangeur William Ross, qui avait déjà adapté la musique de John Williams issue des films pour "Star Tours" à Disneyland à lui aussi embarqué pour le "Galaxys Edge".
"Cétait un nouveau monde, avec sa propre identité, loin du cinéma"
John Williams a donc été invité au Disney Imagineering à Glendale. Le compositeur a pu voir des descriptions détaillées, des concepts arts, une animation et une introduction générale de lavant-poste de Black Spire et des deux attractions prévues : "Smugglers Run" et "Rise of the Resistance".
En juillet 2018, le maestro a présenté cette suite symphonique comportant plusieurs thèmes, un développement , des contre-mélodies, et un moment de fugue à Disney et Lucasfilm.
William Ross s'est rendu à Londres pour diriger le London Symphony Orchestra en août. Orchestre légendaire qui avait interprété les six premières bandes originales de Star Wars de 1977 à 2005.
John Williams, qui se trouvait à Tanglewood, dans le Massachusetts, au moment de l'enregistrement, a pu écouter à distance la séance denregistrement à Abbey Road.
Ross enregistra une suite de cinq minutes, une réduction de deux minutes du thème principal et diverses compositions plus courtes inspirées de la création originale de John Williams, qui totalisaient environ une heure de musique.
Matt Walker, lhomme en charge de la musique pour Walt Disney Imagineering était également présent aux sessions denregistrement. Ce dernier a déclaré :
"Lune des choses que nous essayons dinspirer chez nos visiteurs est ce sentiment de crainte et de merveille. Il y a de loptimisme, un sens de laventure ; vous partez en voyage avec cette composition."
Pourtant, les visiteurs du "Galaxys Edge" nentendront jamais la version complète de cette suite.
Le 17 novembre, Disney a diffusé une bande-annonce de deux minutes montrant William Ross à Abbey Road dirigé le London Symphony Orchestra et un téléchargement numérique de la version complète le 2 mai dernier.
Mat Walker avait alors déclaré :
"Nous n'avons jamais voulu que cela sonne comme une musique de fond. Nous avons fait des versions déconstruites, de sorte que vous ne vous disiez pas tout à coup :" Waouh, il y a le London Symphony Orchestra composé de 90 musiciens jouant cette incroyable partition de musique symphonique ".
Lidée, est de créer un environnement exotique aux sonorités authentiques : tisser dans des textures musicales, en prenant soin de ne pas abuser du matériel thématique de John. Cest une approche très texturale de la musique source. Cela ressemblera davantage au petit groupe de musiciens que vous entendrez peut-être sur un marché de village exotique et lointain. "
Ce n'est pas la première musique originale que John Williams a écrite pour une attraction de parc à thème. En 1990 il a composé un tout nouveau thème pour lattraction "E.T., The Extra-Terrestrial" au Universal Studios. Cette composition avait cependant moins attiré lattention comparé à celle du "Galaxys Edge".