Missions libres de la Guilde. (page 8)

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    AngeSolo

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    La nuit était tombée depuis des heures et un épais brouillard s’infiltrait dans rues et ruelles de la ville. Le vent semblait lui aussi de la partie et soufflait tout son saoul, perçant le visage des rares passants qui se hasardaient dehors.
    Elle entra dans ce qui s’apparentait à un pub, frigorifiée, enveloppée d’un sombre drap non lavé depuis des semaines et où la grasse s’était assignée résidence. Le barman, un humanoïde, la reluqua des pieds à la tête, tête qu’il ne voyait pas mais où il s’attarda. Il grogna, maugréa et lui demanda de passer commande. Elle commanda un brandy, se posa sur le tabouret le plus proche. Les clients s’enfuyaient instantanément. Le patron marmonna dans sa barbe un délicat juron et lui fit comprendre d’un regard qu’elle devait partir, regard dans la direction de pupilles qu’il ne devinait pas.
    Son verre finit, elle s’adressa à l’homme :

    _ J’ai besoin qu’utiliser votre holonet, s’il vous plait.
    _ Honolet ? répondit l’homme en ricanait sauvagement. Et puis quoi encore ?!
    _ C’est important, répliqua la femme d’une voix aussi neutre que la précédente.
    _ Fichez-le camp d’ici ! aboya-t-il, vous me faites fuir ma clientèle !

    La jeune femme releva son drapé noir et le regarda dans les yeux.
    L’homme lâcha le verre qu’il tenait dans ses mains.
    Il se fracassa sur le sol.
    Les yeux de la dernière venue lui glaçaient les sangs. Un frisson de l’enfer remontait jusque dans son échine et se figea dans ses muscles de sa mâchoire.
    Il lui indiqua une porte d’un doigt tremblant.
    La jeune femme remit son voile et se dirigea dans la pièce, grelottant comme la mort. Elle s’assied avec peine sur un fauteuil miteux mais encore entier. Ses doigts presque bleus pianotèrent sur le clavier et elle pria que son interlocuteur daigne répondre.
    Les secondes semblaient des siècles et les minutes des nanosecondes. Elle attendait que la lumière bleuâtre daigne enfin se figer et lui reflète ce visage si familier. Elle passa ses doigts crasseux dans ses cheveux mal peignés, se donnant l’illusion qu’elle serait moins piteuse qu’elle ne l’était vraiment.
    Le visage de Mimi apparut, ravi d’abord et se figea ensuite, comme l’homme dernier son comptoir.

    _ Je… Je suis désolée… comme ça aujourd’hui, comme cadeau… Mimi, il faut que tu viennes, je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir… C’est très important, je t’expliquerai… Bon anniversaire…

    Elle n’avait plus qu’à attendre.

    samedi 06 février 2010 - 14:43 Modification Admin Réaction Permalien

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    mimimontesinos

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    Tout d'abord, la lueur bleuâtre de l'instrument holographique qui se reflétait sur les murs blancs de l'appartement parut insupportable à Mimi. Elle regarda d'un œil torve le clignotement de l'appareil, avant de se lever lentement et de s'affaler devant lui, car après tout, c'était peut-être le signe qu'elle attendait?

    Soudain, un visage à la fois familier et étranger s'afficha devant la guildeuse.
    C'était une femme. Son visage blafard était orné par d'immenses cernes noires, au dessus desquelles deux yeux exorbités, rougis par la rupture de multiples vaisseaux sanguins, semblaient avoir vu l'enfer. Ses lèvres bleutés, rongées par le froid, s'ouvrirent et une voix que Mimi aurait reconnu entre milles résonna dans la pièce.

    " Je… Je suis désolée… comme ça aujourd’hui, comme cadeau… Mimi, il faut que tu viennes, je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir… C’est très important, je t’expliquerai… Bon anniversaire… "

    L'horreur qui frappa la jeune femme fut sans égale.

    Mimi: ... Maman...? Au nom de la Force, mais qu'est-ce qui t'es arrivée... Où es-tu?
    Ange: C'est trop long, il faut que tu me rejoignes ici, à Troiken.
    Mimi: Troiken? Mais qu'est-ce que tu fais là bas, dans la bordure extérieure? Y'a rien à faire en plus à Troiken!
    Ange: En fait, je...

    L'image holographique disparue subitement. Bêtement, Mimi continua à parler dans le vide, espérant faire réapparaître sa mère par la seule force de sa voix mais de toute évidence la Leader avait dû interrompre brusquement la communication. A cause d'une menace imminente? L'angoisse étreignit Mimi. Son cœur se mit à cogner de toutes ses forces dans sa poitrine, à l'image d'un compte à rebours fou.

    La guildeuse se leva d'un bond, la tête lui tournait. Pourtant, ce n'était pas la première fois qu'elle se voyait confronter à ce genre de situation. Mais là, un terrible pressentiment distillait dans ses membres entiers une impression de danger terrible, et proche.

    Il ne fallu que quelques minutes à Mimi pour boucler son sac et prendre le large. Elle jeta toutes ses affaires dans son chasseur, l’insaisissable , et entra les coordonnées de Troiken dans l’ordinateur de bord, programma un saut dans l’hyperespace.
    Elle ne pourra être sur place que dans une quinzaine d’heure… Levant les yeux vers un Dieu un invisible, Mimi espérait qu’elle n’arriverait pas trop tard.

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    Fille d'Ange Solo et d'Edoras
    Mariée à Nagounet
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    Ce message a été modifié par: mimimontesinos le 26-09-2010 22:44

    samedi 06 février 2010 - 20:56 Modification Admin Réaction Permalien

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    Bien que ses traits n’avaient pu marquer la satisfaction de voir sa fille, une douce chaleur avait envahi le corps glacé de Solo. Cette vision céleste en plein milieu de son désespoir grandissant, avait quelque chose de réconfortant. Un instant, tout ne semblait pas se perdre dans les abîmes de cette étrange planète.
    Sa fille était curieuse, un peu trop pour elle, pas assez pour cette dernière. Des questions légitimes mais un temps qui jouait contre sa montre. Il ne fallait pas le perdre en futilités. Des indications, un lieu de destination, vite, très vite…

    _ C'est trop long, il faut que tu me rejoignes ici, à Troiken, répondit-elle d’une voix bien fade.

    Sa fille écarquilla les yeux et tenta d’obtenir des bribes. Un lieu de rendez-vous, il fallait lui donner un lieu de rendez-vous. Mais la formulation de Solo se noya dans sa bouche : quelqu’un arrivait. Elle eut tout juste le temps d’éteindre, d’effacer le numéro et de se relever tant mal que bien.
    Un humain, la trentaine passée, le teint encore frais mais le poil si hirsute qu’il trahissait la négligence qu’il avait pour lui-même.

    _ Madame, vous avez besoin de quelque chose, mon père… entama-t-il le plus poliment du monde.
    _ Je n’ai besoin de rien, trancha Ange, le visage toujours impassible, ses yeux injectés de sang rentrant en contact avec les siens.
    _ Vous… vous me semblez, hésita-t-il.
    _ Ne vous en faites pas, je m’en vais, remercier le gérant, fit-elle en s’approchant de l’ouverture par laquelle elle était entrée…

    L’homme eut la mauvaise idée de vouloir l’aider ou la rattraper, en lui saisissant le bras. Solo se retourna brusquement, plongea son regard dans le sien et ses lèvres s’étirèrent d’une manière aussi insaisissable qu’obscène. Elle le terrifia par son attitude et davantage encore par le flot de paroles qui jaillit en dehors de cette cavité abjecte grâce à la voix la plus mièvre qu’elle pouvait prendre :

    _ T’en fais pas, mon poussin. Ca sera bientôt ton tour d’savoir une apparence pareille. On commence tous comme ça : l’air gai et pimpant de la jeunesse. Puis, les années s’incrustent dans tes pores, creusent ton visage à coups de burins, écaillent la porcelaine qui finit par s’effilocher avec le temps… C’est triste de se voir pourrir, les asticots finissent par sortir, mon lapin. Ce qui te ronge de l’intérieur demande son droit de sortir avant de grignoter tout ce qui se trouve à la surface. La vie est aussi misérable que tu peux l’être. La faute à qui ? La tienne ? On reste auprès de papa parce qu’on culpabilise d’avoir tuer maman après qu’elle t’ait donné le sein. C’est compréhensif que la vie s’en fut allée : tu es un être avarié, mon chéri. Tu lui as tiré l’essence comme tu tétais son lait. Des souffles de vie qui s’en allaient un à un contre une délicieuse moisissure. Il est légitime tout ce que tu touches soit gâter et tombe en lambeaux en état de putréfaction. Mais, ne t’en fais pas pour moi, tu m’as touché, mais je suis déjà comme de la putride viande faisandée qui ne demande qu’à être corrodée par mon âme tout aussi putride…
    Elle s’interrompit violemment et observa le pauvre malheureux qui s’était recroquevillé dans un coin de cette sinistre pièce.
    Pris d’horreur, Solo s’excusa et partit en courant, priant que sa fille arrive à temps et que cette chose ne ressorte pas de sitôt.

    samedi 06 février 2010 - 22:52 Modification Admin Réaction Permalien

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    Malgré l'angoisse terrible de Mimi, celle-ci parvint à dormir durant sa longue traversée de l'espace. L'émotion qui l'avait étreint après la vision du visage cadavérique de sa mère l'avait épuisée.
    Elle fut tirée de sa rêverie lorsqu'elle parvint à destination. Les formalités administrative afin d'accéder à Troiken furent réglées plus facilement que la guildeuse l'avait imaginé, et bientôt elle se trouva dans le spacioport de LobotomCity. D'après les coordonnées qu'elle avait put voir lors de sa brève entrevue avec Ange, c'était ici que la Leader avait passé sa dernière communication. Dans un pub appelé Gray's Pub.

    Depuis que Mimi avait posé les pieds sur cette planète, le sentiment de danger qui la tiraillait était de plus en plus fort. La jeune femme soupçonnait une intervention inconsciente de la Force là dessous, celle-ci se manifestant à loisir, et cela l'inquiétait au plus haut point.
    Certes, elle avait fait une croix sur l'utilisation de la Force en quittant les jedi. Mais elle n'avait pu atteindre un stade assez avancé dans la maîtrise de celle-ci afin de réussir à la bannir de sa vie comme sa mère avait réussi.

    Mimi ne mit pas longtemps avant de trouver le Gray's Pub -tout les chemins mènent au bar- et elle rentra à l'intérieur. Qu'Ange eut choisi cet endroit pour passer sa communication "top secrète". C'était un endroit glauque, où elle avait pu passer inaperçu, étant donné la faune qui la fréquentait, même si elle supposait qu'elle avait dû se cacher tout de même, pour éviter de se faire trop remarquer. La jeune femme s'assit au comptoir, et commanda un Brandy. Le barman se figea.

    L'homme: Bordel... Quelle différence dit'donc.
    Mimi: Comment ça? Ca te pose un problème que je commande du Brandy?
    L'homme: Jolie minois, mais teigneuse. C'est just' que vous êtes la deuxième à me demander un Brandy. Ici, c'pas la boisson nationale, deux étrangères qui se pointent à commandent chacune un Brandy... Enfin, c'que j'en dis...

    La guildeuse eut la présence d'esprit de vider son verre en faisant comme si elle se fichait pas mal de l'étrangère. Mais le pressentiment qui guidait ses pas la poussa à questionner.

    Mimi: Comment vous savez que je suis une étrangère? Je lui ressemble donc?
    L'homme: Pas le moins du monde! L'aut' faisait peur à voir. Un frisson d'horreur le secoua tout entier au souvenir de cette visite. J'aurais pu croire au départ que c'était une saleté de jedi, mais z'en faite on aurait plus dit... Le diable en personne. Pouvait m'croire mademoiselle, si elle avait vot' charme...

    Le sang de Mimi ne fit qu'un tour, et elle fracassa la bouteille la plus proche sur la tête de son interlocuteur. Entendre ce minable lui parler de sa mère -puisque c'était de sa mère qu'il s'agissait, aucun doute- en ces termes lui était insupportable. Pour excuser son geste, elle hurla sur la silhouette à terre:

    "CA T'APPRENDRA, CUL DE BANTHA PELE A ME FAIRE DES AVANCES!!"

    Tous les regards se tournèrent vers le lieu de la bisbille, et Mimi dévisagea chaque visage avec une hargne qui disait "que celui qui l'ose m'approche!". Une seule personne se risqua à approcher la guildeuse qui était à fleur de peau.
    De belle allure, il faisait tâche parmi la population malsaine.

    Jeune homme: Auriez vous besoin d'aide mademoiselle?
    Mimi: Certainement pas.
    Jeune Homme: Puis-je me permettre de vous inviter à aller boire un verre dans un lieu moins mal famé que celui-ci afin de pardonner l'impolitesse dont cet homme a fait preuve envers vous?
    Mimi: Certainement pas. Pauvre dégénéré.

    Mimi défia une dernière fois l'assemblée, puis sortit.

    dimanche 07 février 2010 - 00:40 Modification Admin Réaction Permalien

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    AngeSolo

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    Un goût amer flottait dans la bouche de Solo alors que celle-ci ondoyait dans les couloirs de la ville. La fatigue devenait insupportable et fermer les yeux étaient une possibilité inenvisageable. Son corps était gelé et il ne fallait absolument pas se poser quelque part sinon quoi, elle s’endormirait.
    Vaquant pendant un temps qu’elle ne saurait compter, elle finit néanmoins par se mettre à l’abri dans un immeuble abandonné, priant que sa fille finisse par la rejoindre… Les secondes, les minutes et les heures passèrent dans un tourbillon indécis, flou artistique que formaient ses pas qui se succédaient sans relâche.
    Il fallait contacter Mimi ! La contacter mais, comment ? Elle n’avait plus aucun moyen de communication depuis que... depuis que cela s’était passé… Enfin, si, il y avait un moyen mais un moyen dont elle ne voulait pas user. Mais dans le fond, avait-elle vraiment le choix ? Elle ne pouvait se hasarder à guetter le pub où elle avait passé la communication ! Si elle retombait sur le type, la police viendrait s’en mêler… Ils la retrouveraient… C’était certainement la pire partie de ce scénario grotesque !
    La Force…
    Elle soupira.
    Elle n’avait pas le choix.
    Ravalant sa salive, elle se décida à faire une fissure dans l’enceinte de son esprit afin de laisser filtrer une lumière qui devait avoir un éclat tout aussi lumineux que son teint actuel.
    Un cri.
    Un appel.
    Et c’était fini.
    Haletante sur le sol, les mains plaquées sur les oreilles, Ange sanglotait, chose qu’elle n’avait pas faite depuis des années… Trop de cris dans sa tête dans l’aura nauséabonde de la mort. Une partie de ses forces vitales avait été consommée mais il fallait tenir, tenir avant l’arrivée de Mimi.
    Ange se mit donc à tourner en rond dans son bocal de béton.


    Un bruit.
    Elle tendit l’oreille tout en continuant à déambuler inlassablement dans la pièce. Sa main se porta sur… sur rien, en vérité. Sabres et blasters lui avaient été confisqués et elle entendait bien les récupérer !
    Le visage de sa fille apparut enfin dans l’encadrement de la porte.
    Ange sourit comme elle put avant de se précipiter vers cette dernière qui la serra dans ses bras.
    Un moment de joie depuis des mois.

    dimanche 07 février 2010 - 20:55 Modification Admin Réaction Permalien

  • PSW
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    mimimontesinos

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    Mimi comprenait maintenant pourquoi le teint de sa mère lui avait paru si blafard, et pourquoi ses lèvres étaient gercées: ici, le froid était mordant, et il s'infiltrait par chaque petites ouvertures que les vêtements laissaient apparaître. Mimi, native d'une planète au climat tempéré, grelotait.
    La guildeuse ne savait pas réellement par où commencer ses recherches. Elle avait pû réduire son cercle sur la ville de LobotomCity, mais celle-ci restait une grande métropole, c'était un peu comme chercher un poux sur la peau d'un wookie.

    Alors qu'elle se formulait cette pensée à voix haute, elle entendit un cri déchirant. La guildeuse se figea, comme paralysée. C'était la première fois depuis dix ans que quelqu'un l'appelait à l'aide via la Force.
    Sa mère l'appelait à l'aide.

    Oubliant pendant quelques minutes ses principes, Mimi se laissa guider par la Force. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que si Ange s'était résignée à l'appeler via celle là, c'était parce qu'elle n'avait pas le choix, parce qu'elle était menacée, ou que sa vie était en danger.
    La peur fait pousser des ailes, c'est bien connu, Mimi traversa donc la moitié de la ville à tout vitesse, et s'arrêta enfin, à bout de souffle, en bas d'un immeuble abandonné.

    C'était là, elle le savait.

    Calmant les battements de son cœur, elle s'engagea à l'intérieur, aux aguets. Elle avait peur de tomber en plein dans un guet-appen, mais avait-elle le choix?

    Alors qu'elle passait la tête dans l'entrebâillement d'une porte, une silhouette familière se découpa dans le noir.
    Ange se leva et se jeta contre Mimi qui la serra dans ses bras. L'émotion qui étreignait les deux femmes était sans égale, et elles restèrent ainsi pendant quelques minutes, oubliant l'endroit où elles se trouvaient pour savourer juste le fait de s'être retrouvé.

    Puis, Mimi écarta sa mère légèrement, pour la contempler.
    L'hologramme lui avait évité bien des détails, dont les haillons et la crasse. Son visage était toujours marqué par l'horreur, et les yeux rouges sang tranchaient avec la blancheur de sa peau. Quelques cernes supplémentaires -si cela était possible- étaient apparues.

    Mimi: Explique moi qu'est-ce qui t'es arrivé...
    Ange: Trop long, Mimi! Il faut qu'on...
    Mimi: Non! ça suffit, il faut que tu m'expliques maintenant. Je sens que des choses très graves sont en train de se passer. Je le sens de tout mon être.
    Ange: Justement!

    Un rictus mauvais déforma les traits d'Ange, qui attrapa le bras de sa fille avec une force que cette dernière ne pensait pas qu'elle possédait encore. Horrifiée, Mimi se dégagea vivement. Elle consentit à partir d'ici sans obtenir d'explication, et céda à sa mère deux blasters.
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    Terrik-Solo

    Ce message a été modifié par: mimimontesinos le 07-02-2010 22:44

    dimanche 07 février 2010 - 22:34 Modification Admin Réaction Permalien

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    AngeSolo

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    « Et ce fut comme une apparition ».
    Si Ange avait dépassé le taux de normal de fatigue physique, celui du moral ne tarda pas à se jeter dans les statistiques. Une si bonne rencontre apaisait une partie de ses souffrances mais en réveillait également d’autres. La présence d’un être cher dans un lieu inconnu avait toujours un nouvel effet : la tentation de poser une partie de son fardeau sur ses épaules. Cette chose n’arrangeait vraiment pas Solo.

    _ Ecoute, commença la guildeuse, ça risque d’être très compliqué à expliquer mais, il ne faut pas que je m’arrête sinon je risque de m’assoupir. D’ailleurs, si tu pouvais aller nous acheter de quoi manger et quelques vitamines… et du café ou de la caféine ! Les derniers liasses de crédits que j’ai eu la force de voler ont fini dans ta communication…

    Mimi la regarda me-inquiète, mi-étonnée.

    _ Si tu pouvais juste me dire ce que je fais ici… commença-t-elle, un peu agacé de rester sans réponse. Maman, tu t’es regardée ? Tu ferais peut-être bien mieux de dormir et d’arrêter de te shooter aux médicaments !
    _ Je crains que cela ne soit un peu plus compliment en fait… (Elle ricana d’une voix qui ne semblait pas la sienne.) Ferme-la ! Tu vois, c’est… pas facile à expliquer...
    « Je ne sais pas depuis combien de temps je suis sur cette fichue planète mais le temps n’en finit plus. La dernière fois que j’ai vu deviner une tête connue fut… bien, je crois que c’était… hum… le collectionneur privé de Mon Calamari. Je t’avais appelé pour te confirmer que les perles étaient bien en ma possession.
    « Bien, quelques jours plus tard, j’ai reçu un appel – banal, je dois bien l’avouer – d’un type qui voulait que son organisation rejoigne notre guilde. Il a donc fallu que je fixe un rendez-vous et… Il va vraiment falloir que je boive une nouvelle dose de café ! Bien, trois jours plus tard, j’étais ici-même en train de …. Bien, vois-tu, le problème est en parti là… Je ne sais pas ce qui s’est passé ces derniers jours, semaines, mois… Je ne sais pas !

    Mimi regarda sa mère complètement effarée : d’une part, son récit l’avait complètement scotchée, de l’autre, les mimiques qu’elle prenait commençaient à sincèrement l’inquiéter.

    _ Tu ne sais pas ?
    _ Je ne sais pas, répondit sa mère. Trou noir, je suis incapable de te dire à une exception près : il s’est vraiment passé un truc… un truc vraiment étrange… Je me souviens que j’étais dans une pièce avec des draps rouges et que mes armes et affaires se trouvaient sur un canapé de même ton. Une ombre a souri. Je me suis levée, je ne pourrais pas te dire comment j’ai réussi à trouver la force tant j’étais fatiguée, tant je titubais. J’ai attrapé ce que j’ai pu et je l’ai frappé à la tête. Il n’a pas compris ce qui s’était passé, moi non plus. Il s’est juste effondré sur le sol. Je me suis avancée dans un labyrinthe de mousseline rouge et je suis sortie dehors. La lumière m’a brûlé les yeux mais j’ai continué à marcher, marcher, marcher… Et je suis tombée de fatigue.
    « J’ai repris un tant soit peu mes esprits au réveil. Et puis, j’ai eu des absences. Traumatisme, c’est ce que je me suis dit. Et, à un éveil, le mur contre lequel je dormais avait changé…. « Je suis là », lettres écrites avec un sang dont je ne connaissais pas la provenance mais qui était sur mes mains. Je crois que je n’oublierai jamais cette impression… Je ne sais pas ce qu’ils m’ont fait mais dormir est désormais hors de question…

    vendredi 12 février 2010 - 22:42 Modification Admin Réaction Permalien

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    mimimontesinos

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    La situation devenait très étrange.
    En réalité, ce n’était pas tant la « situation », mais surtout le ressenti de Mimi sur celle-ci. Elle n’avait pas peur de mourir lorsqu’elle était en mission. Sinon, elle n’aurait pas choisi d’être une hors-la-loi.
    Pourquoi son cœur battait-il si fort depuis qu’elle avait mis le pied sur cette planète de malheurs ?

    Une fois que les deux guildeuses se furent approvisionné en nourriture et autre vêtement, elles décidèrent de retourner dans l’immeuble désaffecté, qui leur offrait un confort et une sécurité minimal. Après un long silence, Mimi se décida enfin à prendre la parole, et exposer ses idées.

    Mimi : Bon ! Maintenant, on peut retourner au vaisseau, puis tu te reposeras, et peut-être même dans une cuve à Bacta ! Ensuite, on pourra…
    Ange : Non, on ne va nulle part.

    Le ton de Solo n’admettait aucune réponse. Mimi sentit la colère l’envahir, peu à peu. D’abord, on la faisait venir en urgence sur cette planète dans la bordure extérieure. Soit. A la place maintenant de courir aux abris, afin de reprendre des forces et revenir armés et puissants, il fallait rester. C’était quand même mieux pour se faire assassiner, non ?

    Mimi : Ca suffit, tu m’entends ? sa voix s’était faite doucereuse. On rentre sur Myrkr.
    Ange : Mimi, calme toi…

    C’est là que Mimi aurait du se méfier. Le ton de sa voix laissait apercevoir milles et uns tourments, mais cette phrase fit sortir la jeune femme hors de ses gonds. Elle bondit sur ses pieds, et hurla.

    Mimi : JE ME METS EN COLERE SI JE VEUX ! J’ai quitté le temple afin de pouvoir enfin pousser une gueulante sans m’interroger sur le sens de la vie aussitôt !

    Elle saisit alors brusquement la veste d’Ange, et la tira afin qu’elle se relève. Aussitôt, une paire de dents s’enfonça dans sa chaire, marquant son avant bras. Mimi repoussa violemment son agresseur, et tomba à la renverse. Le temps sembla suspendu entre les deux guildeuses. Mimi serra son bras meurtri contre sa poitrine.

    Mimi : T’es malade… T’es vraiment malade…
    Ange : C’est qu’une petite morsure… JE T’AVAIS DIT DE TE CALMER !

    La peur qui saisit Mimi fut sans égale. Elle se releva et du faire appel à tout son self contrôle pour ne pas s’enfuir immédiatement. A la place, elle avança, de sorte à se retrouver nez à nez avec sa mère.

    Mimi : Si tu restes là, tu ne tiendras même pas deux jours. Tu es épuisée, mentalement, physiqu…

    Sa phrase n’étais même pas terminé qu’Ange se servi de la Force afin de l’envoyer bouler à l’autre bout de la pièce. Heureusement, Mimi tomba sur une pile de carton miteux qui amorti sa chute. Sonnée toutefois, elle n’osait sortir de sa « cachette ». Qu’est-ce qui était arrivé à sa mère ? Un gémissement la sortit de sa torpeur.
    Ange était allongée sur le sol, et se tenait le crâne, déformant horriblement ses traits. Mimi capitula.

    Mimi : Très bien, on reste, on bousille ces fils de jawa, et on rentre… D’accord ?


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    Fille d'Ange Solo et d'Edoras
    Mariée à Nagounet
    Terrik-Solo

    Ce message a été modifié par: mimimontesinos le 17-02-2010 21:56

    mercredi 17 février 2010 - 21:56 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28432 Crédits Modo

    Ange n’avait plus l’esprit dans son logis.
    Elle ne savait pourquoi, la Force s’était imposée d’elle-même quand sa fille avait élevé la voix. Cette intervention avait semblé si spontanée, si limpide, si désinvolte, qu’elle paraissait se justifier. Ange était lasse… Beaucoup trop lasse… La Force avait répondu, tout naturellement, à ce besoin manifester son désaccord par un autre biais que celui de son corps.
    La Force ? Se déclarer toute seule ? Est-ce vraiment possible ?
    Une telle conjecture paraissait si… improbable…
    La douleur était pourtant bien là.
    Comment Ange avait-elle pu se laisser prendre à ce jeu qu’elle connaissait si bien ?
    Les mots, les sons, les horreurs et tous ces gens qui hurlaient, crissaient, se déchiraient les uns, les autres. C’était bien trop pour elle, bien trop à supporter et endurer. Il ne fallait que cela : du repos, rien que tu repos.
    Une douce torpeur enveloppa, sorte de voile vaporeux et léger, saveurs de miel et caramel, des images apaisantes et rassurantes, et ce silence qu’elle attendait depuis des jours et des nuits.
    Elle s’endormit…

    Elle s’endormit mais se réveilla – enfin, se réveiller, il s’agissait d’une image plutôt hyperbolique – presqu’instantanément. Il avait à peine fallu un battement de cils à la jeune femme pour apaiser ses tourments et la plonger dans une agréable léthargie.
    La voix de Mimi l’agaçait : des gémissements comme ceux d’un bébé à qui l’on aurait piqué sa sucette. Sa voix criarde lui faisait mal à la tête… Mais allait-elle enfin se taire ?

    _ Blablablabla, t’as pas fini de jacasser ? bougonna Solo d’une petite voix aussi criarde que désagréable. Tu me fais mal à la tête…

    Mimi se releva, visiblement surprise, visiblement septique. Elle semblait se demander si la remarque attendait une réponse ou si la réponse valait mieux rester loin de la question. Chassant saletés et poussières de ses vêtements, elle observa sa mère, mute, attendant la prochaine instruction qui ne vient pas.

    _ Bon… Si tu me disais ce qu’on faisait maintenant… Ou ce qui s’est passé… hasarda Mimi, assez prudent.
    _ … Paix sois la Force ! Deux pauvres minutes accordées à Grand-mère feuillage… On peut pas dire que ta mère a fait ce qu’il fallait. (Ton mélodramatique.) Elle a sûrement dû avoir pitié de ton frêle corps dans une poubelle. (Bras sur les yeux… Et elle change brusquement de position pour se placer à côté de Mimi sans que celle-ci n’ait entrevue le changement de position.) Tais-toi cinq petites minutes où c’est moi qui vais t’apprendre comme se taire à l’aide de monsieur pointu, finit Solo en dessinant un lame dans les airs.




    -------------------------------------
    Leader de la Guilde
    Ministre de la Perversité et maît... euh... Secrétaire du Président

    "Vous désirez ? Un soda ? Un coca ? Moi ?"

    Ce message a été modifié par: AngeSolo le 05-07-2010 21:50

    lundi 05 juillet 2010 - 21:49 Modification Admin Réaction Permalien

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    mimimontesinos

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    Certains souvenirs sont indélébiles. Ce ne sont pas forcément les plus importants contrairement à ce qu’on pourrait penser, on peut se rappeler d’un repas de famille tout à fait banal et oublier complètement le mariage de son frère. Un des souvenirs les plus anciens et les plus nets de la guildeuse était celui d’une promenade avec sa mère sur Naboo, dans la région des Lacs. La petite Mimi, alors âgée de quatre ans, était tombée dans des plantes irritantes, et s’était relevée aussitôt pour prendre le sabre laser de sa mère et découper ces végétaux en lamelles. Alors, et c’est ce moment qui restait d’une clarté incomparable dans l’esprit de Mimi, Ange s’était penchée sur elle, très près, et lui avait parlé avec une voix calme, très apaisante. Le contenu de son discours même n’avait pas survécu au passage du temps, mais cette aura d’amour et de douceur restait gravée sur le visage de sa mère.

    Le visage de sa mère, Mimi ne le reconnaissait plus. Elle ne reconnaissait pas ces traits déformés par la haine et la folie. Et le pire, c’est qu’elle savait qu’elle n’oublierait pas cette vision.
    Pendant qu’Ange commençait une tirade interminable parlant de feuillage et de poubelle, Mimi chercha avec des gestes précautionneux une petite fiole dans son paquetage. Elle l’ouvrit, la renifla lentement, et soupira. C’était sa dernière dose, mais elle n’avait pas le choix.
    La jeune guildeuse regardait la Leader de la Guilde se rapprocher d’elle, lentement et dangereusement. Lorsqu’elle estima qu’elle fut assez près, elle lui attrapa la mâchoire et lui jeta dans la gorge la dose de Carsunum. Ensuite, d’un geste brusque, elle lui pinça le nez et referma sa bouche, pour la forcer à avaler. Sous cette attaque autant brutale qu’inattendue, Ange perdit l’équilibre et tomba en arrière, Mimi à la suite. Elle se débattit pendant quelques secondes, griffant et frappant son assaillante qui maintenait son étreinte, puis elle finit par déglutir. Mimi la lâcha et se leva rapidement, la réaction fut brutale : après un brusque sursaut, tous les muscles d’Ange se tendirent au maximum, et un grognement s’échappa de ses lèvres. Elle fut sur ses pieds d’un seul coup.

    Même si Mimi avait assisté à ce genre de scène de nombreuses fois –et même de trop nombreuses fois- elle resta une nouvelle fois scotchée devant la transformation. La fatigue et la maladie semblaient avoir quitté définitivement le corps de sa mère, et cette dernière prenait de grandes inspirations regardant autour d’elle avec un œil alerte.

    Ange : Je me sens… Bien. Terriblement bien…

    Ange ramassa la fiole, et la respira goulûment.

    Ange : Carsunum, dit-elle avec un petit sourire. Tu m’avais dit que tu en avais fini avec ces histoires.
    Mimi : Tu comptes m’assassiner ou… ? demanda Mimi pour changer de sujet. Elle ne souhait pas parler de son addiction aux épices maintenant.
    Ange : Non, ça va. Je suis réveillée maintenant.

    Une nouvelle lueur brillait dans les yeux de la Guildeuse. La détermination. C’est cela qui redonna le sourire à Mimi. Enfin, elles allaient devenir les prédateurs et non les proies. Ange regarda sa fille longuement, et se décida à lui raconter son aventure.

    Ange : Je suis venue ici, sur Troiken à la demande d’une organisation marchande s’appelant YargNairod. Ils se sont spécialisés dans la fabrication et la distribution de comlink. C’était un accord de base, la protection et la renommée de la Guilde en échange d’un pourcentage conséquent sur les recettes du produit. Comme la tête de YargNairod est composée de grosses fortunes et de grandes pontes politiques, j’ai dû faire le déplacement jusqu’ici.
    La première réunion s’était plutôt bien passée, ces gens là me paraissaient propres sur eux, et plutôt honnêtes ou du moins, assez intelligents pour éviter une guerre qui ne tournerait pas en leur faveur. Sauf que…

    La guildeuse soupira, ce qu’elle s’apprêtait à dire la dérangeait et la contrariait fortement.

    Ange : Mais j’ai senti quelque chose. Quelque chose d’étrange.
    Mimi : La Force ?
    Ange : Non, justement. Enfin, si, mais… Je ne saurais comment expliquer ça. C’était une perturbation, mais pas dans la Force mais autour d’elle. Tu ne sens pas la même chose ?
    Mimi : Hum… Oui. Depuis que je suis ici, je sens quelque chose. C’est noir, c’est malsain. C’est quelque chose de douloureux et de mauvais, qui me rend agressive et inquiète.

    Ange hocha lentement la tête, pour manifester son accord.

    Ange: J'ai suivi mon instinct, et je suis revenue à YargNairod au milieu de la nuit, pour examiner les comlinks, et trouver la source de mon malaise. Mais là, quelqu'un m'a frappé derrière la tête, j'ai perdu connaissance... La suite, je ne m'en rappelle pas. Des bribes rien d'autre, des flashs, et quelques visages. Ils m'ont fait quelque chose, ils ont essayé en tout cas! Manipuler mon esprit... Je ne sais pas. Par contre, je sais que c'est la Force qui m'a permis de combattre leur poison, c'est pourquoi j'ai fait appel à toi.

    Mimi acquiesça. C'était logique, elle ne pouvait et ne voulait appeler les jedis à la rescousse, et la seule personne possédant la Force et qui pouvait l'aider, c'était elle.

    Mimi: D'accord, mais si tu comptes sur moi pour jouer à la jedi...
    Ange: Non, notre lien avec la Force se limitera à contrer le poison de la YargNairod. Rien d'autre.
    Mimi: Tu sais, ça ressemble à une histoire de jedi. Tu es sûre qu'on ne devrait pas les laisser se débrouiller avec ça?
    Ange: C'est hors de question. La Guilde n'a pas besoin de l'Ordre pour démanteler une petite organisation criminelle émergente.

    Evidemment, c'était une affirmation, et pas une question. Mimi tira deux détonateurs thermiques de sa ceinture, et elle fit son plus beau sourire carnassier.

    Mimi: Je savais qu'on exploserait des trucs.

    samedi 10 juillet 2010 - 01:20 Modification Admin Réaction Permalien

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