Salle Commune des Padas (page 18)

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    Padme111

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    Les doigts cybernétiques et de chaire serraient la corniche à hauteur des épaules du cyborg. Les pieds glissaient le long d’un rebord de garniture très étroite. Les doigts des mais inférieurs du Besalisk étaient plaquées sur l’architecture du bâtiment à la recherche de la moindre prises afin de renforcer l’adhésion de son corps les murs extérieurs du temple de l’académie. Le vent froid soufflant dans la nuit essayait de décrocher l’être de la paroi de brique. Le peignoir gris souris s’ouvrait et volait tout autour de son porteur. Heureusement que la température n’était pas un souci pour le natif d’Ojom.

    Dexter – Cette fortification n’a que trop peu de décoration ! Pff, heureusement que les autres padawans ne m’ont pas suivis. 

    Réalisant la difficulté que cela aurait été pour des jeunes êtres inexpérimentés en escalade, Dexter percevait la claire voyance du Chevalier Zadyssa. Il réalisa qu’il l’appréciait davantage pour cela. 

    Dès que l’escaladeur arriva devant une fenêtre, il força son ouverture avec son bras de métal. Une fois à l’intérieur du Temple, le Réptiloïde couru jusqu’au sous-sol. La lingerie était un lieu bien rangé où il était facile de s’y retrouver. Vue l’heure tardive pour certain ou trop matinale pour d’autres, la grande pièce était sans âmes qui vivent. Cela facilitait la recherche du padawan et rapidement il trouva le butin : des oreillers ! 

    Dexter prix l’un des grands sacs destinés à récolter le linge sale pour le remplir complètement de « polochon ». Le colosse en compta sept. Puis, il en remplit un autre, et encore deux autres. Le quadrumane ne s’arrêta pas là. Il prit un grand drap propre pour y placer douze autres oreillers. Le padawan ferma le tissu avec des nœuds très serré. Le colosse referma convenablement son peignoir afin que les cordages ne blessent pas sa peau. Il fixa ensuite le drap remplit sur son dos avec d’autres draps qu’il avait roulés en cordes. Un sac dans chaque main et l’astucieux filou remontait au point de rendez-vous. Fort heureusement, Zadyssa avait assurée son rôle de diversion ! Dexter ne rencontra donc aucun obstacle, aucune résistance entre la lingerie et la salle des padawans. 

    ***

    Quelques minutes plus tard, Dexter et Ilan comptaient leur butin associé. Quarante du côté du colosse et trente pour les autres padawans. Devoir courir dans plusieurs pièces en si peu de temps expliquait le nombre de la récolte. 

    Lysandre, Zokuron et Zadyssa discutaient autour d’une table de la suite des événements lorsqu’un bruit surprit les occupants de la salle des padawans. 

    PLAAAAF !

    Des ballons pleins de peintures multicolores explosèrent ! Rapidement les padawans et Zadyssa se retrouvèrent en couleurs divers. Pour Dexter, ce fut le vert pomme qui dégoulinait de sa crête à ses pieds et glissant sur son peignoir.

    Kinsa : Supriiiise !

    Zokuron : Maître ?!

    Knsa : C'est pas moi qui nettoierai !

    Sans la moindre hésitation, le quadrumane prenait le premier oreiller en main et envoya le projectile droit sur l’intruse ! Ilan l’imita mais la Chevalier Talik usant de la Force arrêta l’attaque. 

    Ilan : Hé, c'est de la triche !

    Kinsa: Qui a dit ça ?

    Le chevalier Arek s’en prenait à son padawan lorsque le Besalisk cherchait les instructions. 

    Dexter : Que faisons-nous, reine Zadyssa ?

    Kinsa : Reine Zadyssa ? Et tes chevilles, ça va ?

    Zadyssa : Oui, très bien, merci !

    Kinsa : Petite impertinente !

    A peine finissait-elle de parler que la Mandalorienne attaque la reine Zadyssa avec l’arme la plus redoutable : les chatouillis ! 

    Dexter ramassait quatre oreillers et les placardaient sur lui afin qu’ils s’imbibèrent de couleur verte. Puis le padawan laissa la Force coller en lui jusqu’à dans les muscles de ses trois bras et se concentra pour utiliser la force maximum de son bras mécanique. En une seule fois, le Besalisk projeta les quartes missiles verts sur la Twi’lek. Sous l’impacte, elle tomba sur le sol permettant à Zadyssa de s’échapper. Dexter fit à clin d’œil à sa reine et lui tendit la main cybernétique gauche. Sans vraiment comprendre le plan de son ami, Zadyssa l’a saisi. Dexter tenant fermement la jeune humaine, prenait appuie sur ses pieds et réalisa un tour sur lui-même, projetant ainsi la chevalier Yunixy dans les airs. Elle décrivait un arc de cercle autour du Reptiloide qui ne lâchait pas la main de sa supérieure. 

    La Manladorienne s’était rétablie sur ses pieds et réalisa une poussée de Force contre le Besalisk avant que Zadyssa ne retrouvait appuie sur le sol. Déséquilibré, Dexter tomba vers l’avant. Comprenant ce qui lui arrive, il lâcha la main de Zadyssa. Tombât à plat sur le ventre en fermant les yeux. Laissant la Force agir, le padawan se concentrait sur les coussins et par télékinésie les plaçaient à l’endroit exacte où la Chevalier volant atterri. 

    PAF ! OUTCH

    Kinsa se mordit la lèvre. Galen se retourna sur le cyborg étonner de ce qui venait de se produire. Les autres padawans ne semblaient plus savoir que faire. A n’en pas douter, le Besalisk venait de se prendre un plat qui résonna dans la pièce. Mais Zadyssa était au milieu des oreillers. 

    Kinsa – Oups… Dexter, ça va ?

    Le Besalisk en avait vu d’autre, même si la douleur était présente dans toute sa chair. Il était étalé de tout son long, les quartes bras perpendiculaire à son corps. En entendant l’inquiétude réelle du chevalier Talik, Malachite souri intérieurement et conserva les yeux fermés.

    Kinsa – Hé, Dexter ! Je sais que t’es conscient ! Est-ce que ça va ?

    La twi’lek s’était rapprochée du colosse sans réaction. Soudain, Dexter se retrouva sur lui-même en glissant les griffes de ses pieds vers ceux du chevalier. Kinsa eut à peine le temps de comprendre qu’elle perdit équilibre à son tour et tomba sur son séant. 

    Dexter – Oui, très bien ! Manges-moi ça !

    Un coussin vola jusque dans sa main supérieur droit au moment où Dexter s’était déjà assit. Kinsa réagissait plus vite que le padawan ne le pensa. D’un bond dans la Force, elle lui plongeait dessus… où plus tôt elle se mit rapidement sur ses pieds, réalisa un salto avant en prenant le coussin de la main de Dexter au passage. 

    Dexter – Grrrrrglobbbot ! (Injure en Besalisk)

    La dextérité et la symbiose dans la Force força l’admiration du padawan pour la chevalier Talik. 

    Dexter se redressait sur ses pieds.

    Zadyssa protégeait Ilan et Lysandre du chevalier Arek. 

    Kinsa sourit triomphalement. Le colosse retira son peignoir devenue trop lourd par la peinture. Il n’était donc plus qu’en slip blanc. Dexter voulait jouer et reprendre sa revanche sur la Twi’lek et donc s’alléger. Il adorait ce genre d’amusement. Le Besalisk rayonnait de joie et s’apprêtait à utiliser la Force afin de soulever un maximum de coussins et de les exploser sur Kinsa. Alors qu’il arborait un énorme sourire, il réalisa que le regard de son adversaire changeait. Elle ouvrait de grands yeux de surprise. Pendant quelques secondes, cela déconcerta le cyborg. Qu’avait-il de si bizarre sur lui ? 

    Dexter – Bien quoi ? Vous avez jamais vu un Besalisk à peau nue ?

    Kinsa -

    Dexter se regarda et commença à comprendre. Son torse, ses bras, son dos, ses cuisses… il y avait des cicatrices sur tous ses membres. 

    Dexter – Ah ça ! Bah oui… c’est le passé !

    Profitant de cette diversion non voulu, le padawan exécuta son plan et laissant la Force couler en lui, il ferma les yeux pour soulever un maximum de coussins afin de les envoyer sur la Mandalorien. Comment allait-elle réagir ?

    lundi 25 décembre 2017 - 18:53 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8745 Crédits

    En un rien de temps, Kinsa fut sur moi et me couvrit de chatouilles. Instantanément, je me tortillai dans tous les sens, n'arrivant presque plus à respirer tellement je riais.

    Moi, riant : Kinsa, arrête ! J-j'en peux plus !

    Pour toute réponse, elle reprit de plus belle jusqu'à ce que Dexter projette des oreillers sur mon ex-maître et me tende la main. Surprise, j'acceptai et je me retrouvai bien vite en l'air tandis que le Besalisk tournait sur lui-même, espérant faire je-ne-savais-quoi. Finalement, une Poussée de Force de Kinsa stoppa ses plans et il dut me lâcher alors qu'il s'effondrait dans un bruit sourd. Je retombai au milieu de coussins, bien vite rejointe par Zokuron qui s'enquit de mon état.

    Moi : Je n'ai rien, ne t'inquiètes pas. J'en ai vu d'autres.
    Zokuron :
    C'était quand même une belle chute, tu aurais pu te faire mal.

    J'allais rétorquer que non lorsque je saisis que Zokuron s'inquiétait pour moi. Mon esprit marqua un temps d'arrêt. Pourquoi tant d'inquiétude alors que ce n'était rien comparé à ce que j'avais vécu ? Ce fut au tour de mon cœur de s'arrêter de battre quand je me rendis compte que cela me faisait plaisir - tout en m'irritant légèrement.

    Zokuron : Zadyssa ?

    Je clignai plusieurs fois des yeux en me rendant compte que j'avais eu un temps d'absence. Secouant la tête, je marmonnai que j'allais bien, et il acquiesça. Puis, je reportai mon attention sur ce qu'il se passait. Kinsa était en train de s'amuser avec Dexter tandis qu'Ilan et Lysandre peinaient avec Galen. Je me précipitai vers ces derniers en faisant léviter un oreiller que je gardai en arrière, ne le propulsant pas immédiatement sur Galen mais le conservant plutôt pour m'en servir une fois qu'il aurait l'attention détournée. Je me glissai dans leur combat et parai un coup de coussin tandis que le trio terrible faisait face à Galen.

    Ilan : J'en connais un qui va souffrir !
    Moi + Lysandre : Tu l'as dit !

    En un rien de temps, nous l'encerclâmes et une pluie d'oreillers lui tombait dessus. Galen nous en renvoya plusieurs également mais à trois contre un, nous avions l'avantage. Soudain, Zokuron hurla à Lysandre de se baisser, et un des ballons que les deux tourtereaux avaient utilisé contre nous explosa à la figure de Galen. Ils n'avaient visiblement pas tout utilisé, et ils auraient dû. L'humain de Tython était désormais ruisselant d'une peinture rouge sang constellée de petites étoiles et de paillettes. J'explosai de rire, bientôt suivie par les trois autres garçons.

    En me retournant, je m'aperçus que Dexter avait du mal avec Kinsa dont son pyjama était empreint de quelques traces de peintures rose et verte. Une merveilleuse idée me vint à l'esprit et je mis ma main dans mes cheveux. Elle fut bien vite recouverte de peinture argentée à paillettes. Aussitôt, je me précipitai sur la Mandalorienne et pus la surprendre suffisamment pour lui plaquer ma main contre son visage afin qu'elle se retrouve avec une sorte de tatouage tribal.

    Moi : Haha, je t'ai eu !

    En guise de réponse, elle m'envoya une Poussée de Force et je bousculai Zokuron au passage. Ou plutôt, je lui tombai dessus et me retrouvai sur lui dans une position pour le moins gênante qui déclencha l'hilarité. J'échangeai un regard surpris avec le Togruta qui était plus que gêné. Et ma réaction n'arrangea pas les choses :

    Moi : Tu es plein de peinture !

    Alors que j'essayai de retirer la peinture que j'avais au visage et que je l'étalais plus qu'autre chose, Kinsa s'accroupit à côté :

    Kinsa : Dites... ce n'est pas pour vous déranger, je sais bien que c'est mignon tout ça, mais il faudrait peut-être songer à se relever, non ?
    Moi : C'est... mignon ?

    Mon regard passa de Zokuron à Kinsa, et de Kinsa à Zokuron, et je me relevai d'un bond, rouge comme une pivoine tandis que ma réaction accentua le fou rire des autres. Le visage en feu, je m'écartai de quelques pas tout en lançant un regard à Kinsa qui signifiait clairement qu'elle avait du soucis à se faire. La vengeance arriva bien vite : Lysandre lui balança un coussin au visage, Dexter et Zokuron la firent tomber et je lui sautai dessus en la couvrant de chatouilles : retour à l'envoyeuse !

    jeudi 28 décembre 2017 - 18:22 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits Modo

    Lorsque Zadyssa s'était retrouvée dans une position pour le moins gênante vis-à-vis de Zokuron, je n'avais pas pu m'empêcher de laisser échapper un petit rire et une remarque subtile :

    Moi : Dites...ce n'est pas pour vous déranger, je sais bien que c'est mignon tout ça, mais faudrait peut-être songer à vous relever, non ?
    Zadyssa : C'est...mignon ?

    Elle parut alors se rendre compte de la situation et devint rouge comme une tomate, avant de se dégager le plus vite qu'elle put. Sa réaction ne fit que redoubler l'hilarité générale : sa naïveté avait quelque chose d'attendrissant et de comique en même temps. Toutefois, cela faisait déjà quelques jours que je suspectais ces deux-là de ressentir plus que de l'amitié l'un envers l'autre, et la réaction de mon padawan lorsque la jeune humaine était tombée n'avait fait que me conforter dans cette impression ; ceci ajouté à leur gêne très manifeste... La peau violette de Zokuron vira au mauve, signe qu'il rougissait au moins autant que Zadyssa.

    Leur vengeance ne tarda pas : aidés par Dexter et Lysandre, ils me firent tomber et Zadyssa se chargea de me chatouiller de la même manière dont je l'avais fait peu auparavant. Malheureusement pour elle, je n'y étais guère sensible et me relevai sans problèmes, riant de leurs expressions étonnées.

    Moi : Sérieusement... J'ai été entraînée pendant des années pour résister à la torture, vous croyez vraiment que des chatouilles m'atteindraient ? Bon. Il est trois heures du matin. C'était bien drôle, mais il faudrait peut-être songer à se doucher et à se rendormir. Parce que demain, je vous met tous à l'entraînement !

    Un murmure de protestation parcourut les rangs des padawans, qui comptaient manifestement sur une journée détente. Ils allaient être déçus ! Moi et Galen attirâmes tous les oreillers et polochons derrère nous et le responsable des lieux ordonna aux padawans de les mettre à laver. Comprenant que la récréation était terminée, ils s'exécutèrent. Ce qui était bien lorsqu'on était Chevalier, c'était qu'on pouvait refiler aux padawans les basses besognes dans un "but pédagogique", apprendre l'humilité Jedi, ce genre de choses...

    Pendant une vingtaine de minutes, on entendit l'eau couler abondamment, lavant à la fois les Jedi et les oreillers, puis le silence reprit ses droits, comme cela aurait normalement dû être le cas à cette heure-là.

    vendredi 29 décembre 2017 - 14:59 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

    8745 Crédits

    Cette nuit-là, je fis un rêve étrange. Je rêvais que j'étais dans un four, entourée de pommes. Elles étaient partout, rouges et brillantes, tombant telles une averse tout en étant à la fois dans une pâte feuilletée, comme moi, prête à la cuisson. Il faisait chaud, tellement chaud que j'en gémis et me crus un instant sur Tatooïne. Je n'y étais jamais allée, mais d'après Lysandre, les températures étaient beaucoup plus élevées que sur Yavin IV, un vrai désert, une mine de sable. La tête de Law, avoisinant la taille de celle d'un géant apparut dans la fenêtre du four. Il riait à gorge déployée et répétait autant de fois qu'il le pouvait que je finirai dans sa main, domptée.

    En sueur, je me redressai, le souffle court. Immédiatement, je portai ma main à mon front en me laissant retomber sur mon oreiller, battue par une migraine intenable. J'avais l'impression qu'une force me compressait le crâne, ou comme si un cerceau d'acier encerclait ma tête et se rapetissait de seconde en seconde, particulièrement lorsque je tentai de me relever. De plus, j'avais le sentiment de bouillir de l'intérieur, et mon front était brûlant. Je me débarrassai de mes couvertures et eus soudain très froid tout en ayant très chaud. Les larmes aux yeux, je laissai échapper un gémissement et tendis le bras pour attraper mon comlink. Je l'agrippais, mais il m'échappa des mains tellement je tremblai et tomba sous mon lit. Dans un effort surhumain, je penchai la tête pour regarder sous ce dernier et eus subitement une intense envie de vomir ; mes forces me lâchèrent et je tombai la tête la première au sol. Une fulgurante douleur me traversa le crâne, en plus de celle que j'avais déjà, et je restai quelques secondes étendue par terre avant de me redresser lentement.

    Plissant les yeux,je distinguai dans le coin de mes quartiers une pomme. Et quelques secondes plus tard, c'était une colonie de pommes qui m'observait. Elles luisaient dans l'obscurité et un léger murmure atteignit mes oreilles. Elles riaient. Une peur intense m'envahit et je me redressai d'un coup pour prendre mes jambes à mon cou. Je me redressai si brusquement que je ne pus tenir l'effort et m'effondrai bruyamment, harassée.

    Lorsque je repris plus ou moins connaissance, les pommes m'entouraient et me montaient dessus comme si elles avaient abattus leur gibier. Je laissai échapper un grognement et entreprit de me redresser. Cependant, le poids des pommes étaient si importants que c'en était impossible. Et je ne parvenais pas à me connecter à la Force : j'avais trop mal à la tête pour ça. Je commençai donc à ramper jusqu'à la porte, la respiration saccadée.

    Tout d'un coup, des fenêtres apparurent dans chaque pomme et je vis des flashs. La mort de mes parents, celles de mes amis, les sentiments d'abandons que j'avais ressentis... Et puis, il y eut des flashs dans des flashs, et des fenêtres se formèrent un peu partout dans la pièce, et les pommes étaient décidément toujours aussi omniprésentes, elles et leur murmure incessant qui commençait sérieusement à m'énerver.

    Dans un effort plus que surhumain, je parvins à ouvrir la porte et les pommes furent chassées par la lumière du couloir. Bien fait pour elles ! Me retenant grâce au mur, la main sur mon front toujours aussi brûlant dans l'espoir de diminuer la douleur, j'avançais pas à pas. Je n'avais tellement pas de forces. Il fallait que je rejoigne l'infirmerie, et que je trouve quelqu'un pour me soutenir jusque là-bas si possible.

    Mes jambes menaçaient de me lâcher et je voyais des tâches noires devant mes yeux, dansant dans le couloir de l'Académie. Je devais avoir fait quoi, dix mètres ? Même pas. Il fallait que je continue, que je fuis les pommes et que je rejoignes l'infirmerie sous peu. Ce fut à ce moment qu'elle arriva... la contre-attaque des pommes. Une centaine de fruit de cette espèce m'avait encerclée et jouait du tambour pour accompagner l'arrivée de leur reine. La Reine des Pommes ! Une pomme géante, pourvue de plusieurs fenêtres flashs. Elle glissait vers moi tandis que les murmures se taisaient sur son passage et qu'un silence solennel tombait dans le couloir. Elle me toisait. Je ne pouvais plus bouger. Mon mal de crâne empira encore et encore au fur et à mesure de son approche. Je finis par prendre ma tête entre mes mains et hurler. Ça ne servait strictement à rien, mais les hurlements étaient partis tout seul, comme si j'avais besoin d'exprimer ma douleur. Et puis, d'un point de vue extérieur, ils ressemblaient probablement à ceux de quelqu'un dont la voix était cassée. D'ailleurs, j'avais mal à la gorge, maintenant, très mal, comme si quelque chose la bloquait. Et mes oreilles sifflaient douloureusement. Ça faisait un joli concert, mais ce n'était pas ce dont j'avais besoin.

    Je tombai à genoux en même temps que la Reine des Pommes s'arrêtait à quelques centimètres de mon visage. Elle était si grande, gigantesque, atteignant la plafond, prête à me réduire à néant. Sitôt qu'elle me toucha, je tombai en avant, détruite par la douleur insoutenable, ma tête toujours entre mes mains, en position fœtus. Me voilà prisonnière des pommes. Ce fut ma dernière pensée avant qu'elles ne m'endorment.

    Des voix à écho me vrillaient le crâne.
    "C'est une Chevalière, ça ?"
    "Elle est complètement folle !"
    "Elle parle de pomme."
    Des éclats de rire m'achevèrent et je replongeai dans mon silence.

    Lorsque je revins une nouvelle fois à moi, les voix avaient disparues, remplacée par une plus douce qui s'enquit de mon état.

    Moi : I-il y a la... Reine des pommes... Attention...

    La voix qui me répondit fut trop forte et je ne saisis pas grand-chose. Finalement, j'entrouvris légèrement les paupières et ne distinguai rien de plus qu'un visage familier. Aussitôt, les pièces s'emboîtèrent, et je fis :

    Moi : Ma-maman ? On... est sur Tatooïne ? Il fait si chaud... Tu... tu vas m'apprendre à piloter ?

    Ma voix était lointaine, faible.

    Moi : Tu... tu sais que... j'ai une grande sœur, maintenant ? Tu pourrais... être... sa maman aussi ? Comme ça... elle en aura une aussi... C'est marrant... "aussi"... comme mot. Ça fait presque "do, si". Il manquerait plus que... "la, sol, fa, mi, ré, do"...

    Des notes de musique se mirent à danser dans mon esprit et je ris.

    Moi : Tu as chassé les pommes ? Tu... tu sais qu'il y a un Togruta que j'aime beaucoup ? C'est marrant... parce que son prénom commence... par un "Z", comme moi. Ça fait, la Z Team... Comme Zorro. Il voudra peut-être manger les pommes s'il y en a trop pour toi. En plus... il est très gentil.... et sympa. Et mignon, dossi. Tout compte fait... je préfère "aussi"... ça sonne mieux. Ou alors... c'est que je suis pas habituée...

    J'eus soudain l'impression d'être dans un tremblement de terre, et je gémis lorsque les vibrations se répartirent dans tout mon corps en me vrillant la tête au passage. J'ouvris difficilement les yeux et ne vis que du rouge. Ma vision était obstruée par la Reine des pommes !

    Moi : A-a-attention à la pomme géante ! C'est la Reine des pommes !

    Je toussai un coup et fermai les yeux.

    Moi : Ce sont les pommes qui font un tremblement de terre ? Est-ce que... j'ai un cerceau sur la tête ? Je... j'ai... ça fait mal. M-maman, tu peux... me l'enlever ? On... va dans ton vaisseau ? Il y aura des pommes volantes... Je les aime pas... Elles... elles sont méchantes....

    J'entendis un léger gloussement et grimaçai lorsqu'il raisonna de plus en plus fort dans mon esprit.

    Moi : Elles m'ont... pas de force...

    Ce message a été modifié par Zadyssa le vendredi 29 décembre 2017 - 19:05

    vendredi 29 décembre 2017 - 18:55 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits Modo

    J'étais au chevet de mon ancienne padawan que j'avais trouvée dans les couloirs, fiévreuse, manifestement en train de délirer à propos de pommes. Elle parut même me prendre pour sa mère et me raconta des choses...intéressantes. À la fois attendrie par ce qu'elle venait accidentellement de me révéler et inquiète quant à son état de santé, je la ramenai à ses quartiers, lui posai un linge mouillé sur le front et la veillai jusqu'à ce qu'elle réveille. Avec une sorte de jubilation coupable, j'attendis impatiemment qu'elle ouvre les yeux. Aussitôt, mon visage s'éclaira d'un sourire taquin, et je commençai :

    Moi : Heureusement que le Togruta que tu aimes beaucoup et dont le nom commence par Z ne te voit pas dans cet état, hum ?
    Zad, à moitié dans les vapes : Quoi ?
    Moi : Mais si, l'autre membre de la Z Team !
    Zadyssa, avec une expression perdue : Je...Tu parles de quoi ?
    Moi : Si je te parle de pommes, ça t'évoque des souvenirs ?

    Paniquée, elle se redressa sur les coudes et balaya la pièce du regard, vérifiant probablement que toutes les pommes étaient parties, puis, en constatant que ses quartiers étaient vierges de tout fruit dangereux de ce genre, se calma :

    Zadyssa : Attends...ça n'existe pas des...(elle se laissa tomber sur son oreiller, le visage dans les mains). Ne me dis pas que j'ai déliré ? J'ai parlé de ça ?
    Moi : Oooh oui. Et d'autres choses.

    Quelques instants s'écoulèrent avant que je ne lâche la bombe :

    Moi : Alors comme ça...tu es amoureuse de Zokuron ?
    Zadyssa, esquivant la question : J'ai parlé de quoi d'autre ?
    Moi : De ta mère, d'une Reine des Pommes qui avait l'air particulièrement redoutable, et de Zokuron.

    Je laissai quelques secondes à la Chevalière de se rendre compte des énormités qu'elle avait lâchées. Personnellement, je m'amusais beaucoup... Surtout si on considérait l'expression plus que gênée de l'humaine, qui démontrait très clairement qu'elle regrettait d'avoir parlé.

    Zadyssa, livide : De...Zokuron et d'une Reine des... Je veux disparaître.
    Moi : Je compatis. Heureusement que c'était moi, n'est-ce pas ?
    Zadyssa : Là, tout de suite, maintenant, je ne sais franchement pas si je dois m'en réjouir ou m'en plaindre.
    Moi : On verra bien ! (après une pause :) Alors ? Tu aimes mon padawan ?
    Zadyssa, rougissant : Tu sais bien que je délirais...
    Moi, taquine : Mais oui, mais oui. Et ce rougissement soudain, c'est moi qui hallucine peut-être ?
    Zadyssa : Tu es train de me faire pencher vers la seconde option, à savoir me plaindre, tu sais ?
    Moi : Je sais. Sois heureuse, ça aurait pu être Zokuron ! Je n'ose pas imaginer sa tête...
    Zadyssa : Ahem. J'ai dit quoi exactement sur lui ?
    Moi, avec un grand sourire satisfait : Que des choses intéressantes...
    Zadyssa : Je ne sais pas si c'est une bonne idée de demander des précisions, finalement...
    Moi : Je crois qu'il sera ravi de savoir que tu l'aimes beaucoup, que tu le trouves gentil et sympa, et mignon aussi...

    Morte de honte, elle se planqua sous l'oreiller tandis que je l'observais, amusée de sa réaction. Ah, que c'était adorable, les premiers émois amoureux ! Cela me ramenait à une insouciance à laquelle je n'avais eu droit que peu de fois depuis ma petite enfance. Sans compter que Zadyssa le méritait bien, elle qui avait tant souffert au court de sa courte existence.

    Zadyssa : J'ai dit ça ? Mais pourquoi j'ai dit ça...? Enfin, j'aime tout le monde et trouve gentil et sympa et mignon tout le monde...
    Moi : Oh, il n'y a pas de honte tu sais, Zadyssa. Tout le monde tombe amoureux un jour ou l'autre.
    Zadyssa, à présent rouge écarlate : Mais...j'ai jamais dit que...
    Moi : S'il te plaît, épargne-moi ce cirque d'ado coruscanti. Il suffit de te sonder avec la Force pour le savoir.
    Zadyssa : Ah. Ben...
    Moi, attendrie : C'est vraiment trop choupi !
    Zadyssa : Si tu le dis... Dis...c'est moi ou tu es dans une phase d'attendrissement ? C'est si choupi que ça ?
    Moi, la mine vexée : Hé, tu sais, je ne suis pas une redoutable guerrière à plein temps ! Et oui c'est choupi (je lui tapotai l'épaule). Il le sait ?
    Zadyssa : Hein ? Non ! Pourquoi il devrait le savoir ?
    Moi : Je vais te laisser méditer très fort là-dessus pour répondre toi-même à cette question passionnante qu'est : "quand on est amoureux, vaut-il mieux le dire à la personne qu'on aime ou rester seul ?"
    Zadyssa : Si on le dit, ça peut apporter du bonheur comme de la souffrance. Si on ne dit rien, il ne se passe rien. Tu étais allée le dire à Galen ?

    Je me décalai légèrement et brandis mon doigt comme si j'allais lui donner une leçon :

    Moi : Faux ! Si tu ne le dis pas, tu risques de souffrir. Et...hum...pour Galen et moi...C'est lui qui me l'a...enfin, il ne l'a pas vraiment dit, pas au sens propre.
    Zadyssa : Pourquoi ça me ferait souffrir ?...Frustration ? Et comment il a fait pour ne pas te le dire au sens propre ? Et pourquoi ce n'est pas toi qui lui a dit ?
    Moi : Ou frustration. Et je ne lui ai pas dit parce que...j'avais pas le temps pour ça. Voilà, j'avais pas le temps. Et...bon, en fait, il m'a embrassée.

    Soudain, un petit sourire malicieux apparut sur le visage de Zadyssa, en même temps qu'elle écarquillait les yeux. Oups... Je sentais que j'allais bientôt amèrement regretter mes paroles... D'un autre côté, c'était de bonne guerre : je me mêlais de sa vie amoureuse, il n'était que justice qu'elle cherche à en savoir plus sur la mienne. Rien de plus normal entre soeurs de coeur !

    Zadyssa : Ah bon ? Et tu as fait quoi après ?
    Moi : Je te permet pas ! C'est de toi qu'on parle d'abord !
    Zadyssa : Mais je veux savoireuh ! Je suis sûre que c'est passionnant. Et puis pourquoi on parlerait de moi et pas de toi ?
    Moi : Parce que c'est toi qui a besoin de conseils. Je me porte très bien avec Galen, moi.
    Zadyssa : Roh (elle laissa couler quelques secondes). Qu'est-ce qu'il faut en faire, des sentiments amoureux ?
    Moi : C'est toi qui sait. Personnellement, je te dirais de les avouer à Zokuron, mais tu décides...

    Elle parut hésiter. Son ton s'était fait plus grave et je sentis que nous venions de passer à une conversation sérieuse, où je devais faire attention à ce que je disais.

    Zadyssa : Et après ? Imaginons que je lui dise et que ça soit réciproque, qu'est-ce que ça fait ? Je devine que ça procure du bonheur, quelque chose comme ça, mais encore ?
    Moi : Alors, tu entreras dans les plus gros ennuis que tu ais jamais connus. Mais ce n'est pas grave.
    Zadyssa : Euh...Quoi ?
    Moi : L'amour peut autant entraîner d'ennuis que de bonheur, comme tout dans le monde en fait.
    Zadyssa : Présenté ainsi, ce n'est pas très attrayant (en imitant ma voix : ) "Alors, tu entreras dans les plus gros ennuis que tu ais jamais connus. Mais ce n'est pas grave."

    Haar'chak ! Pourquoi elle me demandait ce genre de choses à moi, aussi ? Je ne m'y connaissais pas beaucoup plus qu'elle en amour : Galen était mon premier petit ami et avant lui je n'avais pas prêté grande attention au sujet... Je connaissais davantage l'amour familial, mais lorsqu'il s'agissait de sentiments amoureux j'étais beaucoup moins à l'aise. Et me voilà que je me retrouvais dans le rôle du "coach amour"... La Force avait décidément un drôle de sens de l'humour.

    Moi : De toute manière tu ne peux pas y échapper. Ces ennuis, tu t'y exposes dès la seconde où tu tombes amoureuse.
    Zadyssa : Gé-nial. Et si sa réponse est négative ?
    Moi, fataliste : Tu souffriras.
    Zadyssa : J'adore le principe. Pourquoi c'est choupi, alors ?

    Je sentis un sourire revenir sur mon visage, tandis que je lâchais :

    Kinsa : Mais parce que c'est mignon de voir des sentiments éclore comme une jolie fleur s'épanouit... Surtout chez sa petite soeur.
    Zadyssa : Ah oui ? Dommage que je n'étais pas là pour voir les tiens... J'aurais pu faire les même commentaires que toi. Enfin, je me rattraperai bien assez vite. D'autant plus que ma grande soeur vient de me donner toutes les aides pour l'embêter.

    Elle me gratifia d'un grand sourire, que je démontai bien vite :

    Moi : Ne t'en fais pas pour ça, je t'embêterai assez pour deux. Bon, je te laisse... Tu dois être fatiguée. Rêve bien de Zokuron !
    Zadyssa : Hé ! Je ne vais pas... Enfin. Je veux juste savoir si...tu pouvais rester un peu. Le temps que je m'endorme ? Ça ne devrait pas être long, je m'endors vite quand il y a quelqu'un à côté. Et...j'ai moins de chances d'avoir des cauchemars. Non pas que Zokuron me fasse cauchemarder, mais... Les pommes. Il y avait des fenêtres-flash dans les pommes. Et...

    Je l'arrêtai d'un signe de la main. Zadyssa faisait au moins autant de cauchemars que moi la nuit, je la comprenais donc parfaitement.

    Moi : Pas de souci. On reparlera de ça demain, tu peux compter sur moi !

    samedi 30 décembre 2017 - 13:03 Modification Admin Permalien

  • PSW
  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

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    Deux jours après mes hallucinations, je profitai du fait que Kinsa s'occupe d'un nouvel aspirant pour passer du temps avec Zokuron à la salle commune avant que les autres ne reviennent. Mon ex-maître avait pris l'habitude de me jeter des regards inquisiteurs à chaque fois qu'elle me voyait traîner avec lui ; non pas que c'était légèrement gênant, mais beaucoup tout de même. De plus, dès que j'apercevais le Togruta à la peau violette, je repensais à nos discussions sur l'amour, mais je n'avais jamais le courage ni le cran d'aller lui en parler. En fait, je redoutai que cela change quelque chose dans notre relation, et, inconsciemment, si quelque chose à dire il y avait, je préférais que ce soit lui qui le fasse, je me sentirais moins bête à bégayer en ne sachant trouver mes mots.

    Toujours était-il que la nuit était tombée, et que l'heure de dîner approchait. Ilan, Lysandre, Dexter, Galen et Kinsa nous avaient rejoints. Les deux autres Chevaliers bavardaient d'ailleurs ensemble, et j'avouai me retenir très difficilement de venir faire des commentaires, afin de me venger de ceux que m'avaient fait Kinsa. Toutefois, l'arrivée d'un nouvel individu dans la salle commune fit taire mes idées. Il s'agissait d'un Mirialan, reconnaissable à sa peau verte et ses tatouages.

    Je compris rapidement que c'était probablement le nouveau à qui je devais remercier l'absence de remarques de Kinsa. Préférant l'observer un temps de loin, je constatai qu'il était à l'aise avec l'atmosphère de la salle commune, comme s'il avait déjà mis les pieds dans un endroit similaire. Je pensais immédiatement à une cantina, l'un des seuls lieu de la galaxie où je ne repointerai jamais le bout de mon nez. Vêtu d'un manteau gris et portant des lunettes de pilote sur le front qui m'intriguèrent, le Mirialan qui devait avoir mon âge paraissait hésiter à se joindre aux différents groupes.

    Un sourire aux lèvres, j'indiquai aux garçons que je les quittai et me pointai devant le nouveau venu.

    Moi : Salut, tu es le nouvel aspirant, je suppose ? Je suis Zadyssa Yunixy, j'étais la padawan de Kinsa, celle qui t'a fait passer le test d'entrée.
    Mirialan : Euh... bonjour. Je suis Icare Eris.
    Moi : Ravie de faire ta connaissance, Icare, et bienvenu à l'Académie !

    mardi 02 janvier 2018 - 20:57 Modification Admin Permalien

  • Avatar Phaleina

    Phaleina

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    Après le départ de la twi’lek, je me retrouvais seul dans ma chambre. MA CHAMBRE. Sept années à partager une chambre avec deux de mes anciens camarades, j’avais enfin la chance d’avoir une chambre rien qu’à moi.

    Une fois déballés le peu d’affaires que j’avais pris avec moi, je me décidais à explorer les environs afin de mieux me repérer les prochains jours.

    Au bout d’un moment, j’arrivais devant le bâtiment des archives et ma curiosité pris le pas sur tout le reste. J’avais besoin de tout connaitre de cette planète et du système, où elle se trouvait. J’allais entrer dans l’édifice quand un groupe de Jedi sorti, le dernier du groupe me regarda et me fit signe d’être silencieux. Je le pris aux mots et entra sur la pointe des pieds et la tête basse dans les archives, quand j’entendis un groupe d’aspirants rigoler. Je relevais alors la tête et je vis que tout le monde m’observait bizarrement. J’éclatais alors de rire. Je devais avoir l’air ridicule dans cette position, et je reposais mes pieds bien à plat afin de commencer mes recherches. Le bâtiment était immense et majestueux, je ne savais plus où donnait de la tête.

    La nuit commençait à tomber et mon ventre me rappela à la raison. Il se faisait tard et je n’avais pas manger de la journée. J’arrêtais mes recherches pris quelques ouvrages et me rendit à la Salle Commune des Padawans comme me l’avait indiqué Kinsa Talik.

    En entrant dans la salle, je fus ramené quelques mois en arrières, l’ambiance qui régnait dans ce lieu me rappeler en tout point celui des différentes cantinas ou j’avais eu la chance de boire un coup ou encore de négocier un contrat. Toutes ces espèces cohabitaient ensemble, je notais cependant que la majorité portait des vêtements semblables. Une fois servi, j’observais mes nouveaux camarades, il me fallait leur faire bonne impression. Il formait déjà tous des groupes à leur tables et je me voyais mal taper l’incruste. Je ne savais pas quoi faire quand une humaine d’environ mon âge se planta devant moi.

    Zadyssa :  Salut, tu es le nouvel aspirant, je suppose ? Je suis Zadyssa Yunixy, j'étais la padawan de Kinsa, celle qui t'a fait passer le test d'entrée.
    Moi :  Euh... bonjour. Je suis Icare Eris.
    Zadyssa :  Ravie de faire ta connaissance, Icare, et bienvenu à l'Académie !
    Moi : Merci !

    Nous nous installâmes à une table libre, j’étais intimider par l’aisance de cette humaine, mais il y avait quelque chose, qui me poussa à lui faire confiance.

    Zadyssa : Elles sont chouettes tes lunettes !  T’es pilote ?

    Inconsciemment, je portais ma main à mon front.

    Moi : Non, j’ai beaucoup voyagé à bord de vaisseaux, j’en ai réparé d’autres mais je n’ai jamais vraiment piloté. A vrai dire, elles appartenaient à une personne qui m’était cher.

    J’avais plombé l’ambiance. Il fallait que je rebondisse.

    Moi : Mais si tu es son ancienne padawan, ça veut dire que…

    Zadyssa : Je suis une Chevalière !

    Moi : Vous êtes tous surdoué ou quoi ? Tu dois avoir mon âge et Kinsa doit avoir 6 ans de plus que nous à tout casser !

    Zadyssa explosa de rire devant mon expression de surprise. Elle prit le temps de discuter avec moi de son test d’entrée, de l’Ordre Jedi et nous pûmes mêmes échanger sur notre passée de contrebandier.

    Zadyssa : et toi, tu faisais quoi dans la contrebande ?

    Mais son attention avait été attirée ailleurs, son regard s’était tourné vers un Togruta à la peau violette qui s’était approché de notre table. Ils échangèrent peu de mots, mais l’intensité de leur regard voulait tout dire. La situation en était presque devenue drôle, ils m’avaient tout les deux mis de côté. J’en profitais pour jouer un tour à l’humaine qui tenait un fruit rond dans sa main gauche que je pris le temps de remplacer furtivement par mon gobelet de bière.

    Je leur aurais bien conseiller de prendre une chambre devant l’intensité et « l’indécence » du moment qui aurait pu choquer les plus jeunes. Je me mis à penser que même les pires contrebandiers du Bordel de Nar Shaada auraient rougis dans cette situation. Cette pensée me fis sourire.

    Après un moment, je décidais à me manifester.

    Moi : Salut !

    Je venais de les tirer de leur monde.

    Zadyssa : Désolé… Zokuron, je te présente Icare, un nouvel aspirant. Icare, je te présente Zokuron, l’actuel apprenti de Kinsa.

    Je me levais pour serrer la main du Togruta.

    Moi : Enchanté.

    Zokuron : Moi aussi.

    Au même instant, Zadyssa portait mon gobelet à sa bouche avant de se rendre compte que ce n’était pas ce qu’elle tenait l’instant plus tôt. Elle commença à chercher sur la table quand elle vit que je le tenais de ma main droite.

    Zadyssa : Comment t’as fait ?

    Moi : Un bon arnaqueur, ne divulgue jamais ses combines.

    Je croquais alors à pleine dent dans le fruit.

    Zadyssa : Mais c’est à moi !

    Je me levais avec un grand sourire, fourra ma main dans la poche gauche de mon manteau et en ressortit le même fruit que je posais devant l’humaine. Mes deux camarades me regarder alors avec de grands yeux.

    Moi : Bien, ce fut un plaisir de vous rencontrer tous les deux…

    Zadyssa : Mais tu n’es pas obligé de partir.

    Moi : Oh, mais vous avez encore beaucoup de choses à vous raconter et j’ai encore tous ça à potasser (en tapotant sur les livres). A bientôt les amoureux.

    Je repris mon gobelet et le fini cul-sec. En sortant je m’arrêtais une seconde, j’y étais peut-être aller un peu fort pour une première rencontre.

    Ce message a été modifié par Phaleina le mercredi 03 janvier 2018 - 15:43

    mercredi 03 janvier 2018 - 15:38 Modification Admin Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    17633 Crédits Modo

    Évènement particulier – À vous de deviner


    Ah ! Le printemps est rapidement arrivé tôt sur la quatrième lune de Yavin. La jungle émeraude est envahie par le gazouillis des oiseaux, les allées-et-venues des tendres herbivores, le doux parfum des fleurs sauvages, la bonne odeur de l’humus. Respirez-moi ça. Vous sentez comme ça mufle ?
    Bon ok, je plaisante^^. Mais sachez quand même que là où le printemps arrive, une saison culturelle particulière arrive par la même occasion dans les temples de l’Académie Jedi. Le bâtiment principal est silencieux et vide, son hall éclairé par l’extérieur est sans visiteur, ni même les couloirs des deux ailes sont envahis par quelques aspirants ou padawans. Quand à l’étage supérieur, les deux parties résidentielles sont calmes et nonchalantes depuis ce matin. Pas un mouvement de pas, pas une conversation, rien…

    Rien à part une silhouette masculine qui profite de l’ombre des éclairages du plafond pour se faufiler hors d’une chambre pour longer le mur sur la pointe des pieds. Le jeune homme prend une cadence lente et assurée, observant autour de lui d’éventuels passants qui le verraient, puis continue d’avancer de la même allure. Il s’approche progressivement d’une porte, vérifie que personne ne le voit, puis il dépose devant la porte un étrange objet. Il écoute ensuite à la porte pour savoir s’il y a quelqu’un : l’écoulement en decrescendo de l’eau par le pommeau de douche lui parvient à ses oreilles puis le bruit d’une porte qui s’ouvre. Le jeune homme dans l’ombre arrange discrètement l’objet à ses pieds puis, ni une ni deux, il toque à la porte. « Entrez ». Il patiente un moment pour entendre des pas en mouvement puis il court en vitesse vers les escaliers pour rejoindre le hall, bien avant que la porte de la chambre s’ouvre.
    Kinsa, enveloppée dans sa bure et quelques gouttes sur les lekkus, ouvre sa porte et regarde dehors qui vient à l’instant de toquer. Le couloir est vide et silencieux, pas une âme qui vive. Elle est intriguée.

    Kinsa : - C’est bizarre. J’ai pourtant entendu quelqu’un…

    C’est en baissant les yeux qu’elle découvre… une grosse boîte rose entourée de rubans rouges, où trône un bouquet d’aubépines fraîches et ce qui semblerait un papier plié en deux. La jeune twi’lek mando’a est surprise puis se baisse pour prendre d’abord le bouquet d’aubépines et la feuille A6 pliée. Elle hume d’abord les fleurs parfumées avant de voir le contenu de la feuille qu’elle ouvre.
    « Sha ner mish’la riduur meg ni kar'taylir darasuum. » (À ma belle partenaire que j’aime.)
    Kinsa sourit en lisant le message puis elle dépose les fleurs quelque part avant de prendre le paquet et de l’emmener dans sa chambre avant de refermer la porte derrière elle.

    ***

    La Salle Commune des Padawans est beige clair des murs au plafond tandis que des nappes rouges ornent les tables et des guirlandes couleur grenat sont accrochées le long des murs et au-dessus du comptoir du bar. Des ballons en forme de cœur flottent tranquillement dans toute la salle, à quatre mètres du sol. Les ventilations soufflent peu mais pour diffuser de partout un parfum enivrant qu’est celui du nectar d’Aldérande dont la recette a continué d’exister. Toute la pièce est même plongée dans une ambiance transe-romantique d’une playlist tout juste mise pour l’occasion. La Salle est transformée comme jamais.
    Et je suis là, à finaliser la décoration de la salle, avant de sortir des cocktails et sucreries mises au frais.
    Au moment où je dépose la collation sur mon comptoir et passe devant le bar, la chanson maîtresse de ma playlist se met en route et me lance dans l’entrain de cette fête printanière.

    Moi : - Now I've had the time of my life. No I never felt like this before.

    Je commence à chanter et faire quelques pas, me sentant bien dans ma tenue festive composée d’un haut bleu azur aux manches moyennes et col ouvert, un pantalon noir moulant en cuir synthétique et mes bottes habituelles. Je reste proche du bar et à l’écoute de la chanson diffusée dans les enceintes.

    Moi : - Yes I swear it's the truth. And I owe it all to you.

    Une voix féminine chante la suite et c’est Reyn, habillée d’une petite robe blanche ceinturée d’un ruban rouge, qui s’élance dans la suite en remuant ses lèvres pour imiter la chanteuse tout en bougeant telle une ballerine sur la pointe de ses pieds nus. Elle me rejoint enfin jusqu’à la fin de l’intro.
    Tous les deux, nous profitons que la chanson passe pour faire quelques pas de danse entre les tables et chaises, jusqu’à rejoindre la piste de danse aménagée au centre de la salle. Tout en chantant les paroles suivantes, nous nous lançons dans des enchaînements de pas simples qui restent en accord avec la mélodie de la chanson. Ma voix remplace celle du chanteur original tandis qu’une version plus enfantine de la chanteuse originale permet à Reyn de faire comme si c’était elle qui chantait. Et quand vient le refrain, nous nous déchaînons dessus en parfaite synchronisation.
    La seconde partie de la chanson, j’use de la télékinésie pour faire flotter les verres jusqu’aux tables pour les répartir pour le monde à venir. Reyn en fait de même pour les pots remplis de fraises Tagodah pour les poser sur les tables. Nous finissons pilepoil quand le refrain commence à arriver et nous recommençons notre petit duo de chanteurs. Le second refrain est même accompagné de la fine fumée rose installée aux quatre angles de la piste de danse, pour embrumer petit à petit la salle.
    Reyn profite de la partie instrumentale de la chanson pour aller sur le synthétiseur et jouer les mêmes notes tandis que je simule un peu la guitare. Et grâce à mon bracelet-télécommande, j’active un hologramme taille humaine d’un célèbre Bith joueur de saxophone qui simule la mélodie de cuivre du pont instrumental. Puis vient l’ensemble de batterie, de saxophone et de clavier qui monte la mélodie en crescendo pour clôturer le pont.
    C’est alors que je vois une jeune twi’lek rutian arriver par la porte coulissante. Elle me voit sur la piste de danse et je suis tourné vers elle, bras gauche tendu.

    Moi : - I've had the time of my life. No I never felt like this before.
    Reyn, passant devant moi : - Never felt…
    Moi : - Yes I swear it's the truth. And I owe it all to you !

    Je l’incite à me rejoindre à ce moment sur la piste et nous dansons tous les trois sur la piste, profitant du dernier refrain pour s’imprégner de l’ambiance que cette musique produira dans l’heure à venir.
    Kinsa me sourit et rougit en peu de gêne. Je l’approche contre moi en l’enlaçant autour des reins et elle enroule ses bras autour mon cou. Nous nous regardons un moment, oubliant la chanson et la piste, puis je lui souris en plongeant mes yeux dans les siens.

    Moi : - Elle te plaît cette robe ? Parce qu’elle te va bien.
    Kinsa : - Un peu voyante mais ça passe. Merci Galen.

    Et nous nous embrassons pendant que la fumée rose nous dissimule un moment. Oui, elle lui va bien cette robe de soie bleue cobalt aux épaules et dos légèrement découverts, sertie d’une broche d’or et d’argent représentant une mésange aux ailes déployées. Mon cadeau de la Saint-Valentin.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 12 février 2018 - 22:12
    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 13 février 2018 - 17:26

    lundi 12 février 2018 - 22:11 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Event "Saint-Valentin"

    Nous restâmes enlaçés jusqu'à la fin de la musique, qui se termina en des notes douces, avant d'enchaîner sur un autre morceau. Je posai timidement ma tête sur l'épaule de Galen, nichée dans ses bras.

    We were just kids when we fell in love, not knowing what it was...

    J'aurais pu rester là éternellement, à voir traverser les saisons, les batailles, les années. J'avais juste...l'impression d'être en sécurité, collée contre le jeune Tythonien qui me caressa tendrement les lekkus. Plus rien n'existait, à part lui et moi, qui nous nous balancions lentement au rythme de la musique. Lorsque je recroisai son regard, j'y lus tout l'amour qu'il avait pour moi et tentai de lui montrer que c'était réciproque en faisant passer par mes yeux le même message. Je l'aimais tellement... Et pourtant...être amoureuse était pour moi un sentiment tout à fait inconnu il y avait à peine quelques années.

    Baby, I'm dancing in the dark, with you between my arms
    Barefoot on the grass, listening to our favorite song
    When I saw you in that dress, looking so beautiful
    I don't deserve this
    Darling, you look perfect tonight


    J'esquissai un sourire en pensant à la délicate attention dont Galen m'avait gratifiée et que j'avais trouvée dans une boîte juste devant ma chambre, alors que je sortais à peine de la douche. Une magnifique robe que je portais à cet instant même, ce qui se démarquait énormémement de mon beskar'gam ou alors de la bure Jedi que je portais d'habitude. Les épaules et le dos légèrement dénudés me faisaient sentir bien plus vulnérable, mais pour une fois, cela ne me gênait pas. Galen révélait en moi une fragilité que j'avais longtemps refusée d'admettre, avant de me rendre compte qu'elle était en moi au même titre que mon caractère de guerrière, et quand j'étais avec lui je n'avais plus peur de cette vulnérabilité.

    Je ne sus combien de temps nous restâmes ainsi, yeux dans les yeux, ne lâchant l'autre du regard que pour laisser nos lèvres se frôler un instant, et parfois plus. Toujours est-il qu'à un moment, nous nous séparâmes d'un commun accord, même si nos mains étaient toujours l'une dans l'autre. Il nous faut quelques secondes pour reprendre nos esprits, tellement la magie du moment a été puissante et que nous étions isolés du monde extérieur dans notre bulle d'amour.

    Gentleman, Galen me proposa son bras pour me conduire à une des tables de la salle commune, pour l'occasion décorée comme il convient à un jour de Saint-Valentin. Il s'assit en face de moi et me pris les mains en souriant. Son sourire me rappela toutes les raisons pour lesquelles j'aimais le Chevalier Tythonien. Qui, en nous voyant jeunes padawans s'entraînant ensemble, aurait pu imaginer notre situation aujourd'hui ? Aynor, sans doute. Elle avait toujours eu un instinct sûr en ce qui concernait les couples.

    Moi : Tu es très beau aujourd'hui, Galen.
    Galen : Merci, Kinsa. Mais...ça veut dire que je ne suis pas beau les autres jours ?

    Sa moue faussement indignée m'arracha un rire. Lorsqu'elles venaient de lui, même ses gamineries avaient quelque chose de charmant. Un sourire taquin aux lèvres, je lui ébouriffai les cheveux qu'il s'était, pour une fois, coiffés.

    Moi : Mais non, idiot. Tu es et a toujours été le plus beau des garçons que j'aie jamais rencontrés.
    Galen : Toi aussi tu es la plus belle, plus belle même que les étoiles, parce que tu es mon étoile à moi.

    Je rougis de plus belle à ce compliment. Décidément, je n'étais toujours pas habituée à ce qu'on m'adresse de telles phrases : connaissant le Chevalier, il avait sans doute réfléchi toute la nuit à quelque chose de romantique à dire. Cela n'empêcha pas mes joues de se colorer d'une jolie teinte vermeil particulièrement voyante.

    Galen : CJ ! CJ-PO ! (il se leva en grommelant) Mais où est ce maudit droïde ?
    CJ, en sortant de derrière le bar : Ici maître Galen ! Je ne voulais pas vous déranger en si charmante compagnie...
    Galen : Rappelle-moi quand on a cru que c'était une bonne idée d'inclure l'ironie dans ton programme ?
    CJ : Vous aviez bu il me semble.
    Galen : C'est bien ce que je me disais. Bien, va chercher le petit-déjeuner, s'il-te-plaît.

    Curieuse, je me retins de dire quoi que ce soit. En vérité j'avais déjà pris mon petit-déjeuner...qui se résumait en un fruit, certes, mais je mangeais rarement plus le matin. C'était mieux pour ne pas avoir l'estomac rempli lorsque je m'entraînais, mais aujourd'hui, j'avais la sensation que je ne m'entraînerais pas beaucoup...

    En brave droïde assistant de la salle commune, CJ-PO nous apporta à chacun une pâtisserie en forme de coeur, où était inscrit en pâte à sucre "Galen et Kinsa".

    Moi : C'est trop mignon ! Merci Galen !
    Galen : Ce n'est rien.
    Moi : Rappelle-moi que j'ai quelque chose pour toi aussi.

    Sans nous quitter des yeux, nous profitâmes de chaque bouchée de la pâtisserie. Je n'avais pas pour habitude de manger quelque chose d'aussi sucré, mais ce n'était pas exagéré, le goût était doux et léger, avec un arrière-goût fruité. Elle avait sans douté été faite avec un des fruits que l'on trouvait sur Yavin IV, dans la portion de jungle qui était sûre.

    Galen : Tu aimes ?
    Moi : C'est très bon. Je ne sais plus quoi dire...tu me gâtes tellement aujourd'hui. J'ai peur que mon cadeau ne soit pas à la hauteur...
    Galen : Mais non, ne t'en fais pas. Tout ce que je veux, c'est être avec toi toute une journée, sans qu'on soit pris par nos obligations.
    Moi : C'est vrai que c'est rare...promis j'essaierai de me libérer plus souvent, mais j'ai tellement à faire, avec l'entraînement de Zokuron et la gestion de la classe de sabre au laser... Enfin, bref. Aujourd'hui, ce n'est que toi.

    J'avalai la dernière bouchée, alors que lui venait de finir, me levai et lui pris la main en lui disant :

    Moi : Ferme les yeux. Ce sera une surprise.

    Un sourire amusé aux lèvres, le Tythonien s'exécuta et je le guidai jusqu'au hangar à speeders, où j'en pris un et intimai à Galen, toujours les yeux fermés, de s'accrocher à moi. Avec mon aide, il passa ses bras autour de ma taille et je frissonnai imperceptiblement. Bien que cela fasse déjà un temps que nous étions ensemble, je gardais une certaine pudeur : naturellement, je n'étais pas des plus tactiles, même avec lui.

    Le trajet dura un petit quart d'heure, pendant lequel nous bavardâmes. Il avait posé sa tête sur mon épaule, un peu comme je l'avais fait quand nous dansions, et c'était si agréable que je regrettai presque d'être arrivée.

    Moi : C'est bon, on est arrivés, tu peux ouvrir les yeux.
    Galen : Whouah !

    Je souris. J'avais eu la même réaction lorsque j'avais découvert l'endroit pour la première fois, tout à fait par hasard, lorsque je cherchais des vrais paysages où m'entraîner au Sokan. Il s'agissait d'un lac azur qui était desservi par une rivière assez large pour qu'on puisse y naviguer, comme le signalait la barque au bord du lac qui avait été construite par Dexter. Le soleil chaud de midi éclairait à merveille le lieu et projettait des reflets de lumière sur l'eau ondulante.

    Moi : Voilà ma surprise. Je voulais t'emmener ici depuis quelques jours, mais j'ai attendu aujourd'hui...ça me semblait le bon moment.
    Galen : Tu veux monter la première ?

    Il me tendit galamment la bras pour m'aider à poser le pied sur la barque, mais je le gratifiai d'un regard attendri. J'étais sûre qu'il ne voulait qu'être gentil, mais restait que j'étais capable de monter sur une embarcation seule. Je m'installai, tandis qu'il sautait à son tour, faisant tanguer dangereusement la seule chose qui nous empêchait de tomber à l'eau.

    Moi : Ho ho ! Fais attention, ou ça pourrait bien finir en plongeon, et j'ai déjà pris ma douche !
    Galen : L'intrépide Kinsa Talik aurait-elle peur de l'eau ?
    Moi : Toi alors !

    Je plongeai ma main dans l'eau et l'éclaboussai au visage, puis éclatai de rire devant sa mine déconfite. Avec moi, on n'était jamais à l'abri de ce genre de surprise.

    Moi : Allez, assieds-toi et profite !

    J'attrapai une rame, lui l'autre, et nous commençâmes à pagayer tranquillement, en parfaite harmonie, en voyant le paysage défiler. C'était là une partie de Yavin IV qui n'était pas recouverte par la jungle et qui aurait mérité d'être plus connue. À un moment où nous frôlions la berge, Galen se pencha légèrement et cueillit une fleur des champs au passage. Il me la présenta comme s'il était un prince offrant un bouquet de roses à sa princesse et la glissa dans la broche en forme de mésange de ma robe.

    Nous avions fait demi-tour en profitant d'un croisement et nous revînmes au lac après une bonne heure de balade pendant laquelle j'avais adoré chaque instant. Je savais qu'une telle journée ne se reproduirait pas de sitôt : à vrai dire, notre définition de sortie romantique à moi et Galen était de partir en mission ensemble et de braver le danger côte à côte en savant que l'un veillait sur l'autre. Car c'était là le véritable amour.

    Cette fois, ce fut le jeune humain qui sortit de la barque en premier et je le suivis. Mais sans crier gare, je me sentis déraper et s'en fallut de peu que je me retrouve à l'eau pour de bon, si ce n'était l'intervention de Galen qui me rattrapa au dernier moment ; toutefois, même hors de danger, il ne me lâcha pas. Étant plus petite que lui, lorsqu'il me soulevait je "perdais pied" tout en me retrouvant juste à son hauteur. Soudain, il perdit l'équilibre, tomba et je me retrouvai sur lui, yeux dans les yeux, et très vite lèvres sur lèvres.

    Moi : Je t'aime, tu sais ?
    Galen : Je sais.

    Il se dégagea de sous moi et, étendus sous un soleil radieux, pris ma main tandis que nous contemplions les nuages.

    mercredi 14 février 2018 - 17:35 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

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    Deux jours auparavant...

    Main dans la main, Zokuron et moi nous promenions dans les jardins. Pour une fois, j'avais du temps libre et lui aussi, alors nous en profitions pour passer du temps ensemble.

    Un pada qui passait à côté nous lança un "Ouh les amoureux" et nous l'ignorâmes royalement. Puis quelques secondes plus tard, nous captâmes une conversation d'un groupe qui parlait de la Saint Valentin. Personnellement, je savais ce que c'était, mais Zokuron l'ignorait, aussi lui expliquais-je le principe et nous conclûmes d'y participer.

    Sachant qu'il ignorait les tenues vestimentaires des personnes "civilisées", j'aidais mon cher togruta à débusquer une tenue appropriée à l'événement dans les quelques affaires que lui avait fourni l'Ordre Jedi pour pouvoir se dissimuler sur diverses planètes. Je n'étais absolument pas la plus à même de le conseiller, ne m'intéressant pas du tout à la façon dont je m'habillais et remerciant l'Ordre pour sa simplicité de tenue, mais c'était déjà mieux que rien. Je pus lui dénicher un pantalon noir fait dans un tissu que j'estimais destiné pour les fêtes, une chemise blanche et une veste noire également.

    Le jour même...

    Je m'étais trouvée une petite robe toute simple parmi mes affaires. Robe que j'avais jusque là boycottée. Et j'avouai que j'eus plus de mal à l'enfiler qu'à mettre une tunique Jedi. En me regardant dans le miroir, j'en déduisis qu'elle m'allait assez bien. Blanche et cintrée à la taille, elle laissait mes bras dénudés et descendait juste sous mes genoux. Là encore, le choix des chaussures fut plus laborieux que je ne l'avais imaginé. Logiquement, les bottes n'allaient pas. Alors je jetai mon dévolu sur des chaussures légères et basses qui ne faisaient pas trop trop tâches avec l'ensemble.

    Puis je me résolus à me lâcher les cheveux ET à les coiffer, consciente que la technique "je me les attache pour cacher les nœuds" ne fonctionnerait pas. Après une bonne dizaine de minutes de galère, on toqua à ma porte pile quand je finissais.

    Je l'ouvris et me retrouvai face à Zokuron, en costard. Je n'avais tellement pas l'habitude de le voir comme ça que j'en restais bouche-bée tandis que mes joues s'enflammaient légèrement et que mon cœur jouait du tam-tam.

    Zokuron : Tu es magnifique...
    Moi : Toi aussi.

    Timidement, nous nous sourîmes puis échangeâmes un baiser. Quelques secondes plus tard, main dans la main, nous déambulions dans les couloirs de l'Académie. Zokuron me conduisait jusqu'à mon cadeau, comme il disait. Après plusieurs minutes de marche, nous arrivâmes devant l'arène que nous traversâmes pour finir devant la jungle qui la jouxtait.

    Et là, sans prévenir, il me prit dans ses bras, dans la position de la mariée. Surprise, je lâchai un petit cri et passai immédiatement mes bras autour de son cou.

    Moi : Tu fais quoi ?
    Zokuron : Détends-toi et ferme les yeux. Tu sauras quand les ouvrir.

    Sans poser de questions malgré toutes celles que j'avais en tête, je fermai les yeux et laissai reposer ma tête contre son torse. J'oubliais pendant un instant tout ce qui m'entourait, il n'y avait plus que Zokuron, Zokuron et la chaleur de ses bras. Quelques minutes et déambulations plus tard, il me déposa sur ce que j'estimais être un tronc ou une branche, quelque chose comme ça, et j'en fus presque déçue.

    Moi : C'est bon ?
    Zokuron, amusée : Je t'ai dit que tu saurais quand ce serait bon.

    J'acquiesçai et conservai mes yeux fermés puis lentement, une douce mélodie s'éleva, provenant sans aucun doute de la flûte de pan de Zokuron. Les notes, fluides et harmonieuses, dessinaient des courbes et semblaient tout aussi volatiles qu'un vent frais. Elles apportaient paix et apaisement, ainsi qu'amour. L'ensemble laissait sous-entendre une grande intimité et un espace dénué de sentiments néfastes. Je fus comme transportée dans un autre monde. Là-bas, les prairies étaient vertes et infinies, le ciel était bleu et le tout était libre. Les fleurs fleurissaient sans discontinuer et la vie comportait une gigantesque diversité. Puis les notes se modifièrent, signifiant presque la pousse d'autres plantes tout aussi exotiques et magnifiques les unes que les autres. Et le final, couplant la mélodie du début et celle du milieu dans une harmonie si juste me fit verser une petite larme. Puis les notes se tarir une à une tandis que l'air disparaissait petit à petit et que la magie du moment retombait.

    Je sus que je devais ouvrir les yeux, et lorsque je le fis, Zokuron était devant moi, séchant ma larme avec son index.

    Moi, presque sans voix : Je... je ne sais pas quoi dire, Zok... c'était juste sublime.
    Zokuron : Ravi que ça t'ait plu.
    Moi : Tu sais que tu es extrêmement doué ?

    Il esquissa un sourire et me désigna le lieu dans lequel nous nous trouvions.

    Zokuron : Cela a aussi pu t'aider à te transporter.

    Là encore, il me laissa coi. Une prairie verte et jonchée de fleurs exotiques dignes de la jungle de Yavin IV se dressait devant moi, protégée par une muraille d'arbres denses.

    Moi : Possible... mais la plus grande partie du mérite te revient ! Il faudra que tu m'apprennes à jouer de cette flûte, c'était magnifique.

    Sur quoi, il entreprit immédiatement de m'apprendre les bases, mais je devais bien avouer que les notes que je sortais n'avaient rien à voir avec celles que m'avait offertes Zokuron.

    Une bonne heure plus tard, je l'emmenai jusqu'à son cadeau, situé lui aussi dans la jungle. Nous passâmes devant une multitude d'arbres jusqu'à ce que je m'arrête devant une mini-falaise ornée d'une plante grimpante assez particulière.

    Zokuron : Qu'est-ce que....
    Moi : Une plante très rare et répertoriée. C'est une plante grimpante qui produit des fleurs tout au long de l'année. Et ces dernières changent de couleurs en fonction de la température... et d'autres choses aussi.

    Je lui fis signe d'approcher. Actuellement, les pétales étaient violettes, mais certaines étaient également blanche. De plus, ces fameux pétales possédaient une forme peu répandue et que je trouvai sublime. Elles étaient très petites comparés à d'autres mais étaient si nombreuses que la plante grimpante en était magnifique. Du moins, je la trouvai très belle. Mais la tête de Zokuron me fit comprendre que lui aussi l'aimait bien.

    Pour lui montrer le clou du spectacle, je me saisis d'une des branches au-dessus de nous et la secouai suffisamment fort pour qu'une pluie de pétales nous tombe dessus. La couleur de ces dernières changea immédiatement, passant du violet au bleu océan. L'instant entre le changement était si joli... un mélange de violet et de bleu. J'ignorai les multiples pétales qui constellaient désormais mes cheveux et me tournai vers le togruta :

    Moi : Qu'est-ce que tu en penses ? J'imagine qu'il doit y avoir de quoi en ramener un échantillon à l'Académie pour que tu puisses la faire pousser.

    mercredi 14 février 2018 - 19:40 Modification Admin Permalien

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