Le Temple Jedi 7 (page 31)
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Dark-Spencer
2705 Crédits
Cathar - sous l'arbre millénaire
Cela fait des heures que Kovann attends devant la cellule de méditation où Dark Spencer se trouve. Il s’impatiente, d’autant plus que le chistorsith a du mal à croire que Spencer puisse méditer... Soudain un doute l’habite.
Se moquerait-il de lui ? Le ferait-il poireauter des plombes exprès ? Est-ce une nouvelle épreuve ? Peut-être que son Maître fait juste une partie de Destroy all Jedi...
Pourtant Kovann fait fausse route, car pendant qu’il s’interloque, le Sith félinoïde médite réellement sur la suite des opérations.
Il détient enfin le pouvoir de parvenir à ses fins. Il est désormais en capacité de détruire l'Ordre Jedi une bonne fois pour toute. Contrôler ses alliés du Triumvirat. Renverser la République. Répandre le côté obscur sur la Galaxie comme dans les temps anciens. Cela n'avait jamais été dans les projets de Baaaaaaal, il manquait d'ambition, de vision. Ce-dernier reste sa cible ultime, le jour où il contrôlera la galaxie, il mettra tout en œuvre pour le retrouver. Désormais tout est possible.
Reste le problème de la Guilde et de Neo Systino. S'il faudrait mettre au pas les premiers en leur assurant des profits infinis, les seconds ont forcément un autre plan. C'est là le principal problème. Une fois qu'il aura mis la main sur ce fabuleux trésor, Spencer projette de détruire le Grand Sio dès que l’occasion se présentera. Mais pour le moment, il faut "accéder"au dit trésor.
Grâce à son étude de l'holocron, Dark Spencer a concocté un plan infaillible.
Enfin, le vilain velu sort de la cellule de méditation. Au creux de la souche géante est posé Kovann, en position de méditation lui aussi. Il se redresse à l'approche de son Maître. Étrangement, il sent en Spencer un changement mais il ne saurait dire si c’est pour le meilleur ou pour le pire.
Spencer - Dark Deinos, j'ai une nouvelle mission pour vous.
Kovann - Je vous écoute Ô Seigneur des ténèbres.
Spencer - Nous allons construire l'anneau de méga-propulsion le plus puissant qui ait jamais été... Gnééhéhé !
Kovann (dépité) - Excellente idée.
Spencer - Vous vous demandez pourquoi, n'est-ce pas?
Kovann - Votre perspicacité est digne des plus grands, Maître.
Spencer - Gnrrrr... Grâce à cet anneau, nous atteindrons les confins de la galaxie, pour en atteindre une autre, au cours d'un trajet en hyperespace qui aurait normalement pris des millénaires.
Kovann (choqué) - Atteindre une autre galaxie ??
Spencer - Vous avez bien entendu, apprenti. Une galaxie que certains ont déjà atteint dans le temps, grâce aux « Purgills », Mwoahaha !!
Kovann - Qu’est-ce donc qu’un purgill ? Je n’en ai jamais entendu parler.
Spencer - Moi non plus. Gnnn… J'ai pas compris cette partie là… Mais c’est pas grave, on va faire autrement. On va faire un anneau géant de dingue ! Avec une propulsion jamais égalée dans l'histoire !! C'est pas une idée de génie ça ?!
Kovann - Oui, heu, bien sûr Maître, c'est génial. Mais... Si tant est que cela soit possible, qu'allons-nous chercher là-bas ?
Spencer - Le pouvoir, Seigneur Deinos, le pouvoir !
Le grand Saurien, circonspect pendant un instant, n’ose guère poser plus de questions à ce sujet qui, pour l’instant, lui semble surtout être une nouvelle lubie extravagante, pour ne pas dire un énième délire loufoque dont son Maître a le secret.
Spencer - Gnrrrmmmh. Vous avez deux semaines pour réunir le matos, puis un mois pour monter le bousin. Je veux pouvoir atteindre le bout de la galaxie en quelques semaines à bord du Fauve Vengeur, pigé ?
Kovann (soucieux) - C'est impo... (se reprends vite) Hem, j'ai bien compris.
Spencer - Vous disposez de toutes nos ressources, auxquelles s'ajoutent celles de nos nouveaux copains. Ne prenez que des travailleurs organiques, on n’peut plus compter sur les tas de ferraille. Si vous y parvenez dans les temps, je vous accorderai le droit, que dis-je, le privilège, de venir avec moi. Et je vous accorderai un peu de ma précieuse confiance Gnnrrnrn.
Kovann - Dans ce cas, j'en fais ma priorité, Maître.
Spencer - Qu’as-tu d’autre à faire, tête d’écailles ? Rhm rhm, je veux dire... Je vous enjoins à être aussi efficace que discret pour ce projet que nous présenterons comme touristique à ceux que ça intéresserait de trop près. Si vous avez besoin d'aide, demandez à ce vermisseau qui se prends pour un dur, Vladikir…Valuidir... Vachekiri... Valouktis...
Kovann - Zhin Valakir ?
Spencer - Waaargh !! Peu importe son nom ! Lui et Maartra ont gentiment été mis à notre service, alors utilise-les. Pour le moment, je pars en voyage pour rendre visite à mon fils, cela risque d'être amusant, Gnaha ! Je serai de retour dans quelques jours. À vous de jouer, Seigneur Deinos.
Kovann - Je ne vous décevrai pas, Maître.
Le gros sith à fourrure prends la direction du port avec sa garde d'élite, laissant Kovann à son vaste projet et à ses questionnements.
Ce message a été modifié par Dark-Spencer le dimanche 27 avril 2025 - 00:53dimanche 27 avril 2025 - 00:31 Modification Admin Réaction Permalien
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ChistorSith
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Attendant son maître, Sorrav était assis en tailleurs, le dos droit, mains sur les genoux et les yeux fermés. Il respirait profondément, seul, personne pour le déranger. Il s’abreuvait de la Force environnante pour y trouver l’énergie dont il avait besoin. Et, chose peu commune pour son espèce, il philosophait.
Je suis un Sith. Ce que les faibles d’esprit croient, c’est que notre rôle est de dominer la galaxie en détruisant les Jedi.
C’est faux.
Je ne veux pas l’anéantissement des Jedi. Les Sith ont besoin d’eux, autant qu’ils ont besoin des Sith. Nous sommes les deux faces d’une même pièce. Nous vivons en symbiose. Ils l’ignorent, ils l’ont oublié, ou ils le nient.
Le destin des Sith est de chercher la puissance et le combat. La guerre, dans toute sa noblesse. Des combats, loyaux, brutaux, contre des adversaires de valeur. Là est la seule façon de s’améliorer. C’est par là que nous pouvons nous permettre de conjuguer « Vaincre ». Pas de massacres, pas de génocide. Ces horreurs ne sont pas la voie propre des Sith.
Quelle gloire et quelle puissance y a-t-il à tirer en tuant un enfant ? Un être inférieur, sans la Force, sans défense ? Un homme armé trop faiblement pour représenter un danger ?
On n’apprend rien en tuant plus faible que soi. Vaincre un ennemi ne fait pas de lui quelqu’un de faible. Le Seigneur Baaaaaaal fut vaincu bien des fois, jamais il n’a été faible ; il n’avait pas été assez fort. La nuance est ténue.
Je veux donner aux Jedi cette force. Notre affinité commune nous destine à des affrontements légendaires. Déchaîner la puissance de la Force, illuminer la galaxie par les chocs de nos sabres laser. Impressionner les masses.
Commettre un pogrom de Jedi, c’est amusant sur l’instant. Mais à quoi servirions-nous alors ensuite ? Faire régner l’ordre dans la galaxie ? Ce ne serait que jouer les Jedi avec un sabre rouge.
Nous valons mieux que cela. Nous aspirons à plus grandiose, car ce projet est une perte de temps, de ressources et d’énergie. La guerre ne meurt jamais. Il y aura toujours des gens prêts et désireux de se battre, et la galaxie est trop vaste. Chercher à faire régner la paix est une chimère, c’est le rôle des gouvernements locaux. Nous n’avons rien à faire là-dedans. « Nous », les Sith et les Jedi.
Je me moque des conflits des autres. Les Jedi sont les seuls adversaires à notre mesure, et nous sommes les leurs seuls. Qu’ils disparaissent, et nous courons à notre perte. Sans adversaire de taille, nous commettrons les mêmes erreurs que nos ancêtres et nous nous déchirerons dans nos propres rangs. Ou nous nous empâterons ; nous deviendrons comme les Jedi : imbus de nous-mêmes, de notre toute puissance, à se reposer sur nos lauriers. Nous effondrer sur notre propre suffisance. Telle n’est pas la voie des Sith.
C’est pour cela que nous devons aider les Jedi à gagner en puissance. Nous ne pouvons progresser sans eux, ils ne peuvent progresser sans nous. Si les Sith veulent prospérer, les Jedi doivent rester eux aussi. Si les Jedi veulent justifier leur existence, les seuls êtres contre lesquels ils sont le véritable rempart doivent demeurer eux aussi, et en nombre.
Ils se mentent en prétendant être des « gardiens de la paix ». Leur destin est lié au nôtre. Ce sont les guerriers de la Force claire, autant que nous sommes ceux de la Force obscure. Là est notre complémentarité. Les Jedi se sont détournés de ce rôle. Mille ans sans les Sith ont perverti leur nature profonde. Et depuis deux siècles, les Sith qu’ils ont affrontés – Sidious, Vador, Caedus, Krayt, Baaaaaaal, Spencer, Sovereign – se sont fourvoyés, ce qui n’a pas pu faire réaliser aux Jedi leur véritable raison d’être. Ces Sith ont eu un même objectif : régner en maîtres sur la galaxie. Ou anéantir les Jedi. Ou les deux. Ceux qui y sont parvenu ont causé leur propre déchéance. Nous ne devons pas être les maîtres de la galaxie, mais les maîtres de notre empire.
Quelle meilleure démonstration de puissance que de maintenir son ennemi en vie ? De le rendre plus fort, et ainsi continuer d’apprendre de lui… Relater ensuite ces combats par les histoires, par les chansons, par des holoséries, c’est fasciner des populations entières qui sont prêtes, d’elles-mêmes, à nourrir ce prestige.
Nous devons montrer aux yeux de l’univers notre prestige et notre puissance en bâtissant des empires, des merveilles d’architecture terrestre et spatiale, et pas qu’en armement. Comment faire si nous nous entretuons ? Comment faire perdurer cette gloire et ainsi capter la fascination de ces petites mains serviles, sans lesquelles aucune de ces merveilles ne pourrait voir le jour ?
Massacrer des peuples pour le plaisir, par ego, pour montrer qu’on en est capable, telle n’est pas la voie des Sith. Ne vivre que dans le plaisir de détruire, sans construire, en s’aliénant la population, en la faisant obéir par la peur, par la menace, n’est qu’une illusion. La seule manière pérenne d’avoir des sujets, c’est de les séduire, de leur faire naître d’eux-mêmes l’envie de nous servir, de nous vénérer.
En cela, il est du devoir des plus forts de se servir des plus faibles, et non de les tuer. La mise à mort n’est justifiée que dans un contexte de conflit, si le faible sort de sa place. Le meurtre gratuit est contre-productif. Il est de notre devoir de protéger ces plus faibles tant qu’ils nous servent. Et s’ils ne nous servent pas, il faut les abandonner à leur sort ; les tuer ne revient qu’à nous abaisser. Épargner quelqu’un car il ne vaut pas la peine de mourir, ce n’est pas de la pitié ; c’est la loi de la nature.
Nous devons être admirés par le peuple autant que par nos ennemis : qu’ils voient un affrontement comme un honneur – ainsi, la mort de l’un ou de l’autre se fera au sommet de la dignité.
Notre quête de pouvoir dépend des Jedi. Je fais face à cette vérité. Il n’y a pas de honte à avoir.
Sa méditation fut interrompue par le retour de Spencer, qui expliqua son plan selon lui génial mais complètement irréaliste aux yeux de l’apprenti : aller dans une autre galaxie ? Alors que la moitié de la leur était encore à explorer ? Et quel pouvoir pouvait bien leur être donné là-bas, tandis que la galaxie actuelle avait déjà tout ce qu’il fallait, si tant est que l’on savait où chercher ?
Pour Kovann, même avec les moyens de ces nouveaux alliés envers lesquels il n’avait aucune once de confiance, le projet paraissait hors d’atteinte. Seuls les Vongs, avec de la biotechnologie, y étaient parvenus, mais sans jamais avoir pu faire demi-tour ; il y avait forcément une raison à cela. Cette histoire de « pergills » ne lui disait rien, cela ressemblait à une légende, un animal d’un autre univers pour faire rêver les simples d’esprit.
Malgré tout, Spencer lui donnait carte blanche sur les ressources à prendre. Le Chistori voyait là un moyen d’approvisionner – même en partie – ses propres desseins. Discrètement, bien sûr, mais les détournements seraient facilement justifiables par des « essais ratés ». Il n’y avait pas de temps à perdre.lundi 28 avril 2025 - 12:21 Modification Admin Réaction Permalien
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Cole_PrCol
2745 Crédits
Un champ d’astéroïdes dans un secteur peu fréquenté de la Bordure Extérieure
Une fois de plus Chaf’Ree’Safis se tenait sur le seuil des quartiers du Grand Sio. Y pénétrer se serait fait à ses risques et périls. L’ambiance avait toutefois drastiquement changé depuis la venue du Roi de Cathar.
Le Chiss n’y croyait pas. Peu après la première visite du Seigneur Sith, le Grand Sio avait de nouveau convoqué Spencer, cette fois dans leur véritable repaire. Préalablement, les lieux avaient été renforcés au duranium et de multiples tourelles équipées de désintégrateurs mises en place.
Cela avait mis Sa Majesté Tuefa de mauvaise humeur et trois agents de Néo Systino en avaient fait les frais, mais même l’obtus et irascible félinoïde avait compris que tenter quoi que ce fut eût été du suicide.
D’autant qu’il avait été appelé pour recevoir un présent plus précieux encore que le précédent.
Comme à son habitude, le Grand Sio n’avait pas daigné tourner son fauteuil et nul n’avait été autorisé à pénétrer dan le saint des saints du leader de l’organisation criminelle, ce qui avait causé l’éclat meurtrier du Cathar.
Mais une fois le Sith calmé, c’est avec stupéfaction que Freesa avait vu un droïde détacher un objet encastré dans la console de l’ordinateur principal pour le confier à Spencer. Un objet qui s’était trouvé là depuis aussi loin que remontait la mémoire de Chaf’Ree’Safis. Un objet qui avait toujours donné à la pièce cette lumières rouge pulsante. Un objet pyramidal qui s’était révélé un holocron Sith.
Une brève conversation avait suivi que le Chiss, troublé, n’avait qu’à demi-écoutée, une histoire de carte, mais le Roi Tuefa était parti ronronnant et des étoiles plein les yeux.
Aujourd’hui, malgré les multiples consoles clignotantes, le centre de commandement, déparé de sa sanglante luminosité semblait avoir perdu de son aura menaçante.
Pourtant la voix du Grand Sio s’éleva aussi forte et assurée que d’habitude.
Grand Sio – Tu sembles en proie à la confusion, agent Chaf’Ree’Safis.
Freesa – Pardon Grand Sio. C’est juste que je ne comprend pas vos manœuvres successives concernant le Cathar. Etait-ce bien sage de vous séparer de l’holocron, d’affaiblir ainsi votre puissance pour la confier à cette... brute ?
Grand Sio – Rassure-toi, mes capacités ne sont en rien diminuées par ce « cadeau ». Toutes les informations utiles présentes sur ce support ont été téléchargées.
Freesa – Je pensais cela impossible. Tant en raison de la quantité de données que parce qu’il faut savoir utiliser la Force pour y accéder… Est-ce que… ?
Grand Sio -… je sais me servir de la Force ? Non. J’ai bien des ressources à ma disposition. La maîtrise de la Force n’en fait pas partie. Par conséquent, le plus gros des informations contenues dans ce support n’est d’aucune utilité pour le chef d’une organisation criminelle tel que moi. Mais quelqu’un, originaire de Dathomiir l’a ouvert pour moi, il y a longtemps.
« Quant au Sith, je l’ai fait venir d’abord pour le tester. La capture, le reformatage puis le don du Mandalorien avaient pour but de lui prouver notre valeur en tant qu’alliés et le le mettre en confiance. »
Freesa – Je doute qu’une bête enragée comme lui fasse confiance à qui que ce soit. Il se retournera contre vous à la moindre occas… Pardon, Grand Sio ! Je ne devrais pas douter !
Grand Sio – Ta perspicacité et ta franchise sont appréciées. Oui, le Cathar tentera de nous trahir… S’il en a le loisir. Après tout, un chien sauvage qui se voit offrir une première fois un repas savoureux ne se doutera pas que le second puisse être empoisonné…
Freesa – Vous l’avez piégé ?
Grand Sio – Disons plutôt qu’il pourrait en obtenir pour davantage que ce qu’il est en mesure de digérer. Il sera trop occupé à maîtriser -si tant est qu’il y parvienne- ce qu’il trouvera au bout de son voyage pour nous mettre des bâtons dans les roues…
Freesa -Mais qu’est ce que cela nous rapportera, au bout du compte ?
Grand Sio – Déjà, le tyran utilisera SES ressources pour amener ce que nous voulons. Une économie substantielle sur nos propres assets.
Freesa -Et… Que voulons nous exactement ?
Grand Sio – Le Chaos Chaf’Ree’Safis ! Mais pas un chaos total… Un chaos savamment dosé pour éviter que les structures existantes ne s’effondrent totalement mais une instabilité suffisante pour empêcher toute contre-mesure efficace visant à abattre l’empire criminel que nous forgeons. Et nous sommes en bonne voie pour atteindre ce but : : le Triumvirat est fracturé, les Jedi et la République encore trop fragiles pour s’organiser correctement contre nous, la Guilde à notre merci…
Freesa – Il reste l’Empire.
Grand Sio – Oui l’Empire… J’ai fait trembler l’Empire, jadis, sais-tu ? Et par ma foi, je recommencerai !!!lundi 05 mai 2025 - 18:01 Modification Admin Réaction Permalien
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galen-starkyler
19842 Crédits
Ce n’était pas la première fois qu’une session du Conseil Jedi se produise de manière exceptionnelle et ce ne serait pas tout autant la dernière fois. La chambre est bien calme pendant un court instant d’éternité, alors que les membres actuels du Conseil se sont assis dans leurs sièges respectifs et que la maître Jedi cheminante Belaya fait face à eux dans un calme professionnel. Sa venue en provenance de Ver’mer à bord depuis une longue absence n’est pas une visite de courtoisie, pour celles et ceux qui savent quel genre de Jedi indépendante et forte tête ils ont invité à s’expliquer.
Jorus : - Maître Belaya, à présent que nous voilà tous réunis, je pense qu’il serait temps de mettre à l’ordre la raison de votre retour parmi nous. Nous vous savons en léger désaccord avec l’Ordre et ses positions sociales depuis la fin de la guerre du SEZ et vous avez échappé de peu à l’hécatombe d’il y a vingt ans grâce aux relations diplomatiques avec Ver’mer, mais nous ne nous attendions pas à ce que vous reveniez par vous-même. J’attends donc vos explications.
Belaya : - Maître Beku’N, membres du Conseil, sachez d’abord que je vous présente mes condoléances pour la perte de maître Solas puisque je n’ai pas pu assister à ses funérailles à cause du décalage d’informations entre les divers canaux. J’aimerais ensuite vous rassurer sur le fait que je ne m’éterniserais pas longtemps sur Yavin IV pour éviter que les tensions récentes ne s’aggravent. Lorsque je vous ai dit que j’avais des informations importantes à vous remettre en personne, je ne mentais en précisant que cela pourrait nous lancer de nouveau dans une guerre généralisée.
Aynor : - Je sens à votre voix et à vos émotions que vous êtes anxieuse à l’idée de nous en parler. S’agit-il d’un cas dangereux qui implique les Jedi personnellement ou les utilisateurs de la Force ?
Siskun : - À moins que ce ne soit un autre évènement de plus pour nuire à l’opinion générale que les citoyens de la galaxie se font de nous, nous ramenant de plus en plus aux mêmes préjugés d’avant-Yavin.
Yota : - J’ai plutôt le pressentiment que cela concerne Ver’mer et sa position. Thore vous a parlé récemment ?
Belaya : - Ce n’est pas uniquement la Confédération des Nouveaux Systèmes qui est visée par ces infos, puisqu’elles impliquent les deux grands gouvernements galactiques… et les termes du traité.
Jorus : - Pourriez-vous nous en dire davantage ?
Belaya : - En vérité, il vaut mieux que je vous montre directement.Elle sort un datapad de sous un pan de sa bure et elle le manipule pour se connecter au projecteur holo de la chambre, faisant apparaître devant tous les membres une holovidéo d’enregistrement. Les membres du Conseil découvrent donc, non sans être choqué et stupéfaits, les images défilantes qui représentent de jeunes guerriers mandaloriens pénétrer et saccager un complexe militaire de manufacture républicaine.
Belaya : - Cet holo-enregistrement provient d’une caméra de surveillance d’une caserne sur Polimat II, qui est une propriété de la Confédération, et elle montre l’intrusion on-ne-peut-plus problématique de membres du commando Ramikad. Leur présence illégale dans cette caserne, dont le secret était bien gardé, vient de faire l’objet d’une session de l’état-major dont j’ai participé par holo. C’est une preuve accablante que les Mandaloriens ont délibérément agi à l’insu du traité, menaçant une installation alliée comme s’il s’agissait d’un complexe de la République. Thore Josépa veut éviter que cela ne dégénère en conflit.
Yota : - J’imagine mal le commando Ramikad s’attaquer à une caserne secrète de Ver’mer sur un coup de tête ni but précis. Qu’ils soupçonnent qu’elle soit peut-être de la République est une chose, mais de là à saccager avec autant d’ardeur… J’ai comme l’impression que c’est un coup tordu de mon ancien apprenti.
Siskun : - S’en prendre ainsi à un bâtiment militaire sans crier gare ressemble bien plus à de la provocation qu’à une véritable intention de s’imposer. Que répond Mandalore au sujet de cette intrusion ?
Belaya : - La souveraine Tepal et ses conseillers ignorent que nous savons pour cette intrusion.
Lyhesh : - Thore n’a pas demandé des explications en contactant Manda’lor lors de cette session ?
Belaya : - Le président Josépa ne veut pas faire de conclusions hâtives, puisque nous ignorons dans quel but le commando Ramikad s’est infiltré dans cette caserne et surtout… pourquoi ses membres ne donnent plus aucun signe à la fin de l’holovidéo. L’état-major de Ver’mer souhaite ouvrir une enquête, bien que le général Arek estime que la situation ne laisse pas de doute sur une possible entrée en guerre contre le Triumvirat.
Aynor : - Perseus est au courant ?
Belaya : - Il a pleinement participé par holo à la réunion d’état-major. Il sait donc pour l’enregistrement.Jorus aplatit lourdement ses paumes sur les accoudoirs de son siège de grand maître, irrité, en créant par inadvertance un écho de choc qui fait soubresauter ses compères.
Jorus : - C’est totalement inacceptable ! Nous faisons de notre mieux pour soutenir la République dans sa pleine reconstruction, nous venons volontiers en aide à ses forces armées pour empêcher un énième désastre de se produire, nous veillons à ce que nulle tension ne trouble la paix et la cohabitation instaurée avec l’Empire, les Mandaloriens et les Cathars. Et voilà que le chef de la Sureté lui-même nous cache l’existence de cet enregistrement, en ne nous mettant pas dans la confidence ?!
Aynor : - Ce n’est pas aussi simple que ça en ait l’air Jorus. Le général Arek est un vétéran qui a consacré toute sa vie à défendre les valeurs des gens ordinaires pendant plus de vingt ans, et il continue de mener un dur combat pour que ce genre d’information ne perturbe le fragile équilibre de paix qu’offre le traité. S’il ne nous a rien dit après s’être entretenu avec Thore, je pense qu’il a de bonnes raisons de s’assurer que personne d’autre n’apprenne que cet incident peut nuire à la stabilité des deux gouvernements.
Yota : - Si cette vidéo venait à circuler sur l’HoloNet, cela donnera un prétexte valable à tout individu malsain qui y verrait l’opportunité de briser cette cohabitation. Arek en a conscience et il veut d’abord s’assurer que les tensions actuelles se sont apaisées ou contrôlées, afin de pouvoir traiter ce problème d’envergure avec le temps de marge adéquat. À l’heure actuelle, il reste des mondes périphériques tel qu’Akiva qui menace de s’émanciper ou de se rebeller. C’est une période inconvenable pour s’épancher sur ce potentiel éclat.
Shina : - Si je puis me permettre, nous savons à présent que les Mandaloriens se sont introduits délibérément en territoire de Ver’mer sans prévenir et nous ignorons leurs motivations derrière cet acte. Le mieux ne serait-il pas de mener une investigation chez eux, sous couvert d’une visite diplomatique ?
Siskun : - Je suis d’accord avec la jeune Ten’shi. Nous devons en apprendre davantage sur les motivations des Mandaloriens derrière cette intrusion de force, ce qui nécessite qu’un représentant fiable de notre ordre doit leur rendre visite pour enquêter de manière officieuse en prétextant une visite officielle.Les maîtres Jedi se concertent du regard et semblent acquiescer à cette solution, tout en déduisant lequel de leurs membres actifs est le plus adéquat pour traiter avec le peuple mandalorien.
Jorus : - J’estime que nous sommes tous d’accord pour dire que Kinsa Talik est parfaite pour remplir ce rôle. En temps voulu, elle devra répondre à notre convocation pour que nous lui expliquons ce que nous attendrons d’elle en l’envoyant sur Mandalore et ce qu’elle devra nous faire remonter afin de mieux discerner le vrai du faux. Tout le monde ici sait que ce que nous lui demanderons ne sera pas facile, puisqu’elle devra se méfier de son propre peuple au détriment de tout le travail qu’elle a fait pour se dédouaner. Le risque en vaut surement la chandelle, s’il s’avère qu’une menace tapie dans leur ombre guette et se prépare à nous dévaster. Kinsa devra en avoir conscience.
Siskun : - L’envoyer en guise d’ambassadrice sur son monde devra paraître le moins suspect aux yeux des Mandaloriens, surtout en ces heures troublées où la discorde nous met sur des charbons ardents. Kinsa peut certes s’entretenir avec eux seule et sans aide, mais elle sera en difficulté si jamais certains se montreraient vraiment hostiles à sa venue. Un autre Jedi devra donc l’accompagner pour renforcer cette idée d’une visite diplomatique, ainsi que l’assister pour se défendre.
Yota : - Sans oublier qu’elle aura certainement à rendre des comptes à Ordo, si jamais celui-ci est impliqué dans cette histoire douteuse et qu’il tentera de forcer la main à sa pupille.
Lyhesh : - Qui serait susceptible de pouvoir l’accompagner de manière à servir de médiateur moral ?
Jorus : - Les personnes de confiance autour de Kinsa se comptent sur les doigts de main. Eckmül est lui aussi un ancien apprenti d’Ordo mais il n’est plus vraiment proche de ce dernier, sans oublier qu’il nous représente au Bureau Jedi sur Coruscant avec d’autres. Zadyssa est proche d’elle mais elle manque encore d’expérience et de ténacité pour s’imposer devant un peuple comme les mandaloriens. Orvi est indisponible en raison de ses diverses missions d’investigation pour s’assurer que d’autres mondes périphériques ne commencent à s’insurger.
Shina : - Quant à moi, je doute de pouvoir lui être d’un grand secours parmi les siens et ma place est ici, à m’occuper de diriger notre groupe de guérisseurs en mémoire de maître Solas.
Aynor : - Alors il ne reste plus qu’une personne qui puisse l’assister. Je suggère d’en parler à Galen.
Jorus, catégorique : - Impossible.
Aynor : - Jorus, tu sais tout comme moi qu’il a fait ses preuves ! Galen s’est reconcilié avec Kinsa et il fait partie des rares chevaliers Jedi qui puissent tenir tête à Cera en ces temps de crise.
Jorus : - Il ne peut pas l’accompagner parce qu’il a déjà un engagement de prévu, Aynor. Il va faire partie du contingent de réserve pour Akiva.La maître Jedi twi’lek azurée est troublée par cette révélation, visiblement ignorante que son ancien padawan fasse partie des personnes susceptibles d’être envoyées pour soutenir la crise sur Akiva.
Aynor : - Comment… Vous avez décidé ceci sans m’en parler ?
Belaya : - Pardon de vous déranger dans votre échange, mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de « contingent de réserve » que vous enverrez sur Akiva ? On croirait revenir il y a vingt ans.
Siskun : - La gouvernance d’Akiva a été bouleversée par le coup d’état du vizir, qui est parvenu à renverser l’ancien satrape pour prendre sa place, et son règne met l’ensemble de la planète sur un sentier insidieux vers une indépendance radicale. La République prête main-forte au vrai satrape et à sa famille pour rétablir les choses, en œuvrant à soutenir l’effort de guerre contre l’usurpateur. Il ne s’agit pas d’une guerre civile à proprement parler, mais le fait est que le général Arek a organisé une campagne militaire qui s’étend à présent depuis deux semaines. Il souhaite éviter qu’Akiva ne devienne comme Devaron ou Rhommamool, d’autant que l’Empire participe aussi à « délivrer » Akiva avec ses propres troupes déployées. Le général Arek nous a demandé l’assistance de l’Ordre sous la forme d’un contingent de Jedi, qui viendrait épauler les forces présentes de la République au cas où la campagne viendrait à s’intensifier. Nous avions commencé à constituer une première liste de candidats susceptibles de faire partie de ce contingent.
Yota : - Et nous sommes venus à nous dire que placer le jeune Galen Arek dans ce contingent serait un plus, étant donné qu’il a été sur Devaron et qu’il a de l’expérience dans ce genre de mission. La décision est toute récente, Aynor, nous comptions t’en parler sous peu.
Aynor : - Vous auriez pu me mettre dans la confidence et solliciter mon avis. Je vous rappelle, qu’en tant qu’ambassadrice Jedi émérite, je suis en lien avec Perseus Arek pour assurer un bon partenariat avec les forces armées de la République. Nos échanges sont primordiaux pour que l’Ordre recouvre son intégrité aux yeux des citoyens de la galaxie.
Jorus : - Ce qui est fait est fait. Galen étant de réserve pour un éventuel soutien militaire sur Akiva, il ne pourra pas accompagner Kinsa dans cette mission sur Mandalore. Cependant… il se peut que ta padawan actuelle pourrait convenir, puisqu’elle a déjà travaillé avec elle et que ses aptitudes sont en bonne voie.
Aynor : - Myrith est certes prédisposée à accompagner efficacement Kinsa en mission, mais elle n’a pas encore un tempérament modéré pour faire face au peuple mandalorien. Elle est assez réticente à considérer l’Empire comme une puissance voisine avec qui cohabiter, je doute donc qu’elle fasse preuve de retenue devant les semblables de Kinsa et leurs mœurs. Il vaut mieux que je la questionne d’abord, avant de nous engager à mettre le char avant les pods.
Jorus : - C’est vrai, mieux vaut prévenir que guérir. Quoiqu’il en soit, cette affaire doit être préparée à l’investigation dans la plus grande minutie et avec beaucoup de confidentialité. Il faut éviter que d’autres ne découvrent ce qui se trame sans avoir fouillé davantage pour en apprendre plus. Maître Belaya, il vaut mieux que vous gardiez sous cloche cet enregistrement et que vous repreniez vos activités comme si de rien n’était.
Belaya : - C’est comme si c’était fait. Personne n’osera venir sur No’Erda tant que je me ferais toute petite.
Jorus : - À compter de cet instant, tout ce qui s’est dit dans cette chambre ne doit pas en sortir avant d’avoir traité l’affaire jusqu’au bout. Le sujet restera clos jusqu’à nouvel ordre. Et en attendant, tenons-nous prêt à devoir anticiper chaque imprévu que le Triumvirat pourrait manifester dans l’heure.C’est à cet instant que l’holocom de la chambre sonne et qu’un silence d’intrigue se répand. L’actuel Grand Maître met un court instant de blanc avant de décrocher, répondant à l’appel interne du chevalier Kateo qui annonce une nouvelle déroutante aux membres du Conseil.
Une navette royale cathar arrive, avec à son bord le souverain félinoïde Sith qui vient en visite diplomatique.jeudi 08 mai 2025 - 13:36 Modification Admin Réaction Permalien
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Ordo
20874 Crédits Modo
Mandalore
Un crépuscule rougeâtre éclairait encore les immeubles de la ville lorsque le vaisseau Jedi atterrit sur l'une des plate-formes du magnifique palais les surplombant. Kinsa et Myrith reçurent un accueil protocolaire par les gardes de Mandal'ore puis entrèrent d'un pas décidé dans l'édifice. Arrivées dans la grande salle du trône, où se tiennent habituellement différents événements tels que les séances de requêtes du peuple, les cérémonies de nominations et autres réunions et banquets, elles aperçurent vite, au bout d'un long et large tapis gris orné des blasons des principaux clans néo-mandaloriens, assise sur un trône doré semblant à la fois d'un style ancien et étrangement flambant neuf, Jaia Tepal, Mandal'ore la Consacrée, souveraine des Mando'ade.
À son côté gauche, assez proche mais un peu en retrait, se tenait immobile l'imposant chef du clan Ordo.
Eux seuls étaient présents, en plus des deux gardes restés près de l'entrée, néanmoins les Jedi pouvaient sentir dans la Force une cinquième et dernière présence nichée dans les hauteurs de la salle, bien camouflée.
Elles approchèrent et, tout de suite, Kinsa sentit qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Myrith était depuis son arrivée assaillie de multiples avertissements de la Force.
Myrith bas - J'ai un très mauvais pressentiment.
Kinsa bas - Du calme, ça va bien se passer.
Myrith bas - Je suis prête à parier le contraire.
Jaia se leva et accueillit les deux Jedi assez familièrement tout en gardant ses distances. Kinsa tiqua une première fois. L'ambiance semblait effectivement tendue si même Jaia commençait à suivre des protocoles. Ordo, derrière, restait muet. Kinsa tiqua une seconde fois. Il y avait quelque chose d'étrange chez lui. C'est comme si elle ne le percevait plus dans la Force. D'ailleurs, aucune trace de ce fanfaron de Keller non plus.
Jaia - Kinsa, padawa Saanee, bienvenue à Sundari. Cette entrevue tout à fait officielle devrait nous permettre de resserrer la confiance entre nos camps. En tous cas, je l'espère. Pouvez-vous nous en dire plus sur la raison de votre demande d'audience ?
Myrith était toujours assez mal à l'aise. La Force continuait inlassablement de lui souffler de se tirer de là vite fait. Si quelque chose venait à mal tourner... Elle essaya de ne pas y penser et son attention alla sur Kinsa. Cette dernière fit un pas en avant, pris son souffle et calmement mais distinctement, déclara :
Kinsa - C'est la guerre j'en ai peur.
Jaia - La guerre ? Il n'y a plus de guerre. Le traité a été signé.
Kinsa fermement - Vous savez de quoi je veux parler. Même s'il y a un traité, même s'il n'y a pas de guerre visible, elle est là. Peu importe le camp pour lequel on se bat, la guerre que l'on livre est contre nous-même, contre notre propre nature, entre la lumière et l'obscurité. Elle peut nous mener à des actions insensées, elle dirige notre vie... Alors je pourrai comprendre si vous aviez fait une erreur, Mandal'ore... Par ailleurs, soyez sûre que les Jedi ne sont pas vos ennemis.
Ces mots résonnèrent fortement entre les colonnes de l'immense salle vide.
Jaia - ... J'entends, mon enfant... Viens-en au fait. Que veux-tu savoir ?
Kinsa solennelle - L'attaque sur la base républicaine de Polimat II par le commando ramikad. Vous devez me dire pourquoi. Dites-moi qu'il y avait une bonne raison... Dites-le moi, s'il vous plait...
Jaia - D’abord dis-moi comment l'Ordre Jedi est au courant de cela.
Kinsa - Une ancienne Jedi... Nous a ramené l'information depuis Verm'er.
Jaia - Verm'er ? Cela suppose qu'ils sont au courant, et si vous l'êtes aussi, la République doit l'être également... Ils ont prévu des représailles ?
Kinsa - Non ! Non... Personne ne veut fragiliser le traité, je suis là en tant que négociatrice de l'Ordre Jedi, si vous nous expliquez pourquoi vous étiez là, on pourra résoudre tout cela pacifiquement.
Jaia - . . .
Sous le masque de Mandal'ore se dessinait un sourire. Kinsa était une mandalorienne mais elle était surtout devenue une véritable Jedi.
Jaia - Très bien. Je vais t'expliquer... Après la mission sur Ondéron, nous avons obtenu une liste de possibles revendeurs d'armes clandestins au sein de la République et de l'Empire. Ceux-là même qui ont monté la révolte des Dévaroniens. Nous les avons alors traqué et... Malheureusement cela a mal tourné...
Kinsa - Une liste ?
Myrith - Mal tourné ??
La padawan ouvrit la bouche pour la première fois, ne pouvant plus se contenir.
Myrith - Une hécatombe ! Un massacre ! Vous appelez ça "mal tourné" vous ?
Kinsa - Myrith ! Stop.
Jaia - Les membres de cette caserne était tous à la solde d'un agent qu'on nomme Zhin Valakir. Ce sont EUX qui ont engagé le combat avec le Ramikad ! Ils étaient surarmés ! Ils ont éliminé bon nombre des nôtres ! Ben Keller, le disciple du chef Ordo, a été réduit en cendres... Vikkeria, notre meilleure guerrière, ainsi que toute son équipe... Tous morts...
Kinsa - Non...
Myrith - Je... Pardonnez-moi, je suis désolée...
Jaia - Si Ordo n'était pas intervenu, le Capitaine Vizla et le sergent Toe seraient morts eux aussi...
Kinsa - Jaxx. Freyler...
Myrith - Donc, si je comprends bien, vous chassiez vos ennemis, des traitres à la République.
Jaia - C'est exact. Nous n'aurions pas attaqué une base républicaine gratuitement. Nous avons beaucoup perdus, mais ces traitres sont morts. Seul l'agent nommé Valakir reste introuvable. Nous espérons que l'Empereur Horn aura plus de chance de son côté lorsqu'il aura mis la main sur les traitres dans ses rangs.
Kinsa - Vous auriez dû partager ces informations. Une équipe de la coalition aurait eu plus de chances que le Ramikad.
Jaia - Peut-être... Mais nous préférons traiter les choses à notre manière. Tu le sais bien.
Tout à coup la cinquième présence dans les hauteurs s'intensifia, comme en alerte. Elle quitta son perchoir pour descendre vers le trône. Kinsa et Myrith virent atterrir Rusaan Fett à leurs côtés, non sans une certaine classe.
Rusaan - Mandal'ore ! Ils arrivent !
Myrith - Hein ? Qui ça arrive ?
Jaia - Haar'shak... Je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient là si tôt.
Myrith - Pardon mais, qui arrive ?
Jaia - Votre visite tombe plutôt mal à vrai dire. De récentes dissensions entre les clans ont fragilisé ma position. Et le Chef Beviin, qui se sent pousser des ailes depuis qu'il est gouverneur de Taris, mène l'opposition. C'est lui qui arrive.
Kinsa - Jarg Beviin ? Je ne l'ai jamais apprécié celui-là. Il va vraiment vous défier pour devenir Mandal'ore ?
Myrith - Quoi... Maintenant ?!
À peine eu-t'elle posé la question que les portes de la grande salle s'ouvrirent dans un grand fracas. Apparut un Mandalorien en armure dorée étincelante, ornée d'une cape argentée, presque blanche, abattue à demi sur la cuirasse. Jarg Beviin pénétra dans la galerie, en tête de file d'une myriade Mandaloriens de différents clans. Aussitôt les gardes de Mandal'ore surgirent de partout et se positionnèrent autour de la Consacrée.
Myrith - Hem...
Kinsa - Ne restons pas au milieu.
Kinsa et Myrith se décalèrent sur le côté, derrière une ligne de gardes. Beviin s'approcha à pas lourds vers Mandal'ore, les gardes étaient sur le qui-vive. Très vite, de nombreux Mandaloriens envahirent la salle toute entière et un brouhaha ambiant emplit les lieux. Il y avait là beaucoup de citoyens de Sundari loyaux à leur cheffe, mais aussi une majorité de partisans de Beviin. Les Jedi tentèrent de se fondre dans la foule. Le chef de clan s'arrêta net à quelques mètres de Jaia Tepal et attendit. Le calme se fit instantanément. Il prit alors la parole avec une voix rauque et très forte.
Beviin - Mes amis ! Voici celle qui, depuis trop longtemps, plonge notre peuple dans l’indignité ! L'indifférence ! Dans la faiblesse ! Celle qui, après avoir signé un traité qui nous prive de notre droit de conquête, mène des opérations clandestines et nous mets tous en danger !!
La grogne du peuple s'élèvait à chaque fois que Beviin marquait un temps d'arrêt. Myrith cru rêver. Kinsa était stressée, mais moins surprise. Ce coup d'état, Beviin en rêvait depuis longtemps. Ses yeux croisèrent alors la visière de son vieux Maître et père adoptif, qui depuis le début, n'avait pas prononcé le moindre mot ni esquissé le moindre mouvement. Sa posture morose était très habituelle, mais pas à ce point là. Elle tenta de se focaliser sur lui... Pour une fois de plus ne rien sentir d'autre qu'un grand vide. Son inquiétude alla grandissante et rejoignit bientôt celle de Myrith. Beviin reprit.
Beviin - Elle n'a plus assez de poigne ! Ni l'esprit assez clair ! Notre heure est venue ! Tout les Mandaloriens le savent ! Alors pourquoi pas elle ? C'est vraiment cette Mandal'ore, incohérente, pacifiste ! Que vous voulez ??
La foule - NONN !!
Jaia - Une minute ! Chef Beviin !
Beviin - Je vous en prie, Madame. Parlez pour votre défense, avant que je ne retire le sabre noir de vos mains de traitresse.
Jaia - Je savais que ce moment arriverait. Mais pourquoi m'insulter ainsi ? Parler de traitrise ? D'opérations clandestines ?
Beviin - Mais n'est-ce pas VOUS qui avez mené le commando Ramikad à sa perte ?! C'est VOUS et VOUS SEULE qui avez pris la décision de TOUS nous mettre en danger !
Jaia - Non... Ce... C'était...
En très mauvaise posture, la souveraine tourna son casque légèrement sur le côté, à la recherche de son premier soutien et ami : Cera Ordo. De tous temps il avait su la conseiller, l'épauler, la défendre, faire en sorte que les autres chefs de clans restent raisonnables et disciplinés. Oui, il avait toujours su maintenir un certain équilibre, elle avait confiance en lui. Surtout que, selon ses souvenirs, c'est bien lui qui avait eu l'idée de cette opération sur Polimat II. À moins qu'ils ne l'aient décidé ensemble ? Ou alors... Serait-ce... Elle ? Sa mémoire lui fait soudainement défaut. Elle ne se souvient plus. Elle doute d'elle-même...
Jaia - Je... Ce n'était pas...
Elle continue de rechercher Cera du regard. Va t-il se décider à intervenir ?
Beviin - Vous bégayez ma chère. Savez-vous comment nous le savons ? C'est parce-que le Chef Ordo nous l'a dévoilé, avec toutes les preuves.
Jaia - Qu'est-ce que...?
Kinsa - Quoi ?
Myrith - Attends...
Soudain le chef Ordo se mit à bouger. Il avança d'un pas neutre et mécanique vers le trône devant lequel Jaia et Beviin se faisaient face. Mais au lieu d'aller vers elle, ou de se placer entre eux, il alla du côté du chef Beviin.
Ordo ton monocorde - C'est bien sa faute. Elle a donné l'ordre d'attaquer sous de faux prétextes. Le Ramikad a été décimé, et maintenant, la République a des raisons de nous en vouloir, comme en prouve la présence de la chevalière Talik.
Tous les regards se tournèrent vers Kinsa et Myrith qui se pensaient plus ou moins discrètes et qui, à ce moment là, auraient tout donné pour se trouver ailleurs.
Ordo renchérit - Tout ça pour quelques armes, et quelques traitres qui n'ont aucun lien avec nous. Le jeu n'en valait pas la chandelle. C'était la pire des décision. Nos ressources devraient plutôt servir à conquérir de nouveaux territoires. Elle doit cessé d'être Mandal'ore.
Ces paroles furent comme des flèches dans le coeur de Jaia Tepal. Elle ne se serait jamais attendue à une trahison de la part d'Ordo. Elle se sentit très mal tout à coup. Kinsa et Myrith percurent le malaise. Cette fois, même les gardes de Mandal'ore semblèrent se désolidariser d'elle. Tous les regards sur elle se firent méprisants. Le poids de la trahison la fit s'affaisser sur elle-même. Beviin s'approcha et la toisa de haut.
Beviin - Pfff... Regarde-toi. Tu n'es même plus digne d'un combat valable. Je ne retirerai aucun prestige de t'arracher le sabre noir. Je ferais mieux de te tuer sur le champs pour t'épargner encore plus de déshonneur.
Mando - À mort la traitresse !
Mando 2 - On veut un vrai combat !
La situation commença a gentiment dégénérer quand Kinsa traversa la foule pour se mettre devant Jaia tandis que Beviin sortait déjà son glaive.
Kinsa - Non ! Chef Beviin ! Je vous en prie ! Jaia a toujours protégé les intérêts du peuple Mandalorien ! Pourquoi aurait-elle fait ça ?!
Beviin - La jeune Chef Talik... Vous n'êtes toujours que deux dans votre clan ? Haha.
La foule se mit à rire de bon coeur. Surgit alors Myrith qui se plaça près d'elle avec un regard dédaigneux.
Myrith - Vous oubliez ses alliés.
Beviin haussant le ton - Satané Jedi ! Ne vous mettez pas en travers de notre chemin !
Myrith - Sinon quoi ? Vous allez crier très fort et ne rien faire ?
L'audace de la padawan n'allait pas forcément aider dans cette affaire et Kinsa le savait. Elle chercha à son tour l'aide son père.
Kinsa - Tu vas laisser faire ça ?
Il ne répondit pas. C'est alors que Jaia Tepal reprit un semblant d’aplomb et se plaça entre les deux Jedi.
Jaia - Laissez-les tranquilles, elles n'ont rien à voir là-dedans.
Beviin - ASSEZ ! Chef Ordo. Ces Jedi ne sont plus les bienvenues. Elles conspirent contre mon accession au trône. Veuillez les mettre aux arrêts.
Kinsa - Mais...
Myrith - Vous rigolez ?
Ordo s'avança de manière un peu trop menaçante.
Kinsa - Il va le faire...
Myrith - Je l'avais dit que ça ne sentait pas bon.
Jaia - Partez vite d'ici, je sais me défendre.
Kinsa - Non... Jaia...
Jaia - ALLEZ !
Celle qui jusqu'ici était encore Mandal'ore la Consacrée se positionna devant les deux membres de l'Ordre et poussa Kinsa en arrière.
Jaia - PARTEZ !
Kinsa savait qu'elle n'avait pas le choix. Elle devait aussi protéger Myrith. Déjà Ordo dégagea sa souveraine avec brutalité pour se frayer un chemin vers elles. Il n'était décidément pas dans son état normal. La Twi'lek attrapa la Mirialane par le col de la tunique pour l'enjoindre à courir. Myrith ne se fit pas prier et elles tentèrent une percée vers le couloir le plus proche en prenant de vitesse les gardes. Mais Cera Ordo était sur leurs talons.
Beviin - Ramenez-les moi ! Mortes ou vives !
BZzziiuuu
Un bruit de lame se fit entendre. Jaia avait activé le sabre noir.
Jaia - Je ne me rendrai pas sans combattre.
Le ciel se fit plus sombre sur Sundari.
Le crépuscule avait laissé place à une lune de sang éclairant la nuit noire.
Tandis que le mando-cyborg se mit à la poursuite des Jedi, suivant aveuglément les ordres de Beviin, ce-dernier remporta son combat loyalement sur une adversaire vieillissante et affaiblie mentalement.
En guise de première décision, il asséna le coup de grâce à Jaia Tepal sous les "Oyaaa!" du peuple.
Après Mandal'ore le Rédempeur, ainsi mourru Mandal'ore la Consacrée...
Et ainsi naquit Mandal'ore l'Inexorable.Ce message a été modifié par Ordo le dimanche 25 mai 2025 - 15:10samedi 24 mai 2025 - 02:46 Modification Admin Réaction Permalien
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La_Mirialane
4596 Crédits
Mandalore, palais de Sundari
Jour 152
On aurait pu rêver mieux comme mission diplomatique.
Si les sens de Myrith ne l’avaient pas trompée, elle se surprit à prendre autant de place dans la conversation officielle. Une chape ténébreuse planait dans cette salle, et le côté obscur émanait curieusement de Ceno – ou Cera Ordo, on le nommait tantôt par l’un, tantôt par l’autre.
Elle avait perçu quelque chose en elle, comme une intrusion dans son esprit. Pas son esprit, non… autre chose. Une influence, qui l’avait poussée bien au-delà de sa discipline. Elle qui d’ordinaire fermait son bec dans ce genre de mission où quelqu’un de plus gradé devait parler, dans une situation aussi tendue diplomatiquement, la voilà qui non seulement intervenait par le verbe, mais qui en sus avait un comportement quasiment provocateur.
Sans en être certaine, elle soupçonnait le Jedi déchu d’avoir influencé son comportement, comme pour attiser un peu plus des braises déjà bien rouges. Myrith avait des doutes, on lui avait appris à résister à ça… mais suffisamment ?
Désormais, les deux Jedi étaient – à nouveau – fugitives en territoire hostile. De quelques poussées de Force ou des épaules, elles s’étaient ouvert un chemin au milieu de la foule.
Kinsa — Myrith ! Par ici !
Dans le tumulte, chacune improvisait une issue. La Mirialane, qui s’apprêtait à emprunter un mauvais couloir, fut rappelée par la Mandalorienne qui connaissait déjà les lieux.
Derrière les poursuivait Ordo, en tête d’autres guerriers. Kinsa aurait voulu tenter de parler avec lui, de comprendre ses motivations, de savoir pourquoi il avait trahi celle qu’il avait âprement aidée voilà pas si longtemps. Mais il n’était pas le seul à vouloir les rattraper.
Arrivées à la porte de la plate-forme où était posé l’Arrow, les Jedi s’arrêtèrent brutalement : six Mandaloriens, leurs blasters pointés droit sur elles. Myrith eut l’impression de se retrouver devant un peloton d’exécution, et elle n’avait pas imaginé à quel point ça pouvait être terrifiant.
Une explosion sur le côté suivie d’une salve qui frappa mortellement deux d’entre eux déconcentra le groupe. Les Jedi profitèrent de ce sursis pour envoyer ensemble une forte impulsion de Force qui put étourdir les restants. Se montra du côté où on avait tiré une femme en armure verte.
Kinsa — Rusaan !
Rusaan — Filez, vite ! J’ai neutralisé la DCA automatique, mais ça ne va pas durer.
Kinsa — Et vous… ?
Rusaan — Je vais me faire discrète. Je te recontacterai en temps voulu.
Kinsa voulut lui dire de venir avec elles, mais perçut l’approche d’Ordo. Elle regarda dans la direction où il arriverait.
Kinsa — Rusaan, ne restez pas là. Sauvez-vous.
L’Humaine lui posa une main sur l’épaule puis prit la poudre d’escampette. Myrith, qui avait pris l’initiative pendant leur échange d’aller aux commandes de la porte, s’adressa alors à sa supérieure qui venait vers elle :
Myrith — Chevalier, la porte est fermée !
Kinsa entra son code de déverrouillage, mais cela ne sembla pas fonctionner.
Kinsa — Haar'chak ! Beviin, sale… ! Myrith, je…
Elle s’interrompit : l’aura obscure de son ancien maître était tout proche, et elle l’aperçut combler rapidement l’écart qui les séparait.
Kinsa — Ouvre la porte avec ton sabre. Je… je m’occupe de Ceno.
Sans attendre mais toujours un peu sur le qui-vive, la padawan prit son arme et commença à découper le duracier. Elle gardait au coin de l’œil la confrontation qui s’annonçait mauvaise quoi qu’il arrive.
La Twi’lek s’avança prudemment, les mains ouvertes en avant, se montrant ainsi désarmée et pacifique :
Kinsa — Ceno… Cenovii… Maître… Père !
Il continuait d’avancer, sabre allumé en main, comme sourd. Alors qu’il s’apprêtait à frapper, Kinsa dégaina pour intercepter cette lame rouge qui lui aurait tranché la tête.
Clairement, le combat était déséquilibré, car un seul côté voulait se battre. Un seul côté voulait tuer. Myrith se retint d’intervenir, elle devait ouvrir la porte avant tout, et elle était déjà au tiers du cercle.
Désemparée, Kinsa continuait de rappeler son ancien maître à la raison entre les crissements des lasers. Elle essayait en basic, en mand’oa… en vain. Elle savait que, tout en prenant sa déchéance en compte, il n’était pas lui-même.
Soudain, alors qu’elle se baissait pour éviter un coup à sa gorge, Kinsa fut déconcentrée. Un pincement dans la Force…
Jaia. Jaia Tepal. Elle… non… !
Ceno allait se servir de cet instant d’absence pour lui asséner un coup mortel ; Myrith, qui venait de terminer son cercle, lança son sabre qui percuta la lame écarlate et dévia la trajectoire. Croyant maintenant voir sa vie défiler devant ses yeux, et par la main de ce qui lui restait de famille, en plus de la mort de son chef et amie, Talik était abasourdie et en état de choc.
L’attention du Jedi déchu se porta sur cette Jedi qui lui était inconnue. Sabre à nouveau dans sa paume, dos droit, menton haut, le visage tourné vers l’homme à visière, son regard assuré ne manquait pas de courage. Elle se positionna ensuite en garde.
Au fond d’elle, Myrith n’était pas entièrement sereine : chaque combat était incertain, d’autant que la réputation de « Maître Cenovii, le Sabre des Jedi » n’avait pas tari à l’Académie. La padawan espéra qu’il n’avait pas récemment croisé le laser, et donc, compter sur un côté « rouillé ».
Il aurait pu lui parler, lui demander qui elle était, que le confronter relevait de la folie suicidaire, voire l’inviter à mieux utiliser sa combativité en le rejoignant. Mais il ne prononça pas la moindre syllabe.
D’autres guerriers arrivèrent, et les survivants de Fett reprirent leurs esprits. La Jedi ne dut son salut qu’au sens de l’honneur mandalorien : tout duel devait n’être qu’entre les gens concernés, aucune interférence n’était tolérée. Myrith avait certes bafoué cette règle, mais elle n’était pas Mando, et les guerriers ne savaient pas qu’elle s’était impliquée.
Les échanges ne se firent pas attendre, sur une attaque du Mandalorien. Sa corruption augmentait son agressivité. En face, Myrith lui opposait des mouvements eux aussi offensifs et puissants, et contrairement à Talik, elle n’avait aucune attache pour lui : à ses yeux, il n’était personne, tout juste un souvenir pour les Jedi de l’ère déjà lointaine d’avant Sovereign. Les guerriers assistaient à un combat spectaculaire.
En temps normal, Cenovii aurait pu analyser les mouvements de son adversaire, en tirer des conclusions. Pourtant il n’en faisait rien, c’était une machine à tuer.
Quant à Myrith, elle arrivait à tenir l’affrontement, mais sans pouvoir ouvrir cette garde. Il était encore bien habile. Elle n’essaya pas non plus de lui porter des coups de pieds ou de poings : avec un beskar’gam intégral, elle se blesserait toute seule. En revanche, après en avoir évité plusieurs, un revers de gantelet lancé à pleine vitesse au visage la fit s’écrouler sur le côté. Son sabre s’éteignit et elle tomba sur le ventre, complètement sonnée, à deux doigts de l’inconscience.
Le Mandalorien allait l’embrocher sans sommation, il avait les mains en l’air et la lame pointée vers sa cible. Kinsa se précipita pour tenter d’opposer son armure, mais cela n’allait probablement pas suffire.
L’aventure de Kinsa Talik et Myrith Saanee aurait pu se terminer là. Elle aurait dû.
Mais Ordo s’était arrêté, dans cette posture. Il ne bougeait plus.
La Twi’lek, avec ce regard, ressembla terriblement à son père. Et par ce geste de plonger vers sa lame, un éclair de réminiscence bloqua le Mandalorien : Ejar… pour protéger Kinsan…
Le temps sembla en suspens. Kinsa en profita pour envoyer une poussée de Force contre la porte afin d’en déloger le morceau découpé. Elle récupéra le sabre de la padawan et la tira de nouveau par le col pour la relever tandis que les guerriers se décidèrent à ouvrir le feu. Les deux femmes purent atteindre l’Arrow, et quitter Sundari puis Mandalore… et enfin le territoire du Triumvirat.Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 25 mai 2025 - 17:47dimanche 25 mai 2025 - 13:37 Modification Admin Réaction Permalien
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Dark-Spencer
2705 Crédits
Yavin IV
Les temps ont changé. Qui aurait pu croire qu’un jour le Seigneur du côté obscur se présenterait à l’Ordre Jedi sous couvert diplomatique pour rendre visite à son fils ?
Dans le temple massassi, édifice dans lequel s’est établit une académie Jedi depuis des lustres, Terence le pada Cathar ressent l’arrivée de son paternel. Excité à l’idée de le revoir, il fonce à travers les couloirs, bondit dans le hall, est le premier à rejoindre l’extérieur, vite rejoint par Maître Jorus, Maître Aynor, Maître Yota et le chevalier Ten’Shi.
Dark Spencer a fait atterrir son intercepteur Sith à quelques cliks de là, au beau milieu de la jungle, son terrain de prédilection.
Un mouvement à l’orée de la forêt, la végétation s’aplatit sous une masse imposante, alors apparaissent le Seigneur Sith suivie d’une guerrière Cathar a l’air féroce. Les Jedi retiennent leur souffle. La seule aura du fauve concentre la Force autour de lui, tous peuvent sentir à quel point Spencer est devenu terriblement puissant, mais ils ne décèlent aucune menace immédiate pour le moment. Terence se précipite vers son père.
Terence - Père !
Spencer - Mon fils. Tu as grandit.
Surprenamment, Dark Spencer accepte une brève accolade, avant que son iris ne se braque sur ce groupe de Jedi méfiants.
Aynor - J’espère vraiment qu’il n’est pas venu faire des siennes.
Jorus - Il n’est pas si bête. Il vient simplement rendre visite à son fils.
Yota - Vous y croyez vraiment ?
Ten’shi - Je vais voir si les padawans sont bien à l’abri.
L’ancienne élève du pantin mandalorien s’en retourne dans le temple quand Spencer arrive au niveau de ses interlocuteurs bien trop vertueux, qu’il voit illuminés dans la Force… Cela le dégoûte, mais en tant que Roi, il fait montre de bonne manières :
Spencer - Mes respects Maître Jeruz.
Jorus - Jorus...
Spencer - Maître Jorus. Gnnn… Merci de me recevoir.
Jorus - He bien, nous ne l’avions pas prévu, que nous vaut l’honneur de votre visite ?
Spencer - Gnorf, je viens voir le fiston, voir si vous vous en occupez bien, faire un petit coucou rapide GRAAAAH !!! QU’EST-CE QUE C’EST ?!?
Aussitôt Aynor et Yota se mettent en garde, Jorus recule d’un pas en faisant un geste discret à ses acolytes pour les retenir tandis que Spencer active son sabre et découpe une petite bestiole volante qui passait par là.
Terence, devant les yeux écarquillés des Jedi médusés, intervient pour rassurer son père :
Terence - C’est rien ça, c’est un papillon-piranha. Quand ils sont en essaim ils sont très dangereux, mais parfois certains s’égarent. Seul, il est inoffensif.
Spencer - Mais oui je l’savais ! C’était pour tester ton niveau de connaissance et voir si maître machin fait bien son boulot, grrahaha !
Jorus - Maître Jorus... Mais qui est donc la charmante personne qui vous accompagne ?
Spencer - Je n’vous connaissais pas homme de goût, Maître Jabuse. Je vous présente Brigitt, première chevalière du commando royal Cathar, grande cheffe de l’ordre de la confrérie des adeptes du Roi, héritière de la dynastie des protectrices de l’arbre millénaire et de son Roi, duchesse de Bois-Sauvage.
La duchesse en question ressemble à un instrument de mort bodybuildée et hyper-injectée, disciplinée, mais avec des airs de tueuse sanguinaire. Une garde du corps redoutable, semble t-il. Bien que cela ne devrait plus les surprendre, Aynor et Yota sont tout de même consternés par la scène.
Jorus - Bien, si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer nos installations.
Ils avancent, Spencer passe entre les deux autres maitres jedi en les saluant.
Spencer - Maitre Témor, maitre Coma. Bien ça va la famille ?
Aynor - C’est Aynor et Yota. La famille va bien merci. Et vous, la santé ?
Spencer - Si si j’en ai bu un en arrivant.
Yota - . . .
Accompagné de son escorte rapprochée, Dark Spencer fait le tour de l’académie. Il n’y était pas revenu depuis le jour où il truffa le temple de bombes, avant de provoquer ouvertement les jedi dans leur salle commune avec ses apprentis de l’époque Dark Bones et Dark Alys.
Présentement il s’intéresse au programme prévu pour son fils. Pilotage et astronavigation, cours d’histoire galactique, maniement du sabre, étude des pouvoirs de la Force... De quoi formater de bons petits padawans.
Terence à ses côtés semble épanoui, il se développe à grande vitesse grâce à ses gènes de croissance accélérée, il devient un jeune adulte athlétique et intelligent, bien dans sa peau.
*Il a changé… Il est plus neutre dans la Force. Il s’attache à la voie du jedi et à tous ses représentants… Gnnrrr ! Ils croient me doubler ! Mais ils ne savent pas… Que plus Terence aura d’amour, plus sa puissance dans le côté obscur sera grande lorsqu’il perdra tout.*
La pensée de Shae Vizla traverse fugacement l’esprit du monstre. Il se contient péniblement. Son art attendra.
Une fois sa visite terminée, la délégation royale Cathar se retire protocolairement.
Spencer - Gnrrr, j’ai vu ce que je voulais voir, nos "relations" s'en voient améliorées, ce n’était pas la peine de planquer vos padawans, je ne les aurais pas mangé hahaha !
Il approche son sinistre faciès moustachu à l’encolure de l’orifice auriculaire du Grand Maître de l’Ordre et lui murmure :
Spencer - Quoi que…
Il se recule et ajoute avec un étrange sourire :
Spencer - Quand on se reverra, on se reverra.
Les Jedi sont blasés. Ils n’arrivent pas à cerner les intentions du Sith. Est-il sérieux dans son rôle de père ? Quel mauvais coup manigance t-il encore ? Il ne prendrait quand même pas le risque de briser le traité !? S'il venait à attaquer l'académie, sans Cenovii et Kaarde pour lui tenir tête, il pourrait, à lui seul, ravager les rangs de l'ordre jedi.
Pour l’heure, Terence raccompagne son père et Brigitt à leur vaisseau. Avant de partir, Spencer a rappelé à son rejeton et apprenti son importance.
Spencer - C’est très bien, Dark Hill, continue à gagner leur confiance. Je reviendrai bientôt. Tiens-toi prêt.
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Orbite de Cathar
Pendant ce temps là, bien qu'il n'y croyait guère, Dark Deinos avait lancé le programme "Ultradrive" et acheminé matériel et main d’œuvre pour la construction d'un super anneau de propulsion sensé emporter Spencer au delà des confins galactiques.Ce message a été modifié par Dark-Spencer le lundi 26 mai 2025 - 16:38lundi 26 mai 2025 - 16:29 Modification Admin Réaction Permalien
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ChistorSith
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Depuis que Dark Spencer l’avait sommé de commencer le projet Ultradrive, Kovann n’avait pas chômé. Même s’il ne croyait pas en la faisabilité d’un tel chantier, d’une pareille technologie.
Mais Maar’tra semblait lui aussi enthousiaste à cette idée, ce qui n’était pas du tout pour apaiser le saurien. Ce Néo-Systino tramait quelque chose de louche, et Sorrav était agacé de ne pas réussir à entrevoir ce que cela pouvait être. Il savait, au fond de lui, que cette organisation allait les poignarder dans le dos le moment venu… Spencer comptait se débarrasser de ces cyborgs une fois le prétendu pouvoir de cette autre galaxie entre ses mains, mais ce pouvoir existait-il seulement ? Et Spencer aurait-il le temps – et les moyens – d’attaquer avant le Grand Sio ? Rien de moins sûr.
L’apprenti avait demandé à marcher dans les jardins du palais en compagnie de Kred, et de lui seulement.
Kred » Que souhaitiez-vous me dire, Monseigneur ?
Kovann » Parlez-moi sans retenue : quelle est votre opinion à propos de ce Maar’tra ? Ce n’est pas un piège, il n’y a pas de mauvaise réponse, je veux connaître votre avis. Et votre avis réel, pas ce que je pourrais vouloir entendre.
Le conseiller prit quelques secondes de réflexion.
Kred » Hum… Il est… étrange, je dois le reconnaître. Très poli, très affable… trop.
Kovann » Nous sommes d’accord. Et croyez-moi, il trame quelque chose. Le Grand Sio – qui ou quoi que ça puisse être – trame quelque chose. Quoi, je n’en ai pas la moindre idée, malheureusement. Mais l’ombre de la trahison suit ce cyborg, je le sens dans la Force. Méfiez-vous de lui. Si le Grand Sio veut s’en prendre aux Jedi, rien ne dit qu’il ne s’en prendra pas à Spencer, puis à son fils. Et à moi. Si le roi et son héritier meurent, le trône pourrait vous revenir ; auquel cas, soyez prudent vous aussi. Qui sait s’ils ne veulent pas mettre la main sur Cathar ?
Kred » Pourquoi le feraient-ils ?
Kovann » Je l’ignore, mais ça ne me surprendrait pas. Prendre le contrôle galactique, un système après l’autre ?
Le Cathar hocha de la crinière, prenant à la fois la menace au sérieux mais se demandant quand même si Dark Deinos ne s’adonnait pas à une forme de paranoïa.
Kovann » Quoi qu’il en soit, gardez vos distances avec lui. Ne le laissez pas accéder à certains documents sans mon assentiment ou celui du roi, ni ne lui divulguez d’informations.
Kred » N’avez-vous pas peur qu’un tel comportement ne braque à terme le Grand Sio ? Il nous fournit beaucoup de moyens, notamment pour ce projet d’Ultradrive.
Kovann » Uniquement pour l’Ultradrive. Là est la différence. Tout cela était bien trop facile : une faction inconnue jusqu’ici, qui attaque un émissaire, puis qui offre monts et merveilles en disant exactement ce que le roi veut entendre ? Ça a tout du cadeau empoisonné.
Kred » Mais que devrions-nous faire ? Sa Majesté ne voudra jamais rompre cette alliance qui est nécessaire au projet.
Kovann » Au moins faire preuve de prudence et prendre nos distances avec Néo-Systino. Ne serait-ce que vous et moi. Le roi est trop aveuglé par sa quête de pouvoir et sa haine de ce qui n’est pas avec lui. Vous et moi, Kred, avons plus de cervelle pour voir qu’à travers les dorures que nous offre le Grand Sio, il y a quelque chose de pourri. Si vous avez des choses à me dire, quelles qu’elles soient, parlez-m’en seul à seul. Et je me méfierais aussi des intérieurs : qui sait si Maar’tra ne truffe pas le palais de mouchards pour nous écouter.
Voilà pourquoi l’apprenti avait tant insisté pour parler dehors…
Kovann » Rentrons, maintenant. Nous avons fort à faire.
Ils retournèrent dans le palais, et justement, Kovann fut sollicité : un capitaine de convoi pour l’Ultradrive était finalement arrivé, bien après le délai prévu.
Kovann » Vous avez presque douze heures de retard. Qu’est-ce que vous avez fichu ?
Capitaine » Nous… pardon, Monseigneur, je vous implore. Nous… des pirates nous ont attaqués, avec un Interdicteur. Pourtant, on est passé par des routes peu fréquentées, peu connues, l’itinéraire que vous nous aviez donné. Mais ils étaient là…
Kovann » Argh, il fallait que ça arrive. Et les pertes matérielles ?
Capitaine » Ils… ils nous ont tout pris : la cargaison, notre argent.
Kovann » Quoi ?! Et vous n’avez pas essayé de vous défendre ?!
Capitaine » Ils étaient très organisés ! Beaucoup de nos gardes sont morts en se battant bravement. Mais…
Kovann » Il suffit. J’en ai assez entendu.
Un soldat cathar vint à hauteur du Chistori :
Garde » Seigneur Deinos, Sa Majesté est de retour de Yavin.
Kovann » Très bien, je vais l’attendre dans la salle du trône. Quant à vous, capitaine… vous feriez mieux de trouver une mission à faire dans la minute si vous voulez profiter de mon indulgence, ou vous rapporterez votre échec au Seigneur Spencer.
La fourrure du malheureux félidé se hérissa en entendant cette dernière phrase. Il balbutia un « Oui » avant de partir très vite.
En se rendant à la salle du trône, Kovann eut une pensée satisfaite : c’était vraiment pas de chance qu’un Interdicteur soit exactement sur la route de ce convoi peu défendu, alors qu’il empruntait un chemin mal connu. Comme si les pirates avaient été informés qu’il y aurait une belle prise ce jour-là, cette heure-là, à cet endroit précis. Vraiment, le manque de pot…
Le roi Tuefa entra dans la pièce, et son apprenti se courba à son passage :
Kovann » Maître. Comment s’est passé votre visite chez les minables ?
Spencer » C’était… marrant de jouer avec leurs peurs. Mais frustrant de pas pouvoir les étriper. Beuarh ! Ils me filent la nausée. Mais Dark Hill progresse, bientôt il sera prêt à remplir son rôle, et quand ça arrivera… muahaha !
Kovann » Les Jedi ne se doutent de rien, j’imagine ?
Spencer » Évidemment que non ! Je crois même qu’ils veulent essayer de le convertir. Ha ! Les imbéciles.
Kovann » Ils ont tort de sous-estimer votre esprit tactique.
Spencer » Moui, hin hin hin… Enfin, assez parlé de ça. Bon, ça avance, le super anneau?
Kovann » J’ai fait accumuler les premières ressources, nos chercheurs élaborent déjà les plans techniques. C’est une partie qui demandera un peu de temps, mais c’est du temps bien utilisé qui nous fera avancer à grands pas.
Spencer » Grmm… Trouve plus de scienteux, là ! Plus tôt ce sera fini, plus vite j’aurai la peau des Jedi et de cette fichue République !
L’apprenti n’allait pas perdre son temps à expliquer que le nombre de cerveaux n’accélérait pas forcément la recherche : le Cathar n’était pas décidé à souffrir la plus minime des contradictions.
Kovann » Oui, maître. Je ferai selon vos désirs.mardi 27 mai 2025 - 23:11 Modification Admin Réaction Permalien
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La_Mirialane
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L’Arrow était depuis moins d’une minute en hyperespace pour rejoindre le couloir de Salin. La tension de leur fuite retombait, et dans le cockpit, la main de Kinsa se mit à trembler de plus en plus. Avec tout ce qu’elle venait de vivre, le meurtre de son amie, la volonté de son second père à la tuer sans même lui adresser la parole, voir son espoir de paix durement gagné partir en lambeaux avec Beviin aux commandes… la chute d’adrénaline pouvait faire craquer même les plus braves. Kinsa ne parvenait plus à se retenir, c’était son corps qui s’exprimait.
En temps normal, Saanee détestait les pleurnichards. Mais il y avait des pleurs qui se respectaient. Qu’on comprenait. La meilleure chose à faire était alors de de se taire, et laisser la personne seule. Ainsi, la padawan se dirigea vers l’infirmerie et s’appliqua de la pommade là où l’avait frappé Ordo. Elle avait la moitié du visage bien violette, qui avait commencé à gonfler, et une forme d’anesthésie au point d’impact.
Une fois ressaisie, Talik vint la voir. Elle avait encore les yeux un peu rouges, mais Saanee ne fit aucune remarque.
Kinsa — Ça va ?
Myrith — J’ai beau être matinale, j’ai mal.
La Twi’lek ne répondit rien pendant quelques secondes. Et en face, Myrith n’osait pas trop lui retourner la question.
Kinsa — Je… je suis désolée que tu te sois retrouvée là-dedans. C’est le Conseil qui a insisté…
Myrith — C’est rien. Et c’est même plutôt une bonne chose que j’aie été là.
Le Chevalier hocha la tête, mais elle n’avait pas envie de s’épancher là-dessus. Pas tout de suite.
Puis elle commença un demi-tour vers l’holocom du vaisseau :
Kinsa — Je dois prévenir le Conseil. L’heure est extrêmement grave.
Myrith — Attendez ! Non, ne faites pas ça.
La Twi’lek se retourna, stupéfaite.
Myrith — Maître Alask ne vous a pas parlé du rapport que je lui ai envoyé ? Elle ne l’a pas reçu ?
Kinsa — De quoi parles-tu ?
Alors la Mirialane lui expliqua le danger que pouvaient représenter les conversations à distance par rapport à Matrice, que les droïdes avaient probablement des oreilles partout. Elle appuya son propos en ajoutant que cette théorie ne venait pas de son seul esprit, mais que la Chancelière elle-même et ses services secrets la prenaient aussi très au sérieux.
Kinsa — Oui… C’est vrai que c’est préoccupant, je n’y avais pas pensé. Malheureusement, la situation est beaucoup trop grave pour qu’on attende deux jours à arriver sur Yavin. Je ne suis pas certaine de ce que Beviin compte faire dans l’immédiat, mais la guerre est en marche. Il faut que l’Ordre et le Sénat soient au courant le plus tôt possible, on doit prendre des mesures.
Respectueuse, la padawan garda le silence et laissa Kinsa contacter un membre du Conseil. Elle tomba sur Aynor.
Aynor, holo — Kinsa. Comment s’est passé l’entrevue avec Mandal’or ?
Après un soupir de dépit, Talik résuma le déroulé catastrophique des événements : la bonne foi de Jaia, mais l’interruption par Beviin, la trahison de Ceno, leur fuite à Myrith et elle… et la guerre qui s’annonçait dangereusement.
Aynor — C’est… par la Force, les mots me manquent. Et Myrith ? Elle n’est pas avec toi ?
Son apprentie s’approcha du champ holographique.
Aynor — Oh ! Myrith, tu es blessée ?
Myrith — Je me suis pris une mandale de Mandalorien, mais sinon, ça va.
Kinsa — Aynor, Myrith m’a parlé d’un rapport qu’elle vous aurait remis, à propos de Matrice.
Aynor — Oui, effectivement. Mais quel rapport avec Mandalore ?
Kinsa — Aucun, mais… Enfin, je voulais donner certains détails au Conseil. Il fallait que je vous avertisse immédiatement des grandes lignes, mais il y a d’autres éléments que je voudrais vous dire de vive voix.
Aynor — D’accord. Nous rassemblerons le Conseil en présentiel quand vous arriverez. Alask, terminé.
Yavin 4, chambre du Conseil Jedi
Jour 154
Quand le Conseil auditionna les deux rescapées de Mandalore, Kinsa refit un compte-rendu plus détaillé, plus posé.
Jorus — Y a-t-il des gens qui seraient opposés à Beviin ?
Kinsa — Rusaan Fett. Elle a toujours été aux côtés de Jaia, c’est elle qui l’a avertie de son arrivée, et elle nous a sauvées dans notre fuite, à Myrith et moi.
Siskun — Où est-elle, maintenant ?
Kinsa — Nous avons dû nous séparer. Elle m’a dit qu’elle me recontacterait en temps voulu.
Jorus — Et… d’autres personnes ?
Kinsa — Je ne sais pas. Tout est allé très vite, et beaucoup de monde s’est rallié à Beviin dans le débat.
Aynor — Il ne faut pas sous-estimer l’effet de groupe. Peut-être que certains ont flairé que Beviin avait l’ascendant et ont protégé leurs arrières en le suivant, même bon an mal an.
Kinsa — L’intervention de Beviin à ce moment précis n’est pas anodine. Il a attendu que l’Ordre soit là. Il a tenté de nous supprimer : moi en tant que chef de clan rival, une « gêneuse » pour ses plans, mais nous deux comme Jedi. Il avait tout le temps d’agir avant auprès de Jaia.
Jorus — Oui, cela paraît évident. Et inquiétant, de fait.
Aynor — Cependant, je ne comprends pas la manœuvre de Ceno… Il a toujours soutenu Jaia Tepal, il s’est toujours opposé aux velléités de Beviin… et il change d’avis, comme ça ?
Yota — Cera Ordo n’est pas Cenovii. Il faut nous faire à l’idée : le garçon qu’on a connu s’en est allé. Consumé. La corruption sur Rhommamool l’a rendu méconnaissable.
Aynor — Et tu dis ça devant sa fille spirituelle ? Ton aigreur ne le fera pas mieux revenir.
Yota — Le déni…
Aynor — Non, l’espoir. Vador a été sauvé ; je ne pense pas que Ceno soit aussi corrompu qu’Anakin.
Yota — Et qu’est-ce qu’il te faut ? Il a déjà l’armure, les cicatrices, la haine de soi, la perte de ceux qu’il aimait parce qu’il les a tués, il déteste son maître. Il manque plus qu’il tue des Novices, c’est ça que tu veux ?
Jorus — Inutile d’aller dans l’excès. Et Aynor a raison : si Vador a pu revenir, Ceno le peut aussi. Et de Luke il nous faut suivre l’exemple : garder l’espoir, ne pas baisser les bras. Y croire. C’est la voie du Jedi, c’est sur cette voie qu’il a rebâti l’Ordre. Kaarde et Pad seraient les premiers à nous le rappeler.
Yota — Vous allez pas me faire un cours d’Histoire, par pitié… Et Kaarde et Pad ne sont plus là, arrêtez de vous servir d’eux.
Au centre de la pièce, Talik faisait preuve de discipline : ce que disait Yota ne lui plaisait pas du tout, ni dans le fond ni dans la forme, cependant elle ne s’emporta pas devant le Conseil. Dans un premier temps, elle expliqua que Ceno tenta de les tuer, ce qui sembla conforter Gin dans sa certitude. Puis elle ajouta :
Kinsa — Maîtres, je dois quand même vous dire que Ceno… je ne sais pas… C’était lui, mais pas lui en même temps. Même sa signature dans la Force, elle était… distordue. Comme incomplète.
Jorus — Que veux-tu dire ?
Kinsa — J’ai l’impression qu’il n’était pas lui. Je le sentais comme une armure vide ; il était là, sans être là. Ça n’avait jamais été le cas, même dans nos prises de tête après l’hibernation. D’ordinaire, il parle, même si ce sont des mots durs et parfois injustes. Là… il n’a rien dit du tout quand il nous a affrontées, ni à moi ni à Myrith. Et quand il s’est retourné contre Jaia… je n’avais pas l’impression d’entendre Ceno. C’était sa voix, mais quelque chose… sonnait creux.
Le Conseil prit quelques secondes à recevoir l’information.
Siskun — Je dois reconnaître que Yota n’a pas entièrement tort. Vingt ans sans le fréquenter, alors qu’il a fait la guerre en pensant qu’on avait abandonné la galaxie… Il a pu devenir quelqu’un d’autre. J’ai peur que ton affection pour lui, Kinsa – que je comprends, sois-en sûre –, n’altère ton jugement.
Yota — Merci, enfin quelqu’un de sensé.
Aynor, agacée — S’il te plaît, n’en rajoute pas…
Myrith — Maîtres ?
Jorus — Oui, Myrith ?
Myrith — Si je peux me permettre, je suis d’accord avec le Chevalier. Et pour le coup, je ne connais pas Ceno personnellement. Pourtant, j’ai eu cette sensation moi aussi : quelque chose d’anormal émanait de lui. Il y avait le côté obscur, mais pas que. Elle a raison en parlant d’une armure vide – entre autres.
Voilà un témoignage qui fit douter Maître Gin, lequel se prit le menton en réfléchissant : si Myrith, qui effectivement n’avait eu aucun lien avec Cenovii, avait senti ne serait-ce qu’en partie les mêmes choses que Kinsa, alors le jugement de celle-ci n’était peut-être pas si faussé.
La séance fut levée. Aynor dit partir – enfin – pour Coruscant, afin d’être disponible auprès de la Chancelière Oedipem, et invita Myrith à l’accompagner ainsi que, peut-être, Reyn. Yota aussi se rendrait au Temple, pour superviser les derniers travaux. Jorus resterait avec les autres, surtout pour surveiller de près Terrence, tout particulièrement depuis la visite de son père. Le Cathar fou se servait sans nul doute de son fils pour un sombre dessein… mais lequel ?Ce message a été modifié par La_Mirialane le vendredi 30 mai 2025 - 00:19jeudi 29 mai 2025 - 00:38 Modification Admin Réaction Permalien
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galen-starkyler
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La situation d’Akiva était devenue un enjeu stratégique pour empêcher les flammes du désordre.
La planète tellurique à l’environnement tempéré-tropical, si paisible et ouverte au reste de la galaxie, était dorénavant recluse sur elle-même en raison de ses brusques changements, sans oublier d’une flotte modérée d’une dizaine de croiseurs interstellaires de classe Defender entoure son orbite pour former une sorte de blocus. Le corps céleste à l’allure verte, bleutée et brune reçoit même la visite d’un super-croiseur interstellaire de classe Bellator, à la carrosserie aux couleurs de la République, et ce dernier franchit majestueusement la flotte de croiseurs subordonnés pour venir passer au-dessus de la planète depuis l’orbite haute. Il y eut alors une sortie par l’un de ses hangars du dessous, un intercepteur lourd VCX-820 accompagné par deux navettes de classe Eta, et les trois vaisseaux descendirent vers la surface.
Le voyage au-dessus de la région de la capitale Myrra avait permis à ceux à bord de comprendre que la bataille aux abords de la cité avait peu évoluée : les soldats de la République et les résistants akiviens tenaient bons derrière leurs barricades et leurs abris de fortune, faisant face à des soldats de la nouvelle garde aux tons ternes de l’usurpateur. Les tirs ne cessaient jamais longtemps et les forces alliées peinaient à avancer pour gagner du terrain. C’est pourquoi la venue des trois vaisseaux redonna un peu d’espoir dans l’issue de la bataille. Le Sirknight Auror atterrit enfin et la passerelle s’abaissa, me laissant sortir pour mettre pied sur le sol akivien : je me présente ainsi dans ma demi-armure d’alliage antique et mon manteau accroché comme une cape, m’avançant sur le terrain sans me soucier d’avoir atterri au beau milieu du champ de bataille de la périphérie. Et les autres jeunes Jedi du contingent non plus, toutes et tous gardiens nommés et reconnus pour leurs efforts. J’avance sur le reste du terrain, prêt à aller dans le feu de l’action.Cdt. de la République : - Sieur Arek, vous êtes arrivés à point nommé. La ville de Myrra est fortement gardée par les troupes du satrape Parikh et des miliciens inconnus, ne laissant pas nos forces s’approcher. Mais rassurez-vous j’ai la situation bien en…
Moi : - Epargnez-moi vos soucis de stratégie et allez à l’essentiel, commandant.
Cdt. de la République : - Bien sûr, mes excuses. Nos soldats et les résistants akiviens sont parvenus à reprendre les quartiers périphériques de Myrra et à faire évacuer une forte partie des civils qui étaient encore coincés entre les feux. La moitié ont rejoint les camps de secours à l’arrière, escortés par quelques-uns de nos hommes, et l’autre moitié est venue aider la résistance pour contribuer à libérer la ville.
Moi : - Combien d’hommes ont péri et avez-vous eu à rencontrer les forces de l’Empire ?
Cdt. de la République : - Quinze hommes, pas plus. Notre légion est solide et elle n’est pas aussi facile à vaincre dans une intervention comme celle-ci. Quant à l’Empire, les stormtroopers sont occupés vers l’est de la capitale à se frayer un chemin. Nous surveillons leur avancée tout en continuant de secourir les civils que nous trouvons même sur leur passage. (Il marque une pause.) Que comptez-vous faire, sieur Arek ?
Moi : - Ce que je fais de mieux, mettre un terme rapide à cette bataille. (Je me tourne vers le reste du contingent de jeunes Jedi.) Jeunes chevaliers, on fait comme prévu lors du briefing. Tout le monde par groupe de trois et chacune des équipes allant soutenir une compagnie. Notre mot d’ordre est de reprendre Myrra et de la sécuriser, afin de prendre l’assaut le palais. Aidez les civils, protégez vos camarades soldats et surtout, balayez les soldats de l’usurpateur comme s’ils étaient de la paille de blé de Dantooine !La trentaine de jeunes chevaliers Jedi, vêtus de leur bure blanche et uniforme beige, crient ensemble leur ardeur et leur motivation après mon ordre galvanisant. Ils se dispersent ensuite par trios pour aller épauler les diverses troupes régulières et miliciennes sur le champ de bataille. De mon côté, je me retrouve épaulés par Ilan (qui s’est porté volontaire) et du jeune togruta Lysandre. Nous avançons vers l’entrée de la ville, rejoignant une bonne vingtaine voire trentaine de soldats réguliers en armure blanche qui patiente.
Cpt. de compagnie : - Sieur Arek, chevaliers, la compagnie Torrant est prête à suivre vos ordres.
Moi : - Très bien capitaine. Vous savez donc ce que je vais faire. Vous et vos hommes, suivez-nous de près.
Cpt. de compagnie : - Oui, chevalier. Vous avez entendu les gars ? On peut enfin avancer dans la ville.
Ilan : - Galen, se frayer un chemin à travers la ville ne sera pas facile s’il y a des mercenaires en plus des soldats de Parikh qui traînent dans les parages.
Lysandre : - On ignore leur nombre exact et la technologie dont ils disposent.
Moi : - C’est pour cette raison qu’on va se frayer un chemin aussi vite et aussi bruyamment que possible.Nous avançons tous les trois, épaulés par les soldats de la compagnie Torrant, vers les rues et les ruelles de Myrra et nous parcourons celles qui peuvent nous mener directement vers les murs de la ville haute. C’est au bout de quatre à cinq rues larges franchies que nous sommes enfin à portée des remparts inférieurs et nous pouvons commencer à nous battre. Les soldats akiviens de Parikh commencent à tirer dessus à volonté, apeurés malgré leur coordination, et ils se font répondre par ceux de la compagnie Torrant tandis que nos sabres dévient et renvoient la moitié. Notre présence sur les lieux rend la défense des remparts plus compliqué, incitant les gardes de l’usurpateur à commencer à se replier pour mieux se regrouper.
Une grossière erreur de leur part, car non seulement ils nous laissent franchir les murs mais leur regroupement nous permet de profiter de l’espace large dans l’enceinte pour laisser libre cours à nos styles de combat au sabre. Ilan et Lysandre, tous deux pratiquants du saberstaff, viennent au contact des soldats adverses et ils jouent de leurs bras pour effectuer des balayages acrobatiques dans les rangs. Les soldats républicains se relayent pour tirer et se protéger mutuellement, tandis que je continue de marcher tout en déviant et renvoyant les tirs qui viennent vers moi. La confrontation ne dure que cinq minutes, laissant les soldats akiviens adverses vaincus, et nous remontons l’avenue menant directement vers le palais.
Nous rencontrons d’autres soldats qui tentent de nous ralentir voire de nous vaincre mais aussi des mercenaires qui semblent avoir bénéficié eux aussi d’armes républicaines. La compagnie Torrant ne se laisse toutefois pas avoir et chacun des soldats avancent et tirent avec souplesse et coordination parfaite ; Ilan et Lysandre bougent de partout pour faire barrage et faire du corps-à-corps, leur lame de sabre tranchant l’air et frappant les points sensibles pour faire tomber les soldats sans que ça ne les tue. Même ma manière de me servir de mon style Shien couvre autant de terrain, les tirs de blaster ne m’atteignent pas et ils retournent illico vers leurs destinataires. Et quand le calme revient, les soldats républicains se dispersent pendant un temps pour voir s’il n’y a pas des civils cloîtrés chez eux. Il ne semble n’y avoir personne de notre côté mais je reçois des confirmations venant d’autres groupes qui sont parvenus à entrer dans la ville haute et à commencer l’extraction civile. D’un seul geste de main, j’incite mon groupe à avancer.
Le temps que nous arrivions aux portes d’enceinte du palais de Myrra, d’autres soldats de l’usurpateur et d’autres mercenaires ont tenté de nous arrêter mais ils se sont retrouvés vaincus. Les portes de l’immense entrée sont fermées et le capitaine de compagnie me confirme que les mécanismes de barricade ont été appliqués sur les battants, rendant ainsi la porte blindée. « Je vais y remédier immédiatement », dis-je, « Ilan, Lysandre, protégez mes avants ». Je me concentre dans la Force et je tends mes bras dans le vide en les imaginant agir sur les battants ; je les écarte vers l’extérieur et je force les battants verrouillés à coulisser selon ma volonté, forçant de plus en plus le mécanisme à céder. Les deux battants finissent par s’ouvrir lorsque le mécanisme cède sous le poids de ma volonté, ouvrant ainsi une brèche dans la sécurité et provoquant une explosion dans le système. Une déflagration qui perturbe les gardes de l’usurpateur et qui permet aux soldats de la compagnie Torrant s’entrer pour commencer à mettre hors-jeu la plupart des soldats adverses présents. Ilan et Lysandre se faufilent et viennent prêter main-forte, s’occupant des gardes munis de lances et de bâtons anti-émeute de manufacture locale. Je viens les rejoindre, après avoir un peu récupéré, et je fais ma part pour maintenir l’avantage. Mais surtout, je suis surpris de voir apparaître aussi des soldats alliés akiviens, des fidèles de la garde royale de Prem, sortir de nulle part pour nous prêter main-forte et tirer sur les gardes adverses. Une minute plus tard, la cour d’entrée est sécurisée.Moi, m’adressant aux fidèles akiviens : - Vous avez l’air d’avoir trouvé votre chemin, messieurs.
Capitaine de la garde fidèle : - Oui sieur Arek. Nous avons profité de la venue de votre contingent pour nous occuper des catacombes et de nous frayer un chemin jusqu’ici. Nos concitoyens uugteens et ahia-kos ont aidé à empêcher les forces de l’usurpateur de contrôler les catacombes. Nous pouvons donc reprendre tranquillement le contrôle de Myrra grâce à votre intervention, mais il reste à s’occuper du palais.
Moi : - À quoi devons-nous nous attendre ?
Capitaine de la garde fidèle : - Le palais de Myrra est un véritable bastion et les meilleurs soldats de la garde de Parikh sont présents pour le protéger. Dès que vous serez entrés, ils viendront tous vous arrêter le plus longtemps possible et cela permettra à l’usurpateur de s’échapper. Nous devons donc faire diversion.
Cpt. de compagnie : - Mes hommes et moi pouvons aider à faire diversion. L’aile ouest du palais sera notre destination et nous pourrions profiter de l’accès aux catacombes pour les prendre par surprise. Toutefois, il vaudrait mieux que l’entrée principale soit elle-même prise d’assaut pour que l’effet se réalise.
Moi : - Ça je m’en charge.
Ilan : - Tu ne vas quand même pas t’occuper seul des gardes à l’entrée Galen. C’est risqué !
Lysandre : - Laisse-nous au moins t’accompagner.
Moi : - Je suis ravi que vous voulez aider, mais c’est inutile. Ilan, tu vas accompagner la compagnie Torrant pour les aider. Toi, Lysandre, tu vas avec les fidèles de la garde royale. Je saurais m’occuper de l’entrée.
Ilan : - Et si jamais les Impériaux sont arrivés en même temps que nous ?
Moi : - Ne faites rien d’insensé et faites-leur savoir que nous devons collaborer.La stratégie est ainsi mise en place et les deux groupes s’en vont chacun dans une partie des catacombes.
Je m’avance dans le hall d’entrée du palais et je commence à me frayer mon propre chemin : je croise la route d’une vingtaine de gardes mieux entraînés et mieux équipés, tentant de me faire front, mais je leur fais comprendre que je ne suis pas un adversaire qu’ils peuvent stopper indéfiniment. Je frappe, pare et contre-attaque à l’aide de mon sabre-laser les lances et les piques ; je dévie les tirs de blaster et je me sers autant de la préhension de Force que de la poussée pour envoyer certains se cogner contre les murs ; je fais tomber quelques statues et décorations lourdes pour désorganiser leurs assauts, avant de profiter de leur confusion pour les faire tomber au sol ou les étourdir. L’inconvénient est que le hall est assez long à parcourir et que les gardes, mais aussi les mercenaires d’élite, viennent de tous les côtés. Ils pensent que je serais facile à vaincre parce que je suis venu seul et sans aide ; je leur fais comprendre que leurs espoirs sont vains, à chaque fois que j’emploie des ruses et des tactiques imprévisibles.
D’un certain point de vue, même avec une armure de métal comme la mienne, je bénéfice autant de l’inertie et de l’Alchaka pour mettre à terre chacun des soldats que je croise.
J’arrive enfin dans la salle du trône au bout d’un bon quart d’heure, traverse la grande pièce ornée de bannières et tapisseries exotiques, et je fais face au satrape usurpateur qui est encore couché sur mon divan entouré de coussins et dont la trentaine de courtisans et de notables sont encore présents. Ravi Parikh, homme quarantenaire fin aux airs fourbes mais lâches, se redresse de son divan d’un air surpris puis effrayé en me voyant arriver.Ravi Parikh : - Un Jedi ?! Ici ?! C’est impossible ! Gardes, gardes, gardes ! À moi ! Venez vite !!
Moi : - C’est ce qui arrive lorsqu’on envoie bêtement toute sa garde s’occuper d’un seul adversaire, et vous avez commis l’erreur de sous-estimer un Jedi sur le simple fait qu’il soit seul.Une dizaine des notables présents dégainent leurs lames personnelles et tentent de me frapper, mais je me contente de parer à l’aide de mes brassards et de riposter à coups de poings et de clé de bras ; ils se retrouvent tous à terre, incapables de se relever après avoir reçu ces coups précis et vifs.
Moi : - Ravi Parikh, ancien vizir et félon. Au nom de la Coalition Galactique, je vous arrête. Je vous conseille vivement de vous rendre sans faire d’histoires, au risque d’alourdir les charges qui sont contre vous.
Je m’avance de quelques pas pour me préparer à appréhender le félon, qui recule de panique dans son divan, mais je vois aussitôt surgir des ombres une troupe de dix individus plus professionnels que les mercenaires que j’ai croisé jusque-là. Mon instinct me dit que j’ai affaire à des agents particuliers d’une corporation étrangère, dont le commanditaire n’est pas devant moi mais se présente du haut du balcon interne au-dessus de l’emplacement du trône. Un jeune noble akivien, presque charismatique, qui a un air de famille avec l’usurpateur.
Taiv Parikh : - Chevalier Jedi, tu es cerné et en position d’infériorité numérique. Ta parole pour le compte de la Coalition Galactique n’exerce aucune influence sur cette planète. Rends-toi !
Moi, bras croisés et rictus fier : - Enfin tu sors de ta cachette, Taiv Parikh.
Taiv Parikh : - Qu’est-ce que…Je tends rapidement le bras pour utiliser la Force, exerçant une forte pression invisible sur le balcon pour le faire craqueler puis s’effondrer en se détachant de la hauteur. Le temps que le balcon et le fils Parikh tombent depuis la hauteur, avec un cri d’effroi de ce dernier, je tends mes bras en parallèle à mon buste pour employer... une Préhension collective amplifiée. Les mystérieux agents armés se retrouvent subitement écrasés par un effet de gravité et attirés vers le sol, se faisant comme immobilisés et tétanisés par une pression attractive à un degré plus fort. Une minute après avoir « neutralisé » les agents qui s’effondrent au sol, tétanisés, je fais face au divan et aux coussins qui sont recouverts de gravats de balcon et je constate que les deux Parikh sont encore vivants. Désorientés et blessés, mais vivants.
C’est à ce moment que les entrées de couloirs annexes s’ouvrent pour laisser entrer mes deux jeunes camarades Jedi et les soldats alliés… tandis qu’un pan de mur venant de l’aile est s’effondre pour laisser entrer un petit groupe de jeunes chevaliers Impériaux escortés par une trentaine de stormtroopers. Les soldats du camp impérial s’avancent pour mettre en joue les courtisans et les notables, qui lèvent les mains bien haut pour se rendre, tandis que les soldats du camp républicain font rentrer les fidèles de la garde royale et les membres de la famille Prem avec la voie libre. Le temps que les arrêts et la reprise du palais se déroule dans des conditions favorables, je me fais aborder par une jeune lépi à la pigmentation verte et à l’armure adaptée de chevalier Impérial ; à son allure et son âge, je devine qu’elle est aussi récemment consacrée au sein de son ordre.Chevaleresse impériale lépi : - Galen Arek, n’est-ce pas ? Je suis Ella Nuth, du contingent des chevaliers impériaux sur Akiva. Je ne m’attendais pas à voir ici l’une des figures montantes de votre ordre, et je dois admettre que vous n’êtes pas comme l’avait décrit maître Taris ou ma mentor, dame Astrid Draco.
Moi : - L’après-guerre a permis à certains d’entre nous de chercher à se surpasser, demoiselle Nuth. Je suis de ceux qui ont tiré certaines leçons laissées par le conflit et ce que vous avez vu est un simple aperçu.
Ella Nuth : - Je comprends. Je vais aller à l’essentiel : l’Empereur nous a ordonné de capturer et de ramener le dénommé Ravi Parikh, afin que ce dernier réponde de ses actes devant la justice Impériale. Je vous suggère de ne pas vous interposer et nous laisser faire, au risque de nuire au traité de Coruscant.
Moi : - Ce n’est pas moi qui décide de ce qu’il advient de Parikh, il vous faut voir ça avec le satrape Prem lui-même. Si je peux vous faire une suggestion, accordez-lui au moins le temps de faire juger Parikh selon les lois de sa planète avant de vous le livrer.La chevaleresse Nuth hoche de la tête en signe de confirmation puis elle s’incline en signe de respect, afin de venir voir le satrape Prem qui commence à prendre les dispositions pour faire reconstruire les dégâts sur la ville de Myrra. De mon côté, je m’avance vers le jeune Taiv Parikh pour aller l’interroger.
Moi : - La partie est terminée. Il est temps de rendre les comptes, Taiv Parikh.
Taiv Parikh, gémissant à cause de ses blessures : - Je ne comprends pas où cela a pu échouer… Mais cette partie n’est pas la fin du jeu. Ce n’est qu’une… bataille perdue… dans une guerre… qui commence à peine.
Moi : - J’en déduis que tu as eu aussi droit à quelques « recommandations » pour aider ton père. Des armes volées aux deux gouvernements, des mercenaires qualifiés et surtout des agents issus d’une corporation qui m’est inconnue. Donc je vais aller droit au but. Où est-il ?
Taiv Parikh, feignent l’ignorance : - Je ne vois pas de quoi tu parles, chien de Jedi.
Moi : - Sache que je peux me montrer plus persuasif alors que je suis un Jedi, et que contrairement aux « têtes pensantes » du Triumvirat, je ne suis pas un maniaque de la torture. Alors je te conseille de ne pas perdre la chance d’éviter le même sort que ton père. Où-est-Zinh Valrakir ?
Taiv Parikh : - Je l’ignore. Tout ce que je sais, c’est qu’il est au service de Néo-Syst… Argh !!Je me rends compte trop tard à ses convulsions qu’il est en train de se faire broyer la gorge par une force invisible. Il finit par trépasser au bout de vingt secondes, ne laissant plus que son corps vide et inerte. Je commence à comprendre, avec une certaine stupeur, que ce Zinh Valrakir n’a pas l’air d’un simple pion mais qu’il est un manipulateur et stratège. Pour le compte de quelqu’un, d’une organisation.
C’est alors que mon comlik sonne. Et que j’apprends par Kinsa ce qui est arrivé sur Mandalore.
Ce message a été modifié par galen-starkyler le jeudi 25 septembre 2025 - 19:30dimanche 01 juin 2025 - 14:46 Modification Admin Réaction Permalien
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- Yort Cavwol --- Yort Cavwol était un humain, membre de l'Empire Galactique (Personnages - Empire)
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