Fanfiction - Sang Pur (page 3)
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ChistorSith
585 Crédits
Chapitre 50
Dromund Kaas, Kaas City – Une semaine plus tard, fin 194
L’état de Mark s’était stabilisé. Ayant repris ses esprits peu après le départ de Korriban, il avait présenté toujours des troubles du sommeil, des absences éveillées, ou des réactions imprévisibles que l’on pouvait apparenter à des réflexes schizophrènes. Mais après six jours de retour sur Dromund Kaas, le Sith avait retrouvé son calme et son équilibre.
L’année galactique était sur le point de changer, mais ça ne changeait pas grand-chose pour les Kaasiens. La vie continuait, avec des missions d’abordage ou de récupération.
Une bataille ayant opposé la Coalition à la République aux environs de Serenno fut une aubaine. À peine les forces militaires parties, de nombreux ferrailleurs venaient, tels des Jawas sur un appareil encore fumant, se servir en composés électriques, en pièces de métal, ou en ressources qui auraient pu être oubliées. Plusieurs cargos des pirates s’étaient joints à la fête, comme souvent : certes, prendre les restes de bataille rapportait moins que le pillage pur et simple, mais c’était du matériel militaire et la méthode se voyait beaucoup moins dangereuse – quelques échauffourées avec d’autres pillards, mais rien d’aussi menaçant qu’un bataillon de soldats.
Armes, équipement, matériel médical… on retrouvait beaucoup de choses encore exploitables, ou revendables. Ça rapportait des matières premières, à défaut de crédits.
Mais depuis un certain temps, les pirates variaient leurs méthodes pour engranger des bénéfices. Des moyens moins dangereux que les attaques, mais parfois très lucratifs. Les arnaques à la charité, en se servant des réfugiés de la guerre pour appeler aux dons, ou monter de toutes pièces des causes qui font pleurer dans les chaumières. La galaxie regorgeait de millions de pigeons pour financer, même très brièvement, les travaux de Dromund Kaas. Des belles gueules, un peu de pathos, de la mise en scène terriblement cynique avec leurs propres enfants que l’on faisait passer pour de malheureux démunis, et on empochait des dizaines, des centaines de millions de crédits en seulement quelques jours. Puis on disparaissait de la circulation. Et on recommençait. La République était trop occupée par le conflit pour se mobiliser.
Melyn, en plus de l’esclavage, proposa la prostitution. Là aussi, un marché très prolifique, même si saturé avec une concurrence sans pitié. Son sens des affaires aurait pu faire d’elle une redoutable proxénète, mais ses obligations sur Kaas l’en empêchaient, et le boulot était confié à quelqu’un de tout aussi capable.
Les Ressuscités avaient réussi à obtenir sur Corellia un immeuble désaffecté. Quelques travaux, une dizaine de filles raptées, des tarifs relativement alléchants, et la machine était lancée. Au bout d’une année, Kaas arrivait à gagner près d’un million. Quant à la concurrence, les Ressuscités ne craignaient pas de se salir les mains pour bien faire comprendre qu’ils resteraient là.
Après une journée de travail dans la ville pour en chasser encore et toujours des plantes et des bêtes, Kovann retourna dans ses appartements. Environ deux heures plus tard, il reçut la visite de sa disciple, qui voulait lui poser une question.
Melyn » Il y a quelque chose que je ne comprends pas, avec toi. Enfin… entre la théorie des Sith, et tes actions.
Kovann » Que veux-tu dire ?
Melyn » Tu fais preuve de beaucoup de pitié, avec nos hommes, et les esclaves. Plusieurs fois, ils échouent dans ce qu’ils font, et tu leur pardonnes.
Kovann » Oui, et alors ?
Melyn » J’ai peur que ça les ramollisse. Et puis… toi qui connais le sith, « échec » est synonyme de « trahison ».
Kovann » Et c’est une grave erreur, qui ne peut mener qu’à la ruine.
Il l’invita à prendre la chaise face à lui, ce qu’elle fit.
Kovann » Tout le monde se trompe un jour. On ne peut pas réussir à tous les coups. Moi-même, j’ai plusieurs fois échoué. Boam Se a plusieurs fois échoué dans la recomposition de l’ADN de Mark, ou de Lud. Toi, je sais que tu échoueras un jour, que tu me décevras en ne pouvant faire ce que je t’ai demandé. Suivre à la lettre la doctrine Sith va à l’encontre du bon sens. Si je l’avais suivie, je serais mort, Mark ne serait jamais né, et tout ce que tu vois à cette fenêtre n’existerait pas. On progresse autant dans la réussite que dans l’échec. C’est ce qui permet d’apprendre.
Melyn écoutait attentivement, sans l’interrompre.
Kovann » Et puis, un règne basé sur la terreur est trop fragile. Surtout avec des gens qui ont connu la liberté. Pour beaucoup, ce sont des pirates sans loi – ou plutôt, sans loi dictée par la République. Les serfs étaient des esclaves voués pour la plupart à une vie de souffrances et d’abus. Ils ne sont pas libres avec nous, mais ils ont une illusion de liberté et c’est ce qui leur suffit : nourri, protégé, un être moyen n’en demande pas plus. Si leurs maîtres les font se sentir en danger, ils travaillent moins bien et sont plus propices à se rebeller, se disant qu’ils n’ont plus rien à perdre et qu’il vaut mieux mourir en essayant d’avoir une existence meilleure.
La Mirialane fit le parallèle avec le soulèvement des anciens esclavagistes.
Melyn » Je crois que je comprends.
Kovann » S’amuser à tuer n’importe qui à la moindre contrariété prouve deux choses : qu’on ne mérite pas le respect puisqu’on l’impose par la force, et qu’on a un cruel manque de confiance en nous-même et en notre pouvoir. Il faut être dur, mais juste. Savoir mater toute insurrection dans le sang s’il le faut, mais ne pas égorger la moindre personne qui serait en désaccord. Autoriser, de manière mesurée, les initiatives – l’échec suffit en lui-même de leçon.
Elle hocha la tête, le regard dans le vide, réfléchissant à ce qu’il expliquait. Kovann était conscient que la passion due à son jeune âge la poussait assez facilement à des réponses extrêmes, voire disproportionnées. Il fallait lui apprendre la tempérance ; après quoi, elle ferait sans doute une excellente dirigeante.mercredi 11 septembre 2024 - 22:18 Modification Admin Réaction Permalien
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ChistorSith
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Chapitre 51
Couloir de Salin, secteur Demetras – Deux mois plus tard, début 195
Les pirates étaient tombés sur un très beau filet : un gros porte-conteneur, quatre chasseurs d’escorte pulvérisés par les batteries du Hssiss, incapables de se sauver en hyperespace à cause du Malvin et bien trop peu armés pour espérer faire de quelconques dégâts.
Il s’agissait d’un vaisseau commerçant. Contacté par communication audio, l’équipage était lâche et prêt à tout pour sauver sa peau. Melyn s’en réjouissait autant que ça lui donnait la nausée.
Melyn » Quoi que vous transportiez, lâchez toute votre cargaison et nous vous laisserons la vie sauve.
Capitaine » Non ! Pitié, pas toute la cargaison ! Laissez-nous au moins un container. On en a besoin pour vivre et nourrir nos familles…
Melyn » Je ne le répéterai pas. Un.
Capitaine » On vous cède les trois autres, regardez ! On les désamorçe, mais…
Melyn » Deux.
Capitaine » Vous n’allez pas faire ça… ! On coopère, on est désarmés…
Melyn » Artilleurs, orientez vos batteries laser vers le cargo.
Capitaine » D’ACCORD ! D’accord, vous avez gagné. On vous donne tout. Laissez-nous partir, maintenant, pitié…
Elle hésitait. Le côté obscur la corrompait beaucoup plus que Kovann, mais elle repensait à ce qu’il lui disait à propos de la violence : que ce n’était que barbarie, que leur cause valait bien mieux que ça. Qu’ils envisageaient la civilisation. Ces civils n’avaient même pas essayé de se battre eux-mêmes, ils ne représentaient aucun défi.
Mais d’un autre côté… ils allaient parler ensuite : appeler les autorités pour patrouiller dans les environs, encourager les autres cargos à ne pas emprunter cette voie pendant un moment. Ça signifiait moins d’opportunités, et le besoin d’aller plus loin.
Les prendre en otages ? Ces pauvres types ne valaient pas une rançon intéressante. Mais une idée vint à l’esprit de la disciple.
Melyn » Bien, merci. Maintenant, préparez-vous à être abordés.
Capitaine » Quoi ?! Mais… on vous a laissé notre cargaison ! Il n’y a plus rien de valeur, à bord !
Melyn » N’en soyez pas si sûrs.
Capitaine » Vous aviez promis que vous nous laisseriez partir !
Melyn » Non : j’ai promis qu’on vous laisserait la vie sauve.
Et elle coupa la communication. Meric approcha d’un pas vif et les arcades sourcilières froncées :
Meric » Qu’est-ce que tu fais ?
Melyn » Ces hommes sont pas trop vieux, ils pourraient intéresser des Hutts, et leur vaisseau nous servira.
Meric » Laisse-les repartir. Vu qu’on a coupé le brouillage, ils ont sûrement déjà appelé des secours. Qu’on les capture ou pas, le résultat sera le même. On va perdre du temps si on doit les aborder.
Melyn » Tu ne veux pas quelques crédits en plus ?
Meric » Ils sont quoi ? À peine dix pour un vaisseau de cette taille. Ça n’en vaut pas la peine. Laisse-les partir, prenons les containers et tirons-nous.
La jeune femme soupira de dépit, puis rouvrit le canal :
Melyn » Bon, vous avez de la chance. Les champs d’interdiction vont être coupés. Allez-vous-en, et vite.
Capitaine » Merci ! Merci beaucoup !
Et quelques secondes plus tard, le cargo disparut dans les étoiles tandis que les porteurs pirates tractaient la cargaison à bord du Malvin.
Intriguée de savoir sur quoi ils avaient mis la main, Melyn se rendit au hangar. Quand tout fut mis à l’intérieur, les brigands ne restèrent pas plus longtemps et sautèrent en hyperespace.
Melyn rejoignit la baie de chargement, où on s’affairait à ouvrir les prises.
Melyn » Alors, qu’est-ce que c’est ?
Pirate » On dirait… du tissu, du textile.
Melyn » Des vêtements ?
Pirate » Plutôt des rouleaux. Différentes couleurs… mais au toucher, ça a l’air plutôt pas mal !
Curieuse, la Mirialane passa les doigts sur les fibres très fines et douces. Elle connaissait ça…
Melyn » Mais… mais c’est du Veda !
Un tissu très cher. Son père en portait pour les séances au Sénat.
En regardant les autres containers, d’autres textiles de luxe : romex, divers types de soies dont de l’onirique. Le tout en rouleaux de plusieurs centaines de mètres, prêt à coudre. Comment une cargaison pareille, valant des dizaines de milliers de crédits par exemplaire, avait été aussi peu défendue ?
Ce genre de came, rien de plus facile que de trouver des clients : le milieu de la mode était un monde de fixarans, et vendre sous le manteau – pouvait-on le dire – ces ressources à un prix un peu plus bas que le marché permettait de bons bénéfices à la fois pour l’acheteur que le vendeur.dimanche 15 septembre 2024 - 15:03 Modification Admin Réaction Permalien
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ChistorSith
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Chapitre 52
Dromund Kaas, Temple Noir – Deux semaines plus tard, 195
Depuis son arrivée au sein des pirates, Kovann entraînait Melyn au maniement d’une vibrolame. Ces techniques lui avaient été interdites par sa mère, soucieuse que cela ne trahisse sa prescience.
Kovann » Maîtrise ta rage. Tu te laisses encore dépasser, et tu fais des erreurs.
Le métal tintait dans le bâtiment sombre et poussiéreux. Le côté obscur y était très fort, à un point tel que même les prédateurs de la jungle ne s’y aventuraient pas.
Le Temple Noir ne se trouvait pas très loin de la ville, mais y accéder après trois mille ans d’abandon ne fut pas mince affaire : les chemins s’étaient effacés, la nature y avait repris ses droits, et il fallait s’éclairer une fois à l’intérieur.
Sedna tentait de prendre l’avantage, de se concentrer pour envoyer une impulsion sur le Chistori. Ce dernier ne cherchait pas à l’humilier : là où des Sith pensaient que pousser leur élève à bout permettait à ce dernier de se dépasser, Kovann au contraire trouvait une vertu dans les manières Jedi ; certes, elles étaient un peu trop maternalistes, elles prenaient les padawans pour des enfants fragiles, et sa méthode devait pousser vers l’avant plutôt que vers le confort. Mais exténuer sa disciple en l’accablant d’injures, quelle bêtise.
La haine et la rage ne devaient habiter les Sith qu’aux moments opportuns : durant le combat. Libérer sa vraie nature, tous les moyens pour vaincre. Devenir une bête brutale et féroce le temps du combat, puis revenir à un être civilisé une fois la victoire acquise.
Mais dans ce Temple, difficile de rester maître de sa violence. Là était justement la raison de leur venue : pousser à travailler plus intensément pour que, dans un environnement plus neutre, se retenir devienne comme une seconde nature.
Kovann avait pris un bloc de données. Arrêtant le cours d’escrime, il tendit une gourde à Melyn, puis l’objet électronique. L’élève le lut, puis parut intriguée :
Melyn » … C’est le Code Jedi ?
Kovann » Effectivement.
Melyn » Pourquoi ?
Kovann » Il est toujours bon de connaître et comprendre son adversaire. Et ça t’aidera aussi à gagner en puissance, en sagesse.
Melyn » Et en quoi ?
Kovann » Tout n’est pas à jeter dans leur doctrine. « Il n’y a pas d’ignorance, il n’y a que la connaissance » : jamais je n’ai été aussi d’accord avec une de leurs stances. Oui, c’est grâce au savoir qu’on accumule qu’on est mieux armé. Le Code Sith est trop focalisé sur l’instant présent, le suivre aveuglément nous rend prévisibles et faibles. Ce n’est qu’une variation du Jedi, il est donc impératif de le connaître et de le comprendre.
Melyn » Pourtant, c’est antinomique : « Il n’y a que la paix » et « Il n’y a pas de passion » contre « La paix est un mensonge, il n’y a que la passion ». C’est contradictoire.
Kovann » Pas forcément. Et si je te disais qu’ils ont tous les deux raison ?
Il tendit la main et Melyn lui remit la gourde, l’air interrogatif. Après une rasade, le reptile s’expliqua :
Kovann » Les Codes sont deux extrêmes. Les appliquer à la lettre sans réfléchir, en ne se contentant que de la surface, c’est une mauvaise chose. Il est essentiel d’être en paix ; la rejeter comme le fait la plupart des Sith est une bêtise, mais ça ne veut pas dire qu’elle doit être épousée sans contradiction tel que le font les Jedi.
Le Chistori invita son amie à marcher vers la sortie, tout en poursuivant son raisonnement.
Kovann » Dans la vie courante, c’est la stance Jedi qui prime : laisse tes émotions à fleur de peau, et tu te feras mener à la baguette ; alors que si tu es en paix, tu as un meilleur recul et un plus grand contrôle. Tu es plus rassurante aussi, et c’est un avantage primordial en société – surtout dans notre cadre actuel. En revanche, au combat, c’est là que tu déchaînes tes passions, c’est là qu’elles te donnent la puissance. Leur peur de leurs sentiments agressifs rend les Jedi plus passifs au combat. Le côté obscur ne s’encombre pas de ce genre de principe, il nous permet de revenir à notre vraie nature.
Melyn » Je crois que je comprends.
Kovann » N’oublie jamais que les deux côtés de la Force ne sont délimités que par une frontière très fine, et qu’aucun extrême n’est bon à prendre : ni Spencer, ni un Jedi parfaitement lumineux sans aucune part d’ombre.
La pluie s’était un peu calmée : ils continuaient de se diriger vers le speeder.
Kovann » Il faut savoir faire suffisamment peur aux plus faibles pour les maintenir sous contrôle, mais sans les terroriser. La terreur, tu l’obtiens en tuant sur un coup de tête, sans raison, ou parce que ça t’amuse ; il n’y a rien de pire pour désunir une communauté. La bienveillance au contraire la renforce. En revanche, il faut aussi rappeler qui est le chef : alors la violence, les passions et l’agressivité pour se défendre, pour réprimer, servent à maintenir une forme de peur ; la peur de ce que tu es capable de faire si quelqu’un s’y risque.
Melyn » Comme ce qu’il s’était passé avec les esclaves révoltés.
Kovann » Oui, par exemple. N’oublie pas cette leçon : contrairement à ce que croyaient ou peuvent croire encore les Sith bas du front, la violence est un outil, et non pas un jouet. On s’en sert pour obtenir des résultats, et non pour s’amuser ou par plaisir malsain. Apprends à l’utiliser avec discernement ; qu’au moment où tu dois la déchaîner, ça surprenne. Quand le gentilhomme est en colère, les démons fuient.
Atteignant le speeder garé dans l’entrée du temple, ils montèrent à bord et prirent le chemin vers la ville.
Kaas City, quelques heures plus tard
Un petit groupe de pirates se posa : Kovann, en les voyant, arrêta de dégager les plantes et les mousses pour aller à leur rencontre ; se dirigeant vers son collègue weequay, il avait l’air enchanté.
Kovann » Parfait ! Vous n’avez pas eu de problème ?
Giiaq » Aucun. On t’a rapporté tout ce qu’on a pu.
Kovann » Excellent. Je vais étudier ça au plus vite !
Il avait fait envoyer, voilà plusieurs jours, le petit contingent au Temple Jedi pour y récupérer encore des archives : hololivres, tours des ordinateurs.
En comparaison des serveurs de l’Ordre, ce n’était toujours qu’une goutte d’eau de leurs archives. Mais on pouvait toujours trouver quelques informations utiles.
Cinq jours plus tard
Il avait fallu les éplucher, tous ces disques durs. Évidemment, certaines données furent irrécupérables à cause des dégâts trop importants. D’autres ne représentaient qu’un intérêt très limité.
Néanmoins, il prit connaissance de Seigneurs Sith qui avaient marqué l’histoire, du temps du Second Empire.
Dark Malgus.
Les Jedi avaient conservé un certain nombre de données à son propos. Un réformateur, qui avait de révolutionnaire à cette époque d’ouvrir les voies de la Force et les portes de l’Empire aux aliens – en ce temps-là, cela comprenait quiconque n’était pas Humain ou Sang pur – autrement qu’en tant qu’esclaves. Il avait trahi l’Empire pour en bâtir un nouveau, avant d’être arrêté. En plus de cela, Malgus était un bretteur hors pair, un adversaire extrêmement dangereux dont il valait mieux être l’allié.
Dark Marr.
Sans doute était-ce le Seigneur Noir envers lequel Kovann se reconnaissait le mieux : civilisé, respectueux, mais combattant redoutable qui ne faisait pas dans la dentelle une fois les hostilités lancées. Pourtant, il faisait probablement partie des membres les plus sages du Conseil Noir : même du temps où l’Empereur de cette époque était présumé mort ou incapable, Marr, alors vu comme le prétendant le plus digne, n’avait jamais convoité le trône. Le pouvoir ne l’intéressait pas, il ne voulait que la gloire, la prospérité et la sécurité de son Empire. Il restait toutefois loyal à l’Empereur ; que cela aurait-il donné, s’il s’était associé à Malgus…
Les archives Jedi lui donnaient une part belle : il avait toujours fait montre de respect à leur égard, prêt à s’allier sans réel dégoût quand cela était possible. Il était même un des rares Sith à pouvoir devenir un spectre de Force.
Oui… Kovann se sentait proche de Malgus et de Marr. Ces deux Seigneurs, à la loyauté pourtant différente, avaient un même objectif : un Empire Sith grand et fort. Son intuition lui disait de suivre ces deux philosophies.vendredi 20 septembre 2024 - 20:24 Modification Admin Réaction Permalien
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Chapitre 53
Dromund Kaas, Kaa City – Deux mois plus tard, 195
Les choses trouvaient une certaine stabilité dans les ruines de la capitale Sith. Le quotidien, certes dépourvu de luxe, gardait un rythme vivable. Au fil des années, les gens s’étaient fait au temps couvert et orageux.
Petit à petit, on rétablissait les technologies ruinées : déjà une deuxième flèche paratonnerre avait été remise à neuf, les connexions électriques avec les bâtiments alentour branchées. Le bar faisait de bonnes affaires et devenait capable de réapprovisionner régulièrement ses boissons. La nourriture, quant à elle, restait locale et issue de la chasse : le chat des vignes ou le gundark demeuraient les plus courantes – loin d’être les plus gustatives, mais ça nourrissait son homme. En termes de légumes, presque tout provenait des serres ou des plantations agricoles des environs.
Les effectifs ne changeaient guère : les « libérations » d’esclaves compensaient les morts des abordages ou des rencontres malheureuses dans les ruines ou la jungle – ou des imprudences. Néanmoins, les gens vivaient ensemble, surveillés de près par Kovann et sa disciple : à eux deux, ils assuraient la cohabitation.
« Il n’y a pas de chaos, il n’y a que l’harmonie ».
Plus le temps passait, plus Melyn comprenait que le Code Jedi n’était pas dénué d’intérêt. Kovann voyait juste : la vraie différence entre Jedi et Sith résidait dans leur façon même d’utiliser la Force, les uns assumant leur nature supérieure et par extension dominatrice, tandis que les autres se drapaient d’un voile de vertu hypocrite. Les Jedi voulaient faire le bien en ne restant que dans la voie de la lumière, alors que les Sith ne s’embêtaient pas de ce genre de considération et étaient capables des pires saloperies tant que ça servait leur cause et, dans ce cas précis, la communauté.
Était-ce aussi condamnable que quand on les faisait pour son intérêt purement personnel ? Tous les actes des pirates, de Kovann, de Melyn, avaient été commis non pas pour s’en mettre plein leurs poches, mais pour bâtir une société. Certes, elle naissait dans le sang et les larmes, mais la République fut-elle différente, à sa fondation ? Tout cela s’assainirait et s’assagirait sûrement pour devenir quelque chose de civilisé : telle était la volonté de Sorrav.
On continuait de déblayer les ruines, de dégager les bâtiments. Tout le monde se retroussait les manches, même Sedna. Le Chistori lui ayant partagé ses connaissances autodidactes, elle parvenait à faire usage de pouvoirs basiques de la Force, comme la télékinésie ; une capacité qui aidait grandement aux travaux, car elle avait appris à soulever, à manipuler de plus en plus lourd à mesure des cinq années. À présent, elle se sentait à l’aise dans cet usage. Et lorsque les deux associaient leurs pouvoirs, les pirates arrivaient à déplacer des pans de plafond entiers de plusieurs centaines de kilos.
Jusqu’à ce jour.
Ils étaient justement à mouvoir un mur écroulé. Ils redressaient un gros bloc avec l’aide d’autres ouvriers ainsi qu’un speeder à remorque. Et soudainement, le véhicule, ainsi que les hommes, furent brutalement tirés en arrière : Melyn et Kovann avaient perdu leur concentration.
Leurs crânes furent simultanément pris de vertiges. Un flash aveuglant, comme un éclair chaud, traversa leurs êtres et leurs yeux. Puis une fois le choc passé, ils retrouvèrent leur équilibre.
Melyn » Qu’est-ce qui s’est passé ?
La Mirialane était complètement perdue, et pour cause. Kovann, lui, comprit : ce sentiment, il l’avait déjà eu, voilà fort longtemps. Tellement qu’il l’avait oublié. Mais son intuition ne le trompait pas.
Suite à leur abandon du travail, les ouvriers vinrent voir ce qui n’allait pas.
Kovann » Ça… ça va aller. Pause pour tout le monde. Melyn, viens.
Ils se rendirent dans ses quartiers. Après quelques secondes silencieuses, la Mirialane reprit :
Melyn » Je me sens… très bizarre. J’ai senti… comme un vide comblé d’un coup, au fond de moi.
Kovann » Je sais. C’est vrai que tu n’as pas connu ça… ou tu étais trop petite pour t’en souvenir.
Melyn » Qu’est-ce que tu veux dire ?
Kovann » Ce qu’on a senti… c’est le côté lumineux de la Force.
Melyn » Quoi ? Je ne comprends pas.
Kovann » Il a été absent pendant des années – pendant vingt ans, je dirais. Je me souviens, à l’époque : j’avais senti sa disparition soudaine, un vide, comme un trou dans un hublot et tout aspiré dans l’espace. Et là, tout à l’heure… c’était comme l’inverse.
Melyn » Mais comment ça se fait que le côté lumineux revienne comme ça ?
Pour le Chistori, la seule explication ne pouvait venir que des Jedi. Mais ils avaient disparu. Étaient-ils revenus ? Si tel était le cas, voilà donc à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.
Bonne, parce qu’ils attireraient toute l’attention de la République et des traqueurs de sensitifs ; et même si Sorrav et Sedna n’en avaient pas souffert, ils prenaient garde à leur usage de la Force durant leurs missions.
Mais mauvaise, car viendrait certainement le jour où les Jedi sentiraient quelque chose, et avec le temps, cette perturbation se resserrerait sur Dromund Kaas. Il n’y avait qu’à espérer que l’aura obscure de la planète ne les camoufle encore un moment.lundi 23 septembre 2024 - 23:47 Modification Admin Réaction Permalien
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ChistorSith
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Chapitre 54
Orbite de Dromund Kaas – Environ un mois plus tard, 195
Une navette sans signature quitta l’hyperespace. Dans le cockpit, un homme d’apparence humaine accompagné d’un fidèle ami, au physique disgracieux mais imposant. Tous deux virent un vaisseau tant sur leur radar qu’en visuel, stationnaire au-dessus de la planète.
Copilote » C’est une frégate zygerrienne… ? Qu’est-ce qu’ils fichent là ?
L’homme » Je ne sais pas. Non… la Force est agitée, d’un remous… noir… et que je n’ai jamais senti. Je n’aime pas ça.
À Kaas City, le Chistori parlait avec son amie quand tous deux perçurent une perturbation.
Melyn » Kovann… Qu’est-ce qui se passe ?
Kovann » Je ne sais pas. La Force est… enveloppée d’une aura obscure.
Melyn » Et on arrive à le sentir ici ?
Kovann » C’est ce qui m’étonne aussi. J’espère me tromper…
Seul quelqu’un de très puissant dans le côté obscur était capable de se faire remarquer sur un monde pareil. Et l’unique être y correspondant, pour eux deux, ne pouvait être que Dark Spencer. Que faisait-il ici ?
Une forte inquiétude s’empara du Chistori. Si ce guerrier – qui n’avait des Sith que la lie de cette société grandiose et glorieuse – venait sur Dromund Kaas et qu’il découvrait le projet, que ferait-il ? Ni Sorrav, ni Sedna, ni quiconque ne pouvait lui tenir tête ; il suffisait que le Cathar ne soit ce genre de Sith égoïste qui ne partageait pas le pouvoir – ce qui était hélas le plus probable –, et il les anéantirait tous.
Le reptile prit son comlink et contacta la tour de contrôle, où Celig se tenait.
Celig (com) » Ah, justement ! Je viens de voir une navette arriver.
Kovann » Je sais, je l’ai sentie. Tu l’as contactée ?
Celig (com) » Pas encore, j’allais le faire.
Kovann » Tais-toi. Ne dis rien. On n’est pas là. On n’existe pas. Surveille sa trajectoire, je vais chercher des hommes pour s’en occuper s’il décide de se poser. Je préviens le Hssiss de ne pas bouger non plus.
Mais contre toute attente, le transport atterrit dans un autre secteur de la planète, à plusieurs milliers de kilomètres de là. Il revint environ trois heures plus tard, s’approcha de la ville, et se posa sans gêne aucune au beau milieu, sur une place dégagée.
Le comité d’accueil vint au contact des nouveaux arrivants, Kovann en tête, prêt à dégainer son épée, Melyn à quelques pas derrière, elle aussi sur ses gardes.
La passerelle s’abaissa. En sortirent un Humain et une créature dont Sorrav n’était pas certain de l’appartenance. Quoi qu’il en soit, l’homme dégageait une aura charismatique phénoménale, que même le Chistori n’aurait su effleurer.
Kovann » Qui êtes-vous ? Et qu’est-ce que vous faites ici ?
L’homme » Je répondrais avec plaisir à votre seconde question, mais avant, j’ai besoin de savoir qui vous êtes vous-même. Et surtout, pourquoi vous êtes sur Dromund Kaas.
Ne pas entrer dans son jeu mènerait à des tensions fort évitables. Kovann proposa donc de se mettre à l’abri de la pluie, ce que l’hôte accepta, laissant son collègue à bord de la navette. Le reptile intima l’ordre de ne pas y toucher ni de chercher à monter à bord, mais de ne pas la quitter des yeux.
Une fois un toit sur la tête et des murs qui atténuaient le tumulte des gouttes, Kovann, Melyn et quelques hommes armés se tenaient autour de cet inconnu qui montrait beaucoup de sérénité.
Pourtant, son regard parcourait les lieux : le trouble de la Force qu’il avait depuis l’arrivée en orbite se faisait plus fort, plus proche que jamais. Ce n’était pas la signature d’un holocron, et quel artéfact aurait été assez puissant pour le faire s’interroger ?
Mais pour le moment, il fallait donner le change :
L’homme » Alors, dites-moi, qui êtes-vous ?
Kovann » Je m’appelle Kovann Sorrav. Avec mes hommes, nous nous sommes installés ici il y a quelques années.
L’homme » Intéressant. Et que comptez-vous faire sur ce monde, au juste ?
Kovann » Vivre tranquillement.
L’homme » Curieux choix de lieu. Mais pas dénué d’intérêt.
Un silence se fit, durant lequel Kovann tournait tout autour de ce mystérieux individu.
Il se creusait les méninges : son visage ne lui était pas inconnu ; et pourtant, lui le physionomiste, ne parvenait pas à y remettre un nom. Idem pour la Mirialane qui l’accompagnait, et qui dévisageait l’Humain non seulement charismatique mais incroyablement beau et séduisant. Quelque chose chez lui touchait la femme qu’elle était.
Kovann » Je vous ai déjà vu, c’est certain. Je vous ai déjà vu ! Je vous connais ! Mais où… ?
L’homme » Vous savez, j’ai un visage très commun. On m’a souvent pris pour d’autres. Et je me serais souvenu de vous, moi aussi.
Le sifflement d’une porte attira leur attention. Cette fois, le visage de l’inconnu se décomposa de stupéfaction. La perturbation s’expliqua.
Mark venait d’entrer dans la pièce.vendredi 27 septembre 2024 - 18:12 Modification Admin Réaction Permalien
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Chapitre 55
Dromund Kaas, appartements de Kovann Sorrav, Kaas City – Année 195
Quiconque m’eut dit qu’un Sith de sang pur était vivant que l’eussé-je foudroyé sur place pour cette plaisanterie de mauvais goût.
Comment était-ce possible… Moi qui avais pris ce Chistori, qui résonnait dans la Force obscure, pour une pâle copie d’un Desann que l’Histoire avait oublié aussi vite qu’il n’était apparu…
Autrefois, j’avais moi-même fait revenir des Massassis de la mort. Le savait-il ? Que ce soit le cas ou non, il prenait une autre voie… Non, lui ne cherchait pas la simple force brute… Et si… ?
Je crois voir son jeu prendre forme. Ce petit Sith – et puissant, avec ça ! – n’était pas là du fait de la nature. Ce Sorrav ne plantait pas la tente sur Dromund Kaas par hasard.
Comment ne l’ai-je senti ? La guerre et mon obsession de Sovereign m’auraient-elles rendu imperméable à d’autres échos dans la Force ? Mais voilà qui était intéressant… Oh, que cela promettait bien des années divertissantes, si le lézard parvenait à ses desseins !
Dans la pièce au silence habité par la pluie, Baaaaaaal observait cet être à peau rouge. Dissimuler sa surprise dans la Force n’avait pas été mince affaire. Heureusement que les deux ne savaient pas bien s’en servir.
Baaaaaaal : Quelle curieuse créature. J’en ai vu un grand nombre dans ma vie, j’ai beaucoup voyagé à travers la galaxie, mais je ne me souviens pas de ce genre.
Kovann : Oui, nous ne le savons pas nous-mêmes. Nous avons retrouvé cet enfant il y a quelques mois dans un convoi esclavagiste.
Oh, le vilain mensonge que voilà… Aucune once de sincérité ne ressortait de cette phrase dans la Force, mais il pouvait convaincre des esprits moins affûtés.
À vrai dire, l’ancien Seigneur Noir s’amusait à voir son interlocuteur et sa disciple essayer en vain de le dévisager ; il préféra tout de même, par précaution, altérer leur mémoire et sa propre identité dans la Force. Les deux avaient du potentiel, mais pas la maîtrise, et il était simple de lire en eux autant que de jouer ; pour autant, prudence demeurait mère de sûreté.
L’heure n’était pas à les former, car Baaaaaaal était mort. Dommage.
Baaaaaaal : Oui, je comprends… Mais quelque chose me dit que vous n’aimeriez pas que des rumeurs d’un « sang pur » ne s’ébruitent dans la galaxie.
L’œil du reptile vrilla, et il dégaina son épée vers Baaaaaaal qui ne broncha pas d’un cil. Par mimétisme, les gardes pointèrent eux aussi leurs blasters.
Kovann : Je croyais que vous ne connaissiez pas cette espèce !
Baaaaaaal : Et vous non plus.
Le Chistori resta interdit, réalisant son erreur commise par une frayeur subite. La Mirialane fit sortir l’enfant, avant de revenir quelques secondes après.
Baaaaaaal : J’en sais trop ? Réfléchissez avant de me trancher la gorge. Vous vouliez savoir ce que je faisais sur Dromund Kaas ?
Kovann : En effet…
Baaaaaaal : Je vous propose un marché : je réponds à votre question, et je vous demande une faveur. En échange, votre secret sera préservé ; à la fois de la République, mais aussi de la Coalition – Jedi, Empire et Dark Spencer compris. Et de la République de Ver’mer, cela va sans dire.
Kovann (prudent) : … Et quelle serait cette « faveur » ?
Baaaaaaal : J’ai amené un prisonnier, tout à l’heure. Vous n’avez pas besoin de savoir de qui il s’agit. Mais d’ici quelques jours – quelques semaines tout au plus –, un groupe de coalisés viendra chercher ce prisonnier. Il est enfermé dans une citadelle fortifiée loin d’ici.
Kovann : … D’accord…
Baaaaaaal : Votre contrat est le suivant : ne cherchez pas à trouver ce prisonnier vous-mêmes, et n’intervenez pas si la Coalition vient le récupérer. En retour, je vous garantis que personne parmi ceux que j’ai mentionnés ne sera au courant de votre existence, et Kaas City sera laissée à l’écart.
Kovann : Mais admettons qu’il y ait des Jedi ou des Sith pour récupérer votre prisonnier, ils vont nous sentir dans la Force.
Baaaaaaal : Il est de notoriété publique que Dromund Kaas baigne dans le côté obscur. Je connais un peu les Jedi, j’ai étudié la Force au cours des dernières années ; le côté obscur entravera leurs intuitions, et ils seront trop loin et trop concentrés sur leur cible et son exfiltration pour se préoccuper de vous.
Kovann : Comment pouvez-vous en être sûr ?
Baaaaaaal : Ils sont revenus depuis peu, et même s’ils ont réussi à rétablir le côté lumineux, ils restent affaiblis suite à leur… exil de vingt ans. Inutile d’avoir un doctorat pour comprendre que leurs sens seront trop troublés.
Kovann : Et comment vous sauriez tout ça ?
Baaaaaaal : Vous croyez que je suis venu mettre un prisonnier ici sans m’être informé scrupuleusement au préalable ? Je suis un homme prudent.
Kovann, après une hésitation, se décida à accepter le marché et rangea son arme au fourreau.
Kovann : J’ai votre parole ?
Baaaaaaal : La seule et unique.
Tendant sa main dégantée, Kovann la lui serra. Mais l’ancien Sith maintint son étreinte encore un instant :
Baaaaaaal : Par contre, si j’apprends que vous avez tenté quoi que ce soit envers le prisonnier, la galaxie connaîtra votre secret. La balle est dans votre camp.
Kovann : … Entendu. Je ferai en sorte que personne ne s’aventure loin de la ville.
L’ancien Seigneur Noir échangea encore un bref regard avec l’inconnue à peau prasine. Une flamme brûlait dans son cœur et ses yeux, une flamme de passion, de combat. L’ambition faite chair. Une potentielle apprentie, qui lui rappelait Kaïla en certains aspects – avant qu’elle n’ait commis la mortelle erreur de le trahir, pour un Jedi de surcroît.
Son comlink se mit à sonner : Roujonma lui signalait probablement de remonter à bord. Le temps était compté, il fallait ramener le Général Gunnar avant que son absence ne soit remarquée.
Baaaaaaal : Je dois vous laisser, malheureusement. Votre compagnie m’est des plus agréables, mais je ne peux pas rester plus longtemps. Adieu ; je ne pense pas que nous aurons l’occasion de nous revoir.
Et après les avoir salués, Baaaaaaal retourna dans sa navette qui décolla. Il était serein : même habités par le côté obscur, ce Kovann et cette fille respiraient la sincérité.
Baaaaaaal : Kaarr…
Kaarr : Oui ?
Baaaaaaal : Il nous reste la liste qu’on a remis aux Jedi ?
Kaarr : Euh… Oui, elle est à bord de la Main.
Baaaaaaal : Très bien. Tu m’en feras une copie. On va s’amuser un peu.
Salut à toutes les copies !
(Chapitres 54 et 55 lus et approuvés par Kaarde avant publication)mardi 01 octobre 2024 - 18:55 Modification Admin Réaction Permalien
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ChistorSith
585 Crédits
Chapitre 56
Dromund Kaas, Kaas City – Quelques jours plus tard, 195
L’entretien avec ce mystérieux individu avait marqué le Chistori. Sa curiosité lui faisait se demander qui pouvait bien être ce prisonnier : l’ordinateur de la tour de contrôle avait toujours les coordonnées où la navette s’était posée…
Mais étancher cette indiscrétion eut certainement été une erreur ; cet homme avait eu l’air considérablement sérieux et d’une politesse menaçante quant au fait de ne pas se mêler de ses affaires. Il avait pu bluffer en disant que la galaxie toute entière serait au courant pour Mark… mais le risque était trop grand pour se permettre de jouer à ça. Il y avait tout à perdre, et pour quoi ?
Mieux valait ne pas le savoir. Chacun chez soi et les grophètes seraient bien gardés.
Le risque majeur à présent, c’était ce fameux groupe de Coalisés. En effet, il ne fallait pas qu’ils trouvent le Malvin ou le Hssiss en orbite de Dromund Kaas, ou ils s’y intéresseraient forcément. Ni qu’ils voient le ménage, même partiel, effectué à Kaas City. Mais sans information quant au jour et à l’heure de l’arrivée, difficile de démobiliser les vaisseaux. Le seul moyen était de les envoyer en mission loin ; mais là encore, s’ils revenaient en même temps que les Coalisés ? Prétexter s’être perdus dans l’hyperespace ? Avoir fait un mauvais calcul ? Qui serait convaincu ? On les prendrait aussitôt pour les ravisseurs.
Soudain, sortant des nuages obscurs, la navette. Elle se posa, ouvrit sa trappe. Kovann, qui travaillait aux chantiers, fut averti et vint à la zone d’atterrissage : la curieuse créature qui accompagnait l’individu était là ; depuis le temps, Sorrav apprit qu’on les appelait Whipids.
Whipid » Je viens de la part de notre ami commun. Il souhaitait vous remettre ceci.
L’être informe tendit un bloc de données. Méfiant, Kovann le prit et en commença son parcours.
Whipid » Vous aurez tout le temps de l’étudier. Il m’a dit aussi que, à l’heure où nous parlons, la Coalition va s’apprêter à envoyer son contingent ici. Soyez prêts : leur arrivée sera imminente, d’ici une semaine tout au plus. Il ose également espérer que vous n’avez pas dérogé à votre parole.
Kovann » Qu’il se rassure : nous avons déjà bien assez à faire ici. J’espère en retour qu’il tiendra la sienne également.
Whipid » C’est lui faire offense que de penser ça. Vous lui avez fait une très bonne impression. Maintenant, excusez-moi : je dois partir.
Et il tourna les talons, ferma la passerelle, et décolla sous le regard un peu pris au dépourvu du Chistori.
Ce dernier lut le bloc de données : une liste de noms, des dates, des espèces, des localisations. Que cela voulait-il dire ?
En l’étudiant en détail, Kovann remarqua que les dates n’allaient pas en amont du mandat de Sät'sa Cki. S’agissait-il de naissances ? De découvertes de personnes ? Pourquoi les lister ?
Le Chistori fit même appel à Melyn, si elle pouvait lui être d’un quelconque secours. Mais sans plus.
Kovann » J’ai une théorie, mais…
Melyn » Dis toujours.
Kovann » Des sensitifs ?
La Mirialane resta muette, à réfléchir.
Melyn » Pourquoi il nous donnerait ça ? Pour en priver les Jedi ?
Kovann » Va savoir…
Elle se leva vers la fenêtre, disputée au fond de son être. Kovann partageait cette division : s’il s’agissait bien d’individus sensibles à la Force, quelle avancée cela leur octroierait ! Mais en revers de médaille, quel danger pèserait sur eux à l’avenir : plus des sensibilités sont regroupées, mieux leur aura est perçue dans la Force ; par conséquent, cela attirerait l’attention des Jedi, du Sith, voire des traqueurs.
Kovann » Pour le moment, mon ambition n’est pas de restaurer l’Ordre Sith.
Melyn » Mais c’est ce qui arrivera. C’est ce qui doit arriver. N’est-ce pas ce que tu commences à faire avec moi ? Tu me formes déjà ! Et Mark aussi.
Kovann » Je sais. Mais je ne le pourrai pas. Pas tant que la République est là, et surtout, que Spencer est dans la course. Tant qu’on ne sera pas capables de se défendre correctement, refonder l’Ordre nous attirerait que des ennuis.
Melyn » Baaaaaaal a bien réussi, lui. Pourquoi pas toi ?
Kovann » Parce qu’il a profité du règne de Krayt qui attirait toute l’attention sur lui, il a eu plus de cent ans pour se préparer, il n’avait pas une traque active des Forceux au-dessus de la tête, et c’était peut-être le Sith le plus puissant de ces deux derniers siècles. Il était capable de se dissimuler, et même mieux : de dissimuler toute sa base et ses adeptes. Des rumeurs disaient qu’il était sur Dagobah, et pourtant, on n’a jamais rien trouvé là-bas. Je ne suis pas capable de telles prouesses, et toi non plus… même en s’y mettant ensemble.
La jeune femme était revenue vers le bureau et s’y appuya, bras tendus et ouverts.
Melyn » Alors qu’est-ce qu’on fait ? On laisse ces personnes aux Jedi ? On les laisse gagner en force ?
Kovann » Tant qu’ils attirent toute l’attention de la République, ça nous sert. Et sûrement que ça maintiendra l’attention de Spencer.
Il s’adossa, songeur, les mains devant la bouche, dans le fond de son fauteuil.
Kovann » Je n’ai pas l’intention de faire la guerre aux Jedi. Tout du moins, pas dans l’immédiat. Je pense qu’on peut les avoir à leur propre jeu.
Melyn » Qu’est-ce que tu veux dire ?
Kovann » Dès qu’ils seront au courant de l’existence des Ressuscités, ils nous verront évidemment comme une menace. Mais un Jedi ne donne pas le premier coup. C’est là leur faiblesse. Restons dans notre coin, ils nous laisseront tranquilles.
Melyn » Je n’en serais pas si sûre. Ça voudrait dire qu’ils nous surveilleront, et donc : fini les abordages, les ventes d’esclaves, les casses… Si on abuse, ils trouveront un moyen d’agir contre nous.
Kovann » Tu oublies Mark.
Melyn » Comment ça ? Qu’est-ce qu’il a à voir là-dedans ?
Kovann » Je peux piéger les Jedi sur la culpabilité. La culpabilité d’avoir procédé activement au génocide – au sens littéral du terme – de l’espèce Sith. Nous laisser la faire revenir, ce serait une façon pour eux d’expier ce péché.
Sa disciple arqua un sourcil de doute :
Melyn » Tu crois vraiment qu’ils vont marcher au pas ? Qu’ils vont te manger dans la main ?
Kovann » J’ai beaucoup plus peur de Spencer que de l’Ordre tout entier. La discussion, la négociation, c’est possible avec eux : comporte-toi en personne civilisée, et ils sont ouverts à des concessions.
Melyn » Ne les sous-estime pas. Au vu de ce qu’on fait, ils ne vont jamais être nos amis.
Kovann » Je ne les sous-estime pas. Et je ne compte pas m’en faire des amis. Mais ils favorisent la diplomatie, alors j’irai sur ce terrain.
Après tout, ils avaient une image bien ébranlée depuis l’affaire Mahan, même si l’opinion publique s’était considérablement apaisée depuis le mandat très despotique de la Chancelière. S’ils se mettaient à repartir en croisade pour tuer dans l’œuf le retour d’une espèce d’entre les morts, ils entacheraient leur idéal de gardiens de la paix.
Cependant, Melyn opposa que la résurrection des Sith de sang pur, avec un nom pareil, pouvait justement servir d’épouvantail, et justifierait une telle action. Voire que ça augmenterait davantage le prestige des Jedi s’ils parvenaient à l’empêcher – ce qui, dans la situation actuelle de Dromund Kaas, eut été des plus aisés.
Toutefois, la Mirialane devait reconnaître que son ami avait raison sur un point : il était possible de discuter, même un peu, avec les Jedi. Là où Spencer risquait de tout détruire, par prudence et peur de voir son pouvoir menacé, ou bien par orgueil blessé.
Melyn » N’oublie quand même pas que ce qu’on fait, ils vont considérer ça contre nature. Et à raison.
Kovann » C’est vrai. Mais ils pourraient se retrouver bloqués : leur philosophie leur interdirait, comme je t’ai dit, de génocider. Et puis, quelles pressions ils pourraient recevoir de la communauté scientifique ! Imagine : une espèce revenue de l’extinction, ils se jetteront sur nos Sith pour les étudier. Jamais les biologistes ne voudront laisser les Jedi tenter quoi que ce soit.
L’argument se tenait. À vrai dire, Melyn s’amusait déjà de voir les Jedi dans l’impasse que leur impose leur Code, ou leur vision de la vie. Elle était heureuse de suivre la voie Sith, car au moins, elle se sentait libre d’agir selon son intérêt ou ceux de Dromund Kaas. L’absence de morale permettait beaucoup d’avancées.
Melyn » Si tu crains si peu les Jedi, pourquoi tu ne te tournerais pas vers eux, alors ? Pour apprendre la Force, le sabre laser ?
Kovann » Ne joue pas à l’idiote : plus je les fréquenterais, plus grand serait le risque qu’ils découvrent mon secret. Ils seront rapidement nombreux, et c’est plus difficile de se dissimuler. En plus, ils refuseront de m’apprendre des méthodes obscures nécessaires ; et même si je suis patient, nous n’avons pas dix ans à attendre le rang de Maître et l’autorisation de regarder des archives interdites. Sans parler de toi et de ta formation.
Melyn » Et ce qui a été rapporté de Coruscant, l’autre fois ?
Kovann » Ça ne reste qu’une infime partie des archives Jedi. On ne peut pas déplacer toute leur bibliothèque. Ce qu’on a ici, ce sont des fragments seulement.
Melyn » Et moi ? Je pourrais m'inscrire auprès d'eux.
Kovann » J’y ai pensé… mais le côté obscur est ancré en toi, tu n’aurais pas non plus le niveau pour te dissimuler, et je ne veux pas qu’ils te convertissent.
Elle poussa un soupir, teinté d’une forme de résignation :
Melyn » Bon… C’est toi le chef. Je te fais confiance.
Il apprécia cette obéissance : il n’y avait pas si longtemps, elle aurait continué de discuter. Mais les années passaient, et Melyn gagnait en maturité, du haut de ses vingt-et-un ans. Elle avait appris que tout mouvement prudent demandait du temps, du calcul.dimanche 06 octobre 2024 - 20:09 Modification Admin Réaction Permalien
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Sylvainsky
67 Crédits
Salut !
Franchement, je dois dire que le chapitre 50 m'a vraiment fait triper. Quand Melyn commence à remettre en question Kovann sur ses méthodes, ça m'a rappelé les fois où je me demande si trop de clémence ne va pas tout foutre en l'air... Mais bon, comme Kovann dit, tout le monde fait des erreurs, et c'est avec ça qu'on grandit. Perso, je trouve ça vachement malin de sa part. Ça montre qu'il a du recul et qu'il pense plus loin que juste la doctrine Sith brute. J'avoue, ça fait réfléchir sur le fait d'être dur mais juste, même si c'est parfois galère.
mardi 08 octobre 2024 - 21:10 Modification Admin Réaction Permalien
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ChistorSith
585 Crédits
Salut, et merci pour ton retour ! Ça fait plaisir
Kovann est en effet un individu réfléchi et calculateur, il sait qu'il faut un équilibre entre clémence et dureté. Cependant, si tu as lu le reste, on voit bien qu'il reste dans l'ensembble très "Sith". Des raisonnables ont existé : Malgus et Marr, cités dans la fiction et qui proviennent de SWTOR, et dans une certaine mesure Vador.
Je posterai la suite dans la soiréejeudi 10 octobre 2024 - 10:14 Modification Admin Réaction Permalien
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ChistorSith
585 Crédits
Chapitre 57
Environ deux mois plus tard – Mi-195
Que de chocs. Tout était allé si vite…
Le retour des Jedi, puis du côté lumineux, la guerre brutalement allégée, la Chancelière qui était en réalité un Seigneur Noir, Baaaaaaal encore vivant et qui s’avéra être leur mystérieux visiteur.
Puis l’annonce du départ de Kaarde Naberry de l’Ordre Jedi, la disparition sans explication de Baaaaaaal… ah ! Que Kovann eut voulu le revoir pour lui implorer ses enseignements, plutôt que ceux de Spencer !
Mais à présent, l’Ordre Jedi se remettait doucement sur les rails. Il était déjà fort d’une centaine de membres dont, d’après les reportages et autres sources d’informations galactiques, plusieurs Maîtres éminents.
Jamais Sorrav ne s’était attendu à une telle concentration de survivants. Cela l’inquiétait, et à juste titre. Autant, une liste de sensitifs représentait des gens à former, qui partaient de rien ; cela donnait un sursis. Mais des Maîtres Jedi, des Chevaliers… que des gens aguerris, qui maîtrisaient la Force, les choses devenaient bien plus compliquées pour le projet de résurrection.
Si le Chistori ne voulait pas l’éradication pure et simple de l’Ordre, il l’imaginait à l’agonie, peu ou prou au même stade que les Ressuscités ; cela permettait ainsi de se rebâtir simultanément, dans un rapport de forces à peu près équilibré.
Mais plusieurs Maîtres, dont du Conseil d’avant Rhommamool… Certes, les Naberry étaient hors jeu à présent : une morte, le frère le plus célèbre à la retraite. Apparemment, il y avait deux autres hommes, pourtant Sorrav n’avait pas beaucoup d’informations à leur sujet.
De plus, même si la République n’était plus aussi dangereuse que durant les deux décennies, que la traque de sensitifs était devenue illégale, elle restait une force militaire importante et de nouveau alliée aux Jedi.
Et comme si ça ne suffisait pas, demeurait le problème Spencer, entre autres.
Le Chistori ne pouvait toujours pas agrandir le signal de Dromund Kaas dans la Force. Rien que Mark à lui seul allait bientôt émettre la puissance de deux ou trois sensitifs, une fois qu’il se sera davantage ouvert à ses pouvoirs.
Et puis… Melyn avait raison : la menace que pesaient les Jedi n’était pas à négliger. Oui, on pouvait toujours négocier avec eux, mais ils étaient toujours accompagnés des armées de la République. Dans son idéal, Kovann voulait que les Jedi redeviennent parfaitement indépendants, avec leur propre armée de volontaires même non Forceux ; ainsi, la guerre séculaire qui opposait leurs deux philosophies redeviendrait pleinement interne.
Mais hélas, tout cela n’était qu’un rêve, une illusion. Kovann savait parfaitement que les Jedi ne pouvaient pas faire machine arrière, trop effrayés de se retrouver sans ressource et par extension faibles.
Outre le danger d’augmenter la résonance dans la Force, aller chercher les sensitifs de la liste apportait le risque de les voir en faire mauvais usage : le Chistori n’avait pas de formation, et bien peu à enseigner. Melyn lui obéissait d’une dévotion sans faille parce qu’il l’avait libérée de sa frustration, et qu’elle lui était infiniment reconnaissante. Mais combien seraient comme elle ? Dans un contexte plus favorable aux sensitifs ?
Le problème historique des Sith était leur impatience, notamment chez les aspirants et les apprentis. Un souci répandu chez les Jedi également, mais ces derniers arrivaient en général à trouver la discipline pour se retenir. Alors que dans l’Ordre Sith, ce fut ce genre de quête du pouvoir et d’un désir de se montrer le plus fort qui sacrifia des générations d’apprentis, et qui affaiblit par conséquent les effectifs.
Même avec ses presque huit cents personnes qui travaillaient sous ses ordres, Kovann était tout seul. Ce n’était qu’un apprenti autodidacte, tel un musicien passionné dans son loisir ; il n’était pas un virtuose et ne pouvait pas transmettre assez de sagesse, assez de connaissances. Et Melyn Sedna ne pouvait lui être d’un grand secours non plus : il n’avait plus grand-chose à lui apprendre pour le moment, alors qu’il en restait encore tant à connaître pour espérer faire face à des Jedi…
Car ceux-ci ne seraient pas comme cet Iktotchi durant l’abordage : il avait essayé de convertir Kovann, en ne sachant pas quel réel « danger » il représentait ; si l’Ordre entier le découvrait, les choses allaient devenir très compliquées.
Kovann se tenait la tête dans les mains. Il n’avait pas le choix : même en le méprisant, en le détestant du plus profond de son être, seul Spencer pouvait lui apporter ce savoir.
Le Chistori maudissait Baaaaaaal d’avoir abandonné la galaxie. De les avoir abandonnés. Ils auraient pu tant apprendre de lui. Peut-être même se seraient-ils entendus : le Seigneur Noir avait l’air d’un homme cultivé. Et le fait qu’il ne les ait pas tués sur-le-champ quand il découvrit la reconstruction de Kaas City, l’existence concrète de Mark, c’était une preuve qu’il approuvait en un sens le dessein de Sorrav.
Il eut été un allié décisif. Son aide incommensurable. Kovann était arrivé trop tard, et devait maintenant se contenter du fond du tiroir. Quelle injustice. Quelle indignité…jeudi 10 octobre 2024 - 22:41 Modification Admin Réaction Permalien
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