Le Temple Jedi 6 (page 87)

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  • Avatar baaaaaaal

    baaaaaaal

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    De vrais gamins turbulents.
    Et moi qui joue le rôle de mentor, obligé de canaliser leurs colères et leurs rancunes d’une manière qui bénéficie au groupe. Voilà pourquoi je m’embarrassais si peu de politique et de subtilité, auparavant ! On peut dire qu’en ces domaines Sovereign m’aura donné une leçon d’humilité.
    Mais je vais avoir d’autres problèmes à gérer que les frictions entre factions, avec la comédie que vient de jouer Solo, bien que je n’ai pas détesté la voir molester Hamera. Plus que ma crédibilité, c’est sa vie qu’elle met en danger.



    Le leader de la Résistance ruminait de sombres pensées lorsqu’un appel Roujonma Kaarr le tira de sa torpeur.

    Kaarr (com). - C’est Kaarr. Je viens de récupérer le Renard dans la soute d’Ordo. Je lui donne l’asile sur une planète lointaine ou… ?
    Baaaaaaal (d'un un froid glacial). - Livre-le en pâture à Spencer et son rejeton. Qu’il n’en reste rien.

    Dark Spencer. ..Celui que l’on surnommait à juste titre le Cathar Fou, le dernier apprenti vivant de Baaaaaaal, avait bien surpris son monde en se donnant les moyens d’avoir une descendance avec l’undead Shae Vizla. Baaaaaaal lui-même en était le premier impressionné, surtout pour la colère et la puissance insoupçonnées que la fin tragique de Shae avaient fait naître en son ancien disciple.
    Le dévoué Tuefa avait fait bien du chemin, depuis que l’ex-Seigneur Noir des Sith l’avait épargné sur une hésitation.

    Kaarr (com). - Au fait, Solo est sur le point d’arriver chez toi. Elle a trouvé le chemin toute seule.
    Baaaaaaal. - Oui, je m’en étais rendu compte. Gunnar, terminé.

    Il actionna aussitôt l’ouverture blindée de ses quartiers privés, livrant le passage à une corelienne particulièrement déterminée.

    Baaaaaaal. - Un verre de brandy ?
    Ange. - Pour fêter le succès de la mission Anaxes ?
    Baaaaaaal. - Je pensais plutôt pour ta guérison miracle.
    Ange. - Il n’y a pas de miracle.
    Baaaaaaal. - La Force ?
    Ange. - La Force.
    Baaaaaaal. - Kaarde est un bon maître.

    Il plongea son regard dans le sien, conscient qu’elle revoyait son visage pour la première fois depuis vingt ans.

    Ange. - Cette fois je peux le dire… je suis heureuse de te revoir. Tu n’as pas pris une ride.

    Un tendre baiser. Il versa deux verres de brandy, tandis que la corellienne s’asseyait déjà à la table holo tactique. Elle voulait déjà en découdre, mais l’ancien Maître Sith n’était pas si pressé.

    Baaaaaaal. - Tu n’aurais pas dû faire ça.
    Ange. - Quoi ? Remettre en cause ton autorité ? Faire passer le grand Général Gunnar pour "faible" ?
    Baaaaaaal. - Je ne me soucie pas de ma réputation. Tu t’es mise en danger. Comme Hamera te l’a dit, je ne me suis jamais laissé influencer. En réussissant cet exploit tu as attiré l’attention sur toi.
    Ange. - Et j’aurais dû faire quoi ? Ruminer toute la réunion et ensuite supplier à ta porte que tu daignes me laisser mettre mon plan en action ? Tu sais bien que je ne fonctionne pas comme ça.
    Baaaaaaal. - Mais il a fallu que tu le fasse devant tous les leaders de la Résistance. J’espère que tu sauras tenir Hamera.
    Ange. - Qu’est-ce que tu as contre Wes ?
    Baaaaaaal (sombre). - Depuis la catastrophe de Myrkr, et surtout depuis ton retour, il n’est plus le même. Je sens qu’il est beaucoup moins concentré sur notre cause. Je ne voudrais pas qu’il fasse une bêtise.

    Un Ange des lunes de Iego passa. Le temps qu’Ange assimile la menace à peine voilée du Sith.

    Ange. - Est-ce qu’on peut s’occuper de mon plan, maintenant ?
    Baaaaaaal. - Oui. Il a intérêt à être béton, si nous voulons montrer que tu mérite la confiance du grand Général Gunnar.



    Salut à tous les fans de doctoresses ! 

    Ce message a été modifié par baaaaaaal le lundi 29 octobre 2018 - 22:44

    lundi 29 octobre 2018 - 21:52 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28432 Crédits

    La fatigue lui brûlait la rétine.
    Ange avala un nouveau verre de brandy cul-sec alors que sa main droite se perdait dans le pli de la poche arrière de son pantalon.

    Gunnar, fermement : N’y songe même pas.

    Il venait d’entrer.
    Elle délaissa la drogue et poussa un soupir à peine voilé tout en étirant les muscles de son dos qui se rétractèrent dès lors où les doigts du nouveau venu entreprirent d’apaiser la tension acculée dans les cervicales de la Corellienne. Elle frissonna, réalisant à peine cette sensualité qui lui massait la peau ou cet enchaînement de menaces et d’inquiétudes dans ses paroles survenues vingt-quatre heures plus tôt.

    Gunnar : Tu devrais aller te reposer, mon ange.
    Ange, fermant les yeux et profitant du moment : Non, je n’ai pas terminé.

    Elle se mordit la lèvre inférieure.

    Ange : J’ai repensé à ce que tu as dit tout à l’heure. Que tu menaces Wes, ça ne me plaît pas.
    Gunnar : Que cela te plaise ou non, je ferai ce qui est nécessaire pour préserver la Rébellion. Fais donc en sorte que cela n’arrive pas.
    Ange : Je ne peux pas le forcer à… à… (Cherchant ses mots.)… à agir en faisant fi du reste. Le cas échéant, toi et moi, nous aurons un problème.
    Gunnar : Tu n’as envie que je gère nos problèmes de la manière la plus Sith qui soit ?
    Ange : Non.
    Gunnar : Alors, ça n’arrivera pas.

    Elle ravala sa salive et elle ouvrit les paupières vers une de ces nombreuses projections verticales sur lesquelles défilait un réseau de données filaires, fuyant cet éternel problème qu’elle ne voulait pas aborder.

    Ange : Je n’ai toujours pas réussi à éliminer toutes les possibilités qui s’offraient à moi.
    Gunnar, analysant du regard ce qu’elle fixait : Tu comptes neutraliser le système de sécurité ? (Septique :) C’est ça, ton plan béton ?
    Ange, avec un rire jaune : Bien sûr que non ! Neutraliser le système sans que personne ne s’en rende compte ? Tu me prends pour une débutante ? Je suis en train de déterminer le point d’ancrage idéal à mon infiltration dans le système d’holosurveillance. Je compte m’immiscer pour observer et donc créer une sorte de relai où je pourrais tout voir – physiquement et informatiquement parlant – sans me faire prendre. Un logiciel espion qui ne fait rien, si tu veux.
    Gunnar : Rentrer dans le système donc te connecter au système : c’est dangereux.
    Ange : Je sais. Mais on doit couper les boucliers de l’intérieur. On en a déjà discuté. C’est l’option la plus viable.
    Gunnar : C’est du suicide.
    Ange : Mais pas impossible. On le sait tous les deux et on sait également qu’on dans une des bases militaires les mieux sécurisées de la galaxie. Les données d’Anaxes sont claires : la salle où se trouve le générateur de boucliers est trop lourdement surveillée. Mettons que j’arrive jusque là vivante, je me ferai descendre avant d’avoir pu pirater la porte d’accès. Je dois rentrer dedans, je dois obtenir un de ces foutus laisser-passer qui ne quitte jamais la base, me débarrasser des gardes, dehors et dedans, et ensuite désactiver ce qui doit l’être. Sans diversion, sans un bordel sans nom et du désordre qui en découlera nécessairement, personne ne peut pénétrer dans cette pièce.

    Il lâcha sa nuque, pensif.

    Gunnar : Je n’aime pas ça.
    Ange, sur la défensive : Laisse-moi encore un peu de temps, Gun. Le temps d’avoir…
    Gunnar, lui coupant la parole : Ce n’est pas une question de temps ! Je ne peux pas jouer la Rébellion sur un coup de sabacc, un coup de bluff, de chance, appelle cela comme tu veux !
    Ange, le ton montant à son tour : Ça va marcher ! Je n’en suis qu’aux balbutiements ! T’as pas de meilleure option, tu le sais !
    Gunnar, s’énervant subitement, ses yeux virant, prenant cette teinte démoniaque : Et si ma meilleure option ne revient pas ? Sovereign m’a déjà trop pris !
    Ange, affrontant son regard : Ils pourront m’arracher les ongles un à un, je ne trahirai pas.
    Gunnar : Par les cendres noires des Sith, il n’est pas question de la Rébellion ! Je te parle de toi, Ange, de toi !
    Ange : Et moi de la Rébellion… Il y a cent quatre-vingt-dix ans, on a commencé une guerre, tous les deux, tu te souviens ? Tu te souviens de Maldra IV ?
    Gunnar : Je ne pourrais jamais oublier Maldra IV.
    Ange : C’est pareil. J’irai, j’irai et je reviendrai. Peu importe les risques, peu importe ce que cela me coûte, je reviendrai. Pour toi, encore une fois. On doit mettre un terme à tout ça. Je veux retrouver ma vie d’avant, d’avant cette guerre. A moi aussi, elle m’a tout pris. Je sais qu’on ne peut pas changer le passé mais…
    Gunnar, lui prenant la main : Mon ange, tu n’as rien à me prouver.
    Ange : Bien au contraire, Gun. Je te prouverai qu’on peut la gagner, cette guerre, que je n’ai pas changé, que ma détermination fut, est et restera la même et qu’il y a encore un avenir à construire !
    Gunnar¸ nostalgique : Après la guerre.
    Ange, lui rendant son sourire : Après la guerre.


    ***

    2 ans après la Bataille de Yavin, Hoth.


    Ils étaient quatre autour de la table, un peu moins que d’habitude, avachis sur des chaises de fortune, amas de bric et de broc récupérés à la va-vite. Aujourd’hui, le froid s’était adouci, leur mordant moins l’échine qu’à l’accoutumée. La planète de glace s’était-elle réchauffée ou n’est-ce dû qu’à ces rires qui s’élevaient, ces bruits de verres posés trop rapidement, ces raclements de bottes usées sur le sol de la salle de repos ?

    Peu leur importait, seul l’instant présent comptait. Ils le savaient, celui-ci avait un prix, prix un lourd à payer, celui du sang, le leur et celui de leurs camarades, au nom d’un idéal représenté par la somme de toute leur vie : la Rébellion.

    Ange, un sourire insolent sur les lèvres : Allez, Janson, reconnais-le ! C’était de l’art, du grand art !
    Janson, en avalant une rasade ambrée : Du grand art ? La ligue des traîtres, tu veux dire ! C’est aussi dégueulasse que cette foutue bière !

    Des éclats s’envolèrent de la gorge de la Corellienne.

    Ange : Quel foutu mauvais perdant !
    Antilles : Tu devrais pourtant être flatté ! La plus jolie fille de l’Escadron t’a littéralement foutu le feu aux fesses !
    Ange, levant son verre : Merci, Wedge.
    Antilles, en trinquant : Un plaisir. (Il avala une gorge.) C’est vrai que c’est dégueulasse.
    Janson : C’est ça, jubilez ! N’empêche que ce n’était pas honnête ! Tout le monde le savait sauf moi.
    Hobbie : Quoi donc ? Que c’était Fury dans l’autre simulateur, du côté de l’ennemi ? (Imitant le natif de Tanaab.) Hey, les gars, qui a modifié les paramètres de la simulation ? On ne peut pas abattre ce TIE !
    Antilles, modifiant son timbre à son tour : Si c’est une blague, ce n’est vraiment pas drôle !
    Janson : Ha. Ha. Ha. Que je vous y voie à ma place quand l’autre fou de la gâchette s’est joint à la fête et qu’il m’a acculé jusqu’à ce que je me jette sous les lasers de l’autre folle.
    Ange, en passant son bras autour des épaules de Wes : Un vrai travail d’équipe !
    Janson, en la montrant du doigt : Elle est insupportable. Une vraie Corellienne !
    Ange : T’es un amour quand tu dis ça !

    Wedge posa théâtralement une main sur son cœur et ravala une nouvelle rasade de l’infâme boisson.

    Antilles : En parlant du roi de la gâchette, Gun et Tycho ne devaient pas nous rejoindre ?
    Hobbie : Ils ne devraient pas tarder. Gun lui avait demandé un coup de main pour rafistoler son stabilisat…

    Le reste de la syllabe fut avalé en un cri puissant et sonore, scandé à répétition.
    Quatre lettres.
    Son nom.
    Uniquement.

    Hobbie, souriant : Les paris sont ouverts.
    Ange, offusquée : Comment ça, les paris sont ouverts ?
    Janson, avec le plus grand sérieux : La puissance sonore ne compte pas. Je veux ma revanche. Han. Une bière. Une vraie !
    Hobbie : Je te suis. Ange. Dans la journée, deux fois contre toi, ça serait tout simplement magnifique.
    Antilles, levant les bras : Sans moi. Conflit d’intérêt planétaire.
    Ange, ricanant : Bande de salauds ! Vous me le paierez !

    Les hurlements s’étaient tus.
    Han Solo se tenait devant eux et à en juger par son expression, il n’était vraiment, vraiment, pas content.

    Ange, levant son verre : Une bière ? Je te préviens, elle est vraiment dégueulasse.
    Han, les sourcils toujours froncés : Avale-moi ça, on rentre. Maintenant.
    Ange, sur la défensive : Tu peux répéter ? « On » ? Tu inclues qui exactement dans ce « on » ?
    Han : Toi. Moi. Chewie. Ces histoires de Rébellion, de trucs mystiques et d’Empire, c’est terminé. J’ai une dette à rembourser, je te le rappelle, et Jabba n’est pas franchement connu pour sa patience.
    Ange : Et tu peux m’expliquer ce que je viens foutre dans l’équation ?
    Han, s’énervant : Ça paraît évident.
    Ange, haussant à son tour le ton : Pas pour tout le monde, visiblement.
    Han : Tu crois que ça va se finir comment votre petite guerre d’amateurs, hein ? Dis-moi ? L’Etoile Noire, c’était un coup de chance.
    Ange : Han…
    Han : Tu sais que j’ai raison ! Qu’ils aillent se faire tuer, c’est pas mon problème ! Toi, en revanche, c’est une autre histoire. Va chercher tes affaires, on décolle dans une demi-heure.

    La Corellienne s’enfonça un peu plus dans son fauteuil, le sourire en coin.

    Ange, malicieuse : Tu t’es engueulée avec la Princesse, c’est ça ?
    Han, le souffle court : Co… ?

    Il souffla bruyamment, fit le tour de la table et la saisit par le bras.
    Pour toute réponse, elle se leva, rejeta violemment sa main et le défia de ce même regard qui faisait leur nom.
    Deux années et vingt centimètres en plus ne lui donnaient pas l’ascendant.
    Jamais.

    Ange, sans ciller : Han, je ne pars pas. Que tu le veuilles ou non, je n’ai besoin ni de ton aval, ni de ta bénédiction, ni de je-ne-sais quelle autre connerie paternaliste !
    Han, accusant le coup et relevant le menton : C’est lui, c’est ça ?
    Ange, faisant un signe négatif de la tête : Ça n’a rien à voir avec lui !
    Han, sans ciller : Tu crois me faire avaler ça ?

    Ses iris s’abattirent sur les trois hommes.

    Han, menaçant : Où est-ce qu’il est ?
    Ange, les fusillant : Je vous interdis de l’ouvrir ! (Puis, se tournant vers lui.) Mais tu te prends pour qui à la fin ?
    Han : Ton frère !
    Ange, hurlant plus fort encore avec ironie : Oh ? Vraiment ? Et à partir de là, tu crois avoir ton mot à dire sur le contenu de la liste de mes partenaires sexuels ? Tu as au moins une décennie de retard, HAN SOLO !
    Han, la poussant et se dirigeant vers les hangars : C’est ce qu’on va voir !

    Ange leva les yeux au ciel, lança une moue désespérée à ces trois compagnons d’armes qui la lui rendirent et lui emboita le pas.

    Ange, le rattrapant : Permets-moi de te dire que, quand tu le désires, tu sais être un vrai conn*rd fini !
    Han, s’arrêtant et la dévisageant : Moi, je suis un connard fini ?
    Ange : T’as très bien entendu. Certains essaient juste d’être un peu moins nombrilistes. Prends-en de la graine, ça te fera du bien !

    Il secoua son index dans le vide et l’amplitude de ses enjambées augmenta.
    Ils n’étaient qu’à quelques mètres de leur destination qu’elle lui empoigna le bras.

    Ange, le ton suppliant : Han, s’il te plaît…

    Il fit volte-face.

    Ange, le regardant droit dans les yeux : J’ai besoin que tu me fasses confiance…
    Han : Mais tu le connais depuis quoi ? Deux mois ?
    Ange : Sept. Mais ce n’…
    Han, de mauvaise foi : Tu vois !
    Ange, soufflant bruyamment : Tu peux me laisser finir ?

    Il leva les bras en signe d’assentiment agacé.

    Ange : Ma place est ici. (Il ouvrit la bouche pour protester.) Tu le sais. On en a déjà parlé.
    Han, baissant la voix : Tu sais ce que je pense de toutes ces histoires mais ce n’est pas la question… Si ça s’apprend…
    Ange : Je sais.
    Han, le ton grave : C’est dangereux.
    Ange : Je sais.

    Ce fut à ce moment-là que des pas se rapprochèrent.
    Les deux têtes se tournèrent vers le nouveau venu.
    Il eut un silence.

    Gunnar, tournant la tête à droite puis à gauche : Je vous dérange ?
    Han, retrouvant subitement toute sa hargne à la vue de ce qui semblait être la source de tous ses maux : Toi !

    A défaut d’un blaster, il braqua son index dans sa direction.

    Han : Si jamais il lui arrive quelque chose, tu seras le premier sur ma liste !

    Il embrassa Ange sur le front et tourna les talons sans rien ajouter de plus.
    Le beau brun lui lança un regard hagard et passa un bras autour de sa taille.

    Gunnar, dubitatif : Qu’est-ce qui lui prend ?
    Ange, posant sa main sur la sienne : C’est Han.
    Gunnar, ne lâchant pas l’affaire : C’est à propos de nous deux ?
    Ange : Oui, non. Je te l’ai dit : c’est Han. C’est pas toi, le problème, c’est lui.
    Gunnar : Je vois… En même temps, si tu avais été ma sœur…
    Ange : Je ne suis pas sûre de vouloir t’entendre finir cette phrase…
    Gunnar, éclatant de rire : … Quoi ? Je voulais juste dire que je n’enviais vraiment pas sa position et que, pour rien au monde, je n’échangerais ma place avec la sienne. Comprends-le, il ne doit pas avoir un rôle facile. Moi, je peux te garantir, qu’avec une sœur pareille, il n’est pas impossible que quelques idées…

    Il laissa volontairement la phrase en suspens.
    Elle le regarda, abasourdie.

    Ange, n’en croyant pas ses oreilles : Mais vous faites un concours ? C’est pas possible !
    Gunnar, passant son autre bras contre ses reins : J’aime quand tu t’énerves.

    Il l’attira contre elle et l’embrassa.
    Passionnément.
    Son rythme cardiaque s’accéléra.
    L’afflux sanguin, son pouls dans ses oreilles, ses pupilles se dilataient, son souffle sur sa peau, son parfum.
    Le temps n’existait plus : il n’y avait que lui.

    Et la voix, dans le haut-parleur, un ordre, des noms, leurs noms.

    Ses lèvres s’écartèrent des siennes, ses yeux se fermèrent, son front effleurait le sien tandis que leurs doigts se mêlaient.

    Gunnar, ravalant difficilement sa salive : Après la guerre.
    Ange, le souffle court : Après la guerre.

    Ce message a été modifié par AngeSolo le mardi 30 octobre 2018 - 18:32

    mardi 30 octobre 2018 - 15:36 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8745 Crédits

    La réunion venait de se finir : nous étions obligés de rester sur ce vaisseau jusqu'à nouvel ordre. Cela ne me dérangeait pas plus que cela, tant que je pouvais rester avec mon maître. C'était la seule personne que je connaissais. Enfin, il y avait bien Galen, mais ce n'était pas pareil. En plus, je venais d'avoir une crise. Je frissonnai rien que d'y repenser… Je devrais avoir l'habitude mais ce n'était pas le cas. Les images… les images étaient toujours aussi terrifiantes et incroyablement réalistes.

    Je secouai la tête et m'assis sur le premier lit de la chambre dans laquelle nous venions d'entrer. Restant silencieuse quelques instants, la curiosité prit le pas sur le reste :

    Moi: Dis, Kinsa, j'ai une question.

    Kinsa : Oui ?

    Moi : C'est qui la personne dont parlait le Général, le Courtier de l'Ombre ?

    Quand il avait prononcé son nom, j'avais eu l'impression que l'atmosphère de la pièce s'était alourdie. Qu'avait-il donc fait et qui était-il ?

    Kinsa : Lui... En fait, personne ne sait vraiment qui c'est. Il s'est manifesté il y a vingt ans en vidant les coffres de la Guilde et après le retour des Jedi il a commencé à nous imposer des dilemmes impossibles, comme choisir entre deux groupes de Jedi en mission ou décider de sacrifier soit un vaisseau de padawans soit le QG de la Guilde sur Myrkr... Inutile de dire qu'il est très dangereux et plein de ressources...et sûrement fou.

    Inutile de le dire, en effet. C'était évident. Un fou. La galaxie en regorgeait, dis donc.

    Moi : Des dilemmes et un fou... (j'eus un imperceptible tremblement en pensant au fou que j'avais côtoyé.) J'aimerais pas me retrouver à devoir choisir ou être face à lui.

    Kinsa : Personne ne le souhaiterait. Nous avons failli perdre Galen si nous n'étions pas arrivés à temps.

    Moi : Ah oui ? Tu as dû avoir très peur pour lui.

    Kinsa : Oui. Heureusement, personne n'est mort...

    Moi, en fixant le sol : Heureusement...

    Kinsa : Enfin bref ! Vu qu'on est coincées ici pour je ne sais pas combien de temps, autant faire quelque chose de productif. Que dirais-tu que je t'apprenne à te battre au corps-à-corps ? Ça peut être utile quand on n'a pas son sabre laser.

    Je n'avais jamais testé mais ça ne pouvait qu'être intéressant. Et puis, j'étais contente de continuer ma formation avec quelqu'un : quand j'étais sous la tutelle de mon ex-maître, je m'entraînais souvent seule, étant donné que je le voyais peu car nous devions être prudents.

    Moi : Au corps-à-corps ? Je veux bien ! On commence tout de suite ? Et par quoi ?

    Kinsa : Je vais d'abord t'apprendre à éloigner quelqu'un. Ensuite, on verra les techniques simples pour assommer. Mais ça sera du travail, des heures de travail, et beaucoup de bleus.

    Moi : Ça ne me dérange pas. J'ai l'habitude d'avoir des bleus.

    Quand je dis ça, son visage se teinta d'une expression désolée. Je détournai le regard, gênée, tandis que je ne pouvais m'empêcher de repenser à ce que j'avais vécu. Oui, c'était vrai, j'avais l'habitude d'avoir des bleus. Mais quelque me disait que je n'étais pas la seule : de ce que j'avais vu, Kinsa excellait au corps-à-corps. Elle aussi devait en avoir l'habitude.

    Kinsa : Oh. Je suis désolée.

    Moi :C'est pas grave. Je t'ai dit que... qu'il n'avait pas des... méthodes tendres. Mais ne t'inquiète pas, je vais bien.

    Kinsa : D'accord. Commençons dans ce cas. Première leçon : la meilleure manière de repousser quelqu'un dans un combat est de lui donner un coup de pied dans le plexus, comme ça.

    Elle me fit la démonstration dans le vide.

    Kinsa : Essaie sur moi et frappe fort. N'arrête que quand tu réussis à me faire bouger.

    Moi : Sur toi ?

    Kinsa : Oui. Il n'y a pas beaucoup d'autres personnes dans la pièce.

    C'était surtout que… j'appréhendai un peu le fait de devoir la frapper. Est-ce qu'elle aurait mal ? Je me ressaisis rapidement. Ce n'était pas une padawan comme moi qui allait la blesser : je ne savais même pas faire le mouvement. Je me débrouillai donc pour reproduire au mieux ce qu'elle venait de me montrer. La première fois, je perdis l'équilibre toute seule après l'avoir frappée. Elle n'avait évidemment pas bougé d'un pouce. La seconde fois fut similaire, mais je m'améliorai un peu au bout du troisième essai dans la mesure où je ne manquai pas de tomber. Ou du moins, pas de manière aussi évidente. Voyant que Kinsa ne me disait rien et continuait à me fixer en attendant que je frappe, je repris. Une nouvelle fois,puis encore et encore, jusqu'à ce que je sente mes jambes me brûler au bout du vingtième, environ.

    Je m'arrêtai un court instant pour reprendre mon souffle et faire une pause. Mon maître en profita pour me corriger et m'encouragea à recommencer. Je continuai longtemps, jusqu'à ce que j'y parvienne, et ce n'était vraisemblablement pas prêt d'arriver. Et pourtant… vint le moment où Kinsa recula de quelques pas, déséquilibrée par mon coup ! À ce moment-là, je ne pus retenir ma joie.

    Moi : J'ai réussi ! 

    Kinsa : C'est bien. Une fois que tu te seras bien entraînée, tu pourras expulser des gens normaux de plus d'un mètre.

    Moi : Ah bon ?

    Kinsa : Eh oui. Crois-moi, ça peut faire gagner une seconde précieuse. Tu peux aussi l'utiliser pour envoyer quelqu'un s'écraser sur quelqu'un d'autre, si tu es face à plusieurs adversaires.

    Moi : D'accord. On continue ça ? Ou tu vas me montrer un autre mouvement?

    Kinsa : Eh bien... On va reposer un peu tes jambes, je vais t'apprendre à travailler tes réflexes. Ça ne peut que t'être utile, et ça te donnera l'occasion d'exercer ton sens du danger.

    Moi : Travailler mes réflexes ? Comment ?"

    Kinsa : Je vais essayer de te frapper et tu vas esquiver. Ne t'inquiète pas, je ne vais pas y aller fort.

    C'était très rassurant ça, dis donc. J'osais pas imaginer ce que ça faisait de se prendre un coup fort de sa part. Mieux valait éviter de tester.

    Moi : Euh... Je vais essayer.

    J'eus à peine le temps de me mettre en garde qu'elle me repoussa avec le même mouvement qu'elle venait de m'apprendre. À la différence que, moi, je tombai, surprise. Elle me laissa le temps de me relever et m'attaqua de nouveau, cette fois avec un coup de poing que j'eus le réflexe salvateur d'éviter. Je m'étonnais moi-même. La vérité, c'est que je me pris beaucoup de coups. Je ne saisis que plus tard – lorsqu'elle me fit la remarque – qu'il était préférable que je me fie à mon instinct, donc à la Force, plutôt qu'à mes yeux. Et, effectivement, en essayant je constatai que mon pourcentage d'esquives augmentait. Mais ses frappes réussissaient toujours beaucoup plus que mes esquives. J'imaginai que cela viendrait avec le temps. Enfin, j'espérai, j'avais moyennement envie de devenir un cas désespéré. Lorsque j'eus le réflexe de parer plutôt que d'esquiver, pour la cinquième fois, elle me demanda :

    Kinsa : Tu veux que je t'apprenne à parer ?

    Moi : Oui !

    Je répondis naturellement. Oui, la réponse était évidente pour moi. Pourquoi refuserai-je d'apprendre quelque chose qui pouvait m'être fort utile ?

    Kinsa : N'oublie pas que lorsque tu pares, tu prends quand même le coup. Tu l'empêches juste d'atteindre une partie plus sensible de ton corps.On verra la déviation des coups un autre jour.

    Moi : D'accord. Et quand je pare, je dois parer avec mes bras, j'imagine ?

    Kinsa : Tes avant-bras, plus exactement.

    Moi : Ok. C'est mieux de parer ou d'esquiver ?

    Kinsa : Ça dépend de la situation. Parfois tu ne peux pas esquiver. Si tu pares c'est plus facile d'enchaîner avec un autre mouvement, mais ça fait plus mal.

    Moi : Comment je saurai quand je dois esquiver et quand je dois parer ?

    Kinsa : Au fil du temps, tu apprendras les enchaînements propices à chaque situation. Dans certains, tu esquiveras, dans d'autres, tu pareras. Dans le doute...esquive, sauf si ça te met dans une position de faiblesse.

    Moi : D'accord. Et sinon... comment sont mes réflexes ?J'imagine que je dois encore beaucoup les travailler...

    Kinsa : Pour un début, ils sont très bien. Tout le monde a des difficultés les premières fois, tu sais. Je ne compte pas les coups que je me suis pris quand je débutais…

    J'acquiesçai, contente, et assez fière, je l'avouai. Des compliments faisaient toujours plaisir. Surtout que… je n'en avais pas reçu beaucoup.

    Moi : Merci. Tu as débuté il y a longtemps ?

    Kinsa : J'avais sept ans.

    Moi : Ah, ça fait longtemps, en effet.

    Kinsa : Je confirme. C'est la tradition Mandalorienne.

    Moi : Vous apprenez tous à vous battre à l'âge de 7 ans ?

    Kinsa : Oui.

    Sur ces mots, Kinsa me montra comment parer et elle me demanda ensuite de mêler cela à mes tentatives d'esquives pour continuer à travailler mes réflexes et m'habituer à tout un panel d'offensives. Je tins un peu plus de deux heures. Au delà, je m'écroulai sur mon lit, épuisée, et mon maître arrêta l'entraînement pour aujourd'hui avec un sourire amusé.

    Ce message a été modifié par Zadyssa le mercredi 31 octobre 2018 - 18:46

    mercredi 31 octobre 2018 - 18:36 Modification Admin Permalien

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    Ordo

    20524 Crédits Modo

    Mandalore

    L'immense palais de Sundari, ancienne forteresse du Seigneur des Death Watch aujourd'hui recouvert des blasons des clans Néo-Mandaloriens, domine la ville qui ne dort jamais. Les Mandaloriens sont tous sur le pieds de guerre, prêts à se lancer dans les prochaines batailles. La population s'active pour entretenir armes, véhicules, vaisseaux et équipements sous la houlette de Dua Juun et des différents chefs de clan. Mais pour le moment, la situation stagne, la Flotte Suprême est stationnée en orbite depuis des jours, sans objectif autre que celui de se tenir prête à partir au moindre signal de la part du Général Gunnar. Jaia Tepal alias Mandal'ore la Consacrée n'aime pas ça. Elle sent son pouvoir de décision et d'action dépendre de plus en plus de ses alliés. Trop occupée à contrôler l'impatience des chefs de clan qui réclament des territoires Républicains à conquérir, Jaia n'a aucune nouvelle ni de Cera Ordo, ni de Kinsa Talik, ni même de Rusaan Fett, elle aussi introuvable depuis bientôt deux jours.

    Examinant les dernières données au sujet des remouds politiques qui agitent Verm'er dans les régions inconnues, elle prends un soin particulier à calculer les manoeuvres tactiques aussi bien de l'Empire que de leur ennemi commun. Il y a aussi cette idée noire qui ne la quitte plus depuis qu'elle a appris la mort de Kinsan Talik des griffes de l'infâme Sith Dark Spencer. Le Cathar a fait échoué une mission Néo-Mandalorienne et a exécuté Talik en traître selon le rapport du chef Ordo. Bien sûr les histoires au sujet du monstre ont fait le tour de la galaxie en vingt ans, sa sauvagerie sert les plans des Rebelles sinon Gunnar ne lui aurait pas accordé un tel rôle dans ses opérations, néanmoins ce meurtre est inacceptable et cet être d'une autre époque devra payer. Le tout est de savoir comment faire.

    Un bip. Une sonnerie qui vient couper le fil de ses pensées. Le Chef Ordo. Enfin. Elle se tourne vers son holoprojecteur personnel après s'être assurée que personne n'est présent dans la salle du trône. La silhouette du Mandalorien en armure sombre apparaît.


    - Que signifie ce retard? Vous devriez être à Sundari depuis hier!
    - Nous sommes bloqués en quarantaine sur la Main Ecarlate jusqu'à nouvel ordre. Je ne suis pas sensé passer cet appel.
    - Comment? Le Général Gunnar aurait dû nous informer de cette décision!
    - Je suppose qu'il se doute que j'arriverais à vous contacter d'une manière ou d'une autre.
    - Il aura de mes nouvelles à ce sujet. J'espère qu'il a une bonne raison.
    - Il en a plusieurs. Mais je ne peux pas en parler pour le moment. Nous devons être aussi discrets que possible. Attendez mon retour.
    - Et que devrais-je faire en attendant? Les clans sont sur les nerfs! Ils attendent une cible!
    - Elle viendra en temps et en heure. Gunnar a un plan. Patience.
    - ... Chef Ordo. J'ai confiance en vous mais cela ne me plaît pas de devoir m'en remettre systématiquement aux plans du Général Gunnar en ne sachant rien de ceux-ci.
    - Alors continuez de me faire confiance et maitrisez les Chefs de Clan. À ce propos, lors de ma dernière communication j'ai eu affaire au Chef Beviin. Vous me confirmez que c'était de votre ordre.
    - En effet. J'étais occupée à coordonner la Flotte Suprême. Pourquoi?
    - Simple vérification. Ce n'est pas habituel. De plus, sa méfiance envers Kinsa me dérange.
    - Je comprends mais il n'y a aucune raison de douter de Jarg, il a été l'un des plus fidèles lieutenant de Mandal'ore le Rédempteur et il... Attendez une seconde... Ne me dites pas que vous avez missionné Fett pour le surveiller! Elle a disparue depuis hier.
    - Vous êtes trop maline, Jaia.
    - Pas assez il semblerait... Ne prenez plus de décision sans me consulter. Et annulez la mission de Rusaan, j'ai besoin d'elle pour une mission autrement plus importante que celle d'espionner nos propres chefs de clans. Dorénavant sa fréquence ne vous sera plus exclusive. J'espère que j'ai été assez claire.
    - Très claire mais...
    - Non. N'abusez pas de ma patience. Et revenez au plus vite sur Mandalore.
    - Bien... Ordo, terminé.

    La communication s'interrompt. Jaia soupire. Elle est certaine que ces deux utilisateurs de la Force n'ont pas fini de lui causer du souci, surtout étant donné l'attitude protectrice de Cera Ordo à l'égard de son ancienne padawan. Elle-même conserve une certaine affection envers la jeune Twi'lek dont elle avait vu les débuts en tant que combattante, lui ayant même parfois servi de mentor, mais elle comprend que les chefs de clan ne soient pas du même avis qu'elle. Ainsi, ordonner à Rusaan Fett de surveiller Beviin lui apparaît clairement exagéré. Elle se doit de contrôler le chef Ordo, son plus fidèle soldat.
     
    Toutefois, c'est un autre élément qui la préoccupe, au-dessus de la tendance qu'avait le clan Talik à diviser les Mandaloriens : le général Gunnar... Qu'il s'arroge le droit de retenir ainsi des membres de différentes factions sur son vaisseau ne l'enchante pas. Cet homme, qui que ce soit, a pris trop de pouvoir et le fait de se retrouver pieds et poings liés ne plaît pas à la Mand'alore, qui n'a guère envie de se montrer excessivement autoritaire envers les chefs de clan pour leur intimer de la patience.

    Jaia fait quelques pas et serre les poings. C'est une femme d'action, et tout comme son peuple, l'inaction la mine, encore plus que la situation qui devient tous les jours plus compliquée...


    [écris avec la collaboration de Kinsa Talik]

    Ce message a été modifié par Ordo le samedi 03 novembre 2018 - 02:30

    vendredi 02 novembre 2018 - 15:21 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

    2596 Crédits

    Pour tous ceux qui voient encore Cole juste comme un « Jedi raté ».


    Nar Shaddaa

       Peu après le départ d'Ange et Wes pour la Main Ecarlate, Cole avait entendu par hasard deux Guildeurs discuter, déclarant que Mimi, Leader par intérim, « cherchait le Gotal ». N'ayant reçu aucune convocation officielle, Pr'Col s'était discrètement éclipsé et avait quitté la Lame à bord d'un Z-95 d'emprunt, n'osant récupérer le Dreamer.
       Autant la loyauté de l'explorateur envers Solo était indéfectible, autant il ne pouvait souffrir sa Toydarienne à visage humain de fille. C'était d'ailleurs à cause d'elle et de leurs « divergences d'opinions » qu'il avait quitté la Guilde plus de vingt ans plus tôt.  

       Cole s'était donc arrêté sur Nar Shaddaa pour se ravitailler. Il comptait, outre échapper quelques heures à l'horrible Mimi, espérant qu'Ange reviendrait entre temps, refaire le plein de munitions pour son fusil sonique et de matériaux nécessaires à la confection de ses carreaux d'arbalète. Il avait jeté son dévolu sur une boutique sordide du quartier touristique.
        Mais, au moment de payer, ce que le vendeur, un Dévaronien, déclara en lorgnant sur son cylindre de crédits lui fit changer ses plans.
        ? - Avec ça, vous ne voulez pas autre chose ? Vous êtes de la Guilde, non ? Des produits plus exotiques, peut-être ? Epice ? Rhum d'Endor ?
       Cole – Je ne suis pas intéressé.
        ? – Allez, faut que je remplisse mon quota du mois ! De la compagnie, peut être ? Mon patron a tout ! Hommes, femmes, de toutes les planètes, vieux....
       Cole – Je ne suis pas...
        ? -... Jeunes...
       Le Gotal au visage ravagé s'interrompit dans sa phrase et dévisagea le boutiquier. Avec son expression avide, il devait être particulièrement crétin pour révéler à un membre officiel de la Guilde qu'il trempait dans des affaires louches sans faire partie de l'organisation. De plus, il y avait certains trafics que l'explorateur ne tolérait pas.

       Cole – Conduis-moi donc à ton boss.
        ? - Mais bien sûr ! Si mon Seigneur veut bien le suivre, Plata se fera un immense plaisir de le mener au palais des plaisirs !
       Les manières obséquieuses du vendeur irritaient profondément Pr'Col, mais il n'en laissa rien paraître, suivant le Dévaronien après qu'il eut fermé son commerce, jusqu'à un immeuble miteux non loin.
       Alors qu'ils passaient dans le vestibule, le concierge Gamoréen, en caleçon et marcel, entrouvrit la porte de sa loge, grogna des insultes à l'attention de Plata avant de se cloîtrer à nouveau chez lui.

       Ils pénétrèrent dans un vaste duplex circulaire.  Un Bith, le plus grand jamais vu par Cole, vêtu d'un uniforme noir, montait la garde, une matraque électrique au côté.
       Le soi-disant faste du « palais » témoignait surtout du sordide des lieux. Ce qui expliquait sans doute qu'il fut quasiment désert. Moquette défraîchie, multiples banquettes défoncées éparpillées dans la pièce, il était manifeste que l'endroit n'offrait guère d'intimité à ses clients. Des niches dont l'intérieur était occulté par des rideaux avaient toutefois été installées sur tout le pourtour de la salle.
       Une fosse avait été creusée au centre du duplex, sans doute destinée à l'origine à accueillir une piscine d'intérieur, projet avorté par la suite. Des barrières d'environ un mètre la ceignaient, empêchant les visiteurs d'y tomber, mais surtout ses résidents de s'en échapper. Une demi-douzaine d‘Ugnaughts s'y trouvaient, nus, visiblement malnutris, assis ou allongés à même le permabéton.
       Pr'Col avait entendu parler de l'asservissement « à la mode » de ces créatures. Elles étaient exploitées pour le plaisir, le divertissement via des combats de lutte ou de gladiateurs ou, pour certains clients particulièrement impitoyables... pour servir de nourriture.
       Le Gotal fit de son mieux pour masquer son dégoût et pour ignorer les ondes de désespoir provenant de ces pauvres diables.

       Plata – Zarna ! Un client !
       Une Zeltronne aux yeux verts et longs cheveux de la même teinte, jambes fuselées, drapée d'une robe de soirée pailletée ajustée fort lâchement sur son corps, se leva de l'une des banquettes et s'avança avec force minauderies vers le Gotal.
       Elle aurait pu sembler belle. Cole la trouva juste vulgaire.
       Zarna – Un client ! Cela fait si longtemps ! Oh ! La nature et la vie ne vous ont guère gâté...
       Elle passa une main se voulant douce sur les chairs martyrisées du visage de l'explorateur. Pr'Col ne tressaillit pas mais sous sa fourrure, il en eut la chair de poule.
       Zarna – Pas d'inquiétude. Nos employés ne sont pas farouches et votre apparence ne fera aucune différence. Venez donc faire votre choix.

       Elle le mena jusqu'à la cage grillagée qui occupait une partie de la pièce. Comme annoncé, hommes et femmes de toutes espèces s'y trouvaient entassés, dans un espace bien trop réduit pour leur nombre.
       Au soulagement de Cole, il n'y avait pas d'enfant. Mais les prisonniers sortaient à peine de l'adolescence pour la plupart. Et il était bombardé par les émotions négatives de ces victimes. « Employés » ? Non, juste des esclaves traités moins bien que des bêtes.
       Son regard tomba sur l'une des filles. Une Iktotchi. Prostrée. Brisée. Ce qui n'avait rien d'étonnant. Aux propres outrages qu'elle avait subis avait dû s'ajouter, du fait de sa télépathie, ceux endurés par ses compagnons d'infortune.
       Plata,  suivant son regard Ah ouais ! Celle-là, elle est booonnne !

       Les verrous de Cole sautèrent.
       Au fil des années, il avait appris à mieux se blinder face aux émotions des autres.
       Et quand il approchait dangereusement du seuil au-delà duquel lui-même risquait de sombrer dans la dépression et l'apathie, il préférait s'abandonner à un autre sentiment.
       La colère.

       Avec un calme qui eut glacé d'effroi quiconque le connaissait, d'un haussement d'épaules, il fit tomber dans ses mains l'arbalète qu'il portait en bandoulière et la chargea d'un carreau dont la pointe était constituée d'une ampoule de verre contenant une substance verdâtre.
       Pr'Col se retourna vers ses « hôtes », qui n'avaient pas encore compris dans quelle direction tournait le vent...

       Cole – Ca ne vaut pas les Shaax, mais ça en donne un avant-goût.
       Et il tira dans l'entre-jambes du Dévaronien. La capsule se brisa libérant l'acide qui attaqua rapidement le tissu puis les chairs. Le boutiquier se mit à hurler comme un Mynock dément.
       Après un moment de stupéfaction que l'explorateur mit à profit pour abandonner son arbalète, se saisir de son fusil sonique et le programmer, la Zeltronne et le Bith réagirent. Après un saut maladroit, Zarna fut projetée à terre par un coup de paume en pleine poitrine. De son autre main, Cole tira sur le garde qui le chargeait.
       Un projectile sonique bien calibré pouvait faire exploser la tête d'un Bith. Mais Pr'Col avait choisi une autre fréquence. Le colosse ne s'en effondra pas moins, un bruit strident insupportable résonnant désormais sous son crâne. La torture durerait jusqu'à son dernier jour. Mais sans doute  sombrerait-il bien avant dans la folie.
       Cole – Les méthodes de Spencer manquent tellement de raffinement...

       Zarna tenta de s'éloigner à quatre pattes, mais Cole la rattrapa en trois enjambées. Il la força à se relever puis d'un unique geste rageur, lui arracha sa robe. La saisissant alors par la racine des cheveux et le fond de sa culotte, il la mena vers la fosse et la balança par-dessus la balustrade. Le sous-vêtement lui resta en main. Il le rejeta négligemment à la suite de sa propriétaire, sans plus s'occuper de ce qui se déroulait plus bas.

       L'explorateur s'empressa alors dans l'escalier menant à la partie supérieure du duplex, grimpant les degrés quatre à quatre. Il se baissa brusquement quand un tir de blaster manqua lui arracher la tête, et il poussa un feint cri de douleur. Il s'immobilisa sur les marches, attendant le bon moment.
       Des bruits de pas se rapprochèrent. Quand l'ombre du boss Jablogian recouvrit les marches, Cole jaillit et attrapant les chevilles du malfaiteur, exerça une traction vers lui et vers le haut pour le faire tomber. Un autre rayon vermeil se perdit dans le plafond. Cole ne laissa pas le patron se relever et déployant sa vibro-lame de coude, il trancha le bras armé. Prenant un carreau incendiaire dans une de ses cartouchières, il en écrasa l'extrémité sur le moignon du bandit se tortillant à ses pieds, cautérisant instantanément la blessure.
       Le malfrat hurlait à pierre fendre, mais ses cris redoublèrent quand le Gotal lui trancha le second bras et répéta l'opération précédente. Et encore avec la jambe gauche du Jablogian. Par pure perversité, Pr'Col lui laissa la droite intacte.
       Cole – J'ai juré de ne plus tuer. Pour le reste, je n'ai rien promis.

       Ayant achevé de supplicier le trafiquant d'êtres vivants, duquel n'émanait plus que des gémissements indistincts, Cole se releva. Pourtant éclaboussé de sang, un soupir de soulagement s’échappa des lèvres de Pr'Col. Il se sentait mieux. Un peu. Des années qu'il ne s'était pas lâché de la sorte.
       L'étage supérieur du duplex était meublé et décoré avec bien plus de soin et de goût que la partie inférieure. S'installant au bureau en bois de wroshyr, l'explorateur consulta les dossiers de celui qui avait fini de jouer les tortionnaires. Il eut la surprise de tomber sur un logo qu'il ne connaissait pas : un S stylisé en serpent ou en dragon, barré verticalement d'un fusil blaster, au coeur d'un cercle ressemblant à un soleil flamboyant noir.
       Les fichiers étaient cryptés, bien évidemment. Le Gotal en fit une copie sur un datapad qui traînait. Connaître contacts, clients et fournisseurs de ce genre d'ordure pouvait toujours servir.

       Il déverrouilla la serrure magnétique de la cage de l'étage inférieur, et passa depuis le comlink du bureau des appels aux autorités locales et aux secours.
       Il redescendit. Les victimes sans doute assommées par le désespoir et les drogues n'avaient pas encore réalisé leur liberté nouvelle. Plata ne bougeait plus, terrassé par la douleur, le Bith était agité de spasmes et des gémissements sur la signification desquels Cole ne s'attarda pas émanaient de la fosse.
       Sans un regard en arrière, il sortit du sinistre appartement. Il approchait de la porte de l'immeuble lorsque le concierge fit irruption en vitupérant, surpris du vacarme.
    Cole lui jeta un gros jeton de crédit au passage.
    Cole –
    Pour la femme de ménage...     




    samedi 03 novembre 2018 - 09:46 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

    28432 Crédits

    2ABY, en orbite de Maldra IV...


    Il ne faisait ni chaud, ni froid, mais cet espace réduit avait quelque chose de rassurant. Ces doigts crispées sur le manche à balai vous donnaient la douce illusion d’échapper à tout ce que l’univers pouvait avoir d’arbitraire, la sensation de tenir son destin aux creux de ses mains, un quelconque droit de vie et de mort et que votre propre existence avait un rôle à remplir – infime soit-il –  dans l’insondable maelström cosmique. Être une poussière de l’univers, une trainée de lumière, aussi étincelante que ces étoiles baignées par l’infini.

    Il n’y avait que cette combinaison qui grattait, cette enveloppe synthétique indispensable qui assurait votre survie si le pire advenait. Beaucoup trop de tissus, un contact omniprésent avec la peau, une entrave à la moindre liberté de vos mouvements. Elle la haïssait et tous ces coéquipiers le savaient pour subir à répétition ses jérémiades à chaque fois qu’il était strictement nécessaire de l’enfiler. Aujourd’hui, encore, elle était indispensable, comme cet éternel rituel injurieux, tant que les vaisseaux qu’elle devait escorter de Maldra IV à Hoth n’étaient pas tous arrivés à bon port.

    Ange, appuyant sur l’intercom : Berger, ici Six, on attend Maman Bantha et ses petits.

    Le dernier mot fut avalé par cette mâchoire qui s’ouvrit involontairement, laissant ainsi transparaître cette lassitude que son corps ne parvenait plus à contenir.

    La Base : Ici Berger, bien reçu, Six, mais ne piquez pas tout de suite du nez : on a encore besoin de vous.
    Ange : Si jamais vous avez un bon repas chaud et un oreiller dans vos soutes, je suis preneuse, Berger.
    La Base : Ils ne vous nourrissent pas sur votre glaçon ?
    Ange : Si, de cônes glacés mais c’est comme tout, on s’en lasse vite.
    La Base : Navré, Six. On compatit à votre malheur. Maman Bantha en approche.
    Ange : Bien reçu, Six.

    Tandis qu’un premier Gallofree GR-75 et ses dix-neuf mille tonnes métriques apparaissaient dans son champ visuel et sur les instruments de son Aile-X, la voix de son allier gauche se manifesta à son tour.

    Gunnar : Tu vas tenir le coup ?
    Ange, après un nouveau bâillement : T’inquiète ! Après, je te ne cache pas que je suis pressée de rentrer, de me jeter sur ma couchette et de dormir pour les trois cents ans à venir. Ça va faire un peu plus de vingt-quatre heures que je suis levée. Ta prochaine garde, elle est quand ?
    Gunnar : Dans deux jours…
    Ange, le ton railleur : Génial.
    Gunnar : … mais…
    Ange, répétant : … mais…
    Gunnar : Je me suis arrangé pour que nos deux prochains jours de repos coïncident.
    Ange, se réjouissant : Et bien, et bien… Quel esprit d’entreprise !
    Gunnar, fanfaronnant : Et tu n’as pas encore tout vu ! Je nous prévois une petite excursion dans un palais de glaces, la suite royale, j’irai te chasser du Wampa pour le petit déjeuner et on se réchauffera comme on pourra…
    Green Leader : Six et Sept, fermez-la. Je vous rappelle que vous êtes sur une fréquence militaire. Contentez-vous de faire votre travail !
    Ange et Gunnar : Compris, Leader.
    Quatre, se mêlant à la fête : Dommage. Le programme commençait à être intéressant et un peu moins à mourir que de faire la circulation.
    Green Leader : Boucle-la, Quatre, ou je change aussi tes horaires de garde.
    Quatre : Compris, Leader.

    Un rictus se dessina sur les lèvres de la Corellienne quand un nombre indéfini de points lumineux apparut sur son radar. Elle leva les yeux, son cœur se mit à battre à tout rompre, son unité R2 s’affola et son esprit, son esprit, lui, tirait l’inévitable conclusion.

    Green Leader : Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! Green, en formation défensive. Maintenant.

    Trois Gallofrees pour un seul escadron d’escorte face à l’Empire, l’Empire qui venait d’émerger de l’hyperespace, sans crier gare, sans aucun d’entre eux n’y ait jamais songé : l’horreur matérialisée sous les traits d’une flotte d’une supériorité numérique inconcevable. A une centaine de klicks du bouclier planétaire qu’il serait à même de franchir à vitesse réduire pour les écraser, les anéantir, elle le devinait ce Star Destroyer, cette bouche de l’enfer qui venait de cracher pas moins de six escadrons de TIE et d’Intercepteurs.
    Mais, ils n’avaient pas tiré, ils n’avaient pas tiré et elle ne comprenait pas.
    Elle ravala sa salive, ses mains tremblaient, sa respiration s’emballa.

    Green Leader : Les gars, il va falloir qu’on escorte les trois Gallofrees jusqu’à ce qu’ils puissent faire le bond aux coordonnées d’urgence. On dégage la voie et on fout le camp. Comme à l’entraînement. Douze, tiens-toi prête. On sera les premiers à ouvrir le ballet.
    Trois : ***censuré***, Leader ! Et les gens sur la planète ! Ils vont tous crever !
    Green Leader : Garde ton sang-froid, Trois ! Ils n’ont pas encore ouvert le feu. On ne sait pas…
    Trois : Leurs intentions ?! Parce que l’Empire enverrait un Star Destroyer et toute son armada pour faire du tourisme ?
    Green Leader : Ferme-la, Trois. On ne peut rien faire pour eux, tu m’entends ? C’est moche, je sais, mais on ne peut rien faire. On a trois vaisseaux à défendre, avec des gens dedans. Ils ont besoin de nous. Tout ce que tu peux faire, c'est m'exploser, ces enfoirés !
    Trois : Compris, Leader.

    Et ils ouvrirent le feu.
    Une boucherie.
    Une véritable boucherie.
    Maldra IV, planète pacifiste, refuge aux opposants de l’Empire, des civils, rien que des civils, un bouclier planétaire, deux canons à ion et un escadron d’ailes-X, son escadron d’ailes-X, présent, par chance, dans la stratosphère de la planète.

    Alors, deux par deux, les uns après les autres, les chasseurs rebelles affrontaient les TIEs qui terrassaient les vaisseaux qu’ils étaient censés protéger. Cette stratégie était un désastre, un véritable désastre, le poids écrasant de l’ennemi, une si faible défense, presque inexistante, mais que pouvaient-ils faire de plus ? Deux des trois Gallofrees avaient été réduits en poussière avant d’avoir pu effectuer le bond aux coordonnées d’urgence, le dernier qui restait luttait pour sa propre vie. Le Motivator et ses essaims assassins ne lui offraient qu’une collision cataclysmique. Il fallait dégager la voie, la dégager à tout prix.

    Il eut un hurlement, affreux, un cockpit, à quelques klicks de là qui vola en éclats.
    Une fraction de seconde et il n’y avait plus rien.
    Rien.
    Cinq n’existait plus.

    Ange, passant sur une fréquence privée : Gun, t’es avec moi ?
    Gunnar : Où tu iras !

    Il fallait gagner du temps, rien qu’un peu de temps, que cette proie fatiguée pût passer dans la mésosphère.
    Un couinement aigu de son droïde l’avertit du danger.
    Trois escadrons TIEs fusaient dans leur direction.

    Ange : J’ai vu Bhesj. On va les prendre de front. Bascule toute la puissance sur les boucliers avant.

    Elle appela à l’écran le programme de visée laser et régla le système pour faire apparaître les trois chasseurs situés à la droite de celui de tête. Quand ils furent à deux klicks, elle visa celui du milieu. L’affichage dessina autour de lui un rectangle jaune et son pouce enfonça le bouton de mise à feu. Trois séries de rayons filèrent et l’effet domino suivi. Deux sur trois : le panneau hexagonal se détacha, les moteurs ioniques explosèrent et sa cible endommagea les deux chasseurs qui l’encadraient, les forçant à quitter la formation.
    Alors, la voix de Gunnar résonna à ses oreilles.
    Elle tira son manche à balai vers la droite, lui vers la gauche, évitant de justesse une salve mortelle.
    De concert, ils arrosèrent la zone jusqu’à venir se replacer autour du Gallofree et que les deux chasseurs suivants prirent leur place.
    Et ils répétèrent l’opération, une fois puis deux jusqu’à ce qu’il eut deux nouvelles explosions.
    Parmi les leurs.
    Huit et Neuf s’évanouirent sur son écran.

    Green Leader : Allez, les gars, on tient bon !

    Ce fut à nouveau leur tour.
    Ange lança son aile X dans une fulgurante ascension jusqu’à ce qu’elle atteignît l’altitude désirée et s’abattit sur la formation de chasseurs ennemis la plus proche. Elle arma une torpille à proton, centra son réticule sur le TIE le plus proche et tira, le transformant en une gerbe étincelante. Elle bascula à tribord et poursuivit sur sa lancée, ayant repéré un Intercepteur qui s’était déporté à droite alors que son partenaire filait vers la gauche.

    Ange : Je crois que tu t’es fait un copain, Gun’.
    Gunnar : Plus pour très longtemps.

    Les lasers jumelés du jeune homme arrachèrent l’aile bâbord de l’Intercepteur qui se mit à chuter vers la surface de la planète en un tonneau incontrôlé.

    Ange : Joli tir !

    Alors, tout se passa très vite.
    Elle l’entendit hurler dans l’intercom, Bhesj émettre des bips stridents et, enfin, la collision.
    Son casque heurta violemment la paroi gauche, ses mains lâchèrent le manche à balai pendant des secondes qui lui parurent une éternité. Quand elle redressa sa trajectoire, la puissance arrière de ses boucliers n’était plus que de trente pourcents, son stabilisateur tribord était hors-service mais son aile-X était en un seul morceau.

    Les boucliers avaient fini par céder, les dernières salves n’avaient pas pu être encaissées. A la première explosion se succéda une douzaine. Elle vit les hublots en transpacier se désintégrer, les plaques de la coque fondre, les ponts se briser et les corps violemment aspirés par le vide sidéral. L’alimentation coupée, les moteurs s’arrêtèrent et ce qu’il restait du dernier Gallofree ne put rien faire contre l’attraction de la planète.

    Mais ce ne fut pas ce qui la terrorisa.
    Le chasseur de Gunnar avait lui aussi perdu son combat.

    Dans sa manœuvre désespérée pour éviter à sa coéquipière de disparaître sous les cendres de la première explosion, il avait encaissé la majeure partie de la déflagration. Elle ne l’avait pas vu s’éjecter : elle ne voyait que ce point minuscule suivre la funeste descente entamée par le Gallofreetandis que ses poumons luttaient en vain contre les parasites de l’unité de communication.


    dimanche 04 novembre 2018 - 17:45 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    A bord de l’éclipse :

    Depuis leur départ d’Anaxes, l’équipe était impatiente de remonter à bord du navire du Général Gunnar. Remettre le précieux code aux dirigeants de cette résistance. Attendre leur décision et un nouveau plan afin d’attaquer Fondor. 

    Pendant ce délai, le Besalisk s’isola dans une cabine afin de s’y rafraichir et se changer. Remettre ses propres vêtements et laisser ce déguisement de Guildeur dans un coin, c’était une nouvelle page de tournée. Le colosse regardait par la vitre l’immensité de l’espace et son esprit vagabondait au milieu de souvenirs. Il avait vécu avec ses parents. Il avait essayé de vivre au Temple Massassis où il était devenu Padawan. Après un bref retour en famille, il fut obligé de vivre sur un autre monde, dans un autre univers. Quand il revint dans cette galaxie, il était encore le padawan non officiel d’un maître ayant quitté l’Ordre Jedi. Après une divergence d’opinions sur la manière d’être un résistant à cette République Galactique, il avait décidé de vivre seul alors qu’il n’était âgé que de 16 ans. Cette solitude était devenue tellement pesante que, lorsqu’il réussit enfin à retrouver la flotte des Jedi, Malachite pensait réellement avoir atteint un but. Il fut heureux quand Kaarde lui avait demandé de rester. Il fut fier d’avoir pu participer à une mission aussi importante que celle d’Anaxes. Et maintenant… Qu’allait-il faire ? 

    La Main Ecarlate apparut dès la sortie de l’hyperespace et étrangement un frisson parcourut l’échine de Dexter. Il détestait cette sensation, mais pouvait la reconnaître. La Force le mettait en garde, oui, mais contre quoi ? Secouant la tête, le cyborg décida qu’il était temps de rejoindre ses compagnons, mais avant d’atteindre la porte de la cabine, l’IA DAP s’activa. 

    Activation DAP

    L’hôte de l’IA eut un hoquet de surprise, normalement elle ne s’activait qu’à sa demande. 

    DAP – Connexion en cours… veuillez patienter… Protection réseau installé… veuillez patienter… Protocole d’urgence en cours… veuillez patienter…

    Dexter – DAP ! Mais qu’est-ce que… quelle connexion ? Quel protection réseau ? Quel protocole d’urgence ? DAP es-tu piraté ?

    DAP – Connexion établie. Veuillez patienter… Cryptage haute sécurité… veuillez patienter…

    Dexter – DAP désactivation ! Je n’ai pas envie d’avoir des ennuis ou à me justifier devant cette empereur Waren ! Il me fiche la chair de poule ! DAP ! DESACTIVATION !

    DAP – Négatif. Cryptage décompressé… veuillez patienter… Sécurité message établie… veuillez patienter… Lecture du message. 

    Le Cyborg s’était figé et ne parvenait pas à croire ce qui lui arrivait. Lorsqu’il découvrit le message, il resta pantois pendant un long moment avant de réagir. 

    Après la découverte du contenu du message crypté, Dexter rejoignit l’équipe sans jamais leur parler de ce qui venait de lui arriver. DAP restait activé jusqu’à nouvelle ordre. 

    A bord de la Main Ecarlate :

    Assis au fond de son siège, le Padawan écoutait attentivement le débriefing. La tension était à son maximum mais Dexter avait bien noté les quatre petits mots du Grand Maître de l’Ordre Jedi à son encontre. « Dexter, merci d’être revenu ». Cette mini-phrase réchauffait le cœur de Malachite. Un homme aussi puissant, sage et préoccupé, avait trouvé un bref moment pour marquer son approbation à un insignifiant Padawan qui n’avait même plus de maître officiel au sein de son organisation. 

    La conversation entre le Général Gunnar par com, l’Empereur Waren, le Mandalorien Ordo et la « reine de la Guilde » tournait rapidement dans une ambiance de plomb, de mystère et stupéfaction ! En quelques minutes, Dexter et les autres venaient d’être « prisonniers » de la Main Ecarlate ! Le padawan comprit le frisson qu’il avait ressenti sur l’Eclipse quelques heures plus tôt. 

    La discussion qui suivit entre Ange et le Général ne manquait pas d’ébahir le quadrumane. Il connaissait si peu cette femme. Cole ne lui avait pas dit grand-chose à son sujet. Et sur cette pensée, le reptiloïde se demanda qu’était devenu son ami. Dexter s’étonna même de penser à lui. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, c’était sur Nar Shaddaa et c’était grâce à lui que le Padawan avait pu retrouver la flotte Jedi. 

    Malachite se tira de ses souvenirs pour écouter la suite qui se conclut par une énorme prise de risques de la part d’Ange Solo avec l’approbation du Général. Cela semblait étonner l’assemblée même si Dexter n’eut pas compris pourquoi.

    Après cela, machinalement le Padawan suivit les autres Jedi. Ils n’apprécièrent pas plus que lui l’idée d’être enfermés pendant quelques jours sur ce navire mais se résolurent à trouver une cabine et s’entraîner. Dexter n’avait pas son maître à bord et décida de rentrer « chez lui ». 

    Rapidement, il arriva devant la porte du Hangar où était stationné son cargo. Malachite s’étonna de le voir garder. Il s’avança pour franchir le seuil mais les deux hommes lui barrèrent l’accès. 

    Garde 1 – Ordre du Général, l’accès aux hangars vous est interdit. 

    Dexter – Je comprends mais je n’ai pas l’intention de décoller. C’est mon MIII01-DMW, mon vaisseau personnel. 

    Garde 2 – Aucune exception ne sera tolérée. Si vous avez besoin de quelque chose à l’intérieur veuillez contacter Kaarr. Il vous fournira le nécessaire.

    Le Padawan voulu insister : il voulait retrouver sa couchette, ses affaires, respirer un air familier. Il pensa même un instant user du pouvoir de la persuasion. Il se concentra dans la Force et …

    DAP – Négatif ! Mode coopération. Répétition du message additionnel.

    Dexter soupira – Négatif. 

    Garde 1 – Quoi ?

    Dexter – Non, rien. J’ai compris, je ne vous dérangerai plus. 

    Rebroussant chemin dans le couloir, le Besalisk retournait vers ses amis Jedi. Il était résigné et déçu mais ne se sentait pas prêt à exécuter le message reçu à bord de l’Eclipse. Ne retrouvant pas les chevalier Jedi là où ils les avaient quittés, Malachite marchait sans vraiment savoir où aller. Il se laissa bercer par la Force jusqu’à ce qu’il y trouvât un lieu de repos : Un jardin !

    En passant la porte, la végétation emplissait la pièce surplombée d’un dôme vitré offrant une vue spectaculaire sur l’espace. Les différentes plantes agencées le long de plusieurs sentiers, rayonnaient de couleurs harmonieuses qui apaisaient l’atmosphère lourde qui régnait sur le bâtiment depuis la salle de conférence. 

    Dexter – Ce lieu est magnifique ! Génial pour un entraînement !

    Plongeant dans la Force, le Padawan s’exerça à la vitesse et au saut. Ce lieu rappelant la nature revigorait Malachite. Après une heure d’exercices, il s’installa en tailleur à ce qui lui semblait être le milieu de la pièce. Il se concentra dans la Force et chercha une connexion entre la mécanique de son bras supérieur gauche et son esprit. La théorie sur le pouvoir d’ionisation, il la connaissait grâce aux précieuses données fournies par DAP. Il passa donc à la pratique .

    Padawan Dexter – Ionisation : Etourdissement de Droïde – Niveau 1

    Installer sur le sol herbeux, le padawan laissait défiler la théorie sur ce pouvoir grâce à son ordinateur oculaire. La fiche était complète. Provoqué des dommages minimes… Voilà qui devait être simple. Du moins, c’est ce que pensait Dexter. Ne voulant pas provoquer d’incident diplomatique, le cyborg ne songea pas à chercher un droïde. Etant lui-même équipé d’électronique, cela devrait faire l’affaire. 

    Plongeant dans la Force, Dexter la laissa imprégné tout son corps. Ensuite, il visualisa son bras supérieur gauche qui était une prothèse complète. Ayant dû à quelques reprises bricoler son bras mécanique, le quadrumane avait acquis des connaissances basiques en électronique. La Force était comme un scanner parcourant son bras de métal. Malachite pouvait ressentir les influx électriques parcourir son membre supérieur gauche. Les différents circuits semblaient être très bien raccorder, et le cyborg poursuivi l’effet de Force jusqu’à dans ses doigts. Et c’était bien ici à la dernière phalange artificielle du petit doigt que Dexter décida de s’arrêter. 

    Il ouvrit les yeux, contempla le jardin tout en respirant profondément. La luminosité avait diminué car l’éclairage était programmé pour avoir des cycles naturels. Le réptiloïde ne devait pas se laisser distraire aussi, il referma les yeux et réitéra l’exercice. 

    Lorsque pour la seconde fois, il parvient à laisser la Force se focalisé sur la phalange choisie, Dexter cherchait à désactiver l’articulation. Hélas, rien ne se passait. Consciemment, il bougeait les doigts qui réagissaient normalement. Malachite sentie des gouttes de sueurs lui perler le front, mais il les ignora. La Force toujours dans son petit doigt, le padawan ne bougeait plus sa main. Inspira puis expira. Concentré, il cherchait la désactivation. Le fils était là ! Oui, mais comment supprimer la commande ? Et puis, Dexter se mordit la joue intérieure. C’était pourtant simple ! la commande du fils, n’était pas dans l’articulation du doigt, mais c’était un fusible dans le poignet ! Laissant la Force fluctué jusqu’à ce nouveau point, Dexter trouva enfin l’endroit exacte à désactivé. 

    Dexter – Et voilà !

    En effet, aucune articulation du petit doigt ne bougeait mais ce n’était pas cela qu’il voulait. D’autant plus qu’une très légère décharge se fit sentir au niveau du poignet. La concentration devenait difficile et le padawan leva la main supérieur droite afin de frotter la sueur de son visage. Cela lui suffit pour qu’il perte le point de désactivation. Dexter devait alors le retrouver et heureusement ce fut dans les secondes qui suivirent. Puis, bien décidé à réussir, le cyborg utilisa la Force une fois de plus pour désactiver… l’annuaire !

    Dexter – Ah zut, c’est deux doigts de paralysé ! Et attends !

    Les yeux grands ouvert, il secoua la main mécanique. Il entendit le bruit d’un Legé crépitement et d’une petite décharge qui remontait jusqu’à dans l’épaule. Le colosse ne parvenait plus à plier les deux doigts. 

    Dexter – L’Ionisation devait avoir un effet de 6 secondes maxi ! Aïe ! Diagnostique !

    Le cyborg fit alors appel à l’ordinateur oculaire afin qu’il analyse l’état de son bras. Le système erreur lui indiquât que le fusible AC4 et 5 étaient à remplacer. Le cyborg compris qu’il venait d’avoir fait pire que mieux. Non seulement, il avait échoué à son entrainement d’ionisation, mais en plus, il était bon pour passer chez un technicien pour lui changer les fusibles. Du matériel qu’il avait dans son vaisseau inaccessible ! 

    La fatigue gagnait le colosse. Il se leva doucement et voulut se mettre en quête d’une cabine afin d’y trouver quelques heures de sommeil. Il réglerait sa main mécanique demain matin. C’est à ce moment précis que DAP le rappela à l’ordre. L’IA voulait que son hôte exécutât le message. Aussi, Dexter se résolut à rassembler toutes ses forces mentales et en croisant le premier homme d’équipage, le cyborg lui demanda à voir Kaarr.
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    Lu et approuvée par Ange, lol

    Ce message a été modifié par Padme111 le samedi 17 novembre 2018 - 19:02

    dimanche 04 novembre 2018 - 18:53 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20524 Crédits Modo

    Main Ecarlate

    - Non. N'abusez pas de ma patience. Et revenez au plus vite sur Mandalore.
    - Bien... Ordo, terminé.

    D'un geste las, Cera éteint le dispositif d'holocom avant de se redresser, coude posé dans une main, la seconde tenant son menton d'acier, visière penchée vers le sol. Sundari attendra, il se passe des choses plus importantes ici. Il réfléchit à grande vitesse, calculant toutes les possibilités. Parmi elles figurent les risques d'échec entrant directement en résonance avec les mots de Jaia Tepal. Doit-il continuer à faire confiance à Gunnar? Doit-il suivre ses décisions aveuglément? Accepter que tout dépende d'une seule personne? Cela devient de plus en plus dangereux et comme sa souveraine il déteste que les choses lui échappent ainsi...
    Bien qu'elle ne l'ait jamais déçu dans le passé, ni depuis son retour, les enjeux sont d'une telle importance que rien ne saurait le rassurer à cette heure, pas même le palmarès d'Ange Solo. L'ex Leader de la Guilde a retrouvé la vue mais cela suffira-t-il? Elle exerce un pouvoir mystérieux sur le Général qui a cédé trop vite à sa demande au goût du guerrier obscur. Il n'a pas voulu s'opposer à la volonté de celui qui a toujours eu raison jusque-là, néanmoins il reste dubitatif quand à cette décision. Il pressent que d'autres membres de la Rebellion partagent cette hésitation.
    Une telle division ne peut être permise. Il chasse ses questionnements et se décide à croire une nouvelle fois en la Force. Cette République sera défaite, l'heure des Mandaloriens arrivera tôt ou tard, il en est persuadé. Même si Solo échouait, cela ne remettrait pas en question son engagement envers les siens et envers son idée de la justice. Cela ne ferait que retarder sa vengeance. Il peut bien souffrir une éternité de malheur pour arriver à ses fins, rien ne le détournerait de son objectif: tuer le Courtier et détruire Sovereign.


    - Je veux sa peau plus que toi! Gnrrrr!!!
    - Qu...?!

    Surprise. Le Mando était tellement plongé dans ses pensées qu'il n'a pas senti approcher le prédateur. À moins que ce ne soit ce-dernier qui ait encore aiguisé ses facultés en matière d'approche furtive. Quoi qu'il en soit, l'ancien membre de l'Ordre Jedi aurait pu se faire avoir par derrière. Il se promet intérieurement de ne plus jamais baisser sa garde en sachant Spencer dans les parages.
    La bête est accoudée au fond de la salle, son regard intéressé par la cellule de régénération de Cera Ordo. Ce-dernier se tourne vers le Cathar, une main à la ceinture.


    - Depuis quand es-tu là? Ce sont mes quartiers. Dégage.
    - Grrrr!!!

    Le monstre se raidit et fait un pas vers son plus vieil ennemi, ne cachant pas cette colère immense, terrible et oppressante qui l'habite depuis leur départ de sa planète d'origine. Cera ne bouge pas d'un centimètre, sa main toujours sur la crosse de son pistolet blaster.

    - Personne ne veut tuer Sovereign plus que moi!!! T'as pigé?! Personne!!! Il est pour moi!!!
    - Tu n'as pas le monopole de la vengeance.
    - Graaah! Si tu t'avises de me couper l'herbe sous le pieds tu vas bouffer les pissenlits par la racine!!!
    - On en est pas là. Pour le moment, on doit s'en remettre à Solo pour gagner du terrain.
    - Cette garce prétentieuse! La mission devait me revenir!!! Je suis meilleur qu'elle!!!
    - Meilleur pour arracher des têtes et étriper tes ennemis, pas pour infiltrer un complexe aussi fortifié. Tu comptais faire quoi? Défoncer tout sur ton passage? On se doit d'être discrets. Dans ce domaine, tu n'es pas meilleur qu'elle.
    - Répète ça!!!

    Le fauve fait un pas de plus, les veines saillantes, la bave aux babines. Cera resserre son étreinte sur sa crosse au cas où cet idiot ferait une bêtise regrettable. Toutefois, il ne prends pas le risque de se répéter et de tendre une perche à cet être totalement instable.

    - Le Général a sûrement une autre mission pour toi.
    - J'en ai ma claque d'attendre!!!

    Il balance son bras et écrase le mur adjacent, déformant le plastacier. Puis se retourne en fulminant et en grognant de multiple jurons destinés à... à peu près tout le monde. Cera se détends. Dark Spencer est juste frustré. Il ne maitrise pas son impatience et son envie d'en découdre. C'est ce qui la poussé à tuer Kinsan Talik. Il faut le contrôler sans quoi il risque de semer la zizanie à bord du vaisseau. Le Mandalorien a alors une idée. Le moment est opportun.


    - Cela ne te dirait pas de tuer quelques vermines? Pour passer le temps jusqu'à ce qu'on ai besoin de nous.
    - Gromf! Te fous pas d'moi, on est bloqués sur le vaisseau! J'ai déjà écartelé tous les détenus, ya plus rien à se mettre sous la dent!
    - Il reste les Impériaux.

    À ces mots, les oreilles du Cathar se dressent. Il tourne son œil sombre vers son interlocuteur, intrigué.

    - Gnnn... Dis-m'en plus, tu m'intéresses.
    - Je dois m'entretenir avec Waren. Il commence à prendre la grosse tête, il est temps de lui rappeler les termes de notre accord. J'aurais besoin d'un acolyte pour gérer les troopers.
    - Gnrrr. Je pourrai les charcuter un peu?
    - Comme il te plaira, tant que Gunnar ni aucun autre occupant du vaisseau n'est au courant.
    - ... Ok.

    Le monstre se remet à sourire. C'est aussi effrayant que lorsqu'il s'énerve, toutefois il est plus maitrisable ainsi. Ordo s'équipe et verrouille ses quartiers puis le duo se dirige vers les salles mises à disposition de l'équipage de l'Eclipse Impérial.

    - Au fait, il est où ton gamin?
    - Il joue avec les trois avortons.
    - Qu'est-ce que tu dis? J'ai peur de comprendre...
    - Simple, je l'ai envoyé tuer tes petits protégés.
    - Quoi?! Imbécile! Il n'y arrivera jamais!
    - Ouais, ça lui fera un bon entrainement. Mais j'espère que ces sales morveux seront suffisamment malins pour ne pas arracher le moindre poil de mon fils sinon je les tuerai tous.
    - . . .

    Surtout ne pas remettre en cause ses méthodes d'éducation. Cera envoie tout de même discrètement un petit message à Keller tandis que le tandem arrive aux quartiers de l'Empereur.

    "Ne blessez pas l'enfant."



    Ce message a été modifié par Ordo le mercredi 07 novembre 2018 - 21:58

    mercredi 07 novembre 2018 - 21:52 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28432 Crédits

    Général Rieekan : Inutile d’insister : c’est non.

    Elle lui jeta un regard noir et tourna les talons, bouillonnant de rage, son cerveau en ébullition à la recherche d’une alternative à cette succession de refus répétitifs. Elle ne pouvait pas abandonner, elle ne pouvait pas l’abandonner maintenant. Il était vivant, elle pouvait le sentir, là, à l’intérieur, au fin fond de ce qu’elle pensait avoir scellé à tout jamais. Peu importe le prix à payer, les ordres à ignorer, ce simulacre de cour martiale à endurer, elle irait, elle retournerait ciel et terre, chaque parcelle de cette foutue planète, l’Empire, la Mort, Tout.

    Son pas rapide se mut en une foulée bondissante et elle pénétra dans ce qui deviendrait quelques semaines plus tard au hangar de la Base Echo. Il lui fallait un vaisseau, rapide, maniable, à même de contenir un passager, et ce vaisseau, elle savait où le trouver.

    Elle se planta devant le Faucon.
    Quand il la vit arriver, Chewbacca délaissa chalumeau et plaques de duracier pour l’envelopper de ses bras puissants. Han, lui, resta légèrement en retrait, ses mains jouant machinalement avec un vieux chiffon maculé de cambouis qu’il jeta au sol une fois ses mots trouvés et la première embrassade terminée.

    Han, l’étreignant : Je suis désolée, Frangine. C’était un sacré pilote…

    Elle releva la tête, un éclair dans les yeux.

    Han : … et un chic type, en dépit de tout ce que j’ai pu dire. Je ne le remercierai jamais assez de ce qu’il a fait. Il est temps de rentrer, maintenant.

    Horrifiée, elle se dégagea violemment.

    Ange, le regard hagard : Non, bien sûr que non ! Han, j’ai besoin de toi, il a besoin de toi !
    Han, sur la défensive : Comment ça, « il a besoin de moi » ? J’aime pas ce regard, Ange, et encore moins cette idée.
    Ange, le ton suppliant : Faut qu’on retourne là-bas !
    Han : Hors de question ! T’as entendu le Général ! Ça grouille d’Impériaux là-bas et je ne tiens pas spécialement…
    Ange, lui coupant la parole : Depuis quand tu écoutes le Général ?
    Han : Depuis qu’il est sûrement le seul à avoir un avis rationnel sur la question !
    Ange, haussant le ton : Depuis que ça t’arrange, oui !

    Le Wookie grogna.

    Han, vexé : Tu es censé me soutenir, mon vieux, pas t’allier avec elle ! C’est du suicide !
    Ange : Il suffit d’être prudents, de se poser discrètement…
    Han, sarcastique : Attends, rappelle-moi, les Impériaux, je les ai déjà mentionnés ? Ah oui, il y a seulement une seconde à peine et ils doivent déjà être en train de torturer tes petits copains rebelles, senseur aux abois ! On ne passera jamais !
    Ange, improvisant : On sortira de l’hyperespace tardivement, on coupera tous les systèmes et on laissera la gravité faire ce qu’elle a à faire. On rallume tout et le temps qu’ils calculent ce qui se passe, on sera loin ! Je sais que tu en es capable !
    Han : Bien sûr que j’en suis capable ! Là n’est pas la question ! Tu ne sais même pas s’il est vivant !
    Ange : Il est vivant !
    Han : Très bien, il est vivant ! Mais où ?
    Ange : Bhesj a déjà calculé le point d'impact le plus probable.
    Han, à court d’arguments : Très bien ! Parfait !

    Elle se tourna vers Chewbacca.

    Ange : Chewie, tu me suis ?

    Pour toute réponse, le Wookie emboîta le pas à la Corellienne.

    Han : Hé ! Mais c’est mon vaisseau !

    ***

    Quelques minutes avant la sortie de l’hyperespace…


    Han, ronchonnant : Je ne vous parle pas, à tous les deux !

    Grognement du Wookie.

    Han : Non, je ne boude pas.

    Ange et Chewie éclatèrent de rire.

    Han : On verra si vous rirez encore quand on pourrira tous dans une cellule impériale !
    Ange, posant la main sur son épaule : Ça va marcher, ne t’en fais pas !
    Han : Moi, m’en faire ? Non ! Comment un plan aussi génial que celui-là ne pourrait-il pas fonctionner ! Chewie, prépare-toi à tout couper : on sort.

    Du noir cosmique, les étoiles s’étirèrent en un point fixe et Maldra IV inonda le cockpit de sa présence dans un silence quasi religieux. Un désagréable frisson mordit l’échine de la Corellienne à la vue des brèves taches lumineuses qui s’affichèrent pour mourir quelques instants plus tard sur l’écran retransmettant les enregistrements des senseurs. L’immense Destroyer stellaire s’était considérablement rapproché de la surface tandis qu’une poignée de chasseurs montaient la garde dans l’exosphère. S’ils avaient remarqué le Faucon avant qu’il ne tombe, happé par que l’attraction du noyau qui lui conférait une vitesse et des secousses de plus en plus alarmantes, ils n’en firent rien.

    Han, à son copilote : Prépare-toi à rallumer tous les systèmes, Chewie. On approche du point critique.

    Son comparse acquiesça et le cargo corellien, chaos sonore à son bord, tel un prédateur sentant le leste et la bride dans la main du maître, s’engouffrât dans la brèche trop euphorique qu’il était de sa liberté retrouvée. L’anxiété naissance à la vue des trois traînées subluminiques filant dans leur direction ne désarçonna portant pas tout à fait le pilote qui, tout fiévreux de sang-froid, conserva sa trajectoire rectiligne, celle le menant au cœur de l’océan. A une dangereuse distance de l’étendue ondoyante, Han ouvrit la soute, déversant dans l’eau salée caisses et matériaux de masse conséquente avant d’inverser les gaz et de filer vers le lieu du crash.

    Han, l'orgueil parlant : Et voilà, un jeu d’enfant.
    Ange : Tu penses que ça va les occuper combien de temps avant qu’ils sentent l’entourloupe ?
    Han : Le temps qu’il faudra, j’espère. Espérons pour nous que ces gars-là ne soient pas des lumières.

    Le vaisseau caché dans une crevasse naturelle à trois ou quatre kilomètres de la position calculée par Bhesj, ils se mirent en route, Ange en tête et senseur portatif à la main. Comme il fallait s’y attendre, la mauvaise foi de l’aîné des Solo ne tarda guère à refaire surface et ne cessa de s’accroître à mesure où les heures défilaient.

    Ange : Tu m’exaspères.
    Han, sur la défensive : Tu as voulu que je vienne, me voilà.
    Ange : Je ne t’ai pas explicitement demandé de venir. J’ai invité Chewie. Hein, Chewie ?
    Chewie *grognement affirmatif*
    Ange, satisfaite : Tu vois. J’avais besoin d’un moyen de transport. Tu avais un moyen de transport. Je n’ai pas cherché plus loin.

    Il grommela une vague réponse entre ses dents.

    Ange, se tournant vers le Wookie : On devrait t’offrir une médaille pour le supporter.
    Chewie* grognement*
    Han : C’est ça, fais le malin. Ça sera une autre histoire quand tu expliqueras à Jabba pourquoi on a du retard.
    Ange, ricanant : S’il contemplait la véritable raison, il serait plutôt d’accord.
    Han : Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
    Ange : Moi ? Rien…

    La dernière syllabe fut brusquement avalée par la décharge qui manqua de peu sa cible. Solo, qui s’était violemment plaquée sur le sol, entraînant son frère dans sa chute, sortit son blaster tandis qu’elle roulait de côté jusqu’à gagner la végétation plus dense qui demeurait à sa droite.

    Han, chuchotant : Génial, comme si partir en quête d’un fantôme ne suffisait pas, on se fait tirer dessus.
    Ange : Ferme-la, tu veux ? (Elle jeta un œil sur le senseur.) Je ne vois rien.
    Chewie *grognement*
    Ange : On est d’accord.
    Han : Très bien : on fait demi-tour.
    Ange : Nan, on ne fait pas demi-tour, espèce de …
    Voix : Ange ?

    Elle fit volte-face, le pouls affolé, presque terrifié, à l’idée d’une hallucination auditive. Pourtant, elle ne mentait pas. L’homme qu’elle aimait, contusions, barbe d’une semaine passée, la cheville bandée et sa combinaison de pilote dans un état qu’il fallait mieux passer sous silence, venait de se matérialiser, arme au poing, hors des fourrés.

    Gunnar, souriant : Je savais que tu viendrais.

    ***

     Aujourd’hui, 195 ABY, sur La Main Ecarlate


    On frappa à la porte.
    Elle se frotta les yeux péniblement et lui adressa son plus beau sourire au visiteur.

    Gunnar, soucieux : Le Besalisk insiste pour te parler.
    Ange, levant un sourcil : Qui ?
    Gunnar : Dexter, un truc comme ça.

    Elle secoua la tête comme pour raviver les souvenirs qu’elle avait chassés du travail qui lui incombait.

    Ange, suspicieuse : Qu’est-ce qu’il me veut ?
    Gunnar : Je n’en sais rien : il veut te parler, rien qu’à toi. Tu aurais dû y réfléchir plus tôt : tu as attiré l’attention sur toi.
    Ange : En rajoute pas.
    Gunnar, la fixant, gravement : Je ne plaisante pas.
    Ange, se voulant rassurante : Sur ton vaisseau ? Sovereign ? Le Courtier ? Tu ne crois pas que c’est toi qu’il chercherait à éliminer ? (Elle marqua une pause.) Voyons ce qu’il a à me dire et, si ça peut te rassurer, demande à Kaarr qu’il m’assiste, artillerie chargée, au cas où les choses sentiraient le roussi…

    Il hocha la tête et sortir par là où il était entré.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le jeudi 08 novembre 2018 - 12:27

    jeudi 08 novembre 2018 - 10:12 Modification Admin Permalien

  • Avatar waren

    waren

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    Lieu : Le Main Ecarlate

    Lorsque les soldats en armure blanche virent s'approcher le duo de forceux obscurs, dont un qui avait laissé un souvenir impérissable après sa visite de Bastion vingt cinq ans en arrière, ils se raidirent. Ils étaient des soldats d'élite mais la présence maléfique de ces deux-là leur fit sentir une pression sur leur vessie. Spencer fit un pas en avant dans l'intention de les trucider, les soldats étaient comme pétrifiés, mais Ordo tendit un bras pour l'arrêter et prit les devants au grand damne du Cathar. 

    - Veuillez nous laisser passer, nous devons parler à l'Empereur. 

    Mais sans rendez-vous ou au moins prévenir de leur venue, l'ordre était clair, ne laisser passer personne. Toutefois ils ne se risquèrent pas à une tentative suicidaire car il y avait les Deathstroopers et les Chevaliers dans les quartiers, c'était à eux de protéger le souverain de l'Empire dans une telle situation. Timidement, ils s'écartèrent. Spencer n'était pas content, il aurait aimé en faire de la pâtée pour chat. Peut-être à une autre occasion. Les deux associés pénétrèrent dans les quartiers de l'Empereur.

    Il y avait deux pièces. Un salon et plus loin une salle vide. Warren se trouvait au centre de la seconde pièce, méditant les genoux en tailleur, entre deux bougies parfumées aux roses de Felucia. Derrière lui, deux Deathstrooper noirs, qui aussitôt les intrus dans les lieux braquent leurs fusils blasters à répétition. Et sur les côtés du salon, quatres chevaliers impériaux, trois hommes et une femme. Tous s'avancèrent pour faire barrage et protéger leur empereur. Le Corellien sourcilla.

    - Quoi encore ?

    - Empereur Horn, si vous voulez bien rappeler vos hommes, Monsieur Spencer et moi-même souhaitons nous entretenir avec vous. 

    - Gnrrr! Sinon je peux m'occuper de ces larbins!

    Le Mandalorien tentait de ne rien dévoiler de leur jeu mais c'était sans compter la présence de Spencer qui avait soif de combat. D'un seul mouvement de la main, Warren Horn ordonna à ses hommes de quitter la pièce. Au même moment, le chef Ordo s'avança pour les croiser mais Dark Spencer semblait frustré de ne pas pouvoir attaquer la Garde Impériale. Les chevaliers Impériaux se retirèrent les premiers, conformément aux ordres de leurs maître, les Deathtroopers suivirent. Après avoir dépassé le Sith, ils eurent une malheureuse réflexion avant de sortir à leur tour. 

    - Cet horrible monstre, comment ose-t-il nous parler sur ce ton?

    - L'Empereur devrait songer à le faire éliminer.

    Il n'en fallait pas plus au fauve pour se retourner et les attraper avant qu'ils ne sortent. Il eu un immense craquement de bras. Du sang jaillit.

    - Bande de larves!

    Alors que les Deathtroopers volent dans tous les sens dans le salon en arrière plan, Cera arrive au niveau de Waren. 

    - ...Tu te prends pour un Jedi?

    - La méditation m'aide à oublier que je suis comme toi enfermé sur ce navire par Gunnar. La boule de poil à finit de jouer au marionnettiste?

    À cet instant, un casque de Deathtrooper est jeté à leurs pieds, le sang du cou arraché venant très légèrement éclabousser la robe hors de prix de Waren. Le félinoïde rejoint les deux autres en traînant un autre trooper noir tout désarticulé. Arrivé à leur niveau il le jette comme un déchet et s'intéresse à la scène.

    - C'est une nécessité pour ne pas ébruiter nos intentions. Gunnar fait ce qu'il faut pour qu'on puisse gagner cette guerre. On ne restera pas ici indéfiniment.

    - J'espère, si cela s'éternise mon conseil directoire risquerait de prendre cela pour un kidnaping, on pourrait frôler un incident diplomatique.

    - Ce serait malvenu... Nous sommes à l'aube d'une grande victoire, rien ne doit nous écarter de notre objectif.

    - Gnrrrr butter Sovereign!!!

    - Oui, Sovereign..

    Les deux premiers acquiescent du regard, Ceno opina du casque. Il resta immobile et silencieux une seconde. Il fit quelques pas vers la baie vitrée qui donnait sur l'espace puis se retourna tandis que Spencer se plaça juste derrière l'Empereur.

    - Mais je ne suis pas là pour parler de ça.

    - Hé bien, je vous écoute, vous boirez quelque chose ?

    - Non. Mais fais comme chez toi.

    A partir de là, Waren se leva et se dirigea vers le bar, se servit une boisson tout en regardant le Mandalorien. Ce-dernier avança dans le salon et observa les différents tableaux accrochés dans la pièce. Il y avait différentes peintures de mondes comme Coruscant, Poderis, Korriban ou Bastion. Ordo remarqua aussi un hologramme de famille. Il n’avait jamais vu la mère du Corellien auparavant, elle posait devant son bar, le Bantha bleu. Dans le même temps, Spencer s'amusait à dépiauter les Deathtroopers pour en faire son goûter. Ceno continua d'avancer en faisant le tour de la salle

    - Je sais que tu es un grand mégalomane, Warren Horn, mais j'aimerais te rappeler les termes de notre accord.

    Il arriva pile en face du Corellien aux cheveux grisonnants.

    - Des termes qui, semble-t-il, tu prends un malin plaisir à ne pas respecter. Cela commence à m'inquiéter.

    - Tu fais référence à mon armada, qui ne se trouve pas sur Bastion, ou mon alliance secrète avec la nouvelle faction Chiss qui nous suivra dans notre croisade jusqu'à la mort ?

    - Ton alliance avec Jalana nous sera bénéfique. Je ne parle pas des Chiss mais de ta production effrénée de croiseurs dont je n'ai pas été informé avant notre dernière mission... Que se passe-t-il ? Tu crains que la flotte suprême Néo-Mandalorienne ne te double ? Sache que je suis un homme de parole et que j'en exige autant de mes associés, tu te dois de respecter notre clause quand à la transparence de nos investissements.

    Son ton était tout à fait sérieux. Jusqu'ici il n'avait pas trahis le moindre soupçon mais les actions de Warren étaient venu émousser leur relation de confiance, déjà fragile.

    - De plus, tu provoques ouvertement Gunnar et Solo. Cela ne nous convient pas. Notre plan ne doit pas être découvert alors évite de te mettre à dos des personnes aussi importantes.

    Spencer s'approcha en crachant un bout d'humain et s'intéressa à nouveau à la discussion.

    - Concernant la flotte noire, disons que je ne veut rien omettre, je souhaite même optimiser nos chances. Si nous voulons gagner, nous devons avoir plus qu'une quinte flush royale, nous devons avoir toutes les cartes en mains. Quand à Solo, sa relation avec ce vieux renégat de Warren est un mirage, je sauve les apparences. Tu penses que j'en fais trop ?

    - En effet... Il faut calmer le jeu. Même si elle est affaiblie, je ne veux pas avoir la Guilde sur les bras quand nous prendrons le contrôle. Notre offre ne doit pas être remise en question à cause de vieilles rancunes. Sois le souverain honorable, pas le vieux renégat qui s'est fait beaucoup trop d'ennemis. Gunnar sera forcé de suivre le mouvement. Quand aux Jedi... notre ami commun est là pour ça.

    - Gnrrrr ho que oui...

    L'empereur avala une gorgée et posa le verre sur la table. Puis il tendit le poing face aux deux combattants, qui reconnaissaient là un ancien symbole, signe de scellement Sith. Spencer eu un sourire carnassier et fut ravi de voir que Warren connaissait les préceptes de son culte. Il vint et tendit son énorme poing. Les deux observèrent Cera Ordo qui se refusa à faire le même geste.

    - Vos protocoles cérémonieux ne me concernent pas. Je ne serai jamais un Sith.

    Il s'en alla, laissant les deux autres seuls. Waren fit la moue et servit deux nouveaux verres.

    - Ce foutu sens de l'honneur. J'espère que ce ne sera pas un problème. Sinon, tu n'auras qu'à en finir avec lui.

    - Gnnnn... La boîte de conserve est un allié de poids. Peut-être plus tard hinhinhin !

    - A propos, je croyais que Gunnar te traitait bien. Et tu veux quand même faire partie du plan.

    - Grompf ! J'suis pas son chien chien ! En plus il n'a même plus personne à me livrer pour que je l'asticote !

    - Ho, si tu veux j'ai trois stormtroopers fainéants qui doivent squatter la cantine. Ils sont à toi. Ou pour ton fils.

    - Vraiment ? Chic alors !!!

    L'Empereur savait exactement comment faire pour que Spencer lui obéisse. Ainsi naquit le Triumvirat Obscur.

    --------------

    Post établit avec Vinz et l'aval de Spencer. Petite dédicace à tous les moldus de Grindellwald..

    dimanche 11 novembre 2018 - 10:59 Modification Admin Permalien

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