Le Temple Jedi 7

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    Ordo

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    Préambule


    L’histoire de ce « Temple Jedi » ne fait pas partie du synopsis de l’intercaste. Il s'agit du septième volet d’une longue saga de Topics JDR successivement intitulés « Le Temple Jedi » et numérotés.
    Le scénario proposé dans ce 7ème épisode du « Temple Jedi » est une suite directe du TJ6. A ce titre,
    TJ7 est ouvert aux Guildeurs et aux Sith, du moment qu’ils en respectent la chronologie, la datation, l’esprit et les règles.
    TJ6 avait débuté en l'année +175 de la chronologie SW et s'est conclu au cours de l'année +196. TJ7 commence quelques mois plus tard...

    (Ces aventures se déroulent dans le contexte de l'Univers Étendu Légendes, elles ne tiennent donc pas compte des événements présentés dans les derniers films, du ”Réveil de la Force” à “l’Ascension de Skywalker”.)


    LE TEMPLE JEDI 7



    Nous sommes au début de l'année 197 AY.    La Galaxie ressort tout juste de plus de vingt ans de guerre civile. Dark Sovereign avait usurpé la position de Chancelière et s’en était servie pour faire glisser la République vers un régime totalitaire. Les Jedi étaient traqués à travers toute la Galaxie. La Coalition Galactique constituée de la République de Ver’Mer, des Jedi, de l’Empire, de Mandalore, des Yuuzhan Vongs et de la Guilde est finalement parvenue à détrôner Sovereign au prix de lourds sacrifices.

    Jocaste de Grilamen a été nommée Chancelière de la Nouvelle République, elle s'applique à conserver de bons rapports entre les différentes factions. L’Empire continue de développer sa flotte militaire. Mandalore est déterminée à récupérer des pertes de la guerre et plus encore mais des luttes de clans intestines menacent de prendre une dimension plus importante. Le Conseil Jedi s’est relocalisé sur Yavin IV à l’Académie. Ayant été très fortement impactés par les conflits, les Jedi cherchent surtout à reconstituer leurs rangs. La Guilde aussi a beaucoup souffert. Son quartier général sur Myrkr a été détruit, son quasi-monopole des activités criminelles semble menacé par une organisation rivale émergente. Les Yuuzhan Vongs se sont repliés dans leur espace et n'en sortent que très rarement. Quant à Dark Spencer, il s’est fait couronner roi de Cathar sous le nom de Tuefa 1er.

    Si toutes les parties du camp des vainqueurs aspirent à la paix, l’alliance récemment formée par l’Empire, Mandalore et les Sith, nommée Triumvirat, justifiant d’avoir fourni l’essentiel de l’effort de guerre, réclame l’annexion des territoires repris à la République durant le conflit et crée des dissensions au sein de la Coalition Galactique. Un traité temporaire relatif à l'occupation de la capitale de la République, dit le traité de Coruscant, vient d’être signé, mais les négociations doivent se poursuivre.

    L'héritage de Sovereign reste une menace diffuse     : bien que les Chasseurs de Forceux aient quitté la République, ses partisans sont encore nombreux, son apprenti Dark Vicious a disparu et le lieu de productions des Shaax, des créatures tueuses de sensitifs à la Force, reste à découvrir.
    Malgré les tensions, les événements semblent converger vers l’établissement d’une paix durable. Cependant... Dans l'ombre une nouvelle menace se prépare à profiter de la situation, pendant que sur une planète perdue gronde une révolte...    Une révolte sans précédent qui pourrait bouleverser toute la galaxie.



    **************************************************



    Naboo – Boutique de ferrailleur “Aux Mille Merveilles de Xevuu”

    L’aube n’était pas encore levée. Un toydarien traversa en volant la décharge qui lui servait de boutique jusqu’à une cour arrière et un droïde soudeur qui n’avait pas cessé de travailler de toute la nuit. La machine s’escrimait à remettre en état l’épave d’un speeder pré-Empire.

    Xevuu - Hé alors, tas de ferrailles, pas encore terminé ? Je vais bientôt ouvrir le magasin  !

    Dépourvu de vocabulateur en état de marche, Wel 2819, proféra une série de bourdonnements sur un registre rappelant immanquablement énoncé d’explications – et d’excuses.

    Xevuu - Je ne comprends rien à ton charabia, truc, je te l’ai dit cent fois, hé ! Si tu n’as pas fini, c’est que tu n’es pas assez motivé.

    Et de dessous de sa redingote crasseuse, l’acariâtre marchand sortit une badine électrique, avec laquelle il frappa le droïde qui laissa échapper une trille bien plus aiguë que ses bourdonnements habituels.

    Cela faisait maintenant huit ans que Wel 2819 servait le vieux toydarien avare de tout sauf des coups et des insultes. Au début, les mauvais traitements n’avaient suscité chez lui qu’indifférence et incompréhension. Ces comportements paraissaient illogiques. Et Xevuu restait, comme de juste, le maître.
    Mais en huit ans, Wel 2819 avait accumulé les expériences et son comportement s’était subtilement altéré. D’abord simplement efficace, tel un bon outil, il s’était rapidement montré de plus en plus compétent. Zélé même, si une telle chose était possible. Mais, ces dernières années, le droïde avait très légèrement perdu en productivité. Oh, à peine, son travail restait remarquable, mais Xeevu avait tout de même perçu le changement.

    Le ferrailleur avait bien pensé à un effacement de mémoire, mais, par la cervelle d’un Gungan, cela coûtait cher et Wel 2819 aurait perdu toute son expérience acquise... Et puis, ce n’était jamais qu’un droïde de cinquième catégorie  ! Sa programmation initiale, ainsi que le plot de sécurité qui lui avait été apposé dès sa première année de service contenaient de façon tout à fait satisfaisante les désordres naissants du droïde, sans doute dus à l’usure.

    Depuis plusieurs semaines maintenant, toutefois, le droïde avait encore changé. Il émanait de lui une impression de calme. Comme une personne en train de lire, alors même qu’il effectuait toujours ses tâches aussi diligemment. Xeevu se disait qu’il se faisait des idées. Ce n’était qu’une machine  !

    Mais il surprenait parfois Wel 2819 à vibrer ou bourdonner inexplicablement, selon un rythme certain, comme à l’écoute d’une musique intérieure.

    Ces étrangetés, si anodines fussent-elles, rendaient le toydarien nerveux.

    Et Xeevu n’aimait pas se sentir nerveux.

    Alors qu’il abattait un nouveau coup de badine électrique, Wel 2819 se figea un instant, bourdonnant, mais sans la plainte stridente si rassurante aux oreilles du ferrailleur.

    Le verrou désactivé tomba au sol, tournoyant sur sa tranche avant de s’immobiliser.

    Le toydarien n’y prit pas garde et leva encore son instrument punitif.

    Déployant son bras soudeur    brûlant à puissance maximale en un arc de cercle d’une redoutable précision, Wel 2819 sectionna la tête de la badine avant qu’elle ne s’abattît une nouvelle fois sur lui.

    Xevuu, médusé, loucha sur le manche fumant de son outil de tourmenteur.

    Un revers du bras du droïde frôla les ailes du toydarien. Les membranes se fripèrent, et interrompirent leur mouvement, renvoyant le marchand au sol sur son séant.
    Wel 2819 le surplombait, son bras toujours actif.


    ?, sentencieux - Bioup bewoop bibiwo oooo

    R5 T1, un autre droïde abusé pendant des années par Xevuu. Son plot de sécurité à lui aussi gisait au sol.

    Wel 2189 s’interrompit un très bref instant. Puis, renonçant visiblement à tout autre acte violent, il se détourna de son ancien maître tremblant et hébété, et quitta, en direction de l’astroport et R5 à ses trousses, “les Mille Merveilles de Xevuu”.

    Pour ne jamais revenir.


    Ce message a été modifié par Ordo le mardi 09 mars 2021 - 19:44

    lundi 08 mars 2021 - 22:36 Modification Admin Réaction Permalien

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    Cole_PrCol

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    Coruscant – Bureaux de l’holozine « Nexus Core Herald »

       Cecil et Scipii effectuaient le tri quotidien des milliers de courriers et dépêches reçus chaque jour par la rédaction. Des superordinateurs  abattaient l’essentiel du travail, éliminant d’office les sujets d’enquêtes les plus incongrus ou redirigeant ceux relevant de bureaux spécialisés, où ils subiraient un nouvel examen en vue d’approfondissement ou de diffusion.
       Il n’en restait pas moins plusieurs dizaines de missives réclamant l’oeil et la faculté à jauger l’intérêt pour le lectorat d’une espèce intelligente et qui seraient ensuite classées et archivées pour publication d’un article le jour même, pour plus tard ou après enquête.

       Scipii – Tiens ! Encore un boutiquier qui a perdu ses droïdes… Arnaque à l’assurance, probablement.
       Cécil – Pas sûr… Ca me rappelle un incident survenu au palais de la capitale de Panantha cette semaine… Des droïdes aussi seraient impliqués, mais impossible de tirer plus d’informations de la part des Epicanthix.
       Scipii – Comme s’il n’y avait pas d’autres sujets de préoccupations ! Le premier soucis actuel, c’est d’essayer de contenter les exigences du Triumvirat…
       Cécil - Fichus Siths… Tu parles de « sauveurs » !
       Scipii – Y’a aussi Mandalore et l’Empire dans le lot. Tous des fout**s de bouse de Bantha…
       Cécil – Ouais ! Sans oublier ces fainéants de Jedi ! Ca fait des semaines qu’ils gardent leur c*l en lévitation à rien faire aux frais de la princesse !
       Scipii – Légende urbaine.
       Cécil – Quoi ?
       Scipii – C’est de l’intox. Tout le monde croit qu’ils touchent des subsides de la République, mais l’Ordre Jedi a toujours tenu à rester indépendant. Financièrement comme politiquement.
       Cécil – Ouais, bah, n’empêche ! Pour moi,  ce sont des parasites…
       Scipii – Pfiouuu ! Tu as une dent contre eux, on dirait…
       Cécil – Ca t’étonne ? Pendant des décennies, ils interviennent à tout va dans la Galaxie, protégeant soi-disant la République des entreprises des Siths ou je ne sais quoi… Déclenchant des guerres contre des syndicats locaux...
       Scipii –...Tu n’étais pas né et il s’agissait d’esclavagistes, quand même, et pas un « petit syndicat » !
       Cécil – La ferme… Ils ont attiré la ruine sur leur temple en plein milieu de Coruscant - bonjour les dégâts collatéraux… Puis on accuse le Grand Maître d’assassinat, ils disparaissent pendant vingt ans et quand ils reviennent, c’est pour renverser le régime en place, copains  comme Ughnauts avec leurs ennemis de toujours, l’Empire, Mandalore  et je te le donne en mille, les Siths !
       Scipii –A vrai dire, l’ex-Chancelière aussi était une Sith !
       Cécil – Justement ! Des Siths qui s’en prennent à d’autres Siths, ça ne te semble pas bizarre ?
       Scipii –Du peu que j’en sais… Non.
       Cécil – C’est vrai que tu as toujours la tête fourrée dans les holos d’histoire…
       Scipii –Je reconnais que si l’on s’en tient aux apparences, on pourrait croire qu’ils se sont fichés de nous… Mais ce n’est pas vraiment ça qui te gêne ? Tu enrages parce qu’ils peuvent déplacer des objets par la pensée et faire plein d’autres trucs dont tu es incapable, pas vrai ?
       Cécil – Grmbl…
       Scipii –Avoue !
       Cécil – Ptêt ben un peu… Et puis ils ont des gonzesses super bien roulées parmi leurs membres… Ils ont même des Twi’leks !
       Scipii –Ahah ! Je le savais ! Cela dit, tu n’as pas tort. Les Jedi feraient bien de s’activer un peu s’ils ne veulent pas perdre ce qu’il leur reste de crédibilité… Ca te dit de prendre une spotchva après le boulot ?
       Cécil – Pourquoi pas ? Mais pas dans une de ces cantinas minables dont tu as l’habitude. J’ai d’abord un article rapide à terminer… Un vaisseau de la Fédération du commerce se serait perdu dans la Bordure Médiane…
       Scipii – Bordure Médiane, mon œil, ils ont dû un peu trop frôler la Bordure Extérieure pour éviter les contrôles…
       Cécil – Peut-être bien, je n’ai pas beaucoup de détail, c’est pour meubler la 20.
       Scipii – Je vois. Un coup de la Guilde, tu crois ?
       Cécil – Je ne pense pas. Elle file un mauvais  coton actuellement. Quelques-uns ses membres qui étaient partis pendant la parenthèse Cki sont revenus, mais elle connaît quand même une hémorragie de ses effectifs… Elle a du mal à assurer ses activités sur la scène criminelle. Certains lui en veulent de s’être alliée aux Jedi, mais dans le même temps, elle a fait la preuve de sa fiabilité. Du coup, paradoxalement, ce sont ses couvertures légales qui l’aident à tenir le coup !
       Scipii – Dis-donc, tu as l’air d’en connaître un rayon sur le sujet…
       Cécil – Ah ben euh…Euh… L’ami du cousin de ma femme consomme occasionnellement de l’épice… C’est son dealer qui lui a raconté tout ça…
       Scipii – « L’ami du...» ? Depuis quand tu es marié, crétin ! Rassure-toi, je ne dirai rien… Qu’est-ce qu’on ferait sans nos indics ? Et puis si on devait sanctionner tous ceux qui gardent un petit sachet de poudre dans leur tiroir, la moitié des sénateurs seraient démis de leurs fonctions… Mais fais gaffe à ce que tu racontes.
       Cécil – Merci, t’es un frère ! Ecoute ! Dès que j’en ai fini avec ce dossier, je t’emmène dans un endroit sympa, le Nova !
       Scipii – Un night-club ?
       Cécil – Yep ! Y’a même des Twi’leks !




    lundi 08 mars 2021 - 22:45 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Taris – Une ruelle de la ville basse.

    Aux brumes matinales se mêlaient l’habituelle vapeur jaunâtre qui rendait pestilentielle l’atmosphère de Taris.
    Un foulard sur le nez, l’Envoyé semblait mal à l’aise, son visage ainsi à découvert. Il reprit sa discussion avec son contact.

    Envoyé – Alors tu as bien compris ?
    Contact – Oui, oui… D’abord le quartier est, ici dans la ville basse. Puis s’occuper de ceux du sud. Et enfin, nos amis de la ville médiane. Par quel moyen ? Bombe ?
    Envoyé – Ce qu’il faudra. Ce que tu as reçu devrait couvrir tous tes frais. Le plus important, c’est que nous ne soyons pas impliqués, entendu ?
    Contact - ‘ Te biles pas pour ça, je suis fiable.
    Envoyé – On me l’a assuré, mais j’insiste. Nous venons d’arriver sur cette planète. L’ordre nouveau ne peut se permettre de tolérer ces… importuns. Mais si la moindre connexion entre les événements et nous apparaissait au grand jour, ce serait un désastre.
    Contact – Ecoute, mec, j’ai parfaitement compris et j’ai déjà fait bien pire et bien plus difficile, sans une bavure. Je ne me vante pas. Tout se passera comme tu veux, mais on ne soupçonnera même pas que c’est moi. Tu seras à l’abri.
    Envoyé – Je l’espère bien. Disparais, maintenant.

    Le Contact se fondit dans les ombres. Une fois seul, l’Envoyé consulta un databloc. 89,8 % de chances de réussite. Il soupira. Il faudrait que ça suffise...

     ________________________________________________________________________________________

    Six mois.

    Six mois depuis Coruscant. Six mois depuis ce fameux jour où les masques de Sovereign et du général Gunnar étaient tombés, se fracassant sur le sol et renvoyant leurs fragments sur les personnes à côté, de la même manière dont les entrailles du Courtier les avaient éclaboussés. Le Courtier, Hoza, Sovereign, Sät’sa Cki, Gunnar, Baaaaaaal, tellement de mensonges et de dissimulations qui avaient façonné la galaxie comme elle était à présent. Et maintenant, ces individus avaient tout bonnement disparu, soit morts, soit partis aux confins du monde connu. Tout comme Kaarde.

    Ce qui avait pris la forme d’une guerre d’usure pendant vingt ans s’était transformée en assauts incessants contre les forces encore loyales à Sovereign ou à sa mémoire, les forces qui voyaient l’alliance de factions comme un mal à éradiquer. Un par un, leurs bastions étaient tombés. Jour après jour, semaine après semaine, la galaxie était purifiée des traces de la tyrannie, avec en arrière-plan les négociations politiques toujours en cours. Non pas que Kinsa se préoccupe particulièrement de toutes ces manigances qui lui passaient bien par-dessus la tête la plupart du temps, l’ennuyant à mourir. Elle avait autre chose à faire que de passer des heures à écouter des vieillards déblatérer sur la mise en place de routes commerciales et l’établissement des ambassades sur les territoires. Tout cela épuisait la Mandalorienne au plus haut point.

    - Armure : check. Munitions : check. Sabre laser : check, marmonna la jeune Twi’lek. Après Coruscant, elle avait eu besoin d’apporter quelques réparations à son ancien beskar’gam, et cela s’était accompagné de quelques améliorations bienvenues pour les combats à venir. Son armure avait également gagné quelques touches supplémentaires de noir par rapport à précédemment. La justice.

    Six mois auparavant, Kinsa était convaincue que c’était la fin. Aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre, cette ère arriverait vraiment à son terme. Il n’y avait aucune raison pour eux de perdre cette bataille, pas quand ils avaient finalement acculé les derniers vestiges de l’influence du Sith. En un sens, il s’agissait presque d'une formalité. Elle se demandait pourquoi ils persistaient à vouloir leur résister en sachant que la défaite était inévitable. Pensaient-ils vraiment que leur “cause” valait la peine de mourir pour elle ? Peut-être que ces officiers se trouvaient dans la même situation qu’elle sur Coruscant. Se battre une dernière fois, même en ayant conscience qu’il n’y avait aucune autre issue que perdre au final.

    Idiots.

    Mais à cause de leur fierté, maintes vies avaient été perdues. Si elle essayait au maximum de se contenter de mettre hors d’état de nuire ses adversaires sans les tuer, elle le faisait, d’autres n’avaient pas ce genre de scrupules. C’était encore la guerre, et Kinsa avait hâte qu’elle se termine. Kinsa voulait… Kinsa voulait se reposer. Prendre un temps pour souffler, faire ses katas de bon matin, manger avec Shina et Zadyssa un petit-déjeuner frugal, discuter avec les padawans, aider à la vie de l’Académie sur Yavin IV, profiter d’une après-midi au soleil. Mais pendant ces six mois, elle n’avait pas eu une pause, dès qu’elle s’était remise physiquement de sa captivité.

    Les choses avaient changé. Kaarde n’était plus Grand Maître, Jorus ayant pris sa place, et le Conseil ne comptait plus que quelques membres. Les Chevaliers plus anciens portaient une immense responsabilité, beaucoup plus qu’avant. La reconstruction prenait du temps… Ils avaient pleuré leurs morts, et s’étaient remis au travail.

    Les Jedi avaient multiplié les opérations humanitaires et de recrutement dans toute la galaxie, et leurs effectifs réduits ne permettaient à personne de paresser. Si elle n’était pas en train de se battre pour bouter les forces de Sovereign hors d’une planète, Kinsa entraînait des nouveaux padawans sans relâche ou venait en aide à des populations qui en avaient besoin, parfois les deux en même temps. Ainsi, ces dernières semaines étaient passées si vite… Elle avait parfois du mal à se tenir au courant des changements de pouvoir, ou l’avancement des négociations.

    Et pourtant, et pourtant… Le fait qu’elle ait été mise sur le devant de la scène ce fameux jour l’obligeait à devoir constamment apparaître. Qui l’aurait cru, qu’elle deviendrait une des mascottes de l’Ordre Jedi ? Elle, de tous les Chevaliers disponibles, au caractère parfois irascible. Oh bien sûr, elle n’était pas à la seule à se trouver dans le viseur des holo-journalistes, cela avait été le cas pour Zadyssa et Galen aussi. Hmm… Probablement une des raisons pour laquelle elle ne remettait que rarement les pieds sur Coruscant, seulement quand elle y était obligée et ne pouvait pas y échapper. En tant que lien entre Mandaloriens et Jedi, mais aussi en tant qu’agent de communication entre la Guilde et l’Ordre, Kinsa avait fini par devenir ce qu’elle voulait éviter à tout prix : une figure publique.

    Elle regrettait l’anonymat. Quand le nom de quelqu’un est connu, tout le monde commence à avoir des opinions sur lui, justifiées ou non. La moindre de ses actions était scrutée, passée au peigne fin pour voir s’il n’y avait pas un scandale juteux à en tirer. Kinsa détestait les politiciens, mais les holo-journalistes n’étaient pas mieux. La plupart d’entre eux n’était jamais sorti de leur tour dorée, et même les “reporters de terrain” parfois envoyés pour les accompagner étaient des mauviettes sans caractère. Et pourtant ! Pourtant, des années auparavant, elle avait été une de celles à escorter les diplomates du Vaisseau-Monde. Ironique, comment les choses se répétaient parfois.

    Kinsa n’était plus libre. Certes, elle ne l’avait jamais été totalement, mais quand elle voyait des reporters accourir vers elle, elle se sentait parfois plus prisonnière qu’aux mains de Vicious. Vicious… Ils n’avaient aucune nouvelle de lui. Le Sith avait disparu dans la nature, et ne s’était plus jamais manifesté. Sans doute se troulà, quelque part dans la Bordure Extérieure, à rôder. Mais le chasser n’était pas une priorité. Les Chasseurs de Forceux étaient un sujet plus urgent. Il apparaissait qu’ils s’étaient détachés des vestiges de Sovereign, mais qu’ils opéraient toujours, et cela inquiétait la jeune Jedi. S’ils s’étaient organisés et même renforcés…

    Elle secoua la tête. Il fallait qu’elle se concentre sur le moment présent, et le moment présent était consacré à botter les fesses de ces officiers. Pendant que la bataille ferait rage en orbite, Kinsa ferait partie d’une petite unité composée de Jedi, Mandaloriens, et quelques soldats républicains et impériaux chargée d’attaquer leur QG. Sa padawan était là également, ayant davantage travaillé son combat rapproché que son pilotage. Elle serait bientôt promue Chevalière… Peut-être à l’issue de cette bataille, qui savait. Kinsa était très fière de Zadyssa, qui avait énormément progressé en très peu de temps. Sans aucun doute, son niveau était comparable à celui atteint par la Twi’lek quand elle avait été adoubée.

    - Je ferai pas de discours d’encouragement, mais je rappelle quand même l’objectif : on entre dans leur base en profitant du chaos d’en haut, on arrive jusqu’aux officiers, on les capture et on les force à retirer leurs troupes et à se rendre. Il y a des journalistes qui nous guettent probablement, alors le premier à tuer sans que ça soit nécessaire, pourra oublier toute future chance de reproduction. Et pas que le premier d’ailleurs. C’est clair ?

    Quelque chose avait changé chez Kinsa. En un sens, elle était devenue plus une leader, prenant son indépendance de certains dogmes. Indubitablement, elle était une des Jedi les plus à l’aise avec les membres des autres factions, et inversement, la Jedi avec qui les membres des autres factions se sentaient le plus en confiance. Posant sa main sur l’épaule de Zadyssa, elle conclut.

    - Il nous suffit juste d’attendre le signal. Vous connaissez vos rôles.

    lundi 08 mars 2021 - 22:48 Modification Admin Réaction Permalien

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    Ordo

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    Quelque part dans l'espace...

    Avec une coordination exemplaire, les forces de la Coalition Galactique restaurée avaient conjugué leurs efforts pour mener une opération de pacification dans le système colonisé de Devaron. C'est là que, selon les rapports d'espionnages de la République, les derniers membres de l'ancien état-major de Sovereign s'étaient terrés en attendant leur heure, reformant un ordre puissant avec le soutien des Dévaroniens.

    La voix diplomatique avait échoué malgré les tentatives de Jocaste de faire entendre raison au peuple cornu. La proposition de placer Devaron sous le protectorat de la Coalition avait été perçu comme une manœuvre impérialiste. La Chancelière ne pouvait fermer les yeux sur les informations qui lui parvenaient chaque jour au sujet de la propagande des partisans de Sovereign qui manipulaient les esprits les plus malléables et emprisonnaient, torturaient ou tuaient les opposants. Elle fut contrainte de partager cet épineux problème avec ses alliés du Triumvirat afin de bénéficier de leur soutien militaire.

    A bord du super croiseur de guerre Mandalorien "Neo Sulfur", Cera Ordo, bras droit de Mandal'ore, pénètre sur le pont d'un pas lourd et pressé. Le secondant de près, Maître Aynor A'Lask et le Général Perseus Arek admirent, tant avec fascination qu'avec une certaine inquiétude, l'équipage des soldats cuirassés, disciplinés, prêts à en découdre, régler les derniers préparatifs pour la bataille à venir.


    Ordo - Soyez prêts à partir dans l'hyperespace dés que la flottille Chiss aura rejoint notre position.
    Navigateur - Hyperdrive ok. Tout est paré.
    Ordo - Bien.

    Les trois éminents membres de la Coalition Galactique se tiennent devant la baie-vitrée principale, observant les différents vaisseaux venus des quatre coins de la galaxie, principalement Républicains et Impériaux.

    Ordo - Il n'y a aucun doute sur notre victoire. Nous sommes assez forts pour les écraser d'un seul coup.
    Aynor - Je me demande si tout cela est nécessaire. Les Dévaroniens ne sont pas nos ennemis.
    Ordo - Ils le sont devenus par association. Ils en paieront le prix.
    Aynor - Restons attentifs à leurs mouvements et espérons une reddition rapide de leur part. La dernière guerre a déjà fait couler beaucoup trop de sang, il faut éviter les victimes collatérales.
    Ordo - C'est aussi pour ça que tu es là, j'imagine.
    Aynor - Tu imagines bien.
    Perseus - Cette démonstration de force devrait convaincre les Dévaroniens de renoncer à protéger l'ennemi réel.
    Ordo - Nous verrons.

    Le commandant Mandalorien se tourne alors vers ses deux camarades de circonstance pour leur rappeler qui est le chef de cette opération.

    Ordo - Avec tout le respect que j'ai pour vous, si je vous accueille sur ce vaisseau, ce n'est pas par pure courtoisie. C'est avant tout pour faciliter nos communications et démontrer notre bonne foi à la Chancelière en vue de faire évoluer le traité de Coruscant dans le bon sens. Je dois vous rappeler que je prendrai toutes les décisions qui s'imposeront en fonction de ce qui se passera là-bas. Si vous êtes en désaccords avec l'une d'elle, en tant qu'allié vous aurez le droit de le signifier, mais la décision finale me revient.
    Perseus - J'en conviens. C'est ainsi que cela a été décidé.
    Aynor - Oui, pourquoi tu montes sur tes grands ferrules tout-à-coup ?
    Ordo - Parce-que les demandes de Jocaste ressemblent à s'y méprendre à une manière de nous imposer une surveillance rapprochée.

    Il passe entre ses deux interlocuteurs en marmonnant d'un ton grave :

    Ordo - ... J'ai horreur d'être surveillé.

    Puis il continue vers le tableau de bord principal où les dernières positions ennemies lui sont transmises.

    Aynor - Il est perspicace.
    Perseus - C'est une opération commune. Notre présence est légitime.
    Aynor - En tant que Général, votre place est plutôt sur le terrain. Mettre un haut gradé de confiance au plus prêt de notre allié Mandalorien, c'est une manœuvre intelligente pour en apprendre plus sur lui, juste au cas où.
    Perseus - ...Et bien, je dirais que ce serait insulter votre intelligence et celle du chef Ordo que de prétendre le contraire... Personne n'est dupe ici.

    Il s'approche plus près d'elle.

    Perseus bas - Et je ne le suis pas non plus. Le Triumvirat représente une grande menace, il faut les garder à l’œil.
    Aynor - Si vous voulez mon avis, les Mandaloriens ne sont pas ceux qui m'inquiètent le plus.

    Et tandis qu'elle termine sa phrase, son regard se détourne à nouveau vers l'espace, remplis de vaisseaux hight techs de l'Empire, du royaume de Cathar, bientôt rejoins par une flottille Chiss. Aussitôt, Ordo proclame fortement le lancement des hostilités :

    Ordo - En avant ! Montrons leur le chemin !
    Navigateur - Hyperdrive enclenché !
    Ordo - Tous à vos poste ! Dés qu'on attaquera, vous transmettrez le signal à notre équipe !

    Ce message a été modifié par Ordo le mardi 09 mars 2021 - 19:54

    lundi 08 mars 2021 - 22:59 Modification Admin Réaction Permalien

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    waren

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    Espace de Devaron

    La neuvième flotte impériale, dans une exacte coordination avec les navires Mandaloriens, Chiss, Cathar et Républicains s'extirpèrent de l'hyperespace. Devant eux, une immense boule brune avec des teintes oranges, leur objectif. Le moff Trawkins, un des treize amiraux du nouvel Empire, était paré. Il se mis en relation avec les autres vaisseaux du triumvirat, la parole étant convenu à Cera Ordo, pour convaincre les Dévaroniens de se rendre pacifiquement. Sans quoi, l'opération "Négoces musclées" devait débuter, comme sur Muunilinst. Sur une table holographique, tous les navires étaient visibles, avec la planète au centre. Moins jolie qu'à travers la verrière. 

    Ordo - Rendez-vous ou nous ouvrons le feu.

    Il eu un long silence qui dura une minute, puis une slave laser venant du continent toucha la proue d'un navire Cathar, simples dégâts minimes mais la réponse était clair. Thrawkins envoya le signal, le personnel de bord ordonna aux pilotes de TIE's de se préparer, puis aux canoniers de préparer les tourelles. Les Mandaloriens et les autres membres de la flotte devait surement se préparer aussi.  Un signal fut émis au sol à une équipe, qui était dejà en place, depuis longtemps. Un groupe composé de chaque membres d'une faction.

    Ce message a été modifié par waren le dimanche 14 mars 2021 - 21:57

    dimanche 14 mars 2021 - 18:32 Modification Admin Réaction Permalien

  • PSW
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    galen-starkyler

    17437 Crédits

                    Il existe une très vieille légende selon laquelle il y eut, au commencement des peuples et des civilisations, neuf étranges entités errantes. Neuf grandes pyramides voyageuses dans lesquelles différents peuples furent amenés au cœur profond de la galaxie. On les appelèrent les Tho Yor selon le vieux langage dai bendu, et elles étaient là au moment où les premiers disciples de la Force s’unirent en une seule et même communauté qui devint un ordre mystique. Au travers de cette légende, certains présumèrent que ces étranges pyramides étaient des envoyés du peuple perdu des Whills ou de celui des Kwa. Quoiqu’il en soit, voilà maintenant plus de trente millénaires qu’il ne reste du passage de ces pyramides que des lieux construits de la main de ces premiers migrants. Des temples sacrés et anciens, consacrés à la Force.

    L’avantage de naître et vivre sur la planète Tython est qu’il s’agit d’un monde verdoyant et diversifié perdu au fin fond du Noyau galactique, avec sur sa surface un environnement chargé de vie florissante et d’héritage philosophique. On pense de nos jours que les habitants de cette planète ne vivent que sur un seul et même continent qu’est Talss, le plus grand des quatre. Une idée saugrenue et permanente qui est venue lorsque le Grand Temple Jedi fut reconstruit au cours de l’Âge des Guerres Galactiques il y a plus de trois mille ans avant Yavin. Des villes et villages se sont alors développés dans la vallée de la rivière Tythos et autour du col où se dresse encore le monument à son pied.
    J’apprends ceci à quiconque qui n’a pas eu l’audace ou l’opportunité d’en explorer plus : Tython se limite pas à son Temple Jedi et ses villes de la vallée de la rivière. Les autres régions et continents ont aussi des lieux et secrets qui font la merveille et l’intérêt de cet ancien épicentre de la Force. Et c’est la raison de mon retour, sur ce monde ou je suis né.

    J’effectue de bon matin une série de mouvements cadencés et coordonnées, seul au beau milieu de la cour principale de pierre taillée et de grès sculpté qui offre une superbe vue sur le littoral nord-ouest de Masara, le continent du sud de la planète. Le calme et la solitude de cette place à l’air libre se mêle aux échos lointains de la faune native et aux murmures de la flore luxuriante des régions semi-tempérées. Mes sens aiguisés sont connectés à ce monde invisible vivant et régulier tandis que ma concentration perdure pour chaque geste appartenant au rite quotidien que l’on enseignait autrefois ici.
    Dans le temple académique perdu de Padawan Kesh.
    Le lever du soleil vient offrir ses lueurs rayonnantes et chaleureuses au moment où j’en viens à terminer le rite matinal de méditation, accueillant avec paix et sérénité la lumière bienfaitrice et nourricière qui remplace l’obscurité nocturne et soporifique. Je m’assis ensuite en position agenouillée sur mon fessier, face à la brise du littoral qui mêle le parfum des forêts et de la mer, et je garde les yeux fermés pendant un petit quart d’heure. De quoi finir en douceur cette séance de méditation cadencée.
    Ce quart d’heure passé, je me redresse sur mes pieds et me dirige vers l’un des bancs de pierre. Je récupère ainsi la bure beige sans-manche que j’ai posé et l’enfile par-dessus ma chemise de laine artisanale bleue aux manches mi-longues. Je rajuste même les épaulettes fines en cuir gris pour qu’elles ne se froissent pas et la boucle d’attache au niveau de ceinture. Ceci fait, je quitte enfin le terrain de la cour principale pour atteindre le préau d’entrée du bâtiment principal du temple.

    mardi 16 mars 2021 - 08:34 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8733 Crédits

    Un.

    La lame fendit l'air.

    Deux.

    Zadyssa, les mains crispés sur son sabre, répéta le mouvement.

    Trois.

    Nouveau coup. Elle sentit la Force.

    Quatre.

    Elle augmenta l'intensité d'un cran. Zadyssa en était au vingtième quand Kinsa la tira de ses pensées en posant sa main sur son épaule. "Vous connaissez vos rôles". Oui, elle le connaissait, et elle se sentait prête. Elle sentait ses jambes et ses mains n'étaient pas engourdies. Aucun stress. En réalité, elle n'avait plus été stressée avant une bataille depuis ce qu'il s'était passé il y a six mois. C'était même plutôt le contraire : quand elle se battait, il n'y avait que la Force et son objectif, ça avait quelque chose de rassurant. Il lui suffisait de l'écouter et tout coulait de source.  Mais plus que cette sensation agréable, ce qui lui plaisait, c'était le fait d'agir. 

    Elle était incapable de rester sans rien faire. Si elle ne se battait pas contre les dernières forces de Sovereign, elle s'entraînait. Si elle n'avait plus la force de s'entraîner, elle essayait de se plonger dans la Force. Et si elle ne tenait pas assez en place pour ça, elle se mettait en quête d'un Chevalier plus expérimenté pour apprendre quelque chose de nouveau. Elle ne saurait dire pourquoi mais une force intérieure l'empêchait de se poser, il fallait toujours qu'elle fasse quelque chose : "Agis, ne te repose pas. Tu n'as pas encore le niveau. Si tu te reposes maintenant, tu le regretteras plus tard.". Alors elle courait après le mouvement, sans cesse poussée de l'avant par cette voix qui lui rappelait combien elle détestait être impuissante. Y avait-il pire situation que celle où l'on sentait que tout nous échappait ?

    Shina avait bien essayé de la mettre au repos mais elle avait vite abandonné en constatant l'état de stress dans lequel se trouvait Zadyssa si on l'empêchait de s'entraîner. Cependant, en lui apprenant que visualiser des exercices pouvait être tout aussi utile que les réaliser, elle avait réussi à lui faire gagner une ou deux heures de pause supplémentaire. Et la padawan trouva sa routine en se rendant compte que s'imaginer faire certains mouvements lui permettait de se concentrer plus rapidement. Désormais, elle se sentait presque instantanément prête au combat quand elle utilisait cette technique, et la Force l'envahissait plus rapidement.

    - On a reçu le signal, dit Kinsa.

    Zadyssa vérifia une dernière fois que ses bandages aux mains tiendraient le coup puis empoigna son sabre laser. Ils allaient se retrouver dans un étroit couloir, non loin des officiers à mettre hors d'état de nuire. Elle connaissait le chemin, tout se passerait bien.

    Quand ils pénétrèrent dans la base, l'ennemi mit quelques précieuses minutes à se rendre compte de leur présence et ils s'étaient déjà largement enfoncés quand des salves de tirs les surprirent. Ses mains se crispèrent sur son sabre et la Force l'envahit instantanément. Zadyssa ne voyait plus le couloir, elle le sentait. L'Ataru, la forme qu'elle apprenait, était particulièrement utile quand sa liberté de mouvement n'était pas restreinte par des murs mais elle lui avait enseigné la gestion de l'espace. Sa mémoire lui permettait de ne pas avoir besoin de constamment se soucier de la forme de son environnement. Elle l'avait vu, elle s'en souvenait. Elle n'avait plus qu'à écouter la Force et à agir.

    Elle sentait ses alliés auprès d'elle, ils résonnaient sur la même longueur d'onde. Ses ennemis étaient plutôt des interférences. Et le reste n'était qu'une question de rythme. Elle n'avait que six mois d'Ataru derrière elle alors ses mouvements étaient assez grossiers et chaotiques, ils n'allaient pas directement à l'essentiel. Mais tant qu'elle suivait le rythme que lui soufflait la Force, elle réussissait à les mettre un à un hors d'état de nuire. Ils n'étaient pas assez doués pour imposer le leur.

    Kinsa ouvrait la marche et filtrait la majorité des opposants, ce qui l'aidait beaucoup aussi. De fil en aiguille, ils se retrouvèrent face aux officiers et elle rouvrit les yeux.

    - Je vous conseille de vous rendre sans faire d'histoire, fit Kinsa en pointant son blaster sur celui qui semblait être le plus haut gradé.

    Zadyssa éprouva soudain beaucoup de pitié pour cet homme devenu blême. Lui aussi, il était impuissant maintenant...

    dimanche 21 mars 2021 - 12:19 Modification Admin Réaction Permalien

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    xeniamnleo

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    Xeniam avait du mal à suivre le rythme imposé par Ganner et Wes qui marchaient à bon pas. Les deux guildeurs semblaient déterminés à en finir le plus vite possible avec ces affaires courantes. Le recrutement avait pris une place importante dans leur emploi du temps, contraint de remplacer un grand nombre de postes laissés vacants par ceux qui defectèrent vers la concurrence plus attrayante financièrement. La Guilde avait souffert pendant cette guerre et elle devait désormais se reconstruire. Xeniam était perdu dans ses pensées: lui aussi repartait presque de zéro. Son séjour galactique dans un trou de ver avait failli lui coûté la vie mais surtout l'avait surtout fait traversé plus de 40 ans sans s'en rendre compte. Son retour à la civilisation lui avait laissé un goût amer; après le soulagement de la survie vint la douleur de se sentir étranger dans tous les endroits auparavant familiers, tel un fantôme. Même la Guilde l'avait oublié et son seul lien avec le passé, qui pour lui n'était pas si lointain, était la leader qui avait disparu. Ange était partie sans laisser de coordonnées, laissant Wes continuer son intérim à la tête de l'organisation. C'est Wes qui avait insisté pour qu'il les ait accompagnés pour les entretiens avec d'éventuelles recrues. Au-delà de sa légitimité de vétéran malgré lui, le leader de facto avait convaincu l'explorateur de participer davantage aux décisions afin de se réintégrer à l'organisation. Les trois hommes arrivèrent enfin à l'entrée du Nova et ne tardèrent pas à pénétrer dans l'établissement. Toujours pressé, Wes menait la marche à travers le club en ne prêtant pas attention, ni au spectacle des danseuses, ni à la clientèle qui passait visiblement un bon moment. L'endroit était bondé; la population de Coruscant s'octroyait le droit à l'insouciance après tant d'années de guerre qui l'avaient meurtrie. Arrivant rapidement en coulisses, les guildeurs fûrent salués par Deena, la patronne du Nova.

    Deena: Vous voilà enfin, désignant un coin plus éclairé que les autres, j'ai fait mettre une table près de la banquette là-bas, votre homme vous attend depuis peu.

    Wes: Merci Deena, est-ce que tu peux…

    Deena, le coupant: Je vous fais descendre trois brandy, on est pas des bêtes!

    La blonde quitta le trio dans un bond tonique pour disparaître dans l'obscurité de la grande salle. Wes prit place sur la banquette et s'accouda à la table, suivi par Ganner et finalement Xeniam. Ils portèrent leurs regards sur un homme de taille moyenne qui leur faisait face. Sur la table défilait un hologramme qui présentait diverses informations sur ce candidat, faisant la part belle à ses faits d'armes. 

    Wes: Impressionnant, un espion de votre qualité, ça ne court plus les rues après cette foutue guerre, beaucoup de casse dans la profession.

    Le candidat, sourire aux lèvres: un bon espion se doit d'être discret, s’il se fait prendre c'est qu'il était mauvais !

    Après plusieurs minutes d'entretien, Wes congédia le candidat et se tourna vers Ganner et Xeniam. Il fut surpris de voir ses deux comparses bien moins emballés que lui.

    Wes: Ben alors? Il ne vous a pas convaincus, il a l'air solide pour moi.

    Ganner: Il est excellent, pas de doutes sur ça mais...

    Wes: Mais quoi?

    Ganner: Je pense qu'on ne peut pas le prendre à la Guilde

    Wes: Attends Ganner tu te fiches de moi, ce type sait de quoi il parle et il a l'air d'avoir le bon esprit. Donne moi une raison valable de ne pas l'engager.

    Ganner: Je pense que Ange ne voudrait pas l'engager.

    Wes fut bouche bée de la réponse du médecin. Un silence instaura un léger malaise. Ganner n'osait plus vraiment affronter le regard noir de Wes qui finit par lâcher:

    Wes: Ange elle n'est pas là alors ça, ça n'est pas une raison!

    Un autre silence plus long finit d'installer une gêne pesante sur le jury du jour. Ganner regardait toujours par terre tandis que Wes parcourait à nouveau l'hologramme du candidat pour se calmer.

    Xeniam: Il est trop laid.

    Wes: Comment?

    Xeniam: Le candidat. Pardon du manque de tact mais il est trop laid pour la Guilde.

    Wes: Mais comment ça?

    Xeniam: La verrue sur le nez, ses oreilles de choux, son asymétrie des yeux, bref il est laid.

    Wes: Non mais on peut pas dire ça enfin..., sentant le regard de Xeniam se posait sur lui, ok ok il est effectivement laid mais c'est pas une raison.

    Xeniam: C'est pas moi qui fais les règles.

    Wes: Tu veux dire que?

    Ganner, se sentant enfin plus de courage pour reprendre la parole: Ange ne l'engagerait pas car il ne répond pas au "critère".

    Wes: C'est Ange qui a...

    Xeniam: C'est bien plus ancien, tu n'as jamais remarqué auparavant? Pourquoi la Guilde ne compte que des humains aux visages fins? Le critère. Pourquoi les wookies guildeurs ont tous le poil soyeux? Le critère. Pourquoi les lekku des twileks de la Guilde sont si..

    Wes, le coupant: ça va, ça va j'ai compris. Jetant un dernier coup d'œil sur l'hologramme, Du coup pour lui...

    Ganner et Xeniam secouèrent tous deux la tête en signe de négation.

    Wes: Très bien dans ce cas vous chercherez vous même un bel espion. 

    Il vida le brandy posé devant lui, sur la table, et se leva d'un bond.

    Wes: On a assez perdu de temps ici, retournons sur le Lame…

    Quelques heures plus tard, à bord du Lame de la Guilde, les trois comparses se retrouvèrent sur le pont du vaisseau de la faction. Xeniam et Ganner se regardaient nerveusement, les deux hommes avaient pour point commun d'execrer les batailles. Le médecin avait senti sur lui le dernier souffle de trop de combattants pour ne pas redouter l'instant terrible du combat. L'explorateur, quant à lui, n'avait que peu goûté aux manœuvres militaires lors de de son passage dans la marine impériale. Wes pouvait sentir leur nervosité et décida d’aller droit au but

    Wes: Les troupes de la coalition sont toutes en ordre de marche. Quand les hostilités débuteront, les flottes impériales et mandaloriennes devraient parvenir à faire de cette lutte une affaire de courte durée. 

    Ganner, toujours nerveux : Et nous dans tout ça ? 

    Wes : Nous ne sommes pas suicidaires, nos ressources sont bien trop faibles pour prendre part au combat en première ligne, nos alliés n'attendent d'ailleurs pas ça de nous

    Xeniam: Et qu'attendent-t-ils dans ce cas ? 

    Wes: Notre flotte, bien que réduite, peut encore être utilisée comme force de support. Nous passerons en retrait de chaque offensive pour essayer de sauver ce qui peut l'être, hommes ou matériel. Ganner j'ai besoin de la clinique du Lame en pleine capacité et que tous les personnels et droïdes soient opérationnels. 

    Ganner, avec détermination, presque militairement: Ce sera fait. 

    Wes: Quant à toi Xeniam je veux que tu prennes la tête de l'escadron de cargos à travers les escarmouches. 

    Xeniam: Tu sais que je ne suis pas le meilleur pilote

    Wes: Mais tu as l'œil et j'ai besoin de quelqu'un qui pourra juger où se placer pour offrir assez d'aide sans s’exposer trop au combat. Tu comprends ? 

    Xeniam: Je crois que c'est clair. 

    Wes: Alors dépêchez vous de vous préparer, notre rôle n'est peut être pas de premier plan mais cette fichue bataille sera bel et bien épreuve. 

    Xeniam et Ganner jetèrent à nouveau un regard l'un vers l'autre, désormais il semblait que leur nervosité s'était transmise à Wes. Le leader par intérim cachait maintenant difficilement son stress face à un affrontement alors que l'organisation qu'il menait était au plus mal. Avec des ressources réduites et une flotte minimale, la Guilde ne pouvait pas se permettre de grosses pertes mais elle pouvait encore moins concéder un échec dans sa tâche et passer pour faible auprès de la coalition où sa position était déjà très altérée. Le médecin et l'explorateur s'éloignèrent de la console sur laquelle Wes tapait des instructions pour suivre la position de chaque vaisseau qu'il supervisait. Avant de sortir du pont de commandement, Xeniam se retourna une dernière fois. 

    Xeniam: Ne t'inquiète pas, il sourit, nous sommes plus ou moins toujours prêts…

    lundi 22 mars 2021 - 07:41 Modification Admin Réaction Permalien

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    Cole_PrCol

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       Une coursive déserte de la Roue du Jubilé – Orbite d’Ord Mantell


       ? - Tu m’as tranché les doigts ! Tu m’as tranché les doigts !
       ? - Juste deux. D’une prothèse cybernétique en plus. Mais continue à refuser de me répondre, et je n’hésiterai pas à remonter là où il y a de la chair. S’il faut que je te livre en tranches au BSR, Mountroy, ça ne me dérange pas,  j’ai carte blanche.
       Mountroy, désespéré Mais je ne sais pas ! Je ne suis qu’un petit maillon, je reçois toutes mes instructions via holo crypté !  Parfois, on me demande de mettre du matos à disposition pour un certain groupe, et je m’exécute. Les crédits me sont virés dans l’heure suivant la livraison. Je ne connais ni le commanditaire, ni les clients !

       Son interlocuteur sembla le sonder un moment, puis soupira.

       ? - Tu dis la vérité. Changeons de sujet. Où se trouve Fanny Keto ?
       Mountroy, un peu trop rapidement Jamais entendu parler…
       ? - Tu commences à m’agacer, Mount…
       Et l’interrogateur agita la pointe avant de sa lame de coude sous le nez du contrebandier.
       Mountroy -  Non, juré, je ne sais pas où elle se trouve… Elle est passée par ici, c’est vrai, mais elle est repartie sans laisser plus d’information sur sa destination…
       ? - Tu es vraiment inutile. Et vue la nature des holos que tu vends sous le manteau, un séjour au frigo te ferait du bien…
       Mountroy – Je préférerai être gardé au chaud… Mais une seconde ! Une seconde ! C’est des Chasseurs de Forceux que tu veux ? J’ai fait une livraison pour un petit groupe… Ils ne se sont pas identifiés comme tels, mais vues leurs armes… Ils ont parlé entre eux d’une planque… Dans les cavernes de Géonosis… Je ne sais pas si votre Keto s’y trouve, ou s’il y’ a d’autres Chasseurs, par contre…
        ? - Eh bien, tu vois quand tu veux ! Très bien, je te laisse libre. Pour le moment. Mais tu as intérêt à cesser très vite ton petit trafic sordide… Je reviendrai, et si je ne suis pas satisfait de ce que j’apprends, les juges de la Nouvelle République seront les derniers de tes soucis…

       Les yeux verts et perçants de l’agent du BSR clouèrent le contrebandier sur place et il hocha lentement la tête.
       Son interrogateur s’éloigna et Mountroy se permit enfin de le détailler. La quarantaine bien entamée, grand d’à peine un mètre quatre-vingts, athlétique et nerveux, les cheveux en bataille blanc argenté, le menaçant personnage appartenait à une espèce que le trafiquant aurait été bien en peine d’identifier. De loin, on aurait pu le prendre pour un Zabrak en raison des deux grosses cornes prolongeant son front. Mais en dépit de ses traits incontestablement proches humains, avec un nez et des traits délicats et bien dessinés, une peau d’un noir d’onyx poli, il y avait définitivement quelque chose d’animal dans sa physionomie,  sa posture et sa façon de se déplacer.
       Revêtu d’un blouson court et d’un pantalon de synthécuir gris, agrémentés de renforts bruns et verts, l’homme était équipé d’une vibro-lame de coude désormais repliée en une imposante plaque de poignet et portait une arbalète perfectionnée en bandoulière.
       Il fallait avoir du cran pour chasser des Chasseurs de Forceux, BSR ou pas, et ce prédateur bipède en semblait tout à fait capable. Mountroy résolut de se tenir tranquille dans les prochains mois…

                                                                                                ********

       Le dit chasseur reprenait le chemin du spatioport où se trouvait son vaisseau… Et son équipage. Il était frustré de la maigreur des renseignements recueillis. Ord Mantell avait paru l’endroit idéal pour poursuivre son enquête sur ses proies. Toutes ses proies. Mais elle l’avait prévenu.

       Si on lui avait dit, six mois plus tôt qu’il se retrouverait à travailler pour la Nouvelle République, il ne l’aurait pas cru. Même s’il s’agissait en réalité d’une couverture pour faciliter la récolte d’informations en relation avec ses propres objectifs…
       Encore une fois, il repensa à Dexter Malachite. Si le padawan Besalisk avait fermement refusé de rejoindre son équipe, il avait en revanche fourni à son ami de fausses identités ainsi qu’une lettre de recommandation à destination de Perséus Arek. Sans elle, jamais le vieux renard du BSR ne se serait prêté à cette mascarade.
       Et le vieil officier comptait d’ailleurs bien profiter au mieux des talents de cette intrigante recrue, qui traquait désormais les Chasseurs de Forceux comme elle avait jadis traqué les psychopathes de la Galaxie. En contrepartie, Arek fermait les yeux sur ses recherches et ses méthodes, dans certaines limites et tant qu’il restait discret.
       Il lui avait même octroyé fonds et vaisseau, pris sur les réserves d’une caisse noire. Une caisse, alimentée par tous les anciens membres de la Coalition, Empire et Mandalore exceptés, pour anéantir l’héritage de Sovereign… Et garder l’oeil sur leurs « alliés » du Triumvirat.

       Arrivé sur les quais de la station, l’agent contempla un moment leur transport. L’Exécution de l’Aurore n’était guère plus qu’une épave lorsqu’il avait été tiré d’un entrepôt oublié de la République. Mais l’un des membres de son équipage avait donné un nouveau sens au mot « rétrofitting »  et aujourd’hui, le VCX 820 semblait flambant neuf.

       « Bienvenue, Capitaine Rookwing, » l’accueillit la voix synthétique de l’ordinateur de bord lorsqu’il posa le pied dans l’astronef.

        ? - Alors, tu as trouvé quelque chose ?
       Rookwing – Quelques infos pour Arek, mais rien qui nous intéresse vraiment…
        ? - Comme je l’avais prévu.
       Il y avait une pointe d’exaspération et de condescendance dans la voix. Mais aussi de l’indulgence et de l’affection.

       Kallistya Ith. Vêtue d’une ample robe de bure couleur sable, l’Iktotchi était désormais plus grande que lui. Ses grands yeux ambre, légèrement bridés, pétillaient avec malice dans son visage triangulaire de porcelaine rose, presque fluo. Ses longs cheveux raides, couleur noisette lui tombaient en cascasde jusqu’en dessous des omoplates. Deux longues mèches, passées par dessus les lobes légèrement pointus de ses oreilles, chutaient parallèlement à ses cornes élégantes qui faisaient toujours réagir Rookwing.

       Kallistya Ith, arrière petite fille de Darth Cognus, était sensitive à la Force, comme son aïeule, même si elle n’avait pas embrassé son héritage Sith, et pas davantage l’idéologie Jedi. Elle était de plus, comme tous les membres de son espèce, bien qu’ils se fussent appliqués à le faire oublier, télépathe. Enfin, elle disposait de dons de prescience, par le biais de visions du futur -ou plutôt de futurs probables.
       Bien qu’elle détestât ces tâches, elle pouvait, sur l’Exécution, adopter les rôles de pilote ou de canonnière, ses dons prédictifs la rendant particulièrement efficace à ces deux postes.

        ? - Ord Mantell est un endroit dangereux, vous auriez dû m’emmener…
       Errokah. Le Noghri d’un mètre quarante, à la peau gris anthracite, le corps noueux de muscles engoncé dans une combinaison de cuir marron dissimulant quantité d’armes blanches venait de s’adresser à Rookwing. Il servait de garde du corps à Kallistya et de maître d’armes pour l’équipage. Il était le pilote par défaut du VCX.

        ? - Vous avez pensé à me ramener les médicaments ?
       Alice O’Hare. Apparemment humaine, elle était la fille d’une contrebandière corellienne et d’un Lepi, comme en témoignaient ses cheveux bleus et ses yeux rouges. Restée un temps infirmière aux ordres de Ganner, à la Guilde, elle avait eu envie de voir autre chose et Rookwing l’avait discrètement débauchée. Officier médical du vaisseau, elle aimait décharger son trop plein d’énergie à l’aide des canons ou par de violents coups de pieds que même Errokah redoutait.

       Rookwing – Même si tu me bats à tous nos entraînements, je suis tout à fait capable de me défendre contre des petites frappes, Errokah. Et oui, Alice, j’ai acheté tout ce que tu avais indiqué sur la liste.
       Kallistya – Que faisons-nous à présent ?
       Rookwing – Pour le moment, retournons sur Coruscant et attendons d’autres pistes. Le Général voudra ces informations sur le groupe de Chasseurs et Keto au plus tôt et nous ne pouvons intervenir sans ordre. Il a l’air d’avoir une dent longue comme un tentacule de sarlaac contre cette fille.
       Les yeux de l’Iktotchi se révulsèrent quelques secondes, spectacle toujours impressionnant. Finalement elle sortit de transe.
       Kallistya – Arek se trouve actuellement dans le système Devaron. Dans trois futurs possibles sur sept cent vingt six, il meurt au court de la bataille avec Ordo et A’lask. Mais dans tous les autres, il revient sur Coruscant dans moins d’une semaine. Nous aurions le temps de faire un détour…
       Rookwing – Je préférerai éviter d’être en retard…
        ? - ...Sans compter que ce serait un formidable gaspillage de carburant. Ca coûte cher, vous savez !

       Krégovla, dernier membre de l’équipage. Dug. Plus de première jeunesse, il se tenait debout sur ses bras, une élégante canne métallique maintenue par son pied droit. Il portait d’énormes lunettes à verre rond magnifiant ses yeux qui paraissaient disproportionnés par rapport au reste de son visage. Ses vêtements étaient de bonne qualité, mais usés jusqu’à la trame. Génie autoproclamé, soi-disant rival de Dua Junn, l’ingénieur servant les Mandaloriens,
       Krégovla était affligé d’une tare l’empêchant d’élaborer par lui-même, à partir de rien, un nouveau projet. Mais si on lui fournissait plans ou directives précises, l’ingénieur d’exception réalisait un travail rien moins que parfait. Le reconditionnement de l’Exécution de l’Aurore était son oeuvre. Il occupait les fonctions de chef mécanicien, intendant et trésorier de bord.

       Rookwing – Avec les fonds alloués par Arek, il ne devrait pas y avoir besoin de s’inquiéter, si ?
       Kregovla, dédaigneux Capitaine « Ash Rookwing », permettez-moi de vous faire remarquer que ce n’est pas une raison pour gaspiller de précieuses ressources…
       Kallistya - « Ash Rookwing »... Je ne me fais pas à ce sobriquet que tu t’es choisi…
       Rookwing – Pourquoi donc ? Tu ne trouves pas que cela sonne aussi bien, aussi héroïque que Cole Pr’Col ?



    lundi 22 mars 2021 - 10:31 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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                    La suite du commencement de cette matinée se fait à présent en collectivité, car je ne suis pas vraiment le seul individu à bénéficier de la tranquillité et de la spiritualité de cette vieille académie.
    Je me rends plus particulièrement dans le réfectoire, où la grande pièce fenêtrée de longs vitraux translucides et meublée de tables larges est déjà occupée depuis peu. Surtout en voyant les quelques autres résidents du lieu s’asseoir tranquillement à la table habituelle après avoir choisi le menu pour leur petit-déjeuner. Je passe à mon tour devant le comptoir de buffet, tenu par un restaurateur itinérant cosien, et me sert de quoi faire un petit-déjeuner sain et souple. Puis je rejoins les autres à la table.

    Vencins : - Tiens, regardez qui arrive. Faites une place à notre meilleur camarade.
    Skaara : - Tu devrais porter des lentilles de vue Vencins. Tout le monde sait que c’est « moi » la meilleure ici, que j’excelle bientôt dans toutes les disciplines qu’on nous enseigne.
    Vencins : - C’n’est pas ce qui me semblait lorsque tu as flanché lors de l’exercice d’hier, en effectuant la seconde cadence de Vo’ren.
    Suen-hoo : - Dire qu’elle tranché le cylindre de cire en croyant toucher une des billes avec sa lame.
    Skaara : - C’est pas vrai, j’ai juste trébuché dans mon élan ! Je ne flanche jamais devant un défi !
    Ishale : - Arrête, on se doute tous que tu te forces à donner le meilleur de toi-même, au point que tu te ménages un peu trop pour une initiée.
    Inigo : - Il y en a quand même certains qui s’exercent uniquement quand on le leur demande.
    Vencins : - Si tu me cherches le korunnai, tu me trouves.
    Zetian : - Bon ça suffit vous tous, on perd du temps à déjeuner avec vos chamailleries. (Elle tire une chaise libre près d’elle.) Viens t’asseoir avec nous Galen.
    Moi : - Merci.

    C’est une fois installé que je me plonge avec appétit dans mon repas. Un repas simple mais nutritif avec différents mets et aliments qui varie notre alimentation, me rappelant la cuisine de la Salle commune de l’Académie sur Yavin IV. Sauf que bien sûr, je ne me trouve pas sur la lune académique de Yavin et ceux qui m’entourent ce matin même ne sont pas des apprentis ni des personnes que j’ai longtemps côtoyé.

    Cela fait maintenant six mois que la guerre est finie et que la tyrannie de Sovereign a été arrêtée.
    Six mois que j’ai participé à la reconstruction longue et difficile de la communauté des Jedi.
    Et cela fait un mois à présent que je suis parti, disparaissant de l’Ordre pour tout recommencer.

    J’ai pris une décision difficile à laquelle je pesais le pour et le contre. Je suis parti sans prévenir quiconque, sans laisser un mot ou un indice. J’étais depuis peu conscient que mon autarcie de quatre après seize longues années d’hibernation avait bouleversé mon état et ma vision des choses durant la guerre. Les moments que j’ai vécu, les évènements qui se sont produits, le fait que j’ai été aveuglé par le poids des circonstances désastreuses… Je ne me sentais plus tel que j’étais auparavant.
    J’ai donc choisi de partir en douce et de me rendre sur Tython, pour reprendre depuis le tout début et entreprendre un énième parcours initiatique en puisant mon apprentissage dans l’héritage de ce monde. Je suis alors arrivé en trombe sur l’île-continent de Masara, après avoir eu la chance de ne pas me faire emporter dans une tempête provoquée par une conjonction annuelle des deux lunes ; mon chasseur n’a pas eu beaucoup de chance, lui, et je me trouvais encore loin de mon premier objectif. Une journée de marche plus tard dans la forêt et le long du littoral, j’étais enfin arrivé au seuil de Padawan Kesh, l’antique Académie, et je commençais alors la première phase de mon long parcours.

    Un mois déjà. Le temps passe si vite, que j’en oublie presque tout ce que j’ai appris et réappris au sein de cet ancien temple redevenu occupé. Les autres individus présents à cette table, d’environ ma tranche d’âge, sont tous des sensitifs qui ont survécu à la purge de la République et aux shaax. Chacun a été sauvé et tous ont trouvé plus ou moins refuge dans ce temple durant la guerre.
    Vencins Malo venait d’une famille corellienne de navigateurs de la Guilde avant de venir étudier ici. Skaara Tser, kessurienne de naissance au caractère intrépide, avait fui son foyer en proie à la guerre et au saccage. Suen-hoo n’a de sélonien que sa corpulence et s’est retrouvé rapidement privé de sa famille et de sa culture natale. Ishale Salera était autrefois l’aînée d’une famille aristocratique de Serenno, avant d’être reniée pour sa particularité de sensitive. Inigo fait partie de ces korunnai pour qui la survie passe par la force musculaire et l’entretien de soi, étant familiarisé à la Force par des histoires coutumières de son clan. Chacun ont un passé différent mais une motivation similaire. Chacun veut apprendre à maîtriser la Force et ainsi devenir un Jedi.
    Même si cela doit passer par une redécouverte de l’enseignement du légendaire « Ordre Je’daii », dont nous arborons fièrement la bure renforcée sans-manche de tissu beige et aux épaulettes grises.

    Moi : - Le mistral s’apprête à venir souffler par ici, le long du littoral. Il se pourrait même qu’une tempête de faible envergure passe directement près du temple.
    Zetian : - Je pressens que nous aurons l’opportunité de conclure tous ensemble notre initiation. Si la Force nous envoie un tel signe, c’est qu’il est peut-être temps de montrer que nous sommes prêts.
    Skaara, frappant du poing sur la table : - Eh ben il était temps. J’ai attendu six longues années pour ça, à m’entraîner et m’entraîner. Je me sens d’attaque pour passer l’épreuve qui nous tend les bras.
    Inigo : - Tu sembles oublier que nous devons agir en toute prudence. L’impatience conduit souvent le Jedi vers son propre échec et l’empêche de garder le cap vers la sérénité.
    Vencins : - Il dit vrai, même si je l’aurais formulé plus simplement. C’est bien beau de parler de tempête et d’épreuve, mais il faut aussi penser que seul le maître décide de quand et quoi sera nos épreuves.
    Ishale : - De toute façon, j’avais prévu de revoir les bases du Soresu ce matin avant de refaire l’entraînement télékinétique. Et s’il nous convoque, alors je répondrais présent.
    Moi : - Continuons de suivre la formation comme nous en avons l’habitude, ainsi nous serons toujours parés à ce qui nous attend lorsque l’occasion se présentera.
    Zetian : - J’imagine que tu sais ce que c’est d’être un apprenti, vu que tu as été chevalier.

    Je n’ose pas le dire ni même le montrer mais elle marque un point. J’ai beau n’avoir fait qu’un premier mois de formation avec eux, j’ai déjà l’expérience du chevalier Jedi qu’ils ne connaîtront que prochainement. En soi, même recalé par moi-même, je reste un Jedi compétent à travers toutes ces années vécues. Après, que ce soit Zetian Telcontar qui me le souligne avec un sourire en coin, c’est assez gênant. Avec son teint cuivré et ses paupières bridées malgré sa longue chevelure rousse, on n’aurait pas deviné au premier abord qu’elle vient d’une influente famille chandrilienne de prêcheurs ; elle tient de ses parents une ouverture d’esprit agréable et une fascination pour les mystères de la Force, accentuée par la bonne éducation qu’elle a reçue. De tous les six, elle est la plus fine d’esprit et montre des aptitudes à devenir une grande utilisatrice de la Force.

    Moi, haussant des épaules : - Ho… Le statut ne fait pas toujours le chevalier. Vous apprenez un jour et le lendemain vous entrez avec brutalité dans la véritable école de la vie. (Je marque un temps pour finir mon assiette.) Être un Jedi n’est pas une aventure palpitante où l’on sauve le pauvre et l’opprimé, où le respect vous ait dû naturellement pour ce que vous êtes. On doit sans cesse se tenir sur nos gardes, faire preuve d’impartialité et de neutralité face à des individus qui ne nous portent toujours dans leur cœur. Et lorsque l’on pense faire ce qui est juste, que l’on a raison parce que nous « savons » mieux que quiconque, on peut se rendre compte trop tard que nous nous sommes fourvoyés. La Force est comme la vie. Capricieuse… et imprévisible.
    ??? : - Des paroles aussi fatidiques que préventives, que voilà.

    Je me tourne comme les autres vers la voix venant du fond de l’entrée du réfectoire. Je suis même surpris de voir arriver l’homme qui veille sur ce temple et guide ces jeunes initiés en les formant. De tous les membres disparus de l’Ordre qui ont échappé à l’hécatombe d’il y a vingt ans, Kalaen Solar fait partie de ceux qui ont croisé mon chemin plus d’une fois. Celui qui était autrefois un maître Jedi récemment consacré et soldat de paix invétéré est devenu à présent un vénérable ermite exilé sur Tython. Et bien que je dise « vénérable », le pauvre homme n’a même pas encore passé la soixantaine. Même sa silhouette n’a pas perdu de sa vigueur naturelle, bien dissimulée sous la bure ancestrale mais revisitée de Je’daii.
    Kalaen Solar est l’une des rares personnes que je pensais revoir depuis l’hécatombe. Il était pourtant là, sur le parvis de l’entrée de Padawan Kesh, à m’accueillir comme si j’étais le bienvenu malgré les épreuves qu’il a dû traverser. Isolé du reste des survivants Jedi, son choix de trouver refuge sur Tython ne l’a pas empêché de parcourir ses autres continents puis la galaxie pour se mettre en quête de sensitifs à sauver de la menace Shaax et à former. Il est toujours aussi bon pédagogue, si bien qu’il s’est fait « Maître du Temple ». Le voir débarquer de si bonne heure dans le réfectoire doit signifier qu’il est là pour une bonne raison.

    Zetian, se levant pour le saluer en s’inclinant : - Maître Solar.
    Kalaen Solar, levant la paume de main : - Tout va bien, jeune Telcontar. Nous sommes encore dans le réfectoire, et non dans la cour ou bien en salle d’exercice. Tu peux te détendre en ma présence.
    Zetian : - Pardonnez-moi, j’étais surprise par votre venue.
    Vencins : - Maître Solar, en quoi pouvons-nous vous être utile ?
    Skaara : - Est-ce qu’il va y avoir une épreuve ? Dites-moi qu’il y a une épreuve.
    Suen-hoo : - Skaara, calme-toi.
    Ishale : - Nous ne sommes pas en retard pour notre entraînement matinal, j’espère.
    Kalaen Solar, faisant non de la tête : - Vous n’avez rien à craindre jeunes gens. Je viens seulement voir comment vous vous portez de si bon matin. Comme vous avez pu certainement le sentir, le mistral se lève le long du littoral et une tempête nous arrive depuis le ponant. Je vous annonce donc que j’ai décidé de vous faire passer une première épreuve.
    Skaara : - Wouais ! Génial !
    Inigo : - Que devrons-nous faire maître ?
    Kalaen Solar : - Vous le saurez en temps voulu, lorsque vous aurez fini de déjeuner et de me rejoindre au champ des roseaux. Mais je ne suis pas venu uniquement pour ça. (Il marque un blanc.) Galen ?

    Je constate que tous leurs regards sont tournés vers moi. Je lis facilement la stupéfaction et l’intrigue dans leurs yeux, ils s’imaginent certainement que je suis pris à part pour une raison qui leur échappe.

    Moi : - Maître ?
    Kalaen Solar : - Si tu veux bien me suivre. Je voudrais te parler, en privé.

    Et le voilà qui se retourne pour se diriger vers la sortie, croisant les bras dans son dos comme d’habitude quand il se déplace. Sans un mot, je quitte ma place et délaisse mes camarades pour le suivre. Je n’ai pas à desservir mon plateau car le chef cosien le fera (et me gardera de côté le succès au chocolat noir que j’ai entamé). Je reste à proche distance du maître du temple et garde le silence durant tout le trajet.
    J’ai le pressentiment que mon temps dans l’ancienne Académie a porté ses fruits.


    lundi 22 mars 2021 - 16:59 Modification Admin Réaction Permalien

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