FanFiction [JDR] : L'Enfance (page 5)

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Kinsa-Talik
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Comme l'a dit Pad, beaucoup de rebondissements dans ce moment où on espère un moment que Zadyssa soit sauvée, puis quand on découvre qu'on la recherche pour incendie criminel. Ils ont la tête où sur Metellos, sérieusement, pour accuser une si petite fille ? Et Mira et Luka m'intriguent de plus. Ils ont appris à se servir de la Force en autodidactes, non ?
Je me demande bien à qui appartient la voix à la fin !

lundi 13 février 2017 - 19:10 Modification Admin Réaction Permalien
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maxoudu4177
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T'inquiète Kinsa, elle s'en sort toujours (enfin pour l'instant et encore quelques autres).

lundi 13 février 2017 - 19:56 Modification Admin Réaction Permalien
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Zadyssa
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Merci pour vos commentaires, c'est très encourageant ! Je vois que vous avez pour la grande majorité l'esprit titillé par cette fameuse voix, héhé^^, eh bien, la réponse ne sera pas donnée dans cette fic. Ou alors, je ferai un résumé de toutes les informations que l'on sait plus tard, une fois qu'elle est arrivée à l'Académie.
Bonne lecture !
Chapitre 39 - La Tour du droit chemin
Les yeux dans la vague, Zadyssa était assise au centre de l'entrepôt, proche du plus haut tas. Elle rêvait. S'imaginant tour à tour des vertes prairies dans lesquels elle pourrait s'amuser, et les confins de l'espace dans ses plus beaux recoins.
Désormais âgée de onze ans, elle avait développée une grande curiosité jamais assouvie, très fortement due au fait qu'elle n'avait pas spécifiquement le droit à l'information. Si elle avait grandi, elle n'était pas bien grande, avoisinant probablement le mètre quarante. Ses cheveux bruns s'étaient allongés et il lui semblait qu'elle avait les yeux de ses parents : penchant autant dans le verts que dans le marrons.
Law lui demandait régulièrement de ranger tous le bazar qui régnait dans l'entrepôt : devant déplacer tous les objets hétéroclites dans les grandes étagères. Si elle se devait d'obéir, elle ne le faisait cependant peu efficacement, se doutant qu'il comptait ensuite profiter de l'espace libre pour l'entraîner, comme il souhaitait le faire. Évidement, cela allait sans dire que cette première étape forte contraignante n'était là que pour lui faire comprendre qui était "le chef". Et - outre le fait que ce soit extrêmement ennuyeux et qu'elle préférait s'amuser plutôt que travailler - elle n'avait aucune envie de se soumettre bien gentiment. Les ambitions de Law ne l'intéressait guère.
Zadyssa s'imaginait des couleurs exotiques, flottant dans l'obscurité de l'espace - il lui semblait que cela se nommait une nébuleuse. Aussi, n'aperçut-elle Law qu'au dernier moment.
- Debout, miss Yunixy ! s'écria-t-il. Tu ne veux pas travailler, très bien. J'ai d'autres atouts dans ma poche, tu verras. J'ai un programme spécial... tu vas aller à l'école durant une semaine. Mais c'en est une bien particulière... pour les têtes brûlées comme toi.
Peu enthousiaste, elle se leva sans mot dire, rechignant silencieusement à quitter son tendre rêve. Encadrée de Luka, poings liés, elle se retrouva rapidement dans un cargo en route pour elle-ne-savait-où. Le Miraluka avait lui aussi grandi. Il avait pris davantage d'assurance et semblait plus adulte que la fois précédente. Toutefois, son côté sadique ne l'avait pas quitté, à en juger par le sourire sarcastique et les yeux pétillants qu'il affichait.
Ils débarquèrent peu de temps plus tard, et Zadyssa dut plisser les yeux tant elle n'était pas habituée à une telle luminosité, bien qu'en partie cachée par d'épais nuage gris. Toutefois, elle entre-aperçut vaguement une tour. La plus grande qu'elle n'ait jamais vue - il fallait bien avouer que les structures de Metellos ne dépassant rarement plus de 20 mètres, pour les plus hautes, elle n'avait pas eu cette occasion. Si Zadyssa avait entendu parlé de stratablocks gigantesques, c'était la première fois qu'elle en voyait un. Elle se fit une joie de poser la question.
- Exact. Voici le stratablock 7, répondit Luka. Bienvenue à Moridebo ! Le pire secteur de la planète, je t'aurais bien conseillé de ne pas y mettre les pieds, mais...
Il éclata de rire tandis que l'information montait à une vitesse étonnement lente à son cerveau. Moridebo... elle en avait déjà entendu parlé et n'était clairement pas ravie de devoir s'y rendre. Frissonnant, elle fit de son mieux pour rester calme.
Pour autant, elle était incapable de ne pas jeter des regards un peu partout. Désolation, escroqueries, famines, pauvretés... ce fut tout ce qu'elle vit. Sa curiosité fut soudainement moins titillée et elle se força à ne pas s'en intéresser. Elle ne pouvait rien faire pour eux et ne souhaitait pas en cauchemarder plus tard, elle avait déjà suffisamment d'horreurs pour alimenter ces derniers.
Suivant les deux hommes à petit pas, elle se fit la plus discrète possible jusqu'à arriver dans une place assez grande, entourée de barreaux.
- L'État ne te cherche plus, je leur ai dis que je t'avais retrouvée et que je te gardai sous barreaux. Par contre, je leur ai informé que je t'amènerai ici, cette semaine, dans leur fameux centre. Donc si tu tentes quoique ce soit...
Zadyssa acquiesça lentement, promenant son regard sur le bâtiment. Il était complètement abîmé et semblait abriter des personnes, pourtant. Ils entrèrent dans l'enceinte et furent accueillis par un homme à barbe grise et yeux de même couleur, portant de petites lunettes rondes. Il serra d'une poigne forte la main de Law, puis celle de Luka avec un sourire aux lèvres. Enfin, il se tourna vers la jeune humaine :
- C'est elle, ton fameux cas ? demanda-t-il.
- Tout à fait. C'est une grande ignorante : si tu pouvais lui faire comprendre deux-trois petites choses... le même type de semaine que Luka et Mira, en fait.
- Même le dernier examen ?
- Surtout lui.
L'homme jeta un regard oblique à Zadyssa qui essaya de savoir ce qu'il pensait. Le "même" l'avait titillée et inquiété... Finalement, il l'invita à le suivre. Au premier temps, elle ne réagit pas avant qu'elle ne soit poussée en avant par Luka qui lui fit un signe d'adieu de la main.
Il l'emmena dans le bâtiment qui se révéla être une sorte d'internat. Beaucoup d'adolescents traversaient les couloirs d'un pas hâtifs.
- Bien le bonjour, jeune Zadyssa. Tu es ici dans un centre de remise sur le droit chemin. Au cours de ton court séjour, tu vas être confrontée à plusieurs choses qui te feront prendre conscience de ce que tu es et ce que tu dois faire pour t'améliorer.
Il soupira et se passa une main dans les cheveux.
- Bon, c'est ce qui est censé se passer. Mais la grande majorité sombre plus bas encore. D'où l'intérêt du dernier examen... Sur neuf cent milliards d'habitants, c'est évident qu'ils ne font que le minimum syndicale...
Il héla un jeune humain qui passait par là et lui demanda de l'accompagner dans une chambre vide. Ce dernier leur jeta un regard hautain avant d'acquiescer mollement.
- Au fait, je m'appelle Perss, l'informa l'homme. J'espère que tu sauras te montrer coopérative...
Zadyssa sentit que la fin de la phrase n'avait rien à voir avec son précédent discours et qu'il concernait autre chose... le regard grisé qu'il lui lançait lui indiqua qu'il s'agissait de Law, et de ce qu'elle était censée faire...
L'humain qui la détaillait avait les cheveux très courts, noirs de jais et les yeux marrons ; il paraissait avoir douze ou treize ans. Il ne la tenait apparemment pas en haute estime et finit par lâcher :
- Je m'appelle Af'Lee. Suis-moi, je vais te présenter des gens...
Zadyssa obtempéra, se doutant fortement qu'elle allait encore être éprouvée, durant ce "séjour"... Ils débouchèrent dans une sorte de gymnase, du moi cela en avait les allures. Une adolescente à la tignasse brune en pagaille et à la corpulence musclée et imposante riait aux éclats avec une bande d'amis. Tous arrêtèrent ce qu'ils faisaient quand ils aperçurent les nouveaux venus.
- Lee ? Qu'est-ce qui t'amènes ici ? demanda-t-elle.
- Il y a une nouvelle...
- Oh, je vois...
L'adolescente s'approcha de Zadyssa d'une démarche assurée. Elle se pointa devant elle :
- Autant être clair de suite : ici, c'est nous les chefs.
- Si c'était juste pour me dire ça... rétorqua la jeune humaine en tournant les talons.
- Ça implique le respect !
- Tu n'as pas l'air d'être gentille... je ne vois pas pourquoi je devrais respecter une personne telle que toi...
Zadyssa n'eut pas le temps de réagir qu'elle se retrouva au tapis en un rien de temps. Elle reçut un puissant coup de pied dans l'abdomen et étouffa un cri de douleur. Elle se releva, le souffle coupé, sans néanmoins prêter attention à l'adolescente et quitta de cette manière le gymnase, sous les insultes de cette dernière qui se heurtait toutefois à un mur.
Elle trouva par elle-même une chambre vide et se laissa choir sur le lit. Non. Décidément, elle ne comprenait pas ce type de personne. N'y prêtant pas attention, elle se laissa aller à ses rêveries jusqu'à la fin de la journée. Le reste de la semaine passa lentement. Les cours d'éducation civique et morale avait lieu dans un brouhaha certain, et les séances d'observations de criminels l'horripilaient. Elle comprenait mieux pourquoi leur fameux "centre" n'avait guère de succès, ainsi que le mécontentement de Perss - bien qu'il semble ami avec Law.
Le dernier jour finit par arriver. Il pleuvait des cordes, un vrai déluge ! D'un autre côté, avec les nuages qui avaient surplombé le ciel durant toute la semaine, ce n'était pas étonnant. Les trente à cinquante adolescents furent regroupés devant le stratablock... Zadyssa se demandait bien pourquoi tout en n'ayant pas envie de le savoir.
- Bien, bien. La fin du cycle approche. C'est maintenant l'heure de voir si vous avez fini changé... annonça Perss.
Pour la première fois, un silence complet se fit, et la jeune humaine afficha son soulagement. Elle n'était plus tellement habituée au bruit...
- Si vous parvenez à grimper en haut du stratablock, vous serez rendus à vos familles. Dans le cas contraire...
- Mais... c'est impossible ! intervint Zadyssa. On risque de tomber !
Perss hocha tristement la tête, ne semblant pas approuver ces méthodes. Un de ses associés, plus sévère, leva un blaster en les prévenant du sort qui les attendait si jamais il n'obéissait pas. Étonnement, ce fut la première fois que Zadyssa vit Leasse, l'adolescente brune, effrayée et en manque de charisme.
- Top !
Les jeunes détalèrent de concert, devant monter à main nue l'imposant stratablock, tel un mur d'escalade. Les plus agiles parvinrent à un niveau assez élevé rapidement, tandis que d'autre peinait à grimper d'un mètre. La pluie n'aidait pas.
À peine voulut-elle monter que Zadyssa se fit pousser et tomba dans une flaque, trempée. C'était Leasse. Elle rouait de coups toute personne voulant l'approcher ou grimper. Une vraie furie. Hébétée, la jeune humaine mit quelques instants à reprendre ses esprits.
Voyant que Leasse était suffisamment haute, elle se hissa à son tour. Par chance, elle était assez agile. S'aidant d'une gouttière pouvant largement supporter son poids, elle rattrapa facilement Leasse - elle était à six mètres du sol et fit de son mieux pour ne pas regarder en bas. L'adolescente de quinze ans tenta de la faire tomber mais manqua elle-même de chuter. En contrepartie, elle n'abandonna pas et à la seconde tentative, parvint à la faire lâcher prise.
Hurlant, Zadyssa chuta. Son coeur battait la chamade, elle avait peur. Elle ne comprenait pas cet entêtement à vouloir lui imposer un point de vue, des ordres... Elle se rappela la voix qu'elle avait entendu, quelques mois plus tôt, ce sentiment de sécurité qui l'avait envahit en ce court instant... elle essaya de retrouver la même sensation sans toutefois y parvenir. En revanche, ce fut suffisant pour qu’instinctivement, elle se raccroche à la gouttière, se brûlant les mains. Les larmes lui montèrent aux yeux quand elle remarqua l'état de ses paumes.
N'abandonnant pas pour autant, elle reprit l’ascension. Elle comprenait tout à fait leur fonctionnement... le prétendu examen final n'était qu'un leurre : l'État ne se souciait guère d'une paire d'adolescent sur la poignée qu'il pouvait avoir dans la planète. Ils restaient indifférents à leurs sorts, surtout au vue de leur classe. Encore une injustice...
Zadyssa finit par dépasser Leasse qui se trouvait essoufflée. La pluie lui tombait sur le visage, elle était trempée et se sentait glisser à chaque instant. Ses bras la tiraient, ils étaient lourds et en constantes crispations, elle n'avait plus de force. Elle remarqua la présence d'Af'Lee, au-dessus d'elle, à sa droite.
Brusquement, ce dernier chuta en criant. La jeune humaine eut l'impression de le voir au ralentit. Il était tombé en arrière et n'avait aucune chance de se rattraper. Au vue de la hauteur, il n'avait aucune chance de survivre en cas de contact avec le sol, non plus.
Sans savoir comment, ni pourquoi, Zadyssa se saisit de son poignet à l'aide de sa main droite et manqua de partir avec lui. Cependant, son bras étant bien calé, elle sut se retenir. En contrepartie, une fulgurante douleur la traversa de part en part, émanant de son épaule en particulier. Sa respiration était saccadée et elle l'aurait lâché si Af'Lee ne lui avait pas attrapé le poignet en retour. Il s'aida de sa main pour se stabiliser et reprendre appuie. Le jeune homme paraissait étonné, voire consterné et hébété. Il la gratifia d'un "merci", tandis que Zadyssa plaquait son bras droit contre son ventre, le visage crispé de douleur. Cette fois, c'était évident, elle ne pourrait plus grimper. Des larmes roulèrent sur ses joues, elle avait si mal et se sentait incapable de terminer l'épreuve...
Elle regarda en bas et manqua de perdre l'équilibre, faute au vertige. Puis, elle vit ce qu'elle voulait voir...
- Pourquoi continuer à grimper... ? questionna-t-elle.
- Parce que tu n'as pas le choix.
Elle cala ses pieds contre la gouttière, la main toujours contre son ventre, se tenant à une main. Elle avisa le sommet mais ne l'aperçut même pas. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, son sang pulsait à toute allure dans ses veines, elle tremblait, de froid et de peur.
- Espère quand même... espère toujours...
Elle ferma les yeux et poussa Af'Lee dans le vide. Ce dernier hurla de surprise et de peur. Pendant ce temps, Zadyssa se propulsa à son tour et se mit à tourbillonner dans tous les sens. Le vent lui sifflait dans les oreilles tandis qu'elle avait l'impression que son estomac remontait et s'apprêtait à recracher le maigre repas constitué de meatalos qu'elle avait pris...
Elle n'avait plus de perceptions de l'espace, ni du temps. Les secondes s'étiraient comme des heures. Elle ne sentait plus la pluie contre son visage, ne s'entendait plus hurler. Elle avait l'impression de chuter à l'infinie, prise du vive peur en se demandant si elle avait bien fait...
Soudain, toutes ces sensations s'altérèrent. Zadyssa se sentit flotter dans le vide, rattrapée par une force mystérieuse et invisible. Elle ouvrit les yeux et constata qu'elle se trouvait à six mètres du sol, Af'Lee à ses côtés.
- Mais... mais... comment c'est possible... ? bafouilla-t-il.
Zadyssa aperçut Luka, en bas. Il semblait content de faire étalage de ses pouvoirs, et fit redescendre lentement les deux humains. Law l’accueillit en bas, peu content.
- Je ne comprends pas... lâcha-t-il à l'attention de Perss. Pourquoi est-ce qu'elle fait tout différemment ?
L'intéressé la détailla longuement avant de répondre :
- Je crois qu'elle a une force : au détriment de tout ce qu'elle a vécu, elle est encore innocente...

mardi 21 février 2017 - 19:54 Modification Admin Réaction Permalien
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C'est moi ou il y a des c**s partout dans cette histoire?

mardi 21 février 2017 - 22:30 Modification Admin Réaction Permalien
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Zadyssa
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Oui, je poste un autre chapitre dès maintenant parce que j'ai le temps et l'inspi, alors autant en profiter C'est un chapitre court mais qui narre un point important. Bonne lecture !
Chapitre 40 - Nostalgie
Désormais âgée de douze ans, Zadyssa marchait de long en large. Elle s'ennuyait grandement. L'envie de jouer lui était passé, non pas que cela ne l'amuse plus, mais tout simplement parce que faire à chaque fois la même chose ne l'intéressait plus. Étant d'un naturel curieux, l'entrepôt s'était révélé bien trop petit. Elle avait su préserver sa part de mystère, grâce à son imagination, mais c'était passé. Elle voudrait voir d'autres horizons, apprendre de nouvelle chose, rencontrer des personnes sympathiques, visiter des planètes vertes, enneigées, ensablées... tous ce qui lui semblait autant à portée de main que lointain. C'était frustrant. Très frustrant. De plus, elle désespérait de ne pas réentendre cette voix. Elle ne lui avait dit qu'une chose, une seule : "espère quand même, espère toujours". Cela faisait deux ans, déjà, et rien n'était venu bouleverser son quotidien. Que devait-elle espérer ? Combien de temps devrait-elle attendre avant que quelque chose ne se produise... ? Elle se le demandait bien.
Zadyssa jeta un regard à la fenêtre qu'elle avait empruntée, il y avait deux ans, pour fuir. Elle était désormais condamnée par d'épais barreaux. En soupirant, la jeune humaine se hissa à sa hauteur et observa la vue qui s'offrait à elle. Le ciel. Elle se souvenait de son premier vol en navette spatiale, avec sa mère... C'était les temps heureux. Elle sourit : se rappelant encore la façon dont cela s'était terminé, par une vrille. Encore une fois, elle songea à ses amis en se demandant ce qu'ils étaient devenus. Peut-être même l'avaient-ils oubliée... Elle secoua la tête. Se torturer avec ce genre de questionnement ne servait à rien. Elle devait apprendre à être patiente ; mais elle se savait tout le contraire, et rester cloîtrer ici la désespérait.
L'ennuie était la chose la plus terrible qu'elle pouvait ressentir, accompagnée de ce sentiment constant de solitude, bien évidemment. Zadyssa devait bien avouer que les instants les plus amusant de son quotidien avaient lieu lorsque Law daignait pointer le bout de son nez : il était toujours drôle de le voir s'exaspérer de son manque total d'intérêt pour ce qu'elle devait faire. Par ailleurs, cela l'étonnait qu'il n'en ait toujours pas fini, avec elle. La jeune humaine avait deviné depuis longtemps que ce n'était pas le type de personne patiente... Zadyssa se demandait parfois s'il n'y avait pas d'autres raisons quant au fait qu'il la garde séquestrée dans l'entrepôt. À chaque fois qu'il venait, elle essayait de percer son secret, sans succès.
Zadyssa l'avait également questionné sur la raison qui l'avait poussé à tuer sa mère, lors d'un dialogue assez violent en tirades. Law lui avait répondu qu'ils avaient réalisé un marché il y avait bien longtemps, mettant en jeu une grosse somme d'argents qu'il n'avait jamais reçu. C'était une nouvelle fois une motivation stupide, ce qui l'avait considérablement énervée. En vérité, la jeune humaine n'appréciait pas de se mettre en colère, sans savoir pourquoi. Elle préférait de loin laisser passer jusqu'à ce que la personne en question n'abandonne, faute d'être ignorée, plutôt que de donner à alimenter ses propos. Toutefois, il y avait certains points personnels sur lesquels elle ne pouvait mettre une croix qui la poussaient à se défendre farouchement. Manque de chance pour Law : il était justement tombé sur un de ces fameux points.
Zadyssa fit deux pas de plus avant que ses yeux ne se posent sur Petite Tornade, le premier vaisseau de sa panoplie qu'elle avait construit et de loin son préféré. Pourtant, depuis la disparition d'Ena, elle avait refusé de l'approcher de trop près : il la lui rappelait bien trop... Cependant, cette fois là, elle le prit à deux mains et s'assit en tailleur en jouant distraitement avec. Son regard divulgua sur le ciel bleu qu'elle apercevait par la haute fenêtre. Elle ne l'admettrait sans doute pas, n'y ayant pas réfléchi, mais pour elle, un vaisseau était synonyme de liberté : il lui permettrait de quitter Metellos. Non pas qu'elle n'apprécie pas sa planète natale - elle y avait vécu des moments formidables -, mais dernièrement, elle y avait vu et vécu nombreux instants qu'elle aurait préféré ne jamais imaginer.
Ses yeux s'embuèrent lorsqu'elle repensa à ses amis du complexe. Corail, Maeldan, Fitz, Eolia, Ally, Kréun, Linax... Ena... et Milo. Tous avaient disparu d'une manière ou d'une autre. Zadyssa savait que Ally, Kréun et Linax étaient sur Coruscant, du moins l'espérait-elle. Mais elle les avait vu parvenir à fuir, alors... Puis elle songea à son père. Lui aussi s'était envolé en fumée, sans même un au-revoir. La jeune humaine repensa à son rêve. Elle s'en souvenait encore très bien, sa mémoire photographique n'était apparemment pas un mensonge.... La chute qu'elle avait fait, les yeux rouges qui s’agrandissaient et cet étrange savoir que de connaître la dernière chose qu'il avait vu... Un frisson la parcourut tandis qu'elle tressaillit.
Les cauchemars... elle avait eu l'occasion d'en faire d'autres, depuis. Sauf que contrairement à celui-ci, il n'y avait eu personne pour la consoler et la rassurer - elle avait dut se débrouiller seule et trouver un moyen elle-même de retrouver le sommeil. En contrepartie, cela ne fonctionnait pas à tous les coups, les cernes qu'elle avait en étaient la preuve formelle. La nuit, alors qu'elle essayait de dormir, des images dansaient dans ses yeux. Le plus souvent, il s'agissait de souvenirs douloureux qu'elle se ferait une joie d'oublier... seulement, ce ne semblait pas être le cas de son cerveau.
Zadyssa songea à une sensation qu'elle n'avait jamais pu oublier : la fois où elle avait entendu cette voix... Elle s'était sentie tellement sereine, à portée d'un monde bien plus grand qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Puis elle avait eu ce sentiment d'être enveloppée, comme bordée dans un cocon de sécurité. Elle n'avait plus jamais ressenti cela, mais c'était une des seules choses qu'elle ne désespérait pas de sentir à nouveau, sans qu'elle ne sache spécifiquement pourquoi. Au moins, cela la rassurait. La jeune humaine se souvenait également de son saut de l'ange. C'était un souvenir assez douloureux. Elle avait vécu une expérience inoubliable mais peu agréable. Sa vie avec sa mère et celle de Law - si on pouvait appeler cela, une vie - étaient en opposition complètement diamétrale. Si avec cette dernière, elle avait été choyée, avec lui, ce n'était absolument pas le cas. Poussée jusqu'au bout, Zadyssa se demandait fortement combien de temps il agirait de cette manière... ou combien de temps elle pourrait tenir. Il semblait être quelqu'un de très têtu, toujours prêt à avoir le dernier mot. Si elle l'était également, elle se doutait qu'étant dans la mauvaise position, elle tiendrait moins. Ce constat l'effrayait souvent, aussi faisait-elle de son mieux pour ne pas se le rappeler... peine perdu.
Quittant ses pensées, Zadyssa reporta son regard sur Petite Tornade... et se rendit compte que le morceau de ferraille flottait à quelques centimètres du sol et qu'elle ne l'avait donc plu dans les mains. La jeune humaine, complètement étonnée, sursauta et le vaisseau retomba dans un bruit sourd. Elle resta un long moment hébétée et abasourdie, clignant plusieurs fois des paupières pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Non. Ce ne semblait pas être le cas. Doucement, elle se pencha vers l'objet, s'attendant à tout instant à le voir bouger de lui-même. Rien ne se produisit. Il ne réagit pas. Son cœur battait la chamade. Non, elle n'avait pas peur. Elle était simplement excitée. Ce n'était pas tous les jours que l'on voyait un jouet s'envoler.
La jeune humaine le fixa longuement, se posant mille et une questions. Comment avait-il bien pu léviter ? De quelle manière ? Qui ? L'une de ses premières réponses fut de se dire que c'était probablement une action de Mira et Luka : eux possédaient ce genre de pouvoirs. Elle entreprit donc de fouiller minutieusement chaque recoin de l'entrepôt afin de dénicher les coupables sans rien trouver. Zadyssa retourna donc s'asseoir devant l'objet. En tailleur, elle le fixait intensément, espérant percer tous ses secrets de cette manière.
Puis elle la sentit. Une puissante énergie la traversa. Elle semblait lier l'objet, aussi. Mais tout était assez diffus, pas clair. Ce fut toutefois suffisant pour que son cœur ne manque un battement, comme prit dans une vague d'excitation et d'impatience. Cette étrange énergie... il lui semblait qu'elle pouvait être aussi tranquille qu'ouragan. De plus, elle lui semblait forte familière... Se raccrochant à ce sentiment de familiarité, Zadyssa parvint à conserver une faible connexion avec ceci. C'était la première fois qu'elle ressentait une telle chose. La jeune humaine s'était rarement sentie aussi apaisée depuis qu'elle était dans l'entrepôt. Elle se demanda si... c'était cette énergie qui avait fait voler l'objet. Sans savoir comment, elle savait que cette dernière en avait les capacités.
Quelques secondes plus tard, elle se rendit compte qu'une seconde fois, le morceau de ferraille était en lévitation. Cependant, elle ne le voyait pas. Elle le savait, c'était tout. Portant son regard sur ce dernier, elle s'aperçut effectivement qu'il flottait de quelques millimètres. Elle n'en connaissait pas la raison exacte, et pour une fois, elle ne s'en soucia pas : elle avait enfin trouvé quelque chose d'intéressant à faire. Si elle se posait beaucoup de questions, elle les laissa dans un coin de son esprit, préférant essayer de faire voler Petite Tornade. Zadyssa sourit.

mercredi 22 février 2017 - 11:59 Modification Admin Réaction Permalien
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Super chapitre.
Et en prime, elle a découvert la Force.

jeudi 23 février 2017 - 19:41 Modification Admin Réaction Permalien
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Ch39
Il est fort intéressant ce chapitre. Déjà parce que je remarque Law qui n'arrive pas à comprendre Zadyssa, mais aussi parce qu'il s'inquiète de sa différence. En plus, j'ai noté clairement l'altruisme de notre héroïne qui la caractérise de plus en plus. c'est une qualité Jedi, même si j'ai eu mal au bras pour elle. Je constate un déclin de motivation...
CH40
Comme souvent, le désespoir et la nostalgie sont souvent proche. Et ce Chapitre fait remonter autant de souvenir chez Zadyssa que chez le lecteur qui a suivi ses aventures. ET là, une lueur d'espoir... Petite tornade! Tout un symbole qui lui fait découvrir un nouveau intérêt de curiosité, mais plus que cela, elle ressent cette énergie que nous connaissons... la Force!
J'aime vraiment ta façon de décrire toutes les émotions de Zad. Je suis presque triste de savoir que ta fic touche à sa fin, mais franchement... J'aime énormément.
"Like" et j'attends la suite.

vendredi 24 février 2017 - 10:48 Modification Admin Réaction Permalien
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Zadyssa
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Merci beaucoup pour vos commentaires ! Effectivement, cette fic touche à sa fin... avec celui-ci, il ne reste plus que deux chapitres. Bonne lecture !
Chapitre 41 - Espère toujours
Petite Tornade résidait en face de ses yeux, soulevé par une force invisible mais pourtant si rassurante et apaisante. Sa respiration était calme, elle était sereine. Oublié son cauchemar, ses soucis, ses doutes et ses peurs. Elle était juste assise en tailleur, liée à une énergie mystique qu'elle ne connaissait pas.
Zadyssa souriait. Bien qu'il s'agisse là du seul et unique objet qu'elle parvenait à faire léviter, elle trouvait qu'elle s'était considérablement améliorée, depuis ses douze ans. En effet, la jeune humaine était désormais âgée de treize ans depuis peu. Cela faisait déjà cinq ans qu'elle avait perdu ses amis, sa mère... une bouffée de tristesse l'envahit et le vaisseau retomba d'un coup. Se levant, la jeune fille marcha de long en large, s'ennuyant soudain. Si elle avait trouvé un nouveau centre d'intérêt, lui aussi paraissait avoir démontré ses limites. Et cela même au dépend de ce qu'elle savait au fond d'elle, à savoir, qu'elle ne voyait là qu'une simple facette de cette énergie.
Son cœur se serra tandis que ses yeux s'embuèrent. Elle aimerait tellement pouvoir compter sur la gentillesse d'une personne. Juste une. C'était trop demandé ? Elle soupira et se rassit en ramenant ses genoux contre sa poitrine, jouant avec ses mains. La veille, Law l'avait durement éprouvée en la frappant à l'aide d'un bâton afin de la faire réagir, sans succès. La jeune humaine s'était bien trop fermée, pour qu'il puisse obtenir une quelconque réaction attendue, mis à part de l'indifférence.
Soudain, un énorme grincement résonna, suffisamment fort pour la pousser à se boucher les oreilles. Se levant en panique, Zadyssa se tourna vers l'origine du bruit avant de se couvrir les yeux, aveuglée par une lumière bien trop puissante. Elle comprit rapidement ce qu'il se passait : la porte de l'entrepôt s'ouvrait ! Prise d'une vague d'espoir, elle s'approcha et ce dernier s'envola en fumée lorsqu'elle aperçut Law, flanqué d'un autre humain. Les deux ne semblaient pas dans leur état normal. Ils riaient, titubaient et hurlaient à tout vent, sans raison apparente.
Alors que Zadyssa les dévisageait avec des yeux ronds, l'autre homme dégaina son blaster et lui tira dessus, la touchant à l'épaule. Tombant à genoux, la jeune humaine étouffa un cri de douleurs tandis qu'une larme volatile coulait sur sa joue.
- Nan mais ça va pas...hoqueta Law d'un air absent.
Comme pour se contredire, il dégaina son blaster et fit de même. Zadyssa prit les jambes à son cou et courut se mettre sous la protection du tas d'objet qu'elle n'avait toujours pas fini de ranger. Ils approchèrent en riant et buvant à grande gorgée le liquide d'une bouteille. Et la jeune humaine était certaine qu'il ne s'agissait pas d'eau. L'homme qu'elle ne connaissait pas lui jeta un morceau de ferraille à la figure. La jeune humaine, surprise, se baissa pour l'esquiver avant de tenter de s'enfuir. Peine perdue, Law lui bloquait le passage. Elle se rabattu donc sur les étagères. En escaladant une, elle tenta de se mettre hors de portée d'eux mais il lui attrapa la jambe et la tira brusquement, la faisant chuter. Atterrissant douloureusement au sol, elle gémit.
- Tu ne vas pas partir comme ça... hips... tu vas m'aider... sinon...
Ne sachant réellement comment réagir, Zadyssa hurla avant d'entendre un craquement. La planche sur laquelle elle s'était tenue... elle n'était pas solide. Elle finit par se décrocher en entraînant avec elle un imposant morceau de ferraille. Law s'écarta d'un coup tandis que la jeune humaine se protégeait naïvement à l'aide de ses avants-bras. Son cœur battait la chamade. Elle sentait qu'elle pouvait faire quelque chose, mais quoi ? Puis, elle la sentit. Cette incroyable énergie la traversa, aiguisant ses sens. Elle la fit remonter à la surface, extension de son corps, et le morceau de ferraille stoppa sa chute à un centimètre de son visage. Zadyssa le poussa vivement de côté et il retomba dans un bruit sourd.
Elle se releva rapidement et s'aperçut que les deux hommes la fixaient avec étonnement. Sa respiration était saccadée. Elle avait peur, mais cette émotion l'avait envahie tellement de fois qu'elle ne s'en soucia guère. Voyant qu'ils ne réagissaient toujours pas, elle prit ses jambes à son cou et courut droit sur la porte.
D'un geste de lucidité, Law actionna la fermeture de cette dernière. Étrangement, désormais dérouillée, elle s'abaissait plus vite. Zadyssa accéléra, consciente qu'il s'agissait d'une chance inouïe. Elle se glissa en-dessous juste à temps et roula à terre en se relevant dans l'immédiat. La jeune humaine parcourut du regard le décor qui s'imposait à elle. Elle était déjà sortit là-dehors. Elle avisa alors un stratablock. Non pas celui de Moridebo, mais l'un des six autres.
Sans même y réfléchir davantage, elle courut dans sa direction. C'était sa meilleure chance de trouver des vaisseaux lui permettant de quitter Metellos. Les gens s'écartaient sur son chemin. Il devait être évident qu'elle n'avait pas fière allure, dans ses vêtements sales et bientôt trop grands pour elle, ses cheveux en bataille et tout emmêlés...
Peu de temps plus tard, la force invisible lui souffla que les Miralukas étaient tout prêts... En effet, à peine eut-elle le temps de virer à gauche qu'elle fut cueillit à l'abdomen par un coup de coude qui l'envoya rouler à terre en lui coupant la respiration. Les lames blanches des jumeaux s'allumèrent. Zadyssa recula lentement en reprenant sa respiration.
- Lai... laissez-moi partir, souffla-t-elle.
- Dans tes rêves, ma petite, rétorqua Mira.
Elle tendit la main vers son front et Zadyssa se sentit soudainement oppressée et fatiguée. Ses forces l'abandonnaient petit à petit et ses yeux se fermaient d'eux-même.
- N... non...
Elle tomba en arrière, semi-consciente, et fut rattrapée par Luka qui la hissa sur son épaule comme on porterait un sac de patates.
- C'était trop facile, commenta-t-il.
Zadyssa écoutait à moitié. Elle n'avait pas sombré comme les autres fois, mais elle n'en était pas loin. Et surtout, elle ne voyait pas comment s'échapper. Cependant, un regain d'énergie et d'espoir la traversa. Dans un mouvement désespéré, elle se laissa tomber en avant et s'aida de ses avants-bras pour rattraper la chute qui fut tout de même douloureuse. Elle ne se retourna même pas et se précipita en avant pour fuir.
Elle se força à inspirer et expirer pour s'oxygéner, à faire de grandes foulées pour ne pas perdre d'énergie et à s'aider de ses bras pour se propulser plus vite encore. Il fallait qu'elle accélère. Qu'elle aille toujours plus vite. Sans cela, ils la rattraperaient. La jeune humaine ne se focalisa plus que sur deux points : accélérer et regarder droit devant elle. Sa vision se résuma à une unique fente. Elle tournait à droite ou à gauche de manière instinctive, sans doute grâce à sa mémoire photographique. Mais bientôt, elle fut rattrapée par Luka qui arriva à son niveau :
- Tu maîtrises la Force ? s'étonna-t-il.
- De quoi ?
Le miraluka accéléra encore et se retrouva devant elle. Il entreprit de faire une rotation pour la bloquer. Zadyssa eut soudain l'impression de tout voir au ralentis, elle n'entendait plus que son sang pulser dans ses veines et le vent souffler dans ses oreilles. Elle calcula rapidement la trajectoire de Luka, habituée à le faire avec la sphère télékinétique, et se rendit compte que si elle accélérait un tout petit peu, elle pouvait passer...
- Allez, allez ! s'encouragea-t-elle mentalement.
Elle allongea une fois encore ses foulées, déroula au maximum ses chevilles et... passa. Elle tourna vivement la tête derrière elle pour graver dans sa mémoire l'imagine d'un Luka étonné, voire vexé. Et d'une Mira abasourdie. Zadyssa sourit mais ne se déconcentra pas pour autant, restant focalisée sur son objectif.
Le stratablock ne semblait pourtant pas s'approcher. La jeune humaine avait beau se sentir poussée des ailes, elle commençait à fatiguer et à ralentir le rythme. Et elle savait qu'elle devait se dépêcher si elle ne voulait pas que tout Metellos lui court après.
Une demie-heure. Cela faisait une demie-heure qu'elle courait. Ses muscles la piquaient et ne se mouvaient que parce que cela était devenu un automatisme, que de courir, poursuivie. Des tâches noirs dansaient devant ses yeux. Son ventre la tiraillait, de faim et de douleur dut à son effort. Son palais était asséché, de même que sa gorge. Elle n'en pouvait plus. Elle n'avait plus de force. Elle allait céder.
Puis, une vision d'espoir la rassura : le stratablock, il était sous ses yeux ! Et la porte d'entrée, bien que barricadée, était présente également. Zadyssa était consciente qu'un simple souffle de vent plus fort que les autres pouvaient la faire chanceler, il ne fallait surtout pas qu'une personne ne la fasse tomber, elle n'était pas sûre d'avoir la force de pouvoir se redresser et se mettre à courir, après cela...
Mira et Luka lui couraient toujours après, et semblaient à deux doigts de la rattraper. Il fallait qu'elle tienne. Se donner du courage, se dire que la sortie était toute proche, oui, c'était ce qu'elle devait faire... Elle se força à bien respirer et eut la joie de constater que quelqu'un ouvrait la porte... Encore une fois, elle sprinta et parvint à y pénétrer. Un agent de la sécurité armé d'un taser voulut la faire sortir mais elle se précipita vers les escaliers et grimpa les marches deux à deux, poursuivie par deux autres agents.
Les occupants lambda de ce stratablock s'écartait sur son chemin en poussant de grands cris. Passé le premier étage, un colosse s'interposa devant elle, bras et jambes écartés. Ne se laissant pas démonter, Zadyssa se jeta sous ce dernier et roula sur elle-même pour se redresser rapidement et continuer sa course, le souffle court. Il était évident qu'elle n'en menait pas large, mais faisait de son mieux pour ne pas s'en soucier. Elle s'aperçut que Mira et Luka avaient dépassé les agents et la rattraperait sous peu. Prise d'une soudaine énergie, elle reprit sa course en courant plus vite encore.
Il s'agissait d'un escalier en colimaçon ayant comme centre un trou pourvu de barrière permettant de voir le rez-de-chaussé et les étages supérieurs. Un regard dans ce dernier lui apprit qu'elle mettrait beaucoup de temps à atteindre le sommet, et qu'elle tomberait de fatigue avant de l'avoir aperçut. Si ce constat la découragea, elle n'abandonna guère, prise d'un regain d'espoir.
Elle gravit encore deux étages, ne ralentissant même pas. Toutefois, arrivée sur le quatrième palier, une barrière d'agents l'attendaient. Elle était coincée !
- Mademoiselle Yunixy, veuillez cesser les hostilités, je vous prie. Rendez-vous sagement et il ne vous sera fait aucun mal.
Zadyssa se retourna et se rendit compte que Mira et Luka approchaient à petit pas, comme pour l'amadouer. Son regard se fit plus déterminé encore. Elle se hissa sur la balustrade, debout face au vide. Elle jeta un rapide coup d’œil, oui, c'était haut...
- Non, ça ne marchera pas deux fois, Zadyssa, fit Mira.
- Pourquoi pas ?
Sans crier gare, elle sauta le plus haut possible. Elle n'avait pas peur. Les deux miralukas ne se risqueraient pas à la laisser chuter. Ses mains s’agrippèrent aux barreaux de la balustrades de l'étage supérieur et elle joua de ses bras pour remonter en vitesse. Ne laissant pas le temps aux agents de la rejoindre, elle fit de même mais cette fois, ce fut extrêmement juste : ses doigts manquèrent de lâcher prise. Son cœur manqua un battement, mais elle tint bon. Elle le fit une troisième fois, malgré le fait que pour ce saut, elle avait vraiment eu peur, avant de continuer à grimper en courant les escaliers : elle avait mis assez d'avance entre elle et les autres.
Elle chancelait. Ses forces lui semblaient encore plus amoindries, et le sommet tellement loin. Alors qu'elle montait d'un nouvel étage, quelqu'un la ceintura, et malgré ses gesticulations pour échapper à son étreinte, il résista et la força à se calmer.
- Hé bé, une vraie furie.
- Laisse-moi partir... je veux juste... partir...
Une humaine aux cheveux blonds aux reflets roux s'approcha à son tour.
- Ce n'est qu'une enfant...
- Le terme furie est plus approprié.
- Sans vouloir t'offenser, tu las ceintures légèrement, là.
Zadyssa réfléchissait. Mira et Luka ne tarderaient pas à pointer le bout de leurs nez, et elle ne voulait pas se retrouver à nouveau sous l'égide de Law. Elle cessa soudainement de se débattre et se laissa tomber, comme si elle s'évanouissait. Comme elle s'y attendait, l'homme, surprit, ne la rattrapa pas et se contenta quelques secondes plus tard de mettre ses doigts sur son pouls.
- Elle respire... mais très vite.
- Et voilà ! Elle s'est évanouie...
Zadyssa ne lui laissa pas le temps d'achever sa phrase et se releva en vitesse, courant à toute allure. Nouveau barrage. Elle jeta un regard en l'air, il y avait des agents présents aussi. Pas possible de faire de sauts. Soudain, un bruit résonna. Surprise, elle se tourna vers son origine, pour apercevoir...
- Ah ? Il y avait un ascenseur ?
Elle monta immédiatement dedans et appuya sur le bouton qui amenait au dernier étage. Reprenant peu à peu son souffle, elle sut cependant qu'ils avaient appuyés sur un interrupteur d'un étage supérieur... Avisant le plafond, elle actionna la poignée de secours permettant de retirer une partie du toit au dernier moment et se hissa au-dessus après deux à trois essais infructueux, sous les yeux de Mira et Luka qui tentèrent bien de lui agripper le pied. Elle s'aperçut qu'elle était bientôt arrivée au sommet et grimpa le long du mur en trouvant des prises ci et là. Elle accéléra en se rendant compte que l'ascenseur allait repartir dans sa direction, puis atteignit le plafond.
Il lui arrivait dessus à toute vitesse, et impossible d'ouvrir les portes. Mais... les miralukas n'avaient pas refermé le plafond. Elle prit de grandes inspirations avant de se laisser tomber en bouteille dans l'encadrement. Par chance, elle avait réussit son coup et se réceptionna avec douleur entre Mira et Luka. Toutefois, la porte s'ouvrit à ce moment là et elle s'échappa tandis que ces derniers, surprit, se concertaient du regard.
Zadyssa actionna une porte et se retrouva bien vite sur le toit du stratablock. Un vent puissant lui soufflait dans les cheveux. Elle fit quelques pas supplémentaires avant que Mira et Luka ne la suivent.
- Belle tentative, mais elle prend fin. C'est fini, Zadyssa, intervint Mira.
La jeune humaine se détourna des miralukas en la voyant approcher. Non. Ça ne pouvait pas être fini. Pas si près du but. Elle ne savait pas piloter, mais...
Tout d'un coup, un grand bruit se fit entendre. Prise d'un nouvel espoir, elle se tourna à la volée et aperçut un vaisseau de marchandises en train de décoller, le sas se refermant.
- Non, non, non... !
La jeune humaine bouscula les miralukas, trébucha et s'étala avant de se relever aussi vite. Ça n'allait pas passer, ça ne passerait pas... il allait trop vite. Mira et Luka le savaient aussi bien qu'elle. Mais... elle se devait d'essayer, sinon, elle le regretterait toute sa vie...
Ce message a été modifié par Zadyssa le samedi 04 mars 2017 - 17:54

samedi 04 mars 2017 - 14:53 Modification Admin Réaction Permalien
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Padme111
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Chapitre qui tient en haleine !! On perçois vraiment que lorsque Zad prend conscience de la Force et elle revigorer d'espoir. "LIKE"
Et alors que j’espérais que Zadyssa réussi à s'échapper... AAARRRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGGGGGG! Faut attendre le prochain chapiiiiiiiiitre!!!
Mis à part cela...
Excellent! La cours poursuite est vraiment bien détaillée et on s'imagine tellement bien la scène qu'on est dedans du début à la fin.

LA SUITE "Like"
Ce message a été modifié par Padme111 le samedi 04 mars 2017 - 19:16

samedi 04 mars 2017 - 18:19 Modification Admin Réaction Permalien
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Eh bien ! Tu nous laisse sur un moment de grande haleine, dis donc ! Tes passages de course-poursuite sont toujours admirablement écrits, j'ai d'ailleurs l'impression que c'est un peu ta spécialité^^. Toujours plein d'inventivité, ce chapitre, comme les précédents, est fait de rebondissements qui ne nous laissent pas détourner le regard avant d'avoir fini de lire.

J'admire tout particulièrement l'ingéniosité de Zadyssa : on voit bien qu'elle a été forcée à développer des "talents" spéciaux.

samedi 04 mars 2017 - 18:41 Modification Admin Réaction Permalien
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Super chapitre. Dommage que ça se termine.
Comme je le disais Kinsa, faut pas s'inquiéter (en même temps, quand on connaît la suite c'est facile à dire).

dimanche 05 mars 2017 - 00:50 Modification Admin Réaction Permalien
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Super chapitre. Dommage que ça se termine.
Comme je le disais Kinsa, faut pas s'inquiéter (en même temps, quand on connaît la suite c'est facile à dire).

dimanche 05 mars 2017 - 00:51 Modification Admin Réaction Permalien
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Zadyssa
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Merci beaucoup pour vos commentaires ! Voici le chapitre final pas si final que ça étant donné qu'il y aura en fait un chapitre 42 alternatif correspondant à l'histoire de Zadyssa pour le TJ. De ce futur chapitre 42 bis découlera quelques autres posts, donc cette fic n'est pas encore achevée pour une partie ! Par contre, ce post-là possède bien une fin, enfin bref, bonne lecture ! :D
Chapitre 42 - La fin d'une histoire, ou le commencement d'une nouvelle ?
Le vent lui fouettait le visage, le dégageant de ses cheveux. Le vaisseau s'éloignait toujours plus du sol. Le sas se refermait rapidement. Trop rapidement. Bien trop rapidement. Elle ne pourrait jamais y arriver à temps, jamais ! Pourtant, Zadyssa ne perdit pas espoir. Elle continua de courir - de sprinter, plutôt -, allongeant ses foulées, déroulant ses chevilles au maximum, s'aidant de ses bras pour se propulser, se faisant encore plus légère qu'elle ne l'était, effleurant à peine le sol... son cœur battait à tout rompre.
La porte du sas était à portée de main... ou plutôt le serait si le véhicule n'était pas actuellement dans les airs. Prise d'une grande détermination, la jeune humaine sauta le plus haut possible et s'agrippa difficilement à un relief de cette dernière. Elle fit de son mieux pour ne pas retomber au sol, forçant tellement sur ses phalanges qu'elles virèrent aux blanc pâle. Cependant, Zadyssa se rendit compte qu'elle ne pourrait jamais entrer dans le vaisseau si la porte se refermait ! Prise d'une bouffée de panique, elle tenta de s'introduire à l'intérieur de ce dernier sans y parvenir et manquant simplement de chuter. Quelques secondes plus tard, le sas se verrouilla, avec elle à l'extérieur.
Ne bougeant pas d'un seul millimètre durant tous le temps où le vaisseau virait à droite ou gauche, elle se mit ensuite en tête de se hisser sur le toit, où elle aurait bien moins de risque de faire une chute malencontreuse. Les bras continuellement crispés, elle joua de ses jambes pour remonter. Lorsqu'elle atteignit le sommet après plusieurs péripéties, elle manqua de se faire éjecter et ne dut son salut qu'à ses prises. La jeune humaine s'aperçut que le vaisseau ne tarderait pas à quitter l'atmosphère. Un début de panique l'assaillit, mais Zadyssa se força à tenir bon. En revanche, elle n'avait plus de force et son épaule droite la tiraillait à un point phénoménal. Résidu du tir du compagnon de Law.
Elle bandit ses muscles et se hissa une fois de plus afin de se retrouver presque allongée sur le toit. Le vaisseau étant incliné, elle manquait de tomber en arrière dans le vide à chaque seconde. Ses ongles vinrent chercher des intersections entre les plaques métalliques et finirent au bout du compte par en trouver. Le souffle court, Zadyssa s'accorda une courte pause.
Sans crier gare, le vaisseau s'orienta à droite, entraînant la jeune humaine à glisser de ce côté. Hurlant, elle chercha désespérément de quoi se rattraper, sans succès. Elle chuta dans le vide mais se rattrapa à un hublot. Haletante, Zadyssa était assez effrayée de sa situation actuelle. Le véhicule avait reprit une trajectoire droite, ce qui lui permit de remonter après mille efforts sur le toit. Cependant, elle n'avait clairement plus de forces. Des tâches noirs dansaient devant ses yeux, de la bile lui montait dans la bouche et ses paupières semblaient sur le point de se fermer. Tentant tant bien que de mal de se retenir, elle n'y parvint pas et sentit son corps se relâcher, ses muscles se détendre, sa tête partir en arrière en même temps que ses yeux se fermaient. Elle était épuisée, et désormais inconsciente. Ce fut le noir après la sensation de voler.
***
Le noir. Toujours le noir. Elle flottait dans l'obscurité du néant en se demandant ce qu'elle faisait ici. Ses souvenirs étaient diffus, impossibles à remettre en place. Que lui était-il arrivé ? Elle n'en savait rien. Pourtant, elle n'avait pas peur et était, au contraire, rassurée, sans qu'elle n'en sache la raison. Son rythme cardiaque battait aussi lentement que rapidement.
Peu à peu, les ténèbres se diluèrent pour faire place à une éclatante lumière. Elle se rendit compte que, depuis le début, elle flottait. Ce constat lui conféra une sensation de bien-être. Plissant les yeux, elle eut le sentiment d'être appelée, voire ramenée à la surface. Aveuglée par la luminosité, elle ferma ses paupières.
***
Zadyssa se redressa soudainement, tout en rouvrant les yeux. Elle était dans un lit... mais où ? Apeurée, elle voulut sauter à bas de ce dernier mais fut retenue par une personne inconnue. Levant le regard vers cette dernière, la jeune humaine tomba nez à nez avec une nautolanne à la peau verte. Ne sachant de qui il s'agissait, elle resta méfiante et se tut, attendant une suite qui ne venait pas. Finalement, au bout de cinq minutes, le silence pesant se brisa :
- Qui es-tu ? l'interrogea la nautolanne.
Zadyssa ne savait que répondre. Qui sait, peut-être connaissait-elle Law ? Ou bien, la ramènerait-elle sur Metellos en apprenant qu'elle était née là-bas... ? Après un temps qui lui paru infinie, la jeune humaine se décida à lui révéler une partie de son histoire, sachant qu'elle n'obtiendrait rien si elle ne coopérait pas.
- Je... m'appelle Zadyssa. Et je suis... orpheline... ?
- Pourquoi et comment es-tu montée sur le toit ?
- Eh bien... en fait... celui qui a tué ma mère m'a un peu recueillie... mais... pas vraiment... il veut que je fasse des choses pas nets... alors je me suis enfuie et il y avait votre vaisseau... alors désolée de m'être introduit dessus, mais je n'avais pas le choix. Donc quand il décollait, j'ai sauté et je me suis retenue au sas, sauf que je n'ai pas réussi à entrer. Puis j'ai failli tomber, plusieurs fois, et je me suis évanouie... je crois....
La nautolanne la détailla longuement de la tête au pied. Zadyssa était assez stressée, elle redoutait par-dessus tout sa réaction...
- Tu as de la chance. On t'a vue, dans le hublot, et K-7BH t'a rattrapée au dernier moment. K-7BH, c'est un droïde de combat qui me sert de compagnons et qui est là pour protéger la marchandise des pirates de l'espace.
Zadyssa hocha vivement la tête et aperçut dans l'ombre de la pièce le droïde en question qu'elle remercia d'un regard redevable. La nautolanne attendit encore longtemps dans le silence avant d'inviter la jeune humaine à la suivre. Elle la conduisit dans la pièce principale, la fit asseoir à une table et lui proposa de quoi manger. Acceptant de bon cœur, Zadyssa engloutit tout ce qui lui tomba sur la main avant d'aviser une carte holographique. Elle se souvenait encore des noms des planètes qu'elle avait apprise, avec Annelle. Une larme nostalgique lui coula le long de la joue.
Reportant son attention sur la carte, elle pointa du doigt une planète.
- Yavin (ses yeux dérivèrent sur une lune). Yavin IV. Il y a quoi, dessus ?
La nautolanne s'approcha de l'image pointée du doigt par Zadyssa avant de se tourner vers elle :
- Une Académie Jedi, pourquoi ?
- Comme ça. C'est qui, les Jedi ?
Son hôte lui fit les gros yeux, offusquée, étonnée ?
- Merci de me rappeler que je sors d'un trou, commenta la jeune humaine.
- Pardon. Ce sont des gens qui maîtrisent la Force et s'en servent pour faire le bien autour d'eux.
Des paillettes illuminèrent les yeux de la rescapée. Sautillant presque sur place, elle s'exclama :
- Génial ! Je veux y aller !
- Eh bien... c'est qu'il faut être...
- Emmène-moi là-bas ! Allez, allez, allez, allez, allez !
Un peu à contrecœur, la nautolanne accepta. Assise dans un siège passager, livrée à ses pensées, Zadyssa trouvait le temps bien long. Elle n'avait plus parlé à des personnes sympathiques depuis bien longtemps, et espérait fortement que les Jedi sauraient l'accepter, et que là-bas, sa vie serait meilleure. À vrai dire, elle n'avait pas réfléchi à ce qui lui arriverait, une fois sur Yavin IV. Peut-être serait-elle congédiée sur une autre planète ? On la renverrait probablement sur Metellos... En tout cas, elle trouvait admirable la manière dont ils se servaient de leur pouvoir, et il fallait bien avouer que cela l'enthousiasmait bien plus que ce que souhaitait réaliser Law.
Elle s'endormit au court du trajet et ne se réveilla que lorsque la nautolanne - dont elle ne connaissait pas le nom - lui somma de descendre. Ce ne fut qu'à cet instant que Zadyssa mit sa main sous sa tunique et... soupira. Oui, elle n'avait pas oubliée son cahier. Soulagée, elle quitta le vaisseau qui décolla bien vite et fut surprise de ressentir une chose étrange, dans l'air. Non seulement, la planète était verte et la jeune humaine la détailla longuement en prenant de grandes inspirations d'airs non pollués, mais elle dégageait quelque chose d'étrange... de presque mythique.
Le gigantesque édifice qui se tenait devant elle - en plus de l'impressionner - émanait une sensation de paix et d'harmonie. Tournant sur elle-même pour graver chaque détails dans sa mémoire, elle tomba nez à nez avec un grand humain blond aux yeux bleus ayant une cicatrice sur la joue. Surprise, elle ne réagit pas lorsqu'il lui adressa la parole, avant de se reprendre.
- Salut, je m'appelle Ken. Et toi ?
- Zadyssa. Moi, c'est Zadyssa.
- Tu viens pour devenir padawan, aussi ?
L'intéressée réfléchit longuement à la signification de ce mot. Elle avait bien une petite idée mais n'en était pas certaine, alors...
- C'est quoi, un padawan ?
Là encore, on la dévisagea avec des yeux ronds, mais elle fit de son mieux pour ne pas s'en formaliser.
- Tu ne... C'est un apprenti Jedi, quoi... Tu es venue pour quoi, alors ?
- Pour devenir padawan ! s'écria-t-elle avec des paillettes dans les yeux.
Redevenant calme, elle observa pendant un certain temps l'imposante structure avant d'apercevoir un zabrak accourir vers eux. Il passa très brièvement et repartit en leur disant qu'il allait chercher quelqu'un. Se doutant qu'elle allait devoir faire quelque chose pour entrer chez les Jedi, Zadyssa réfléchit à sa situation. Elle se doutait qu'elle était sensible à la Force, mais n'en était pas certaine. Pourtant, au lieu d'éprouver de la peur ou du doute, elle se sentait toute excitée. Mais d'une excitation contenue. Toutefois, elle se dit qui si on lui demandait son histoire, elle ne raconterait pas tout. En effet, la jeune humaine ne se sentait pas prête à révéler ce qu'elle n'avait pu raconter depuis des années, autant sur le plan émotionnel que pour une simple raison éthique.
Peu de temps plus tard, Zadyssa s'aperçut qu'une Twi'lek rutian s'approchait d'eux. Portant une armure orange, elle s'avançait d'une démarche assurée. Une sorte d'aura bienveillant émanait d'elle, et la jeune humaine se sentit tout de suite rassurée, et sut qu'elle l'aimerait bien. Elle se stoppa à leur hauteur, et dit :
- Bienvenue à l'Académie. Je suis Kinsa Talik, la responsable des lieux. Et vous ?

FIN VERSION ACADÉMIE
Ce message a été modifié par Zadyssa le mercredi 08 mars 2017 - 20:30

mercredi 08 mars 2017 - 17:43 Modification Admin Réaction Permalien
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Padme111
27168 Crédits

Magnifique Zadyssa!
C'est trop méga super! Quel début crispant où je me suis demandé comment notre futur padawan allait s'en sortir sans se casser la figure.
Enfin, la chance sourit et elle trombe (presque littéralement) sur quelqu'un de gentille qui accepte de la conduire sur Yavin IV. Là, j'ai pas reconnu qui est Ken, mais par mp, j'ai compris que je n'ai rien perdu à ne pas l'avoir connu.
Et l'arrivée de notre Kinsa!!

Trop trop génial ta fan-fiction.
"LIKE"
J'attends la fin alternative.

mercredi 08 mars 2017 - 20:42 Modification Admin Réaction Permalien
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maxoudu4177
8930 Crédits

Super chapitre.
Et ça commence bien en plus. Pour finir encore mieux.
Par contre, (à ma connaissance) le TJ7 n'est pas commencé.
En parlant de TJ, comment ça se passe pour toi Pad (le 6) (pas tapé mais pas répondre ici non plus).

jeudi 09 mars 2017 - 22:32 Modification Admin Réaction Permalien
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Zadyssa
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Contente que cette fin vous ait plu^^. Voici le chapitre 2 bis, qui arrive vite pour cause d'inspiration et d'impatience. Bonne lecture !
Chapitre 42bis - Plongeon
La navette s'éloignait toujours plus. Seul espoir qui semblait s'envoler en fumée. Toutefois, elle ne pouvait abandonner, c'était impossible ! Elle s'en voudrait tellement, si c'était le cas... Alors, prise d'un regain d'énergie, elle accéléra encore et encore, jusqu'à enfin atteindre le vaisseau qui était désormais hors de portée. Cependant, Zadyssa s'éleva suffisamment haut pour atteindre un relief de la porte du sas qui ne s'était pas encore entièrement refermée. De cette manière, elle partait avec le vaisseau... mais pour survivre, il lui fallait entrer à l'intérieur, sans quoi, elle exploserait dans l'espace en une myriade de petits morceaux.
Alors qu'elle allait tenter de s'immiscer à l'intérieur, un bruit métallique la surprit et elle releva lentement la tête, soudain effrayée en se demandant de quoi il s'agissait. Ce dont il était certain... c'était que ça venait du toit.
***
Zadyssa atterrit douloureusement sur le bitume froid et sale. Le corps endoloris, elle était affamée et assoiffée ; et ne comprenait pas ce que les gens pouvaient bien avoir contre elle. Âgée de treize ans, la voilà jetée dans les pires rues qui soient sans autre forme de procès.
Se relevant en époussetant ses vêtements, la jeune humaine entreprit de s'écarter de ces personnes à l'air suspectes qui s'approchaient d'elle. Avisant une bâtisse semblant abandonner, elle se hissa avec facilité sur le toit, s'allongea sur le dos et observa le ciel nuageux tout en se demandant où était le problème. Elle ? ou les autres ? Difficile à dire...
Zadyssa se mit à repenser à ce qui lui était arrivée, sur le vaisseau. Ce jour où la liberté ne lui avait jamais paru aussi proche... et qui datait pourtant de quelques heures à peine. Une simple nuit la séparait de ce triste échec. Elle avait réussi à s'agripper au véhicule avant de devoir faire face à un Luka colérique. Il avait tout d'abord tenté de la faire chuter mais la jeune humaine était parvenue à se rattraper de justesse, et il avait changé de méthode. Commençant tout d'abord à la faire douter, il l'avait ensuite hissé sur le toit. Ballonnée par les vents, elle s'était résolue à se mettre sur le plus proche possible du métal pour ne pas risquer de faire une chute mortelle, rejointe ensuite par le miraluka.
Là avait débuté un dialogue assez mouvementé.
- Pourquoi vous vous acharnez sur moi ? avait-elle crié.
- Si ce n'était que moi, tu te serais déjà écrasée par terre ! En plus, d'une certaine manière, je te sauve la mise car tu seras traquée et tuée par les républicains !
- M'en fiche ! Et pourquoi, d'abord ? J'ai rien fait !
- Tu ne connais rien à rien, ma parole !
- Ce n'est pas comme si j'avais eu de quoi me documenter ! rétorqua Zadyssa, vexée.
- Si tu pars, tu seras tuée parce qu'ils traquent les sensibles à la Force, et que tu l'aies.
- Pourquoi ?
- Qu'est-ce que j'en sais !
- Et pourquoi, c'est "si je pars", et pas "si je reste" ?
- Tout simplement parce que Metellos est une planète surpeuplée et qu'il est plus facile de s'y cacher. Mais surtout parce que Law te protège !
- Ben voyons... répondit-elle, peu convaincue.
La suite ne s'était pas arrangée. Le sas s'était ouvert, comme par magie, et elle fut soudainement rattrapée par un droïde dont elle apprit plus tard le nom, à savoir, K-7BH. Tout d'abord assez gentille, la nautolanne qui occupait le vaisseau se mua peu de temps plus tard en une personne de nature malveillante qui, au terme d'un accord avec Luka, semblait-il, la jeta dans les rues peu accueillante du quartier de Moridebo.
Zadyssa se souvenait encore de la phrase que le miraluka lui avait envoyé à la figure, un avertissement, paraissait-il : "Quoique tu fasses, nous parviendrons toujours à le retourner contre toi, sache-le.", et le vaisseau avait quitté le sol malfamé de ce secteur de Metellos.
La jeune humaine se redressa d'un coup, prise de ce qui ressemblait le plus à une crise de panique. Oui, il était évident que ses nerfs étaient sur le point de lâcher. Son cœur battait la chamade. Se forçant à prendre de grandes inspirations pour se calmer, elle sentit toutefois les larmes lui monter aux yeux, les lui piquant. Un nuage se forma devant eux, et sa vue se brouilla.
- Calme-toi, fais quelque chose. Ça va s'arranger, ça va s'arranger. Tout va bien, oui, tout va bien. Tu n'es pas du tout au plus mal, mais non... songea-t-elle.
Se mettant en quête d'un objectif, elle se focalisa donc tout d'abord sur le besoin de trouver un lieu, un temps soit peu protégé et fermé, où dormir. Quittant son perchoir, elle entra timidement à l'intérieur de la bâtisse et y ressortit au plus vite, terrifiée par les yeux injectés de sang d'un vieillard qui gisait à terre dans un état pitoyable. Reprenant son souffle, la jeune humaine se força à faire disparaître cette vision de sa mémoire, sans succès, bien entendu.
Ne sachant où aller, Zadyssa choisit une direction au hasard et continua son chemin en rasant les murs, faisant de son mieux pour ne pas faire attention aux différentes sortes de personnes qui vivaient ou se terraient là. Plusieurs essayèrent de l'aborder, mais la jeune humaine prenait ses jambes à son cou à chaque tentative. Jugeant préférable de fuir que de s'immiscer dans un dialogue avec un inconnu à la dégaine délabrée.
Après quelques détours, elle déboucha finalement dans une partie assez peu occupée et s'en réjouit silencieusement. Son regard dériva sur une petite maison au toit perforé de nombreux trous et à la porte enfoncée. Ne s'en souciant guère, elle s'y approcha sur la pointe des pieds, s'attendant à tout moment à devoir fuir en vitesse. Cependant, rien ne vint perturber le calme qui régnait. Son cœur se dégonfla et elle se mouva avec moins de craintes. La pièce était dans un piètre état. Impossible d'y aménager quoique ce soit. Il ne pouvait y avoir d'étages, alors...
Ses yeux cherchaient un renfoncement, et elle finit par le trouver. S'il ne pouvait y avoir d'étages dans une si petite maison, il y avait forcément un sous-sol. On pouvait y accéder à l'aide d'une échelle qui s'enfonçait dans un obscure boyau. La jeune humaine ne possédait pas de lumière, et il faudrait qu'elle trouve un moyen de s'en procurer car les ténèbres s'étaient appropriés ce lieu, ce qui ne le rendait pas rassurant. Toutefois, pour une raison qui ne s'expliquait guère, elle ne le trouvait pas dangereux, et s'y enfonça donc.
Sa descente se fit lente. Elle ne voyait pas grand-chose et ne souhaitait pas chuter d'une hauteur vertigineuse. Quand son pied toucha enfin le sol, elle mit ses mains devant elle pour ne pas se heurter à un mur avant de se cloîtrer dans un recoin dans l'idée de s'y endormir. Elle était complètement déshydratée, et il lui semblait avoir entendu que l'on pouvait survivre trois jours sans eau. Ce devait en faire un, déjà. Avec sa course-poursuite en prime, il lui faudrait donc absolument trouver de quoi boire le lendemain, si elle voulait espérer survivre plus de deux jours ici. Ensuite, il lui faudrait trouver de quoi manger : son ventre criait famine, gargouillant toutes les trente secondes. Il lui semblait également que pour la nourriture, c'était trois semaines, elle avait donc du temps. Mais comme elle ne souhaitait pas particulièrement se transformer en squelette ambulant, il lui faudrait en trouver le lendemain, aussi...
Alors que Zadyssa ne songeait pas qu'un quelconque sommeil puisse se révéler possible, elle s'endormit au bout de deux heures de veillés, avec toujours une improbable volonté de vivre.

vendredi 10 mars 2017 - 19:53 Modification Admin Réaction Permalien
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C'est bien triste... snif
Bah, j'attends la suite, mais j'aime déjà moins cette fin alternative.

vendredi 10 mars 2017 - 20:28 Modification Admin Réaction Permalien
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Chapitre 43 -Seconde tentative
Toute en sueur, le coeur battant la chamade, le ventre tenaillé par la peur, elle se redressa d'un coup. Tournant la tête de droite à gauche à la recherche de point de repère, elle se rassura et prit le temps de recouvrer une respiration calme. Un cauchemar. Pour ne pas changer. Les images de ce fameux carnage au complexe, la mort de sa mère, la disparition de son père, elles s'enchaînaient à un rythme effréné qui lui permettait à peine de les identifier. Mais ce n'était pas le pire. Le pire, c'était les sensations, les émotions et les sentiments qui se ressentaient à travers ce déluge de souvenirs sous la forme d'un gigantesque ras-de-marée incapable à contrôler. Dormir en paix dans une constante tension était pratiquement impossible. Comment pouvait-on avoir un sommeil profond et réparateur alors que le lieu ne se prêtait pas à ce type de choses ?
Zadyssa se mit debout, marchant de long en large pour chasser de ses rétines ces douloureuses visions et se convaincre qu'elle n'était plus dans l'entrepôt de Law. Mais, fallait-il s'en réjouir, ou non ? Cette question qui demeurait sans réponse était sans doute un de ses doutes qui la torturait le plus. Les mots prononcés par Luka résonnait encore dans son esprit avec une exactitude effrayante, alors même qu'il les avait dit il y avait pas loin de deux mois.
En deux mois, la jeune humaine avait eu le temps de s'habituer à l'ambiance morne de Moridebo. Elle avait su trouver de l'eau en distillant un nombre incalculable de fois celle de la mer qui n'était qu'à une dizaine de minutes de marche de son "chez-elle" - étant très polluées et relativement sales, il fallait plusieurs opérations pour en obtenir une qui soit buvable sans risque d'intoxication. En ce qui concernait les vivres, elle se nourrissait principalement de meatalos, peu cher, peu ragoûtant mais mangeable. Et pour se procurer un minimum de crédits, elle avait débusqué un petit boulot auprès d'un gang assez réputé qui consistait à astiquer leurs armes, prévenir tout dysfonctionnement de l'une d'entre elles et les ranger par la suite ; très ennuyeux, complètement inutile selon son point de vue, mais nécessaire à sa survie. Il y avait probablement quelque chose de plus noble que de travailler pour un gang - même si elle faisait de son mieux pour conserver un maximum de distance avec eux - mais lorsque l'on était sensible à la Force sur une planète républicaine et possiblement poursuivie par le gouvernement...
Lors de ses temps libres, Zadyssa prenait plaisir à se percher sur un toit et à s'imaginer que les habitations délabrées étaient en réalité un petit village prospère au milieu de vastes plaines surplombées par d'immenses montagnes. Rien à voir avec l'atmosphère sombre et peu allègre de Moridebo, en sois. Par ailleurs, elle ne manquait pratiquement jamais les couchers de soleil et n'avait de cesse de s'émerveiller devant l'un d'eux. Zadyssa s'amusait également à repérer la présence de Coruscant, Pantalomin ou Ruan - suivant l'orientation de Metellos - dans le ciel, étant des planètes voisines à la sienne.
Dans ce qu'elle avait fait correspondre à son "chez-sois", Zadyssa y avait trouvé quelques livres abîmés et une vieille holonet qu'elle avait réussi à remettre en marche après moult tentative, pour finalement l'éteindre en se rendant compte que les programmes proposés n'avaient rien de bien intéressants si l'on n'était pas pour la République ; elle comprenait désormais pourquoi sa mère ne lui avait que très rarement fait voir l'holonet. En revanche, elle n'avait su quelle nouvelle vie lui donner, et n'avait finalement rien fait, se contentant de le laisser sur une table qui traînait là.
La jeune humaine, après voir bu et mangé, se décida à sortir à l'extérieur. L'air était frais, il était tôt et peu de monde n'était ne de sortis, mis à part quelques mendiants qui ne bougeaient que très rarement de place et qui lui donnaient toujours des frissons. Depuis son arrivée ici, elle avait longuement observé Perss et son fameux centre, sans réellement savoir ce qu'elle cherchait ; une simple intuition. Si elle gardait toujours une distance avec lui et ses enfants délinquants, elle n'en avait pas moins profiter pour obtenir de quoi combler sa curiosité, ce qui incluait donc cartes, livres, holocron et tout ce qui allait avec. Par ailleurs, elle s'amusait également à escalader tout ce qui se trouvait à portée de main, se disant que ce pourrait lui être utile.
Zadyssa s'entraînait également à faire voler des objets, mais uniquement lorsqu'elle était chez elle et une fois la nuit tombée. Ce qui se nommait Télékinésie lui apparaissait de plus en plus simple lorsque son emprise s'étendait à un seul objet, dès qu'elle passait à deux, elle ne parvenait à les faire léviter à la même hauteur. L'un pouvait voler très haut que l'autre ne décollerait à peine du sol. Mais si la plupart de ses essais ne se déroulaient pas toujours comme prévus, elle appréciait les réaliser, bien que ce soit tout de même frustrant.
Ce jour-là, plutôt que de marcher la tête dans les étoiles, Zadyssa se rendit au pied du stratablock. Harnais créé à l'aide de plusieurs ceintures en main, elle l'enfila et prit une grande inspiration avant de tenter d'apercevoir le sommet. Évidemment, la structure mesurant un kilomètre de haut, c'était impossible. La jeune humaine vérifia qu'elle avait tout sur elle : carnet, maelitas, eau, enveloppe d'Ena, crédits... le compte était bon. Elle comptait gravir le bâtiment pour débusquer un vaisseau. Une seconde tentative. Elle aimait Metellos, surtout et notamment ses premières années sur sa planète, mais en ce moment, vivre sur cette dernière n'était plus possible. Ses nerfs ne tiendraient pas une semaine de plus.
Elle se saisit d'une gouttière et débuta l'ascension. Minimisant le plus possible ses efforts, elle se hissa rapidement à une hauteur assez conséquente. N'y prêtant pas attention et ne regardant surtout pas en bas, elle focalisa son attention sur son objectif, se laissant dériver à ses pensées pour passer le temps. Elle se demandait ce qui l'attendrait, là-haut. Elle ne savait clairement pas piloter et redoutait de devoir demander de l'aide à quelqu'un. Cette personne ne l'aiderait peut-être pas, préférant la jeter à la République ou autre chose...
Une heure passa, et elle s'accorda une pause, fixant son harnais à la gouttière. Après avoir vérifié que ce dernier tenait, elle laissa reposer ses bras qui se décrispèrent et reprit son souffle après avoir bu quelques gorgées d'eau. Elle fit de son mieux pour ne pas regarder en bas avant de reprendre son ascension après un long soupire.
Le temps fit son effet et bientôt, la jeune humaine parvint à la moitié, soit cinq cent mètres en cinq heures avec plusieurs pauses. Zadyssa était épuisée mais mit sa fatigue de côté pour continuer. Elle ne savait pas exactement pourquoi, mais elle avait le sentiment que cette fois, personne ne viendrait la déranger et que c'était la bonne. Cet espoir lui donna des ailes et aux alentours de dix-huit heures, elle arriva au sommet. Ne se hissant pas de suite par-dessus la barrière métallique, elle écouta avant tout les sons qui lui parvenaient.
Il y avait des voix. Plusieurs.
- Je ne suis que la pilote d'un simple vaisseau marchand, monsieur qui a fait escale ici pour faire le plein de carburant. Rien d'autre.
Zadyssa sortit légèrement la tête de sa cachette et aperçut un officier entouré de deux soldats, mains dans le dos, faisant face à... la même nautolanne que la dernière fois. La jeune humaine eut un hoquet de stupeur mais parvint à se faire discrète.
- Soit, si vous le dites. Mais n'oubliez pas ce qui arrive à ceux qui s'opposent à la République. Nous vous tenons à l’œil.
- Je n'oublie jamais.
L'officier lui lança un regard dédaigneux avant de tourner les talons, suivit de ses deux acolytes. Zadyssa compta les secondes, pour faire passer le temps en espérant que le vaisseau de la femme quitte l'astroport. Elle en était à quatre-vint lorsque :
- Tu peux te montrer, petite. Je ne te ferai pas de mal. Pas cette fois...
Le cœur battant la chamade, la jeune humaine se hissa sur la plateforme en essayant de se faire petite. En la voyant, la nautolanne sourit.
- Désolée, pour la dernière fois. Je ne pensais pas qu'il m'aurait aussi facilement. Et je ne pensais pas que tu échapperais aux griffes de la République, non plus.
Comprenant qu'il y avait quiproquo, et sur quoi, la jeune humaine décida de lui répondre, malgré la méfiance qu'elle lui inspirait toujours.
- Il ne travaille pas pour la République, c'est... une histoire de famille... inventa-t-elle.
- Tu es sensible à la Force, n'est-ce pas ?
Sursautant à cette question, sa réaction la trahit et la nautolanne hocha longuement la tête.
- Allez viens, on n'a pas toute la journée. Ce n'est pas sur Metellos que tu échapperas à la République.
Trouvant que les choses se déroulaient beaucoup trop rapidement, Zadyssa recula de quelques pas, en garde et prête à réagir si besoin. Certes, elle espérait quitter sa planète, mais pas de cette manière. Comment savoir si elle était sincère ou non ?
- Je t'assure, je ne te veux pas de mal. Il faut juste que tu rejoignes...
La nautolanne s'écroula sans avoir le temps de finir sa phrase. Surprise et inquiète, la jeune humaine se précipita à son chevet tout en s'assurant qu'il n'y avait personne dans les environs. Elle ne sentait ni ne voyait personne, et ce fait l'intrigua. Comment expliquer que son interlocuteur se soit évanouie de cette façon ? En entendant son souffle, Zadyssa se rendit compte que... la pilote s'était endormie. C'était possible, ça ? Étonnée, la jeune humaine mit un temps avant de se décider et opta pour la transporter dans son vaisseau. L'allongeant à même le sol étant donné qu'elle ne possédait pas assez de force pour la hisser sur une couchette, Zadyssa se délesta de son harnais et s'assit sur le siège de pilote.
Étudiant longuement les multitudes de boutons, elle se mit à appuyer dessous au hasard. Tout d'abord, les moteurs se mirent en marche d'un coup, faisant avancer le vaisseau alors qu'il n'avait pas décollé. Un gigantesque crissement se fit entendre et la jeune humaine grimaça en réappuyant vivement dessus. Après plusieurs tentatives désastreuses qui coûtèrent des pièces au véhicule, elle parvint à le faire décoller et enclencha l'hyperspace. Le vaisseau n'attendit pas qu'elle rentre des coordonnées pour partir. Zadyssa s'aperçut quelques temps plus tard qu'elle était en route pour Glee Anselm. Haussant les épaules, elle mangea un bon et retourna voir la nautolanne qui se réveilla au même moment.
- Qu'est-ce que... ? Ah. Encore une crise.
- Crise de quoi ?
- De narcolepsie. C'est une maladie génétique qui fait que je peux m'endormir à n'importe quel moment. J'adore.
La jeune humaine lui adressa un petit regard compatissant mais ne répondit pas.
- Tu as... ? Oh non !
La nautolanne se leva d'un coup et se précipita vers le tableau de bord.
- Radio fichue. Carburant bientôt vide. Stabilisateur pour atterrissage inutilisable. Comment tu as fais ton compte ?
- Euh...
- Et nous partons pour Glee Anselm ! Ça ne va pas du tout ! Il fallait que... Nan mais comment j'ai fait pour tomber sur un boulet pareil ? Et... Oh et puis zut ! Va t'installer là-bas, tu vas d'abord commencer par manger quelque chose !

samedi 18 mars 2017 - 14:31 Modification Admin Réaction Permalien
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Padme111
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C'est toujours aussi bien écrit. J'avoue que pour l'instant je préfère l'autre fin^^, mais j'attends de lire la suite. Cela doit être coton d'être pilote en souffrant de narcolepsie.
En tout les cas, continue l'écriture.

dimanche 19 mars 2017 - 08:51 Modification Admin Réaction Permalien
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Chapitre 42 : On assiste à la fin des aventures de la petite Zadyssa en version Académie, et c'est très réussi ! Jusqu'au dernier moment, tu as su nous tenir en haleine. Et j'aime beaucoup la petite apparition de Kinsa en "guest star" à la fin^^.

Chapitre 42bis : C'est sûr, une version un peu moins joyeuse que le chapitre original, mais qui prépare l'introduction de Zad au TJ. On a notamment l'information que les êtres sensibles à la Force sont traqués par la République. Et pauvre Zadyssa qui se retrouve dans Moridebo !
Chapitre 43 : Ah, la situation s'améliore ! Réussir à survivre deux mois seule, à treize ans, ce n'est pas facile, je salue la persévérance de Zadyssa. Et on retrouve la pilote nautolanne ! Qui cette fois, comparée au chapitre 42 bis, se montre bien plus bienveillante. Juste par curiosité, tu ne te serais pas inspirée du Mystérieux Cercle Bénédict pour la narcolepsie ?

dimanche 19 mars 2017 - 11:20 Modification Admin Réaction Permalien
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Zadyssa
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Merci pour vos commentaires ! Ravie que l'apparition de ton perso t'aie plu, Kinsa^^. Et effectivement, je pense qu'être pilote et narcoleptique ne doit pas être simple... mais ça peut donner lieu à des situations intéressantes ;)
Chapitre 44 - Trempette
Attablée en compagnie de la nautolanne, Zadyssa était en train de dévorer un plat de pâtes tout en faisant connaissance avec le droïde K-7BH. Pour finaliser le repas, elle lui tendit une tablette de chocolat sous les yeux émerveillés de la jeune humaine.
- Du chocolat ! Ça fait plus de cinq ans que...
Elle ne finit pas sa phrase, engloutissant en un rien de temps la friandise avant de s'avouer rompue. N'attendant pas, elle entreprit de se lever pour visiter le vaisseau, rapidement arrêtée par la nautolanne.
- Holà ! D'abord, les présentations, ensuite, la douche, puis tu files dormir.
- La douche ? Il y a une douche ? Génial ! Je m'appelle Zadyssa.
- Lana, dit-elle en lui serrant la main.
Étonnement, Zadyssa la trouvait de moins en moins susceptible d'éveiller sa méfiance. Peut-être l'explication sur la narcolepsie... ? Par la suite, la jeune humaine alla se détendre sous une eau chaude à point et y resta bien une bonne heure. Elle en ressortit lavée de la tête au pied, son carnet à la main, dans l'intention de noter le cauchemar qu'elle avait fait avant de se réveiller. S'asseyant devant la table, elle se procura un stylo et - sans prêter attention à Lana qui l'observait du coin de l’œil - s'attela à la rédaction de son rêve. Si sur le coup, elle le revivait, après, elle parvenait à prendre plus de recul et à se dire que ce n'était qu'un traumatisme, rien d'autre. Toutefois, plusieurs larmes salées roulèrent sur ses joues. Ces souvenirs lui paraissaient tellement lointains et tellement proches en même temps. Elle sécha ses larmes tandis que la nautolanne s'asseyait à ses côtés, avec la tête de quelqu'un s'apprêtant à révéler un grand secret. Dans sa tenue de pilote et sa manière de pianoter sur la table avec son index munit d'une bague à alliage de métal argenté surmonté d'une pierre vert émeraude, elle l'impressionnait beaucoup.
- Nous sommes sorties de l'hyperespace, nous voilà proche de l'orbite de Glee Anselm.
Elle inspira un grand coup avant de reprendre, tandis que la jeune humaine hochait la tête.
- Écoute bien, petite. Il faut que...
Lana n'eut pas le temps de finir qu'une alarme retentit dans un rythme aiguë et régulier. Une vague de panique traversa la jeune humaine lorsqu'elle aperçut l'effarement de la nautolanne. Cette dernière se leva d'un coup, le visage déformé par la peur, et se précipita sur le tableau de bord.
- Oh non, non, non, non, non ! Pas maintenant, pas maintenant
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Zadyssa.
Au même instant, l'interphone grésilla, surprenant la jeune humaine qui pensait que la radio était fichue, ce qu'elle ne manqua pas de signaler. Étonnement, Lana lui répondit avant de décrocher, probablement pour se calmer.
- Elle était fichue parce que tu la - je-ne-sais-comment - court-circuiter, sûrement en appuyant sur plusieurs boutons à la fois, ce cargo n'est plus tout jeune ! Il m'a suffit de la relier à mon comlink pour recevoir des émissions. Si je n'en avais pas, ça ferait suspect, et j'aurais eu droit à une visite de routine, ce que je ne veux pas, en outre mesure.
Zadyssa acquiesça longuement, songeuse. Se demandant pourquoi elle recevait donc un appel, elle ne posa cependant pas la question, jugeant préférable de ne pas stresser plus encore la nautolanne qui paraissait bien nerveuse. Cette dernière inspira un grand coup avant de décrocher.
- Lana ! Comme on se retrouve !
- O-officier ?
- Ooouuiii ! Ravi que tu me reconnaisses. Enfin, intégrons un peu de formalité à notre discussion, je te pris.
- Cela va sans dire.
- J'aime cet état d'esprit. Dommage que vous n'ayez pas obéi.
- Que voulez-vous dire ?
- Cessez de jouer à ce petit jeu, avec moi, voulez-vous bien ?
- Officier. Je ne vois vraiment pas où...
- Il y a des caméras, dans l'astroport...
Lana n'attendit pas et coupa immédiatement le comlink en se tournant vers Zadyssa qui avait également compris où il avait voulu en venir. La nautolanne n'eut pas besoin de lui demander de récupérer ses affaires qu'elle les avait réunies. Carnet, crédits et enveloppe dissimulés dans sa tunique, maelitas, eau et tablettes de chocolats dans le morceau de tissu qui faisait office de large ceinture et harnais mit comme ceinture sous ce dernier. S'il fallait quitter le navire rapidement, il ne fallait pas non plus y aller sans moyen de survie.
Se plaçant derrière la nautolanne, assise sur un siège et ceinture de sécurité bouclée, Zadyssa observa la scène qui se déroulait sous ses yeux. Un croiseur interstellaire était sur le point de les attraper dans un de ces rayons tracteurs.
- Un croiseur ? Sérieusement ? Et, c'est pas un vaisseau de l'Empire, ça ? s'étonna la jeune humaine.
- Non, il n'y a pas que l'Empire, qui ait des croiseurs. Et puis, on dit bien :"La fin par les grands moyens". Tu n'as pas idée de ce qu'ils mettent en place pour des sensibles à la Force.
- OK... mais pour une personne ?
- Oh non, pas qu'une.
Tout de suite après, Lana vira à droite et mit les moteurs à fond ; direction, la planète. Elle redressa juste avant d'entrer dans l'atmosphère tandis que le radar indiquait que des chasseurs étaient de sortis. Zadyssa avait l'impression qu'un étau invisible lui serrait le ventre, elle tremblait. La jeune humaine finit par fermer les yeux au moment où Lana se déportait sur la droite pour éviter une salve de tirs. La nautolanne se résolut à repartir en sens inverse lorsque trois chasseurs se préparèrent à la cueillir, lorsqu'elle tomba en avant. Par réflexe, la jeune humaine la retenu, complètement paniquée.
- Non, non, non, Lana ! S'il-te-plaît, ce n'est pas le moment de dormir ! K-7 ! Il faut que tu pilotes ! hurla-t-elle.
Le droïde de combat prit les commandes tandis que Zadyssa plaçait la pilote dans un siège et l'attachait. Alors qu'elle allait reprendre sa place, un choc secoua tout le vaisseau et les lumières s'éteignirent, de même pour K-7.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?...
La jeune humaine porta son regard sur le tableau de bord et se rendit compte qu'il était inutilisable. Le vaisseau était plongé dans le noir complet, et le silence. Par ailleurs, il ne se déplaçait plus que sous l'effet de l'espace. Cependant, il fut vite immobilisé par un rayon tracteur.
- Oh-oh... Je crois bien que c'était une onde électromagnétique...
Si elle tentait de rester calme, la jeune humaine n'en demeurait pas moins complètement paniqué. Sans spécialement savoir pourquoi, elle se pencha sur K-7 et trifouilla quelques pièces avant qu'il ne se rallume.
- Qu'avez-vous fait ?
- Je sais pas. J'ai dû appuyer sur un bouton censé t'allumer tout en créant un court-circuit qui a agit comme un électrochoc. Pour une fois que ça sert...
Pendant ce temps, Lana reprenait vivement connaissance. En deux-trois mots, Zadyssa lui expliqua vaguement la situation, sans cacher sa frayeur qui était palpable.
- OK. Aux capsules de sauvetages ! s'écria Lana.
Elles s'y rendirent en courant et, une fois arrivée, la pilote en activa une sous le regard circonspect de la benjamine. L'instant d'après, le rayon tracteur les lâchait.
- Ils ont une nouvelle cible, dit-elle dans un sourire.
En revanche, elle fut abordée quelques secondes plus tard par une navette de combat.
- Les vauriens ! Ils avaient tout prévu !
Zadyssa n'eut pas le temps de répondre qu'une écoutille s'ouvrit, dévoilant l'officier de la dernière fois, accompagné de plusieurs soldats. Tremblant de peur, la jeune humaine recula de quelques pas, mais un regard noir de l'un des hommes la dissuada de bouger, et elle resta figée sur place. Les yeux de l'officier se portèrent sur elle.
- Forceuse, n'est-ce pas ? Autrefois, les gens comme toi étaient estimés. Encore plus tôt, ils étaient persécutés. Et encore avant, estimés également. Qu'en déduis-tu ?
- Que c'est un éternel recommencement ?
- Oui et non. Moi, je pense que tu es née à la mauvaise époque. Voilà tout.
La jeune humaine se renfrogna, ce qui le fit sourire. Son regard se porta ensuite sur la nautolanne qui s'était placée devant Zadyssa.
- N'essayez pas de résister. Vous gaspillerez inutilement vos forces.
K-7BH qui s'était dissimulé jusqu'alors, dégaina un blaster et visa un soldat qui s'écroula, avant de se faire cribler de tirs. Zadyssa eut un hoquet de stupeur. Une fumée grisâtre remplit la pièce. La jeune humaine détailla son environnement, ne souhaitait absolument pas se laisser capturer de cette manière. Ce serait trop bête. Pas après tout ce qu'elle avait évité. Elle avisa une trappe située au plafond. Elle permettait d'accéder à des fils, d'après ce que lui avait dit Lana. Peut-être que...
Zadyssa ferma les yeux tandis que la discussion continuait. Se concentrant au maximum, elle la sentit, la Force. Bien évidemment, comme à chaque fois, elle devinait qu'il en manquait une partie, qu'elle était incomplète, et c'était assez frustrant. Mais cette fois-là, elle ne s'en soucia pas et se focalisa sur la poignée qu'il suffisait de tirer. Dans l'espace, il n'y avait ni haut, ni bas. Et bien qu'ils soient dans un vaisseau, la règle restait la même. Il lui suffisait de se dire qu'elle la faisait léviter pour l'amener vers le sol. Il lui suffisait juste de... tromper ses sens. S'imaginant de l'autre côté, la jeune humaine reproduit le même schéma que lors de ses entraînements et...
- Bon, cela suffit ! Qu'on les...
... l'officier reçut la trappe en pleine figure sous le rire autant amusé et satisfait qu'apeuré de Zadyssa. Lana, de son côté, ne perdit pas de temps et jeta la jeune humaine dans une capsule, vite rejointe par K-7 qui - bien que complètement détérioré - tenait encore debout. Pendant ce temps, des soldats sautèrent sur la nautolanne et l'immobilisèrent.
Zadyssa voulut courir à son secours mais le bras encore assez solide de K-7 la retenu en lui coupant le souffle au passage tandis que la porte de la capsule se refermait d'un seul coup. La jeune humaine eut tout juste le temps de voir Lana lui adresser un regard confiant tout en rapprochant la bague de son visage et décapsulant la pierre, précieuse ou non.
L'instant d'après, la capsule s'éloignait. Durant tout ce temps, la jeune humaine ne cessa de fixer avec amertume le cargo de la nautolanne. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle l'avait abandonnée à son sort. Se tournant vers le droïde, elle lui fit face de ses yeux noisettes déterminés :
- Il faut aller l'aider !
- Négatif. Lana a actuellement 80% de chance d'être déjà morte, 10% de chance d'avoir été capturée par la République, 9% de chance d'être toujours dans le cargo en train de se battre et seulement 1% de chance de s'en être sortie.
- Il y a toujours les 9% ! répliqua Zadyssa.
- Certes. Mais son dernier geste a clairement indiqué que les 80% avait 97% de chance de se muer en 100%.
- Peu importe ! On y va !
- Il est impossible de piloter cet engin. Les deux capsules sont inutilisables depuis longtemps, seulement capable de nous déposer à bon port. Avec 79% de chance de tomber dans...
- Merci. Mais les pourcentages, c'est trop pour moi, je préfère savoir où est-ce qu'on va tomber et comment atterrir.
- Dans l'eau, assurément. Et...
Un gigantesque bruit retentit, faisant sursauter les deux compatriotes. Redoutant le pire, la jeune humaine se précipita au hublot pour se rendre compte que le cargo de Lana avait explosé. Hoquetant de surprise, elle recula du seul pas qu'elle pouvait faire et se laissa tomber par terre, les jambes flageolantes. Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues, tandis que son corps était pris de tremblements incontrôlables.
- Ils l'ont... ils l'ont...
- Ils ne l'ont pas fait explosé vivante, non. Et même si ç'avait été le cas, elle n'aurait rien senti et aurait été consumée en une fraction de seconde. Si vous voulez mon avis, je dirai qu'elle s'est suicidée avant qu'ils n'aient eu le temps de lui demander quoique ce soit.
Zadyssa ramena ses jambes contre son torse, les yeux dans la vague, en état de choc. Non, elle n'avait toujours pas pris l'habitude, et elle ne le voulait de toute manière pas ; mais cette fois, elle n'arrivait pas à prendre autant de recul que les fois précédentes... probablement suite à toutes ces successions d'événements sans interruption. Elle dut toutefois sortir de sa torpeur lorsque des voyants rouges s'allumèrent, stipulant qu'ils devaient s'attacher, ce qu'elle fit dans un état second.
Zadyssa fut entièrement ramenée à la réalité lorsque d'effroyables secousses la ballonnèrent dans tous les sens. Elle tenta vaguement de se stabiliser en se crispant sur son siège, sans succès. Elle avait fermé les yeux depuis longtemps lorsqu'un nouveau choc les lui fit ouvrir. Ils avaient amerris.
Quittant son siège, elle se redressa et détailla les dégâts. La coque paraissait avoir tenu, mais... elle finit par remarquer que de l'eau entrait par de petites fissures.
- K-7 ? On a... sur de l'eau ? On est au milieu de la mer ? D'un océan ? Comment on fait pour atteindre la rive ?
- Placez vos affaires dans un sac plastique hermétique, et ne paniquez pas. Tout va bien se passer.
La jeune humaine fit ce qu'on lui demandait, paniquant malgré les conseils du droïde, et accrocha le sac à sa ceinture.
- Vous ne pourrez pas ouvrir l'écoutille qui est située vers le fond avant que la capsule ne soit totalement immergée. C'est impossible à cause de la pression.
- Quoi ? Quoi ? Quoi ? La capsule est en train de couler ? Je ne sais pas nager ! Je ne sais pas nager !
- Vous devrez remonter à la surface seule, mes circuits endommagés ne tiendront pas et je vais me retrouver hors service, lorsque l'eau aura suffisamment monté.
- Hein ? Non, non, non, ne me laisse pas seule ! Comment je vais faire ensuite ! Et pour quitter la planète ? Et...
- Chut. Calmez-vous. Vous n'arriverez à rien sans un minimum de sang-froid.
- Je suis calme ! Je suis calme. Mais oui, Zadyssa, tu es très calme. Tout à fait. Tu vas seulement attendre d'être à moitié noyée pour essayer de sortir, facile.
- J'aime mieux ça.
La jeune humaine lui lança un regard sarcastique tandis qu'elle essayait d'éviter l'eau qui atteignait désormais sa cheville. Son cœur battait la chamade, elle était terrifiée. Comment pourrait-elle espérer remonter à la surface ? C'était impossible !
L'eau atteignit bientôt sa hanche. Elle était fraîche et assez limpide. Son visage était déjà trempée à la suite des différentes fissures que présentaient la capsule. La jeune humaine ignorait comment elle parvenait encore à garder son calme. À ses côtés, elle aperçut K-7 qui venait de s'éteindre pour de bon dans une étincelle.
- Non, non, non ! K-7, ne m'abandonne pas !
Des larmes de panique commencèrent à couler, sur ses joues. L'eau atteignait désormais son cou et bientôt, elle dut prendre une dernière inspiration et prendre sur elle pour garder son sang-froid. Étonnement, elle y parvint. Mais elle le perdit lorsqu'elle se rendit compte qu'elle ne pouvait toujours pas ouvrir l'écoutille. Forçant encore et toujours, cette dernière ne s'ouvrit qu'au dernier moment et elle se propulsa à l'extérieur. Cependant, elle était irrémédiablement attirée vers le fond et ne parvenait à nager vers la surface, s'il s'agissait bien d'elle. L'air vint à lui manquer et des tâches noirs apparurent devant ses yeux, avant qu'elle ne perde connaissance.
Ce message a été modifié par Zadyssa le dimanche 19 mars 2017 - 19:59
Ce message a été modifié par Zadyssa le dimanche 19 mars 2017 - 20:53

dimanche 19 mars 2017 - 15:59 Modification Admin Réaction Permalien
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maxoudu4177
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Super chapitre.
Continue et même dans cette version-là, tu vas arriver à bon port sans trop de problèmes.

dimanche 19 mars 2017 - 21:55 Modification Admin Réaction Permalien
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Zadyssa
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Chapitre 45 - Glee Anselm
Son cœur battait la chamade. La dernière trace de lumière commençait peu à peu à disparaître. L'obscurité s'accentuait de seconde en seconde et ses yeux la piquaient plus à chaque instant. Ses poumons quémandaient de l'air. La douleur était insupportable, renforcée par une frustration et une panique toujours plus intense. Ses bras et ses jambes s'agitaient vainement dans le vide : dans tous les cas, elle était toujours attirée vers le fond. Un froid mordant la prit tandis qu'elle ne cessait de couler comme une pierre.
Des images apparurent, dansant dans ses rétines. Des souvenirs. Des souvenirs horribles qu'elle aurait préféré ne pas revoir. Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas se terminer de cette manière... pas après ce qu'on avait fait pour elle. Son impuissance l'horripilait. La lumière disparut pour de bon.

Zadyssa se réveilla en hurlant, le souffle court, le visage tout en sueur. Son cœur tambourinait dans sa poitrine à telle point qu'elle avait le sentiment qu'elle finirait par exploser. Encore ce même cauchemar. Non seulement, ceux qu'elle faisait sur son passé n'avait pas cessé, mais en plus, voilà qu'elle avait une peur bleue de l'eau. Tout cela à cause d'un simple atterrissage catastrophe. Soupirant, la jeune humaine se leva, encore tremblante, et alla prendre une douche, histoire de chasser ce rêve, comme tous les matins. Bien évidemment et heureusement, elle n'était pas effrayée par l'eau d'une douche ou d'un bain, mais par des étendues profondes. Comme ce qui l'entourait depuis un mois.
Elle se rendit dans le salon pour prendre un petit déjeuner consistant et salua d'un geste de la tête son hôte. Il s'agissait d'un Nautolan du nom de Raidy (really ?^^) ; celui-là même qui l'avait sauvé, quelques semaines plus tôt. Alors inconsciente, il lui avait placé un respirateur et l'avait rapatrié dans sa cité sous-marine, lui expliquant par la suite qu'il l'avait senti de loin grâce à ses phéromones, dont tous les nautolans étaient dotés. Zadyssa ne lui avait que très brièvement raconté sa situation, stipulant simplement qu'elle était tombée sur le mauvais chauffeur, pour la conduire à bon port. Raidy n'avait pas posé de questions et elle s'en accommoda très bien.
Par ailleurs, elle lui avait demandé s'il y avait des moyens de transports permettant de rejoindre une autre planète, proche d'ici. Zadyssa avait donc appris qu'il y avait bel et bien un astroport... mais à la surface et qu'il fallait un nombre assez conséquent de crédits, pour avoir droit à voyager jusqu'à une planète lointaine - comme le désirait la jeune humaine qui souhaitait s'éloigner un maximum de la République. Cette dernière traquant les sensibles à la Force, elle ne désirait pas spécialement subir leur courroux ; elle avait eu assez de chance sur Metellos pour leur échapper, cela ne se reproduirait certainement pas deux fois...
Ainsi, Raidy lui avait proposé un marché : elle l'aidait dans son travail qui consistait à tenir une bibliothèque et à la ranger et il lui payerait un voyage jusqu'à Anobis, planète la plus lointaine qu'il pouvait lui acheter. De bonne grâce, la jeune humaine avait bien évidemment accepté, déjà enthousiaste par la mention de bibliothèque qui signifiait donc livre et connaissance.
- Bien dormi ? lui demanda-t-il.
- Oui, oui.
- Je t'ai entendu crier. Tu as encore cauchemardé ?
- Rien de bien important. Ça m'arrive depuis longtemps.
Le nautolan la dévisagea longuement avant de hausser les épaules. Il était assez âgé et avait un lekku en moins, soit onze. Il n'en parlait jamais, aussi Zadyssa ne savait-elle pas si c'était de naissance ou dû à autre chose. Deux heures plus tard, la voilà dans un nouveau bâtiment immergé, contenant un nombre incalculable de livres qu'elle était actuellement en train de trier (tout en les feuilletant discrètement, cela va sans dire).
Peu de jeunes passaient par ici, le matin. En revanche, ils étaient assez nombreux aux alentours de seize heures, la fin des cours, pour eux. La journée passa plus vite lorsqu'elle put s'attarder un peu sur des hologrammes ou des ouvrages intéressants qu'elle gravait dans sa mémoire.
Son regard s'attardait depuis plusieurs minutes sur une pancarte affublée d'un mot en lettre capitale : ARCHIVE. D'après Raidy, la plupart des opus y étant entreposés avaient été interdits un peu partout dans la galaxie, ce qui ne manquait évidemment pas d'intriguer Zadyssa au plus au point. Elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule mais ne vit personne. Il devait être quinze heures... pas de témoins pour répéter son geste.
- Raidy ?
Pas de réponse. Un petit sourire aux lèvres, la jeune humaine pénétra dans la pièce se révélant sombre et empoussiérée. Une carte holographique de la galaxie trônait en son centre ; elle comprit bien vite qu'elle représentait les différents camps se disputant son contrôle et ne préféra pas s'y attarder : c'était relativement frustrant d'apprendre que Metellos était dans le rouge pur, suite à ses coordonnées très proche de Coruscant. Continuant ses recherches, elle découvrit une encyclopédie sur des armes illégales qui l'intéressaient peu, un livre sur la Force, et un ouvrage propagandiste sur la république actuelle qu'elle feuilleta vaguement.
La jeune humaine fit deux pas en arrière et se saisit de la seule œuvre qui pourrait l'intéresser. Se laissant tomber en tailleur à même le sol, dos contre un mur, elle l'ouvrit mais ce dernier ne réagit pas et resta close. Surprise, elle le détailla longuement et se rendit compte qu'il possédait un verrou... mais pas d'endroit possible pour insérer une clé ! Zadyssa se mit à le secouer et s'aperçut que quelque chose bougeait dans le mécanisme, ce qui lui donna une petite idée... À l'aide de la Télékinésie, elle tenta d'inculquer une direction à cette chose qui n'était pas fixe et cela fonctionna au bout d'une bonne dizaine de minutes, et elle put ouvrir le livre. Bien évidemment, elle ne cessait de se dire que ce devait être un piège, surtout au vu de son mécanisme, mais sa curiosité était bien trop forte. Peut-être devrait-elle se dire que c'était égoïste, mais en un mois, la République n'était pas venue, alors... pourquoi maintenant ?
- Tu l'as ouvert, et maintenant ? dit une voix dans son dos.
Son cœur manqua un battement et elle sursauta en criant. Elle se retourna très lentement pour découvrir le visage fermé de Raidy. Ce dernier se pencha et ramassa le livre qu'elle avait lâché.
- Un banal piège pour attraper les souris, commenta-t-il en le détaillant.
- J'adore la comparaison.
- Quoiqu'il en soit, tu ne dois pas t'attarder, ils ne vont pas tarder à débarquer.
Si Zadyssa avait redouté le fait qu'il ne l'aiderait peut-être pas, sachant désormais le contraire, elle lui adressa un regard plein de gratitude et le suivit sans faire de commentaires. Elle était consciente qu'elle s'était mise toute seule dans cette situation, tout en connaissant les risques, mais... c'était tellement rare de tomber sur un tel ouvrage qu'elle en avait perdu ses principes ! Raidy ne se priva pas de la sermonner, par ailleurs. Alors même qu'ils courraient et qu'il n'était pas particulièrement attiré par le sport.
Arrivés dans son foyer, il lui tendit une besace qu'elle remplit de ses affaires. Le nautolan ne lui avait pas rendu le livre mais elle n'osait pas le lui demander : depuis tout à l'heure, il n'avait pas dit un mot, se contentant d'agir, bouche fermée. Zadyssa réunit donc vêtements de rechange, vivres, eau et ses affaires personnelles. Une fois prête, elle se pointa la tête basse, assez honteuse, en face du nautolan.
- Bon courage. Tu vas en avoir besoin, dit-il finalement.
Surprise, la jeune humain releva la tête et s'aperçut qu'il souriait. Raidy lui tendit par la suite une sorte de coutelas dont la lame pouvait se replier pour ne laisser apparaître que le manche.
- Il pourrait être utile, on ne sait jamais.
Zadyssa ne parvint pas à cacher son malaise. Un couteau, même aussi petit que ceux pour le beurre, c'était nouveau et particulièrement étrange. Ce ne fut qu'après un temps infini qu'elle reprit la parole :
- Euh... merci.
Raidy lui présenta ensuite un ami qui la conduirait à l'astroport situé sur l'île la plus proche du coin. Une navette l'amènerait directement à Anobis, n'ayant pas assez de crédits pour aller plus loin. La concernant, cette planète lui allait très bien, elle avait appris qu'il y avait de grandes étendues de prairies et toutes sortes de choses naturelles qu'il n'y avait pas sur Metellos ni Glee Anselm.
- Zadyssa ! la retint Raidy.
Il tenait dans sa main le livre sur la Force qu'il lui mit dans ses mains.
- J'ai retiré le mouchard qu'il y avait. La République est au courant qu'un Forceux est venu ici, probablement qui, mais tu ne seras déjà plus là.
- Tu ne risques pas d'avoir des problèmes ?
- Si, bien sûr. Mais je ne serais plus là non plus. Ni Estin qui sera ton chauffeur. C'est mon meilleur ami, tu peux lui faire confiance, on soutien la même cause. Surtout, ne sors pas ton livre à ton bout de champs.
Elle hocha la tête, le remercia une énième fois avant de le dissimuler au fin fond de sa besace. La jeune humaine suivit le dénommé Estin à bord d'un sous-marin qui plongea dans les profondeurs de l'océan. Elle frissonna lorsqu'elle aperçut toute l'eau qui l'entourait mais finit par ne plus y faire attention. Un silence de mort régnait dans l'engin qu'elle ne se sentait pas prête de briser. Aussi ne parla-t-elle pas du trajet qui dura une bonne heure et demie.
Ils débouchèrent dans un port et le nautolan la conduisit jusqu'à la passerelle d'embarquement avant de lui tendre une bourse de crédits et de lui souhaiter bon voyage. Zadyssa le remercia à son tour, cachant une larme volatile qui avait coulé sur sa joue. Si elle avait essayé de ne pas s'attacher à ces nautolans car elle savait qu'elle devrait partir, elle n'avait pas particulièrement réussit son coup.
La jeune humaine s'installa à l'arrière, dans un siège proche de la fenêtre, sa besace sur ses cuisses. Elle s'appuya contre la vitre et s'attacha. La navette décolla quelques minutes plus tard, la faisant quitter Glee Anselm. Son cœur se serra lorsqu'elle aperçut la planète aquatique disparaître de son champ de vision alors qu'ils passaient en hyperespace. Une halte à Fornax, puis se serait au tour de sa destination. Anobis.
Ce message a été modifié par Zadyssa le dimanche 02 avril 2017 - 12:37

samedi 25 mars 2017 - 19:20 Modification Admin Réaction Permalien
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Kinsa-Talik
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Encore et toujours un excellent chapitre, plein d'inventivité. Le piège est un poil tiré par les cheveux, mais pourquoi pas après tout !
On a tout de suite de la sympathie pour Raidy, on devine que c'est quelqu'un de bien. J'espère qu'il ne va rien lui arriver^^ Et quant à Zad, elle a de nouveau échappé de justesse à une arrestation et se retrouve encore toute seule. Pas facile !

dimanche 02 avril 2017 - 19:57 Modification Admin Réaction Permalien
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maxoudu4177
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"Encore et toujours un excellent chapitre" Et il me reste quoi à dire, Kinsa?
Bon, au suivant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

lundi 03 avril 2017 - 22:34 Modification Admin Réaction Permalien
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