Le Temple Jedi 6 (page 88)

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    Kinsa-Talik

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    Keller : Allez, du nerf !

    Jayla émit un léger grognement de mécontentement et serra les poings, avant d'envoyer son pied heurter avec force le sac d'entraînement, qui se détacha de son socle sous la violence du coup. Le Jedi Noir eut un sourire approbateur, puis sentit son comlink vibrer. Intrigué, il consulta le message et fronça les sourcils.

    Ryff
    : C'est qui ?
    Keller
    : Votre oncle. Il dit "Ne blessez pas l'enfant."
    Jayla
    : Mais quel...

    Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une tornade en forme de boule de poils entra dans la pièce et lui sauta dessus. Par réflexe, elle se protégea d'un bras et profita de l'élan déjà pris pour faire continuer sa course à cette...chose...qui n'était qu'autre que le fils de Spencer, Terence.

    Ryff
    : Qu'est-ce qu'il fout là ?
    Keller
    : Je comprends mieux...
    Terence
    : Grr...

    Le petit Cathar grogna comme un animal et repartit à l'assaut, cette fois sur Ryff, qu'il tenta de mordre au bras. Le jeune Mandalorien esquiva cette attaque, ainsi que les griffes déjà acérées de l'enfant qui paraissait déterminé à s'en prendre aux trois. Les bras croisés, Keller lança :

    Keller
    : Je suis sûr que c'est la grosse boule de poils qui a envoyé son gamin. Pff... Occupez-vous de lui, ça vous fera un entraînement.

    Les jumeaux acquiescèrent et se mirent rapidement en garde, balayant la pièce du regard pour essayer de le repérer, sans succès. Il ne pouvait pas avoir disparu, tout de même ! Jayla secoua la tête et avisa l'une des armoires, qui s'ouvrit brutalement, laissant échapper un petit démon qui sauta sur sa tête et essaya d'y planter ses griffes. Heureusement, elle avait hérité de son père de réflexes plus aiguisés que la moyenne et l'expulsa avant qu'il puisse faire quoi que ce soit.

    Jayla
    : Haar'chak !

    Terence était agile et rapide grâce à sa constitution félinoïde, et plus petit qu'eux, ce qui le rendait difficile à attraper. Bien sûr, les deux Mandaloriens étaient très bloqués par la consigne de leur oncle de ne pas le blesser : sinon, ils auraient pu en finir très rapidement. La plupart des techniques qu'ils connaissaient étaient purement offensives, faites pour défaire un ennemi le plus vite possible en utilisant tous les moyens à leur disposition. Mais en face d'eux, l'enfant avait du potentiel : un potentiel chaotique qui rappellait son père. Il sautait partout, prenant appui sur les différents équipements de la salle, les prenait par derrière. Finalement, il les obligeait à jouer une sorte de jeu du chat et de la souris en restant insaisissable, les irritant tant et si bien qu'ils décidèrent de ne plus le laisser mener la danse en l'encerclant.

    À chaque fois qu'il tentait de s'en prendre à l'un d'eux, un autre l'expulsait aussitôt, soit avec un coup de pied pour Ryff et Jayla, soit avec une Poussée de Force pour Keller. Puis, un autre y allait et lui donnait un coup juste assez fort pour faire mal, mais pas assez pour laisser une marque. C'était ce dernier qui prenait le plus plaisir de la situation, même si les jumeaux commençaient à trouver cela amusant.

    Ce fut ce moment-là que choisit une Twi'lek azurée, elle aussi en armure, pour entrer dans la salle. D'une légère poussée de Force, elle contra l'élan de Ryff qui s'apprêtait à se jeter sur le jeune Cathar puis croisa les bras. Cette posture lui donnait un air sévère qui la faisait paraître plus âgée qu'elle l'était en réalité, ainsi que son ton de voix lorsqu'elle s'adressa aux jumeaux et à son ancien camarade :

    Kinsa
    : Je peux savoir ce qui se passe ?

    Ryff et Jayla se figèrent. Depuis le retour des Jedi, ils avaient vu Kinsa à plusieurs reprises, mais ne lui avaient jamais vraiment parlé. Et pourtant... Ils avaient des souvenirs d'elle, même s'ils étaient très confus. Ils se souvenaient de quand elle les prenait dans ses bras quand leurs parents partaient. Ils se souvenaient de son expression amusée quand ils avaient fait des bêtises, et vaguement de leurs jeux. Surtout, ils se souvenaient de leur confusion quand elle était partie.

    Keller
    : Rien qui te concerne. Retourne avec tes amis Jedi, Kinsa.
    Kinsa
    : Je ne crois pas, non. La personne sur laquelle vous vous acharnez est un enfant. Ce n'est pas très équitable...
    Ryff
    : C'est le fils de Spencer !
    Kinsa
    : Et alors ?
    Jayla
    : Et alors, Spencer a tué Kinsan ! Il mérite de souffrir !

    À cette remarque, le regard de Kinsa se durcit et Jayla se demanda si elle n'avait pas commis une erreur en rappelant à la Jedi la mort de son père. Cette dernière s'avança de quelques pas vers la Mandalorienne et la regarda dans les yeux.

    Kinsa
    : Je sais comment mon père est mort, merci, Jayla. Si l'une d'entre nous doit être en colère par rapport à ça, c'est moi, et non toi. Mais ce n'est même pas la question. Terence est innocent.
    Keller
    : Pour l'instant.

    Elle tourna la tête vers celui avec qui elle avait passé deux années de sa vie en tant que padawan. Ils ne s'étaient jamais très bien entendus, mais évidemment quand Keller était passé du côté obscur cela avait agrandi le gouffre entre eux. Le Coruscanti désabusé et la Mandalorienne idéaliste.

    Kinsa
    : Qu'est-ce que ça veut dire ?
    Keller
    : Tu le sais très bien. Avec le père qu'il a... Quand il grandira, il deviendra dangereux.

    Kinsa eut un sourire sans joie qui signifiait très clairement "Toi aussi", mais privilégia une réponse moins provocatrice. Elle n'avait pas envie d'engager un combat.

    Kinsa
    : Ou il peut se détacher de son père et prendre une autre voie. Je serai la dernière personne dans la galaxie qui condamnera quelqu'un à cause de ce que son père a fait.

    Elle jeta un rapide coup d'oeil aux jumeaux Ordo. Même si sa remarque était personnelle, elle s'appliquait également à eux. Kinsan Talik et Ejar Ordo avaient suivi le même chemin, vingt ans auparavant.

    Kinsa
    : En plus, si vous le blessez, je ne donne pas cher de votre peau. Ce serait une mauvaise idée d'avoir un monstre enragé dans un vaisseau où on est tous enfermés, vous ne pensez pas ?

    Keller haussa les épaules, même si elle sentait qu'il retenait sa colère. Elle savait qu'elle n'était pas la seule dans la pièce à avoir perdu un être cher à cause du Cathar : il avait tué le grand-père du Jedi Noir.

    Keller
    : Vas-y, occupe-toi de ce truc si ça te chante. Je m'en moque, de toute façon.

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le lundi 12 novembre 2018 - 13:03

    dimanche 11 novembre 2018 - 11:10 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    A bord de la Main Écarlate 

    Dans la salle d’attente improvisée par Kaarr, Le cyborg reptiloïde faisait les cent pas. Des bruits gluturaux sortaient nerveusement de la gorge du Besalisk. Il avait énormément d’appréhension à l’idée de devoir discuter avec la chef de la Guilde. Elle lui avait fait forte impression lors du débriefing. Son ami le Gotal lui avait raconté qu’elle était son mentor. Cependant, ses parents lui avaient parlé de sa réputation. Ils l’estimaient mais n’avaient jamais eu l’occasion de l’approcher. Une émotion lui montait et un sentiment de manque l’envahissait. A cette pensée, le colosse s’arrêta. Ce n’était pas le moment d’être nostalgique et donc il chassa les souvenirs de sa famille. 

    La porte s’ouvrît et le Whipid l’invita à le suivre sans autre formalité. Lorsqu’il marchait côte à côte dans le couloir, Malachite réalisait que cette espèce devait être une des rares à être plus grande que lui. En effet, le serviteur du Général le dépassait d’environ vingt centimètres.

    Enfin, les deux non-humain entrèrent dans une autre pièce. La fatigue se lisait sur le visage de la femme présente dans ce salon. Elle dévisageait le nouveau venu et s’impatientait de connaître les raisons de sa demande.

    Ange – Tu veux quoi ?

    La question directe et brutale surprit le Padawan qui voulut se faire tout petit. Il voulut détendre l’atmosphère avec des formules de politesse.

    Dexter – Désolé de vous déranger mais je n’ai pas eu l’occasion de demander à vous voir avant le débriefing. Je réalise que je tombe mal…

    Ange – Abrège.

    Encore plus désappointé, le Besalisk comprit qu’il devait être moins cérémonial et plus direct.

    Dexter – Ok. Est-ce possible que je vous parle seul à seul ?

    Kaarr – Non.

    Ange – Parle ou arrête de me faire perte mon temps.

    La conversation partait dans une impasse. Il devait rattraper maintenant ou il perdrait toute autre occasion de s’acquitter de sa tâche.

    Dexter – Ok, ne vous énervez pas. Gluup. Je viens de la part d’une amie commune. Elle m’a chargé de vous délivrer un message. J’ignore de quoi il en retourne mais elle a précisé que je devais vous le livrer à vous seule.

    Ange – Une amie commune ? (Elle se sert un verre sans lui rendre la politesse.) Tu me fatigues à tourner autour du pot. 

    Le Padawan était de plus en plus abasourdi par les obstacles verbaux. La tension nerveuse s’expliquait par le manque de confiance. Il devait les convaincre qu’il n’était pas un ennemi.

    Dexter – Non, non, mais ni elle, ni moi, ne vous voulons du mal. Glopi. Je veux vraiment aider à combattre les tyrans. Notre amie commune ne m’a pas donné beaucoup d’explications. J’ai reçu son message juste avant de remonter sur ce vaisseau.

    Kaarr – À bord de l’Eclipse ? Donc Waren est au courant.

    Le reptiloïde se mordit la joue intérieure. Il recherchait son calme au fond de lui car il avait déjà assez de tension comme cela. De toutes évidence, ils se méfiaient de l’Empereur ! Cela confirmait l’impression que le Besalisk avait à l’encontre de Waren. Il devait éviter d’avoir affaire à lui.

    Dexter – Non, personne n’est au courant, vous en avez ma parole. Glapp. Elle a tout crypté et coder.

    Kaarr, lançant un regard en biais à Solo – Vraiment ?

    Ange – Tu ne serais pas en train de nous la faire à l’envers ?

    Plus il voulait les convaincre de sa bonne foi, plus il leur donnait des raisons de douter. Malachite les comprenait. En revanche, cela ne l’aidait pas. Il devait leur passer le message au plus vite. Il devait être honnête avec eux. Transpirer de sincérité, c’était son dernier atout.

    Dexter – Grrrlluuupi. Non, je vous assure que non. Grplat. Laissez-moi vous délivrer l’hologramme et vous jugerez après.

    Ange – Hologramme ?

    Dexter – Mon œil artificiel est doté des capacités standard du casque Mandalorien. Gllii. Donc, j’ai un projecteur d’hologrammes. Le message est téléchargé dans mon ordinateur oculaire.

    Kaarr – Très sophistiqué. Et elle peut télécharger ce qu’elle veut ?

    Le cyborg réalisait combien il s’était piégé lui-même. Oui, la réponse à sa question était oui. Leur répondre aussi sincèrement l’aurait expédié en prison, du moins, il le craignait. Soudain, il espéra que son ami de longue date aurait pu leur parler de lui.

    Dexter – Grrlluuupo. C’est grâce à Cole Pr’col que j’ai obtenu les coordonnées de la flotte Jedi. Je sais qu’il vous recherchait. Vous a-t-il retrouvé ?

    Les yeux de l’humaine virèrent dans une couleur proche du noir charbon. Avant même qu’elle ouvrit la bouche, Dexter comprit qu’il n’aurait jamais dû parler de lui.

    Ange – Maintenant, j’ai mal à la tête. 

    Kaarr – Votre amie pourrait-elle télécharger un virus dans nos systèmes ?

    Le Whipid s’approchait du Besalisk tout en lui parlant. Désespéré, le cyborg décida de ne plus leur laisser le choix, de stopper toutes négociations et de projeter l’hologramme.

    Dexter – Gloups. Parler technologie va ennuyer Madame Ange, elle a certainement hâte d’entendre le message.

    Ange allait protester, Kaarr avait déjà empoigné le bras supérieur droit du Besalisk lorsqu’il cligna de l’œil droit. Une octogénaire vêtue de blanc assise dans un fauteuil et s’appuyant sur une canne stylisée en bois apparut en hologramme.

    Malgré les rides, la fatigue et les cheveux courts et clairs, Ange Solo pouvait reconnaître une femme qu’elle n’avait plus vue depuis plus de vingt ans. Elle fit signe à Kaarr de laisser le « projecteur » jusqu’à la fin du message.


    « Bonjour Ange,

    Ayant toujours été au cœur de la Guilde, je ne doute pas qu’aujourd’hui encore tu contribues d’une manière ou l’autre à renverser Sovereign. Mon parcours m’a convaincu de ne plus rendre de compte à l’Ordre Jedi. J’ignore ce qui a conduit mon frère à cryogéniser l’espoir de la galaxie. Thore Joéspa se contente de conserver la république Ver’mer loin de tout conflit. Le Général Gunnar semble être efficace dans cette Rébellion mais ses méthodes sont discutables et je me méfie de lui, même si je ne l’explique pas. Quant à l’Empereur, je me suis toujours arrangée pour être loin de lui.

    Je me tourne donc vers toi parce que j’ai une question et un message. La question est d’ordre personnel. Mon padawan Dexter Malachite est encore un novice dans la Force. Ses parents ont toujours servi fidèlement la Guilde. Pourrais-tu lui donner l’occasion de devenir un pilote digne de ta confiance ? 

    Mon message est des plus simples. Je suis parvenue à convaincre l’armée de Phoenix de se joindre à la Rébellion. Ils sont prêts à répondre présents si la Guilde a besoin d’eux. Il va de soit que si c’est le cas, les conditions sont les suivants : Toi et moi seront les seules personnes à coordonner l’appui que les Phoeniciens pourront offrir. Si tu reçois un contact provenant d’eux par une autre personne que moi, considère que c’est un leurre et vice-versa. 

    Dexter restera toujours capable de me contacter. J’aime autant que tu utilises le nom que j’ai pris depuis le debut de la guerre : Patsy Flam. Sans nouvelle de ta part, l’armée de Phoenix ne bougera pas. Personnellement, je refuse de rester les bras croisés pendant que ce despote détruit les détenteurs de Force qui parcourt encore la galaxie. Je refuse de laisser l’univers sous le joug d’un Palpatine moderne. 

    Au plaisir de te revoir, 

    Padmée Brûle. »


    L’hologramme s’était éteint et un étrange silence s’en suivit. 

    Dexter fut aussi ahuri que ne l’était Ange ou Kaarr. Le Padawan venait d’entendre son maître réaliser une demande de formation de pilote à la meilleure d’entre eux, à la chef de la Guilde ! Et ce, malgré tous les désaccords qu’il avait eus avec sa tutrice. Plus que cela, son mentor avait enfin réalisé son plan : convaincre les Phoeniciens, les autorités phoeniciennes d’entrer dans cette guerre. Jusqu’à aujourd’hui, Dexter s’était convaincu que c’était une cause perdue. 

    Le Besalisk regardait Ange et attendait une réaction de sa part.

    dimanche 11 novembre 2018 - 17:40 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    Notre méditation dans cette cabine passagère dans le Main Écarlate nous a servi à bien des choses que de se ressourcer après une périlleuse mission. Pour certains. Et quand on est un Jedi, faire le vide dans sa tête et son corps peut permettre bien des possibilités avec la Force. Comme se trouver psychiquement avec Ilan, dans une version plus ouverte et sauvage du Temple Jedi de Tython noyée par les étoiles, à jouer au ping-pong. Nos deux esprits se renvoient la petite balle dans un rythme à la seconde avec des raquettes matérialisées, la vieille salle du Conseil servant de terrain malgré l’absence voulu de toit ; notre mouvement de raquette est toujours le même et la balle ne cesse d’aller-et-venir dans la même ligne continu et arquée. Le but était d’imaginer un moyen de se concentrer sur son vide intérieur, avec une tendance divertissante, et nous avons décidé de tester le ping-pong. Cela doit faire à présent une vingtaine de minutes que nous faisons la même chose, sans un quelconque changement ni une perte de concentration.
    Au bout de mille deux cent allers-retours de balle rythmée, je laisse Ilan terminer son tour puis je tends ma main gauche pour récupérer la balle. Mettant ainsi fin à l’exercice et à notre méditation commune. De retour dans la réalité, nous respirons lentement pour ramener notre corps à une mesure normale puis nous nous levons pour détendre nos muscles de jambes.

    Moi : - Alors Ilan, comment a-tu trouvé cette méditation ? C’est pratique comme exercice, non ?
    Ilan : - J’ai trouvé ça intriguant au départ, puis amusant avec ce ping-pong mental. Avec la balle qui marquait les secondes passantes quand elle rebondissait sur nos raquettes. On aurait dit un métronome.
    Moi : - Belle allusion. C’est aussi pour ça que j’ai proposé ce sport comme moyen de concentration.
    Ilan : - La prochaine fois, on pourrait essayer autre chose qui divertirait encore plus pendant la méditation.
    Moi : - Penses-y surtout pour la prochaine fois que tu devras méditer. Parce que le but premier est de laisser la Force ressourcer l’utilisateur en pleine canalisation, le divertissement passe au second plan.
    Ilan : - D’accord. Et maintenant, que fait-t-on ?
    Moi : - On va aller trouver la salle d’entraînement du vaisseau et s’en servir pour ta formation aux bases du sabre-laser. Comme nous sommes actuellement en guerre et que la victoire totale est encore loin, mieux vaut que je te montre de quoi t’aider à te défendre contre des soldats ou des contrebandiers patibulaires.
    Ilan : - Je te suis alors, « maître ».

    En entendant le mot « maître », je fais automatiquement une grimace de gêne avec l’idée en tête que je ne m’habituerais à l’entendre régulièrement qu’après quelques années d’expérience. À condition que je passe au rang de maître un jour, chose exceptionnelle qui me hérisse encore plus les poils de bras rien que d’y penser. Le jeune korunnai blond se questionne sur mon étrange comportement mais je lui fais signe qu’il n’a pas à s’inquiéter concernant mes mimiques soudaines.
    Nous quittons tous les deux la cabine où nous étions puis nous errons dans le niveau intermédiaire du grand vaisseau à la recherche d’une salle d’entraînement existante ; il m’aura fallu demander à des techniciens de passage pour savoir où aller dans ce vaisseau. Il nous a fallu une bonne dizaine de minutes pour atteindre le lieu exact, à savoir le gymnase interne du vaisseau, et découvrir par le plus grand des hasards une jeune twi’lek azurée marine en beskar’gam et un jeune petit félinoïde en combinaison noire qui grogne d’hyperactivité. Qui aurait cru une telle rencontre ?

    Moi : - Tiens, Kinsa. Je ne pensais pas te voir ici en si bonne compagnie. C’est Terence, je suppose ?
    Kinsa : - Oui. Le fils de Spencer… et de l’Undead Shae Vizla.
    Terence : - Grrr ! Les Jedi sont mes ennemis.
    Moi, sarcastique : - Wouh, j’ai peur.
    Ilan : - Il a l’air quand même dangereux. C’est aussi un padawan comme moi ?
    Moi : - Non, c’est l’inverse de l’apprenti Jedi.
    Kinsa : - Son père est un cathar Seigneur Sith. Le parfait contraire du Jedi depuis des millénaires. Et celui-ci est une véritable machine-à-tuer, tuant par plaisir et par envie.

    Je m’approche un peu de Kinsa pour lui passer mon bras derrière et tenter de la serrer tendrement. La jeune twi’lek hésite à se laisser faire, peu habituée au contact malgré notre relation. Mais grâce à notre lien empathique, je peux lui envoyer des ondes compatissantes et de soutien, conscient qu’elle n’aura pas eu une dernière occasion de revoir son père vivant depuis que Spencer l’a « assassiné ». Le cathar Sith est devenu à ce moment-là bien pire qu’un ennemi dans son cœur, le genre de type qui est impardonnable. Irrécupérable, en reprenant les termes du Gotal Cole. Mais au moins, elle est assez forte et saine d’esprit pour ne pas considérer encore le jeune Terence comme engagé pleinement dans la voie des Sith.
    Par ailleurs, ce dernier nous file entre les doigts et accourt dans le couloir pour aller chercher d’autres victimes à attaquer. Une question me vient alors en tête.

    Moi : - Qu’est-ce qu’il faisait au juste ici ?
    Kinsa : - Il était en pleine mêlée avec Keller, Ryff et Jayla qui s’entraînaient avant.
    Moi : - Les jumeaux et neveux de Cera ? Mince, j’ai du les manquer.
    Kinsa : - Ils viennent juste de partir avant que tu n’arrives. Et sinon, qu’est-ce qui t’amène de ton côté ?
    Ilan : - Galen va m’apprendre à manier le sabre-laser pour me défendre.
    Moi : - Voilà, tu as ta réponse.
    Kinsa : - Je vois. Et bien, bonne séance à tous les deux. De mon côté, j’étais venue voir où se trouvait le gymnase si besoin. Je vais retourner voir Zadyssa qui est restée dans la cabine et voir avec elle pour la suite. Qui sait, nous vous rejoindrons peut-être pour nous entraîner aussi.

    Et elle part dans le sens inverse d’où nous venons, nous laissant seuls dans la grande salle de gymnase. Un rapide coup d’œil me permet de constater que le matériel stocké et mis-à-disposition est aussi bien adéquat aux soldats qu’aux chevaliers. C’est pourquoi je m’engage dans le centre de la salle, Ilan sur mes talons, et que je consulte du regard les différents sabres standardisés sur le râtelier d’armes. J’en prends un au hasard et le sonde, avant de constater avec joie qu’il n’a rien de dangereux. Je le tends à mon élève…

    Moi : - Tiens, prends-le. C’est un sabre d’entraînement, munie d’une lame blanche.
    Ilan, émerveillé par l’arme : - Waouh ! C’est la première fois que je tiens dans mes mains un vrai sabre…

    Ilan est tellement excité par l’arme qu’il presse involontairement le bouton-poussoir en le frôlant, faisant jaillir en deux fractions de seconde la lame blanche et droite qui aurait pu me blesser de peu si je n’avais pas reculé de justesse.

    Moi : - Hé ! Doucement Ilan ! Tu aurais pu me rendre temporairement aveugle dans ta précipitation.
    Ilan : - Oups, désolé Galen.
    Moi : - Bon. La lame est trop longue. Laisse-moi pour l’ajuster à ta taille.

    Ilan est un peu vexé par mon propos, pensant que j’insinue qu’il est petit ; sauf que comparé à moi, il a la taille minimum d’un adolescent de seize ans. Je me place derrière en inclinant un peu les épaules, tendant les bras pour toucher la molette d’ajustement à la crosse du manche pour réduire la lame de cinq à huit centimètres de longueur. Une fois cela fait, je viens me placer devant lui et dégaine manuellement mon sabre-laser principal sans de suite l’activer.

    Moi : - On va pouvoir commencer les bases du maniement du sabre. Ton arme étant d’entraînement, la lame est sans danger parce qu’elle ne fait des blessures non-létales.
    Ilan : - Je me sens prêt. Dis-moi ce que je dois faire.
    Moi : - Tout d’abord, laisse-moi te donner un petit cours de théorie avant de passer à la pratique.
    Ilan : - J’aime pas tout ce qui est théorique. Je préfère passer directement à la pratique.
    Moi : - Ilan, apprends aussi à supporter ce genre de choses. La pratique ne vaut rien sans la théorie, mon maître et d’autres Jedi me l’ont bien fait savoir. Et sache que tout padawan qui se respecte débute toujours dans le maniement du sabre par une première forme de combat essentielle que nous nommons Shii-Cho.
    Ilan : - Shii-Cho ?
    Moi : - Le Shii-Cho est la base de toutes less autres formes de combat du sabre. Elle comprend toutes les techniques de base du maniement de l’épée, incluant les mouvements d'attaques, de ripostes, de gardes, de parades et d'esquives. C’est une forme rudimentaire certes mais néanmoins efficace pour un début.

    Je me positionne en profil devant lui puis allume mon sabre, la lame bleu azur jaillissant en une fraction de seconde, puis je prends le manche dans mes deux mains en écartant les jambes en avant et en arrière.

    Moi : - La posture de combat pour manier habilement le sabre est comme ceci : jambes légèrement écartées en avant et arrière, genoux fléchis, le buste bien droit et le regard fixé vers l’horizon. Quand on commence à manier le sabre pour la première fois, il faut le tenir à deux mains en effectuant une garde médiane. (Je tends à moitié mes bras devant moi en serrant mon sabre.) Comme ça.
    Ilan : - Je dois faire pareil ?
    Moi : - J’allais te le demander oui. Il va falloir que tu reproduises les gestes dont je te fais une démonstration pour que tu comprennes et intègres.

    Le jeune garçon hausse les épaules et se place en parallèle à moi, imitant presque à la perfection ma posture avec moins de souplesse. Je passe ensuite à l’explication des différentes postures d’attaque, de parade et de contre-attaque en lui faisant des démonstrations lentes et souples pour qu’il les reproduise. Je l’observe attentivement, lui donnant des conseils et des indices sur sa démarche et ses mouvements. Je n’hésite à lui montrer à nouveau et à lui demander de me suivre avec synchronisation. Après plusieurs tentatives de démonstration, Ilan parvient à saisir comment il doit faire et il s’exécute avec brio mais aussi avec quelques premiers défauts rapidement corrigibles.
    Nous voilà maintenant partis pour une première séance de mouvements appris et réalisés dans un ordre aléatoire pour l’inciter à faire fonctionner sa mémoire et réagir dans l’immédiat. Encore quelques instants comme ça, pour qu’il intègre petit à petit les mouvements, et je vais pouvoir lui faire passer l’étape suivante… avec un mannequin de joute ou bien moi-même comme cible.

    mardi 13 novembre 2018 - 21:28 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    « Dexter, 

    Le temps est venu d’unir toutes les fractions qui s’insurgent devant la politique de Sovereign. C’est pourquoi, à travers D.A.P, je sais où tu es et qui tu côtoies. Je ne t’apprends rien en te disant que j’ai programmé moi-même cette I.A.

    Je te contacte particulièrement pour que tu donnes un message holographique à Ange Solo. A elle et elle seule ! Le chemin d'antan ne mène plus nulle part. Et sans lumière, j'ai peur de tomber au cœur de la nuit. La Guilde a ses défauts mais j’ai moins de critères d’exigences envers eux. Je t’ai appris tout ce que je pouvais au milieu de circonstances hostiles. Au fil des années, n'oublie jamais comment j'étais. Je ne suis plus rien, rien qu'un cœur blessé. Aujourd’hui, tu as les outils nécessaires pour survivre. Je tiens à ce que tu vives longtemps. 

    Ne fais confiance à personne et ne baisse jamais ta garde. Que la Force soit avec toi à tout jamais. N’oublie pas qui tu es !

    Maître Brûle »

    A bord de la Main Ecarlate, le silence d’Ange Solo ne dura pas longtemps mais ce fut durant ce moment que Dexter Malachite avait repensé à ce message additionnel qu’elle avait laissé pour lui. Ses pensées se bousculaient dans sa tête. Son mentor venait de demander au leader de la Guilde de réaliser son rêve : être un excellent pilote. Pourtant, le colosse savait combien qu’il était important pour sa tutrice qu’il apprît à utiliser la Force et conservât ses valeurs. Et là, Padmée venait clairement de lui dire qu’elle prenait un chemin qui pouvait la conduire à la mort. Sa tutrice voulait que lui vît et prît la route qu’il désirait. Depuis sa plus tendre enfance, il s’était toujours senti partagé entre suivre les traces de ses parents ou accepter la Force qui était en lui et devenir Jedi. 

    Ange - Pour une surprise, c'est une surprise.

    Le réptiloïde fut obligé de revenir à la réalité. Il ne pouvait pas trouver les mots tant il fut décontenancé par son mentor. Il se contenta d’hocher la tête en guise d’approbation. 

    Ange – Les conditions sont convenables à ceci près. Je ne pourrais placer la flotte que sous les ordres de la Guilde car je ne serai pas sur le vaisseau mère pour commander. Ce sera MA condition mais Wes a toute ma confiance.

    Le cyborg assimilait les paroles de Solo. Il eut un soupir de soulagement. Elle le croyait ou, du moins, elle croyait son maître. Devant le prérequis de la chef de la Guilde, le Besalisk hésita et bredouilla plus pour lui-même, mais à voix haute, sa spéculation. 

    Dexter – Gloupis, mon Maître acceptera-t-elle ce changement…

    Ange – Elle ne va pas avoir le choix. Je ne peux pas être à plusieurs endroits en même temps.

    Dexter – Grriilupso ! Je me posais juste la question, je n’affirmais rien. Je vous tiendrai au courant de sa réponse. 

    Ange – Elle acceptera : c’est dans l’intérêt de tous. Pour ce qui est de toi, tu vas avoir l’occasion de faire tes preuves dans la bataille qui nous attend. En revanche, ce n’est pas moi qui te formerai. Compte tenu de la situation, je n’en ai ni le temps, ni l’envie sauf si l’idée te prenait de vouloir définitivement rejoindre nos rangs… Dans ce cas, peut-être, qu’éventuellement, à l’occasion, je pourrais me pencher sur ton cas.

    L’humaine baillait pendant que le Padawan accusait le coup. Le regard du Whipid passait de Solo à Malachite et vice-versa. Il était impassible et même l’empathie du Padawan n’arrivait pas à filtrer une seule émotion du géant. L’humaine se remplit un autre verre et le but cul sec avant de reprendre. 

    Ange - Avant la confrontation, un de mes subordonnés te "'formera" à la va vite pour éviter que tu ne te fasses tuer. Ceci me paraît une contrepartie acceptable vu l'urgence de la situation dans laquelle nous nous trouvons. 

    D’un côté, le réptiloïde prenait conscience que la reine des lieux acceptait de lui offrir un ticket vers une formation de pilotage. C’était déjà en soi énorme ! L’esprit du Padawan fonctionnait à toute allure. De l’autre, il n’avait pas assez d’expérience dans la maîtrise de la Force pour ressentir les intentions réelles de son interlocutrice ou même ses émotions. Elle était agacée et pressée. Même sans Force, sans empathie, c’était facile à deviner. Le quadrumane avait l’impression qu’elle lui jetait un os à ronger et qu’elle devait s’imaginer qu’il n’était qu’un pilote de pacotille. Il se mordit l’intérieur de la joue avant de choisir avec soin les mots pour lui répondre sans tout gâcher. 

    Dexter – J’accepte avec joie votre proposition. Permettez-moi juste de vous dire que j’ai déjà une notion moyenne de pilotage. J’ai…

    Ange, en ricanant – Tu n'as pas frappé à la bonne porte si tu veux des leçons "moyennes" de pilotage. On peut te montrer comment rester en vie sans avoir lu le manuel du parfait petit pilote… 

    Le colosse ne voulait pas échauffer plus la tension entre eux. Pourtant, il se sentit rabaisser. Elle ignorait tout de lui. A 12 ans, il avait eu l’opportunité de rencontrer un peuple militaire à l’Est des régions inconnues et, durant trois ans, il avait appris le pilotage et l’esprit d’équipe ainsi que les formations types de la race des Draconniens. A 16 ans, en rencontrant Perseus Arek et l’Amiral Félicity Pirolus de Phoenix, il avait réussi à entrer dans l’escadron phoenicien pour des missions, certes de routine, mais des missions de protection des cargos également. Depuis ses 17 ans, il pilotait son cargo de classe Hilote, le MIII01-DMW, à travers toute la galaxie et dans de nombreuses batailles mineures. Comment expliquer un parcours de vingt ans en quelques secondes ? Impossible. Il n’appréciait pas la façon dont elle le traitait. Malachite se demandait aussi ce qu’elle entendait par « le manuel du parfait petit pilote » dans ce contexte-ci. Et comme si elle avait pu lire ses pensées, l’être épuisé ajouta :

    Ange – Juste de la technique avancée mais ne sera pas un truc qu'on apprend à l'école militaire. Un truc pour pas se faire tuer en contournant la règle de convenance habituelle…

    Dexter – Effectivement, Glob. Je vous remercie d’avance d’avoir accepté la proposition de mon maître. 

    Kaarr – Il va falloir y aller. 

    Ange – Oui et moi aussi. Si on ne se recroise pas, pour une raison ou une autre, dit à Pad que Wes tiendra ma parole pour moi.

    Dexter – Au revoir madame Solo. 

    Elle haussa les épaules et tourna les talons. Le Whipid insistait vraiment pour que le Besalisk sortît et il le suivit. Une fois dans le couloir, Dexter regarda sa main gauche supérieure. Il ne parvenait toujours pas à fermer son poing. En relevant la tête sur sa droite, il s’adressa à cet étrange alien. 

    Dexter – Auriez-vous deux fusibles AC4 et 5 s’il vous plait. J’ai tout à bord de mon cargo mais l’accès m’est refusé. 

    Kaarr – Des fusibles AC… Des soucis avec vos prothèses ?

    Dexter – Exact, c’est pour ma main. 

    Le cyborg lève le bras supérieur gauche et agita les trois doigts qui fonctionnaient. 

    Dexter – J’ai mes outils dans mon MIII01-DMW et j’ai appris les réparations aussi basiques que de remplacer des coupe-circuits. 

    Kaarr – L’accès à votre vaisseau restera interdit, quoiqu’il arrive.

    Dexter – Ah mais je n’en avais jamais douté. Glourrr. Mais ça ne va pas être pratique pour piloter. 

    Kaarr – Voici vos quartiers. Il faudra attendre qu’on vienne vous chercher pour commencer votre formation accélérée. Cela dépendra de Solo et de notre sortie de l’hyperespace. Je vous apporte l’outillage pour votre prothèse. 

    Le Whiphid s’éloignait pendant que le réptiloïde entrait dans la pièce. Elle était spartiate, étroite, mais l’essentiel était là. Un lit, une armoire, une commode, une table de chevet et une mini salle d’eau dans un coin. Epuisé, le trentenaire s’affala sur le matelas dont les quatre pieds manquèrent de craquer sous le poids du nouveau venu. 

    Le Padawan ferma les yeux sans savoir que penser. La conversation qu’il venait d’avoir avec Ange ainsi que les messages de son maître le perturbaient. ! Il était le fils d’un des meilleurs contrebandiers. Il était aussi le padawan de Padmée Brûle. Devait-il abandonné son aspiration à devenir une sentinelle pour marcher dans les traces de ses parents et rejoindre la Guilde ? Non comme contrebandier mais comme pilote ? 

    Soudain, la porte coulissa et Dexter se redressa en sursautant, l’arrachant ainsi à ses rêveries. L’alien poilu entra avec une trousse dans la main.

    Kaarr – Laissez-le ici après usage. 

    Sans attendre de réaction, le Whiphid déposa le paquet sur la commode puis sortit. Le cyborg alla jusqu’aux meubles et prit le nécessaire pour réparer sa main. Il retourna sur le lit et s’y assit puis bricola la prothèse. 

    Cet alien géant intriguait le jeune baroudeur. Malachite l’avait pas mal observé. Ce natif de Toola avait des points communs avec sa propre espèce. Ils étaient tous deux de grandes tailles, leur planète d’origine était glacière et leur corps était résistant au froid. Ce qui les séparait, était leur espérance de vie, leur peau ou aspect physique et si Ojom était au cœur du noyau, Toola était dans la Bordure Extérieure, au-delà de l’Amas de Tion. Pour Dexter apprendre à connaitre les différentes espèces composant la galaxie était un vrai hobby. Malachite se demandait ce que Kaarr avait pu faire pour gagner autant la confiance du Général Gunnar. C’était son homme de main, son messager mais surtout le seul à avoir rencontré ce mystérieux leader de la Rébellion. Et puis, ce nom… KAARR… Le père de Dexter avait été faussaire et lui-même avait repris cette fonction. Ayant côtoyé Padmée, le changement d’identité afin de brouiller les pistes étaient choses courantes. Son mentor lui avait raconté ses exploits en tant que Nema ou encore son déguisement de Bothan. Cela l’avait fait énormément rire. 

    Le reptiloïde secoua la tête et remplaça les deux fusibles délicatement. Qui et pourquoi quelqu’un se cacherait sous les traits d’un Whiphid ? Ok, il y avait bien une ressemblance entre les prénoms Kaarr et Kaarde mais Dexter et d’autres témoins les avaiet vues tous les deux dans une même pièce. Alors pourquoi cette idée saugrenue lui avait-il traversé la tête ? Il était fatigué et devenait totalement paranoïaque. Il soupira comme pour chasser ce délire. 

    Il referma la plaque de protection et remit les outils en place sur la commode. Ensuite, il se plaça devant le hublot qui lui offrait une vue sur l’espace. Il se demanda où était Padmée en ce moment. 

    Dexter – Elle m’a toujours permis de choisir la vie que je voulais. Mais elle ne m’a pas suivi. Elle s’est obstinée à agir dans l’ombre durant ses quinze années. Alors pourquoi est-elle revenue au cœur de la Rébellion ? 

    Il regrettait amèrement leur dispute passée. Jadis, il voulait retrouver Kaarde et l’Ordre Jedi. Il restait persuadé que leur membre était encore l’espoir de la galaxie. Dexter avait atteint son but et il avait retrouvé la flotte des Jedi. Padmée voulait rester loin de tout regroupement rebelle. Le seul but qu’elle s’était fixé, il y avait deux décennies et demie, était de sauver les détenteurs de Force et les venger des Shaax et des chasseurs de forceux. 

    Dexter – Mais qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? Pourquoi t’allies-tu aujourd’hui avec le Leader de la Guilde ? 

    Soudain un frisson le parcourut. Il craignait que la décision de Pad soit due à la mort de Vyvacy. Ou pire… ne revenait-elle que pour le protéger lui ? 

    Il scruta un long moment les étoiles scintillantes. Puis Dexter se décida à chasser ses idées noires et de profiter de la fin de nuit pour récupérer quelques heures de sommeil avant de prendre les cours exprès de pilotage. 

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    Post réalisée en collaboration avec Ange Solo

    samedi 17 novembre 2018 - 18:50 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    Ange : J’ai un plan.

    Yeux cernés, vêtements froissés, cheveux épars, autant de signes extérieurs qui témoignaient de l’ardeur investie dans cette mission qu’elle s’était elle-même assignée et que la pièce elle-même corroborait avec ses murs placardés de feuilles flimsi, de données holographiques figées et de la section d’informations qui tapissaient le sol. Les plans de la base militaire épousaient graphiques et fiches du personnel par un sacro-saint vœu dont sa graphie se faisait témoin tandis qu’un complexe code couleurs superposait le tout, nouant un peu plus le destin de ces acteurs qui s’ignoraient et dont le rôle s’était vu déterminé par l’évanescence des possibilités réduites à l’état de cadavres de papier.

    Ange : Il va falloir que tu m’écoutes attentivement.

    Le Général se contenta d’un hochement de tête.

    Ange : Très bien, commençons.

    « Premier Lieutenant Elisha Cardwin, 1m70, 65-70 kilos, Contrôleuse et Responsable des entrées et sorties du hangar principal de la Base de Fondor. C’est elle qui va nous faire entrer.

    « D’après les archives volées sur Anaxes, la rotation des permanences du personnel – La Force sait que j’aime les militaires – est d’une régularité sidérante. Ainsi sera-t-elle envoyée par la navette régulière reliant la base orbitale à la planète pour une durée de deux jours durant lesquels il me faudra usurper son identité. J’ai déjà choisi mes hommes et rédigé un mémo suffisamment détaillé sur les données qu’ils devront récoltées une fois l’individu intercepté.

    «  J’ai l’habitude d’employer ce genre de procédés : observer la cible, récupérer des échantillons divers et variés afin d’être parée à toutes éventualités. La seule difficulté concerne la durée de mon immersion au sein d’un lieu ultra-sécurisé. D’ordinaire, un grimage moulage-prothèse-carnation m’apporte la sécurité nécessaire au bon déroulement de l’opération mais les contacts avec les proches de la cible n’ont jamais excédé quelques heures. Ici, nous parlons d’une infiltration qui s’étalera sur – voyons large – 48h. Il me faut donc un déguisement aussi imperceptible qu’infaillible.

    « Le Commandeur Sakanga détient la solution : la technologie Vong et le grimage ooglith.


    Gunnar : De toute évidence, tu n’as pas l’habitude d’être remise en cause. Depuis le temps que les Vongs combattent sous ma bannière, tu n’as pas peur que la République soit prémunie contre ce type de camouflage ?

    Elle soupira.
    Bien sûr qu’elle y avait pensé.

    Ange : Tu le sais, le risque zéro n’existe pas. Mais, d’après ce que je sais – et j’espère que le Commandeur nous le confirmera -, les Vongs n’ont jamais tenté ce type d’infiltration. Ils n’ont jamais dévoilé au grand jour le fait qu’ils étaient à même de modeler un faciès humain particulier. De ce fait, le risque qu’il suspecte ce type d’infiltration reste minime. Bien sûr, je peux me tromper.

    Un silence pesant s’en suivit.

    Gunnar : Ça sera douloureux, très douloureux.
    Ange, se raclant la gorge : Les Vongs, les Sith, vous la supportez et l’immortalisez. Je ne vois pas pourquoi j’en serai incapable. Je rajouterai même que, si jamais les rapports étaient falsifiés et qu’il y avait des Shaax, cette douleur – précisément – serait le cadet de mes soucis.

    L’un et l’autre n’ajoutèrent rien.
    La gravité de la situation parlait pour eux.

    Ange : Je m’infiltre donc et c’est maintenant que les choses vont nécessairement se corser : mon but étant de neutraliser les boucliers de l’intérieur.

    « Je ne peux pas prendre le risque de pirater le système de sécurité. Je vais donc devoir me contenter d’un logiciel-espion que je vais devoir implanter directement dans la salle de sécurité. Une fois mis en place, je pourrais non pas contrôler mais avoir un œil sur les holocams de l’ensemble de la base et donc pouvoir introduire et guider sur place une équipe. Impossible d’être omnisciente.

    Gunnar, suspicieux : Tu sais déjà comment pénétrer la salle d’holosurveillance ?
    Ange, gênée : Précisément non mais… hum… tu sais, les hommes, il est rarement difficile de leur proposer une petite virée nocturne dans un lieu n’appelant pas cet usage…


    Nouveau silence.
    Gênant.

    Ange : Bref, en potassant la partie la plus barbante des archives que l’on puisse trouver, j’ai remarqué que les livraisons du matériel médical, des denrées alimentaires et des produits de premières nécessités étaient livrés le même jour. L’ordre varie mais on peut aisément s’adapter dans la mesure où la livraison s’effectuera le lendemain de mon arrivée.

    « L’idée est la suivante : une entreprise fait entrer nos gars, l’autre les évacuera une fois les bombes posées.

    « Choix stratégique : on garde les produits pharmaceutiques – on a des actions dans pas mal d’entreprises, la santé, une corne d’abondance - : on trouve toujours un moyen de faire rentrer ou sortir l’équipe d’infiltration en faisant pression. On garde également l’entreprise de denrées alimentaires : avec toutes les normes d’hygiène, on sait que la sécurité ne fourrera pas trop son nez dedans.

    « Navette n°1 : bombes à bord enrobées de ce qu’il faut pour passer sous les détecteurs – on a de très bons spécialistes à la Guilde – l’équipe d’infiltration s’introduit dans le Hangar Principal et je peux, en tout sécurité, via un réseau de comlinks ou par la Force – et j’ajoute, à ce moment-là, qu’avoir Kaarde dans l’équipe, peu importe le problème rencontré, on saura communiquer – les guider dans les couloirs de la base sans qu’ils puissent se faire attraper. Les bombes en place, je les évacue avec la Navette n°2. »

    « Une fois que tout est en place, c’est de nouveau à moi de jouer. Et c’est à ce moment-là que je te contacterai.

    « Quand je te donnerai le signal et à ce moment-là seulement, je compterai une dizaine de minutes. L’ensemble de la Flotte passera en hyperespace et en sortira, très exactement, dix minutes plus tard.

    « Qu’est-ce que je fais pendant ce temps ? J’ai fait des simulations, une centaine, et j’ai établi une moyenne. Il me faut cinq minutes pour exécuter le plan qui suit. Signalé donné, bombes déclenchées, panique à bord, je peux quitter mon poste et prendre la direction de la partie la plus confinée de la base orbitale et me diriger vers la salle du générateur de bouclier et dérober en toute sécurité un pass d’accès au premier imbécile gradé que je croiserai. Je te rassure : le listing est déjà établi. Je rentre, j’élimine les deux trois quidams qui seront restés à leur poste, je bousille la commande des boucliers. La flotte sort de l’hyperespace et là, feux d’artifices !

    Gunnar : Et toi, comment tu t’en sors ?
    Ange, l’assurance fondant comme glace au soleil : En toute honnêteté, c’est la partie la plus approximative de ce plan ingénieux…


    samedi 17 novembre 2018 - 19:11 Modification Admin Permalien

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    Cole_PrCol

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    Fondor

       Encore une planète industrielle. Et minière. Les parasites électriques émis par les machines omniprésentes mettaient les sens de Cole à rude épreuve.
       Les tours luxueuses du quartier touristique se découpaient à l’horizon, mais leurs silhouettes restaient lointaines. La République était assez généreuse pour permettre à ses employés de se rendre en permission dans les rares stations balnéaires de la planète, mais pas au point de leur offrir le séjour dans les hôtels les plus dispendieux .
       Cela convenait tout à fait à l’explorateur. Plus éloignés ils étaient du centre-ville, mieux cela valait.

       Le Gotal, posté au coin d’une rue guettait, l’entrée d’une pension militaire. Une femme en sortit et l’explorateur s’anima.
       Cole – C’est elle.
       La voix de Ganner dans son oreillette – Tu es sûr ?
       Cole – Aucun doute, elle lui ressemble.

       L’objet de l’attention du Gotal était un agent républicain d’environ un mètre soixante-dix pour soixante-cinq kilos à vue d’oeil, aux courts cheveux blonds et au corps sculpté par l’entraînement militaire. Elle avait conservé son pantalon d’uniforme mais avait revêtu une chemisette en simili-soie multicolore en guise de haut.
       Elle se dirigea d’un pas alerte vers le quartier des arcades, un petit sourire aux lèvres, et Cole la prit en filature.
       Elle entra dans l’un des bars qui longeait l’avenue principale.

       Cole, dans l’oreillette. - Nous y voilà. Donnez-moi vingt minutes, mais soyez prêts quand elle sortira.
        ? dans son oreillette - (incompréhensible)
       Cole – Ihroki, tu sais très bien que je ne comprends pas ce que tu dis. Soyez prêts, c’est tout. Elle compte sur nous.

       Il pénétra à son tour dans le troquet. Le Premier Lieutenant Elisha Cardwin était assise sur un tabouret haut, au bar, un « Smirnoff de Rosland » devant elle.

       Cole s’assit à deux places d’elle et commanda un cocktail sans alcool. Au bout de quelques minutes à siroter calmement sa boisson, il se tourna vers la jeune femme… Qui ne lui laissa pas ouvrir la bouche.
       Cardwin – Laisse tomber, je suis déjà prise. Sans compter que ta tronche de cratère lunaire ne m’attire pas du tout.
       Cole, avec un geste apaisant Je n’avais aucune intention déplacée…
       Cardwin, éclatant d’un rire sceptique Mais bien sûr ! Alors pourquoi m’aborder, en ce cas ?
       Cole, innocent Vous êtes soldat de la République, je voulais en savoir plus sur l’évolution des conflits sur certaines planètes. Pas les platitudes propagandistes des holos.
       Cardwin - Je ne suis qu’une technicienne. Plus je suis loin des combats, mieux je me porte. Sans compter qu’il s’agirait d’informations classées « secret défense ».
    Fronçant les narines « Tu sens bizarre. Ce n’est pas désagréable, mais bizarre... »
       Cole – Merci. J’ai mis du temps à trouver ce déodorant, mais je suis satisfait du résultat.
       Cardwin, avec une pointe d’empressement – Je dois aller me rafraîchir.

       Juste ce qu’attendait le Gotal. Une fois la jeune femme partie, il passa une main au-dessus du siège de la Républicaine puis versa une poudre blanche dans le verre d’Elisha.

       Le Premier Lieutenant ne tarda pas à revenir. S’asseyant, elle sursauta :
       Cardwin – Ouch ! C’est quoi ça ?
       Pr’Col, haussa les épaules, feignant parfaitement l’ignorance.
       On aurait dit une châtaigne miniature. Elisha la jeta dans le vide-ordure le plus proche.
       Elle allait boire dans son verre, lorsqu’elle remarqua les résidus de poudre blanche à la surface du liquide. Furieuse, elle jeta le contenu du récipient au visage du Gotal, qui prit une expression surprise.
       Cardwin – Espèce de salaud, je savais que tu n’étais pas net !
       Cole – Mais je…
       Cardwin – Ta g… !
       Elle jeta un jeton de crédit sur le comptoir et s’en alla, laissant sur place un Gotal mortifié.

       Mais sitôt qu’elle eut disparu, l’explorateur reprit son impassibilité coutumière, se permettant même un sourire en coin.
       Cole – Elle sort.
       Ganner – Compris, Faucon Solitaire. On ne la perd pas d’une semelle et on se prépare à intervenir.
       Cole – Qui a eu l’idée de ces indicatifs débiles ?
       (exclamation enthousiaste d’Ihroki)
       Cole – J’aurais dû m’en douter…

       Le Gotal, surveillant sa montre, finit de siroter son cocktail durant une pleine minute.
       Ganner – M… ! Un accident de circulation !

       Le médecin n’avait pas terminé sa phrase que Cole s’empressait déjà dans les rues.
       Il dépassa bien vite l’endroit du sinistre. Deux speeders s’étaient encastrés l’un dans l’autre. Rien de grave mais les véhicules gênaient le reste du trafic.

       Avec un soupir de soulagement, l’explorateur reconnut le dos de sa cible et il régla son allure sur la sienne. Si quelqu’un d’autre agissait avant lui, toute l’opération pouvait être compromise.
       Finalement, la démarche d’Elisha Cardwin se fit moins souple, ses gestes plus saccadés. Enfin, elle tomba sur le trottoir, paralysée. Cole fut presque aussitôt auprès d’elle. C’était la conséquence du venin de Durgolosk dont avait été enduite la cosse urticante, fourni par Pr’Col et dosé à la molécule près par Ganner pour produire ses effets à retardement.

       Maintenant il ne restait plus au Gotal qu’à attendre que Ganner vienne récupérer le colis.
        ? – P-pas un geste ! Ne vous approchez p-pas de cette femme !
       Cole se tourna lentement en direction de la voix. Un membre de la sécurité locale le tenait en joue. Jeune. Nerveux. Prêt à appuyer sur la détente.
       Cole, prudemment Je ne lui veux aucun mal. Je suis là pour aider.
       Garde – R-Reculez ! Je vous ai dit de reculer !
       Cole – Je me promenais tranquillement quand j’ai vu cette femme tomber. Je veux juste voir si elle va bien.
       Garde, hystérique Je… Je ne vous crois pas ! Mon co-collègue m’a dit qu’il y avait des te-terroristes dans le coin !
       Cole, jouant son va-tout J’ai déjà appelé les secours… Et je suis médecin.
       Le jeune agent cessa un instant de trembler et contempla bouche bée avec incrédulité l’armoire à glace d’un mètre quatre-vingt-huit, en tenue para-militaire, au visage ravagé, avec une arbalète et un fusil dans le dos et une rapière au côté.
       Garde, à présent vexé V-vous vous foutez de moi ! Mé-Médecin ? Et moi j-je suis Lu-luke Skywalker ! P-pour la dernière fois, é-écartez-vous et d-déposez vos armes !

       Ce crétin allait tout faire rater ! Cole s’apprêtait à gâcher l’arme secrète contenue dans son bracelet gauche quand un vrombissement de moteur retentit.
       A une vitesse inconsidérée dans cette partie de la ville, un speeder médical déboula soudainement, menaçant de renverser plusieurs passants, avant d’exécuter un superbe demi-tour sur place, de manière à ce que l’arrière du véhicule se trouvât juste à côté de Pr’Col et Cardwin.
       Les portes arrière s’ouvrirent et Ganner descendit de l’ambulance.
       Ganner – Ah, Dr Kinsar ! Merci de nous avoir prévenus aussi vite. Nous allons avoir besoin de votre aide pour opérer cette jeune femme avant qu’il ne soit trop tard !
       Garde, hésitant Vous… Vous êtes qui ?
       Ganner, le clouant du regardEt tu crois qu’on est qui gamin ? Des agents de la Guilde venus tout droit de Myrkr pour enlever cette femme ? Non, jeune naïf ! Nous venons de l’hôpital Central !
       Garde, de plus en plus incertain Je… Je ne peux pas pas vous laisser l’l’emmener…
       Ganner, scandalisé - Inconscient ! Tu ne vois donc pas que cette femme souffre d’une distension immédiate post pandriale de l’abdomen supérieur ? Il faut l’opérer immédiatement !
       Avec un regard d’excuse pour le garde, Cole aida le médecin à déposer Cardwin sur une civière anti-grav puis monta dans le speeder médical à sa suite.

       Cole, à Ganner une fois les portes fermées Qu’est-ce que tu lui as dit qu’elle avait ?
       Ganner - Des crampes.

       Resté les bras ballants sur le trottoir, complètement décontenancé, l’agent de sécurité s’étonna d’une dernière chose en voyant s’éloigner le véhicule.
       C’était un ewok en uniforme d’infirmière qui conduisait l’ambulance ?

    (clin d'oeil à tous les vieux fans de Star Trek)

    dimanche 18 novembre 2018 - 10:30 Modification Admin Permalien

  • Avatar baaaaaaal

    baaaaaaal

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    J’aime quand un plan se déroule sans accroc.
    Et celui-ci ne doit en souffrir aucun !
    Tous les membres de la Résistance que j’avais consignés à bord de la Main Écarlate sont déjà en train de se rassembler dans la salle de briefing, sous mon regard invisible. Ne manquent que Ange et le Commandeur Sakanga. Seuls Hamera et moi-même savons pourquoi et je me délecte de sa mine sombre.
    Cette fois il y a trop en jeu, et après le retour des Jedi, la chute du blocus de Zonama Sekot, Myrkr et tout ce qui a suivi, Sovereign m’attend au tournant. Ange et moi avons travaillé trop dur, les autres membres ont trop risqué. C’est le moment où jamais d’être le Général Gunnar et de faire bon usage de tous les pions à mon service.



    Baaaaaaal (com). - Mes amis, merci de vous être montrés patients. Après vingt ans de guerre d’usure et de petites escarmouches, le moment est enfin venu de porter un coup DÉCISIF à la République de Sovereign ! Dans l’histoire de la galaxie peu de combattants auront eu une tâche aussi ardue que la nôtre, puisque nous affrontons un ennemi invisible qui se dissimule derrière un semblant de démocratie et dont la population ne soupçonne ni l’existence ni la vilenie ! Lorsque nous priverons l’adversaire de ses chantiers de Fondor, ce sera à son tour de lutter pour maintenir sa propre cohésion. Ce sera au tour de Sovereign de s’inquiéter pour ses ressources militaire. Le rapport de force sera enfin inversé !

    L’ex-maître Sith observa une pause. Tous ses interlocuteurs étaient impatients d’en découdre. Il émanait une grande confiance de ceux qui avaient déjà lutté à ses côtés. Les Jedi, quant à eux, manifestaient plutôt de la curiosité à l’idée de voir l’illustre Général Gunnar enfin à l’œuvre.

    Baaaaaaal (com). - Ange Solo et moi-même avons travaillé d’arrache-pied pour déterminer la meilleure stratégie. Je tiens à souligner une fois encore que rien n’aurait été possible sans le succès de la mission Anaxes.
    Waren. - Venons-en au fait, Général, je vous prie.
    Baaaaaaal (com). - J’y arrivais, Empereur Horn. Pour commencer, sachez que la planète Phoenix s’est jointe à nous en plaçant ses forces armées directement sous le commandement de Wes Hamera…

    Un brusque sentiment de surprise secoua la Force. Il émanait de Kaarde et du besalisk, Dexter Malachite. Si Baaaaaaal se doutait parfaitement du pourquoi, il devait néanmoins feindre en tant que Général Gunnar de ne pas s’en apercevoir.
    Il activa une projection holo de Fondor et de ses chantiers.

    Baaaaaaal (com). - … et elle ne seront pas de trop, étant donné ce qui nous attend. La Main Écarlate mènera la plus ambitieux assaut spatial de ces vingt dernières années.
    Kinsa. - Vous mènerez l’assaut vous-même, Général ?

    L’innocente question de la jeune twi’lek, qui soulignait sans le savoir une indiscutable évidence, fut mal perçue par les plus vieux membres de la Résistance.

    Ordo. - C’est vrai que toi et les Jedi avez raté vingt ans de lutte et les exploits du Général. Tu dois savoir que personne dans la galaxie n’est mieux qualifié que lui pour mener une telle attaque. Sans compter que la Main Écarlate est devenue le croiseur emblématique de la Résistance. Avec ça plus son ancien statut de navire-amiral Sith, elle peut produire un impact psychologique inégalable sur l’ennemi… Comme s’ils étaient attaqués par Baaaaaaal en personne.

    S’il savait…

    Waren. - Pardonnez-moi, ô Général, mais il me semble qu’en dépit de vos talents et de la puissance de feu de nos flottes les chantiers navals ne tomberont pas tant que leurs boucliers seront actifs.
    Baaaaaaal (com). - C’est pour cela que l’attaque spatiale sera précédée d’une périlleuse mission d’infiltration.
    Hoza. - Je reconnais bien là la patte d’Ange !
    Wes. - Tais-toi.
    Baaaaaaal (com). - Comme vous venez sans doute de le comprendre, Ange Solo et le Commandeur Sakanga sont déjà prêts à partir en mission et à s’infiltrer dans les chantiers. Leur vaisseau quittera la Main Écarlate dès notre sortie d’hyperespace. Une fois sur place Solo devra se fondre dans le décor et nous fournir un signal d’ici quarante-huit à soixante-douze heures. Dès réception de ce signal nos flottes devront se positionner à dix minutes en hyperespace de Fondor, et le reste de l’équipe infiltration rejoindre Solo pour placer des explosifs aux points sensibles qu’elle aura choisis et ainsi faire tomber les boucliers. Dès que les boucliers seront HS l’équipe infiltration lancera le signal de la bataille.
    Waren. - Hum… je n’aime pas ça… ce plan repose en trop grande partie sur les épaules d’une seule personne. Solo, qui plus est.

    La colère bouillonnante de Wes Hamera était palpable dans la Force, et Baaaaaaal s’abstint volontairement de faire le moindre effort pour l’apaiser.

    Baaaaaaal (com). - Il n’y a pas de meilleure option, Empereur Horn, croyez-moi. Mais il ne tient qu’aux autres membres de l’équipe infiltration de lui apporter l’aide et le soutien dont elle aura besoin.
    Kaarde. - L’équipe est déjà composée ?
    Baaaaaaal (com). - Elle n’attend que des volontaires, Maître Naberry.
    Kaarde. - Alors j’en ferai partie ! Ange est devenue pour ainsi dire mon élève, je suis capable d’établir un lien solide avec elle dans la Force.
    Baaaaaaal (com). - Ravi de l’entendre ! Il me tardait de revoir le Grand Maître de l’Ordre Jedi en action.

    L’ancien Seigneur Noir des Sith ne put s’empêcher de remercier intérieurement son vieil ennemi. Avec lui dans l’équipe les chances de survie d’Ange se trouvaient considérablement augmentées.
    Mais s’il revenait sans elle, il le paierait cher.

    Kaarde. - Je suppose que l’équipe infiltration attendra le premier signal à proximité immédiate des chantiers ?
    Baaaaaaal (com). - Effectivement. Tout d’abord dans une planque de la Résistance. Puis le groupe se scindera en deux et investira sur le sol de Fondor deux entreprises que Miss Solo et moi-même avons préalablement choisies. Une grosse entreprise pharmacologique, Med-Galactic, et un producteur en alimentation, Fondhot-dog. C’est en s’emparant d’une navette de ravitaillement de Med-Galactic qu’il rejoindra Solo dans les chantiers à son signal avec les explosifs. À elle d’établir ensuite le contact.
    Kaarde. - Et après pose et explosion des bombes, comment va s’opérer l’extraction de l’équipe ?
    Baaaaaaal (com). - Via une navette de ravitaillement appartenant à Fondhot-dog, arrivée entretemps en toute innocence et pilotée par des complices.

    Les alarmes de la Main Écarlate se mirent à retentir, annonçant la sortie d’hyperespace.

    Baaaaaaal (com). - Nous y voilà. Au moment où nous parlons, Solo et Sakanga sont en train de quitter le bord. J’invite tous les chefs de faction à rejoindre leurs flottes et à les tenir prêtes. Quant aux volontaires pour la mission infiltration, qu’ils suivent Maître Naberry et rejoignent Roujonma Kaarr au hangar. Si tout va bien, lorsque nous nous reparlerons tous, ce sera après la victoire. Maître Naberry ? A vous l’honneur…
    Kaarde. - … Que la Force soit avec nous.



    Salut à tous les fans de chiens chauds ! 





    Ce message a été modifié par baaaaaaal le dimanche 25 novembre 2018 - 19:44

    jeudi 22 novembre 2018 - 08:52 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28442 Crédits

    Les adieux.
    Elle les avait toujours détestés
    Comme tout le monde.

    Risquer sa vie était une chose, admettre qu’on ne reviendrait pas en était une autre, l’annoncer était plus difficile encore. Échafauder son plan, l’exposer à Gunnar pour le valider, convaincre le Commandeur Sakanga de mobiliser son meilleur modeleur, lui avaient paru d’une facilité déconcertante à côté de cette ultime étape avant de s’envoler. Les mémos envoyés, Cole et Ganner contactés, les commandes de matériaux effectués, les bombes, le personnel mobilisé, le téléchargement des données, l’ultime révision du vaisseau, les vêtements, les armes, les rations de survie, le matériel pour s’infiltrer, les plans A, les plans B… : tout avait été traité et, fatalement, le dernier moment, celui qu’elle ne pouvait éviter, était arrivé. Acculée, elle s’était sentie acculée.

    Sa dernière entrevue avec Wes avait été une véritable épreuve. Les grandes lignes, il lui avait fallu lui exposer : la flotte de Phoenix qu’il allait commander, son projet d’infiltration, les explosifs, les deux navettes, le budget, les hommes qu’il devait lui envoyer… Wes avait pris des notes, sans broncher, hoché ostensiblement la tête avec un professionnalisme qu’on ne saurait lui reprocher. Il n’avait posé aucune question, aucune de ces questions sans réponse, aucune de celles qui soulignaient la manière dont elle allait s’infiltrer, aucune de celles qui soulignaient les contours cruellement nébuleux de son échappée, aucune de celles qui auraient pu éviter ce rendu de froideur inégalée. Son regard, il l’avait évité : il n’avait pas besoin de confirmer ce qu’il avait si justement deviné. Il s’était contenté de l’embrasser, de la serrer aussi puissamment qu’il l’avait désirée et de laisser ses doigts tendus aussi longtemps que la distance leur permettait. La guerre les déchirait.

    Son âme une première fois lacérée, Ange erra dans les couloirs, ses jambes la guidant désespérément jusqu’au point de rendez-vous qu’ils s’étaient fixés, quelques minutes avant leur départ, quelques minutes avant cette réunion à laquelle ils n’assisteraient pas, quelques minutes avant de sentir le poids écrasant de la machine infernale.

    Elle avait décidé d’être le premier engrenage. Elle avait scellé son destin et, peut-être, le leur à tous. Maintenant qu’il était trop tard, qu’elle ne pouvait plus reculer, savoir qu’elle ne reviendrait peut-être jamais lui laissait ce goût de cendres dans la bouche, cette saveur, infecte, que Myrkr lui avait fatalement rappelée.
    La porte s’ouvrit, se referma : il était là.
    Son cœur se serra : elle ne savait que lui dire. Ces adieux, ils ne les avaient jamais connus : on leur avait volés. Elle ne se souvenait que de son nom qu’il avait hurlé. Elle s’était retournée. C’était tout. C’était fini. Tout s’était arrêté. Aujourd’hui qu’elle le pouvait, seule cette scène revenait.
    Elle s’avança vers lui, sourit faiblement et hocha machinalement de la tête.

    Ange : Tout est prêt : le Commandeur Sakanga, moi. On reste jusqu’à la fin de la réunion, dans mon vaisseau, parés au décollage, on ne sait jamais. Dès que ton vaisseau sort de l’hyperespace, on file.
    Gunnar : Si y a quoique ce soit…
    Ange : Ouais…

    Un baiser, rien qu’un baiser.
    Et ce n’était pas elle qui l’avait embrassé mais sa propre mort vers laquelle, peut-être, elle s’avançait.
    Elle n’eut pas le courage de le regarder une dernière fois et quitta la pièce sans se retourner.

    Plus sombre que jamais, elle regagna son vaisseau dans lequel le Commandeur l’attendait, mal à l’aise, dans cette coquille que nulle vie n’animait. Elle s’assit sans un mot, se prépara au décollage et s’immergea dans le fleuve, laissant les préoccupations de sa petite vie de côté, sur cette rive qu’elle désirait plus que tout retrouver. Du calme et de la sérénité, elle devait mettre toutes les chances de son côté si elle voulait ne pas tout faire foirer.

    D’interminables instants plus tard, La Main Ecarlate sortit de l’hyperespace, leur ouvrant la voie.
    Les étoiles s’étirèrent.
    Tout était désormais loin, très loin.

    Ange¸ après un long silence : Si vous voulez vous reposer, Commandeur, je vous laisse mes quartiers. Ils sont loin du confort que vous connaissez mais vous y serez certainement plus à vos aises que dans toute autre partie du vaisseau.
    Sakanga : Je vous remercssssie, Mlle Ssssssolo. De ce que je sssssssssssais de la physsssssiologie humaine, les marques bleues sssssssssous vos yeux ssssssssont sssssssignes de fatigue. Du repos, vous en aurez bessssssssoin.

    Il émit un petit sifflement qu’elle interpréta comme un rire.

    Ange : Le grimage ooglith est si douloureux que cela ?
    Sakanga : Nous n’avons pas la même notsssssssion du mot douleur que vous autres.
    Ange, désireuse de détendre l’atmosphère : Vous devez être un tombeur, si je puis me permettre, Commandeur. Vu vos cicatrices, je devine aisément la valeur de votre courage. Comme vous le savez, les humains et la plupart des espèces de la galaxie ont une vision toute autre sur le statut des mutilations auto-infligées. Mais, je vous comprends. Plus l’on se rapproche de la mort, plus il est bon de se savoir vivant. Qui sait, cette petite séance de torture préméditée, je pourrais peut-être l’apprécier.

    Le respectable Yuuzhan Vong tourna son infernal visage dans sa direction.

    Sakanga : J’ai une question à vous poser, sssssssssssi vous me le permettez.
    Ange : Je vous en prie.
    Sakanga : Sssssssssssolo, votre nom n’est pas étranger à mon peuple.

    Elle poussa un soupir d’assentiment.

    Ange : Vous avez vu juste, Commandeur.
    Sakanga : Yun-Harla, la Grande Tricheuse, je l’honorerai pour vous. Pour des raisons qui m’échappe, elle sssssssemble apprécsssssssssier votre famille.
    Ange : Merci, Commandeur. Sachez que je ne suis pas insensible à cet honneur.

    Il eut de nouveau un rire.

    Sakanga : Yun-Harla est capricssssssieuse. Prenez garde à ne pas la décseeeeevoir.
    Ange : N’ayez crainte quant à mon dévouement et à ma capacité à endurer ce qui fait votre vanité. L’invisible n’efface pas sacrifices et cicatrices. J’ai aussi mon lot et elles m’effraient bien plus que celles que l’on peut exhiber à la vue de tous.
    Sakanga, après une pause : Peut-être avons-nous plussssssssssss en commun que nous ne le pensssssssssons, Mlle Sssssolo. Sssssssi vous aviez été moins laide….

    Ce fut à la Corellienne de s’esclaffer à voix haute.

    Ange : J’apprécie votre franchise, Commandeur. Votre culture et vos valeurs soulèvent très sincèrement ma curiosité.
    Sakanga : Une fois cssssssette guerre terminée, vous sssssserez mon invitée.

    Son sourire en coin lui échappa.
    Elle s’excusa une dernière fois de l’absence de vie de leur véhicule et se retira dans ses quartiers.
    Elle s’injecta une dose non négligea de drogue dans les veines et bascula au pays des rêves.


    samedi 24 novembre 2018 - 11:56 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

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    Fondor

       Le speeder médical avançait doucement dans les ruelles menant à un entrepôt loué pour l’occasion.
       Le calme apparent à l’extérieur du véhicule contrastait avec la véhémence de l’un de ses occupants intérieurs.

       Ganner, frénétique. - On arrive bientôt ? J’ai besoin de pisssserr ! Il fallait vraiment que tu t’asperges d’une telle quantité de ton « parfum diurétique pour les humains ? »
       Cole – C’était pour gagner du temps. Et pour être certain que Cardwin agirait –à son insu-- selon le plan…
       La Républicaine gisait toujours, paralysée, entre eux deux.
       Ganner, se retenant avec peine Quelle sorte d’esprit malade faut-il pour inventer un truc pareil ? Je te déteste, Cole Pr’Col ! Tu m’entends ? Je t’ai déjà dit que je te détestais ?
       Cole, blasé Au moins vingt fois depuis que nous sommes partis de Myrkr. Moi aussi, je t’aime…bien.

       Ils arrivèrent peu après et, une fois à l’intérieur de l’entrepôt et les portes refermées et verrouillées, tandis que Ganner se précipitait aux cabinets d’aisance, Cole et Ihroki descendaient la prisonnière et l’attachaient solidement à un siège en plastacier.
       Du moins ils essayèrent.

       Avec une brusquerie qui les prit de cours, la jeune femme se redressa brusquement de la civière, expédia un violent coup de pied au visage de l’ewok et enfonça son coude dans l’estomac du Gotal qui se plia en deux sous l’impact.
       De toute évidence, le venin de Durgolosk avait cessé de faire effet.

       Cole, réussit à bloquer l’assaut suivant. Comme il l’avait anticipé, Elisha avait tenté de lui projeter un genou vengeur dans les parties, mais il était parvenu maladroitement à dévier le coup et à la déséquilibrer. Mais plutôt que de s’en tenir là, elle prit appui sur son autre jambe et accentua le mouvement imprimé à son corps pour faire un tour complet sur elle-même et expédier un coup de pied rotatif au visage de l’explorateur.
       Pr’Col chancela, la lèvre éclatée. La Républicaine voulut profiter de son avantage et de l’apparente faiblesse de son adversaire et tenta un vicieux crochet sur le côté gauche ravagé du visage du Guildeur. Mais cette partie du corps de Cole était désormais insensible, et en dépit de son entraînement militaire, Cardwin n’avait pas la force nécessaire pour que son coup ébranla le Gotal. Malheureusement cela ne changea rien. Lorsqu’il riposta, elle esquiva aisément son bras tendu, s’en empara, et par une clé savante, projeta l’explorateur à terre, étourdi pour quelques secondes.
       Elisha s’apprêta à s’enfuir.

      
       Ihroki, le nez dégouttant de sang, furieuse, s’interposa entre Cardwin et la porte de tôle ondulée.
       Elisha - ‘Me fais pas rire, la boule de poils.

       Le Premier Lieutenant s’apprêta à envoyer un nouveau coup de pied à la brave mécanicienne, mais cette dernière exécuta un geste et un flux de lumière jaillit de ses gants, prit la forme d’un poing surdimensionné et exécuta un formidable uppercut qui cueillit la jeune femme au menton et la fit décoller de trente centimètres au-dessus du sol. Elle s’effondra, renversant au passage la caméra automatique sur trépied qui filmait la scène depuis l’entrée du speeder dans l’entrepôt. Son visage atterrit juste à côté de l’objectif. Ca, c’était du gros plan !

                                                                                     


                                                                                                               ********

       Ganner - ...oi tu ne l’as pas paralysée à nouveau avec ta rapière ?
       Cole – Elle a été trop rapide. Et de plus, je veux qu’elle puisse parler. Le venin l’en aurait rendue incapable.

       Elisha se réveilla. Sa tête lui faisait mal. Son dos aussi.
       Cardwin-
    Put* Mais vous êtes qui, qu’est-ce que vous me voulez, à la fin ?
       L’ewok, avec à présent un pansement de bacta sur le nez, s’approcha d’elle avec un rictus sadique, un chalumeau laser en main.
       Cole – Ihr… Agent Psychopapatte, non ! C’est à moi de régler ça.
       Il s’installa en face de la prisonnière, vérifiant du regard que bras et jambes étaient bien entravés, et la chaise fixée au sol.

       Cole – Vous êtes le Premier Lieutenant Elisha Cardwin, responsable des entrées et sorties du hangar principal de la base orbitale des Chantiers de Fondor.
       « Nous avons besoin de toutes les informations possibles sur les codes et clés d’accès, les personnes chargées de la sécurité etc... »
       « Psychopapatte, détaches lui la main gauc… Non, droite, elle est gauchère »
       En multipliant les imprécations à mi-voix, Ihroki s’exécuta, faisant bien comprendre par ses mimiques que la prisonnière n’avait pas intérêt à tenter quoi que ce soit.

       Cole désigna un gobelet, sur la table à côté d’eux.
       Cole – Je vous serais reconnaissant de boire ceci.
       Elisha – C’est quoi ?
       Cole – De l’avabush concentré. Cela m’assurera que vous me direz toute la vérité et sans oublier quoi que ce soit d’important.
       Elisha – Et si je refuse de boire votre truc ? Comment est-ce que vous pouvez croire que je vais volontairement aider des espions de l’infâme Général Gunnar ? Vous allez me torturer, c’est ça ?
       Les sens du Gotal lui révélaient qu’elle faisait la brave, mais n’en menait pas large.
       Cole – Non. Je ne suis pas un sadique et ce serait une perte de temps. Mais si vous ne buvez pas cette mixture d’ici trois minutes, si vous me défiez encore, si vous refusez de jouer le jeu, je vous tranche les bras.
       Il déploya sa vibro-lame de coude pour bien accentuer ses paroles.
       Cole - Pas progressivement, pas doigt après doigt. Deux coupes franches, directes. Mais je m’assurerai qu’il soit impossible de remplacer vos membres, même avec des prothèses cybernétiques. Je l’ai fait pas plus tard que la semaine dernière ; je peux très bien recommencer. Je vous laisse une minute pour imaginer ce que serait votre vie sans bras.
       Et il commença à fixer ostensiblement le cadran de sa montre.

      Elisha, blanche comme un linge, n’avait aucun moyen de savoir si le Gotal bluffait. Une minute venait à peine de s’écouler qu’elle se saisit paniquée du gobelet et en avala le contenu d’un trait.
       Cole – Merci. Nous allons pouvoir avancer.  
       Et l’interrogatoire commença réellement.
       La Républicaine répondait. A contre-coeur tout d’abord, puis plus librement à mesure qu’elle prenait conscience des manières professionnelles mais sans brusquerie de son « hôte ». Et quand elle hésitait, un regard sur la lame de coude suffisait à lui rappeler l’alternative. Ce fut presque sans avoir besoin d’être incitée à le faire qu’elle confia au Gotal un datapad tiré de sa veste. La seule chose un peu irritante était la présence de l’ewok qui ne cessait de tourner autour d’eux, caméra au poing, les enregistrant sous tous les angles, avec force gros plans.

       Lorsque l’explorateur eut terminé, elle demanda :
       Elisha – Que va-t-il m’arriver à présent ?
       Cole – Le docteur G… Frank Shelley va vous prélever divers échantillons : empreintes, prise de sang, etc. C’est un professionnel, vous n’avez rien à craindre… Ensuite nous vous écarterons du théâtre des opérations pendant un certain temps. Après quoi vous reprendrez votre vie. Vous perdrez peut-être votre emploi, mais c’est toujours mieux que de perdre la vie… ou les bras.

       Cardwin en ressentit un soulagement coupable. On ne la tuerait pas.

                                                                                                         ********

       Quelques heures plus tard, Ange Solo les avait rejoint dans la planque. Elle n’était pas seule.
       Cole connaissait les Yuuzhan Vong de façon académique. ll avait contemplé leurs ravages sur Wayland et cultivé les cristaux scintillants de leur si étrange technologie organique. Mais il n’avait jamais rencontré de membre de leur espèce avant le Commandeur Sakanga. Ils se dévisagèrent longuement, et le Vong laissa échapper une exclamation approbatrice en posant son regard sur la face tourmentée du Gotal ainsi que sur les cicatrices de sa poitrine, laissées par des griffes de Shaax puis un sabre laser.

       Avec un claquement de langue impatient, Solo les ramena à la réalité.
       Cole - Voilà les échantillons, les infos et les enregistrements, comme tu l’avais demandé.
       Ange – Tu n’as pas foiré, cette fois…
       Cole- Jette aussi un coup d’oeil à ça.
       Elle consulta le datapad pris à leur prisonnière et tomba sur la vidéo d’un couple. Images et sons ne laissaient aucun doute quant à l’activité à laquelle ils s’adonnaient.
       Ange, sceptique – Je ne savais pas que tu avais ce genre de penchants...
       Cole, ignorant la remarque L’homme s’appelle Nobossus Pratt. Major, fils du commandant de la base et responsable entre autres de la logistique de la sécurité. Il est surnommé « Noob » par ses subordonnés derrière son dos. Il est marié.
       « La femme est le Premier Lieutenant Adriana Oryer. Ce n’est pas l’épouse de Pratt. Elle est la meilleure amie de Cardwin. Oryer en avait marre de cette relation et elle a demandé à Cardwin de les filmer à l’insu de Pratt. Elles espéraient le faire chanter pour obtenir des privilèges et peut être une promotion. »
        « Ca pourrait te servir à l’occasion... »

       Ange approuva distraitement. Elle se mordait la lèvre inférieure, les rouages de son cerveau cherchant déjà comment intégrer à ses plans ces éléments inattendus mais bienvenus.
       Cole la regardait et il eut un mauvais pressentiment. Quelque chose dans son attitude, plus encore que dans son champs électro-magnétique -qu’elle semblait contrôler comme jamais- lui rappelait… lui-même. Mais il n’eut pas le temps de s’attarder sur cette pensée.

       Ange - Et Cardwin, vous en avez fait quoi ?
       Cole – Elle se trouve enfermée dans un conteneur hermétique sous sédatif et avec système de survie. C’est comme ça que je procédais quand je devais déposer des Irrécupérables sur des planètes désertes. Elle sera livrée à son petit ami dans trois semaines.
       Ange – Parfait. Pour une fois que ton délire sert à quelque chose… Vous m’avez préparé ce que je vous ai demandé ?
       Cole – Oui. Dans le bureau de l’ancien administrateur. On a volé des panneaux capitonnés dans un hôpital désaffecté et on les a installés dedans. La pièce est désormais insonorisée et Ganner y a laissé tout le matériel médical nécessaire.
       Ange – Bien j’y vais tout de suite alors. Qu’on ne nous dérange sous aucun prétexte.
       Cole – Ange… Je connais la théorie de ces remodelages… Tu le sais sans doute déjà mais… Essaie d’accueillir la douleur comme une amie, comme si elle faisait partie de toi…

       Sakanga hocha la tête d'approbation mais La Corellienne ne lui répondit pas.

    samedi 24 novembre 2018 - 15:37 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    A bord de la main Ecarlate

    La réunion était terminée. Le Besalisk restait assis pendant que tous les autres portaient de la salle de briefing. Le discours du Général Gunnar l’intriguait car bien que tout semblait parfaitement planifié, quelque chose dérangeait Malachite. Il avait été très surpris de l’annonce publique du renfort des forces militaires de Phoenix. Padmée avait bien précisé d’en parler qu’à Ange et maintenant, tous les partisans de la rébellion savaient ou se doutait des raisons qui motivaient ce peuple à agir. Dexter fut arraché à ses pensées par le grand maître de l’Ordre Jedi. Celui-ci lui demanda s’il voulait rejoindre l’équipe d’infiltration avec les autres Jedi, mais le cyborg déclina l’offre à la grande surprise de Kaarde. Le quadrumane se contenta de répondre qu’il avait d’autre projet, que son utilité serait ailleurs. Maître Naberry resta dubitatif alors que le colosse lui-même ignorait pourquoi il ne lui avait pas parler de ses projets. Probablement parce que Dexter s’était senti invisible aux yeux d’une grande partie des membres de l’Ordre Jedi. En marchant vers le couloir, le padawan réalisait être froissé par l’attitude des gens qu’ils considèrent comme le seul espoir de la galaxie. 

    Aujourd’hui, les événements s’était enchainée pour le conduire aux côtés de la Guilde. Le trentenaire courait derrière Wes. Une fois à sa hauteur, le Besalisk synchronisait ses pas à ceux de Hamera. 

    Dexter – Hé ! Si j’ai tout capté, c’est à vous que je dois m’adresser pour la suite du programme ?

    Wes – C’est vous qui nous permettrez de contacter la flotte de Phoenix. Nous partons pour Tatooïne récupérer la Lame…

    Dexter – La Lame… c’est une arme ?

    Wes – Non ! La LAME DE LA GUILDE ! Vous débarquez d’où ?

    Dexter – Glourps doucement, j’étais un gosse lorsque j’étais dans la guilde et du côté de la contrebande pas sur des vaisseaux de guerre. Ok, oui, j’en ai entendu parler, rassurez-vous. J’ai essayé de survivre pendant vingt ans et donc loin des conflits. Nous pouvons y aller avec mon cargo si vous le désirez ?

    Wes – Non, rejoignez-nous à ses coordonnées. Je préviendrais la base de votre arriver. C’est là qu’on s’occupera davantage de votre formation de pilotage.

    Dexter – Ok, ça roule !

    Le réptiloïde ne s’était pas formalisé du ton sec et froid que son interlocuteur utilisait. Les regards en salle de briefing et l’empathie dans la Force permettait au vieux padawan de comprendre que l’humain était inquiet pour Ange Solo. Hamera et Malachite étaient arrivés dans une bifurcation du couloir. Wes poursuivi sa route, tandis que Dexter tourna à gauche afin de rejoindre le hangar. Une fois sur place, les gardes de la dernière fois avaient disparu et le Besalisk pu entrer sans soucis. Devant lui, le cargo type Hillote était comme dans ses souvenirs : cabossé, des railleurs de peinture et des pieds d’ancrages trop neufs pour la carlingue. Faut dire qu’il avait dû en changer une année auparavant. En montant à bord, Dexter se senti enfin chez lui. 

    ***

    Tatooïne

    La procédure d’approche, l’atterrissage et l’accueil à bord de la Lame furent une série de formalité que Malachite trouvait ennuyeuse, mais bien nécessaire. Le Colosse nota pour lui-même que toutes les personnes qu’ils rencontraient dégagèrent une impression militaire mal poli. Le vocabulaire était florissant de vulgarité pour certains, de sarcasme pour d’autres, mais l’humour revêtait diverses railleries. 

    En retrouvant Hamera, Dexter fut propulsé dans sa formation de pilotage. C’est là que les choses très sérieuses commençaient. Il avait peu de temps pour apprendre un maximum de manœuvres peu conventionnelle. 

    Crapéko, un Aleena haut de soixante-dix-huit centimètres était assis derrière une console de navigation d’un Chasseur A-Wing. Le cockpit était ouvert et le vaisseau stationnait dans le hangar. Il observait le géant à quatre bras déambuler entre les autres chasseurs. 

    Crapéko – Hé ! Le cyborg à quatre membres, c’est par ici !

    Le colosse n’appréciait pas spécialement cette appellation, mais il supposait qu’on n’avait pas communiquer son nom. Il repéra d’où venait la voix et aperçu le sommet d’un casque. Lorsqu’il fut assez près, Malachite reconnu l’espèce. 

    Dexter – Je suis Dexter Malachite. 

    Le Aleena – Crapéko ! C’est avec moi que tu vas apprendre à devenir un pilote convenable. Oublie tous ton enseignement académique !

    Le petit être s’extirpait du A-Wing pour s’asseoir sur son fuselage. Ainsi, il était à hauteur de la tête du Besalisk qui avait hâte d’apprendre. Crapéko lui donna quelques instructions d’usage et l’interrogeait sur divers manœuvres histoire de se faire une idée de ce que son élève savait déjà. La discussion ne dépassa pas les trois minutes. 

    Crapéko – Passons aux choses sérieuses. Nous n’avons pas le temps de te familiariser avec un chasseur. Tu as l’habitude de ton Hilote, alors c’est avec lui que je t’apprendrais. 

    Dexter ravis – Génial ! Vous verrez, il en a dans le ventre. 

    Le scepticisme du Aleena grandissait en voyant le MIII01-DMW. Une fois à son bord, Crapéko s’inquiètait de plus en plus. Le vaisseau ne payait pas de mine à l’extérieur, il avait énormément vécu. L’intérieur était propre, mais cela ne le rassurait pas. 

    Crapéko – On va commencer par quelque chose de simple…

    ***

    « Simple ! Il avait dit Simple ! »

    Dexter avait le cerveau qui fulminait. Le petit alien n’arrêtait pas de lui donner des instructions ponctuer d’injure relativement humiliante. Cela faisait des heures que le MIII01-DMW réalisait des chandelles, des toupies sur lui-même, des plongeons vertigineux et des slaloms entre les rochers du désert de Tatooïne. Ce n’était jamais assez rapide, assez précis, assez souple pour Crapéko ! Pourtant, les nerfs du réptiloïde ne lâchèrent pas. Même s’il mordait régulièrement l’intérieur de sa joue ou de sa lèvre, Malachite écoutait, s’appliquait et réalisait les figures du mieux qu’il le pouvait. 

    Crapéko – Tourne à gauche, chandelle et quand tu es à 1000 m du sommet de ce rochet, tu coupes le moteur. 

    Dexter surprit – Je coupe…Gloups. Mon vaisseau va descendre les propulseurs vers le bas !

    Crapéko – Heureusement sinon, avec la manœuvre que je vais te faire faire, tu cracherais ton beau MII… t’a pas un autre nom pour lui ? Broken Bat par exemple ?

    Dexter – Mynock 3. 

    Crapéko – Chandelle… calcule bien le métrage ! Ce n’est pas original Mynock 3 Et pourquoi 3 ?

    Les yeux rivés sur la console, les chiffres augmentèrent. Les mains supérieures sur le manche, la chandelle était parfaite. La sueur sur le front dégoulinait sur son œil de chaire, mais il réussi à passer un chiffon dessus pour s’essuyer avait sa main inférieur droite, mais pour cela il dut se plier un rien et le manche aussi. Le cargo dessina un arc de cercle vers la droite. 

    Crapéko – Redresse ! Redresse !

    Dexter – Oui oui… 

    Effectivement, Malachite redressa de justesse et lorsque ses yeux reviennent sur le compteur, il venait de dépasser les 1500 m. De sa main inférieure gauche il coupa les moteurs. Le cargo resta droit un moment puis la force de gravité le repoussa vers le sol. 

    Crapéko – Ne redémarre que quand je le dis et garde le manche bien dans cette position. 

    Dexter – C’est parce qu’il en est à sa troisième modification. 

    Crapéko – Concentres-toi ! 

    Dexter – Je suis concentré !

    Crapéko - Broken Bat, je te dis que ce sera plus approprié… 

    Dexter – Je ne vois pas pourquoi…

    Crapéko – Maintenant !

    Dexter ralluma les moteurs en regardant le manomètre, il réalisait que les propulseurs ne devaient être qu’à 10 m du sol, un nuage de sable volait tout autour du cargo et empêchait toute vision extérieure. Avec peine, et surtout grâce à la force de sa prothèse, le Besalisk parvenait à maintenir le manche droit. Pourtant le vaisseau resta sur place comme en suspension. 

    Dexter – J’aurai du redémarré plus tôt…

    Crapéko – Attention aux G !

    La force gravitationnelle plaqua le pilote et le co-pilote contre leur siège pendant que le vaisseau remontait en chandelle à toute vitesse. 

    Crapéko – Tourne sur la droite et remet l’assiette à l’horizontale. Puis piquet sur la gauche et va dans le canyon. 

    Avec quelques bruits gutturaux marquant son anxiété, le pilote s’appliquait à réaliser ce que son moniteur lui demandait, il commençait à ne plus avoir autant de concentration. Il avait besoin de repos. Le cargo volait en slalom entre les différents rochers en arc-de-cercle. Il sillonnait la piste des cours de podracer pour la cinquième fois. Et pour ne pas changer, il y eu un tir, puis deux, puis trois… les hommes des sables venaient d’entrer en scène. 

    Crapéko – Ah, je me disais bien qu’ils devaient s’ennuyés sans nous ! 

    Dexter – Pas question qu’il m’abime mon chez moi !

    La motivation d’empêcher son vaisseau de se faire canarder par les hommes de sables l’emportait sur sa fatigue. Aussi le cargo prit de la vitesse et frôlait de plus en plus les cailloux. 

    Crapéko – C’est bien ce que je disais…

    Dexter – Non, pas question que je l’appel…

    BANG !

    Le vaisseau était touché par un projectile des redoutables autochtone de la planète. Des éclairs électriques sortaient de la console de navigation. La main inférieur droite saisi l’extincteur portatif de sous la console et l’utilisa afin d’éteindre les quelques petites flammes. 

    Dexter – C’était le panneau des radars. Allez mon gros, reste dans les airs…

    Crapéko – Savez-vous ce que les hommes de sables font à leur prisonnier ?

    Dexter – Ils les tortures, je sais !

    Après avoir laissé tomber l’extincteur vide sur le sol, les vingts doigts du quadrumane pianotèrent sur le tableau de bord. Le cargo se stabilisait en ligne droite et pourtant n’arrêtait pas de tanguer de gauche à droite comme s’il battait des ailes. Il volait si bas que le sable remontait autour de lui, si bien que les tireurs ne parvenaient plus à le voir. 

    Le padawan ferma les yeux et se concentrait dans la Force afin de ressentir permettre à la perception de Force d’agir. Sa respiration fut plus sereine et le réptiloïde ne ressentait plus de danger immédiat excepter le sable qui venait de saturer le filtre à air. Dexter ouvrit les yeux, mais le moteur donna l’impression de tousser puis il s’arrêta. Le Aleena regardait méduser le Besalisk qui montrait ses dents. Était-ce un sourire ?

    Dexter – Confiance, Crapéko ! J’ai passé d’un système à l’autre… un bricolage maison. 

    Effectivement, il y avait deux filtres à air qui étaient branché au moteur. Deux circuits, mais toujours une seule fonctionnel. En coupant l’endommager et en repassant sur l’autre, le moteur devait redémarrer. Il toussa, Dexter tapa un coup de pied sur le sol en duracier et le moteur reparti. 

    Crapéko – Ah bien, ça c’est digne de la guilde ! 

    L’intercom craqua avant de laisser une voix dure et agacer parler. 

    ? – Si vous être pas dans la Lame de la Guilde d’ici cinq minutes, nous partons sans vous !

    Crapéko – Entendu Wes, nous arrivons. 

    Wes – Je ne vous attendrais pas !

    Dexter – Bien reçu chef !

    Tirant sur le manche, le cargo hilote partie vers le haut et quitta l’atmosphère de Tatooïne. Passé de la clarté jaunâtre à l’obscurité de l’espace fit cligner des yeux le réptiloïde. Heureusement qu’il fixait son attention sur les instruments de bord afin d’atténuer cet effet. Une fois dans l’immensité de l’espace, il fut simple de repérer le destroyer Victory-II. L’atterrissage dans le hangar fut une formalité de plus. A peine les moteurs du cargo coupé que Dexter ressenti les vibrations d’un passage en hyperespace. 

    Crapéko – Pas mal pour un premier cours. Si l’occasion nous le permet, nous reverrons les manœuvres mais dans l’espace. 

    Dexter – Ce sera plus simple parce qu’il y a la gravité en moins. 

    Crapéko – Mais aucun rochet fixe. Tous les obstacles seront en mouvements. De l’astéroïde pacifique au pilote de chasse psychopathe. 

    Le Besalisk s’était habitué à ce petit être. Il l’invita à prendre un verre, mais l’Aleena lui conseilla d’aller plutôt prendre une douche. L’odeur de la sueur du réptiloïde l’incommodait. Ils se séparèrent donc jusqu’à la prochaine leçon. 

    lundi 26 novembre 2018 - 18:07 Modification Admin Permalien

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