Un projet initial plus qualitatif ? C'est ce qu'évoque Ron Howard
Un tournage chaotique mais une vision audacieuse oubliée
Bien quil soit désormais réputé pour son tournage tumultueux, Solo : A Star Wars Story aurait pu être un film bien différent. Selon Ron Howard qui a repris les rênes du projet en juin 2017, à seulement trois semaines de la fin du tournage la version originale, portée par Phil Lord et Chris Miller, ne manquait pas dambition. « Jai vu quil y avait de grandes idées dans ce montage initial », confie Howard, soulignant la créativité et la bienveillance du duo de réalisateurs malgré la rupture de ton avec la vision du studio
Le différend portait avant tout sur le ton : Lord et Miller insufflaient un humour décalé et un esprit comique, parfois improvisé, jugé trop éloigné du style Star Wars attendu par Lucasfilm. Constatant cette « impasse créative », Kathleen Kennedy et Lucasfilm ont finalement fait appel à Howard, qui a décidé den réécrire une vaste partie
Un échec commercial qui a bouleversé la stratégie
Le remplacement des réalisateurs initiaux a entraîné des reshoots massifs, gonflant considérablement le budget estimé autour de 300 millions de dollars sans pour autant garantir le succès attendu. Sur le plan financier, Solo a représenté un net désaveu : avec environ 390 millions de recettes au box-office mondial pour un coût équivalent, il est devenu le film le moins rentable de la saga . Cet échec, inattendu pour un univers aussi emblématique, a précipité labandon du label A Star Wars Story. Les multiples projets dérivés tels que ceux sur Boba Fett ou Obi-Wan ont été mis en pause ou redéployés sous forme de séries, notamment sur Disney+
Le mot de la fin de Ron Howard
Malgré ce tournant difficile, Howard ne manque pas de respect à ses prédécesseurs. Selon lui, Lord et Miller étaient « incroyablement talentueux », et leur version originelle, bien que jugée trop légère, portait une vision audacieuse qui aurait mérité dêtre explorée