Les Missions du Chu'Unthor (page 18)

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    La_Mirialane

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    Mission : Les Novices disparus


    Reyn — Difficile à dire. Si Shina était là, ou bien Weedge, ils auraient pu déterminer à qui appartient la carcasse. La seule chose dont je peux être sûre, c’est qu’elle est là depuis un bon bout de temps.

    La plus grande ne rajouta rien. Les Kages étaient des humanoïdes à l’épiderme naturellement violacé. Peut-être que Reyn préféra se « protéger » par le déni, en se convainquant que ce n’était pas un des Novices qu’elles devaient sauver ; Myrith, elle, était quasiment sûre qu’il s’agissait de Shayn Aneegan – même si, devait-elle le reconnaître, elles n’avaient pas mis la main sur son sabre laser. Mais il n’y avait pas d’autre affaire de jeune Jedi disparu, Aynor ou Juva Meen en auraient sûrement fait mention au passage…


    Aussi surprenant que cela pouvait paraître pour une espèce normalement originaire d’un monde gelé, les Mirialans avaient de commun avec les Humains la sudation. Mais leur organisme, au sang plus chaud pour compenser la froideur du climat, les rendait plus sensibles aux températures élevées. Par conséquent, Myrith avait le visage dégoulinant de sueur en sortant de ce passage. Avoir un peu d’air frais était une sorte de bénédiction. Elle s’essuya le front et les joues avec sa manche de tunique.

    En voyant la zone et sa largeur, on ne savait guère par où poursuivre les recherches. Un Jedi devait suivre son instinct, mais dans ce genre d’endroit qui grouillait de vie, difficile de savoir si l’écoute était bonne ou non… d’autant que deux enfants – peut-être trois –, ça pouvait aller dans des directions radicalement différentes ; s’ils avaient rencontré les cthons – ce que les pas désordonnés précédemment laissaient penser –, les Novices pouvaient se trouver maintenant à des kilomètres les uns des autres.

    Il commençait à y avoir du monde, alors Myrith fit bien attention à garder la main sur son manche de sabre : les pickpockets étaient monnaie courante sur Coruscant, et malgré la saleté de leurs tuniques après leurs aventures dans l’huile et la crasse, les Jedi gardaient une certaine classe – et donc, une certaine richesse apparente.

    Soudain, la grande padawan perçut un trouble dans la Force : une émotion nerveuse, une volonté de fuir. Elle fit signe à Reyn de s’arrêter et, comme un sonar, chercha dans la Force d’où pouvait venir ce remous. Son attention fut attirée par un individu, en tenue civile, s’engouffrant dans une ruelle. De deux claquements de doigts à l’égard de l’enfant, Myrith lui indiqua de le suivre, discrètement.
    Dans l’angle d’un mur, les Jedi le prirent en filature plus facilement qu’un policier : le drôle d’oiseau était très prudent et se retournait souvent, mais comment surprendre quelqu’un qui voyait tout légèrement à l’avance, et donc capable de se cacher à temps ?

    Reyn — Tu penses que cet homme a quelque chose à voir avec les Novices ?

    Comme un réflexe, Myrith la regarda en mettant le doigt devant sa bouche.

    Reyn — Tu oublies que je parle par télépathie ?

    Et elle se sentit profondément соnne.

    Reyn — Mais je suis d’accord avec toi : il est louche, et il a l’air de savoir quelque chose.

    L’adulte fit un signe pour continuer. L’homme lugubre, convaincu de n’avoir pas été suivi, entra dans un bâtiment. Myrith fit signe de s’arrêter et sonda le lieu…
    Il y avait un signal. Une sensibilité là-dedans. Et des émotions troubles…

    Myrith, bas Je crois qu’on a un gagnant.
    Reyn — Oui… Je sens… quelqu’un de jeune.
    Myrith — Très jeune, oui…

    Elle se concentra davantage, avec une respiration lente. Le ronronnement sourd de la planète n’aidait pas, mais après tout, Myrith s’y était exercé voilà quelques heures seulement.
    Des émotions nerveuses émanaient d’une pièce du bâtiment. Mais de nombreuses présences, aux intentions mauvaises, exigeaient de la plus grande prudence. Tout à coup, elle eut comme l’espace d’un dixième de seconde, la vision juvénile d’un Tholothien.

    Myrith — C’est lui. Je crois bien que c’est le petit, Kai.
    Reyn — Je crois aussi.
    Myrith — Vu les auras négatives, il s’est pas fait des potes. Il a dû se faire enlever.
    Reyn — Il faut aller le sauver ! Ils pourraient le livrer à des chasseurs de forceux ! Ou à des Hutts pour en faire un esclave !
    Myrith — Sans blague. Bon, même avec la Force, on est deux, ils sont plein. Et armés, c’est sûr. On peut pas toquer à la porte gentiment. Je passe devant, et si faut se battre, je m’en occupe.
    Reyn — Je sais me défendre, tu l’as bien vu contre les cthons !
    Myrith — Tu veux vraiment qu’on tienne une conférence ? C’est des types armés. Et ne sois pas pressée de tuer ton premier homme.
    Reyn — Nous ne sommes pas obligées de les tuer.

    L’Humaine se plaignait de la « méchanceté » de Myrith, mais elle faisait tout pour l’agacer aussi : ne comprenait-elle pas que chacun avait une place, qu’une adulte avait plus de poids qu’une enfant, et qu’on ne discutait pas des ordres afin d’assurer le bon déroulement d’une mission ?
    En somme, Sannee prit sur elle et évita de s’emporter :

    Myrith — Écoute-moi bien… On n’a ni le temps ni les moyens de tous les faire prisonniers, et on doit encore retrouver la Farghule. On ne sait pas si la police vient dans ce coin, et quand bien même, il faudrait l’attendre… et pendant ce temps, Fiyera s’éloigne.
    Reyn — … Aynor a décidé que je ferais la mission avec toi. On est padawans toutes les deux.
    Myrith — Mais put… ! Arrête ! Tais-toi ! Tu comprends pas que j’essaie de te protéger ?

    Ça la poussait vraiment à bout, ce comportement ; Arek était fille de général, mais elle avait vraiment besoin d’un service militaire, au goût de la plus grande. Celle-ci fit de son mieux pour ne pas exploser de la voix, mais son émotion n’en était pas moins forte.
    Elle reprit ensuite son calme.

    Myrith — Tu sais quoi ? Ok. Okay ! Tu veux jouer à l’adulte ? Tu veux casser ce qui te reste d’enfance ? Très bien, c’est ton problème, mais faudra pas pleurer ensuite. Par contre, que tu le veuilles ou non, les types qu’on arrêtera te prendront jamais au sérieux. Laisse-moi les interroger. Toi, tu t’occuperas de Kai.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mardi 05 août 2025 - 22:45

    mardi 05 août 2025 - 22:38 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Mission : Les Novices disparus


    Reyn avait l’habitude d’entendre son frère ou son maître lui faire la morale, souvent lorsqu’elle en demandait trop pour son âge ou qu’elle avait des motivations infantiles, mais ces derniers se montraient généralement pédagogues avec elle pour garder cette limite entre l’adulte responsable et l’enfant apprenant. Elle constate que Myrith n’a rien de pédagogue dans sa manière de comprendre l’envie de Reyn de remplir son devoir de Jedi : au contraire, elle ne perd pas de temps pour exprimer le fonds de sa pensée lorsqu’elle semble à bout et cela ne la gêne pas d’être brute de décoffrage. De telles paroles auraient fait pleurer un novice non préparé à autant de colère, mais Reyn… sait prendre sur elle-même. Elle se contenta de rester impassible devant le regard courroucé de la mirialane, sans songer à ne serait-ce remuer un sourcil froncé ni même détendre une commissure de lèvre, mais surtout elle cesse un moment de se servir de sa télépathie. Le silence radio. L’effet de blanc auquel toutes les réponses sont envisageables.
    Myrith semble patienter pour obtenir une réponse de la part de la petite tythane, mais elle commence à comprendre qu’aucune pensée ne semble sortir de sa tête.

    Myrith : - Tu comptes me répondre, oui ou non ?

    Reyn patiente un moment, sans bouger, puis elle use de sa main gauche seule pour reproduire le signe langagier à connotation militaire signifiant « reçu » ou encore « après toi » selon les circonstances ; son choix de la manière de répondre n’en reste pas moins un moyen d’exaspérer la jeune et grande alien.

    Myrith : - Tu sais que t’es vraiment une gamine, quand tu fais ça ?!
    Reyn (signes langagiers) : - Simple précaution. Au cas où tu en aurais assez de m’entendre parler dans ta tête et aussi pour faciliter ma concentration pour la suite.
    Myrith : - On ne va pas y arriver si tu te décides à parler uniquement en signes. Bon, assez perdu de temps. On fait comme j’ai dit : je prends les devants pour aller les interroger et toi tu iras t’occuper de Kai une fois que j’aurais fait diversion ou que la voie sera libre.

    Reyn se contente d’hocher la tête pour acquiescer et les deux filles se mettent en chemin.
    À l’instar des autres bâtiments situés aux environs de la ruelle et autres passages étroits, celui où s’est engagé l’individu en entrant semble être un ancien immeuble d’habitation sans locataire ni propriétaire ; ce qui en fait un endroit idéal pour se planquer à l’abri des regards et de la foule. La mirialane s’approche en douceur de l’entrée, faisant des pas feutrés pour garder une discrétion optimale, puis elle « tend l’oreille » à l’aide de la Force pour s’assurer que ceux à l’intérieur ne suspectent rien. Reyn, de son côté, se concentre pour s’ouvrir à la Force elle aussi pour se visualiser l’intérieur du bâtiment : elle ne parvient qu’à discerner les contours du rez-de-chaussée et une maigre partie de l’étage premier, mais elle peut voir les auras floues des individus cernant le novice tholothien apeuré. Elle remarque même l’existence d’un conduit dans le mur ouest, assez grand pour que des enfants se faufilent et trop petit pour des adultes, ce qui pourrait en faire un moyen de s’échapper discrètement. Reyn tient donc une ébauche de tactique mais elle se garde d’agir dans l’immédiat pour suivre le signal de sa camarade.
    Myrith commence à agir au bout d’un petit moment, elle pénètre seule dans la bâtisse pour aller au contact des individus présents et Reyn reste légèrement en retrait pour observer la situation. Elle observe à travers la Force le déroulement de la rencontre entre les – dix – individus armés et elle.

    Individu 1 : - Hé, d’où tu sors toi ?! T’as rien à faire ici, la mirialane !
    Myrith : - Pas plus que vous j’imagine, messieurs. L’endroit est plutôt malfamé pour tenir une réunion et je doute que vous soyez là pour y héberger, vu que nous n’avez pas l’air de ressembler à des mendiants.
    Individu 2 : - Ce qu’on fait ici et pourquoi on est ici ne te regarde pas. Dégage !
    Individu 3 : - Un instant, les gars. Matez un peu son allure. C’est pas une civile mais une Jedi.
    Individu 1 : - Je me doutais bien que j’avais été suivi. Je fais mon possible pour ne pas me faire repérer par la milice ou les régulateurs, et voilà qu’une Jedi m’a pris en filature jusqu’ici.
    Individu 4 : - J’parie qu’elle est là pour le gamin. Ses camarades et elle ont dû s’apercevoir qu’ils leur manquaient des mioches et ils ont lancé des recherches. Mais une seule Jedi… une mirialane assez jeune, qui plus est… ils se surestiment beaucoup depuis leur retour d’on-ne-sait-où. À nous tous, on pourrait la capturer et en tirer un bon prix.
    Myrith : - À votre place, j’éviterais de compter sur l’avantage du nombre et des armes pour l’emporter. Je vous recommande au lieu de ça de laisser tranquille ce jeune tholothien et de me le remettre. Ce n’sont pas quelques vauriens de bas étage qui vont me faire peur si jamais vous refusez d’obtempérer.
    Individu 2 : - Elle nous prend pour des imbéciles, les gars ! Faisons-lui sa fête à cette garce !

    Ils dégainent aussitôt leurs pistolets-blasters et ils tirent à vue sur la mirialane, qui a eu le temps de sortir son sabre-laser pour se défendre des premiers jets, mais elle en profite pour battre en retraite afin de les attirer à l’extérieur. Une bonne partie d’entre eux se lance à sa poursuite, sans cesser de tirer sur elle, et il ne reste que deux d’entre deux pour surveiller le petit tholothien.
    Reyn compte dans sa tête dix secondes d’intervalle puis elle sort de son recoin pour aller se diriger vers la conduite qu’elle a aperçue : elle se glisse dedans pour s’infiltrer dans la pièce principale mais elle ne sort pas tout de suite pour mieux évaluer l’environnement qui se présente. Les deux individus louches restants sont un peu sur leurs gardes et le petit Kai est complètement terrifié par sa situation ; elle doit donc agir vite sans se faire repérer. Et justement… elle remarque que le vieux néon circulaire d’éclairage pendouille depuis le plafond juste au-dessus de leurs têtes. Sans un bruit, Reyn se concentre dans la Force pour faire détacher un peu plus le néon du plafond… et laisser ce dernier tomber de lui-même sur les deux individus.
    Les voilà assommés et allongés au sol, coincés sous une tonne de duracier et de permaverre, et la petite tythane peut sortir en toute sécurité pour aller porter secours au petit tholothien apeuré. Elle s’approche de lui pour tenter de le rassurer tout en cherchant à défaire ses pseudos-liens.

    Reyn (télépathie) : - Tout va bien Kai. Je suis une camarade padawan venue à ta rescousse.
    Kai, apeuré et soulagé : - Reyn ? Reyn Arek, c’est bien toi ? Tu… Tu es venue me… Tu es venue.
    Reyn (télépathie) : - On discutera plus tard. Ces deux-là finiront tôt ou tard par se relever et Myrith ne pourra pas semer éternellement les autres. Il faut qu’on lève le camp avant que tous ne remarquent ton absence.
    Kai : - Je… Je te suis.

    Reyn conduit Kai hors du bâtiment en passant de nouveau par la conduite, en lui expliquant la démarche à employer pour ne pas se faire repérer, puis elle lui demande de la suivre dans la ruelle pour aller se mettre dans un endroit moins dangereux. Le temps que les deux apprentis sortent du dédale sombre et ne se retrouvent à la maigre lumière des places publiques, cinq minutes se sont écoulées.
    Reyn profite qu’il ait un peu de monde dans l’avenue pour se faufiler avec Kai et elle se rend avec lui près d’une petite ruelle adjacent une épicerie cosienne ; l’endroit ayant quelques conteneurs restés là depuis un petit moment, c’est l’endroit parfait pour se cacher des dix vauriens et donner rendez-vous à Myrith pour les rejoindre tous les deux. Une fois le message envoyé, Reyn peut souffler un coup.

    Reyn (télépathie) : - Ah, on peut respirer un coup. Myrith nous rejoindra sous peu, si elle parvient à se défaire de ses poursuivants dans ce dédale. En attendant, restons ici à l’ombre pour s’assurer que la voie est libre.
    Kai : - Reyn… Je suis désolé. On pensait tous les trois que ce serait amusant d’aller explorer Coruscant, comme si c’était aussi sûr que l’intérieur du Temple, mais… j’ai eu tort d’écouter Fiyera. Comment… cette Myrith et toi… vous avez su qu’on avait quitté le Temple ?
    Reyn (télépathie) : - Clovor vous avait suivi et épié. C’est lui qui nous a conduit là où vous avez été vu partir.
    Kai : - Alors il a eu le bon sens de vous avertir. Franchement… j’ai été stupide. Je croyais qu’on vivrait une belle aventure avec Shayn et Fiyera. Au lieu de cela, des créatures monstrueuses ont tué Shayn puis Fiyera et moi nous sommes perdus de vue dans un quartier aussi malfamé qu’un antre de sarlaac.

    Reyn ne dit rien, comprenant que la carcasse retrouvée était bel et bien celle d’un des trois novices ; au fond d’elle, elle devait le savoir mais elle voulait garder espoir que ce n’était pas le cas. N’étant pas médecin ou guérisseuse comme Shina, elle ne pouvait tirer de conclusions hâtives. La petite tythane garde la tête froide pour ne pas se laisser aller au désespoir d’avoir perdu un sur les trois et elle questionne Kai sur Fiyera.

    Reyn (télépathie) : - Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que Fiyera et toi soyez séparés ?
    Kai : - Elle ne voulait pas rentrer au Temple avec moi, pas alors qu’on était enfin sortis à l’extérieur, et elle souhaitait continuer à explorer malgré qu’on ait perdu Shayn. On a donc avancé dans ce district… et on a été rapidement entouré par plusieurs adultes qui n’avaient rien d’amical. Fiyera a voulu faire sa fière mais on a eu plus d’ennuis à cause de ça. Et voyant la situation lui échapper… elle a filé en me laissant derrière.
    Reyn (télépathie) : - Et où l’as-tu vue partir en prenant la suite ?
    Kai : - Elle était paniquée quand elle a fui. Mais elle a clairement pris la direction du secteur des Justicars.

    Reyn fait une moue de gêne et de dépit. De tous les gangs les moins recommandés à rencontrer dans cette partie inférieure de Coruscant, elle est allée voir les Justicars. La brigade de miliciens sans scrupules dont la fin justifie les moyens, même quand ils sont brutaux et violents.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le vendredi 08 août 2025 - 10:44

    vendredi 08 août 2025 - 10:44 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Mission : Les Novices disparus


    Une dizaine d’hommes armés, Myrith se serait attendue à plus ; probablement que dans ce secteur de la planète, les auras malfaisantes fourmillaient et parasitaient les calculs.
    Agilité d’espèce et de Force était un double avantage contre ces vauriens. En plus de cela, sa technique de Djem So renvoyait les lasers aux envoyeurs, et déjà trois bandits étaient couchés. La Mirialane se volatilisa dans les ruelles. Même si le doute habitait les hors-la-loi quant au fait de vraiment pouvoir tenir tête à une Jedi – elle avait prouvé sa valeur et sa dangerosité –, ils continuèrent à la chercher.

    Si la Farghule avait déjà été retrouvée, Myrith aurait probablement continué de les chercher apporter un petit peu de sécurité à Coruscant. Mais il ne fallait pas perdre de temps et la Jedi les laissa continuer d’essayer de lui mettre la main dessus.
    Cela demanda plusieurs minutes à la padawan pour atteindre les deux enfants. Heureusement, le fait qu’Aynor avait envoyé le numéro de comlink de Reyn l’aida plus facilement à les localiser.

    Myrith — … Et voilà. Ça va, vous ?
    Reyn — Kai est encore un peu secoué, mais on n’a pas eu de problème. Tu les as bien distraits.
    Myrith — Super. Bon, on en est où ?

    Reyn avait pris la peine de faire un compliment, Saanee en était plus avare. Mais quoi ! Recevoir des félicitations pour avoir fait ce qui lui avait été demandé ? C’était normal pour l’adulte, ça ne valait pas de cérémonie.
    La fillette rapporta ce que lui avait expliqué Kai, et que Fiyera s’était « sauvée » dans le territoire des Justicars – Myrith savait assez peu de choses à leur égard, seulement que c’était un gang endémique à un quartier de la planète, et réputé très violent.

    Myrith — De mieux en mieux…

    Elle regarda les deux autres : six et dix ans, dont un sans arme. Et ils allaient se pointer dans un coin hyper méga chaud. Vraiment, pour Myrith, le bon sens et la responsabilité voulaient les renvoyer illico en sécurité ; le degré au-dessus des Justicars aurait probablement été une armée de métier.
    L’adulte passa la main derrière sa tête.

    Myrith — Non… je peux pas vous emmener là-bas. C’est trop dangereux. Il faut retourner au Temple.
    Reyn — Et Fiyera ?!
    Myrith — J’ai pas dit qu’on l’abandonne. On aura besoin de renforts, cette fois. Vous êtes beaucoup trop jeunes, et il est même pas armé.
    Reyn — Mais on est loin du Temple ! On va perdre du temps, toi qui arrêtes pas de dire qu’on n’en a pas…
    Myrith — Si on se précipite, je vais me retrouver avec deux morts de plus. Il nous faut des gens plus aguerris : Talik, ou Yunixy… ou même ton frère.
    Reyn — Aynor a dit qu’il était déjà en mission…
    Myrith — Bon, on verra bien… Mais pour l’instant, on retourne au Temple. Au moins pour être sûres que Kai est en sécurité. Après, je verrai pour monter une équipe.
    Reyn — Mais je veux en faire partie !
    Myrith — Jamais de la vie.

    Le trio se mit en marche, même s’il n’allait pas être simple de retrouver le chemin inverse après toutes ces aventures.

    Reyn — Pourquoi tu ne veux jamais que je participe ?

    Myrith soupira.

    Myrith — Parce que tu poses la question, justement. Mais si tu veux d’autres raisons : que tu le veuilles ou non, tu es une enfant. Une gosse. On fait pas la guerre à dix ans. Deuxièmement, tu n’as pas assez de maturité ni de discipline : quand on te donne un ordre, tu obéis, tu discutes pas, et peu importe ton avis.
    Reyn — Si Aynor a voulu que je vienne, c’est qu’elle pense que j’en suis capable.
    Myrith — C’est exactement ce que je dis : tu donnes ton avis, tu veux avoir raison, tu discutes. Ça peut pas bien se passer. La discipline, c’est : « On veut pas le savoir si t’as raison ou que t’es pas d’accord ; on te dit de faire un truc, tu le fais et tu la fermes ». Surtout quand on te donne une mission où le temps est compté.

    L’enfant allait répondre, mais Myrith ne lui en laissa pas le temps :

    Myrith — Franchement, tu trouves que je suis méchante, mais je suis patiente. Je connais quelqu’un qui t’aurait tellement brisée pour bien moins que ça que t’aurais même plus eu la force mentale de pleurer.

    Elle n’en dit pas davantage : le ton avait été impérieux, et on sentait que ce n’était pas un personnage imaginaire pour se donner une autorité. Ce « quelqu’un » avait vraiment existé dans la vie de Myrith.
    Un peu prudente, Reyn tenta de recentrer la conversation : le moment était mal choisi pour une psychanalyse, et probablement que la Mirialane avait tout sauf envie de s’ouvrir à cette gosse indisciplinée.

    Reyn — … Je ne donnais pas mon avis, je te rappelais juste un fait.
    Myrith — Mais tu ne prends pas en compte la situation. Regarde plus loin que le bout de ton nez. Tu croyais qu’on allait traverser tout ça, en partant du Temple ?  Alask devait penser qu’on ferait, genre, un jeu de piste ou je sais pas quoi avec deux-trois rats womp géants comme ennemis, et les trois gamins cachés ensemble dans une ruelle. Pas se promener chez un groupe paramilitaire ultraviolent… et avec des tenues qui nous marquent comme cibles à un kilomètre.

    Puis d’ajouter :

    Myrith — J’ai plein de défauts, je sais, je suis pas parfaite. Mais je ne suis pas irresponsable : j’envoie pas des mômes au feu. Et même si t’as envie de jouer avec ta vie, ne lui fais pas courir ce risque à lui aussi.

    Elle désigna Kai du pouce… même si ça ne se faisait pas de pointer les gens du doigt.



    L’aventure, peuh ! L'agitation ! Ces choses-là, un Jedi ne les désire point. Tu es insouciant.
          - Yoda

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mercredi 13 août 2025 - 23:33

    mercredi 13 août 2025 - 23:17 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Mission : Les Novices disparus


    La situation n’était véritablement pas favorable pour la petite padawan tythane brune : le fait que leur dernière novice disparue s’est enfuie dans le secteur inférieur où réside le gang des Justicars vient de rendre la mission d’investigation plus difficile qu’elle ne l’était, au point que Myrith ne comptait pas l’emmener avec elle pour aller la chercher. Reyn s’était vu l’occasion offerte par son mentor de mener sa première mission sur le terrain, elle s’était débrouillée pour mettre en pratique tout ce qu’elle a appris et maintenant elle est invitée par sa condisciple à regagner le Temple avec le novice Kai pour plus de « sûreté ». Reyn était déçue, souhaitant au fond d’elle poursuivre l’enquête jusqu’au bout, mais elle comprit que ce serait effectivement mettre en danger Kai alors qu’il vient tout juste d’échapper à des malfrats. Une mise-au-point était nécessaire pour que les choses s’en aillent dans le bon sens, ce qui nécessitait de ramener Kai au sein du Temple et demander de l’aide à des personnes qualifiées. Comme depuis un bon moment au cours de cette mission, Reyn garda ses pensées pour elle-même et elle se montra le plus neutre possible devant la grande mirialane qui lui faisait un énième sermon.

    Myrith, poursuivant : - Donc voilà ce qu’on va faire. On retourne tous les trois au Temple, on avertit maître A’lask de la situation de Fiyera qui a disparu chez les Justicars et on suit ses prochaines directives. Avec un peu de chance, vous resterez sains et saufs au Temple pendant que j’accompagnerais des Jedi compétents.
    Kai, inquiet : - Et comment allons-nous regagner le Temple depuis ici ? Cet endroit est si dangereux.
    Myrith : - J’ai un peu observé les alentours des places ouvertes de ce district. Il y a une station de relais taxi qui se situe à quelques dizaines de pas de notre position, et il est possible que nous puissions demander à nous transporter jusqu’au Temple sans souci. Mieux vaut y aller maintenant, de manière à ne pas traîner.

    Reyn vit que la mirialane l’observait pour s’attendre à une réaction ou une réplique de sa part, mais la petite humaine demeure silencieuse. Mieux vaut économiser mes paroles pour ne pas les perdre pour rien, pense-t-elle en dévisageant un court instant Myrith avant de s’en détourner pour inciter le jeune Kai à se mettre en chemin avec prudence. La foule est assez dense pour qu’ils circulent tous les trois sans se faire remarquer ni se faire repérer par divers vauriens, ce qui leur laisse la liberté d’atteindre sans gêne la plateforme de relais taxi et de demander une course auprès d’un chauffeur sur place pour rejoindre l’enceinte du Temple Jedi.

    C’est une fois revenu à l’intérieur du Temple, après une demi-heure de trajet en taxi (payée moitié-moitié par Myrith et Reyn), que les deux padawans conduisent immédiatement leur jeune rescapé auprès du reste du clan de l’Ours : ils pénètrent dans la salle de classe commune du clan, occupée par lesdits novices de plus, et ces derniers sont ravis et soulagés de voir leur camarade revenu. Aynor étant présente, elle convie ses deux disciples à la suivre en salle de débriefing après avoir fait envoyer le novice rescapé en infirmerie. C’est à partir de cet instant que la mirialane lui expose le compte-rendu de leur enquête, évoquant la mort de Shayn des griffes des chtons ainsi que la fuite de Fiyera vers le territoire du gang milicien.
    De quoi embarrasser la maître Jedi twi’lek azurée qui devient légèrement plus tendue qu’à leur arrivée.

    Aynor : - Les choses deviennent décidément plus compliquées. Un novice décédé, un autre laissé seul parmi des malfrats et une autre qui s’enfuit dans un endroit inconnu, cette escapade aventureuse de leur part prend une tournure bien moins sûre que je ne l’aurais voulu. Il va falloir employer de plus grands moyens.
    Myrith : - Maintenant que nous avons ramené au moins le petit Kai en lieu sûr, le mieux serait de s’occuper du cas de la dernière novice qui se trouve en territoire Justicar. Comment allons-nous procéder, maître ?
    Aynor : - Nous allons devoir faire preuve de prudence Myrith. La brigade des Justicars est un gang composé de miliciens et d’anciens soldats qui ont longtemps méprisé le « laxisme » de la République pour faire justice dans les divers districts inférieurs de Coruscant. Ce sont autant des criminels brutaux que des mercenaires, certains d’entre eux ont par ailleurs renouvelé un contrat de service auprès des forces républicaines pour s’amender honorablement. Ceux qui ont choisi de rester dans l’ombre continuent de faire leur justice brutale sans se soucier des conséquences. C’est pour cette raison que nous allons devoir faire appel à quelques membres Jedi aptes à t’accompagner pour retrouver Fiyera.
    Myrith : - Les chevaleresses Talik et Yunixy ne peuvent-elles pas venir s’en occuper ?
    Aynor : - Kinsa est préoccupée par diverses tâches requérant ses aptitudes mandaloriennes, tandis que Zadyssa est préoccupée par des raisons personnelles dans lesquelles elle est en lien avec la Guilde. Et avant que tu ne demandes, Reyn, ton frère est encore occupé par sa mission et j’ignore quand il reviendra.

    Reyn ne répond rien, autant par la communication télépathique que gestuelle, et elle se contente d’écouter.

    Aynor : - Myrith, tu vas donc devoir aller rendre visite à Siskun et le mettre au courant de la situation. En sachant qu’il s’évertue à former des élèves et des membres déterminés à faire vivre la garde du Temple, je suis sûre qu’il ne rechignera pas à te faire accompagner par quelques-uns de ses meilleurs talents.
    Myrith : - J’y vais de ce pas.
    Aynor : - Garde-en tête que les Justicars sont autant des soldats que des vauriens. L’important est d’éviter qu’il n’y ait plus de pertes ou d’accidents que nous en avons.
    Myrith : - Je comprends. Mais je ne peux vous garantir que ça se passera bien.

    La grande mirialane s’inclina avant de quitter la pièce, laissant à présent seules la maître Jedi azurée avec sa deuxième apprentie qui est restée muette tout au long de l’entretien. Ce qui ne manque pas de faire sourire la twi’lek sur le silence remarquable de la petite tythane.

    Aynor : - Tu as l’air d’avoir eu des soucis de cohésion avec Myrith, je me trompe Reyn ?
    Reyn (télépathie) : - Elle me parle durement en m’accusant de donner mon avis et de vouloir contribuer à ma manière à la mission. Elle a raison sur certaines choses, mais elle ne prend pas la peine de modérer le ton.
    Aynor : - Alors tu as choisi de la bouder.
    Reyn (télépathie) : - J’ai plutôt choisi d’économiser ma salive. Façon de parler.
    Aynor : - C’est une attitude raisonnable à un certain point, puisque le manque de communication peut entraîner des conséquences plus graves que de tout relâcher. Mais je te comprends sur ta décision de ne pas chercher à te justifier inutilement, quand les mots sont moins efficaces que les gestes. Myrith est une adulte qui fait partie d’une catégorie de survivant différente de la tienne et l’écart d’âge est un critère important. En faisant le choix de suivre sa directive, tu as fait preuve de compréhension et de maturité, mais que cela ne t’oblige en rien à l’écouter si cela diffère grandement de tout ce que tu as appris.
    Reyn (télépathie) : - Prenez garde, maître, elle pourrait le prendre mal si elle vous entend.
    Aynor : - Elle s’en remettra. L’humilité est une vertu qui s’apprend avec le temps.

    La maître Jedi s’approche de sa petite protégée pour la conduire dans une salle annexe de celle de débriefing, tout en lui parlant de la suite des évènements.

    Aynor : - Puisque tu es là et que j’ai laissé Myrith continuer la mission avec des renforts, j’aimerais que tu la poursuives aussi de ton côté en restant au sein du Temple. Je crois que nous aurions bien besoin de ta présence parmi les novices pour éclaircir certains points.
    Reyn (télépathie) : - Que voulez-vous dire ? Je croyais que le plus important était de sauver Fiyera.
    Aynor : - C’est vrai. Une novice non préparée ne devrait pas s’aventurer aussi long et aussi longtemps dans le monde extérieur à l’enceinte du Temple. Mais j’ai la conviction que cette escapade faite par les trois amis cache quelque chose de plus profond que le simple goût à l’aventure. Le fait que Fiyera n’a pas souhaité arrêter en si bon chemin malgré la perte d’un de ses amis m’amène à penser qu’elle est incapable de considérer le monde réel comme « dangereux ». Et que sa fougue et sa fierté la rendent irresponsable.

    Reyn ne peut qu’acquiescer, étant donné que Kai s’est retrouvé seul par son absence soudaine d’esprit de camaraderie : comme si avoir entraîné le pauvre Shayn à une mort précoce n’était que le cadet de ses soucis face à l’appel irrésistible de l’aventure et que sa survie passait avant tout quand les problèmes s’aggravaient.

    Reyn (télépathie) : - J’ai l’impression que notre chère novice n’a pas le tempérament pour devenir un Jedi. Soit elle s’est construite sur la base de préjugés et de fausses idées, soit elle pensait à tort que Coruscant est un lieu de paix et d’ordre où elle ne craignait aucun danger. Je vous rejoins donc sur le fait que c’est suspicieux. (Silence d’une minute.) Dois-je enquêter sur elle en détails ?
    Aynor : - Prends les mesures qui s’imposent, ma chère padawan. Au vu de la gravité de l’affaire, il est impératif de comprendre ce qui a pu pousser la novice Fiyera à vouloir s’aventurer hors du Temple et à laisser ses deux camarades empêtrés dans leur triste sort. Je t’enjoins donc à mener l’investigation en parallèle à l’intervention de Myrith : cherche des indices, trouve des réponses et démêle le pourquoi du comment une de nos novices du clan de l’Ours a pu tomber si bas. Le fruit de ton investigation sera nécessaire pour que le Conseil et moi-même puissions décider de son sort lorsqu’elle reviendra.
    Reyn (télépathie) : - Il va me falloir quelques accréditations temporaires pour cela. J’aimerais pouvoir fouiller les quartiers résidentiels des novices et les salles de classe sans être prise pour une simple padawan éperdue.
    Aynor : - Je vais demander au chevalier Meen de s’en occuper. Le temps qu’il les prépare, je pense que nous pourrions toutes les deux aller porter un message aux oreilles du BSR.

    Reyn se met à sourire d’amusement en entendant son mentor mentionner le service de son père.

    Reyn (télépathie) : - Je doute qu’il soit libre pour pouvoir s’occuper de cette affaire. Vous risquerez plus de tomber sur l’un de ses subordonnés en souhaitant le contacter.
    Aynor : - J’en ai conscience et cela ne me dérange pas. Toujours est-il que je me sentirais rassurée de compter sur l’aide indirecte du BSR concernant les contractuels paramilitaires auxquels ils proposent dernièrement du travail engagé aux intéressés. Mieux vaut prévenir que guérir.

    Reyn accompagne donc volontiers la twi’lek azurée vers la salle annexe, afin de pouvoir participer à l’échange prévu avec l’office du BSR pour prévenir de la sécurité de la dernière novice disparue.

    samedi 30 août 2025 - 10:04 Modification Admin Réaction Permalien

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    Mission : Les Novices disparus


    Reyn brûlait d’envie de la ramener, mais Myrith apprécia son silence malgré tout. Il y avait du mieux, et plus tard, elle comprendrait que savoir fermer sa gueule facilitait quand même sacrément les choses. On ravalait sa fierté et on avançait.

    Maintenant au Temple, Saanee se sentit soulagée de ne plus avoir à surveiller les deux enfants. Maintenant, c’était entre adultes.
    Maître Koran, sur Yavin, fut contacté par holocom. Une fois la situation expliquée, il suggéra quelques noms présents au Temple et sur lesquels Myrith pouvait se reposer. Pour faciliter les choses, elle préféra ne pas faire appel à des Chevaliers : rien de plus bordélique qu’une équipe où des subordonnés se mettent à diriger, car on perdait les rapports hiérarchiques qui permettaient de conserver l’esprit de corps et de cohésion. Néanmoins, il lui fallait des padawans solides, capables de se battre si besoin.
    Trois furent choisis. Leur furent expliqués les tenants et les aboutissants de la mission, et que Myrith allait devoir mener l’opération.

    Les quatre Jedi se changèrent en tenue civile, afin de mieux se fondre dans le décor,  avant de repredre un transport pour la zone d’influence justicar.
    Lott Kam, un Neimoidien à l’accent prononcé, demanda :

    Lott — Quel est le plon ?
    Myrith — C’est risqué, mais déjà, on évite de se faire remarquer. On ne reste pas en groupe et on se débrouille pour cacher nos sabres.
    Lott — Et pour ontrer ?
    Myrith — Passez par des chemins différents. Cherchez Fiyera, dans tous les recoins, et si vous la trouvez – quel que soit son état –, prévenez les autres.

    Minar Tisith, un Vultien, demanda ensuite :

    Minar — Et si on la retrouve, qu’est-ce qu’on fait ? Si on ne la retrouve pas, qu’est-ce qu’on fait ?
    Myrith — Si on la retrouve vivante, ça va être chaud. On devra se débrouiller pour sortir du secteur en restant à couvert. Si elle est morte… ça va être compliqué. Déjà, récupérer son sabre, s’il est encore là. Pour le corps… je sais pas trop, honnêtement. On va pas pouvoir le porter sur l’épaule tranquillement.
    Lott — Mais si on ne la retrouve pas ? Le territoire des Justicars est tré gron.
    Myrith — Il faudra sonder plus que jamais la Force et être attentifs à tout ce qu’on pourrait entendre à propos d’une Farghule.

    Jorr Kaden, le troisième et Humain, objecta :

    Jorr — Sonder la Force est très limité sur Coruscant : les milliers d’âmes tourmentées au kilomètre cube parasitent énormément nos sens, d’autant que la planète n’a plus aucun lien avec sa nature première.
    Myrith — Vous avez une meilleure idée ? Fiyera n’a pas pris de balise de localisation avec elle : on est obligés d’y aller à l’ancienne, et avec les Justicars prêts à nous tirer dessus s’ils nous démasquent.

    Les garçons n’avaient effectivement pas grand-chose à proposer, leurs options étaient très limitées dans ces conditions.

    Myrith — Si l’un de nous a des problèmes, il prévient les autres. Bonne chance.
    Lott — Que la Force soi’ avec nous.


    Quelques heures plus tard

    L’entrée dans le territoire avait été plus facile que prévu : il n’y avait ni porte, ni checkpoint – tout du moins n’en avait-elle pas trouvé. La voilà maintenant à déambuler dans les rues sales, pleines d’ordures et de rats womp qui en faisaient un festin. De temps à autre, la Mirialane avait aperçu des hommes en armes, trop équipés pour être de simples civils. Pas vraiment de symbole pour les distinguer, ça devait être au relationnel, entre gens qui se connaissaient.

    Si on avait été dans les niveaux supérieurs, Myrith n’aurait pas traîné à demander à ces « forces de l’ordre » s’ils n’avaient pas aperçu une Farghule récemment. Mais mieux valait faire profil bas : interroger tout le monde, c’était le meilleur moyen de se faire remarquer. Et puis, qui sait si ces types ne faisaient pas comme les vauriens qui avaient enlevé Kai ? Immédiatement, cette inconnue devenait suspecte.

    Comme lors de la recherche du précédent Novice, la padawan ouvrit ses sens à la Force. Mais Jorr avait raison : Coruscant était une planète extrêmement peu adaptée à cet exercice : elle avait mis du temps à percevoir Kai, alors qu’elle était quasiment sûre qu’il était dans un bâtiment spécifique. Ici, à sonder au petit bonheur, c’était littéralement chercher une aiguille dans une botte de foin… même si l’aiguille était sensitive, ce qui normalement augmentait les chances de la retrouver.
    Myrith avait vraiment l’impression que sa « bulle » de détection ne dépassait pas le pâté d’immeubles : tout était tellement dense, la vie foumillait paradoxalement sur une planète morte. Saanee avait déjà expérimenté parfois un mal-être curieux en étant sur Coruscant, mais maintenant elle comprenait pourquoi.

    Elle prit son comlink :

    Myrith — Myrith au groupe, du nouveau ?
    Lott — Rion pour l’onston.
    Jorr — Aucun signe de Fiyera, hélas.
    Minar — Rien non plus de mon côté.

    Elle marmonna un juron. Ils étaient pas prêts de la retrouver, le secteur devait être gigantesque.
    Seulement quelques minutes après son appel, Myrith fut interpellée par un homme armé :

    Justicar — Hé, toi. Oui, toi. Viens là.

    Prudente, la jeune femme obéit.

    Justicar — Je me rappelle pas t’avoir déjà vue, toi. T’es nouvelle ?
    Myrith — Effectivement, je suis arrivée il y a quelques jours seulement.
    Justicar — Huhum. Tu as payé le tribut aux Justicars ?
    Myrith — Oui.
    Justicar — Menteuse. C’est moi qui gère le tribut des gens d’ici.

    C’était un bluff grossier, mais envers des femmes seules et pas très imposantes physiquement, ça pouvait marcher… Myrith se demanda seulement pourquoi il s’en prenait à elle, qui n’avait ni les épaules ni les bras d’une civile. Et au vu de ses intentions dans la Force, il comptait bien abuser non pas de ses crédits, mais de son intégrité physique.
    Mais était-elle en position de résister sans mettre en échec sa mission ? Pas du tout. Allait-elle pour autant se laisser agresser ? Certainement pas. Heureusement que Reyn n’était pas là, en tout cas.
    Une attaque laisserait des traces, et tuer ce type, même si ça débarrasserait bien la planète, aurait probablement des répercussions sur les civils en plus de mettre les Justicars en alerte : ils régnaient en maîtres ici, alors le moindre mort chez eux serait anormal. Il fallait la jouer plus « Jedi » : et justement, il avait un esprit assez aérien, plein de failles où il était simple comme bonjour de s’y glisser. Alors, d’un ton assuré, droit dans les yeux et d’un léger mouvement de poignet :

    Myrith — Ma présence ici est normale.
    Justicar — Ta présence ici est normale.
    Myrith — Et tu vas arrêter d’abuser des filles.
    Justicar — Et je vais arrêter d’abuser des filles.
    Myrith — Voilà. Bien… Maintenant, tu vas répondre à ma question : est-ce que tu as vu, ou entendu parler d’une Farghule, depuis hier ?
    Justicar — Une Farghule ? Hum… Non, ça ne me dit rien.
    Myrith — Et mеrde…

    Au moins, elle s’était sortie de ce mauvais pas sans bavure. Mais les recherches devaient continuer.

    Seule l’horloge biologique pouvait dire s’il faisait jour ou nuit dans ce méandre d’acier sans ciel. Et il était très tard… ou très tôt, selon le point de vue. Myrith commençait à avoir mal à la tête, avec tout ce vacarme ronronnant, et se demanda comment les gens ne devenaient pas fous. Réponse simple : ils l’étaient.
    Soudain, son comlink sonna :

    Minar — Minar au groupe : je l’ai retrouvée.
    Lott — Fontastique !
    Myrith — Parfait ! Tu penses que vous pouvez tenir la position, le temps qu’on arrive ?
    Minar — Fiyera n’est pas en état de faire quoi que ce soit. Elle est vivante, et pas blessée à première vue. Mais elle est prostrée. Terrorisée. Je vais rester là, mais ça peut vite devenir craignos.
    Myrith — On fait au plus vite. Lott, Jorr…
    Lott — Je soui’ on route.
    Jorr — Moi aussi.
    Myrith — Restez prudents : on n’est pas à côté, et il faudra encore sortir de là. Et tous les cinq, de préférence.



    --------------
    Note hors jeu : je pense terminer la mission dans mon prochain post, voire un deuxième s'il faut faire un débrief.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mercredi 03 septembre 2025 - 01:00

    lundi 01 septembre 2025 - 23:00 Modification Admin Réaction Permalien

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    Mission : Les Novices disparus


    Reyn parcourut les allées et les couloirs du troisième niveau de la ziggurat corusantii, marchant d’un pas souple et pondéré pour traverser les larges corridors où autant de Jedi adultes comme enfants circulent, et elle se rend directement vers les quartiers résidentiels des novices. Le temps qu’elle parcoure le couloir d’accès à cette partie de l’étage et qu’elle trouve le bon réfectoire, elle pénètre dans celui dans lequel les novices du clan de l’Ours vivent. Le réfectoire fait penser autant à un immense dortoir ouvert qu’à une version réduite de la Salle commune à l’Académie de Yavin, tant par le sentiment de propreté et de respect des lieux que par le sentiment chaleureux de cohabitation entre les divers novices présents. Et c’est justement vers eux qu’elle compte glaner quelques renseignements pour faire avancer l’enquête.

    Reyn s’avança vers le centre du réfectoire du clan, où moins de la vingtaine de novices du groupe Thernbee profite de l’espace libre et ouvert (malgré la présence de poufs et de banquettes uniformes en guise d’ameublement) pour s’entraîner et s’amuser collectivement à divers exercices de manipulation de la Force. Le temps qu’ils se rendent compte de sa présence et se lèvent pour la recevoir, la petite tythane avait déjà franchi le seuil du petit espace commun et se préparait mentalement à se concentrer pour interagir télépathiquement à toutes et tous. L’avantage avec les novices du clan de l’Ours, c’est qu’ils sont ponctuels et tolérants et qu’ils savent que Reyn n’est pas une padawan ordinaire.

    Novices, ensemble : - Bonjour, padawan Reyn !
    Reyn (télépathie) : - Bonjour les enfants. Je m’excuse pour le dérangement, mais maître Aynora’lask vous a expliqué pourquoi je viens vous rendre visite. Comme vous vous en doutez, certains de vos camarades ont été portés disparus pendant un certain temps et seuls deux d’entre eux ont pour le moment été retrouvés dans des circonstances différentes. L’un de manière tragique, dont je vous épargne les détails, et l’autre de manière salutaire après avoir échappé à des inconnus aux intentions néfastes. J’imagine que vous savez de qui je fais mention, je me trompe ? (Elle voit une main se lever.) Clovor ?
    Clovor : - Vous faites mention, Reyn, du trio formé par Shayn, Kai et Fiyera. Que j’ai aperçu se faufiler dans les niveaux inférieurs du Temple pour aller partir à l’aventure.
    Novice nabienne : - Pardon, Reyn, mais comment se fait-il que seul Kai ait pu être ramené sain et sauf auprès du Temple et que Shayn ne soit plus parmi nous ? Est-ce que ça a un rapport avec la disparition de Fiyera qui commence à durer trop longtemps ?
    Reyn (télépathie) : - L’enquête que je mène, avec l’accord de maître A’lask, permettra de faire la lumière sur quelques zones d’ombre à ces disparitions devenues des mises-en-danger. Le court entretien que j’ai pu avoir avec Kai, à l’infirmerie du Temple, m’a donné matière à penser que peu d’entre vous ignorent que Coruscant et ses régions urbaines ne sont pas sans danger pour vous.

    ***

    Reyn venait à peine d’entrer dans la salle de repos de l’infirmerie, après avoir participé à une courte entrevue holographique entre son mentor et le commandant-général Rylon pour informer de la fuite de Fiyera en territoire Justicar, qu’elle remarquait immédiatement le jeune Kai parmi les lits disponibles. Elle s’approcha du lit où il reposait, ce dernier terminant tout juste un examen de Shina pour vérification, et elle s’installa sur un siège libre pour entamer la conversation.

    Reyn (télépathie) : - Rebonjour Kai. Comment te remets-tu ?
    Kai : - Mieux qu’avant. Les coups et blessures que ces malfrats m’avaient donnés ont presque tous disparus, j’ai les membres moins engourdis et je me sens enfin en sécurité. Maintenant que je suis au sein du Temple.
    Reyn (télépathie) : - Je suis contente pour toi. Heureusement que Myrith et moi t’ayons trouvé à temps pour te ramener sain et sauf. Cependant… cela ne te dédouane pas pour autant de la responsabilité de la perte de Shayn dans cette affaire. Je préfère te le dire tout de suite, le Conseil ne prendra pas des pincettes parce que nous étiez jeunes et insouciants. Vous avez enfreint le règlement du Temple en sortant seuls et sans arme.
    Kai, penaud : - Oui, j’en ai bien conscience. Argh, j’ai eu tort de croire que Coruscant serait aussi calme et sûre que ne l’est l’enceinte du Temple Jedi et de m’être laissé convaincre que nous n’aurions rien à craindre en nous aventurant à l’extérieur. Et quand ces droïdes puis ces créatures…
    Reyn (télépathie) : - Les chtons. Des nuisibles auxquels seul un Jedi bien armé peut se défendre, sache-le.
    Kai : - Quand ils s’en sont pris à Shayn, j’ai été pris par une peur indescriptible qui m’a tétanisée pendant un moment, avant que Fiyera ne me tire de là et ne nous entraîne par la conduite cachée… Ce n’est qu’une fois hors du niveau industriel et aux abords des quartiers pauvres que j’ai réalisé que nous avions fait une erreur.
    Reyn (télépathie) : - Tu en as parlé à Fiyera ?
    Kai : - Je lui fais savoir que nous devions rentrer au Temple pour prévenir les maîtres et espérer le sauver à temps, que nous sommes allés trop loin dans notre « aventure ». Fiyera m’a déclaré qu’elle n’avait pas « envie » de rentrer, pas alors qu’un monde nouveau et enrichissant que Coruscant était à présent à son porté d’explorer. Elle n’a enjoint à continuer avec elle alors que je lui répétais que nous avions mis en danger Shayn en l’abandonnant à ces créatures. Elle est restée têtue et m’a dit que c’étaient les risques dans une aventure Jedi, presque comme si elle se moquait que son ami soit mort. La suite, tu la connais.
    Reyn (télépathie) : - Kai, les novices ne sont pas autorisés à sortir de l’enceinte du Temple pour la seule et bonne raison que Coruscant est une planète dangereuse aux multiples facettes sous sa surface civilisée. Tu l’as vu par toi-même, personne n’est à l’abri d’individus en tout genre et qui a une dent contre les Jedi. Pourquoi vous avez enfreint ces règles pour partir explorer l’extérieur du Temple de manière inconsciente ?

    Le petit tholothien ne répond pas tout de suite, réfléchissant comme pour peser le pour et le contre de sa réponse, puis il finit par donner la raison comme à contrecœur.

    Kai : - Shayn, Fiyera et moi sommes devenus amis peu de temps après notre arrivée dans l’Ordre en tant que novices, grâce à notre curiosité et notre esprit de découverte. Nous venions de mondes différents mais de milieux assez similaires, le goût de l’aventure ne nous était pas inconnu et nous étions chanceux durant notre enfance avant notre arrivée. Fiyera a toujours été la plus intrépide de nous trois, elle semblait n’avoir peur de rien et sa fierté en était presque admirable. Alors quand elle nous a proposé de partir à la découverte de Coruscant par nous-mêmes, nous assurant que nous n’aurions à craindre dans la capitale défendue par les Jedi, nous étions convaincus que nous resterions chanceux. C’était là notre plus grande erreur. Shayn et moi l’avons vite compris, peu à peu conscients que nous avions perdu l’esprit, mais Fiyera n’en démordait pas et voulait continuer malgré les obstacles. Alors qu’elle était tout aussi apeurée que nous.
    Reyn (télépathie) : - C’est d’elle-même qu’elle s’est mise en tête que Coruscant était sûre et paisible ?
    Kai : - Non. Elle tient cela d’un vieux prospectus de tourisme, qu’elle garde avec elle parmi ces souvenirs de son foyer, et elle nous disait toujours que ce prospectus était un reflet de la réalité.

    ***

    Reyn (télépathie) : - C’est ainsi que j’ai pu apprendre que Fiyera avait sur elle un prospectus dans ces affaires, dont le contenu devait être trompeur au vu des circonstances de cette « mésaventure ». C’est pourquoi j’aimerais savoir si l’un d’entre vous a déjà vu ce prospectus de près ou entraperçu Fiyera avec.
    Novice zabrak : - Seulement de loin, malheureusement. Fiyera n’est pas aussi ouverte que nous à se faire des amis parmi nous tous, sans parler du fait qu’elle nous prend souvent de haut parce qu’elle se sent privilégiée de faire partie des Jedi. Hormis Shayn et Kai, personne n’a pu vraiment sympathiser avec elle.
    Novice terrelien : - Maître A’lask et maître Meen nous enseigne souvent que les choses matérielles et les informations entendues ne doivent pas être tenues pour acquis, que nous devons toujours nous en référer à la Force et notre propre jugement. Le simple fait que Fiyera avait ce prospectus représente déjà un manque de considération pour tout ce qu’on nous apprend au sein du clan.
    Novice nabienne : - Pouvons-nous vous aider, Reyn, à mettre la main sur ce prospectus ?
    Reyn (télépathie) : - Inutile de vous donner cette peine. J’ai obtenu une dérogation de la part de maître Aynor et du chevalier Meen pour pouvoir fouiller sa cellule dans le cadre de l’enquête. Continuez de vaquer à vos occupations habituelles et laissez-moi faire. Je n’en ai pour pas longtemps.

    Reyn délaisse donc les novices pour aller voir la cellule de Fiyera, se concentrant sur ses sens amplifiés pour sonder l’ensemble de la petite pièce individuelle et sobre où loge la novice au sein du réfectoire. La petite tythane ne voulant déranger le moindre objet ou meuble, elle prend le soin d’enfiler une paire de gants jetables qui sont à sa taille et elle s’attelle à fouiller le moindre recoin.
    Il ne lui faut pas moins de dix petites minutes pour trouver ledit prospectus, une simple feuille de papier vieilli parmi diverses babioles personnelles, dans un double fond improvisé d’un des tiroirs de rangement de la couchette. Reyn prend le soin d’observer attentivement le prospectus pour comprendre son message et elle commence à remarquer qu’il s’agit ni plus ni moins… d’une affiche de propagande de la République sous le mandat de l’ex-chancelière Cki, portant le message erroné que Coruscant est la planète-capitale de toutes les possibilités et de toutes les opportunités sous la paix et l’ordre de son Sénat. Une affiche datant bel et bien d’une dizaine à une quinzaine d’années, à en juger par l’état déplorable du papier.

    Reyn prend le soin de mettre le prospectus dans un étui de conservation (qu’elle a pris parmi d’autres outils d’investigation empruntés pour être parée à tout) et elle quitte immédiatement le réfectoire du clan pour s’en aller présenter le document auprès de la maître twi’lek azurée et du chevalier arcona dans la même salle de briefing.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le dimanche 07 septembre 2025 - 17:05
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    dimanche 07 septembre 2025 - 17:03 Modification Admin Réaction Permalien

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    Mission : Les Novices disparus


    Il fallait du temps pour se retrouver. Afin de faciliter les choses, Minar avait marqué sa position. Malheureusement, cette information fut captée par les Justicars eux aussi, qui prêtèrent assez rapidement attention à un signal inexpliqué sur une localisation si à l’écart.

    Minar — Minar au groupe : magnez-vous, ça va devenir très chaud. J’ai eu des Justicars qui sont venus sur moi, l’affrontement était inévitable et des renforts ne vont sûrement pas tarder.
    Jorr — Je ne suis plus très loin, tiens bon.
    Myrith — Je suis tout près. Lott, on pourrait s’en sortir à trois, essaie de trouver un moyen de rejoindre un point de taxi.
    Lott — Je m’on occupe.

    Elle pressa le pas et finit par entendre, au bout d’une vingtaine de minutes, une importante fusillade. Minar et Jorr étaient aux prises avec des Justicars, en surnombre évident malgré les parades efficaces des Jedi.
    Myrith ne comptait pas les laisser dans la panade comme ça et alluma son arme, ce qui avertit l’arrière-garde :

    Justicar 1 — Une troisième !
    Justicar 2 — Ils sont obligés d’être trois contre nous ! Ha ! Allez, on la tue, et après on va s’amuser avec elle.

    Un très mauvais choix de mots. Le temps était venu, aux yeux de Saanee, de rétablir le respect dû au Jedi, par la crainte que leur présence provoquait aux criminels. Un choix assez peu du côté lumineux, mais contre des hors-la-loi offensifs, elle ne s’encombrait pas de manières.

    Avec des mouvements agiles et précis, l’arme noble renvoya les rayons sur les tireurs, avec nombre de ricochets mortels. Dans le même temps, Myrith avançait afin de donner des coups de lame soit pour trancher un bras, soit entailler le torse.
    Tout à coup, les Justicars se mirent à douter. La propagande républicaine de Sät’sa Cki tombait comme château de cartes : les Jedi n’étaient pas tous forcément faibles, empâtés et non-violents. Une forme de peur s’emparait de ceux qui survivaient aux autres qui tombaient sous les coups de la padawan. L’un d’entre eux prit son comlink et appela des renforts, avant de se faire valdinguer dans un tas d’ordures. Pour Myrith, il fallait leur montrer que peu importe la taille de leurs blasters, ils n’étaient rien en comparaison de la Force.

    Constatant que la situation leur échappait, les Justicars battirent en retraite pour éviter un massacre. Saanee éteignit son sabre et vint au-devant de Minar :

    Myrith — Tout va bien ?
    Minar — Oui, ça va. Merci d’être arrivée.
    Myrith — Il faut qu’on parte. Ils vont sûrement revenir par dizaines.
    Jorr — Est-ce que Lott a trouvé une issue ?
    Myrith — Je sais pas, mais on peut pas rester là à l’attendre. En route.

    Un peu plus tard, le Neimoidien les recontacta pour les retrouver, et ainsi les guider. Malgré tout, le chemin ne fut pas sans heurt : effectivement les Justicars avaient mis les bouchées doubles avec de l’armement lourd, voire très lourd ; des armes anti-blindage étaient de sortie, et l’étroitesse des lieux ainsi que la présence de civils les rendaient encore plus dangereuses. Le plus sage était de favoriser la fuite et éviter le combat.

    Avec l’adrénaline, la fatigue ne se ressentait plus. Mais le nombre était un facteur de ralentissement, surtout avec Fiyera encore terrorisée, qui avait l’air ailleurs. Les rues n’avaient pas de portes, donc les Jedi utilisaient leurs pouvoirs sur des objets ici et là pour tenter d’encombrer le passage. Ils ne pouvaient se fondre dans la masse sans se séparer, et leur groupe était un peu trop voyant. Les Jedi savaient que plus ils restaient dans le secteur, plus il allait y avoir de Justicars à leur poursuite.

    La course effrénée durait depuis d’interminables minutes, et Myrith, entre deux respirations, commença à s’impatienter :

    Myrith — Lott ! On en est où ?
    Lott — On est presque arrivés ! On…

    Il regarda les alentours, s’arrêta, et un doute l’envahit. Devant son air de plus en plus hagard, Myrith souffla :

    Myrith — Oh рutain…
    Jorr — Par la Force, Lott !
    Lott — Pardon ! Je ponsais que le chemin était par là ! Je ne conné pas l’endroit ! Je n’ai pa’ eu beaucoup de tomps !
    Myrith — On se dispute pas ! Il faut trouver une position défendable le temps d’étudier la carte.
    Minar — On sera faits comme des rats womp : ils sont tout près !
    Myrith — Bon sang… !

    Ils continuèrent leur fuite et la Mirialane prit l’holocarte pour analyser, en temps réel, où pouvait être le point d’intérêt le plus proche : un réseau de taxi, un puits, peu importe. Et elle n’avait aucune idée d’où ils pouvaient se trouver.
    Mais au cours de leur fuite, un groupe de Justicars les prit par devant. Cependant, alors que les Jedi s’apprêtaient à attaquer, les hommes levèrent les mains :

    Justicar — Arrêtez ! Nous sommes avec vous !

    Dans la hâte, les Jedi auraient pu ne pas les croire et penser à une diversion. Mais comme leurs sens étaient grands ouverts, ils percevaient les intentions non belliqueuses des guerriers.Myrith, en chef de groupe, s’avança :

    Myrith — Qui êtes-vous ?
    Justicar — Je vous expliquerai plus tard. Venez avec nous, on va détourner l’attention des autres !

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le samedi 13 septembre 2025 - 15:47

    samedi 13 septembre 2025 - 15:46 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Mission : Les Novices disparus


    Les Jedi et leurs alliés pro-République étaient maintenant dans un vieux squat, vraisemblablement habité mais vide pour l’instant. De quoi au moins se poser un peu, et laisser passer les différents gangsters à leur poursuite. Puis le chef du groupe justicar s’approcha de Myrith :

    Justicar — Alors… Qu’est-ce que cinq Jedi viennent traîner ici ?
    Myrith — C’est à cause d’elle. Pour la faire courte, elle a voulu jouer les exploratrices, et on est venus la chercher. Mais vous, qui êtes-vous ?
    Justicar — On est quelques-uns à ne pas avoir spécialement de griefs contre les Jedi, même si on n’est pas nombreux. Mais ne nous voyez pas comme des amis non plus : on est neutres à votre égard. On vous aide parce que c’est le boulot.
    Myrith — Merci, on s’en contentera. Mais « le boulot » ? Quelqu’un vous envoie nous chercher ?
    Justicar — Il y a des Justicars comme nous qui ont de temps en temps des contrats de la République. Elle nous a effectivement demandé de vous aider il y a quelques heures.
    Myrith — Hum. Ben… merci d’avoir accepté le contrat, alors.
    Justicar — Je vous l’ai dit : c’est pas pour vous. On est payés, c’est tout. Bien… On va emprunter des chemins que vous n’êtes pas censés connaître, les autres ne chercheront sans doute pas là-bas non plus. On vous amènera aux frontières du territoire. De là, vous vous débrouillerez pour trouver un transport.
    Myrith — Très bien. Si vous êtes d’attaque, on y va tout de suite ; plus vite on sera sortis de là, mieux ça vaudra. Allez, les filles ! Debout ! Et Fiyera aussi.

    Les trois jeunes hommes se levèrent avec la Farghule. Le besoin de dormir se faisait sentir, mais ils ne se reposeraient qu’une fois au Temple.
    Le reste du trajet, bien que toujours aux aguets, fut bien plus calme. Et même s’il fallut marcher encore bien longtemps, le groupe arriva au bord du pâté d’immeuble, face au précipice.

    Justicar — Voilà. C’est la limite de notre territoire. On va vous faire traverser de l’autre côté, et de là, ce sera plus notre problème. On a déjà monté plusieurs étages depuis tout à l’heure.
    Myrith — Merci. Je sais pas si on s’en serait sortis sans vous.
    Justicar — On nous a payés, on fait le boulot. On aura une prime, même, si les cinq Jedi sont sains et saufs.
    Myrith — Ça sera pas démérité. Adieu.

    Ce fut ainsi qu’après les aurores, un taxi déposa ses passagers devant les marches du Temple Jedi. Juva Meen et Aynor Alask les reçurent, soulagés de retrouver tout le monde et sans blessure physique – mais hélas, une grosse psychologique pour Fiyera.
    Celle-ci fut d’ailleurs auditionnée dans une des salles de méditation, seule avec Juva. Dehors patientaient Alask et Saanee, puis…

    Reyn — Me voilà, Aynor. Je suis heureuse d’apprendre que notre amie Fiyera est revenue saine et sauve !
    Aynor — Oui, grâce à votre travail, à Myrith et toi. Ton frère sera sûrement fier de toi !
    Myrith — En parlant de famille, tu as fait appel à ton père pour nous aider ?
    Aynor — C’est moi qui ai contacté le BSR. Je n’ai pas eu besoin d’avoir le Général Arek, mais c’était une option si les subordonnés rechignaient à nous venir en aide.
    Myrith — Eh ben heureusement : je sais pas si on serait encore là, sinon. Au fait, maître, et pour le corps de Shayn ?
    Aynor — Reyn nous a déjà indiqué la position approximative de là où vous l’aviez trouvé. Un groupe de Chevaliers est parti le chercher : elle nous a avertis de la présence des cthons, nous ne voulons pas d’autre drame.

    Plusieurs minutes plus tard, l’Arcona sortit de la pièce.

    Juva — Elle est très fortement marquée. Son esprit est un maelström. À ce que j’ai compris – et ça recoupe ce qu’a découvert Reyn –, Fiyera voulait effectivement explorer les niveaux extérieurs avec pour motivation une vieille propagande ckienne. Peut-être a-t-elle vu ça comme un jeu.
    Myrith — Un jeu dangereux, surtout en emmenant des enfants avec elle.
    Juva — La mort de Shayn a été un point de bascule. Elle s’en veut terriblement. Elle a fui, mais je pense qu’au début, l’adrénaline lui a fait « minimiser » ce drame. Ou qu’elle a tenté de se protéger. D’où, Reyn, le témoignage de Kai comme quoi la tragédie de Shayn ne l’aurait pas atteinte. Au contraire.
    Myrith — Quand Minar l’a retrouvée – et je l’ai vu aussi en les rejoignant –, elle était prostrée, comme bloquée.
    Juva — Tout ce que je dis n’est que théorie bien sûr, selon les informations que nous avons eues de Kai et de Fiyera. Mais une fois que le calme est retombé, c’est probablement là qu’elle a pris conscience de ses actes. Et ça l’a figée par peur et culpabilité.
    Reyn — D’autres Novices m’ont dit qu’elle était hautaine, et peu propice à se faire des amis.
    Aynor — Pour l’avoir aperçue quelques fois à l’Académie, c’était une joueuse, elle était pleine de malice – ce qui n’était pas au goût de tout le monde, d’ailleurs. C’est un trait plus que répandu chez les Farghuls.
    Juva — Fiyera entre dans l’adolescence, plus précoce chez cette espèce. Il y a une volonté de défier les règles, le goût du danger, de braver l’interdit…

    Myrith jeta une seconde un regard du coin de l’œil en direction de l’Humaine.

    Reyn — Vous pensez qu’elle s’en remettra ?
    Juva — Je vais la surveiller de près. Ça lui demandera du temps, peut-être beaucoup de temps. Je ne lui ai pas fait un sermon, et je vous prierai de ne pas l’accabler non plus : ce qui lui est arrivé suffit déjà amplement. Quoi qu’il en soit, merci beaucoup à vous deux pour au moins avoir retrouvé Kai, et à toi, Myrith, pour les risques afin de retrouver Fiyera.
    Myrith — Je n’aurais rien pu faire sans Lott, Jorr et Minar. Ni les Justicars embauchés par le BSR.
    Juva — Mais c’est toi qui as mené la mission. Merci. Je vais retourner auprès d’elle. Que la Force soit avec vous.

    Les deux padawans saluèrent le Chevalier, puis Aynor à son tour prit congé. Mais alors que la Tythonienne s’apprêtait à partir…

    Myrith — Reyn.

    Elle se retourna, s’attendant à un énième sermon.

    Myrith — Écoute, je sais que les rapports sont pas faciles entre nous deux. On n’a pas été coulées dans le même moule. Je sais que je peux paraître dure, et je le suis peut-être. Mais ce que je t’ai dit, c’était pour toi, pour te protéger. Et n’attends pas d’excuses : je maintiens tout. Tu aurais été une adulte, les choses auraient été différentes, et sûrement plus faciles pour nous deux. J’espère que tu comprends, ou que tu comprendras plus tard.

    Saanee lui adressa un léger salut de tête avant de la laisser à son tour, qu’elle médite un peu sur ses paroles. Si Reyn voulait lui parler, débattre, ce serait ailleurs que dans ce couloir.


    FIN DE LA MISSION


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le jeudi 18 septembre 2025 - 11:07

    jeudi 18 septembre 2025 - 11:06 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Mission : Une paix trouble
    Année : 197
    Participants : Maître Galen Arek (Humain), padawan Myrith Saanee (Mirialane)



    Coruscant, Temple Jedi
    Jour 264

    Myrith Saanee et Galen Arek furent convoqués par Aynor dans la Chambre du Conseil, et ils arrivèrent en même temps à la porte de l’ascenseur.

    Myrith — Maître.

    Il soupira de dépit.

    Myrith — Je n’ai pas fait exprès. C’est intuitif, c’est naturel pour moi.
    Galen — Bon, ne perdons pas de temps avec ça. Après toi.

    La montée se fit en silence, chacun regardant devant lui. Puis la porte s’ouvrit sur un chuintement, et les deux Jedi purent voir, à quelques pas, la Twi’lek et son confrère Gin qui terminaient leur conversation en les entendant arriver.

    Aynor — Galen, Myrith. Merci d’avoir répondu aussi vite.
    Galen — Que se passe-t-il, Aynor ?
    Aynor — Nous venons de recevoir un message de détresse de la part du sénateur Fey’lenu, de Bothawui. Il nous appelle au secours.
    Myrith — Est-ce qu’on sait pourquoi ?
    Yota — Aucune idée. Il a demandé à ce que des Jedi viennent le retrouver sur Bothawui, mais sans plus de précisions.
    Aynor — Il a dit que deux pouvaient suffire. Nous avons répondu que nous en enverrions au plus vite. Est-ce que vous êtes prêts ?
    Myrith — Oui, maître.
    Galen — Eh bien… Oui, moi aussi. J’ai checké le Sirknight hier, justement. Je peux le préparer au décollage  tout de suite.
    Aynor — Bien, rendez-vous sur Bothawui sans attendre : vous en aurez pour plusieurs jours d’hyperespace. Trouvez le sénateur, dans un premier temps. Essayez de découvrir ce qui semble lui causer du tort. Protégez-le, s’il le faut.

    Les deux Jedi saluèrent les éminents Maîtres avant de retourner vers l’ascenseur pour descendre.

    Galen — Eh bien, il semblerait que ce soit notre première mission ensemble…
    Myrith — Vous verrez comment c’est, de bosser avec moi. Ça devrait vous plaire.

    Il n’y avait aucune malice dans sa voix, pas la moindre intention plaisantine. Que du premier degré.

    ----------------------------

    Bothawui
    Jour 207

    Après une semaine d’hyperespace, le Sirknight Auror arriva enfin sur le monde natal des Bothans. Maître et padawan se posèrent dans le hangar prévu à cet effet et furent accueillis par l’assistant parlementaire du sénateur, pour le mener à lui.

    Mais une ambiance ambiguë et même inconfortable planait ici. Le Bothan faisait preuve de peu de mots et se montrait évasif. Il dégageait de la crainte dans la Force, des remous incohérents typiques de quelqu’un d’effrayé.
    Ils arrivèrent tous les trois jusqu’à un ascenseur. L’assistant invita les Jedi à l’emprunter.

    Galen — Vous ne nous accompagnez pas ?
    Assistant — Non, je… j’ai à faire. Vous retrouverez le sénateur très facilement, vous ne pourrez pas le rater. Allez-y, je vous en prie.

    Méfiants, ils obéirent, et la porte se referma.

    Myrith — J’aime pas ça du tout.
    Galen — Moi non plus. Quelque chose n’est pas normal. Reste bien sur tes gardes.
    Myrith — Toujours.

    Le sas s’ouvrit, en effet, sur un hangar vide – à peu de choses près. La silhouette d’Utric Fey’lenu se tenait debout à une vingtaine de mètres. Les Jedi pouvaient déjà percevoir de la nervosité en émaner.
    Saanee comme Arek remarquèrent l’absence de gardes du corps. Lui qui avait appelé à l’aide, il n’était pas protégé ? Ça défiait toute logique. Et aussi, les portes blindées de l
    accès aux vaisseaux étaient fermées.
    Arrivés à sa hauteur, les deux Jedi saluèrent le Bothan dont les nerfs à vif se remarquaient jusque dans son langage non verbal.

    Galen — Sénateur Fey’lenu.
    Fey’lenu — Il… il n’y a que vous deux ?
    Galen — Oui. Comme le Conseil a dû vous l’indiquer. Que se passe-t-il, monsieur ?

    Ses deux mains velues jouaient mutuellement sans cohérence. Il déglutit avant de rouvrir la bouche, la mâchoire tremblante et sèche. Son regard parut s’emplir de terreur et de culpabilité.

    Galen — Si quelqu’un vous menace, nous vous protégerons.
    Fey’lenu — Je… Pardonnez-moi.

    Alors qu’ils essayaient de comprendre ce qu’il voulait dire, ses yeux passèrent furtivement par-dessus leurs épaules. Aussitôt, les Jedi se retournèrent.
    Trois hommes, entre trente et quarante ans, marchaient d’un pas ferme en leur direction. Ils portaient une armure écarlate, le sceau de l'Empire hornien sur l'épaulière gauche et le brassard droit. La cape virevoltant derrière eux, ils tenaient déjà leur sabre en main.

    L’effet de surprise pétrifia les Jedi pendant trois secondes. Maintenant que les hommes étaient vus, ils ne se dissimulaient plus dans la Force, et immédiatement les Jedi perçurent leur volonté à ne pas discuter. Ils commencèrent alors à courir en allumant leurs armes, deux avançaient en regardant Galen. La porte était derrière eux, Arek ne pouvait même pas dire à la padawan de filer – elle n’en avait pas l’intention non plus. Il jeta un coup d’œil
     vers la salle de contrôle : personne à la fenêtre. Pas de témoin. Tout était prévu. Il y avait bien une caméra de surveillance, mais vu la situation, elle devait être hors service ou piratée.

    Galen — Sénateur ! Cachez-vous !

    Saanee tomba la bure et saisit son arme en même temps que le Maître. Une émotion forte s’était emparée d’elle, un pic d’adrénaline, et une ferme volonté d’en découdre. Myrith était prête au combat.
    Elle fit deux pas sur le côté pour ne pas se gêner mutuellement avec Galen, puis les lames d’émeraude et de saphir crépitèrent contre celles d’argent.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le samedi 08 novembre 2025 - 21:04

    lundi 27 octobre 2025 - 23:34 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

    19842 Crédits Modo

    Mission : Une paix trouble


    Cette mission aurait pu être une mission de routine à laquelle je suis quotidiennement confronté, avec un premier temps où je conserve avec la personne concernée pour en apprendre plus sur les causes, examiner les possibles conséquences et ainsi adapter mon rôle de manière que cette même personne soit certaine d’être tirée d’affaire. Ce devrait une mission banale de protection, tandis que certains éléments viennent à me faire comprendre que cela tourne au fur et à mesure au vinaigre. Nous sommes deux Jedi choisis et envoyés par le Conseil pour répondre favorablement à la requête du sénateur bothan Fey’lenu, venus exprès sur sa planète natale pour le rencontrer dans un hangar à l’abri des regards, et rapidement le contexte s’avère de plus en plus suspect en nous apercevant que le sénateur est venu seul (si on met de côté son assistant qui nous a conduit à lui). Jusqu’à ce que son comportement en lui-même… trahisse le véritable objectif de cette situation on-ne-peut-plus malencontreuse.

    Je suis donc là, accompagné de Myrith, à faire face à un trio de chevaliers Impériaux issu de la génération Horn (âgés de la trentaine à la quarantaine) qui nous attendait en embuscade et s’est dévoilé pour venir nous rejoindre le sabre au clair. Leur apparition nous a certes pris de court l’instant de trois secondes mais nous avons vite compris dans quel pétrin nous nous sommes embarqués malgré nous. Fuir n’est pas une possibilité et demander de l’aide est inutile, puisque personne ne doit se trouver dans les parages ou ne veut nous assister volontairement. C’est donc pour cette raison que nous devons nous résigner à nous battre.

    Moi : - Sénateur ! Cachez-vous !

    Le temps que le sénateur se recule et s’échappe pour aller se mettre à couvert, je fais voler de peu le bas de mon trench-coat sans-manche de bure bleu pour tracter mon sabre-laser dans ma main et l’allumer pour faire jaillir la lame plasmique de couleur bleu azur. Myrith a elle-même dégainé son sabre-laser, dont la lame émeraude illumine un peu son visage de mirialane, et se prépare à recevoir l’un des trois chevaliers qui accourent justement dans notre direction. Un seul d’entre eux vient tenir tête à la padawan, pendant que les deux autres font équipe pour m’affronter en espérant avoir l’avantage du nombre.

    C’est là leur première erreur, car je maîtrise un style de duel au sabre qui combine la cinquième forme à la neuvième forme me permettant de rediriger la puissance brute dans des manœuvres arquées et imprévisibles. Je réceptionne les deux lames blanches argentées avec la mienne, profitant d’une simple seconde de parade pour contourner habilement leur attaque et prendre ensuite l’ascendant. J’échange des frappes et des parades contre eux deux avec une facilité et une adaptation déconcertante, bloquant leur lame chacun et contournant leur défense un bref instant, pour les mener peu à peu dans une danse de plus en plus complexe à tenir. Les deux chevaliers Impériaux ont beau avoir deux formes de combat au sabre-laser qui leur ait propre (le Praetoria Vonil et le Praetoria Ishu*) et qui réunissent l’essentiel des seconde et cinquième forme pour l’attaque et de la troisième et sixième pour la défense, ce sont des styles standardisés qui ne peuvent toujours surpasser un style original et affiné comme celui d’un bretteur Jedi qui a perfectionné son art. Mon seul problème reste de veiller à ce que je ne fasse pas entrechoquer ma lame de sabre sur leurs gantelets de cortosis.

    Les deux chevaliers Impériaux semblent déterminés à ne pas se laisser faire devant mon style imprévisible et ils exécutent des frappes et des contre-attaques bien plus lourdes et puissantes dignes du Djem So. Ils en viennent même à tenter de reproduire mes coups arqués en cherchant à être rapides et précis, mais je devine leurs intentions et je me décide de contrer quand il faut et je recule ou contourne leur posture quand cela devient dangereux. Un à un, ils se relayent à présent pour chercher à me concentrer sur l’un pour que l’autre frappe. Je bloque une première lame pour ensuite m’abaisser sans crier gare et faire un croche-patte au premier, avant de pivoter sur moi-même et bloquer la seconde pour enchaîner avec une clé de bras pivotante pour le faire se retourner contre terre. Je ne réussis qu’à moitié car il parvient à rester sur ses pieds lors de l’atterrissage ; le chevalier profite de ma clé de bras pour me tracter à lui et me donner un coup de gantelet dans la figure… mais je lui tords le poignet bien avant pour l’obliger à me lâcher. Une fois la poigne libre, je me recule d’un pas et je réceptionne au sabre la lame blanche argentée de son camarade tentant de me faire décapiter. Le ballet de lames et de coups divers et variés revient pendant un court instant, afin de faire rivaliser le Shien maîtrisé avec le style Praetoria, et je les vois profiter d’un croisement de fer à trois lames pour tendre en arrière chacun un poing libre.
    Au moment où ils s’apprêtent à me cogner simultanément, poing gauche et poing droit ensemble, je bloque avec ma paume ouverte de main libre et le pouvoir de Préhension pour les maintenir figés en l’air. Je patiente trente secondes puis je relâche la préhension pour effectuer un salto avant par-dessus eux, pendant qu’ils s’écroulent en avant dans leur élan, puis j’atterris proprement derrière eux en leur faisant tout de même face. Les deux chevaliers se rattrapent et foncent vers moi, sabre au clair, pour mettre toute leur force et leur dextérité dans des frappes décisives et vindicatives.
    Fidèle à moi-même et à mon style de bretteur, je bloque, contre et contourne leurs attaques pour les obliger à se dépenser dans leurs frappes discontinues et éperdues. Et encore, je suis toujours en train de me battre avec un seul sabre-laser en main alors que j’aurais pu sortir mon second sabre pour compenser la différence.
    Car c’est là l’ironie de la situation.

    Ces deux chevaliers Impériaux ont une armure complète et un sabre-laser contre un seul Jedi qui n’a pas d’armure comme eux et se défend avec un seul sabre. Et c’est néanmoins ce même Jedi qui les fait s’agiter en bourrique en les faisant perdre leurs moyens et leur sang-froid par un habile jeu de lame imprévisible.
    Car c’est là ma Force de bretteur expérimenté.
    La puissance brute dans un gant de pondération imprévisible. 


    * Voir notice SWU "Chevaliers Impériaux", section Caractéristiques.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 08 novembre 2025 - 22:23

    samedi 08 novembre 2025 - 16:07 Modification Admin Réaction Permalien

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