Fanfiction - Sang Pur

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    ChistorSith

    298 Crédits

    PRÉLUDE


    Cette fanfiction s’inscrit dans la timeline de la section Jeu de rôles de PSW. Elle raconte les débuts du personnage de Kovann Sorrav, apprenti de Dark Spencer, et des raisons à l’origine même de son engagement auprès du Seigneur Noir.

    Ne vous laissez pas impressionner par le nombre de chapitres : chaque partie sera d’une durée relativement courte, avec une moyenne de deux pages Word environ. Cela permettra une lecture plus facile et rapide.

    Vous pouvez naturellement commenter pour dire ce que vous pensez de l’histoire et éventuellement poser des questions.

    Bonne lecture !

    Chapitres
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    Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…

    SANG PUR

    Près de cinquante ans ont passé depuis la fin de Dark Krayt. Après des décennies de renaissance, l’ORDRE JEDI est à nouveau proche de l’extinction : un Seigneur Sith, DARK SOVEREIGN, a pris le contrôle du Sénat de la République et met en œuvre un génocide à l’encontre de tout individu sensible à la Force, asseyant ainsi sa domination.

    Les gouvernements du Nouvel Empire, des Néo-Mandaloriens, et quelques systèmes loyaux à la République démocratique, forment la Coalition Galactique et mènent depuis plusieurs années une guerre d’usure contre le gouvernement de Sovereign.

    Les rares Jedi survivants sont éparpillés dans la galaxie, à se cacher de la République. Les ennemis sont partout, et les sensitifs doivent prendre garde à ne pas être dénoncés ni découverts. Pourtant, dans les anciens Mondes Sith, un individu profite de ce tumulte pour mener un projet aussi ambitieux que dément. . . .



    Ce message a été modifié par ChistorSith le mercredi 24 avril 2024 - 19:30

    samedi 16 décembre 2023 - 19:54 Modification Admin Réaction Permalien

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    ChistorSith

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    Chapitre 1


    Korriban - année 186

    Dans l’obscurité d’une grotte, un grand reptile quittait un tombeau. Son pied traînait, comme sa vibroépée que son bras las laissa tomber. Il s’effondra sur ses genoux.
    Jamais il n’aurait cru vivre pareille épreuve. Endolori, épuisé, il avait dû affronter ce qu’il était venu chercher.

    Son passé, son présent et probablement son avenir l’avaient confronté. Sa survie n’était due qu’à son ambition, son désir de pouvoir et de vaincre. C’était ce qui l’avait fait aller de l’avant, ce qui l’avait poussé à surmonter les illusions aux dégâts pourtant bien réels. Mais maintenant, son corps avait besoin de repos.

    Il porta sa main à sa gourde : la tombe ne lui avait laissé aucun répit, et la sécheresse du lieu poussiéreux lui attaquait la gorge.
    Sa soif étanchée, le Chistori prit la direction de la sortie et passa près de la cinquantaine de carcasses de shyracks qu’il avait dû éliminer pour arriver jusqu’ici, ce qui représentait déjà une épreuve en soi. Son énergie, c’était la planète qui la lui donnait. L’essence des esprits avec lui nourrissait son énergie, plus que ses vivres.
    Sauf ce jour-là, où un – et non des moindres – avait choisi d’être contre lui. Mais il avait triomphé. Il avait mérité son estime.

    Le monde originel des Sith. Siège de leur grandeur et gouffre de leur orgueil. Ce qui fut la capitale du côté obscur de la Force n’était plus qu’une ruine, une tombe oubliée. Un cercueil… qui n’était pas vide pour autant.
    Contrairement aux Jedi, les Sith ne reposaient jamais vraiment. Ils ne pouvaient pas apparaître aux vivants, sauf par l’intermédiaire d’un artéfact, d’un colifichet. Le Chistori ne les rencontra pas. Cependant, il sentait leur présence, et leur contact.

    Kovann Sorrav – tel était le nom de ce seul être doué de vie et d’intelligence – avait posé son vaisseau voilà deux semaines. Quinze jours à se battre contre la nature hostile : combien de shyracks, mais surtout de limaces k’lors, étaient passé au fil de son épée ? Cela ralentissait considérablement sa progression ; sur la même durée sans prédateur, Kovann aurait exploré les moindres recoins de la Vallée des Seigneurs Noirs.

    La pensée de son monde natal lui revint au milieu de cet épuisement, comme un rêve éveillé. Pendant des années, on l’avait persécuté pour son affinité rare au sein de leur espèce. Plus particulièrement depuis onze ans : un jour, subitement, il sentit son lien s’exacerber. La Force... il avait su. On ne lui en avait jamais parlé, mais il avait su ce que c’était.
    Ou plutôt, si, il avait entendu des histoires. Une histoire. Un nom.

    Desann.

    Le Chistori qui le rendait fier. Le seul de son espèce qui avait fait trembler le Nouvel Ordre Jedi. Qui aurait pu le détruire. Celui qui avait su tenir en respect le titanesque Luke Skywalker en combat singulier. Il fut vaincu, certes, mais l’arme à la main, digne et brave.
    Kovann voulait suivre ses pas vers cette gloire, cette peur qu’il avait instaurée. Mais en allant plus loin encore. Il avait longuement réfléchi : l’erreur de Desann fut de ne pas avoir eu de vision à long terme. Il voulait détruire les Jedi à cause du mépris qu’il leur portait. Mais après, quoi ? Régner sur la galaxie ? Comment ? Les Vestiges de l’Empire avaient été trop disparates et trop différents pour y parvenir.

    Il ne commettrait pas les mêmes erreurs. Car il n’avait pas les mêmes ambitions.


    mardi 19 décembre 2023 - 19:12 Modification Admin Réaction Permalien

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    ChistorSith

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    Chapitre 2


    Korriban, Vallée des Seigneurs Noirs – Deux jours plus tard, 186

    Après son épreuve dans la grotte, Kovann se reposa. Deux jours entiers furent nécessaires, où sommeil et méditation s’amalgamaient sans qu’il ne le veuille vraiment.
    Avait-il été suffisamment prêt pour affronter ce tombeau ? Probablement pas, même en ayant triomphé : il n’en tirerait pas les leçons tout de suite.

    Le corps et l’esprit restaurés, le Chistori choisit de poursuivre sa quête. Un autre sanctuaire l’intéressait, et des sources moins anciennes en faisaient mention. Au prix d’une lutte contre la nature hostile et prédatrice, il trouva la tombe : grandiloquente, un palais funéraire.
    Devant la porte étaient éboulés de grands blocs de pierre. Et après plus de cent cinquante ans, on pouvait voir dessus les tranches nettes causées par un sabre laser. Quelqu’un avait voulu sceller grossièrement son accès.
    Personne, vivant ou mort, charnel ou éthéré, ne l’empêcherait d’atteindre ses objectifs.

    Sorrav se nourrit de la puissance de la Vallée. Il sentait la Force couler dans son sang, sur sa peau écailleuse. De ses yeux naturellement jaunes, il fixa les pierres, puis leva lentement les bras. Dans un grondement sourd, un premier bloc frémit. Massif, large, le Chistori dut redoubler de volonté pour le contrôler. Il en était capable : une fois ce tombeau visité, il pourrait repartir.

    Durant ces deux semaines sur Korriban, Kovann avait entrepris de visiter les sépultures de ces Seigneurs qui avaient marqué l’histoire de la galaxie. Leurs pièges, hélas, n’avaient plus servi depuis près de quatre millénaires, et ne fonctionnaient plus. Mais le grand lézard n’était pas venu dans le but de se servir : un sanctuaire devait être respecté. Et ça, les esprits l’appréciaient : il ne volait rien, si ce n’était la connaissance. L’instruction. Ces runes antiques relevaient du mystère, mais il écoutait les tréfonds de la Force, les murmures des fantômes du passé. Il suivait... son intuition.


    Au prix de bien trop gros efforts, le passage fut dégagé. Éreinté, le Chistori traîna du pied jusqu’à l’ancienne académie qu’il occupait, seul avec les fantômes. Le vent sifflait entre les brèches qui tranchaient les pierres épaisses. Les lits de roc, aux matelas effacés par le temps, n’offraient que le luxe de ne pas dormir par terre.
    Dans ses rêves, Kovann voyait l’Académie en plein essor. Il la vivait, plus vraie que nature, plus fourmillante que jamais. Et c’était beau. Tant de lames pourpres, des guerriers avides de combats autant que de savoirs.

    Dans l’après-midi, après son repos, il entra dans la tombe ouverte. Un chemin tout tracé, que le temps n’avait que peu abîmé.
    Il faisait si noir… Pas la moindre lumière, et Sorrav prit sa lanterne en plus de son intuition. Ah, qu’elle lui avait servi, depuis son arrivée !
    Sans surprise, une quantité considérable de k’lors avait élu domicile dans ces ruines. Des limaces marchantes aux tailles diverses, et à l’agressivité variable selon les individus. Les couloirs puaient des fluides écœurants que libéraient les nids et les couvées, ainsi que les déjections. Que cela dut-il être, autrefois, trois mille ans après un abandon… !

    L’épée du Chistori fendait l’air, éclaboussait le sol ou les murs. Sa lanterne éclairait les environs, mais Kovann écoutait la Force : le danger venait de partout, chacun de ses sens était en alerte, il était la proie. Il devait mater cette vermine animale dont l’absence de conscience en faisait des êtres de sacrilège.
    Payant par de nombreux efforts, de blessures aussi, Sorrav parvint au mausolée qui fut, à sa grande surprise, intouché par les limaces.

    Les ténèbres qui habitaient la pièce ne permettaient pas de voir les dégâts qui trahissaient un affrontement. Ah… Aurait-on pu les différencier de l’usure ?
    Et dans cette obscurité, au silence de mort où l’on entendrait maintenant battre son propre cœur, le pied du reptile tapa dans quelque chose. Approchant la lumière, il trouva un corps momifié, sur le dos. Sorrav ne savait pas encore qu’il venait de trouver l’apprentie de son idole.

    Puis il s’approcha tout près du grand sarcophage. Après l’avoir examiné, minutieux, il posa la lanterne et tendit sa longue main griffue. La Force coulait en lui. La faisant passer dans ses propres muscles, il se concentra sur les lourdes portes.
    Un frottement bref se fit entendre…
    Un autre…
    Le Chistori n’arrêtait pas, laissant cette Force obscure plus présente au sein des tombeaux le nourrir, augmenter son contact. Il ne l’avait jamais sentie aussi à ses ordres, aussi puissante et docile qu’ici. À un point qu’il redoutait le jour prochain, très prochain, où il allait devoir quitter Korriban.

    Le sarcophage s’ouvrit doucement, mû par la concentration constante qu’appliquait Sorrav. Une épreuve plus difficile qu’il n’y paraissait : son corps peinait à supporter cet effort continu. Trop fatigué, il relâcha son emprise et les deux portes retombèrent lourdement dans un bruit de tonnerre, qui résonna dans toute la pièce, faisant estimer sa taille invisible.
    Une fois qu’il eut repris son souffle et constaté l’ampleur du travail, Kovann put y retourner. Il se servit des deux mains – une pour chaque porte – et redoubla de volonté. La roche remua. Les esprits ne le tourmentèrent pas : cette profanation servait un but bien précis, que les Sith allaient difficilement désapprouver.
    Il fallut près d’une heure, sur deux tentatives, avant que le Chistori ne pût finir d’ouvrir la sépulture. S’y tenait en effet la momie de l’antique Seigneur Noir. À quatre pattes, soufflant d’épuisement autant que de satisfaction, Kovann se redressa pour s’approcher du corps et en tira une phalange. Toute petite, de l’auriculaire. On voyait à peine le prélèvement. Il n’avait pas besoin de plus. Et une fois qu’il eût rangé ce trésor, Sorrav referma – beaucoup plus facilement – les massifs battants du cercueil. Dans le doute, il récupéra un morceau de cette autre momie : peut-être s’agissait-il, elle aussi, de ce qu’il cherchait ?

    Il se reposa une dernière fois, pour la nuit, puis prit la route aux aurores vers son vaisseau posé loin, très loin. Ce n’était pas par choix : la Vallée consistait en une chaîne de montagnes, un canyon accidenté où la place pour atterrir en toute sécurité se faisait rare ; il avait bien vu quelques plates-formes suspendues en arrivant, mais après trois millénaires, seraient-elles capables de supporter un transport ?
    Une longue marche de plusieurs heures se présenta donc, à éviter les tuk’atas, les hssiss, les k’lors, et autres monstruosités de Korriban.
    Mais les Sith étaient avec lui.

    L’appareil était recouvert de sable ocre, mais l’intérieur aussi net qu’à son départ. Kovann déposa les « reliques » dans un container bien protégé des turbulences et des chocs.

    Après le sable, l’eau.

    mercredi 27 décembre 2023 - 00:57 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 3


    Kamino – Deux semaines plus tard, 186

    Voilà cinq jours que Kovann avait laissé les morceaux de corps aux « long-cous ». Des échantillons à la valeur inestimable. Ce qui ne rassurait guère le Chistori, c’était qu’ils lui avaient fait part de leur besoin d’un entretien si tôt.
    Le Kaminien en charge de son projet s’appelait Boam Se, un individu très neutre et gracieux comme ses congénères, d’une politesse classique. Il invita le reptile à s’asseoir, dans son bureau blanc à la luminosité aveuglante. Ses six doigts effilés se joignirent sous son menton.

    Boam Se » Monsieur Sorrav, nous avons pu analyser les échantillons que vous nous avez apportés. Et je regrette de devoir vous informer qu’il sera particulièrement… « difficile » est un bien maigre mot, de procéder à un clonage.
    Kovann » Pourquoi ça ?
    Boam Se » Il y a trois facteurs majeurs. Deux sont de mauvaise qualité. Ils ont l’air singulièrement anciens, les génomes sont très endommagés. Les réparer n’est pas impossible, mais c’est un travail particulièrement long et coûteux pour un résultat peu garanti. Et cela, à cause de la deuxième raison…

    Le Chistori poussa un profond soupir à travers ses sinus.

    Boam Se » Un seul de vos échantillons appartient à une Humaine. Nous en sommes parfaitement certains, c’est même le plus net de tous. Mais les deux autres, eh bien… leur caryotype n’existe pas dans nos bases de données. La complication n’est pas négligeable. Nous possédons pourtant les codes génétiques de toutes les espèces conscientes ou non de la galaxie depuis le début du clonage.

    Pour le coup, le client fut bien moins surpris par cette nouvelle ; il s’y attendait, même.

    Kovann » Et le troisième point ?
    Boam Se » Nous avons découvert que chacun des échantillons – y compris celui de l’Humaine – possédait des gènes propres aux utilisateurs de la Force ; des midichloriens, en taux fort élevés. Bien que leur clonage ne soit pas impossible, il n’en reste pas moins qu’il crée des individus très instables mentalement. Bien plus que des gens « naturels ».
    Kovann » Je vois…
    Boam Se » À part cela, entre autres découvertes, les échantillons Mark et Lud ont un gonosome Xesh-Yirt.

    Soit X et Y en aurebesh.

    Kovann » Des hommes, donc.

    Il le savait très bien. Comme beaucoup « d’informations » que lui remettait la nuque longue, d’ailleurs. Et ça ne l’arrangeait pas du tout : il avait besoin de femmes ! Mais comment les trouver ? Aucune, dans ce qu’il avait découvert lors de ses recherches, ne s’était fait remarquer par ses exploits. Dans son projet, le clonage n’était qu’une première étape, inévitable mais temporaire. Il fallait revenir au plus vite à la biologie.
    Le client se leva, imité par le cloneur.

    Kovann » Merci pour ce rapport, Monsieur Se.
    Boam Se » Je vous en prie. Mais maintenant, que souhaitez-vous faire ?
    Kovann » Continuez la réparation de Lud et Mark, puis leur clonage. En un seul exemplaire pour commencer.
    Boam Se » Je ne vous cache pas que ça vous demandera de gros moyens financiers, et à nous, beaucoup de temps. Si je peux me permettre une suggestion…
    Kovann » Je vous écoute ?
    Boam Se » Mieux vaudrait-il d’abord se concentrer sur un seul sujet et le mener à bien. Nous garderons évidemment l’autre en réserve. Si nous y parvenons avec un, répéter l’opération ne devrait plus être un si grand défi.
    Kovann » Hum, vous n’avez pas tort. Dans ce cas, le projet le moins endommagé des deux. Et ne vous en faites pas pour le financement : vous l’aurez, en temps et en heure.
    Boam Se » Très bien. Et que fait-on du code de l’Humaine ?
    Kovann » Fi ! Détruisez-le. Elle ne m’intéresse pas.

    Le rendez-vous ne dura pas beaucoup plus longtemps et le grand Chistori serra la main du Kaminien – pas trop fort, il pouvait la lui broyer. Puis il retourna sur son vaisseau et partit en quête de fortunes, pour payer ce projet. Mais il ne serait pas seul pour ça.


    jeudi 04 janvier 2024 - 19:22 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 4


    Lok – Dix ans plus tôt, 176

    Kovann avait été intercepté lors de sa quête des reliques. Un groupe de pirates hétéroclite qui comptaient le vendre comme esclave. Mais tandis que le Chistori était dans sa cellule, son gardien avachi et somnolant dans son fauteuil, une idée lui vint.
    Sondant la Force, il perçut la carte de sécurité qui lui permettrait de couper le champ d’énergie. Concentré, il ouvrit la main dans la direction du Twi’lek. Doucement, la carte magnétique s’extirpa de la poche de veste, flotta jusque vers la cellule, puis glissa dans la fente.

    Le bip d’approbation et la coupure sonore du champ de force firent sursauter le garde qui mit quelques secondes à réaliser ce qu’il venait de se passer. Alors qu’il portait sa main à son blaster, le prisonnier tendit son bras vers lui et le plaqua violemment contre le mur.
    Il ne pouvait pas lui prendre son arme : les mains des Chistori étaient très grandes, trop pour des blasters standards. Alors il maintint une poussée de plus en plus forte, par à-coups. Au bout d’un moment, un craquement sourd se fit entendre depuis l’intérieur du corps du pirate, lequel parut avoir le souffle coupé. Quand Kovann relâcha son emprise, l’individu s’effondra dans un gémissement étouffé, incapable de bouger.
    Inutile de le tuer, pensa le Chistori. Il n’en valait pas la peine, l’objectif était avant tout de l’empêcher de donner l’alerte ; quelques côtes fêlées suffisaient.

    Ouvrant la porte de la prison, le grand reptile chercha la direction du hangar. Il essayait de s’aider de la Force pour chercher les formes de vie, et ainsi éviter les contacts. Il n’était pas là pour faire une tuerie, mais pour décoller.
    Bien malheureusement, il fut repéré et le pirate en question eut le temps de tirer quelques salves, même si son fusil fut dévié à distance. Par effet domino, une alarme retentit et tout le groupe vint l’attendre devant son vaisseau, en joue.

    Il fallait s’avouer vaincu. Cependant, Sorrav n’aurait pas pensé qu’on lui enverrait une charge élevée de rayons paralysants. Une montagne sembla lui tomber sur le crâne.

    Quand il se réveilla, il était entouré de canons, devant un être de forte stature. Un Humain ? Peut-être, ou un proche en tout cas. Il n’avait pas l’air content.

    Homme » Alors comme ça, t’es un Jedi en fuite. Une bonne nouvelle pour nous.
    Kovann » Je ne suis pas un Jedi.
    Homme » Pour moi c’est la même chose : la République cherche tous les utilisateurs de la Force, et ils ont une grosse prime sur la tête.
    Kovann » Écoutez. Vous pourrez gagner bien plus en me gardant avec vous qu’en me livrant à la République.
    Homme » Non, non non non… On me la fait pas, à moi. Tu me baratines avec ça, j’ai aucune garantie qu’on gagnera quelque chose. Par contre, je suis certain d’empocher des dizaines de milliers en t’amenant au premier poste militaire venu.
    Kovann » Réfléchissez ! Vous croyez qu’il se passera quoi, si vous me livrez ? Que la République va vous dire merci, qu’elle va gentiment vous donner une valise de crédits en vous faisant la bise et vous laisser repartir ? Vous êtes des pirates : elle va faire d’une pierre deux coups et vous embarquer dans la foulée.

    Plusieurs des gardes parurent convaincus. L’homme lui-même réfléchit – son regard parlait tout seul.

    Kovann » Et puis regardez-moi : grand, fort, une gueule pas courante qui peut faire peur, et j’ai le pouvoir de la Force ! Imaginez ! Imaginez ce que ça vous apporte, dans un combat !
    Homme » On dit que les Jedi ont perdu leur puissance à la bataille de Rhommamool.
    Kovann » Ce n’est pas mon cas : ça, c’est arrivé aux Jedi. Mais je vous l’ai dit : je ne suis pas un Jedi, et je ne l’ai jamais été. Je ne me sens pas affaibli, au contraire !
    Garde » Attendez, faudrait pas qu’il nous attire ces saloperies, là. Les bêtes.
    Homme » T’as pas tort…
    Kovann » C’est un risque à courir. Mais ces créatures s’en prennent aux gens sensibles à la Force. Vous ne l’êtes pas, vous ? Vous ne risquez rien. Quoi qu’il en soit, le plus grand danger pour vous c’est de me remettre aux autorités. Vous n’êtes pas des chasseurs de Forceux, ni des chasseurs de prime, vous devez être dans leurs dossiers de police. Vous jeter dans leurs bras, même avec un cadeau comme moi, ça va mal finir pour vous aussi.

    Ce lézard était convaincant. Le chef, après un instant de réflexion, lui dit qu’il allait réfléchir à sa proposition.
    Le lendemain, il vint le voir dans sa cellule :

    Homme » Tu sais être persuasif. J’espère que tu n’as pas utilisé tes pouvoirs sur moi.
    Kovann » Si je l’avais fait, vous ne vous seriez même pas posé cette question.

    Il n’en savait bigrement rien, cette phrase était jouée au bluff total. Mais elle fit sourire l’individu.

    Homme » Je veux bien te laisser le bénéfice du doute. Je te laisse un an : si tu nous fais gagner autant que la prime de la République, je te laisserai partir avec ton vaisseau et toutes tes affaires. Mais sinon, on te livre quoi qu’il arrive.
    Kovann » Marché conclu, vous ne serez pas déçus.
    Homme » Ça, j’attends de voir le résultat avant de le dire.

    L’humanoïde ouvrit la barrière d’énergie et tendit la main au Chistori, qui la lui serra sans forcer.

    Homme » Au fait, comment  tu t’appelles ?
    Kovann » Kovann Sorrav. Je suis un Chistori.
    Homme » Je connais pas. Moi, c’est Dyvon Tav’aa. Un Épicanthix.
    Kovann » Je crois que nos espèces vont apprendre à se connaître.


    vendredi 12 janvier 2024 - 18:52 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 5


    Frontière du système Hok – Année 187, trois semaines après le rendez-vous avec Boam Se

    Le Merry Malvin quitta l’hyperespace. Après seulement quelques minutes, ses senseurs indiquèrent l’approche de vaisseaux en vitesse lumière. Les pilotes ouvrirent le champ d’interdiction, arrachant brutalement de leur course trois corvettes.
    Avant même qu’ils eussent le temps de comprendre, les civils furent bombardés de charges à ions. Ils tentèrent bien de répliquer, mais le croiseur pirate était trop bien armé, trop bien protégé pour espérer s’enfuir.
    Plusieurs navettes d’abordage en sortirent une fois que les vaisseaux eussent été neutralisés.

    Les gardes grans se mirent en position pour protéger leur cargaison. Les pirates forcèrent le premier sas au chalumeau, et des échanges de tirs illuminèrent le couloir noir. On se tirait dessus en regardant les éclairs des canons ou avec du matériel à vision nocturne.

    Aussi déterminés qu’entraînés, les Grans furent vaincus. En effet, ils n’avaient pas du tout prévu que ces pirates, menace pourtant constante pour les vaisseaux partant de Hok, avaient avec eux un être à la fois géant et capable d’utiliser la Force.
    Il n’avait certes pas de sabre laser, mais il parvenait à dévier les blasters, à projeter des caisses, à lancer des hommes contre les murs, ou à arracher leurs armes. De ses mains acérées, il estafilait plus ou moins mortellement ses ennemis.

    Les Chistori n’étaient pas monnaie courante dans la galaxie : leur apparence, leur carrure, ça impressionnait – et plus encore dans l’obscurité.

    Kovann » TOC… TOC !

    Il franchit la porte menant au pont, sa voix sèche résonnant dans la pièce. Le capitaine du vaisseau se retrouva désarmé aussitôt qu’il eut mis le reptile en joue.

    Kovann » Les gars, mettez tout ce beau monde dans la pièce à vivre. Et rallumez les lumières.

    Il avait donné tant de preuves de son efficacité, les pirates avaient gagné de tels butins avec lui dans leurs rangs, que le grand lézard s’était hissé parmi les hommes de confiance de Dyvon Tav’aa – il menait l’assaut contre un vaisseau, ce n’était pas rien comme hiérarchie.
    Grâce à la mobilité des bandits, leurs vaisseaux et leur nombre, Kovann arrivait à se faire pas mal d’argent pendant les raids, argent qu’il réinvestissait sur Kamino. Bien sûr, les hommes s’étonnaient de ne pas le voir jouer ses gains, payer des filles ou des épices. C’était probablement le corps le plus pur d’entre tous, et paradoxalement, l’esprit le plus corrompu.

    Dans la grande pièce de réception, l’équipage était à genoux, les mains sur la tête.

    Kovann » Messieurs-dames… Je vous avertis que votre vaisseau est actuellement abordé par des pirates. Coopérez, et il ne vous arrivera rien de fâcheux.

    L’intégralité de l’équipage étant grane, il ne pouvait pas dire « Nous ne toucherons pas à un de vos cheveux ».

    Kovann » Maintenant, veuillez nous aider à accéder à la soute. N’essayez pas de jouer les héros : nous n’en voulons qu’à vos pierres précieuses, pas à vos vies. Vous repartirez sans blessure… si vous obéissez, bien entendu. Et de toute façon, si vous ne nous aidez pas, non seulement nous vous ferons mal, mais nous réussirons quand même à saisir votre cargaison. Alors soyez sages.

    Même avec les gueules de ses hommes, le Chistori avait un sacré bagout. L’attaque éclair que la corvette avait subi choquait encore l’équipage. Le capitaine leva la main et tendit une carte magnétique.
    Sorrav désigna un Weequay : il s’approcha, s’empara de l’objet et se rendit jusqu’à la soute avec un collègue. La porte s’ouvrit à l’entrée de la carte, révélant un grand nombre de caisses. Le collègue revint pour confirmer la bonne foi du capitaine.

    Kovann » Je suis ravi de voir que vous faites preuve de bon sens. À présent, mon équipage et moi-même allons récupérer votre cargaison. Trois hommes vous surveilleront, ils ont ordre de ne vous faire aucun mal tant que vous resterez à genoux. Pensez à vos proches, ne faites pas de bêtise. Vous les retrouverez très bientôt.

    Et le Chistori se rendit jusqu’à la soute, où il s’aida de la Force pour déplacer rapidement des caisses pendant que les autres y allaient à la force de leurs bras. Et pour les containers trop gros, il se servait de son physique seul. Un petit transport de fret s’arrima et accueillit la prise.
    Une fois tout embarqué, Kovann revint auprès de ses otages et fit signe aux gardiens de remonter à bord.

    Kovann » Messieurs-dames, je suis fier de vous. Et pour vous remercier de votre entière coopération, nous vous laissons une dernière caisse de pierres précieuses. Je vous souhaite une agréable fin de voyage ! Et n’hésitez pas à nous mettre cinq étoiles sur LootAdvisor !

    Et il partit au hangar. Le vaisseau décolla, suivi par le transport, et ils retournèrent au Merry Malvin. Ce dernier, une fois tous ses hommes et ses blessés rapatriés, coupa son champ d’interdiction puis disparut dans les profondeurs de l’hyperespace.

    Des pierres précieuses… les Kaminiens allaient adorer ça.


    jeudi 18 janvier 2024 - 20:23 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 6


    Kamino – Début 188

    Nouveau rendez-vous avec Boam Se. Pour Kovann, ça augurait du bon ; plusieurs mois s’étaient écoulés, il avait payé les Kaminiens dans les délais comme promis, alors il était venu avec une certaine impatience.

    Les deux êtres de grande taille marchaient dans un couloir suspendu au milieu des innombrables tubes à embryons. Des clones qui n’étaient pas les siens.

    Boam Se » J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer : nous avons réussi à reconstituer le génome de l’échantillon Mark voilà un mois. Le processus de clonage a commencé, et il est resté stable depuis. Il n’y a pas de raison qu’il ne survive pas. Cependant…
    Kovann » Oui… ?
    Boam Se » Eh bien, étant donné que nous ne savons pas de quelle espèce il s’agit exactement, nous ne sommes pas certains de son alimentation. Pour l’instant, le fœtus a une nutrition générique qui est convenue pour toutes les espèces que nous avons clonées. Mais à l’avenir, nous devrons faire des essais quant à la nourriture qui ne serait pas dangereuse pour lui.

    Peut-être était-il temps de lui dire la vérité. Cela les aiderait beaucoup, et de toute façon, ils allaient bien finir par le voir d’eux-mêmes. Le Chistori demanda d’aller dans le bureau du responsable, où ils s’assirent.

    Kovann » Monsieur Se, je sais exactement de quelle espèce il s’agit. J’ai préféré garder le secret autant que possible.
    Boam Se » Oh… Je regrette que vous n’ayez pas confiance dans notre discrétion. Nos clients n’ont le droit d’obtenir des informations que de leurs propres commandes, et de personne d’autre.
    Kovann » Certes. Mais ce projet est très ambitieux : je veux faire revenir la race disparue des Sith.

    La longue nuque effilée recula de stupéfaction. Des Sith, Kamino n’en avait guère de bons souvenirs…

    Kovann » Je vous parle bien de l’espèce. Le peuple antique des Sith de sang pur. Pas les guerriers ennemis des Jedi.
    Boam Se » Oh, je vois…

    Le Kaminien réalisa la tâche qui lui incombait, c’était vertigineux en soi. Et pour troubler ces êtres d’ordinaire si stoïques et placides sans les menacer, il fallait se lever de bonne heure.

    Boam Se » Je comprends mieux… Vos motivations vous appartiennent : vous payez, j’exécute. Mais je comprends pourquoi ils n’étaient pas dans nos bases de données : cette race avait déjà disparu quand Kamino a commencé à cloner.
    Kovann » Les deux échantillons proviennent de Sith de sang pur. Il y a eu de nombreux hybrides avec des Humains par la suite, mais je veux conserver cette pureté. Je tâcherai de trouver des échantillons féminins. Le clonage n’est qu’une solution à moyen terme.
    Boam Se » Je vois où vous voulez en venir. Hum, peut-être le saviez-vous déjà, mais je préfère vous prévenir : ce projet très ambitieux demandera beaucoup de patience. Il faut réparer le génome, et il faut attendre des sujets qu’ils atteignent leur maturité sexuelle – or, nous n’en connaissons pas l’âge chez les Sith. De plus, il faut plusieurs milliers d’individus pour conserver un code génétique sain. Deux couples des mêmes clones créeront des individus que l’on pourrait rapprocher à des frères et sœurs.
    Kovann » Je sais…
    Boam Se » Pour finir, la croissance accélérée endommage grandement les capacités reproductrices, elle crée des malformations génétiques dans cent pour cent des cas, et des dégénérescences mentales. Il faudra donc attendre tout le temps nécessaire.
    Kovann » Je suis conscient que c’est un projet qui n’aboutira qu’après ma mort. Mais je veux quand même essayer.
    Boam Se » Je ferai selon vos désirs, tant que le projet est financé. Je vous partage toutefois tout mon intérêt scientifique là-dedans. Ressusciter une espèce consciente est un défi grandiose !
    Kovann » À qui le dites-vous.

    Ils se levèrent tous les deux, le Chistori présentant ses remerciements, et ils se serrèrent la main.

    Boam Se » Nous sommes à votre entière disposition si vous voulez connaître l’avancement du projet. Je vous donnerai des nouvelles par moi-même au besoin.
    Kovann » Merci. Je vous fais confiance. Nous nous reverrons de toute façon pour le prochain paiement.

    Le reptile quitta la pièce et retourna vers la plate-forme où l’y attendait sagement sa navette. Avant de monter, il resta un instant sur la passerelle en regardant la mer calme sous un soleil sans nuage, laissant les embruns salés passer dans ses narines. Un peu agressifs, mais en même temps vivifiants.

    lundi 29 janvier 2024 - 12:46 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 7


    Kamino – Six mois plus tard, 188

    Le vaisseau de Sorrav atterrit sur une plate-forme encore humide. En sortit le reptile, avec une mallette. On le mena jusqu’au bureau du professeur Se qui se leva. L’être sensible à la Force pouvait percevoir, derrière la placidité du visage, une forme de contentement émaner du Kaminien.

    Boam Se » Monsieur Sorrav, c’est un plaisir de vous voir.
    Kovann » Pareillement. Je viens pour le paiement. Douze mille huit cents.

    Ouvrant la mallette sur la table, plein de crédits en or étaient rangés parfaitement, collés les uns aux autres. L’être blanc remercia son client et referma le contenant.

    Kovann » Comment avance le projet ?
    Boam Se » Bien, bien. Mark se développe sans complication.
    Kovann » Je peux le voir ?
    Boam Se » Bien entendu.

    Le professeur ouvrit la marche hors du bureau et guida son client à travers les couloirs peu fréquentés – cette espèce était trop occupée pour des promenades de plaisir.

    Boam Se » Nous sommes aussi en train de reconstituer le génome de Lud. Maintenant que Mark est complet, et étant donné que sa croissance est visiblement normale, j’ai pris la liberté de nous faire gagner un peu de temps.
    Kovann » Vous avez bien fait. Je paierai le montant qu’il faut.
    Boam Se » Vos pierres précieuses ont déjà énormément avancé vos frais.

    Ils arrivèrent à une porte. Boam prit une carte dans sa poche et l’enfonça dans une fente, et ils purent entrer dans une petite pièce sombre avec une cuve dans laquelle baignait un fœtus à l’aspect humanoïde. Son visage présentait quelques appendices naissants au menton, et des débuts de pointes aux arcades. Ses petites mains possédaient déjà des doigts pointus. Sa peau d’un rose sombre le différenciait d’un Humain standard également.
    Devant ce projet qui prenait forme, le Chistori sentit une hâte au fond de lui et de la fierté.

    Boam Se » Comme je vous l’ai dit, il est en bonne santé. Ses fonctions vitales fonctionnent normalement. D’après les comparaisons effectuées, son développement est similaire aux Humains et proches-humains. Les quelques différences sont minimes.
    Kovann » C’est parfait. Vous n’imaginez pas à quel point je vous remercie.
    Boam Se » Ce n’est rien, monsieur ; je ne fais que ce pour quoi vous me payez.

    Ils quittèrent ensuite la pièce pour retourner au bureau.

    Boam Se » J’ai également réfléchi, à propos de la reproduction que vous aviez mentionnée la dernière fois. Le problème de consanguinité restera le même, néanmoins on peut réussir à passer à la génération suivante avec un certain nombre d’individus, même avec un seul spécimen femelle.
    Kovann » Expliquez-vous.
    Boam Se » Nous pouvons gagner du temps – et en sécurité pour la mère – en procédant à une fécondation et un développement hors utérus. Si vous rapportez un échantillon au gonosome XX, que nous le clonons et qu’il arrive à maturité sexuelle, nous pourrons alors en prélever des ovocytes. En prélevant des spermatozoïdes des sujets masculins…
    Kovann » … Fécondation du premier coup, de plusieurs enfants en même temps et aux codes génétiques différents comme des frères et sœurs…
    Boam Se » Cela restera limité, bien sûr. Mais vous aurez plusieurs individus à la fois, au lieu d’un seul ou deux avec des risques lors de l’accouchement.
    Kovann » Bien sûr. C’est une excellente idée, à ceci près qu’elle risque d’être coûteuse.
    Boam Se » Pas beaucoup plus que s’il s’agissait de clones « classiques ». Ce n’est certes pas un système de reproduction répandu auprès de nos clients, mais nos structures le permettent.
    Kovann » Je vais voir ce que je peux faire. Encore faut-il pour l’instant trouver un sujet féminin.

    L’un des plus grands défis qui attendaient le Chistori.

    Boam Se » Ne vous inquiétez pas. Le projet Mark n’est pas encore né, et Lud pas encore commencé. Et nous pourrons stocker leurs éléments reproducteurs pour les avoir en temps voulu.
    Kovann » Très bien. Et qu’en est-il de la stabilité mentale due aux midichloriens ?
    Boam Se » Le sujet actuel n’a pas montré d’activité anormale. Mais plusieurs fois, il s’est avéré que des êtres clonés sensibles à la Force aient eu une mémoire altérée, des réminiscences incontrôlées du sujet d’origine. En toute transparence avec vous, je ne sais pas ce qu’il en serait avec des clones aussi éloignés dans le temps que les originaux, et en croissance normale ; il est probable que ces incidents mémoriels n’aient été dus à la croissance accélérée. Tout cela n’est que théorique pour le moment, malheureusement.
    Kovann » D’accord, j’en prends bonne note.

    Avec le temps, il avait appris à mieux écouter les échos de la Force pour tenter de trouver des restes de Sith. Mais il restait autodidacte, et les limites se faisaient sentir. Peut-être allait-il falloir songer à rejoindre officiellement les rangs de la Coalition, dans lesquels se trouvait Dark Spencer.
    Kovann méprisait cet être grossier, vulgaire et sans manière. Il avait eu vent de ses actes morbides au cours de ses recherches sur les Sith. Baaaaaaal, même sans être tout à fait d’accord avec lui, trouvait plus grâce aux yeux du reptile de par ses côtés raffinés. Mais il était mort depuis longtemps, et aussi invraisemblable que cela pouvait paraître, Spencer devait être à présent le seul capable de lui apprendre pleinement les voies de la Force.
    En espérant qu’il ne s’agisse pas d’un obstacle à ses desseins. Cet électron libre pouvait être assez con pour tout faire capoter.

    mercredi 07 février 2024 - 18:10 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 8


    Kamino – Trois semaines plus tard, 188

    À peine Kovann eut-il le temps de retourner sur Lok qu’il reçut un message urgent de Boam Se, l’appelant à venir. Ça l’inquiétait : sollicité aussi vite ne présageait rien de bon.

    Le Kaminien se leva en voyant le Chistori entrer dans son bureau. Première chose rassurante : il dégageait une aura plutôt positive, à défaut d’esquisser un sourire sur ce visage droit.

    Boam Se » Monsieur Sorrav… Mark est né.
    Kovann » Comment ?!

    Il manqua de bondir de sa chaise.

    Boam Se » Oui. Le fœtus a montré des signes typiques d’un accouchement. Il a été retiré de sa cuve sans complication.
    Kovann » Je… Je peux le voir ?

    En silence, le filiforme se leva et mena son client dans une autre pièce que la dernière fois. Une chambre où une de ses congénères s’occupait du bébé.

    Boam Se » Je vous présente Daol Tu. Elle a veillé sur le développement de Mark.
    Kovann » Enchanté. Merci pour ce que vous avez fait.
    Daol Tu » C’est un plaisir, monsieur.

    Le Chistori observa l’être minuscule et fragile à la peau rose. Si jeune, si frêle… et pourtant, une aura dans la Force pouvait être sentie.
    Ainsi, Marka Ragnos ressemblait à cela.

    Kovann » La galaxie a bien changé, depuis ton époque…

    Il se sentait heureux comme un père. Pourtant, il n’osait le prendre dans ses grandes mains musclées ; ce n’était pas un enfant chistori, aussi solide.
    Boam et lui retournèrent dans le bureau.

    Kovann » Je vous dois une fière chandelle.
    Boam Se » Je dois avouer n’être pas peu fier. Ce n’était pas un projet garanti. D’autant que le clone paraît sain d’esprit : il n’a eu aucune suractivité cérébrale, comme je vous l’ai dit.
    Kovann » Vous m’aviez dit que c’était courant, chez les clones forceux ?
    Boam Se » En effet. Mais mon hypothèse semble être la bonne : les clones les plus instables étaient ceux créés en croissance accélérée. Instables, et plus faibles également dans la Force. Je pense que Mark conservera beaucoup de son naturel.
    Kovann » Tant mieux.

    Le Chistori avait pris ses précautions : le clonage ne se faisait pas à Tipoca, trop fréquentée, mais dans une autre ville bien éloignée ; avec un peu de chance, la puissance de Mark n’allait pas être aussi facilement décelée. Un des Grands Seigneurs Sith revenus à la vie, ça ne devait pas passer inaperçu. Mais d’un autre côté, les ténèbres enveloppaient depuis plus de dix ans la galaxie ; qui sentirait ce remous ? Les Jedi étaient éteints.

    Kovann » Vous pensez pouvoir commencer le développement de l’autre ?
    Boam Se » La naissance de Mark nous a beaucoup avancés dans la connaissance des Sith. Une fois que le génotype de Lud sera reconstitué, nous procéderons à son clonage, oui.

    Maintenant que le rêve devenait concret et réel, Kovann fut pris d’un doute : et si tout allait aller très vite ? Si jamais il était repéré ? Allait-il réussir à repeupler Korriban, ou Dromund Kaas, ou Ziost ? Sans Sith femelles, ça allait être compromis. Et il était déterminé à ne pas les re-mélanger avec des Humaines.

    dimanche 18 février 2024 - 00:29 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 9


    Secteur Karthakk – 189

    Les pirates étaient en route, leur Merry Malvin rempli de butin, vers la base de Lok. Trois abordages effectués dans le mois, plus des containers de vivres volés à la République – ça allait lui apprendre à ne pas bien protéger ses prétendus espaces de stockages secrets.
    Sur le pont, Dyvon Tav’aa  et Kovann Sorrav regardaient au hublot le tunnel de l’hyperespace qui les menait jusqu’à la planète désertique.

    Kovann » Dyvon, je réfléchissais à quelque chose…
    Dyvon » Oui ?
    Kovann » Tu n’as pas peur qu’on finisse par attirer l’attention ? Ça va peut-être te paraître bateau, comme phrase, mais… j’ai un mauvais pressentiment.

    L’Épicanthix avait rarement vu son second douter. S’il s’était agi d’un autre de ses hommes, il aurait répondu : « Tu as trop d’imagination ». Mais le fait que le reptile était sensible à la Force changeait la donne.

    Dyvon » Tu crois qu’on va nous retrouver ? La République mobilise toutes ses forces contre la Coalition.
    Kovann » Je n’en serais pas si sûr. Elle a des moyens phénoménaux ; la Coal’ arrive à lui tenir tête, mais justement parce que la République ne se mobilise pas pleinement : elle doit maintenir l’ordre dans le reste de ses frontières. Les Coalisés font des attaques sporadiques, ils font de la guérilla, c’est pas une guerre ouverte non plus. J’ai peur qu’une armée finisse par remonter jusqu’à nous. Surtout si des témoins parlent d’un Forceux dans le groupe.
    Dyvon » Ça fait quoi ? Dix ans que tu bosses avec nous, presque ? On n’a jamais eu affaire à ces chasseurs de Forceux ni à ces monstres, là…
    Kovann » Ce n’est qu’une question de temps. Selon moi, on va devoir bientôt trouver une autre planète où se cacher. Et si possible, loin d’ici.

    Le Chistori avait tourné la tête vers son collègue. Son regard laissait paraître une forme d’inquiétude, ou en tout cas, de la préoccupation.

    Dyvon » Tu aurais déjà une idée ?
    Kovann » Peut-être. Il faudrait qu’on parte au nord.
    Dyvon » Tu es fou ! La majorité des combats a lieu là-bas.
    Kovann » Justement. On est neutres dans ce conflit : on aura moins de risques de se faire traquer, et si des vaisseaux nous croisent, ne pas les attaquer ne nous attirera pas d’ennuis, même de la part de la République. Ils ont autre chose à faire. Et si des attaques ont lieu, on peut davantage les camoufler en faits de guerre.

    Le proche-humain, toujours en regardant le lézard bipède dans les yeux, réfléchit. En soi, l’idée n’était pas mauvaise, mais deux choses rendaient la tâche compliquée : leur immense butin accumulé à la base ne tiendrait pas dans le Malvin – ils faisaient déjà soute pleine avec les dernières prises. Quant à la seconde raison…

    Dyvon » Et sur quel monde tu voudrais te poser ? Ils servent pratiquement tous de poste avancé d’un camp ou de l’autre.
    Kovann » Je t’ai dit que j’avais possiblement une idée.

    Tav’aa soupira en se tordant la bouche.

    Dyvon » J’aime pas trop quand tu fais des plans dans ton coin.
    Kovann » Je sais. Mais je ne te demande pas de comptes non plus quand tu en fais, toi. Tu ne me fais pas confiance ?
    Dyvon (sec) » Je te demande pardon ?

    Là, il s’était orienté pour se montrer tout face à lui.

    Dyvon » Tu as réussi à monter jusqu’ici, à ma droite. Et tu me dis que je te fais pas confiance ? Je t’ai laissé ta chance au lieu de te livrer à la République, et tu me dis que je te fais pas confiance ?

    Le ton montait au fur et à mesure de ses mots. Ton que le Chistori essaya de tempérer en gardant son calme.

    Kovann » Ne le prends pas comme ça. Je réfléchis encore à ce qui serait le mieux pour nous, en termes de discrétion et de sécurité. Il faut aussi qu’on n’ait pas d’accès trop difficile vers le reste de la galaxie.
    Dyvon » Alors tu préconises quoi ? Les Régions inconnues du nord ?
    Kovann » Pas si loin. Je pensais peut-être à Korriban.

    Dyvon manqua de s’étrangler dans sa gorgée de synthécaf puis regarda le Chistori avec des yeux exorbités.

    Dyvon » Tu rigoles ?! Un monde baigné dans la Force ? Et puis quoi encore ?
    Kovann » Pas n’importe quelle Force : celle qui n’a pas été déchirée. La Force obscure.
    Dyvon » Ha ! T’as le chic pour vendre du rêve…

    Lui, le pirate, le voleur, depuis quand il avait une morale ? Depuis quand l’obscurité lui faisait-elle peur ?
    Sorrav justifia son choix par le fait que la planète était à l’abandon, avec des structures certes très anciennes et en ruines, mais qui pouvaient servir de fondations. De plus, l’aura de la planète augmentait sa puissance, ce qui le rendait mieux apte à défendre leurs positions en cas d’attaque. Et à l’inverse, les intrus pouvaient être pénalisés, leur volonté mordue par les esprits des Seigneurs Sith.

    Tav’aa ne paraissait vraiment pas convaincu par cette histoire de fantômes et ce monde empreint du côté obscur : si ce qui se disait était vrai, la Coalition comprenait les Sith dans ses rangs – tout du moins, le seul connu de la galaxie depuis la mort de Baaaaaaal. Et s’il venait à ce guerrier l’idée de pointer son museau sur Korriban, pour une quelconque raison ? Si sa sauvagerie était telle que le disait la République, tous ses hommes se retrouveraient déchiquetés en moins de dix minutes, Sorrav compris.

    Dyvon » C’est non. Trop risqué. Déménager, d’accord ; mais pas sur Korriban.

    Le Chistori souffla un : « D’accord… » plein de résignation. Mais il ne s’en tiendrait pas là : les pirates allaient s’installer sur Korriban, tôt ou tard.

    dimanche 25 février 2024 - 18:18 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 10


    Lok – Trois semaines plus tard, 189

    La base commençait à fourmiller de vie, on pouvait même dire qu’il s’agissait d’une petite ville à quelques centaines d’habitants. Il fallut une dizaine d’années pour apporter du prestige à cette bande de roublards un peu paumés et attirer les jeunes avides d’aventures et de butins. Et forcément, quand des jeunes avaient des rêves plein la tête, ça faisait des enfants.

    Le second de Tav’aa voulait les protéger, les faire changer de monde. Puisque le chef refusait Korriban à l’amiable, il allait lui forcer la main. Pour cela, rien de plus simple : envoyer un mot anonyme à la République, et le tour était vite joué. Si la base était attaquée, Dyvon accepterait peut-être le monde Sith dans l’urgence de la situation.
    Mais il fallait emmener tous ces gens, leur éviter une mort atroce, et emporter tous les trésors accumulés. Comment faire… Les enterrer quelque part pour revenir les chercher ? Les autorités, à défaut de retrouver la prise, resteraient sans doute dans les environs au cas où des gens reviendraient.

    Sorrav ne pouvait sacrifier autant de ressources dont il allait cruellement avoir besoin, autant pour financer Kamino que rebâtir Korriban : acheter du matériel, des matières premières, payer de la main d’œuvre et son silence…
    Le Chistori avait des plans, mais auxquels manquait çà et là un maillon.

    Kovann patienta : voulant parler avec Dyvon, ce dernier était en compagnie d’une charmante voyageuse twi’lek de passage qu’il avait emballée dans une cantina locale – car Lok n’était pas dépourvue de villes, même si ces dernières se faisaient rares. Une recrue potentielle, qui sait ?
    Au retour de l’Épicanthix apaisé et de bonne humeur, il suggéra de commencer le déplacement du trésor.

    Dyvon » Encore tes pressentiments ? Tu me fais сhiеr, avec ça.
    Kovann » Crois-moi, j’ai appris à ne pas les prendre à la légère.
    Dyvon » Tu n’es même pas Jedi. Ou Sith. Ou je-sais-pas-quoi. Tu t’es pas formé, qu’est-ce que t’y connais vraiment, à « la Force » ?
    Kovann » Certainement plus que toi, en tout cas. Quelque chose me dit que c’est pour bientôt. Quelques mois, au plus. Il vaut mieux se préparer.
    Dyvon » Et moi, je te dis que tu as trop d’imagination. Les abordages, ça rend parano ; c’est normal, on passe tous par-là. Mais la République nous trouvera pas : tout le monde s’en fout, de Lok. Personne ne sait où ça se trouve.
    Kovann » Donc, tu préfères tout garder au même endroit, et tout perdre si jamais on se fait chasser ?
    Dyvon » Tout au même endroit, c’est aussi un contrôle total sur ce qu’on a. N’oublie pas qu’on a souvent volé la Répu’ ou la Guilde dans des annexes mal gardées et un peu trop isolées. Faudrait pas que ça nous arrive à notre tour.
    Kovann » Mais ce butin, si t’en gardes autant, c’est pour en faire quoi ?
    Dyvon » Me dire qu’il est là.
    Kovann » T’investis pas ? En armes, en vaisseaux ?
    Dyvon » On n’en a pas besoin. Me dire qu’on est riches, qu’on ne manquera de rien.
    Kovann » Mais c’est complètement con ! Imagine tout ce que tu peux faire, avec des fortunes pareilles !

    Le regard du proche-Humain se noircit aux mots du Chistori.

    Dyvon » Tu me parles autrement, déjà. Sans moi et sans ma bonne volonté, tu serais mort à l’heure qu’il est.
    Kovann » Et sans moi, tu serais toujours pauvre à compter la paye de ta poignée de gars.

    Cette fois, Tav’aa se montra de plus en plus en colère et personnellement offensé.

    Dyvon » Parce que tu crois que j’ai eu besoin de toi ? Tu crois qu’on n’était pas au sommet, quand on t’a pris ? Pour qui tu te prends ? Tu sais ce que c’est, être pauvre ? Hein ? Tu sais ce que c’est ? Ce que ça fait, de compter ses crédits pour voir si on aura de quoi bouffer une fois dans la journée ? Quand tes tripes te tiraillent parce que t’as rien avalé de la semaine ? Non, ça se voit, t’as jamais eu besoin de rien, on t’a tout donné quand t’étais môme ! Hein ? Hein, j’ai pas raison, peut-être ?

    Le Chistori posa ses grandes mains griffues à plat sur le bureau et se pencha en avant, menaçant :

    Kovann » Et qu’en sais-tu, au juste ? Qu’est-ce que tu sais de moi ? Que je suis sensible à la Force, et après ? Peut-être que j’ai été riche, oui. Peut-être. Mais peut-être que moi non plus, j’ai jamais mangé à ma faim.
    Dyvon » Si tu avais vraiment galéré, t’aurais compris ce que ça fait de vivre avec une fortune à tes pieds. Ça fait se sentir en sécurité. Avec ce pactole, je dors tous les soirs sur mes deux oreilles. Ça me rassure, ça me repose. Car j’ai plus à me dire que j’aurai rien demain, après avoir acheté à bouffer. Ça m’éclate de pas avoir peur de dépenser.
    Kovann » Tu ne penses qu’à ta petite personne.

    Alors que la tension avait légèrement baissé, elle remonta en flèche.

    Dyvon » Quoi !? Et qui te paye ? Qui paye tout le monde ? Vous avez tous votre part du butin, et toi plus que les autres parce que t’es mon second ! De quoi tu parles ?!? Tu oses dire que je pense qu’à ma gueule ?
    Kovann » Oui, je le dis ! Je le dis, parce que tu viens d’en faire l’aveu à l’instant ! « Moi, j’ai été pauvre ; moi, j’aime dépenser ; moi, je dors bien parce que je suis riche ». « Moi ! Moi ! Moi ! » Tu gardes ce butin pour ton bien-être. On pourrait tous te lâcher que tu t’en foutrais, tant que tu dors dans tes diamants.
    Dyvon » Mais si t’en as marre, je t’en prie : fais tes valises et dégage ! On te retient pas ! Monsieur le lézard qui vaut mieux que les autres !

    Ce genre d’injure, le Chistori les digérait très mal et il se retint de ne pas écraser le cou pourtant épais de l’humanoïde entre ses serres ; il lui broierait les cervicales sans beaucoup d’effort, à n’en pas douter.

    Kovann » Non, je ne partirai pas… Parce que j’ai de grands projets pour nous. Mais rester là et risquer de se faire massacrer par la République, ça me met hors de moi, oui ! Toi, tu veux mourir avant que quelqu’un te prenne ton butin qui te fait bien dormir. Moi, je veux utiliser cet argent à bon escient, et je veux continuer qu’on grandisse ! C’est grâce à ma volonté de gloire qu’on en est arrivé à autant de monde ! Toi, tu pilles pour le butin, moi je le fais aussi pour qu’on perdure ! Que tu le veuilles ou non, c’est la vérité !

    Pour le coup, Tav’aa ne l’interrompait pas.

    Kovann » Je parle avec les gars, souvent. Les plus anciens me l’ont dit : depuis que je suis là, y’a moins de morts et de blessés graves chez nous ! Ça veut peut-être dire quelque chose, non ? On fait des grosses prises et en perdant moins de gars ! Toi, tu te contentais des prises, et peu importait le reste ! Ose me dire dans les yeux que tu préfères tes hommes au butin !
    Dyvon » T’es complètement frappé. Bien sûr que je tiens à vous ! Tu crois quoi ? Que je m’en fous quand on a un mort ? Qu’un gars a perdu des doigts ou un œil ? Tu crois que je m’inquiète pas quand on a un blessé à l’infirmerie ?
    Kovann » J’en ai pas l’impression, non. C’est peut-être ce que tu penses, mais dans les faits, t’es plus à faire les comptes qu’à être au chevet des blessés.

    Après un silence très pesant, l’Épicanthix se leva doucement. Toujours sans précipitation, il tendit le bras, puis l’index.

    Dyvon (glacial) » Tu sors. Tout de suite.

    Sorrav obéit et quitta le bureau en silence.
    Le « patron » se montrait de plus en plus comme un obstacle. Au début amis, leurs rapports se dégradaient depuis la proposition de Korriban. Dyvon avait-il peur de son ancien prisonnier, sensible à la Force, désireux de s’installer sur le monde historique des Sith ? Possible.
    Néanmoins, Kovann savait qu’il avait la vérité de son côté : en effet, il prenait davantage à cœur la vie de l’équipage. Ils avaient moins peur, ils étaient plus combattifs. Le Forceux dégageait aussi un panache qui amplifiait leur zèle.
    Il allait être possible de se mettre la plupart des hommes dans la poche.

    mercredi 06 mars 2024 - 19:20 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 11


    Korriban – Deux semaines plus tard, 189

    L’intuition de Sorrav ne l’avait pas trompé : plusieurs hommes l’appréciaient particulièrement et le préféraient même à Dyvon : le Chistori prenait de leurs nouvelles, il les encourageait à se dépasser, il transmettait ses rêves de grandeur et de gloire – sans entrer dans les détails civilisationnels. Mais par conséquent, les ayant acquis à sa cause, il leur partageait ses craintes d’une éventuelle attaque républicaine, et le besoin de changer de cachette.

    Ainsi, en orbite du monde natal des Sith, trois cargos pleins à craquer sortirent de l’hyperespace pour se poser dans les environs. Kovann menait l’opération : il avait subtilisé une petite partie du butin pour l’entreposer ici, à l’abri dans les tombeaux. Avec lui, cinq hommes qu’il estimait parmi les plus loyaux.
    Les vaisseaux s’étaient posés comme ils pouvaient : un dans la Vallée des Seigneurs noirs, un près des ruines de l’astroport, et un à quelques encablures encore. Celui où se trouvait le Chistori.
    Ce dernier ouvrit la radio :

    Kovann » Bien. À tout le monde : que personne ne sorte tant que je ne vous ai pas rejoints. Korriban est dangereuse, il y a des monstres sanguinaires. On les éliminera, ne vous en faites pas, mais je préfère être là en cas de rencontre.

    Les autres pilotes obéirent. Mais l’aura particulièrement obscure les frappa de plein fouet. Ils ne s’y attendaient pas. Cependant, leur nature profonde les faisait supporter cette atmosphère de ténèbres. Ils allaient s’y habituer. C’était pour ça que Kovann les avait choisis.
    Il fallut la journée entière et une partie de la matinée suivante pour rassembler tout le monde et vider les cargos de leur magot jusqu’à la tombe de Ragnos : le mausolée comprenait d’assez grandes salles pour entreposer les trésors. Heureusement qu’ils possédaient des chariots à répulseurs.

    Pour faciliter le passage, les hommes rallumèrent les feux et ainsi révélèrent le gigantisme du tombeau.
    Dans la salle principale, Kovann aperçut un objet au sol, près de la momie qu’il avait vue. Non loin se trouvaient deux morceaux d’une sorte de sceptre. Le Chistori s’approcha, le cœur battant, près de l’arme encore entière et la prit délicatement.

    Kovann (voix blanche) » L’épée de Marka Ragnos, une des rares reliques des anciens Sith encore présentes…

    En passant son pouce le long de la lame, une entaille fit couler une goutte de sang.

    Kovann (voix blanche) » Ah ! Toujours tranchante…

    N’ayant nulle part où la ranger convenablement, et ses doigts trop longs pour la poignée, il prit alors le temps d’ouvrir à nouveau le sarcophage, d’y déposer l’épée ainsi que les restes du sceptre aux côtés de leur propriétaire, et de le refermer.

    Si l’aura obscure de la planète ne dérangeait pas plus que de raison les pirates, ses cris étranges de monstres inconnus, eux, ne les rassuraient pas. Ils gardaient bien leurs blasters lourds dans le dos ou à la hanche. Mais le guerrier reptilien les rassurait : il était là, prêt à les protéger contre ces bêtes qu’il avait déjà vues et affrontées par le passé.

    Pendant une pause, un des hommes posa une question :

    Duro » Mais Kovann, t’as pas peur que Dyvon s’en rende compte, qu’on pique dans le butin ? Il être furieux.
    Kovann » Bien sûr qu’il va s’en rendre compte, mais j’en fais mon affaire. Il ne réalise pas que sa façon de penser va le mener à sa perte – et à la nôtre à tous ! Ce qu’on fait là, c’est notre meilleur moyen de survivre.

    Quand ils eurent terminé, Kovann vérifia que plus personne ne se trouvait dans le tombeau avant de le fermer, puis tout le monde retourna à son vaisseau, et ils repartirent en direction de Lok. Ils étaient encore très loin d’avoir entreposé la totalité des biens – le Malvin eut été d’une aide précieuse –, mais il fallait faire avec.

    samedi 09 mars 2024 - 13:57 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 12


    Lok – Dix jours plus tard, 189

    Les trois transports arrivèrent à la base. En entrant dans les hangars, des groupes armés les attendaient. Leurs collègues. Et là où se posait Kovann se trouvait Dyvon. Le Chistori, en descendant, percevait chez lui des émanations négatives, une colère.

    Dyvon » TOI ! Traître !
    Kovann » Moi aussi, ça me fait plaisir de te revoir.
    Dyvon » Ne joue pas à ça avec moi ! Je sais que tu m’as volé !
    Kovann » Volé ?
    Dyvon » Arrête tes соnneries ! Tu sais très bien de quoi je parle ! Tu t’es servi dans le butin, et pas qu’un peu ! Qu’est-ce que t’as fait de tout ça, hein ?
    Kovann » Pour ta gouverne, je l’ai entreposé dans un endroit sûr.
    Dyvon » Je t’ai interdit d’y toucher et de le mettre ailleurs !
    Kovann » Tu ne m’as rien interdit du tout.
    Dyvon » N’essaie pas de jouer au plus malin : je t’ai clairement dit qu’il était plus en sécurité si on le gardait entièrement avec nous ! À cause de tes lubies, tu vas nous le faire perdre, maintenant !
    Kovann » De un : tu n’en sais absolument rien. De deux : c’est toi qui veux pas écouter mes mises en garde ! Si un jour on doit s’enfuir d’un coup, on n’aura pas le temps de tout emporter. On pourra même rien emporter !
    Dyvon » On n’a pas besoin de s’en aller, bordel ! À quoi tu joues ? Tu crois que t’as pris ma place ? C’est encore moi qui commande, ici ! C’est moi qui ai monté cette équipe !
    Kovann » Ce que je vois, c’est que tu négliges la sécurité et la puissance de la République. On fait trop de grabuge dans le coin depuis trop longtemps pour qu’on reste encore tranquilles : il faut qu’on parte !
    Dyvon » Tu comprends vraiment rien !
    Kovann » C’est toi qui veux pas comprendre ! Toi, tu préfères te faire tuer en protégeant ta montagne d’or, moi je préfère sauver tout le monde et l’or, quitte à en perdre un peu en chemin. Parce que je te garantis qu’on va pas se laisser crever ici si la Répu’ arrive, et que ceux qui vont se sauver auront besoin d’argent après. C’est ça, que tu comprends pas.

    L’Épicanthix avait le sang qui bouillonnait dans ses veines et ses tempes. Il était vexé, outré… il se sentait trahi.

    Dyvon » Ça ne se passera pas comme ça… Je t’ai trop souvent laissé ta chance, mais je vois clair : tu veux prendre ma place. Tu m’évinces petit à petit. J’aurais dû m’en douter.
    Kovann (froid) » Fais très attention à ce que tu comptes faire… Si tu m’attaques, je me défendrai sans retenue.
    Dyvon » T’attends que ça, de toute façon.
    Kovann » Je veux éviter une effusion de sang. Mais tu m’aides pas. Et tu vas faire quoi, des autres ? Tu les as arrêtés aussi ? Tu vas les chasser ? Les tuer ?
    Dyvon » Je ne supporte pas les traîtres dans votre genre.
    Kovann » Donc, tu es prêt à te séparer de tes meilleurs éléments par paranoïa.
    Dyvon » La paranoïa, c’est toi ! C’est toi qui nous еmmеrdеs avec ces histoires de République ! Elle est pas là, la République ! Elle a jamais été là et elle le sera jamais !

    La tension dans le hangar était palpable, et à vrai dire, les hommes avaient baissé leurs armes : ils ne savaient pas quel parti prendre ; certes, Kovann avait en soi trahi la confiance de Dyvon, mais il n’avait pas tort non plus. En effet, la République n’était pas arrivée, mais les intuitions du Chistori avaient toujours été bénéfiques, et plusieurs fois grâce à lui des retraites avaient pu être battues à temps.

    Kovann sentait que le moment était propice, s’il jouait sa carte immédiatement. Il envoya des ondes négatives envers Tav’aa pour chatouiller son agressivité, sa colère.

    Kovann » Je ne veux pas que ça finisse mal. Tu vas faire une bêtise, calme-toi.
    Dyvon » Menteur ! Et c’est pas à toi de me dire de me calmer !
    Kovann » Je ne cherche que le bien de notre gang ! T’es aveuglé par tes traumatismes, il faut que t’arrêtes tout de suite !
    Dyvon » Non, non… C’est toi, qui vas arrêter ! Tu sèmes la discorde dans la base depuis trop longtemps !
    Kovann » Tu délires ! La discorde, elle est dans ta tête ! C’est pas ma faute si les autres pens… Non, ARRÊTE !

    L’Épicanthix avait tiré sa vibrolame ; dans le mouvement, le fil entailla le bras de Kovann qui, ne l’ayant pas prévu, rugit de douleur et prit de la distance.
    Maintenant, Tav’aa le poursuivait avec d’amples coups esquivés plus ou moins bien. En apparence, le Chistori l’exhortait à cesser cette grave erreur, il le mettait en garde de ne pas l’obliger à se défendre… mais en son for intérieur, il avait réussi son coup.

    Kovann » ÇA SUFFIT !

    Le Forceux lui envoya une violente impulsion qui projeta le chef pirate sur plusieurs mètres. Il roula et se redressa en toussotant.

    Dyvon » Bats-toi… comme un homme ! Lâche !

    Les gardes ne savaient plus quoi faire, tous leurs muscles tendus : Kovann avait tiré son épée à son tour. L’acier allait parler.

    Tous deux dotés d’une force physique plus élevée que le commun des Humains, des Rodiens ou des Weequays, le combat était donc spectaculaire et d’une rare virulence : nul n’avait vu le Chistori et l’Épicanthix aussi vindicatifs, aussi brutaux.
    Le métal crissait, claquait, sans étincelle et pourtant avec rage. Les gens regardaient le duel avec le souffle coupé, car ils ne savaient pas qui des deux allait s’en sortir : si Dyvon gagnait, Kovann était condamné. L’inverse, pour eux, était moins sûr.
    Chacun bretteur de talent dans son domaine, cela ne rendait l’affrontement que plus incertain. La force des coups de l’Épicanthix, l’agilité brutale du Chistori… Le premier fulminait de rage, le second perdait vraiment patience et s’adonnait au dernier recours qu’était la violence.

    Mais soudainement, Kovann ouvrit la garde de son adversaire et fondit sa lame en bas du cou, près de la clavicule. Elle s’était enfoncée profondément et le regard de Tav’aa se vida de toute haine pour s’emplir de surprise, de peur et de déception. Le corps tomba sur les genoux, Kovann tira son épée ensanglantée de la chair, et Dyvon s’effondra lourdement sans un mot, sans un souffle.

    Le vainqueur lâcha son arme et s’agenouilla sur la dépouille avec un : « Non ! » d’effroi, prenant son rival dans ses bras.
    Un silence de cimetière envahit le hangar. Il y avait au moins une dizaine de témoins. Lentement, Kovann tourna la tête vers eux :

    Kovann » Je suis désolé… Il ne m’a pas laissé le choix. Je ne voulais pas en arriver là…

    Pour toute réponse, les pirates rengainèrent leurs armes. Un Weequay s’approcha de lui :

    Weequay » On l’a tous vu. Mais maintenant… c’est toi, le chef.

    Il le savait très bien. Cela voulait aussi dire qu’il pouvait donner librement tous ses ordres.

    Kovann » … Est-ce que vous êtes avec moi ?
    Weequay » On te suivra au fond des Régions inconnues s’il le faut. Dyvon a eu tort de douter de toi.
    Kovann » Merci, ça me touche. Faisons une cérémonie, nous l’enterrerons ici. Il a toujours été attaché à cette planète.
    Duro » … Et après ?
    Kovann » On avisera.

    Enfin, Korriban leur tendait les bras !


    dimanche 17 mars 2024 - 13:04 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 13


    Lok – Quatre jours plus tard, 189

    Les obsèques de Dyvon avaient eu lieu. En guise de discours, Kovann rappela son amitié, et à quel point il regrettait avoir dû prendre sa vie en se défendant. Qu’ils n’avaient pas toujours été d’accord, que ces dernières semaines avaient été très tendues entre eux, mais que ça restait un drame d’avoir dû en arriver là.

    Ce fut ainsi le surlendemain de la cérémonie que Kovann émit un second discours à toute la base :

    Kovann » Mes chers amis… Je vous ai rassemblés ici pour vous dire ce qui va se passer dorénavant. Dyvon a beaucoup douté de mes pressentiments ces derniers temps, et je peux comprendre que certains d’entre vous peuvent penser que je prophétise dans le vide. J’espère me tromper. Mais ce qui me paraissait une menace distante autrefois semble se concrétiser. C’est pour ça que nous devons faire preuve de la plus grande prudence.

    L’assemblée restait là, à écouter le nouveau chef introduire son plan.

    Kovann » Nous allons commencer le déménagement de notre base. Dyvon le refusait, mais c’est une nécessité, pour notre sécurité à tous. Si nous partons rapidement, nous diminuerons les chances de se faire massacrer par la République – et elle ne va pas faire de quartiers ! Nous lui avons trop pris et elle est trop punitive pour qu’on espère son indulgence. Je sais que vous êtes attachés à cette base ; moi aussi. Mais nous en bâtirons une autre, et nous en serons fiers !

    Il ne cacha pas que cela demanderait du travail de la part de chacun. Néanmoins, leur immense butin accumulé depuis plus de dix ans allait leur servir. D’ailleurs, pour s’attirer les faveurs de tout un chacun, il promit de leur en remettre une petite partie individuellement, et de leur choix. Décision qui fit mouche, alors que tout le monde savait que Tav’aa laissait dormir ces richesses pour rien.

    Kovann » Nous sommes tous différents. Nous avons tous des talents complémentaires : certains sont moins doués pour le combat, mais ils sont habiles de leurs mains ! D’autres savent mieux calculer, ou versés dans l’informatique… Là-bas, comme ici, n’ayez pas peur : personne ne sera laissé à l’écart.

    Il fallait toujours flatter l’ego de tout le monde pour les maintenir volontaires et unis. Et Kovann excellait là-dedans.

    Kovann » Chers amis… Nous allons bâtir les fondements d’une nouvelle ère. Nous allons rebâtir, de nos mains, une civilisation ! Avec nos lois, notre économie, notre armée ! Je ne vous le cache pas : cela demandera de grands efforts, à nous tous, pendant longtemps. Je m’épuiserai autant que vous, peut-être même plus, pour vous apporter le confort que nous aurons perdu ici. Mais le prix est dérisoire, en pensant à demain ! Car nous grandirons, et quand nous nous révèlerons, cela voudra dire que nous serons assez puissants pour tenir tête à la République !

    Par ce tour de passe-passe, il put ainsi promettre une totale sécurité, ne plus craindre d’être écrasés un jour par une force comme celle de Coruscant.

    Kovann » Vous, qui serez avec moi depuis le début, vous aurez des privilèges, des avantages sur ceux qui viendront. Vous prendrez votre revanche sur la vie, sur cette vie qui vous a pris tant ! Vous serez… l’élite de cette civilisation ! Vous ne serez plus les vauriens, les laissés-pour-compte, la lie de la société. Vous dirigerez la société, avec moi !

    Un vent de gloire s’empara de la salle, qui émit des clameurs de remerciement et d’anticipation.
    Souriant, le Chistori leva les bras pour imposer le silence.

    Kovann » Vous vous demandez peut-être où nous allons nous installer, dorénavant. J’ai longtemps écumé les cartes, j’ai fait de nombreux voyages. Nous allons nous rendre… sur Pesegam ! C’est une planète rocailleuse de la Bordure, au nord.

    Il avait trouvé ce nom plus qu’antique de Korriban. Ça faisait plus vendeur, moins peur aussi ; peut-être que l’utiliser dès le début avec Dyvon aurait évité cette mort inutile – cet homme avait beaucoup de talents et il n’était devenu un gêneur qu’à partir du moment où Kovann avait fait mention du monde Sith.

    Kovann » La planète pourra vous paraître étrange en arrivant, mais inutile de vous inquiéter. Le mal passé, vous le vivrez comme vous vivez Lok. Et cette sensation vous donnera encore plus de forces et de volonté. Vous serez invincibles !

    Sachant ponctuer le discours entre inconvénients et gros avantages – en tortillant parfois la vérité sans l’altérer non plus –, Sorrav captait de plus en plus l’engouement de l’assemblée.

    Kovann » Mes chers amis, nous avons été ensemble ces dix dernières années ! Je suis prêt à faire ce grand voyage avec vous : êtes-vous prêts à le faire avec moi ?

    Tout le monde répondit à l’unanimité en faveur de ce projet. Ainsi, Kovann donna ses directives : le Malvin et tous les transports disponibles allaient y transférer le trésor, quitte à faire plusieurs voyages. Cela en attendant que les gens préparent au maximum leurs bagages, afin de ne rien laisser derrière eux – ordinateurs et machines transportables compris.

    Et sans perdre plus de temps, chaque membre s’attela à la tâche, sous le regard satisfait du Chistori.



    samedi 23 mars 2024 - 15:59 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 14


    Lok – Mi-automne 189

    Il avait fallu quelques mois pour mobiliser une grande partie du trésor – les voyages entre Lok et Korriban prenaient une dizaine de jours par sens, même avec le Malvin.

    Il ne restait plus grand-chose dans les réserves. Ainsi était-il temps pour Kovann d’accomplir sa prophétie.
    Depuis une cantina de Christophsis, non loin, il envoya un message anonyme aux autorités :

    « La base des pirates avec un Forceux se trouve sur Lok »

    Puis il repartit aussitôt. Une flotille se trouvait dans le système, il allait n’avoir que peu d’avance avant que l’armée n’envoie des éclaireurs.

    Et en effet, il ne fallut pas deux jours pour qu’une frégate légère ne soit repérée par les radars des pirates. Un Siniteen vint faire avertir Kovann.

    Kovann » Une frégate seule ? Ça me paraît léger, comme force de frappe.
    Siniteen » Tu penses qu’on pourrait pas l’aborder ?
    Kovann » Pas sans le Malvin. Le vaisseau pourrait sauter en hyper avec nous à bord, et on n’a pas de brouillage. J’y ai pensé aussi, mais c’est trop dangereux. Et qui sait ce qu’il peut y avoir là-dedans ? Vu que c’est connu qu’il y a un Forceux dans nos rangs, ils anticipent sans doute le coup. Non, faut partir immédiatement.

    Il saisit son comlink, mais ce dernier sembla émettre dans le vide.

    Kovann » Bon sang ! Ils ont pas traîné pour brouiller les comms. Et ils vont pas traîner non plus pour apporter un Interdicteur ! On file !

    Heureusement, le système de communication interne étant isolé du reste du réseau, un message put être lancé à travers toute la base par le Siniteen :

    Siniteen » Alerte à toute la base, ici Celig : la République a été repérée en orbite de Lok. Elle brouille les communications avec l’extérieur. Que tout le monde monte à bord d’un transport, d’une navette ou de tout autre vaisseau en état de voler pour se rendre où vous savez immédiatement ! Nous n’avons pas beaucoup de temps avant l’arrivée de renforts républicains !

    Il répéta le message trois fois, pour être sûr que tout le monde ait bien compris.
    Un léger mouvement de panique s’empara des pirates. Kovann tâchait de rassurer ceux qu’il croisait et les invitait à garder leur calme. Au préalable, chaque personne avait été affectée à un vaisseau dans les hangars – tous n’étaient pas utilisés pour transporter le trésor ou le matériel dans cette éventualité. Cette précaution limita considérablement l’urgence et l’affolement.
    Puis Sorrav retourna dans la salle des radars.

    Kovann » Celig ! Détruis tout ! Tout le monde est sur le point de partir, on file !

    Ainsi s’exécuta le Sinitien : il saisit son blaster et tira plusieurs décharges dans les ordinateurs dont les données avaient été préalablement copiées et envoyées sur Korriban. Les machines explosèrent en plusieurs gerbes d’étincelles.

    Kovann » Ça suffira, viens !

    Ils se précipitèrent vers le hangar. Le dernier YS-3300 était là.

    Celig » T’es sûr que tout le monde est parti ?
    Kovann » On n’a pas le temps de faire le tour de la base, mais normalement oui. Les gens ont eu assez de temps pour décoller, le plan d’évacuation était bien rodé. Allez, vas-y !

    La trappe du transport corellien se ferma et l’appareil quitta le cratère géant pour s’envoler vers l’orbite. Celig était aux commandes, Kovann et deux autres gars avec lui.
    Quelle ne fut pas leur surprise en voyant plusieurs vaisseaux en prises avec des chasseurs. Kovann jura.

    Celig » J’entre les coordonnées de Llanic, et on saute dès qu’on atteint la balise.
    Kovann » Essayons d’abord d’aider les autres. Faut éviter qu’on perde des gens.
    Duro » On pourra pas, ils sont trop nombreux !
    Kovann » Plebo, Giiaq, prenez les tourelles. Ces deux points rouges derrière nous ne me disent rien qui vaille.

    Le Duro et le Weequay qui l’avaient accompagné plus tôt sur Korriban s’installèrent aux commandes et commencèrent la fusillade avec les appareils républicains.
    Une alarme indiqua une visée par missile et Celig entra immédiatement le vaisseau en question dans l’ordinateur, avant de l’envoyer aux artilleurs en leur demandant de s’attendre à une ogive.
    Le mauvais angle, hélas, ne leur permit pas de tirer correctement et l’engin frappa de plein fouet les boucliers qui en pâtirent sévèrement. Plebo le Duro visa un chasseur qui tirait sur une de leurs navettes : un coup au but le fit exploser dans une gerbe enflammée. Sa cible, quant à elle, put sortir de la zone.

    Kovann » Tout le monde a sauté ?
    Celig » Je sais pas. En tout cas, y a plus personne de chez nous dans le coin, et on nous verrouille au missile dans tous les sens.
    Kovann » Où est la bouée ?

    Le pilote la chercha dans son ordinateur de visée. Elle se situait encore à quelques kilomètres.

    Kovann » Fonce vers elle, faut la détruire.
    Celig » On a plein de missiles au train !
    Kovann » Si on la détruit pas, ils vont regarder l’historique et remonter jusqu’à Korriban ! Giiaq, Plebo, attendez-vous à détruire des missiles !

    C’était suicidaire, mais Kovann avait raison : laisser une piste aux Républicains revenait à signer l’arrêt de mort de tout le monde. Transférant l’énergie des canons principaux sur les moteurs, le vaisseau gagna en vitesse. Il se stabilisa, tous les missiles derrière, offrant une bonne fenêtre pour ses artilleurs qui en détruisirent la majorité. Deux ogives touchèrent la cible, mettant à plat le bouclier et endommageant la coque.

    Celig » On arrive à la bouée !
    Kovann » Oriente-toi pour qu’un des deux puisse la détruire. Envoie-leur la cible.
    Celig » On est à portée de tir, mais pas pour entrer les coordonnées de…
    Kovann » On s’en fout, on sautera à l’aveugle !

    Et quand le Weequay confirma la destruction de la cible, Celig poussa le levier de vitesse lumière, et les étoiles s’étirèrent pour un tunnel de bleu. Après seulement une minute, Kovann lui demanda d’arrêter, et ils se retrouvèrent dans le vide sidéral.

    Celig » Mеrdе… pas un système en vue, on est au milieu de nulle part.
    Kovann » Il fallait les semer avant tout. Refais un saut, au cas où ils nous suivraient.

    Le vaisseau, après avoir changé sa trajectoire manuellement, rebondit en hyperespace pendant quelques secondes avant de se retrouver à nouveau sans corps stellaire à proximité.

    Kovann » Bien. Maintenant, entre les coordonnées de Korriban.
    Celig » Ah, ça va prendre du temps… On n’a pas de droïde ni de bouée, et faudrait déjà réussir à nous situer. J’espère que l’ordinateur va réussir à faire le calcul lui-même, mais ça va demander plusieurs heures.
    Kovann » On a assez de vivres pour tenir le voyage ?
    Celig » Ça dépendra de combien de temps ça va prendre pour nous localiser. Des sauts à l’aveugle, c’est bien gentil, mais on peut traverser des étendues stériles pendant longtemps.
    Plebo » Ou finir dans une étoile.

    Le Chistori, malgré son sang reptile, sa culture active et son attrait au côté obscur, n’enrageait pas : le Siniteen s’investissait, et l’urgence de la bataille les avait contraints à se sauver sans réfléchir.

    Giiaq » Vous croyez que les autres s’en sont sortis ?
    Kovann » On ne le saura que quand on sera rentrés. En espérant qu’ils ont bien pris soin de faire eux aussi des sauts aveugles pour semer une poursuite.
    Celig » Qu’est-ce que tu crois… les pilotes, c’est pas des bleus.
    Kovann » Au fait : contacte le Malvin. On est hors du brouillage, maintenant.

    Un Twi’lek apparut en hologramme.

    Twi’lek (holo) » Chef, que nous vaut ce plaisir ?
    Kovann » Meric, si vous êtes en route pour Lok, faites demi-tour immédiatement ! La République a fini par nous trouver ; on a pu fuir, mais la base est compromise, maintenant.
    Meric » Poodoo ! Tu fais bien de me le dire, on est partis hier.
    Kovann » Je suis avec Celig, Plebo et Giiaq à bord de l’Étoile filante, on est au milieu de nulle part, ça va nous demander du temps pour rentrer. Les autres aussi. On ne sait pas s’il y a eu des morts pendant la fuite : des chasseurs ont tenté de nous intercepter.
    Meric » Entendu. Je préviens le reste des vaisseaux. On vous attend là-bas.
    Kovann » Très bien. Je te confie le commandement en attendant. Pas de bêtise.

    Il fallait maintenant patienter, si possible en silence, le temps que le gros cerveau fasse ses calculs stellaires pour les sortir de là.


    samedi 30 mars 2024 - 21:54 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 15


    Korriban – Quinze jours plus tard

    Le retour de Kovann fut louangé, rassurant tout le monde. Lui aussi se félicita de voir autant de survivants ; sa joie se trouva entamée quand il apprit que trois vaisseaux – un cargo et deux navettes – manquaient toujours à l’appel, comprenant une quinzaine de personnes.
    Certains lui firent part de leur malaise depuis l’arrivée sur la planète Sith. Bien sûr, il tâcha de les rassurer en répétant ce qu’il leur avait dit après les obsèques de Dyvon.

    Les gens avaient pris leurs aises, notamment dans les ruines de l’Académie qui garantissaient un toit ; plusieurs lits de pierre ou de métal avaient été agrémentés de matelas, eux aussi rapportés de Lok. En revanche, nul n’avait osé pénétrer les tombeaux : quelque chose les en tenait à l’écart, comme une peur – et les grosses portes, aussi.

    Afin de rassurer tous ces survivants, Kovann demanda de se rassembler dans la Vallée et monta sur une caisse :

    Kovann » Mes chers amis… Je suis heureux de vous voir aussi nombreux ici, de voir que ceux qui étaient sur Lok avec moi au moment de fuir ont réussi à venir jusqu’ici. Comme vous, je suis triste et en colère de constater que plusieurs des nôtres n’ont pas eu cette chance, qu’ils ont été tués par la République. Mais sachez que ce crime ne restera pas impuni. La République paiera cet affront. Nos amis, nos frères, nos sœurs… Je suis désolé de voir que mes pressentiments ne m’avaient pas trompé.
    Rodienne » Merci ! Sans toi, on aurait peut-être plus de morts que ça !

    L’assemblée approuva cette vérité, qui n’apportait que davantage de prestige à Sorrav.

    Kovann » Voodia a raison. C’était pour éviter ce genre de massacre que j’ai tant insisté auprès de Dyvon. Imaginez où nous en serions, aujourd’hui, si nous l’avions toujours écouté. Mais assez parlé du passé ! Tournons-nous vers l’avenir.

    Il pouvait ainsi passer au second sujet :

    Kovann »
    Je sais que certains d’entre vous ne se sentent pas à l’aise avec Pesegam. Mais n’en doutez pas : vous en êtes dignes. Vous allez participer à la restauration de ce monde perdu, et il vous le rendra. Notre trésor nous y aidera. La planète ne vous veut pas de mal, tant que vous ne chercherez pas à lui résister. Je le sais : je l’ai vécu, moi aussi. Et Giiaq, et Plebo, et Meric, et Duusa, et Nyl.

    Sorrav laissa un peu de temps à son auditoire d’assimiler son discours, puis il reprit :

    Kovann » J’ai été très content de voir, en arrivant, que vous aviez déjà commencé à vous organiser. Oui, nous allons devoir tout reprendre, mais pour faire un monde à notre image. Nous referons des maisons. Ici, nous serons en sécurité : la République ne viendra pas nous chercher. Il y a des mondes abandonnés dans les environs, des systèmes autrefois prospères. Nous pourrons y aller et nous servir en ressources : en métal, en mobilier. Des villes entières abandonnées depuis des siècles, que nous ferons revivre !

    Un des deux Omwatis de la bande leva la main et fut autorisé à parler.

    Omwati » Mais dans ce cas, pourquoi venir ici ? Si des cités sont encore debout non loin ? On aurait déjà les bâtiments faits.
    Kovann » Ces mondes sont abandonnés depuis des siècles, ce serait trop dangereux de s’y installer. Cependant, aller nous y servir nous sera utile.

    L’assemblée paraissait davantage enthousiaste à l’idée de se déplacer dans ces villes, quitte à les retaper ensuite. Sorrav n’était pas satisfait de cette tournure des événements, car il voulait d’abord rendre la grandeur des Sith en leur monde-phare. Ziost ou Dromund Kaas devaient attendre, selon lui.
    Mais l’heure n’était clairement pas venue à la tyrannie. Le semblant de démocratie qui régnait dans les groupes de pirates devait demeurer tant que la société ne grandissait pas.

    Kovann » Je comprends vos doutes. En toute franchise, je connais moins ces planètes, je les ai peu visitées. Mais je vais y réfléchir.

    Le fait que les immeubles étaient laissés à la nature depuis plusieurs centaines d’années allait poser des problèmes : des animaux dangereux y ayant élu domicile, l’absence totale d’entretien avec un climat peu propice à la préservation les faisant s’effondrer…
    Mais d’un autre côté, il était conscient que pour ces gens qui pensaient d’abord à eux et au moindre effort, imaginer reconstruire une ville de zéro sur une planète aride, avec peut-être des nappes phréatiques – fallait-il encore les trouver le cas échéant – mais sans eau courante, ça donnait le tournis et pouvait décourager. Kovann, c’était ce genre de défi qui le motivait, c’était une preuve de gloire.

    Surtout qu’il ne comptait pas les faire travailler uniquement de leur centaine de mains : des sociétés pouvaient travailler, en étant payées par des magots – car les abordages ne s’arrêteraient pas non plus, pour satisfaire les plus avides de combats.

    jeudi 04 avril 2024 - 18:28 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 16


    Dromund Kaas, Kaas City – huit mois plus tard, 190

    Tout le monde pouvait se tromper. Kovann reconnut son erreur de jugement.
    Ils avaient rapidement déménagé de Korriban à Dromund Kaas. La route hyperspatiale était abandonnée elle aussi de longue date, mais en réactivant les bouées d’un archaïsme confondant, le chemin était demeuré sûr et sans obstacle.

    Kovann sentait dans ses tripes cette capitale qui fourmillait de vie plusieurs millénaires auparavant. L’emprise du côté obscur ici n’avait guère à envier à Korriban. Les gens avaient investi les bâtiments qui avaient le mieux résisté au temps – un peu de bricolage, remplacer des générateurs d’énergie… se servir dans les ruines permettait de se faire un toit décent.

    Pour du matériel plus récent, l’orbite de Korriban avait de quoi intéresser les nouveaux-venus : ces étranges débris spatiaux, qui ressemblaient à ce qui fut un vaisseau, flottaient autour du monde orangé. Duracier, plastacier, composants électriques, même des portes de sas ou des générateurs énergétiques, beaucoup de choses pouvaient se recycler.

    Kaas City n’était pas sans danger, et quelques personnes trop imprudentes avaient été tuées par des créatures : la ville était redevenue une jungle qu’il fallait civiliser. Les blocs de permabéton tombaient en lambeaux, fissurés de racines, dévorés par la mousse et la rouille. Les systèmes électriques totalement hors d’usage et irrécupérables, leurs composants rongés par l’usure du temps et pas du tout aux normes actuelles.

    Il fallait tout refaire ici aussi, à cela que les structures des bâtiments pouvaient servir tout de suite.

    Plutôt que de s’éparpiller, les squatteurs s’étaient rassemblés dans une zone considérablement nettoyée depuis, que ce soit des gravats ou de la végétation – acheter de puissants herbicides aidait considérablement.
    Les réserves de nourriture tenaient encore le coup, tantôt achetées, tantôt pillées. Quant à l’eau, la planète était une jungle avant tout au climat orageux très fréquent.

    Un pirate pillait et tuait pour prendre ce qu’il voulait. Un pirate intelligent savait entretenir des relations cordiales avec les mondes alentour et achetait, à prix honnête, ce dont il avait besoin dans l’immédiat. Ainsi le système de Thule, de l’autre côté de la Caldeira stygienne, servait-il de source d’approvisionnement quand des besoins se faisaient ressentir.

    Kovann était content de venir dans ce secteur, car il allait être facile de trouver de nouveaux habitants : Zygerria se situait toute proche, et même vingt-cinq ans après la Guerre du SEZ, ils ne faisaient que peu cas de la Loi Tills.
    Des esclaves… Des proies idéales : passer pour leur libérateur, obtenir ainsi leur reconnaissance, et leur promettre une nouvelle vie, libres et en sécurité sur Dromund Kaas. Des gens avec probablement des talents dans divers domaines.


    Huit jours après cette pensée, le Merry Malvin se trouvait dans le secteur Sertar, sur la trajectoire des Tunnels de Shaltin : c’était la voie hyperspatiale la plus directe entre Zygerria et l’Espace hutt, il suffisait tout simplement d’attendre un vaisseau sur le retour et de le cueillir comme une fleur.

    Cela ne manqua pas : les radars indiquèrent l’approche d’un vaisseau de signature esclavagiste. Le Malvin ouvrit ses champs d’interdiction et bientôt un dreadnought fut arraché de l’hyperespace, bombardé aux ions de toutes parts avant d’avoir le temps de réagir.
    Le Chistori mena l’abordage en personne, épée à la main, directement vers le pont. Les hommes avec lui étaient excités par les fusillades, ils écoutaient les instructions de leur chef avec une discipline presque militaire – fait rare dans ce milieu.

    Le sang coula sur les murs, versé par le fil de l’arme blanche du reptile. Dès lors qu’il fit usage de ses pouvoirs – pourtant basiques –, un mouvement de crainte s’empara des Zygerriens : un Jedi ! Ici ! Et énervé.
    Kovann arriva sur le pont, assez mal défendu. Le capitaine essaya de lui tirer dessus, mais l’agilité de son attaquant avait raison de sa précision, avant de se faire arracher le blaster des mains. Une fois à sa hauteur, le grand dinosaure posa son tranchant contre la jugulaire de son ennemi.

    Kovann » Je viens chercher votre marchandise. Vous avez des esclaves ?
    Zygerrien » Euh… O… Oui.
    Kovann » Alors vous seriez fort aimable de les libérer. Après quoi, vous serez libre de repartir.

    Le Zygerrien tapa sur son tableau de bord et assura que les cellules étaient ouvertes. Mais, après seulement quelques minutes, Kovann reçut un appel de son confrère duro :

    Plebo » Chef ! On vient d’arriver dans la soute à esclaves. Ils… ils sont tous morts !
    Kovann » Quoi ?!
    Plebo » Ils sont tous déchiquetés. Leur puce a été déclenchée.

    Le regard du reptile s’enflamma. Le capitaine tenta de se précipiter vers son arme ; il fut projeté par une impulsion de Force. Une rage phénoménale s’empara de Kovann, qui marcha d’un pas vengeur vers sa victime.
    Il avait voulu se jouer de lui. Il n’avait pas respecté sa part du marché. Il le paya de sa tête.
    Sorrav rengaina son épée puis reprit son comlink :

    Kovann » Monsieur Peth ?
    Plebo (comlink) » Oui, chef ?
    Kovann » Est-ce qu’on a fait des prisonniers ?
    Plebo (comlink) » Oui, une bonne vingtaine. Ils sont rassemblés dans le hangar principal.
    Kovann » Ils ont voulu nous priver des esclaves. Tuez-les tous. C’est un ordre.

    Kovann comptait éventuellement les réduire à leur tour en esclavage et les affairer aux tâches les plus ingrates, mais il avait besoin d’étancher un sentiment immédiat de vengeance. La prochaine fois, peut-être…
    Peu après montèrent à bord des techniciens. Puisqu’il n’y avait plus personne pour piloter le vaisseau, autant le récupérer ! Il fallait le remettre en état de fonctionnement, réinitialiser sa signature pour éviter un traçage. Une affaire de quelques heures, après quoi les pirates allaient accueillir leur tout nouveau Hssiss. Mais comme cette créature de Korriban pouvait vendre la mèche, un homophone serait du plus bel effet : le Six.


    mercredi 10 avril 2024 - 00:49 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 17


    Dromund Kaas, Kaas City – Deux mois plus tard, 190

    Ayant appris de ses erreurs la première fois, un nouvel abordage se passa beaucoup mieux et tous les esclaves purent être sauvés. Amenés sur Dromund Kaas, il leur fut dit ceci :

    Kovann » Ici, les lois de la République ne s’appliquent pas. Vous êtes tous mes esclaves. Mais je vous laisse une certaine liberté d’action : vous aurez droit à votre propre logement, de vous déplacer où bon vous semble dans la ville et aux heures que vous voudrez. Vous pouvez gagner votre propre argent sans m’en reverser un pourcentage. Je garantirai votre sécurité et à ce que vous soyez bien traités par les autres membres.

    Des conditions relativement acceptables : pour la plupart, la vie n’avait été qu’esclavage de toute façon.

    Kovann » Mais ! Vous n’avez pas le droit de partir de Dromund Kaas sans mon autorisation. J’ai toujours droit de vie ou de mort sur vous. Et si je vous donne un ordre, quel qu’il soit, vous devrez m’obéir sans discuter.

    Là encore, classique pour quelqu’un élevé toute sa vie pour être un esclave. Mais ils pouvaient être plus mal lotis : tous acceptèrent les conditions, que ce soit l’acquisition des droits et l’exécution des devoirs en contrepartie.

    Sorrav dégageait un immense charisme qui lui permettait de convaincre ces malheureux que retourner dans leurs familles ne leur vaudrait de toute façon que le risque d’être capturés à nouveau. Chez les Twi’leks, notamment les femmes, cet argument fonctionnait très bien. Et les autres suivaient : la promesse d’un foyer à eux, libérés de leur puce explosive, à un endroit où nul ne viendrait les chercher… ça se laissait tenter.

    Quelques semaines plus tard, cependant, alors qu’il donnait un coup de main pour déblayer des ruines et de la végétation, un de ses hommes loyaux profita d’une pause pour le voir en privé.

    Duusa » Kovann… les esclaves qu’on a libérés, pourquoi tu les gardes pour toi ?
    Kovann » Comment ça, « pour moi » ?
    Duusa » Tu as déclaré qu’ils étaient sous ta protection, donc ce sont tes esclaves, techniquement.
    Kovann » Ah. Si je fais ça, c’est pour éviter les abus. Je ne peux pas les affranchir, ils en savent trop maintenant qu’ils sont ici. En plus de ça, ça fait de la main d’œuvre. J’ai assez peu confiance dans le comportement de certains, je ne veux pas que les esclaves soient maltraités ou abusés. Regarde bien : y en a-t-il un seul dédié à mon service personnel, tous les jours, à toute heure ? Ce sont mes esclaves d’un point de vue économique, pas individuel. Je les mets au service de tout le monde.
    Duusa » Je veux seulement te dire que chez certains, ça passe pas, et ils croient que tu abuses de ta position. Demande à Plebo ou à Nyl, c’est pareil, on leur dit la même chose.
    Kovann » Si qui que ce soit a un problème avec ça, il n’a qu’à venir me voir en personne. Mais je le répète : je les mets tous au service de la reconstruction de Dromund Kaas, ça fait de la population et de la main d’œuvre. Si je les distribue, combien vont en garder pour eux-mêmes ? Ces gens ont été malheureux, ils nous sont redevables et je garantis leur sécurité pour m’assurer d’en faire des serfs loyaux.
    Duusa » Tu comptes les affranchir ?
    Kovann » Je ne sais pas. Pour l’instant, non, par mesure de sécurité. Mais je veux qu’ils se sentent libres de leurs actions et protégés comme des affranchis, oui.
    Duusa » Hum… Tu n’as pas peur que ça en fasse des privilégiés ?
    Kovann » Par rapport à leurs anciens bourreaux, oui. Par rapport à nous, non. Les anciens esclavagistes, les « seconde zone », ce sont les corvéables à merci, ceux qu’on peut se permettre de perdre. Les autres esclaves sont plus précieux, justement parce qu’ils se sentent redevables. Mais ils ne sont pas plus privilégiés que les autres, les « citoyens ».

    Car les déchus avaient toutes les raisons de haïr leurs nouveaux maîtres, alors que les délivrés ne voyaient pas leur condition foncièrement changer, si ce n’est une meilleure considération globale.
    En effet, Kovann demandait parfois à un esclave de venir nettoyer chez lui, mais comme il aurait demandé ce service à qui que ce soit, étant donné qu’il le rémunérait honnêtement.
    L’esclavage n’avait pas qu’un seul portrait, dressé par la République avec ses idéaux bienveillants. Être esclave, c’était appartenir à quelqu’un ; ce quelqu’un pouvait très bien traiter sa propriété comme une égale et en prendre grand soin.

    Une philosophie qui aurait fait bondir les Jedi de leurs fauteuils, à n’en pas douter.

    dimanche 14 avril 2024 - 13:07 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 18


    Dromund Kaas, Kaas City – Trois semaines plus tard, 190

    Kovann méditait. Depuis ses voyages sur Korriban, quelque chose le poussait à le faire. Il plongeait sans vraiment le savoir dans la Force, il la laissait couler sous ses écailles. Ça le faisait se sentir bien. L’aura obscure fonctionnait comme une forme de complétude pour son être sensitif.
    La méditation de ce jour, pourtant, lui apporta quelque chose de différent. Un trouble. Ou une vision. Un vaisseau de luxe. Une nouvelle prise ? Oui… mais cette fois-ci, quelque chose lui disait que le butin allait être inestimable.
    Il fallait agir vite.

    Quittant ses quartiers, il se rendit à bord du Merry Malvin et ordonna un voyage en direction de Télos. Le trajet direct fut compliqué, de par le manque flagrant de voies hyperspatiales sûres. Il fallut deux jours pour atteindre les frontières du système.
    Durant les nombreuses heures d’attente, les radars détectaient plein de cargos en arrivage ou en partance, mais Kovann ordonnait de les laisser passer.
    Jusqu’à ce que la signature d’un vaisseau personnel de luxe n’apparaisse.

    Kovann » Ouvrez les champs !

    Et en effet, un appareil assez petit quitta malgré lui la vitesse lumière. Immédiatement, le Malvin lança son brouillage de communications et le vaisseau fut tracté dans le hangar où se rendit Sorrav qui s’adressa à son équipe d’abordage :

    Kovann » Rayons paralysants. Je ne veux aucun blessé.

    Le Chistori percevait l’inquiétude qui émanait du yacht. La passerelle fut forcée et deux hommes armés à peau verte ouvrirent le feu. Avec la Force, Kovann en poussa un qui dégringola au fond du vaisseau, et arracha son fusil à l’autre avant d’approcher sa lame à quelques millimètres de sa gorge.

    Kovann » Je ferais très attention, si j’étais toi.

    Il tendit sa grande main, dans laquelle, tremblant, le soldat mirialan déposa son arme de poing qu’il avait commencé à saisir. Kovann le remit à quelqu’un derrière lui, et les deux soldats furent assommés d’un tir à la tête.
    Dans le cockpit, les deux pilotes levèrent les mains sans chercher le combat. Eux aussi se retrouvèrent paralysés.
    Le grand lézard se dirigea vers une porte d’où émanait l’essentiel de la peur qu’il percevait depuis le début. En l’ouvrant, un triple hurlement de terreur fut poussé : trois jeunes femmes, très jeunes.

    Kovann » Mesdemoiselles, du calme ! Nous ne vous voulons pas de mal.

    Une des trois, fort chevelue de châtain, parut aussi la plus audacieuse et lui tint tête :

    Mirialane » Vermine ! Vous ne savez pas à qui vous avez à faire !

    Dès lors que ce contact visuel fut fait, le Chistori se sentit troublé : son intuition lui disait que la Force l’avait appelé à rencontrer cette personne. Mais, ne devant pas perdre la face devant ses victimes, il camoufla son trouble.

    Kovann » Effectivement, mademoiselle.
    Mirialane » Je suis Melyn Sedna, la fille du sénateur de Mirial, Kaleb Sedna !

    Derrière le Chistori, Meric écarquilla les yeux : une fille de sénateur… Ou les gros crédits, ou les gros ennuis !
    D’elle se dégageait une aura étrange. Sorrav percevait comme un point commun entre eux, pourtant si différents physiquement.
    Elle tenait le regard. Sa peur… elle en nourrissait de la témérité. C’était une battante. Mais il ne s’agissait pas de ça. Non…

    Kovann » Vous m’en voyez ravi. Vous allez gentiment remettre vos comlinks à mon partenaire jaune ici présent. Coopérez et il ne vous arrivera rien.
    Melyn Sedna » Et si on refuse ? Vous allez nous tuer ?
    Kovann » Vous tuer ? Ha ha ! Pour trois pauvres comlinks ? Vous nous prenez pour des racketteurs de pacotille ? Non, bien sûr que non. Mais nous vous y forcerons. Et vous aurez très mal, même si ça ne laissera pas de traces.
    Melyn Sedna » Et qu’est-ce que vous comptez faire ? Il n’y a rien de valeur dans ce vaisseau ! Vous allez le prendre ?
    Kovann » Rien de valeur ? Pour des parents dignes de ce nom, la vie de leurs enfants vaut tout l’or de la galaxie.
    Melyn Sedna » … Vous êtes ignoble. Vous allez vous attirer des problèmes. La République saura ce que vous avez fait.
    Kovann » Bien sûr, qu’elle le saura ! C’est le principe d’une prise d’otages.

    Puis la réponse arriva. Ce point commun que cette humanoïde et lui avaient. Cette fille…

    Elle était… oui.

    Sensible à la Force.


    vendredi 19 avril 2024 - 20:15 Modification Admin Réaction Permalien

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    Chapitre 19


    À bord du Merry Malvin, dans le secteur Esstran – Le lendemain, 190

    L’ordre avait été donné de traiter les otages avec le plus grand respect et le meilleur confort, même les gardes et les pilotes. La seule contrainte était d’isoler les filles et ce, uniquement dans le dessein de Kovann de pouvoir faire venir Sedna dans ses quartiers sans éveiller les soupçons.

    L’adolescente entra. Derrière son visage impassible, sa terreur n’avait aucune limite et se sentait très facilement.

    Kovann » Mademoiselle Sedna. J’espère que votre cellule n’est pas trop désagréable.
    Melyn Sedna » Je sais pourquoi vous m’avez fait venir… Alors faites-le, mais faites vite.

    Sanglots et résignation teintaient sa voix. Cela déçut un peu son ravisseur : elle qui avait tant de combattivité, se rendre aussi vite ? Elle gardait pourtant une certaine fierté, à ne pas implorer sa pitié.
    Néanmoins, il ricana.

    Kovann » Ne vous inquiétez pas, il ne va rien vous arriver. Vous êtes trop « mammifère » pour moi. Et sachez que si jamais un de mes hommes devait abuser ne serait-ce qu’un instant de vous ou d’une de vos amies, il sera sévèrement puni dans la seconde.
    Melyn Sedna » Et si vous mentez pour me rassurer ?
    Kovann » Je n’ai que ma parole en garantie, mais c’est important de s’y tenir – même quand on est un bandit. Je vous en prie, asseyez-vous.

    Elle hésita un instant, puis obéit. Comme un miroir inversé, Kovann se leva de son fauteuil.

    Kovann » Si je vous ai fait venir, c’est simplement pour vous parler. Vous et moi, nous partageons quelque chose, un secret lourd à porter, dans la situation galactique actuelle.
    Melyn Sedna » Que voulez-vous dire ?

    Il s’approcha et s’agenouilla devant elle, un regard intense mais bienveillant droit dans ses yeux. Une telle proximité ne la mettait pas à l’aise.

    Kovann » Vous êtes sensible à la Force. N’est-ce pas ?

    La captive ne répondit rien, et un trouble émana d’elle. Nul besoin d’en dire plus, pour l’un comme pour l’autre. Puis Sorrav se releva et s’éloigna.

    Kovann » Je suis votre ravisseur, et ce sera aussi vrai que les étoiles se couchent aux horizons. Nonobstant cela, je suis quelqu’un qui vous comprend. Être une sensitive quand son père travaille au Sénat…
    Melyn » Et pas seulement… il a fait partie des plus déçus par les Jedi, il n’arrête pas de parler de l’assassinat de l’ancien Chancelier, même encore aujourd’hui. C’est un des plus zélés.
    Kovann » Et pourtant, il sait, pour vous ?
    Melyn » Non… C’est ma mère qui a découvert mon lien, et elle le lui a caché. Il n’est pas souvent sur Mirial. Mais quand il vient… il ne se doute de rien, mais j’ai toujours peur de ce qu’il pourrait faire si jamais il… il découvrait ça.

    Kovann était content de la voir se dévoiler. Le fait de lui révéler qu’il était sensitif lui aussi avait comme abaissé sa garde : elle avait trouvé un semblable d’infortune.

    Kovann » Et vous n’en avez parlé à personne ?
    Melyn » Non… J’ai trop peur que… que ça se sache. Même mes meilleures amies, celles que vous avez capturées, elles ne le savent pas.
    Kovann » Eh bien, sachez qu’avec moi, votre secret sera bien gardé. Sur ce vaisseau, vous n’avez pas à vous cacher : il n’y a ni chasseur de Forceux, ni soldat de la République, ni un de ces monstres de Rhommamool dont tout le monde parle.
    Melyn » Des shaax.
    Kovann » Je vous demande pardon ?
    Melyn » Les monstres. On appelle ça des shaax. C’est mon père qui l’a dit.
    Kovann » Je vous remercie pour cette information.

    Elle prit une profonde inspiration, comme un soulagement.

    Melyn » Vous êtes un ancien Jedi ?
    Kovann » Non. Dans la culture de… mon monde natal, nous ne grandissons pas vraiment selon les préceptes des Jedi. Je cherche davantage la grandeur, la gloire. Le dépassement de soi au combat. L’ambition.
    Melyn » Alors… vous êtes un Sith ?

    On put entendre dans son timbre une fébrilité, la crainte d’être tombée sur un monstre sanguinaire comme Dark Spencer, dont la République dressait un portrait cauchemardesque – et pourtant si peu exagéré.

    Kovann » Non plus. Peut-être que ma philosophie s’en rapproche, mais je ne suis pas un meurtrier assoiffé de sang. Je ne tue pas gratuitement, par plaisir. Je ne fais pas de mal sans raison – et c’est pour cela que nous ne toucherons pas à un cheveu de vos hommes ou de vos amies. Disons que… je suis sensible aux Sith dans ce qu’il y avait de plus noble chez eux.

    Elle ne savait gère comment interpréter cette vision. N’était-ce pas une torsion extrême des termes ? Il n’était pas du genre à ne pas assumer ses positions.

    Melyn » Et qu’est-ce que vous comptez faire de moi ? Me former ?
    Kovann » Nous vous remettrons à vos parents en échange d’une rançon, évidemment. Mais avant cela, je veux vous donner l’occasion, pour une fois, d’être vous-même. De ne plus vous cacher. De sentir la Force, de l’accueillir en vous, de ne plus mentir à l’univers. La Force a croisé nos chemins. Je ne peux pas être votre maître : je n’ai qu’une connaissance basique des pouvoirs. Mais je sais que ça peut faire du bien d’avoir quelqu’un qui nous comprend.

    Un discours sincère qui touchait la Mirialane où il fallait. Et en toute franchise, elle confia être tentée d’essayer.


    mercredi 24 avril 2024 - 19:28 Modification Admin Réaction Permalien

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