La critique du roman de Joe Schreiber
Comme à laccoutumée, cette critique ne reflète que le point de vue de son auteur, et je vous invite à livrer la vôtre dans les commentaires.
Dès la première page, on sait quon na pas ouvert un livre pour enfants. Cest trash ! Les chairs torturées, les membres arrachés et les litres dhémoglobine ne nous sont pas épargnés.
Les descriptions des scènes de violence sont précises et détaillées, on est plongés au cur de lhorreur. On nen attendait pas moins de lauteur de Death Trooper et Red Harvest, les tous premiers romans dhorreur se déroulant dans lunivers Star Wars (malheureusement inédits en français).
Pour vous donner une idée de lambiance de ce roman, on est entre la série Spartacus (pour lultraviolence des combats à mort), Usual Suspect (pour les légendes qui planent autour du Keyser Söze recherché par Maul), X-files (pour le monstre qui vit dans les canalisations) et disons Fortress, le film carcéral futuriste avec Christophe Lambert.
Une des originalités de ce livre, cest quil ny a aucun « gentil » auquel on peut sidentifier On gravite dans un monde de méchants et de très méchants. Alors évidemment, on prend parti pour celui quon connaît, cest-à-dire le Zabrak qui donne son nom au livre, mais pour autant, impossible de le trouver sympathique ou attachant.
Dailleurs la personnalité de Maul est vraiment très bien transcrite : cest une brute bestiale, sans une once de compassion, totalement inféodée à son maître, et prêt à mourir pour sa mission. Un outil en somme, comme lindique son nom de Seigneur Sith. Pour le lecteur qui ne connaît pas du tout lUnivers Etendu, cela colle assez bien avec limage que renvoie Dark Maul dans lEpisode I. Et pour celui qui a déjà lu dautres romans ou comics du Sith rien de surprenant !
Aussi étonnant que ça puisse paraître, il est très peu question de la Force dans cette histoire, car Maul a interdiction de sen servir pour arriver à ses fins. Et malgré ça, il devient rapidement, à mains nues, le caid de la prison. Aussi on voit bien quil a été choisi par son maître non pour sa puissance dans la Force mais pour sa puissance tout court (tout comme son frère Savage Opress dans la série The Clone Wars, dailleurs).
Ce roman présente des références à dautres uvres comme le roman Plagueis, le jeu vidéo Bounty Hunter ou encore le comics Jango Fett Open Seasons (publié dans le magazine Star Wars la saga en BD de Delcourt), notamment grâce aux personnages Dark Plagueis et Komari Vosa. Donc, même si nous, lecteurs francophones, navons pas lhabitude du style « horreur/gore » de Joe Schreiber, cela reste un roman Star Wars, qui sarticule parfaitement dans lunivers Légendes.
Dernière chose : les chapitres sont très courts et se terminent systématiquement sur des cliffhangers, ce qui rend la lecture de ce livre captivante et nous le fait dévorer dune traite, comme je lai fait.
En conclusion, un roman palpitant et trash, qui nous fait espérer une traduction prochaine des autres romans de Joe Schreiber.