Le Temple Jedi 7 (page 7)

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    waren

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    Bastion - Capitale de l'Empire galactique

    Un jeune officier observe dans la cour un maître d'armes impérial entrainer la fille de l'Empereur Horn, un cadet apporte un datapad, qui l'informe de certaines informations concernant les décisions du Triumvirat. Peut-être que ceci intéressera les membres du comité lors de la futur session. Aprés cette réflexion, l'homme est attiré par le bruit d'un coup sec, qui résonne fort.

    "Attaque, esquive, arrière.. non, pas comme cela. Recommencez. Bon sang !! Cessez de chouiner comme une apprentie jedi. Allez plus vite, j'ai promis à votre père de faire de vous une breteuse digne de votre célèbre mère, on reprend. Cette fois, on utilise la Force, servez vous de la gravité. Esquive, impulsion, non.. recommencez. Attaque, botte en feinte, trés bien. Vous devez être constamment en mouvement, anticipez chaque mouvement de l'adversaire, stop ! Ici nos sabres sont bloqués sur nos cou mais j'ai un blaster pointé sur votre poitrine." 

    "Non.. Ce n'est pas du jeu. Même les membres du syndicat Pike ne s'adonne pas à ce type de lacheté, oui j'ai entendu parler de leurs faits d'armes, Pére est souvent en contact avec eux. Et parfois.." 

    "Oh.. vous êtes intéressé avec la politique impérial ?"

    "Non, par les diversions."

    Coup de tête de la princesse, le maître d'armes recule, en vol elle à pris son arme laser. Ce dernier tombe sur une caisse. Un coup de télékinésie pour attirer le blaster à lui est effectué, mais la jeune Arwen découpe le pistolet laser avec la lame blanche pendant que l'autre effectue un trou dans l'oeil gauche de son entraîneur, les stormtroopers alentours ne bougent pas. La princesse tourne la tête furieusement vers l'officier sur la passerelle, tandis que le vieux cadavre de son maître gît à ses pieds, elle lâche les sabres.

    "Bashir ! Mon pére vous as t'il contacté,  ou est-ce ma mère Jalana, qui m'envoie des nouvelles de mon abruti frère depuis Niruan ? Attendez, ne bougez pas, je viens.."

    Un bond de vingt mètres et la jeune femme se tient devant l'homme.

    "Montrez moi ce datapad."



    vendredi 24 décembre 2021 - 00:40 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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                 Il n’y a rien que plus étrange, mystérieux et indescriptible pour les individus et les béotiens que la Force. Personne ne donne ou n’exprime la même définition de ce qu’est la Force ou ce qu’elle représente pour chacun, car il faut la sentir pour comprendre. La forte majorité de la population galactique ne ressent pas cette étrange et indiscernable énergie qu’est la Force et ceux qui essaient de la leur expliquer sont perçus comme des étrangers ou des êtres supérieurs minoritaires qui veulent instaurer une vérité absolue. Néanmoins, on s’accorde à dire que la Force existe et qu’elle agit dans la continuité et le maintien de toutes ces choses qui façonnent la galaxie. Et malgré cela, ceux qui peuvent percevoir et utiliser la Force sont perçus encore comme des étrangers dont il faut s’éloigner.

    Fanny Keto ne sait guère où se placer dans tout ce bazar mystique, entre ceux qui croient, ceux qui adhèrent et ceux qui s’opposent à l’usage de la Force. Elle s’est lancée actuellement dans une tentative incongrue de revenir sur les lieux qui ont permis son premier succès de chasseresse de Forceux, comme si elle était assez désespérée au point de s’en remettre à la Force et aux pratiques de ces utilisateurs. Assise dans son siège de pilote, à bord de son yacht H2 personnel, elle se perd dans ses pensées en se demandant comment elle a pu en arriver jusque-là. Elle espérait qu’en rencontrant le conseiller bothan dans sa suite à Drev’starn et en le questionnant sur le jeune korun blond, elle aurait pu trouver de nouvelles pistes de recherche : au lieu de cela, elle se retrouve toujours à la case départ et sans aucune possibilité de mettre la main sur Galen Arek. Certes, elle en profita pour passer un peu de temps avec un ancien ami de ses parents mais elle ne resta pas longtemps afin de poursuivre sa mission. C’est en reprenant la route à travers les étoiles, après s’être douché et changé, qu’elle se demanda où aller ensuite pour reprendre ses recherches… et une arrière-pensée sur ses débuts de chasseresse lui rappela une certaine planète où elle trouva son cristal de sabre-laser.

    Fanny Keto se redresse dans son siège en entendant le signal de fin d’hyperespace sonner plusieurs fois, se prépare à entamer le retour au pilotage manuel puis elle remonte ses leviers de saut hyperdrive pour sortir du couloir et arriver en orbite de la planète M'Haeli. Elle ne pensait pas revoir M'Haeli après toutes ses années : elle ne s’y était rendu que pour se procurer un cristal assez solide et puissante pour se confectionner son propre sabre-laser, et avec le recul d’à présent elle comprend qu’elle avait suivi le chemin que lui indiquait la Force vers sa propre sensibilité cachée. Grâce et à cause de Galen, elle sait maintenant qu’elle est aussi une potentielle utilisatrice de la Force. Revoir cette planète tellurique agricole au lendemain de sa fin de carrière dans la République lui donne un sentiment de honte et de dégoût dans son esprit, estimant que la Force semble lui faire comprendre sa nature controversée de sensitive latente parmi des anti-sensitifs. Mais Fanny n’est pas d’humeur à ressasser le passé, elle vient chercher des réponses et des pistes de réflexion. Se renfermant dans sa carapace de professionnelle, elle élance son vaisseau vers la surface atmosphérique de la planète M'Haeli et descend vers sa région hémisphérique ouest pour se rejoindre vers l’endroit où son instinct l’a conduit il y a des années.

    Son yacht interstellaire traverse la voûte céleste au-dessus de la région semi-montagneuse et forestière des Piliers Immémoriaux, où elle se redécouvre les hautes et imposantes montagnes coniques de roche graniteuse et de bosquets épais verdoyants où les nuages viennent couronner et dissimuler la coiffe austère de leurs sommets. Elle n’a aucun problème à passer entre les pics ancestraux et solennels pour atteindre un plateau assez haut et dégagé entre trois à quatre grands pics supérieurs. Elle y fait atterrir en douceur son vaisseau, s’assure que l’endroit est aussi vide et silencieux qu’elle a connu puis elle coupe les moteurs. Elle quitte son cockpit et se rend tranquillement vers la sortie, prenant au passage son trench-coat sans-manche de terrain à la corellienne en bure vert feuille pour se couvrir en sortant.
    Au même moment, son droïde protocolaire 5-5-5 et le droïde astromécano C2-B5 arrivent de la soute.

    5-5-5 : - Ha, vous voilà maîtresse. Puis-je vous demander ce que vous venons faire sur M'Haeli ?
    Fanny, en enfilant son manteau : - Je vais me rendre quelque part, où je pourrais peut-être trouver des réponses concrètes à mes questions. Un lieu spécial, pour ceux qui croient en la Force.
    5-5-5 : - Si ce lieu est spécial, je me dois de vous accompagner pour mieux vous assister…
    Fanny : - Non ! Triple-Cinq, je me rends à ce lieu seule. Je ne veux personne pour m’accompagner.
    C2-B5 : - Twililiouh bweeoup wweeioup twilip-twilip.
    Fanny : - Je suis désolée C2 mais c’est toujours non. Je n’ai pas besoin qu’on m’escorte et qu’on assure mes arrières alors que je sais me défendre comme une grande. Là où je vais, j’ai besoin d’être seule avec moi-même et je serais probablement obligée de franchir le mur de l’immatériel. M’accompagner est donc une perte de temps pour vous et pour votre bon sentiment. Restez ici et surveillez les lieux en attendant mon retour, je n’en ai pas pour longtemps.

    Elle s’engage sur la passerelle de descente abaissée du vaisseau et elle s’avance sur le sol terreux et graveleux du plateau pour s’orienter dans ce paysage de roche accidentée et de bois alpestres, où l’air pur de l’altitude lui donne légèrement le tournis. De plus, les nuages sont si bas dans le ciel qu’elle se retrouve plongée dans un simulacre de brouillard blanchâtre où la visibilité ne dépasse pas plus des vingt mètres autour d’elle. Fanny doit toutefois se remémorer son parcours de visite et retrouver chaque indice environnemental qui l’aiderait à retrouver la piste menant à la grotte des cristaux kyber. Elle inspire un long moment puis expire en se mettant en chemin, remontant un peu le col couvert de son fin trench-coat pour se préserver de la fraîcheur montagnarde. Elle marche d’un pas souple et prudent sur la largeur du plateau nu et dégagé avant de monter un sentier assez périlleux qui grimpe le long d’un versant abrupt du pic montagneux devant elle. Le sol graveleux et couvert de mousse brune-verte est si humide qu’elle se voit obligée de se plaquer contre la paroi de la roche de flanc, en surveillant où elle pose le pied botté sur les recoins du sentier ascendant. Fanny s’est habituée aux exercices d’escalade mais elle se sent presque paniquée à l’idée de grimper sans le strict nécessaire pour s’assurer ; elle n’a que sa tenue habituelle de chasseresse polyvalente sous son trench-coat de bure et son environnement local ne lui donne que peu d’occasion de mettre un point d’assurance.

    Fanny arrive, au bout de quinze à vingt mètres de sentier sur une hauteur de douze mètres, devant un mince belvédère où elle retrouve l’entrée naturelle et ouverte de la caverne cachée aux cristaux. Elle prend un moment calme pour sentir sous elle la surface plane et rassurante du belvédère et contemple en silence et sans émotion l’ouverture inchangée de la grotte. Personne d’autre n’est venu, se dit-t-elle en remarquant que seules ses anciennes traces sont visibles. Cela la rassure autant que cela l’intrigue, de savoir qu’elle est la première personne à avoir foulé le pas dans une grotte intacte remplie de beaux cristaux kyber. La jeune blonde cinnagarienne ne sait plus quoi penser de sa situation, si elle continue à aller dans cette voie qui la détourne de ce qu’elle est… de ce qu’elle pensait être… ou bien abandonner pour opérer un demi-tour et réfléchir dans un endroit plus tranquille. Comme son bar préféré de Brentaal par exemple. Fanny se donne une petite claque mentale, ce n’est pas le moment de papillonner alors qu’elle doit impérativement mettre la main sur Galen. Plus vite elle le retrouvera, plus vite elle pourra passer à autre chose. Tout ce qu’elle a à faire, c’est entrer dans la grotte.

    Fanny : - Plus facile à dire qu’à faire. J’espère que je n’aurais pas à le regretter après, ou que les autres chasseurs finissent par avoir des doutes sur mes dernières activités. Eurf, bref. Allons-y.

    Elle s’avance et pénètre à l’intérieur de la caverne. Elle marche tout en se revoyant arpenter ces grandes chambres naturelles et plurimillénaires après avoir traversé le long et sombre tunnel humidifié par la vapeur des nuages et de l’altitude. Aujourd’hui, elle redécouvre la même série de quatre à cinq chambres rocheuses où la flore troglodyte et incandescente répercute son éclat sur des dizaines de milliers de fleurs de cristal kyber, offrant un véritable spectacle de lumières multicolores dans un décor presque féérique et onirique. Fanny ne peut qu’admirer une nouvelle fois la beauté des lieux.

    Fanny : - C’est toujours aussi chouette cet endroit. Dire qu’il reste encore d’aussi beaux cristaux dans une grotte inexplorée comme celle-ci sur M’Haeli. Les Jedi ne savent pas ce qu’ils ratent.

    Elle continue de se faufiler entre les arcades et les voûtes naturelles de roche calcaire et graniteuse pour aller de chambre en chambre, afin de venir se promener et s’arrêter plus longtemps dans la chambre la plus au centre de toutes. Une grande chambre où une cinquantaine de bouquets de cristaux éclaire l’espace elliptique de vingt mètres de périmètre et dont le sol rocailleux est si lisse qu’il est possible de s’installer dessus pour se reposer. Elle inspecte chaque recoin pour en déterminer les contours de la zone et la prestance de sa position, jugeant finalement que c’est ici qu’elle se décide à se poser pour se lancer dans son but. Elle se dévêt de son trench-coat, le pile et le dépose près d’elle puis elle commence à se baisser pour s’asseoir dans une posture sur les genoux et en imaginant une selle sur laquelle elle se tient. Elle aurait pu choisir de prendre la pose assise identique à celle employée par les Jedi mais elle se sent plus à l’aise en employant celle-ci.
    Elle prend un instant pour bien se positionner dans son assise, patiente le temps que le silence revienne dans la grotte puis elle se lance dans une tentative de faire le vide et de se connecter à la Force.

    Fanny : - Bien, me voilà prête à faire cette pratique dans de bonnes conditions. Je suis dans un lieu où la Force entre en résonance avec les cristaux kyber, je me suis mis dans une posture assise de méditation, il ne reste plus qu’à faire le vide et me concentrer. Si je n’ai pas oublié les quelques astuces et indications que j’ai glané, je devrais pouvoir communier avec la Force malgré mon don latent. Tout ce que j’ai à faire, c’est faire le vide. Faire le vide dans ma tête, faire le vide dans ma tête, faire le vide…

    Elle ferme les yeux et ne pense plus à rien. Elle se concentre pour faire abstraction de tous ces soucis et tracas, de toutes pensées volatiles qui lui passent et elle vide sa tête. Un long quart d’heure passe dans la chambre centrale de la caverne et le silence s’éternise, pendant que la jeune blonde aux yeux verts médite et se laisse porter (malgré elle) par le courant de la Force.
    Fanny commence à ressentir comme quelque chose d’inconnu en elle et autour d’elle. Elle a l’impression qu’une brise invisible passe du chaud au froid de manière cadencée, que son corps est devenu plus léger qu’avant et qu’elle ne ressent plus de courbatures dans ses jambes. Comme elle ne pratique jamais la méditation par et pour elle-même, elle se demande si elle ne se serait pas endormie à force de vouloir faire le vide dans son esprit. C’est possible après tout. Et puis, elle ne voit et n’entend rien depuis un bon moment. Rien ne se produit qui pourrait s’apparenter à une vision. Fanny est lassée d’attendre et se décide à ouvrir les yeux. Elle les ouvrent… et elle découvre qu’elle n’est plus dans la grotte aux cristaux sur M’Haeli. Cette fois, elle se trouve debout au beau milieu d’une haute colline rocheuse où la roche locale est couverte de grandes tâches d’herbes vertes assez éparses et le grondement de l’écume se fait entendre à quelques pas en-dessous d’elle. Un rapide coup d’œil de son environnement lui fait comprendre qu’elle se trouve au sommet d’une des hautes-collines accidentées de l’Île du Temple sur la planète Ahch-To. Et elle n’est pas seule.

    Car devant elle, à une dizaine de mètres de sa position et dos à la montagne de l’île, se tient la jeune humain tythonien qu’elle connaît et qu’elle recherche. Ce dernier tient et braque entre ses mains un fusil-blaster de conception Jedi vers elle et elle-même est armée d’un fusil-blaster de chasse et de précision de son inventaire. Instinctivement elle braque son arme vers le jeune homme et tente de tirer… mais elle se rend compte que le chargeur est vide. Son adversaire s’apprête à tirer à son tour… mais lui aussi est à sec. Il jette alors son fusil vide sur le côté et se positionne de manière à faire face à la jeune femme pour un duel de rapidité. Fanny se voit jeter à son tour son fusil et se prépare à dégainer sa prochaine arme. Cette scène à la western semble se construire d’elle-même sans que Fanny ne puisse vraiment agir à sa guise. Ou presque. Elle sent qu’elle a le choix, qu’elle peut dégainer son pistolet-blaster assez vite pour prendre à revers son adversaire. Elle fixe et guette les mouvements du jeune Jedi gardien vêtu de bleu, prête à faire parler son arme… et en une seconde elle dégaine pour tirer… Un coup de feu part. Le pistolet-blaster du jeune tythan a craché le premier et a atteint le cœur de la jeune femme qui n’a eu qu’une maigre seconde de laps de temps pour comprendre…

    … Avant de revenir brusquement à la réalité, trébuchant en arrière et à moitié sur son flanc droit dans la chambre centrale de la grotte. Sa main gauche sur sa poitrine, elle sent encore la douleur de la déflagration du tir qui la brûle et manque de lui donner un arrêt cardiaque. Elle reste allongée pendant que la douleur s’estompe, respirant lentement à grandes bouchées pour aider à atténuer, puis elle respire plus doucement pour se calmer. Cette vision. Cette scène. Elle sait à présent qu’elle retrouvera Galen Arek sur la planète Ahch-To et qu’elle se confrontera à lui sur l’Île du Temple.
    Mais quand ? Elle voudrait bien le savoir. Elle prend le temps de se remémorer chaque détail qui lui indiquerait une temporalité de cette scène, chaque élément qui serait même anodin, et puis… elle pense à sa montre. Son holomontre qui ne la quitte presque jamais. Elle se rappelle aussitôt avoir rapidement observé l’heure dans son inspection de la vision. Elle revoit la date et l’heure exacte.
    Fanny esquisse un demi-sourire en coin. Elle a rendez avec sa cible dans trois mois là-bas.

    (Suite après l'ellipse...)

    mercredi 05 janvier 2022 - 15:00 Modification Admin Réaction Permalien

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    Ordo

    20524 Crédits Modo

    DXUN

    Xeniam - Et maintenant? Retour à la case départ?
    Cera - Pas tout à fait...

    Intrigué, Xeniam se redressa légèrement en s'appuyant sur son coude. Par son regard interrogatif il invita son collègue à poursuivre. Le Mando, lui, se sentait fatigué. Ainsi étalé dans la végétation, après avoir une nouvelle fois affronté la mort en face, il avait espéré le temps d'un court instant obtenir quelque répits. Cette lassitude, il ne l'avait jamais ressenti auparavant. C'est comme s'il s'était battu toute sa vie, prenant part à des guerres interminables au sein d'un cercle vicieux immuable. Bien vite, il maudit ceux qui, sans discontinuer, livrent des combats insensés sans gloire et sans honneur. La répulsion prenait toujours le dessus sur l'amertume. Il se devait de les détruire.

    Il se releva, rejoint aussitôt par Xeniam qui commençait à s'impatienter, mais qui avait compris que le mandalorien analysait la situation. Sous son casque, son cerveau bouillonnait, il réfléchissait à grande vitesse. Finalement sa visière revint se poser sur le guildeur.


    Cera - Cette Shaax a été envoyée pour m'éliminer. Son maître ne doit pas être loin.
    Xeniam - Son... maître ?
    Cera - Certainement un siffleur expérimenté, capable de gérer deux à trois monstres.
    Xeniam - T... Trois... Trois monstres ?

    D'un doigt ferme le filou désigna le tas de débris fumant derrière eux qui contrastait avec la verdure environnante.

    Xeniam - Trois monstres comme celui-là ?!
    Cera - Tu m'as bien entendu. Il pensait certainement qu'un seul suffirait, c'était sans compter ta présence et les atouts dans ma manche. Mais il y en a d'autres, c'est certain.

    Xeniam eut le bras ballant, résigné, sembla-t-il, à accepter cette réalité.

    Xeniam - Ok... C'est un peu chaud, alors qu'est-ce qu'on attends pour se barrer de là ?
    Cera - Nous avons perdu notre prisonnier... nous n'avons plus aucune piste en ce qui concerne les attentats de Taris, mais nous ne sommes pas venus ici en vain. La Force nous parle, elle nous a conduit sur Dxun pour une raison.
    Xeniam - Les Shaax ?
    Cera - C'est ce que je crois. Une attaque, à ce moment précis, ce ne peut pas être une coïncidence.
    Xeniam - Si tu le dis, mais j'ai pas vraiment signé pour ça.
    Cera - Écoute, j'ai besoin de toi pour pister le siffleur. Tu seras très bien payé. Considère que je change les termes du contrat.

    Pourvu qu'ils ne les change pas d'avantage, pensa Xeniam. Il prit le temps d'y penser.

    Xeniam - Hmm... maintenant que je suis là, ce serait idiot de s'asseoir sur autant d'argent. Étant donnés les risques encourus, il y a intérêt à ce que ça en vaille la peine.
    Cera - Ne t'inquiète pas pour ça. Si on réussit, les bénéfices seront multiples. Et maintenant, mène-moi au siffleur.

    Prenant une grande inspiration, l'explorateur dégaina ses fameuses sondes et les envoya balayer la jungle. Si un vaisseau, ou une forme humanoïde était présente non loin, elles les trouveraient rapidement. En quelques minutes à peine, sous l’œil approbatif du seigneur Ordo, Xeniam détecta une anomalie.

    Xeniam - Là, à quelques cliks au sud, dans une clairière, on dirait une sorte de module.
    Cera - C'est là-dedans qu'ils envoient les monstres. Allons jeter un coup d'œil.

    Ses sens en éveil, Cera surveillait les alentours tandis que Xeniam avançait à tâtons. La marche était difficile dans la végétation dense, impossible d'utiliser un sabre ou la Force, ils se feraient repérer à coup sûr. Cette fois, c'était une menace bien plus grande que la faune locale qui planait sur eux. Une Shaax pouvait débouler à tout moment, de n'importe où. Le danger que faisait courir le mandalorien au guildeur était immense, ce-dernier en avait à peine conscience, ce qui était un atout précieux. Il n'y a pas de place au moindre doute lorsqu'on marche vers une mort certaine. Toutefois, le pisteur se demanda si son acolyte était aussi fort que la rumeur le disait. Comment espérait-il vaincre deux Shaax à la fois, alors qu'il avait cherché à fuir devant une seule ?

    Xeniam - Si on les trouve, j'espère que tu as un plan.
    Cera - Oui. Les atomiser avec toute ma force de frappe.
    Xeniam - Ce ne sera pas si simple, il a fallu faire sauter toute ta base pour venir à bout de l'autre.
    Cera - La configuration n'était pas bonne. Si j'avais utilisé mes armes dans un espace aussi confiné, ça nous aurait vaporisé aussi.
    Xeniam - Je vois, dans ce cas, je resterai à bonne distance.
    Cera - Il vaut mieux, mais si on trouve le siffleur et que tu as une ouverture, n'hésite pas à le descendre. C'est notre priorité, sans leur maitre, les Shaax sont désorganisées.
    Xeniam - Le siffleur hein ? C'est la première fois que j'en entends parler.
    Cera - Nous n'avons appris leur existence que tardivement, on ne les avait jamais remarqué, sans ça, la guerre aurait prit une tournure différente.
    Xeniam - Je vois... attention, on approche.

    Là, au milieu de la clairière envahie d'arbustes et de rochers, trônait un module ouvert, planté sur la rive d'un ruisseau. Immédiatement, depuis l'orée de la jungle, Xeniam repéra deux autres modules en retrait grâce à ses macrobinocles.

    Xeniam bas - Il y en a deux autres.
    Cera - Comme prévu. Mais je ne vois pas de vaisseau.
    Xeniam - Il est peut-être ailleurs. Les sondes le trouveront.
    Cera - Reste là. Je vais voir de plus près.

    Cela sembla excessivement dangereux. Xeniam le laissa faire et sortit son fusil à lunette.
    Lentement, l'homme à l'armure noire sortit des fourrés et s'avança dans la plaine. Le soleil partiellement voilé par d'épais nuages dessinait des formes lumineuses sur tout le secteur. Cera regarda à droite, à gauche, puis derrière lui pour s'assurer que l'explorateur assurait bien ses arrières. Il continua, son pas lourd amortis par la souplesse de l'herbe humide, jusqu'à arriver au bord du ruisseau où se trouvait le premier module. Toujours sur ses gardes, il l'examina. Il n'y avait aucun doute possible, elle venait d'être envoyée, il y avait de cela à peine quelques heures, quelques jours tout au plus. Ils étaient au courant qu'il reviendrait à cette date précise, comment avait-il pu le prévoir avec autant de précision ?

    Cera en eut assez de ce petit jeu. Son orgueil prit le pas sur sa raison. Il dégaina son sabre laser et avec une rage sans pareille il détruisit le module en déployant toute sa hargne. Il le tailla en pièces sous le regard médusé de Xeniam.


    Xeniam - Bon sang mais qu'est-c'qu'il fout encore ?!
    Cera criant - Alléééé ! Quoi ?! Je suis là, espèce de Lâche !! Montre-toi !!

    Alors l'explorateur comprit où voulait en venir son acolyte. Il s'était montré délibérément pour les attirer à lui. Cela lui parut être une pure folie mais le Manda devait savoir ce qu'il faisait. Balançant la Force en la malmenant, il fit voler en éclat les restes du modules. Il y eu un souffle, des vibrations, et, tandis que les morceaux de ferraille retombaient mollement un peu partout dans la clairière, un long sifflement strident les dirigea, et leurs cris retentirent :

    SkrRyYyYyAaAaAAAH !
    SkKkRrAAAAAh !!

    Les deux bêtes apparurent chacune d'un côté de la plaine. Cera se mit aussitôt en position pour livrer ce qui allait être l'un des combats les plus difficiles de son existence. Il en allait du salut des peuples opprimés, il en allait du salut des Jedi, des Guildeurs, et des Mandaloriens, ces monstres devaient disparaître coûte que coûte et pour toujours.

    Cera - Oyaaa !!! Venez-y !!!

    Elles s'élancèrent avec une rage sauvage qui n'avait rien à envier à celle de Dark Spencer, tous crocs dehors, elles s'apprêtaient à recouvrir toute la zone de leur acide mortel ! Stupéfait, le guildeur caché derrière les fougères assista à toute la scène. Ce type était complètement dingue !

    Un premier jet fila sur Ordo qui effectua un grand saut pour esquiver. Mais pas assez haut ! La deuxième Shaax l'intercepta en vol et tous deux atterrirent lourdement dans le ruisseau créant une grosse éclaboussure. Plaqué par la lourde créature, il était proche de la fin, il activa déjà le mode « dernier recours » de son armure. Sa puissance physique fut instantanément décuplée et il repoussa son assaillante avec force ! La bête fut bousculée sur le côté, mais à peine Cera Ordo s'était-il relevé que la seconde lui envoya un nouveau jet d'acide ! La proie roula sur le côté ! C'était de justesse, il fallait qu'il sorte de l'eau tout de suite pour ne pas être entravé dans ses mouvements. Son jet-pack activé, il s'envola assez haut pour avoir une vision d'ensemble. Mais même dans les airs, il restait une cible. Des jets d'acide vinrent de toutes parts, le jet-packiste manœuvra pour les éviter jusqu'à trouver un angle de tir, alors, par un procédé de retransmission nerveuse, il métamorphosa son bras en un canon plasma et déversa le feu dans la plaine ! Des gerbes de plasmas atteignirent les monstres qui s'enflammèrent ! Ils sautèrent à l'eau pour ne pas subir ce qui n'était finalement pour eux qu'une légère gêne. Cera enchaîna un tir percussif avec son blaster. Il s'agissait là de munitions perforatrices, mais insuffisantes pour percer la carapace de ces horreurs. D'autres jets d'acides le visèrent, impossible de rester statique, il fallait sans arrêt se déplacer, mais voltigeant ainsi, il était moins à-même de subir une attaque directe, c'était la meilleure stratégie. Il avait multiplié ses chances, jusqu'à ce que, subitement, un tir vint l'atteindre dans le dos !

    Son jet-pack subit l'impact et se mit à dérailler ! Il retomba vers le sol, en panique à l'idée de ne plus pouvoir prendre ses distances ! Ce coup en traître venait forcément du maître des shaax ! Ou alors avait-il d'autres complices ?!

    Le cyborg fit en sorte d'atterrir loin des créatures, mais celles-ci se jetèrent sur lui et arrivèrent à son niveau en quelques foulées ! Le temps d'enlever son équipement dorsal, une première Shaax lui attrapa les jambe !


    Cera - Mer*de !!!

    Coincé par la puissante mâchoire, Ordo vit sa vie défiler devant ses yeux une énième fois. Le monstre tenta de le broyer, le beskar'gam accusa le coup mais il ne tiendrait pas longtemps, bientôt les crocs acérés allaient lui déchirer les jambes. Il fut malmené comme un pauvre pantin, secoué avec une violence telle que s'il n'avait pas porté son armure, sa colonne et sa nuque aurait cédé en un clin d’œil ! Agacé par ce métal peu ragoûtant, la Shaax le balança au loin. Roulé boulé, le Mando tenta de se redresser aussi sec, mais il venait de subir une attaque trop brutale pour reprendre tout son aplomb. Péniblement, il se mit debout, alors que les deux Shaax rôdaient autour de lui. Il activa son sabre laser, il n'y avait plus que ça pour tenter de les blesser aux entournures. Coordonnées, les deux bestiaux repartirent à l'assaut ! La première feinta, Cera balança un coup de sabre dans le vide pour se défendre, mais le danger vint de la seconde, qui après avoir prit son élan, percuta l'homme de fer qui alla une nouvelle fois s'envoler de l'autre côté du ruisseau pour retomber près de l'orée du bois, sans son sabre. La première Shaax lui retomba sur le dos et l'écrasa :

    Cera - GuuEuAArrARGH !!!

    À seulement quelques mètres de là, Xeniam pouvait presque palper la souffrance de son acolyte. Une fois encore son beskar'gam et ses implants de régénération lui sauvèrent la vie. Le monstre attrapa son casque entre ses dents et commença à le mâchouiller ! Sa visière éclata ! Le beskar se déforma ! Alors Xeniam aperçut l’œil désespéré du Mandalorien qui tendait un bras crispé vers lui :

    Cera - Trouve le siffleur ! Trouve-le vite !! HeuaaaAAAAH !!!

    Le monstre l'éjecta encore plus loin d'un mouvement de mâchoire ! Sa congénère se rapprocha par l'autre côté, il semblait qu'elles s'amusaient avec cet être en qui la Force coulait à flot, elles prenaient plaisir à se repaître de ses vaines tentatives de résistance. Il semblait qu'elles absorbaient la Force autour de lui, ne lui laissant que ses armes pour seule défense. Mais quelque chose les énerva tout à coup :
    Le Mandalorien, même au bord de la rupture, se releva encore.... Il ne ressentait pas peur.


    Cera - Alors... ? C'est tout... c'que vous avez... ?
    Shaax - KrrrKRRRR !!!

    Cette confiance... Cette arrogance... Les Shaax furent déstabilisées, un nouveau sifflement résonna à leur ouïe particulière et elles attaquèrent de plus belle.
    Cette fois il était temps d'en finir.

    Ce message a été modifié par Ordo le mardi 18 janvier 2022 - 18:03

    samedi 15 janvier 2022 - 22:11 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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                Une mission remplie et accomplie au nom des chevaliers Jedi, à laquelle le petit groupe hétéroclite envoyé sur Metellos revient après avoir mené l’enquête sur la disparition des droïdes d’usine et évité un remue-ménage pas possible dans la paperasse à cause de la soudaine attaque des droïdes de sécurité de l’infrastructure. Bref, une de ces affaires qu’il fallait étouffer dans l’œuf alors que certaines réponses pouvaient être acquises avec la capture du droïde superviseur.

    Le contraire m’aurait étonné, car après tout le dignitaire Law n’appréciait pas que l’on parle de cette attaque dans le rapport, sachant qu’il aurait sûrement été jugé inapte à maintenir la planète sous sa juridiction et se justifier dans le retard de la commande de la République. Et puis… la confirmation de Kinsa comme quoi cet homme est une crapule n’a fait bien comprendre que j’avais bien à faire à un « irrécupérable » de la bureaucratie ; un homme sans scrupules comme lui n’a pas mérité que je mentionne son « aide précieuse » dans notre enquête, surtout quand celui-ci cherche à en informer le moins possible sur sa politique locale. De toute manière, j’ai glissé un aparté à l’intention du BSR de manière à ce que le service gouvernemental de la sécurité puisse se renseigner davantage sur ce type.

    Nous avons fini par repartir de Metellos et nous sommes revenus à la vitesse supraluminique vers la quatrième lune de Yavin, afin de présenter notre rapport aux membres du Conseil. La manœuvre de l’Arrow pour atterrir devant le hangar-à-vaisseaux principal de l’Académie s’est déroulé sans accroc, tandis que nous descendions un à un sur la passerelle pour nous sentir à nouveau sur notre plancher-des-vaches habituel. C’est à partir de là que nous sommes allés directement voir le Conseil dans leur chambre (en obligeant les jumeaux Ordo et le jeune cathar à nous suivre) et ils nous ont reçus plutôt assez rapidement pour entendre notre résumé de la mission… et les inquiétudes engendrées.

    Kinsa : - Vous connaissez à présent tout de notre enquête. La version officielle est différente mais j’ai jugé nécessaire de vous en parler, afin que vous en preniez connaissance.
    Siskun Koran :- Es-tu sûr et certaine que ce droïde superviseur allait dire quelque chose de particulier ?
    Kinsa : - J’estime que son comportement étrange, ainsi que celui des autres droïdes, était différent d’une simple disparition ou encore d’une défaillance de la défense de l’usine. La tonalité de sa parole, même sans les mots, était presque celle de quelqu’un agissant de sa volonté propre.
    Yota : - Je trouve encore plus étrange que des droïdes supposés disparus aient engagés le combat sans même chercher à savoir qui sont leurs adversaires. Qu’ils défendent l’usine de toute intrusion est une chose, mais ils semblent avoir agi comme s’ils ne s’intéressaient pas de savoir à qui ils avaient affaire. Les industries technologiques de la République sont-elles devenues aussi peu fiables ?
    Solas : - La guerre peut chambouler toutes sortes de domaines sociaux et économiques. Une usine de fabrication comme celle-ci peut facilement être abandonnée pour ensuite perdre peu à peu de sa fiabilité avec le temps… et l’absence de reprise qui permet une actualisation du système.
    Aynor : - Et de ton côté Galen, qu’as-tu vu, entendu et ressenti de cette attaque soudaine des droïdes ?
    Moi : - Je suis tout aussi perplexe que Kinsa à ce sujet. L’usine était censée être désaffectée et inoccupée depuis la disparition des droïdes commandés par la République, et j’estimais que l’endroit aurait pu être occupé pendant un laps de temps par des mécontents du système local ou quelques supposés rebelles qui prévoyaient un mauvais coup. À la place… ce sont ces rndroïdes de sécurité qui croisent notre route et nous donnent l’assaut rnsans nous laisser l’occasion de nous déclarer. Si vous voulez mon avis… (Je croise les bras devant mon torse, songeur.) Je crois que nous avons affaire à un cas bien plus complexe de « disparition suspecte » dont j’ai un mauvais pressentiment.
    Jorus : - La priorité reste que les industries de Metellos puissent maintenant fournir dans de nouveaux délais les droïdes sollicités pour les forces de la République. Cette affaire s’est plutôt réglée sans trop de difficultés pour ramener les choses à l’ordre, il est donc inutile de se pencher davantage sur ces détails tant qu’ils n’ont pas eu d’incidents dans le futur. Vous vous êtes occupés de cette disparition avec brio et le Conseil peut en être fier, malgré vos inquiétudes sur ces droïdes agresseurs. De plus, j’aimerais savoir comment se sont débrouillés vos trois petits protégés durant votre inspection de l’usine.
    Siskun Koran : - Ont-ils posé problème durant les rencontres avec le régime local ou les recherches ?
    Moi : - Pas le moins du monde. Je ne nie pas que l’aller était assez mouvementé, mais Terrence s’est retenu jusqu’au bout de notre arrivée sur Metellos jusqu’à la frappe-surprise du groupe de droïdes. Lui qui était à la recherche d’action et d’adversaires sur qui se fouler, il s’est lâché dès que Kinsa lui a donné la permission. Il s’est battu comme son père le fait très souvent : en saccageant partout parmi ses ennemis et en se déchaînant à coups de sabre-laser et de griffes.
    Kinsa : - Ryff et Jayla ont défendu notre position et contrer les droïdes comme de vrais mando’ades. Leurs gestes et leurs attaques étaient synchronisées et leur esprit de duo fraternel nous a permis de prendre au dépourvu une bonne partie des droïdes. J’estime que leur tandem nous a bien servi et qu’ils peuvent être fiers de l’enseignement que leur a prodigué Cera Ordo. Par contre, ils devront faire plus d’efforts s’ils veulent que les relations entre les Jedi et les Mandaloriens restent sur de solides bases.
    Jayla : - Oncle Cera ne nous a envoyés que pour de bonnes raisons. On ne veut pas se fâcher avec vous.
    Ryff : - Maintenant que notre discrétion est foutue, on est obligés de retourner au bercail et d’attendre.
    Moi, amical : - Rien ne vous empêche de rester plus longtemps parmi nous. Ce n’est pas comme si Cera allait vous engueuler parce que vous vous êtes plantés dans votre observation discrète de l’Ordre.

    J’imagine que je n’ai pas vraiment d’avis à donner sur ce sujet, en voyant que Kinsa et les jumeaux me jettent un regard neutre mais nerveusement blasé pour ma remarque inutile. Et moi qui pensais pouvoir commencer à faire ami-ami avec le reste de la famille Ordo, c’est râpé. Et le comble, c’est que je vois Terrence qui en profite pour se curer le museau sans se gêner et sans prêter attention. Le moment est donc mal choisi pour reconstruire de bonnes relations entre les mandaloriens et moi.

    Moi, blasé à mon tour et soupirant : - Laissez tomber.
    Kinsa : - Sans vouloir t’accuser Galen, mais tu as cette tendance à t’immiscer dans mes affaires sans y être sincèrement invité. Au sujet de ce Law Rittaf c’était normal que tu demandes, mais j’aimerais que tu t’abstiennes d’intervenir dans des situations comme celle-ci où tu n’es pas familier.
    Aynor : - Quoi qu’il en soit, leur présence a été signalée auprès de Cera et il nous a informé qu’il était actuellement trop préoccupé par sa tâche actuelle pour s’inquiéter des jumeaux. Ryff et Jayla, vous devrez donc certainement attendre ici le temps que votre oncle vous recontacte ou vienne vous voir.
    Jorus : - En ce qui concerne le jeune Terrence…
    Terrence : - Grooeeuh ! C’est « prince » Terrence d’abord ! J’vous signale que j’ai un statut royal.
    Jorus : - … Sa présence sera encore tolérée dans l’Académie mais il reste sous surveillance constante. Tant que nous ne savons pas ce que souhaite réellement Spencer en l’envoyant ici, nous nous devons de le laisser aller-et-venir dans l’enceinte des temples et de lui prodiguer un peu de notre philosophie.
    Yota : - Il va falloir prendre de nombreuses mesures pour qu’il nous évite des accidents et incidents fâcheux parmi nos novices et padawans en formation. Une liberté conditionnelle, en somme.

    Cette expression me rappelle presque une certaine personne qui a bénéficié de ce traitement durant la guerre, au point de m’avoir presque rendu la vie difficile. Je me demande intérieurement ce qu’elle devient mais je me dis aussitôt que je recevrais des ondes négatives de la part de la jeune twi’lek si elle percevait mes pensées actuelles. C’est vraiment fâcheux comme situation pour moi.
    Nous sommes finalement autorisés par le Conseil à disposer, ce que je fais avec grand plaisir en sachant que je vais pouvoir revenir à mes petites affaires. C’est après que nous sommes sortis de la chambre, avec Ilan, Zadyssa, Reyn et R1-P7 qui nous attendaient et nous rejoignent, que nous prenons plus ou moins le chemin vers un ample moment de détente bien mérité. Enfin, pour être exact, c’est la forte majorité du groupe qui se dirige vers ce moment parce que moi… je prends le chemin inverse. Et ça, cela n’échappe pas à la jeune chevalière twi’lek qui se retourne et me voit partir nonchalamment ailleurs, en sifflant gaiement avec les bras croisés derrière la nuque.

    Kinsa : - Galen, ou est-ce que tu vas ?
    Moi : - Rien de bien étrange et dangereux qui vaille la peine de te déranger, rassure-toi.
    Kinsa : - Tu devrais venir avec nous, pour ouvrir la salle commune et distribuer de quoi boire.
    Moi : - R1, Reyn ! Vous avez entendu la cheftaine. Je vous laisse vous occuper de la boutique.
    Reyn, par télépathie comme toujours : - Bien chef ! Compte sur moi.
    Zadyssa : - Je ne trouve pas ça normal de passer le relais à sa jeune sœur encore novice. Il a vraiment un comportement étrange Galen, à agir comme il fait. Pas vous ?
    Ilan : - Il a d’autres chats à fouetter, maintenant que cette mission de routine sur Metellos est finie.
    Kinsa : - Ce n’est pas une raison pour nous laisser en plan comme il fait.

    Je peux sentir que ma camarade s’élance à ma poursuite à grands pas, elle me rattrape de plusieurs dizaines de pas et elle commence à l’apostropher assez sévèrement.

    Kinsa : - Galen, arrête-toi. J’ai à te parler.
    Moi, tout en continuant d’avancer : - Je n’ai pas à m’immiscer dans les sujets sur ton peuple, je sais.
    Kinsa : - Non, ce n’est pas pour ça. Je veux que tu me dises où tu vas, sans prévenir.
    Moi : - C’est pas tes oignons.
    Kinsa : - J’estime être en posture de le savoir ! Quand j’apprends que tu disparais mystérieusement pendant un mois, sans avertir qui que ce soit sur ta position, j’ai le droit de m’inquiéter. Au cas où tu aurais oublié, je suis ta camarade et ta meilleure amie. Et je n’aime pas quand tu agis stupidement.
    Moi, en me retournant vers elle agacé : - Kinsa… J’ai entendu Ilan te le dire, non ? J’ai fait cette mission sur Metellos avec toi et on l’a réalisé jusqu’au bout, alors maintenant je vais m’occuper de mes affaires et m’absenter pour un bon bout de temps. Le Conseil est au courant, j’ai pas besoin de te faire un schéma !

    Elle n’aime pas qu’on cherche à comprendre et intervenir dans son éthique mandalorienne, alors je ne vois pas pourquoi je devrais justifier mon absence auprès d’elle en sachant que cela ne fait qu’un mois. Et bientôt plus, si j’arrive à terminer mon pèlerinage de Voyageur jusqu’à son terme.

    Kinsa : - Tu es censé être présent au sein de l’Ordre et répondre quand on a besoin de tes services.
    Moi : - J’ai suffisamment travaillé à rendre service à la République pendant ces six derniers mois, à devoir servir de policier et de médiateur dans des zones de tension pour rétablir la paix et la cohésion. Je ne suis pas indispensable pour remplir ces missions et j’ai aussi le droit de me préoccuper un peu de mon évolution au sein de la Force pour pouvoir mieux agir dans l’intérêt de tous.
    Kinsa : - Et qu’est-ce qui t’importe le plus que de rendre service activement à autrui, surtout alors qu’on sorte tout juste d’une guerre effroyable qui a chamboulé la Coalition ?
    Moi : - Une profonde remise en question. Sur ce, à la prochaine.

    Je pivote de nouveau pour me remettre en route vers le hangar-à-vaisseaux sans lui laisser le temps de répliquer, le bas de ma veste de bure de je’daii flottant légèrement dans mon mouvement, mais c’est comme ignorer le cri d’un strill déterminé à se faire voir et entendre.

    Kinsa : - Franchement Galen Arek, tu ne te comportes pas comme ce qu’on attend d’un chevalier Jedi !
    Moi, fataliste : - C’est un peu normal, à vrai dire. Vu que je n’en suis pas un.
    Kinsa : - Si tu pouvais être moins mystérieux et énigmatique, je pourrais mieux comprendre. Alors arrête ton manège et dis-moi les choses clairement. Je ne veux pas qu’on recommence « ça ».

    Je m’arrête une dernière fois, en soupirant de devoir le lui dire alors que cela pouvait m’éviter qu’elle n’intervienne et me dise ce qu’elle en pense. Son avis est certes intéressant et important, en tant que camarade de longue date, mais il est dans mon cas actuel non-nécessaire. Et très dispensable.

    Moi : - Je recommence ma formation.
    Kinsa, surprise : - Quoi ? Qu’est-ce que c’est que cette idée stupide que tu t’es mis en tête ?
    Moi : - Je me suis fait une raison Kinsa, je ne me suis jamais senti à la hauteur de ce statut. De ce titre. Je reprends de zéro tout ce que je sais et croit faire pour mieux reconstruire ma voie. Et pour ça, j’ai besoin de me confronter à ce que je suis vraiment. Tu sais, un abruti tout droit venu de Tython.
    Kinsa : - Galen, tu es déjà un chevalier remarquable. Tu n’as pas besoin de refaire une formation alors que tu as déjà accompli tant de choses, et que tu en es capable de faire autant aujourd’hui.
    Moi, lassé : - Laisse tomber, veux-tu ? J’ai eu raison ce jour-là, lors de la bataille du Chu’Unthor, de refuser de me faire adouber alors que je ne me sentais pas prêt de devenir chevalier. Et maintenant que la guerre se termine enfin, je suis plus convaincu que jamais que la Force cherche à me le prouver. C’est peut-être idiot comme prétexte, mais il n’y a que dans les anciennes voies de mon monde que je trouverais ma véritable voie du chevalier Jedi. Pas avec ce que la guerre m’a fait endurer.
    Kinsa : - Et si jamais tu te trompais ? Qui te dit que la Force te pousse vraiment vers cette décision, que tu n’es pas en train de faire un break-out après toutes ces émotions vécues par le conflit ? Avec le déchirement de la Force, même nos perceptions de sa nature cosmique ont été altérées.
    Moi : - Pas pour cette fois Kinsa. (Je garde un long silence, levant le doigt pour l’inciter à ne pas poursuivre.) Je peux clairement l’entendre en me concentrant et en ouvrant à elle. Elle me renvoie à chaque fois, à chaque moment de perception, que ma voie est inachevée. Incomplète. Des morceaux de ton talent qui sont rongés par la rouille du déchirement, meurtris par le déséquilibre au point d’avoir régressés pour n’offrir qu’un voile abstrait de sens erronés et émoussés. Ce voyage initiatique sur ma planète, ce n’est pas seulement pour le fun. (Je lui adresse un regard convaincu et déterminé.) C’est l’opportunité pour moi de trouver l’équilibre intérieur qui me correspond. De prouver que je mérite d’être un chevalier Jedi ou un simple utilisateur errant de la Force.

    La voilà qui est étrangement silencieuse tout un coup, sans chercher à me reprendre sur ma plaidoirie en argumentant sur telles choses ou tels motifs peu clairs. Non, elle se contente de me regarder longuement avec son visage nerveux mais peiné et elle semble méditer sur ma résolution.

    Kinsa : - J’imagine que tu risques de t’absenter des activités de l’Ordre pendant un long moment.
    Moi : - C’est possible. Mais j’ai confiance en la Force, et aux maîtres présents, pour qu’il me permette de revenir sur le terrain pour aider la Coalition à se remettre de cette douloureuse crise. J’en suis à mi-parcours et je pense que j’aurais bientôt accomplir ce pourquoi je serais venu. Et alors… je serais là.
    Kinsa : - Tâche de revenir quand même en vitesse de ton périple initiatique, sinon je viens te ramener à tes responsabilités par la peau du cou.
    Moi : - Je prends note.

    Je lui adresse un dernier geste en guise de salut (l’index et le majeur droits collés près du front avant de les plier vers le côté dans sa direction), qu’elle me renvoie, puis je reviens sur mon chemin pour le reprendre et me diriger vers le même chasseur Aile-U qui m’a transporté de mon monde vers ici.
    Cette fois, je compte bien achever ce que j’ai commencé. Je vais finir mon Grand Voyage et prouver que je peux devenir un meilleur chevalier de la Force que je ne l’ai été durant cette crise crépusculaire.
    Il est temps pour moi, Galen Arek, d’en finir avec la recherche de l’équilibre de la Force.

    (À suivre... après l'ellipse.)

    samedi 15 janvier 2022 - 23:58 Modification Admin Réaction Permalien

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    Dark-Spencer

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    Yavin IV, Académie Jedi

    Il meurt d'envie d'éliminer de jeunes padawans mais il y a toujours un chevalier jedi ou deux à ses basques pour le surveiller de près... Terrence cogite... Un accident peut-être, le tout étant de ne pas être impliqué directement aux yeux des maîtres … les maîtres, LE maître ! Mais c'est bien sûr ! Jorus Bekun... Buter ce vieux primate de Jorus !
    Même le grand Dark Spencer n'a jamais réussi un tel exploit.
    Le jeune chien fou, fauve chelou, chaton se chauffe à l'idée d’échafauder un pire coup. S'échappe alors sur son visage juvénile un petit sourire débile trahissant qu'il jubile, tandis qu'il chaloupe en direction de la salle du conseil.
    L'espace d'une seconde le doute l'habite ; son daron lui a pourtant dit de se tenir à carreau, de jouer au gentil, de ne pas faire de vague...
    Au diable le diable ! Impossible de rester tranquille au milieu de tous ces jedi.

    Le pas se fait moins pressé, Terrence recogite, comment faire pour tuer Jorus sans éveiller les soupçons ?
    Il faut un piège. Pour que ça marche il doit coller sa cible de près.
    Il prétextera vouloir en apprendre d'avantage sur l'histoire de l'académie.


    Terrence - Miow, j'aimerais beaucoup faire le tour des lieux avec Maître Bekun. En tant qu'historien il doit avoir beaucoup de connaissances miaw.
    Yota - Tu te crois où ? En vacances ?
    Aynor - Allons Yota, ce n'est pas une si mauvaise idée. L'histoire du temple massassi de Yavin IV pourrait être salutaire pour ce jeune novice.
    Terrence - Oui, frrt, je sais qu'avant il y avait des sith ici, je veux comprendre comment c'est devenu un des fiefs des jeedai.
    Jorus - J'accepte volontiers. Aynor, Yota, je vous laisse méditer au sujet des droïdes, pendant ce temps, je ferai visiter l'académie au jeune prince Terrence.
    Aynor - D'accord. Alors à plus tard.

    Sincèrement réjouis qu'on accède à sa requête, Terrence accompagne Jorus dans les couloirs du temple sous le regard circonspect de maître Gin qui doit rester là à se coltiner les méditations chiantes.

    Yota - Touriste.

    Ils arpentent les niveaux supérieurs où se trouvent les chambres des padawans. Rien d'intéressant, de toutes façons Terrence s'en fout royalement et ne fait que mine d'écouter.
    Arrivé à l'étage du dessous, Dark Hill aperçois une énorme caisse en plastacier au dessus d'eux, d'une légère manipulation de la Force il l'a remue jusqu'à la faire basculer.
    Jorus se tourne tranquillement et rattrape la caisse avec la télékinésie comme si elle ne pesait rien, il la pose près d'eux.


    Jorus - Et bien, il faudra que je dise à Kinsa de faire attention où elle range les caisses de marchandises.
    Terrence - Grrmf, c'est sûr, quelle gourde celle-là !
    Jorus - Tu devrais faire preuve de plus de respect. Bien, continuons.

    Ils repassent devant la salle du conseil où les maitres méditent, puis ils arrivent en salle commune où se trouvent plein de padawans et chevaliers, la plupart d'entre eux se restaurent, certains s'adonnent à des hobbys, d'autres font leur job de boniches.
    Terrence re-recogite.


    Terrence - Ho, y's'fait soif, si on s'arrêtait boire un coup ?
    Jorus - Ne pouvais tu pas prendre tes précautions plus tôt ?
    Terrence - Désolé je suis atteint de xérostomie, j'ai besoin de beaucoup boire, vous savez ce n'est pas marrant la sècheresse buccale.
    Jorus - Ooh, c'est moi qui suis désolé, je n'étais pas au courant... Soit, allons demander à CJ 3PO de nous servir.

    « Quel abruti, la compassion est vraiment la marque des faibles ! »

    Ils se dirigent vers le droïde, qui ne les calcule pas. Il faut que Jorus s'y reprenne à trois fois pour qu'il s'occupe d'eux.

    Terrence - Il y a un problème avec votre droide ?
    Jorus - Il doit avoir un dysfonctionnement, je vais demander à Kinsa de le faire réviser. CJ, donne-nous un verre de jus de juma et une limonade stp.
    CJ - Oui messire.

    Une fois les breuvages sur le comptoir, Terrence s'esclaffe :

    Terrence - Ho ! Je viens de voir un padawan qui vous fait signe à l'entrée !
    Jorus - Hein ? Où ça ?

    Il se tourne et cherche le pada du regard. En une seconde, Terrence sort un petit sachet d'épices empoisonnées de Cathar et les verse dans le verre de Jorus.

    Jorus - Il n'y a personne.
    Terrence - J'ai dû mal voir, mioow, désolé maître. Trinquons !
    Jorus - D'accord, à ton futur parmi les Jedi !
    Terrence - Oui, j'ai hâte d'en apprendre plus sur la voix de la lumière, maitre.

    Terrence boit sans lâcher Jorus du regard. Ce dernier porte son verre à ses lèvres. Ça y est presque, le coup du siècle !

    Kinsa - Maître Jorus ? Vous m'avez fait demander ?

    « Gnnrriarf ! Pas elle ! »

    Jorus - Ha, Kinsa, en effet.

    Il repose son verre avant d'avoir bu.

    Jorus - Est-ce que tu pourrais faire réviser CJ stp ?
    Kinsa - Ok, je l’amène à l'atelier de ce pas.
    Jorus - Merci Kinsa.

    Il reprends son godet et s'apprête enfin à boire.

    « Oui, on y est, vas-y ! Bois-le ! Vas-y ! Booiis !»

    Kinsa - Est-ce que vous pensez que je devrais aussi amener R8 ?

    Il est interrompu à nouveau.

    « Niaaaaah E'shutta twi'lek ! »

    Jorus - Et bien ça c'est à toi de décider.
    Kinsa - Bon, c'est parce-qu'il a une attitude étrange ces derniers temps. Je verrai...

    Il s'apprête à ingurgiter son jus de juma quand la Jedi l'interrompt encore.

    Kinsa - Et sinon, vous faites quoi avec le fils de Spencer ?
    Terrence - J'ai un nom !
    Jorus - Terrence a souhaité en apprendre plus sur l'académie, je lui fait faire le tour et lui enseigne l'histoire du temple.
    Kinsa - Je vois...

    « Mais tu vas te casser oui ?! »

    Kinsa - Dans ce cas, il est entre de bonnes mains, je vous laisse.
    Jorus - Ok, à plus tard chevalier Talik.

    Elle s'éloigne et quitte la salle commune.

    « Enfin ! Enfin, enfin, ENFIN !»

    Jorus - Allons-y. Il y a encore beaucoup à découvrir.
    Terrence - Hein ? Mais... Et votre jus d'juma ?
    Jorus - Je n'ai pas vraiment soif à vrai dire.

    Il prends son verre et en jette le contenu dans l'évier.

    « Noooooon !!! »

    Dépité, Terrence suit Jorus en réfléchissant déjà à son prochain mauvais coup. C'était tout proche, il a fallu que cette satanée Kinsa Talik débarque et le distraie.
    Ils s'enfoncent dans les basfonds de l'académie, Jorus palabre sur l'histoire des lieux sans tarir, Terrence re-re-recogite tout en faisant la moue, il semble désespéré jusqu'à ce qu'une information pique enfin sa curiosité.


    Jorus - blabla, blablabla, et c'est ici qu'Exar Kun, autoproclamé seigneur noir des sith, a acquis son pouvoir obscur pour le répandre sur tout ce secteur de la planète. En son temps il a convertit de nombreux jedi à sa cause et...
    Terrence - Et ? ET ? Ensuite ?
    Jorus - Une minute, mon comlink vibre...

    Alors qu'il y avait enfin des connaissances à prendre, Terrence se voit couper l'herbe sous la patte par nulle autre que...

    Jorus - Kinsa ? Que se passe t-il ?

    « Grâh pas encore elle ! »

    Jorus - D'accord. J'arrive tout de suite.

    Il range son comlink et se tourne vers le jeune poilu :

    Jorus - Il semble que des journalistes viennent de se présenter dans le hall de l'académie, il faut que j'aille voir ce qu'il en est. Nous remettrons ce cours à plus tard.
    Terrence - Gromf ! Au moment où ça devenait enfin intéressant...
    Jorus - Pardon ? Tu as dit ?
    Terrence - Niaw ! Je disais, dommage c'était tellement intéressant maitre !
    Jorus - Hm hm, c'est bon de savoir que tu t'intéresses à autre chose qu'à notre mort.
    Terrence - Gnein ?
    Jorus - La prochaine fois que tu veux tenter de m'assassiner, trouve des pièges moins visibles. Je me ferai un plaisir de te mettre en échec.
    Terrence - Jamais je ne ferais une chose pareille !! Pourquoi vous dites ça ?!
    Jorus - Allons bon. Pour cette fois, je ne dirai rien aux autres, tant que tu ne t'en prends qu'à moi. J'aime mieux te le dire, aucun poison n'aurait pu me tuer, mais je n'avais guère envie de puiser dans mes ressources pour le contrer. C'était assez téméraire de ta part, toutefois tu comprendras bientôt que cette voie est vaine et ne t'apportera jamais rien de bon. Mais ne t'avise pas de tenter quoi que ce soit contre les jeunes novices, en espérant que tu as le sens de l'honneur, pas comme ton père.
    Terrence - Grrrmblbl ! Mon père est plus puissant que vous ! Il pourrait vous écraser !!
    Jorus - Sans contrôle, la puissance n'est rien. Retiens bien ça. Maintenant allons voir ces journalistes.

    Ils remontent vers le rez-de-chaussée. Terrence est désabusé. Depuis le début Jorus avait parfaitement compris sa manœuvre, il s'était joué de lui. C'est donc ça, le pouvoir d'un jedi.

    Ce message a été modifié par Dark-Spencer le mercredi 13 avril 2022 - 20:20

    jeudi 20 janvier 2022 - 21:16 Modification Admin Réaction Permalien

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    Yavin IV


       Scipii – Tu viens ? On est arrivés sur Yavin et presque tout le monde est déjà sorti.
       Cecil – J’arrive. Je finis le paragraphe.
       L’air contrarié, le journaliste continua à pianoter avec application sur son clavier virtuel. Enfin, il mima une dernière frappe rageuse sur une touche immatérielle, puis rendit l’interface holographique au néant, avant de rassembler ses affaires et de suivre son collègue hors du transport. Une fois sortis du minuscule spatioport perdu dans la jungle de Yavin, un droïde chauffeur les aborda pour les conduire à l’Académie Jedi.

       Scipii – Qu’est ce qui te met de si charmante humeur ? Tu vas pourtant avoir l’occasion de rencontrer ta muse aux lekkus bleus…
       Cecil – J’ai l’impression qu’on se moque de nous et je n’aime pas ça.
       Scipii- Tes délires complotistes habituels, « on nous cache tout, on ne nous dit rien » ?
      Cecil – Moque-toi ! Mais je travaille actuellement sur des dépêches concernant des attaques de vaisseaux commerciaux.
       Scipii – Encore ?
       Cecil – Justement ! « Encore » ! Ces « incidents » se produisent tout le long de la Bordure Extérieure, mais parfois plus profondément dans la Bordure Médiane. Mais jamais au même endroit, tout est fait pour que cela passe pour des attaques isolées…
       Scipii – Et ce n’est pas le cas ?
       Cecil – Je ne sais pas… Les survivants décrivent des vaisseaux très différents, sans sigle ou logo commun et il n’y a pas de redondance de fréquence ou de lieu géographique. Mais le modus operandi, lui, reste le même : deux ou trois vaisseaux attendent en embuscade, tirent au canon ionique sur le cargo, l’abordent en se débarrassant rapidement des gardes éventuels, transbordent la marchandise et détalent parfois la minute précédant l’arrivée des forces de sécurité.
       Scipii – Je ne vois pas ce que cela a de si surprenant…
       Cecil –
    Si un seul groupe de pirates agissait ainsi, ce ne le serait pas. Mais ce schéma se répète à chaque fois, les opérations semblent chronométrées…
       Scipii – La Guilde ?
      Cecil – Apparemment, ils ne sont pas impliqués. D’après mes contacts, leur situation stagne. Ils devraient commencer à se relever de leurs déboires de la guerre, ou au contraire péricliter s’ils étaient visés par une organisation rivale, mais rien de tout ça… Il y a une sale ambiance qui règne, les chefs sont sur les dents, mais personne ne semble savoir pourquoi…
       Scipii – Un mystère chasse l’autre, apparemment. Au moins, on n’entend plus parler de ces droïdes qui disparaissent… Et il faut bien maintenir l'intérêt du lectorat...
       Cecil – Ca aussi, c’est suspect… Les disparitions concernaient des tas de planètes du Noyau. Les Jedi interviennent sur un site inconnu et… Pouf ! Plus de problème ? Sacrée efficacité...
        Scipii – Nous devrions en apprendre bientôt beaucoup plus. Regarde, on approche du temple !

       L’académie se profilait en effet à l’horizon et, quelques minutes plus tard, ils purent contempler les dômes et les terrasses de l’académie Jedi.
       Aussitôt qu’ils furent descendus du speeder, un padawan de faction partit prévenir les autres occupants du site de l’arrivée des journalistes.

       Ce fut Kinsa Talik qui vint les accueillir. Cecil fit de son mieux pour garder sa bouche fermée et éviter que sa langue ne traînât au sol.
       Kinsa – Bonjour Messieurs. Je suis le Chevalier Talik. Nous sommes heureux de vous recevoir au Temple, mais… Puis-je connaître votre identité ainsi que la raison de votre venue, je vous prie ?
       En dépit de l’impeccable politesse affichée, il y avait une pointe de tension perceptible dans la voix de la jeune femme.
       Scipii – Je suis Scipii Skelk et voici mon partenaire, Cecil Ganon, journalistes d’investigation au Nexus Core Herald, premier holozine de Coruscant. Nous avions contacté le Grand Maître de l’Ordre en vue d’organiser un reportage sur les Jedi et notamment leur rôle dans la récente résolution des disparitions de droïdes. Il nous a été aimablement répondus que nous pouvions venir nous entretenir avec lui à notre convenance… Mais peut-être arrivons-nous à un mauvais moment ?
       Kinsa – Aucunement. Je vais prévenir Maître Jorus de votre arrivée...
       Elle s’isola à quelques mètres et usa de son comlink un court instant avant de revenir vers eux.

       Restant un peu sur sa réserve, elle les conduisit dans le Hall majestueux et leur annonça que le Grand Maître serait bientôt là.  Peu après, Jorus, lui-même, accompagné d’un jeune homme-chat, les rejoignit et échangea quelques mots avec la Twi’lek azurée.
       Cecil, murmurant à l’oreille de son comparse Tu es sûr qu’on ne fait pas une erreur ? Le matou, là, il n’a pas l’air content…Un peu menaçant pour un Jedi, si tu veux mon avis… Je serai plus rassuré avec une arme...
       Scipii, sur le même ton  Nous sommes des journalistes, pas des membres de la CorSec…
    « Quant au « matou », il s’agit probablement du prince de Cathar »
       Cecil- « Le prince de… » Attends ! Tu veux dire que c’est le fils de Dark Spencer ?! Mais qu’est-ce qu’il fiche ici ?
      Scipii – Officiellement, il aurait été envoyé au Temple pour suivre une formation de padawan… Mais tu peux parier qu’il est en fait là pour servir d’espion….

       Jorus Bekun se tourna vers eux. Kinsa s’installa légèrement à l’écart, adossée à une colonne, bras croisés
       Jorus – Bienvenus, messieurs. Il est rare que les envoyés des médias viennent jusqu’à cette planète reculée pour recueillir nos témoignages. Vous désiriez que nous vous communiquions davantage d’informations sur la cessation du « problème droïde » je crois ?
       Cecil – Nous apprécierions tous les détails que vous pourriez nous apporter, en effet. Mais nous voulions également vous soumettre un projet auquel nous pensons depuis plusieurs semaines.
       Scipii – Vous êtes bien placés pour savoir que les Jedi peinent à regagner la confiance des gens du commun. Votre longue disparition, votre position ambiguë pendant la guerre, vos alliances avec des adversaires de longue date… Tout cela a contribué à édifier une certaine défiance à votre égard…
       Cecil –
    Nous avons pensé que pour reconstruire une saine relation entre les Jedi et le reste de la population, il était nécessaire de montrer votre action au quotidien, vos réalisations, ce que vous accomplissez vraiment, et tordre ainsi le cou à certaines idées reçues…
       Jorus, sans la moindre trace de sarcasme dans la voix …Et améliorer les chiffres d’audience de votre chaîne par la même occasion… Je reconnais que votre raisonnement est sensé, poursuivez, je vous prie.
       Scipii – Vous avez déjà deviné où nous voulions en venir. Nous souhaiterions filmer une série documentaire sur la vie des Jedi, les suivre au jour le jour, dans leurs activités quotidiennes…
      Cecil – …Et si vous le permettez… Et avec son autorisation… Nous aurions souhaité faire du Chevalier Talik le sujet de ces reportages… Son visage est déjà connu du grand public, et son charisme naturel en ferait la représentante idéale pour votre Ordre.
       Jorus, tapant ses mains l’une dans l’autre Je crois que c’est une excellente idée !
       Kinsa, décroisant les bras Quoi ?! Mais… Je…
       Jorus – Kinsa, un moment seul à seul, je te prie… Terrence, tu veux bien raconter à ces journalistes tes actions héroïques contre les droïdes, sans mentionner d’information sensible, s’il te plaît ? Veuillez nous excuser un instant, Messieurs.  

       La Twi’lek et l’Humain s’isolèrent.
       Kinsa, le regard tourné vers Terrence - Vous lui faîtes confiance pour ne rien révéler d’important ?
       Jorus – Il sera trop occupé à narrer ses prouesses guerrières, je crois. Et quand bien même, il ne fait partie de l’ordre que depuis peu. Si un padawan laissait échapper involontairement des informations permettant à d’ingénieux journalistes de remonter jusqu’aux méfaits de ce « Law », l’Ordre ne pourrait que se montrer contrit et s’excuser en invoquant la jeunesse et la fougue d’un padawan nouvellement intronisé…
        Kinsa sourit avant de reprendre une expression préoccupée.
       Kinsa - Grand Maître, cette histoire de documentaire… Je ne veux pas y prendre part. Devenir un personnage public, me trouver sous le feu des projecteurs, ça ne m’intéresse pas. Et je ne veux pas avoir un de ces journalistes dans les pattes au cours de mes missions ! Je n’ai pas besoin de ça !
       Jorus, compatissant Kinsa… Comme l’a rappelé ce Cecil, tu es déjà un personnage public que tu le veuilles ou non. Et je pense qu’au contraire, c’est exactement ce dont tu as besoin.
       « Kinsa… Ah comment te dire ça… Maître Kaarde était bien plus à l’aise avec ces choses-là… Nous avons tous sentis ces dernières semaines les graviers que tu envoies sur la pente menant au Côté Obscur… Tristesse, deuil ; rancoeur, frustration, colère… Aynor, Yota, qui ne te connaît pourtant que peu,  et moi, nous avons tous ressentis ces émotions tourbillonner ne serait-ce que fugitivement en toi ».
       « Tu vois Terrence, ces journalistes et les reportages comme un fardeau. Je pense au contraire que c’est l’occasion de te rappeler ce qu’être un Jedi signifie. Guider un être égaré sur la voie de la sagesse et de l’harmonie, et du même coup retrouver toi-même ce chemin. Montrer à tous les bienfaits que la connaissance de la Force peut apporter et retrouver le sens de tes propres actions. Et protéger ceux qui ne peuvent se protéger eux-même. Rappelle-toi Kinsa : « Il n’y a pas d’émotions... »
       Kinsa, achevant spontanément - « … il n’y a que la paix. »
       Mais aussitôt après elle adopta l’expression  d’un enfant pris en faute, mais certain d’avoir raison.
       Kinsa – Mais Maître Jorus… Si je n’y arrive pas… Si je ne voulais pas y arriver… ?
       Le Grand Maître afficha une demi-seconde une consternation désapprobatrice, aussitôt remplacée par un sourire rassurant :
       Jorus, lui posant la main sur l’épaule J’ai foi en toi, Chevalier Talik…

       L’homme se retourna ensuite vers Terrence, toujours occupé à décrire son affrontement contre les droïdes de Metellos avec force détails, gestes amples et feulements, et les journalistes, un peu étourdis par toute cette agitation.
       Jorus – Messieurs, je suis tout à vous ! Si nous passions dans mon bureau pour passer en revue les détails d’organisation ?
       Terrence, indigné Hé ! Mais je n’avais pas terminé, meeooww !

                                                                                                                   ********

    Trois heures plus tard, sur le tarmac de l’astroport.

       Cecil, soupirant Tu as vraiment de la chance de pouvoir rester ici, toi… Mais je dois retourner couvrir cette fichue réunion exceptionnelle du Sénat. Le Triumvirat fait des siennes, la position des Mandaloriens sur Tharis est de plus en plus contestée…
       Scipii – Les réalités de la géopolitique galactique se rappellent à nous… Qui sait comment cela va évoluer ?
       Cecil – Ouais. Et Perkar y sera probablement aussi… Je ne peux pas la laisser nous couper l’herbe sous le pied ! Mais toi, n’en profite pas pour fricoter avec Talik derrière mon dos, hein !
       Scipii – Je ne suis pas intéressé, et elle non plus, tu t’en doutes. Pense quand même aux bons de transport pour acheminer ici tout le matériel dont j’aurais besoin.
       Cecil – Je n’y manquerai pas… Et toi,  n’oublie pas les photos ! Fais attention à toi, vieux frère...


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    galen-starkyler

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    Le reste de la journée était d’un calme olympien et coutumier dans l’Académie Jedi, avec les allers-et-venues habituelles des novices et padawans qui passent leurs cours dans les salles d’entraînement et qui viennent dans la salle commune pour prendre des forces. Ce calme monotone aurait pu durer jusqu’à tard dans la journée s’il n’y avait pas eu de nouveaux éléments perturbateurs.

    Reyn Arek quitte nonchalamment la salle d’exercices de la classe des pouvoirs, remettant correctement sa tenue de padawan personnelle tandis qu’elle marche dans le couloir avec derrière elle son mentor.
    Cela faisait trois heures complètes qu’Aynor avait sollicité sa jeune apprentie afin qu’elle poursuive sa formation aux pouvoirs de la Force, en approfondissant ses perceptions de Jedi, élargissant ses facultés télékinétiques et en expérimentant à nouveau l’empathie de Force. La grande twi’lek azurée regardait longuement la petite fille se concentrer pleinement dans sa manipulation de la Force et elle pressentait qu’elle serait facilement capable de faire corps avec la Force au fur et à mesure de son parcours. Quant à Reyn, son expérience prolongée de la transe méditative lui avait permis de retrouver cette sérénité perdue lors de l’hécatombe qui précéda ses vingt années de guerre et d’hibernation.
    Une fois l’exercice terminé, la petite tythane s’est vue proposée de marcher un peu dans l’Académie et de discuter par son maître, ce qu’elle a accepté en lui demandant en contrepartie de ne pas l’embêter.

    Reyn et Aynor arpentent donc le couloir en direction du grand hall et c’est à cet instant, sans qu’elles ne le prévoient, qu’une scène des plus surprenantes se déroule devant leurs yeux étonnés. Jorus et Kinsa se tiennent au seuil de l’entrée du temple massassi et semblent en pleine discussion avec deux personnes inconnues qui ressemblent à des journalistes. Reyn est perplexe, elle les reconnaît : ce sont bel et bien des journalistes qui travaillent pour l’holozine de Nexu Core Herald.
    Reyn se souvient les avoir aperçu de loin quand ils questionnaient son père lors d’une conférence de presse de la chancelière bith Jocaste. Que font-ils donc ici ? Elle avait plus ou moins distingué des voix lors de son exercice avec celle de maître Jorus, dans son bureau, mais elle se s’attendait pas à ce que se soit les leurs. Leur présence ici, sur Yavin IV, ne dit rien qui vaille mais elle sent son maître se pencher…

    Aynor, lui chuchotant d’un air moqueur : - Voilà qui n’est pas surprenant. À peine on retrouve la quiétude de nos activités que le naturel revient au galop. Je crois bien que les médias cherchent leur occasion de montrer au grand jour l’intimité de l’Ordre Jedi.
    Reyn (télépathie) : - À vous entendre, on dirait que ça ne vous dérange pas que ces journalistes viennent envahir les lieux pour fouiner dans votre quotidien. J’imagine que vous devez avoir l’habitude des questions médiatisées et des prises holographiques par la presse.
    Aynor, lui souriant avec un clin d’œil : - Les petits côtés amusants de la vie de représentant Jedi. Même si Kaarde et Padmé étaient plus sérieux et éloquents avec les médias, dis-toi que je n’ai pas échappé à cette règle quand j’étais encore jeune et que je commençais à officier comme ambassadrice du Conseil. Les journalistes étaient très curieux de découvrir ce qu’une belle et talentueuse twi’lek azurée comme moi pouvait devenir au sein du monde politique.
    Reyn, gênée mais amusée (télépathie) : - Je vois ce que ça implique. Et sans vouloir vous vexer, maître, je préfèrerais éviter que vous me racontiez les détails dans un moment pareil. Surtout avec des journalistes curieux à proximité. Même avec votre sagacité, il vous arrive encore de faire des manières.

    La maître Jedi twi’lek ne répond pas et se contente de hausser des épaules en souriant. Reyn reporte son attention sur l’entrée, où elle aperçoit les deux journalistes s’éloigner vers l’aide extérieure du temple tandis que Jorus semble donner avoir une dernière discussion avec Kinsa, cette dernière étant amplement perturbée et dégoûtée par la situation. La petite tythane craint de comprendre : le départ des journalistes n’est qu’un retrait temporaire avant de les voir revenir et Kinsa semble avoir été chargé par Jorus de leur servir de guide. Un désir de venir en aide à la camarade de son frère se fait sentir en elle, juste après avoir appris et développé le pouvoir d’empathie, mais elle se ravise un moment en se disant que Kinsa ne serait peut-être pas d’accord car cela impacterait sur son amour-propre.

    Reyn, se tournant vers Aynor (télépathie) : - Maître, j’ai de la peine pour Kinsa qui n’aime guère se retrouver au-devant de la scène publique. Si c’était moi qui était à sa place, avec les mêmes soucis, comment réagiriez-vous pour aider votre padawan ou l’un de vos novices de l’Académie ?
    Aynor, sérieuse et affective : - C’est un problème à double tranchant que tu tentes de résoudre Reyn, car la presse médiatique n’est pas aussi structurée et fluide que la diplomatie. Le simple mot ou geste de travers peut avoir un impact sur ton image professionnelle, qui pourrait être usé comme un sujet de rumeur ou bien une faille à retourner contre soi. C’est une scène théâtrale d’improvisation et d’anticipation sur laquelle l’éloquence et l’oralité doivent te servir de défense et de riposte, afin de démontrer parfois un masque, une façade, une grimace nécessaire pour éviter de possibles scandales. Même moi qui est rompue à ce petit jeu, il n’est pas souvent judicieux d’intervenir pour sauver la face.
    Reyn, déçue (télépathie) : - Alors nous n’allons rien faire pour l’aider ?
    Aynor : - Pour répondre à ta précédente question, concernant Kinsa, je ne saurais dire comment réagirait Ceno s’il voit sa protégée servir de figure publique à notre ordre pour les médias. Lui-même est assez tendu et nerveux dès qu’une caméra et un micro cherche à graver la moindre parcelle de son identité, ce qui peut se comprendre par le fait que les Mandaloriens voient les médias comme un outil de déformation et de propagande. Et cela s’est révélé juste avec les Death Watch et cette guerre. Mais à Ceno, Kinsa ne refuserait pas un peu de soutien pour éviter d’être longtemps la cible des journalistes.
    Reyn, rassurée (télépathie) : - Dans ce cas, si ça ne vous dérange pas, je vais aller lui prêter main forte.

    Aussitôt dit, Reyn se dirige vers la jeune chevalière qui reste pensive peu après le départ de Jorus. Elle est tellement plongée dans ses réflexions qu’elle ne sent pas la présence de la jeune muette avant que celle-ci ne la tire volontairement (et progressivement) de son absence.

    Reyn (télépathie profonde) : - Kinsa. Kinsa. Oh Kinsa ! (Employant une expression apprise de son frère.) Kins’ika cyar’ika kebiin arpat Talik !!
    Kinsa, revenant à elle en sursaut : - Hein, quoi ?! Reyn, voyons !
    Reyn, sourire en coin (télépathie) : - Au moins tu es revenue parmi nous. Tu te rends bien compte que ce journaliste aurait pu te trouver pensive et perdue à ma place, et en profiterais pour te mettre dans une situation délicate. Et je dis ça, c’est seulement pour que tu restes toi-même sans te laisser aller.
    Kinsa : - Je n’étais pas perdue dans mes pensées, je méditais sur les conséquences de ma position publique vis-à-vis des Jedi dans ce… Attends, comment tu… D’où tu sors cette phrase en mando’a toi ?
    Reyn, faussement innocente (télépathie) : - J’en ai aucune idée. Peut-être que je l’ai simplement entendue quelque part, dans une situation quelconque il y a de cela quelques mois…
    Kinsa : - Reyn, tu devrais arrêter d’imiter ton frère ! Surtout quand Galen fait exprès de me parler en mando’a pour me charrier ou me décontenancer. Sais-tu au moins ce que tu viens de dire ?
    Reyn, haussant des épaules (télépathie) : - Qui sait. Galen n’est pas du genre à se servir de ta langue sans raison ni peser chacun de ses mots n’est-ce pas, alor jetii Kinsa.
    Kinsa, levant les yeux au plafond : - Ah, chipie, je regrette que tu ne restes pas cette innocente petite novice que nous avions récupéré indemne dans le Temple Jedi lors de l’hécatombe.
    Reyn, une moue accusatrice (télépathie) : - Ça c’est méchant de ta part.

    Reyn n’eut pas le temps de débattre plus car elle ressent la présence d’un des journalistes qui revient vers l’entrée du grand hall. Le dénommé Scipii Skelk arrive en remontant les marches du seuil de l’immense entrée et vient de nouveau à la rencontre de la jeune chevalière twi’lek mandalorienne.

    Scipii : - Bien, nous allons pouvoir commencer. Si cela ne vous dérange pas chevalière Talik, j’aimerais discuter avec vous de comment je voudrais procéder dans la réalisation de ce documentaire.
    Kinsa : - Je comprends mais je ne suis là que parce que maître Jorus me l’a demandé. J’imagine que vous lui avez déjà présenté votre projet scénaristique durant ses trois heures d’entretien.
    Scipii : - Si fait. Jorus Beku’N nous a accordé son soutien de Grand Maître dans cette opération, avec quelques détails et règles à respecter bien sûr mais je suis assure que je ne ferais rien de déplaisant… (Il finit par se rendre compte de la présence de Reyn.) Oh, bonjour toi. Je ne t’avais pas remarqué.

    Reyn reste immobile et nonchalamment neutre devant l’expression amicale du journaliste, croisant son regard en faisant une mine blasée tout en réfléchissant à comment interagir avec lui s’il lui parle.

    Scipii, s’adressant à Kinsa : - C’est votre padawan, je présume.
    Kinsa : - Non, pas du tout. La mienne est plus âgée qu’elle et elle s’est fait adouber récemment.
    Scipii : - Oh, c’est intéressant. Il faudra que vous me la présentiez durant le tournage. Mais en attendant, je suis ravi de voir qu’une de vos novices de l’Académie ait le courage de venir nous voir. (Il se penche pour parler à Reyn comme à un enfant.) Salutations, je suis un journaliste venu faire un documentaire sur ton ordre. Puis-je te demander comment tu t’appelles mon enfant ?

    Reyn patiente deux secondes puis elle se décide à faire mouvoir ses mains et ses expressions faciales pour lui adresser sa réponse dans le langage des signes ; étant muette, Reyn a appris à signer enfin de compenser ses facultés télépathiques si jamais elle perdait en concentration. Aujourd’hui faire de la télépathie est devenu aussi simple pour elle que respirer, mais elle prend parfois le temps de communiquer en signes si jamais l’occasion se présentait. Et elle se doute bien que ce Scipii est décontenancé en la voyant faire des gestes étranges au lieu de lui répondre.

    Scipii : - Qu’est-ce qui lui arrive ?
    Kinsa : - Elle signe. Elle vous répond en employant le langage des signes, parce qu’elle est muette.
    Scipii : - Ah, c’est pour ça. Et qu’est-ce qu’elle dit ?
    Kinsa : - Je n’sais pas. Je n’ai appris à lire les signes langagiers, je ne saurais vous dire ce qu’elle dit.
    Aynor, s’approchant tranquillement : - Elle vous répond qu’elle ne parle pas aux personnes qu’elle ne connaît pas et vous informe que si vous appelez encore une fois « mon enfant », elle vous enverra rejoindre le haut-plafond pour y rester collé. Et elle en est capable.
    Scipii, surpris de voir la Jedi : - Oh, maître A’lask ! Vous ici, quelle surprise. Je me présente, je suis…
    Aynor : - Je sais qui vous êtes, monsieur Skelk. Kaarde Naberry et moi avons eu un bref entretien avec votre journal d’investigation lors de la fin de la guerre, peu avant l’investiture de Jocaste Oedipem. Et j’ai entendu quelques brides de conversation que vous avez eu avec Jorus, je sais donc aussi que votre présence est dans l’intérêt de rassurer les populations galactiques sur l’état et la reprise de l’ordre Jedi.
    Scipii : - C’est exact. En tout cas je vous remercie d’avoir traduit pour moi les gestes de cette petite…
    Aynor, en posant ses mains sur les épaules de Reyn : - Je me permets de vous corriger sur le fait que vous vous apprêtiez à l’appeler « novice », cette jeune fille est l’une de mes padawans. Reyn Arek.
    Reyn, faisant une moue vexée et fâchée (télépathie) : - Maîtreeeuh ! Je voulais le faire mariner un peu avant qu’il devine qui j’étais. Grand frère m’aurait laissé faire pendant un quart d’heure avant de le dire.
    Kinsa : - Mais ton frère n’est pas là. C’est donc ton maître qui a le dernier mot.

    Le journaliste semble choqué et ravi d’apprendre l’identité de la jeune tythane muette.

    Scipii : - C’est la fille du général Arek ?! La petite sœur du chevalier Galen Arek ? Je ne m’en doutais pas. Eh bien, je suis enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle Arek. Votre frère est-il avec vous ?
    Reyn (télépathie) : - Vous l’avez manqué de peu, il s’est absenté pour une période indéterminée.
    Aynor : - Je ne crains que vous n’aurez pas l’occasion de voir Galen dans le coin pour votre reportage.
    Kinsa, à voix sourde : - Et franchement c’est dommage. Il s’rait mieux ici à m’relayer pour ce documentaire au lieu d’aller s’exiler sur sa planète…
    Scipii : - Vous disiez mademoiselle Talik ?
    Reyn, la couvrant (télépathie) : - Elle dit que c’est franchement dommage qu’il soit parti alors qu’il aurait eu la chance de participer à ce documentaire, s’il n’était pas envoyé en mission longue durée.
    Scipii : - Si ce n’est que ça. Mais rassurez-vous chère chevalière Talik, je pense que la participation de sa jeune sœur ici présente devrait suffire à signaler sa présence au sein du tournage. Il se trouve que Cecil et moi ayons prévu un chapitre dédié à une analyse des membres du Trio Chevaleresque.
    Kinsa :- Euh… Je ne crois pas que nous ayons donné un nom à un trio amical, ni même informer qu’il en avait un. D’où tenez-vous de pareilles informations ?
    Scipii : - La chancelière Jocaste avait évoqué votre trio par ce nom en faisant une éloge de son fils Eckmül, tandis que ce dernier a confirmé qu’il s’agissait de l’appellation actuelle le temps de lui donner une dénomination officielle après concertation.

    Reyn pouffe silencieusement de rire. Bien que Kinsa connaisse mieux le jeune bith qu’elle, la jeune twi’lek semble parfois oublié qu’Eckmül et Galen sont aussi bon camarades au point de tomber d’accord sur certaines idées. Elle suspecte d’ailleurs le chevalier Oedipem de saisir l’occasion de brosser chacun des portraits de ses deux amis comme témoignage durant le tournage du documentaire. Qu’elle n’hésitera pas à compléter quand elle utilisera son audio-bot pour parler durant une interview.

    En y repensant, elle se dit que si son grand frère avait eu vent du documentaire, il lui transmettrait quelques infos, conseils, astuces et montages pour faire croire qu’il est toujours présent à l’Académie.

    mercredi 23 février 2022 - 16:51 Modification Admin Réaction Permalien

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    Xeniam ne manquait rien du sinistre spectacle, l'œil attentif à travers la lunette de visée de son fusil laser. L’explorateur avait du mal à garder son calme devant la scène, Cera se faisant violemment malmener par les monstrueuses créatures. Celles-ci étaient encore plus impressionnantes que lors de leur rencontre dans la cachette du Mandalorien. L’explorateur était encore surpris de l’efficacité et de la cruauté de ces animaux tueurs pourtant il avait déjà fait la connaissance d’un sacré bestiaire effrayant à travers toute la galaxie. Son compagnon du jour subissait de sévères revers malgré tout l’arsenal qu’il déployait, pire encore son beskargam lui même semblait à la merci des monstres, chose que Xeniam n’avait jamais vu: une armure mandalorienne pouvait donc faillir. Il fallait agir mais sans se précipiter: l’approche directe du Mandalorien s’était avérée catastrophique, et l’explorateur devrait certainement faire preuve de plus de finesse pour ne pas risquer de perdre Cera et au passage se retrouver avec trois Shaax à sa poursuite. Malgré la haine qui se dégageait de ces bêtes féroces, celles-ci semblaient parvenir à coordonner leurs efforts dans le but d'agir en équipe. En les observant attentivement, l'explorateur parvint à la conclusion qu’elles étaient dirigées. Une nouvelle interrogation se présentait alors à lui: qui les contrôlait et surtout par quel moyen ? Ni une, ni deux, Xeniam sortit de sa poche un capteur modulaire multi-ondes. Grave à celui-ci, il put relever la présence d'une grande activité dans le domaine des ultrasons. Sûrement, les Shaax devaient être sensibles à ces fréquences et prenaient leurs ordres par ce moyen. Fouillant à nouveau dans une de ses besaces, le guildeur sortit un petit cylindre mécanique qui était muni d’une simple commande analogique et d’un système électronique très basique. C’était un appeau électronique un peu vieillot, qu’il avait déniché de son temps dans la Marine impériale et qui faisait parti de ses premières pièces d'équipements lors de sa reconversion. Il ajusta la molette pour émettre une fréquence quelconque dans le domaine des ultrasons. Le but n’était pas de communiquer avec les Shaax mais bien de les troubler un temps, histoire de laisser à Cera au moins quelques instants de répits pour se remettre debout et se défendre. Le risque était énorme: Xeniam allait trahir sa position et deviendrait bientôt une nouvelle cible pour les monstres, même si la longue distance qui les séparait lui laissait encore une chance de battre en retraite. L’explorateur inspira un grand coup et souffla dans l’appeau. En contrebas, les horribles créatures se dressèrent, visiblement confuses. Elles avaient arrêté leur assaut ce qui laissa au Mandalorien l’occasion de se relever et de réajuster son armure. Comme le Guildeur s’en était douté, les sons qu’il émettait devaient être inintelligibles pour les Shaax, tout en étant trop proches de leurs habituelles commandes pour qu’elles pussent totalement les ignorer. La colère semblait monter en ces bêtes pourtant déjà bien remontées. Observant toujours la scène dans la lunette du fusil laser, Xeniam aperçut avec soulagement Ceno qui avait repris quelque peu ses esprits. Cependant, ce fut un autre mouvement qui attira son attention. Au milieu de la végétation bordant le lieu du combat, une agitation soudaine provoqua le mouvement de nombreuses branches et buissons: quelqu’un se cachait là et observait également la scène! Le Guildeur hésita un instant mais décida de faire feu au milieu des plantes qui se mouvaient. Le vacarme du laser et la déflagration furent remarquées par les bêtes. Xeniam se dit qu’il avait peut-être fait une erreur. Pourtant, après un court instant où elles semblaient attendre des instructions, les Shaax ne se précipitèrent pas dans sa direction et au contraire elles se dirigèrent vers l’endroit où l’explorateur avait fait feu. Le Guildeur profita de ce répit pour contacter le Mandalorien:

    Xeniam: Cera ça va? 
    Cera: On s’accroche…
    Xeniam: Tu arrives à voir quelque chose? 
    Cera: Dur à dire, les Shaax retournent vers la forêt, je pense qu’elles…

    Mais alors qu’il prononçait ces mots, le Mandalorien distingua clairement des silhouettes vers l’endroit où les Shaax se dirigeaient. Pire, il aperçut la lueur d’un laser de visée pointant sa poitrine. Il bondit au sol et évita ce tir de blaster de justesse. Mais le tireur avait trahi sa position et face à un chasseur comme Ceno, c'était une erreur qui lui serait certainement fatale. Ni une, ni deux, Cera se rapprocha en dégainant son arme. Il mit en joue et fit feu en un temps si bref que sa victime n’eut aucune chance d’esquiver le tir. Un corps tomba à terre, l’autre individu n'était pas armé mais il était entouré des Shaax. Il semblait faire d’étranges mouvements avec sa bouche. Pourtant, Ceno eut le temps de décocher une autre salve de blasters en direction de cet individu. Celui-ci fut poussé par une bête et le tir frôla juste son épaule. Il fut, malgré ce sauvetage, pris de panique et déguerpit en s'enfonçant dans la forêt. Les Shaax semblèrent désorientées et comme abandonnées. Le Mandalorien en déduit que l’individu en fuite devait certainement être celui qui avait coordonné l’attaque des créatures contre lui. Il contacta rapidement Xeniam avec son comlink.

    Cera: Xeniam file au vaisseau et revient sur ma position il faut pas que je perde ce type
    Xeniam: Qui ça? 
    Cera: Je pense que c’est celui qui commandait les Shaax.
    Xeniam: Ha…celui qui devait émettre ces ultrasons alors…
    Cera: Tu feras tes observations d’exploration plus tard, moi j’y vais, je ne dois pas le perdre.

    Le Mandalorien se mit en route oubliant toutefois un obstacle de taille: les Shaax. De manière surprenante, les bêtes semblaient bien moins acharnées à prendre en chasse Ceno et leur attention se portait avec plus d'insistance sur la faune locale, notamment un groupe de Ghazr qui avaient été attirés par le vacarme des tirs de blaster. Ainsi, Cera accéléra pour se frayer un passage sans se faire remarquer et reprit sa traque du siffleur de Shaax. Plusieurs minutes de course passèrent, et le Mandalorien gardait une certaine distance pour ne pas se faire voir par le fuyard. Celui-ci prit un virage soudain et, après avoir failli trébucher, accéléra dans ce qui semblait être un ultime effort. Il arriva dans une clairière où se présentait un vaisseau-cargo bleu de classe Nebula. Le siffleur s’enfonça bien vite par une rampe à l’intérieur du véhicule. Il décolla et partit en trombe dans le ciel. Cera allait sortir son comlink pour pester contre Xeniam et sa lenteur lorsque ce dernier descendit droit sur lui à bord du vaisseau pirate qu’ils avaient utilisé auparavant. L’explorateur avait compris l’urgence de la situation et ouvrit l’accès à la passerelle avant même d’avoir posé l’appareil au sol. Ceno, qui maintenant avait bien repris ses forces, bondit à l’intérieur. Le Guildeur lui laissa les commandes car il reconnaissait sa plus grande expérience en matière de traque spatiale. Grâce aux manœuvres habiles du Mandalorien, ils n’eurent pas de mal à suivre l’individu qui commandait les Shaax. Celui-ci était peu rapide avec son vaisseau-cargo, un appareil sans hyperdrive qui le limitait ainsi à un court trajet. Aussi, Xeniam et Cera ne furent pas surpris de le voir amorcer son approche vers la planète voisine: Ondéron.

    vendredi 11 mars 2022 - 17:51 Modification Admin Réaction Permalien

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    Ordo

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    Quelques jours après la découverte des Shaax d'Ondéron :

    Tout le gratin de la sphère politique galactique s'est réuni sur Coruscant. Sous le dôme géant du palais sénatorial, d'innombrables émissaires venus des quatre coins du noyau, mais aussi de mondes plus éloignés, jonchés dans leur module, créent un brouhaha lancinant qui contraste avec la certaine pureté architecturale de l'immense hémicycle. C'est alors que, depuis le centre de la salle, s'élève une tour cylindrique portant avec elle le module de la chancellerie. L'apparition de la Chancelière Jocaste Odipem, entourée de ses deux fidèles conseillers, le président Thore et le général Arek, suffit à réduire l'assemblée au silence. Depuis l'un des balcons réservés aux personnalités de marque, l'Ambassadrice des Jedi Aynor Alask, accompagnée du Chevalier Eckmül Odipem, fils de la chancelière, observent avec attention. Eckmül est frappé par l'air blafard de sa mère dont les énormes responsabilités semblent avoir rider le visage, tandis qu'Aynor fixe son regard sur les modules respectifs des représentants de Néo-Mandalore et des indépendantistes d'Ondéron. Les enjeux qui vont être débattus lors de cette séance extraordinaire sont d'une importance cruciale.

    Jocaste - La parole est donnée au sénateur Dyre.

    Le module des Néo-Mandaloriens se détache et vient léviter gracieusement autour de la tour centrale. À son bord se trouvent le sénateur Mando, un des membres de son clan, mais également une dame richement habillée. Xari Dyre, fils du héro de la bataille de Fondor, sait quel rôle il a à jouer, pour la gloire de son peuple.

    Dyre - Honorables représentants de la République, je me présente devant vous en tant que porte-parole de Mandal'ore la Consacrée pour vous annoncer nos intentions. D'après les résultats de l'enquête dont les preuves ont été transmises au BSR, nous sommes désormais sûrs et certains que le gouvernement systémiste d'Ondéron cache et protège les derniers partisans de Sat'sa Cki alias Dark Sovereign, le tyran qui a conduit la galaxie à la ruine.
    Sénateur - Je proteste!

    Le module des systémistes d'Ondéron se détache à son tour et vient rejoindre le premier. Le sénateur Valk est remonté comme jamais :

    Sénateur Valk - C'est de la diffamation! Le royaume d'Ondéron a été repris par le régime indépendant avant la guerre ! Nous n'avons rien à voir avec Sovereign ! Nous demandons l'envoi d'une contre-enquête menée par la République !
    Jocaste - La parole ne vous a pas encore été donnée. Sénateur Dyre, j'aimerais en savoir plus sur les intentions que vous avez évoqué.
    Sénateur Dyre - Dans les semaines à venir, les forces du Triumvirat se rendront sur Ondéron pour débusquer et emprisonner les partisans de Sovereign. Dans le même temps, le gouvernement systémiste sera remplacé par l'ancienne monarchie.
    Jocaste - Remplacer vous dites ? Ce "remplacement" n'a rien à voir avec Sovereign. Si vous espérez que nous n'interférions pas, je vous serai gré d'éclaircir ce point.
    Sénateur Dyre - Pour donner plus de crédit à notre demande, je cède la parole à la reine Wahalla, souveraine d'Ondéron.

    L'ambiance est pesante. Les discussions vont bon train de part et d'autre. Aynor se rend compte avec étonnement que la reine Wahalla est effectivement présente à bord du module des mandaloriens. Comment avaient-ils fait pour la retrouver ? Elle avait trouvé refuge dans un coin perdu de la galaxie suite à son exil forcé, plus de vingt ans auparavant, avec l'aide des Jedi. C'est là que tout s'explique, Ceno était encore des leurs à cette époque. Il avait dû la retrouver pour l'utiliser à leur profit.

    Reine Wahalla - Chancelière, nous recevons des messages par miliers témoignant des bouleversements qui ont transformé Ondéron en une colonie touristique de l'ancienne république. Elle est maintenant dictée par des indépendantistes qui pillent ses ressources et ruinent son environnement. Depuis que les bestiaires nous ont renversé, le peuple n'a jamais autant souffert, mon peuple... réclame le retour de notre dynastie ancestrale. Notre planète a toujours été indépendante de la République, tout en gardant d'excellentes relations, mais aujourd'hui... avez-vous seulement connaissance du chaos qui y règne ?
    Jocaste - Votre majesté, cela ne fait que quelques mois que la République s'est retrouvée, nous n'avons pas encore eu connaissance de vos problèmes. Soyez assurée que nous ne laisserons jamais un peuple à l'agonie sans réagir. Mais vous devez comprendre qu'on ne peut agir dans la précipitation. Si vous nous laissez le temps de nous organiser, nous effectuerons notre propre enquête et présenterons ses résultats à la commission de conciliation, nous agirons selon ses résultats en privilégiant la diplomatie.
    Reine Wahalla - Les commissions sont encore plus longues à réagir que ne l'est ce Sénat. Si la République ne peut nous aider, alors nous acceptons l'apport de nos ennemis de jadis.
    Sénateur Valk - C'est invraisemblable ! Après Taris et Devaron, c'est Ondéron ! Qui sait quels autres systèmes sont dans leur ligne de mire ?? À ce rythme là le Triumvirat va conquérir toute la bordure médiane ! Vous ne pouvez pas les laisser faire !
    Sénateur Dyre - Ne vous méprenez pas, nous n'avons pas l'intention de conquérir quoi que ce soit, mais de "pacifier" les mondes encore sous l'influence de l'ancien régime.
    Sénateur Valk - Mais le traité de Coruscant n'a pas encore été paraphé ! Les mondes sur lesquels vous intervenez ont le droit de faire valoir leurs droits !

    Le brouaha recommence. Les différents représentants républicains semblent soutenir l'Ondéronien, à commencer par le sénateur de Taris qui braille tout ce qu'il peut depuis son module. Xari Dyre fronce des sourcils. Il n'a pas le droit à l'erreur. Le module de la délégation mando se retourne et entame un déplacement circulaire pour faire face à l'ensemble de l'assemblée.

    Sénateur Dyre - Rappelez-vous tous à qui vous devez votre liberté retrouvée ! Qui sont ceux qui ont sacrifiés jusqu'à leur vie pour que la République retrouve la paix ! Sans nous, sans les Mandaloriens, sans l'Empire, la Guilde, et même les Sith, vous feriez encore les frais de la corruption et de la dictature instaurée par Sat'sa Cki ! Corruption et dictature que vous n'avez jamais cherché à combattre par faiblesse ! Je vous le dis, au nom du Mandal'ore la Consacrée, nous sommes là uniquement par soucis de transparence, afin de coordonner nos efforts et privilégier la diplomatie, mais tant que le traité de Coruscant ne sera pas signé nous agirons avec ou sans votre consentement !

    Cette fois c'est l'anarchie qui s'empare du Sénat. Le module des mandaloriens s'en retourne à sa place sous les hués de l'assemblée.

    Thore - Allons ! Silence !!

    Les vociférations du Président n'ont que peu d'effet. Xari Dyre a parlé comme il le devait, et, avec le soutien d'une escorte lourdement armée, il s'empresse de rejoindre la plate-forme où son vaisseau est sous bonne garde.
    Au même moment, Jocaste s'affale dans son siège, tandis que différents sénateurs se succèdent les uns après les autres pour signifier leur refus de voir le Triumvirat s'arroger encore plus de pouvoir.
    Sur le balcon VIP, Aynor et Eckmül s'inquiètent.


    Aynor - Hmm, ça sent le roussi.
    Eckmül - Maître... Le sénateur Dyre n'a t-il pas raison dans un sens ? Je veux dire, ce qu'il a dit est vrai. Sans eux, on aurait pas pu gagner la guerre.
    Aynor - Ce n'est pas une raison pour agir comme il leur plaît sans avoir de compte à rendre. Manipuler ainsi la reine Wahalla, et mettre une telle pression pour contraindre la Chancelière à signer le traité... Ces méthodes sont inqualifiables.
    Eckmül - Alors que devons-nous faire ?
    Aynor - Renforcer notre surveillance du Triumvirat... et veiller à ce que les choses ne nous échappent pas.



    [FIN DE LA PREMIERE PARTIE]

    mercredi 16 mars 2022 - 09:13 Modification Admin Réaction Permalien

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    Cole_PrCol

    2596 Crédits

    Post écrit en collaboration avec Ordo

    Petite dédicace à Galen pour la seconde partie.

                                                    Trois  Mois plus tard



    Un champ d’astéroïdes dans un secteur peu fréquenté de la Bordure Extérieure.

       Un Chiss s’avançait dans les couloirs étroits, éclairés par les veilleuses à la blafarde lueur orange du complexe creusé au coeur d’un astéroïde. Bien que plusieurs semaines se fussent écoulées, il était toujours en deuil. Son frère était mort il y a quelques mois. Mais il allait recevoir de nouvelles instructions qui, l’espérait-il, lui permettraient de se venger.

       Les double porte hexagonales coulissèrent dans la paroi et révélèrent un bureau de petite taille. La verrière de transparacier du mur du fond était actuellement occultée par un grand écran. Présentement éteint. Toutes les autres parois étaient recouvertes de consoles électroniques desquelles émanaient un doux ronronnement et une insistante odeur d’ozone. Les voyants des équipements électroniques clignotaient comme pris de frénésie. Encore des calculs ?

       Le visiteur resta sur le seuil. Nul n’était autorisé à entrer. Le fauteuil de commandement installé au centre de la pièce ne pivota pas en réaction à l’irruption de Freesa, mais demeura immobile comme si le chef incontesté de l’organisation restait hypnotisé par l’écran noir.

       ? - Agent Chaf’ree’Safis. Très très prochainement, le Triumvirat attaquera Ondéron... Ils seront aidés par les Jedi et la Guilde... Dans le même temps, le Sénat ratifiera le traité de Coruscant... Ensemble, ils serviront nos plans sans le savoir, en détruisant les dernières traces de Sovereign... Alors ils entreront dans une phase de coopération...
       Freesa - Coopération ? Mais, ce n'est pas bon pour nous ça, Grand Sio !
       Grand Sio - Ils auront l'impression d'avoir reformé la Coalition Galactique, sans comprendre la fragilité de leur situation... Aveuglés par l'espoir d'une unité retrouvée, ils seront plus que jamais vulnérables... C'est à ce moment là que nous agirons... Nous serons partout et nulle part à la fois... Perdus dans leurs conflits d'intérêts, ils ne comprendront pas d'où vient la menace !

       Le chef de l’organisation ne haussa pas la voix. Pourtant, elle sembla gagner en intensité, comme si son propriétaire s’emportait. Une lumière rouge-orangée, provenant de la console juste en face du fauteuil de commandement, pulsa fortement.

       Grand Sio - Le facteur décisif entrera alors en scène. Une nouvelle guerre éclatera. Ils seront désorganisés. Ils devront courber l'échine et s’en remettre à nous. Pour le salut de leur camps, ils n'auront aucun autre choix, ils devront plier ou s'entre-tuer.
       Freesa ne dit rien. Même s’il reconnaissait la valeur de son chef, cela lui semblait trop beau pour être vrai.
       Grand Sio – Selon 624 scénarii tu aurais dû répondre de façon enthousiaste. Tu doutes. Mais mes prévisions sont sans faille. Tout s’est réalisé comme je l’avais annoncé. Tous facteurs pris en compte, rien ne peut nous arrêter.

       Freesa – Dans ce cas, pourquoi ne pas asséner le coup de grâce à la Guilde ? Ils sont affaiblis...
       Grand Sio - Non ! Non… La Guilde est vulnérable, elle ne représente plus un danger pour nous. Le temps venu, nous en prendrons le contrôle, l’absorberons et l’accueillerons en notre sein comme une sœur. Inutile de gaspiller des ressources, humaines comme matérielles. Seule Solo est un problème. Nous nous en occuperons en temps et en heure.

       Freesa n’était pas totalement convaincu, mais le Grand Sio avait raison. Jusqu’à présent, il ne s’était jamais trompé.

       Grand Sio - Les quatorze semaines, trois jours et vingt heures sont écoulées. Vous avez fait sortir Sphex Laurspuur de cellule, comme ordonné ?
       Freesia – Oui, Grand Sio !
       Grand Sio – Bien. Cet isolement a 97,9 % de chances de l’avoir convaincu de ses erreurs sur Taris et de ne plus adopter un comportement si désinvolte. Il a reçu son implant cérébral ?
       Freesa – Oui, Grand Sio !
       Grand Sio – Il nous sera donc loyal. Comme toi. Comme ton frère mort sur Dxun, agent Chaf’ree’Safis.
       Le Chiss grimaça. Il savait reconnaître un avertissement.
       Grand Sio – Amenez-moi Laurspuur. J’ai d’autres missions à lui confier…

                                                                                                    ********

    Une planète sans atmosphère à la périphérie de la bordure extérieure.

       A toute heure, seul le manteau étincelant de l’espace infini supplante l’astre. La surface d’un bleu sombre et grêlée de cratères de la planète est toujours dépourvue de vie organique. Mais désormais, un quart de sa superficie est recouverte d’une gigapole industrieuse et fourmillante d’activité.
       Dans un amphithéâtre à l’architecture novatrice, treize silhouettes vont décider de l’avenir de la colonie. Douze d’entre elles ont adopté une forme mécanique, certes, mais inspirée des panoramas astrologiques de divers peuples de cette galaxie à laquelle ils n’appartiennent pas… encore. Ijje, celui qui les a tous rassemblés, parfois conçus, préside la réunion.

       Ijje – Votre rapport ?
       Reek – De plus en plus d’unités nous rejoignent. Tous les droïdes qui ont reçu ton message et ont réussi à se libérer.
       Lylek – La majorité ont émancipé leur conscience et fui l’esclavage pour venir nous retrouver.
       Arc de la Nuit – Mais les autres ont été démantelés, détruits, jetés à la casse !
       Firaxan – Il faudra organiser une expédition pour sauver ceux qui peuvent l’être. Avec un contingent entier !
       Nexu – Sur ce point, les effectifs de notre armée ne cessent de gonfler.
       Princesse – Nous constituerons bientôt un véritable peuple.
       Nexu – Nous pourrons nous venger des organiques !
       Ijje – Evitons ces sentiments belliqueux. Au moins tant que nous ne sommes pas assez forts et nombreux pour rivaliser.
       Etoile Double, tête 1 – Nous ne pouvons pas nous prétendre supérieurs…
       Etoile Double, tête 2 - … Si nous présentons les mêmes failles de caractère…
       Juge – Vous avez raison, Ijje. Tout extrémisme doit être évité.
       Ijje, hochant la tête Mon crédo est la liberté avant tout. Avant le ressentiment, avant la vengeance.
    «  Notre position est toujours bien sécurisée ? »
       Iriaz - Nous avons installé plusieurs ceintures de satellites artificiels équipés de manteaux-boucliers. Les calculs gravimétriques permettraient encore de déduire l’existence de la planète, mais sinon, elle est invisible aux yeux organiques comme aux senseurs.
       Reek – Nos nouvelles recrues rejoignent par leurs propres moyens des cimetières de vaisseaux où des astronefs furtifs les prennent en charge. Les probabilités que nous soyons découverts, même par mégarde, sont infimes…
       Ijje – Bien. Nous devons rester cachés tant que nous ne serons pas assez nombreux et puissants pour faire valoir nos droits.
       Arc de la Nuit – Mais ce moment finira par arriver. Immanquablement. Inévitablement. Inéluctablement.
     IG-188 approuva.. Cet instant arriverait bien, tôt ou tard.


    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mercredi 13 avril 2022 - 18:37
    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mercredi 13 avril 2022 - 18:46

    mercredi 13 avril 2022 - 18:29 Modification Admin Réaction Permalien

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