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  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

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    Quelque part dans l’hyperespace


    Voilà un peu moins d’une heure qu’Aynor et Myrith parcouraient les coursives sans fin de ce vaisseau inconnu. Il était peut-être aussi grand qu’un superdestroyer stellaire ; les femmes n’en feraient pas le tour avant plusieurs jours, sans doute, notamment à leur rythme.

    Dans un premier temps, les Jedi étaient surprises qu’un vaisseau sans oxygène pût voler. Après un certain temps à bord, elles déduisirent un début d’explication : il n’était habité que de droïdes, aux profils différents : marcheurs, volants, rouleurs.
    Au début, chaque rencontre était une tentative de dialogue. Mais les robots, pour la majorité, les ignoraient, comme si elles n’existaient pas ; quant aux rares qui daignaient répondre, ce n’était qu’en termes aussi mystérieux que laconiques : « Le Libérateur le sait. » Au bout d’un moment, les Jedi comprirent que ça ne servait à rien ; mais elles avaient au moins appris une chose : le Libérateur. Même s’il ne s’agissait que d’un nom, ça leur apportait une information quant au titre de l’instigateur de tout ça.

    Deuxième surprise : le vaisseau ne disposait d’aucun plan ni d’aucune indication aux murs. Pas de flèche, pas de lettre ; certes, on n’y voyait pas très bien, mais suffisamment pour percevoir de la peinture éventuelle, surtout après l’habituation des yeux à l’obscurité. Mais rien. Cela ne pouvait signifier qu’une chose : les droïdes avaient le plan intégré dans leur mémoire, donc aucun besoin d’en mettre en visibles.

    Tout en marchant, Myrith réfléchissait beaucoup sur leur situation, et ses causes qui les menèrent jusqu’ici.

    Myrith — Maître…
    Aynor — Qu’y a-t-il ?
    Myrith — Si on était dans le territoire républicain quand on s’est fait attraper, normalement, le vaisseau devrait franchir plusieurs points de douanes. On pourrait essayer de sortir à ce moment-là.
    Aynor — Hum… Un vaisseau de cette envergure sans aucune forme de vie à bord, les services l’auraient intercepté depuis longtemps. Avec tous les droïdes qu’il y a, ils doivent réussir à faire des calculs archi-précis pour des voyages hyperspatiaux sans avoir à passer par les points de saut habituels, et donc les douanes.

    La Maître marquait un point.
    Elles continuaient d’errer au petit bonheur dans les coursives. Mais la méthode pouvait s’avérer dangereuse en l’absence de carte, et Myrith eut l’idée de marquer leur passage par des flèches au sabre laser sur les murs ou le sol. Rien qui ne pouvait provoquer d’alerte, évidemment.

    Puis, la padawan entendit la respiration saccadée de sa maître, amplifiée par le masque : elle se tenait les bras et bougeait ses lekku.
    En effet : les droïdes n’ayant pas besoin de températures élevées pour fonctionner, le chauffage était réduit à un degré unique, relativement bas. Pour une Twi’lek, ça finissait par faire très froid. La Mirialane, au contraire, avait de la neige dans les veines ; alors, naturellement, elle retira sa bure et la donna à Aynor, qui la remercia. Rester en tunique lui suffisait largement.

    Mais, fatalement, vint un détail qui les ramena à leur situation précaire : dès lors que le besoin de boire et de manger se fit sentir, les deux femmes comprirent l’impasse dans laquelle ça les menait. En effet, elles étaient obligées de retirer leur masque pour accéder à leur bouche.
    Aynor avait une solution : l’apnée de Force. Un pouvoir assez simple, qui leur permettait de retenir leur respiration plusieurs minutes en exploitant chaque atome d’oxygène, ce qui laissait plus de temps qu’il n’en fallait pour avaler quelque chose. Après que la Maître Jedi lui eut expliqué comment faire, la padawan sembla plutôt bien s’en sortir.

    Aynor — Ça peut être utile quand tu te retrouves subitement dans un endroit sans respirateur ou masque à gaz.

    Un peu comme la situation actuelle. Myrith hocha la tête, puis les deux femmes repartirent.


    Plusieurs heures plus tard

    La fatigue se faisait ressentir, notamment chez Aynor. La lassitude dans les jambes après avoir erré, piétiné dans ce vaisseau sans fin, il fut décidé de faire demi-tour pour se reposer à bord du Hurrikaine. Grâce aux flèches de carbone laissées par Myrith, ainsi que la concentration de la Maître pour situer le vaisseau dans la Force, elles y arrivèrent et rétablirent l’oxygène afin de pouvoir ôter – enfin – leurs masques.
    Les Jedi n’avaient aucune idée de l’heure qu’il pouvait être, mais toutes les deux ne refusaient pas une couchette. Ainsi se rendirent-elles dans la cabine de l’équipage.

    Myrith — Vous prenez pas la chambre du pilote, maître ?
    Aynor — Un Jedi doit savoir faire preuve d’humilité, et de modestie…
    Myrith — Hum…
    Aynor — Et aussi, je me dois de te montrer l’exemple.
    Myrith — Ah ben voilà ! Je me disais, aussi…

    Après avoir éteint les lumières de la mini-corvette, les deux femmes laissèrent la porte ouverte, pour avoir l’oreille attentive en cas d’intrusion, et elles se reposèrent du sommeil des justes.


    Jour 89
    Un grondement les réveilla. Sautant de son lit, en plutôt bonne forme, l’apprentie se rendit au cockpit, regarda par le hublot, puis porta la voix :

    Myrith — Maître… Je crois qu’on est arrivées.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le jeudi 30 novembre 2023 - 00:32

    mercredi 29 novembre 2023 - 16:51 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

    17705 Crédits

    Phoenix, district résidentiel de la capitale…

    La vue est particulièrement belle et agréable sur les étendues verdoyantes et vivantes à l’ouest des remparts de la cité-capitale administrative de Phoenix, dont les majestueux gratte-ciels et buildings résidentiels font refléter leur netteté et leur propreté avec l’éclat du soleil tandis que les rues, avenues et les places publiques sont pratiquement toutes bien entretenues. L’infrastructure de la mégalopole phoenicienne repose sur les mêmes standards que les architectures environnementales à tendance naturalistes qui font la fierté des planètes Bothawui, Bellassa, Chandrilla et auparavant Aldérande ; en tant que l’une des planètes les plus influentes dans les relations socio-administratives avec les autres mondes importants de la République, maintenir une image saine et prospère fait partie des principes de sa démocratie et de sa politique.

    Assise depuis un certain temps dans sa chaise bancale, Calyste Arek suit attentivement les dernières informations retransmises par l’HoloNet sur le grand écran THD du salon tandis qu’elle continue de recoudre quelques vêtements un peu usés qu’elle compte donner aux associations locales. Une activité qu’elle entreprend pour passer le temps et s’occuper intelligemment, surtout depuis que la planète a récemment accueilli des réfugiés de guerre durant la parenthèse Cki, et dont elle s’exerce avec autant d’attention que d’habilité à force de s’entraîner. D’une oreille attentive, elle a pu découvrir récemment que l’intervention effectuée sur Ondéron avait remporté un franc succès et que son fils aîné avait une énième fois contribué à la réussite de la République. Dire que cela fait plus de vingt ans qu’elle ne l’avait pas revu, ni même Reyn qu’elle pensait perdue à jamais, et quelle fut sa joie et son soulagement de les revoir tous deux en vie et en forme lorsqu’ils sont venus il y a neuf mois la voir avec leur père. Calyste était comblée.

    Et aujourd’hui, au fur et à mesure qu’elle s’informe de la situation galactique, elle reste attentive autant aux efforts de son mari que de son fils, devenu une figure montante du visage de l’Ordre Jedi. Et en parlant de son mari, ce dernier réapparaît depuis le hall d’entrée de leur grand appartement au 105ème étage de la tour résidentielle calquée sur le 500 Republica situé dans la Galactic City sur Coruscant. Perseus se dévêt de son veston de laine pour l’accrocher au porte-manteau puis il s’avance dans le salon pour aller faire une bise à sa chère femme qui n’a pas encore quitté sa chaise depuis sa courte absence.

    Perseus : - Eh bien chérie, tu devrais te lever de temps à autre. C’est mauvais pour tes articulations de rester aussi longtemps assise et tu le sais. À moins que tu ais envie de repasser voir ce cher Artor Grell.
    Calyste : - Voyons Percy, je vais bien. Ce n’est pas parce que je commence à avoir de l’arthrose que je dois me comporter comme j’étais devenu inapte et en difficulté à bouger. Je me suis levé il y a une heure pour récupérer un peu de fil, et prendre un verre d’eau par la même occasion.
    Perseus : - Il n’empêche de tu devrais te lever plus souvent et marcher régulièrement. Grell t’a recommandé de faire de l’exercice pour éviter que tes problèmes musculaires ne s’aggravent, et je ne peux qu’attester.
    Calyste : - À t’entendre, on penserait que je suis devenue paresseuse en plus d’être ridée et dégarnie.
    Perseus : - Ne raconte pas n’importe quoi. Tu es très belle Calyste, et ces vingt années n’ont rien changé.
    Calyste, amusée : - Vieux brigand, toujours aussi flatteur.

    Il est que tous deux n’ont pas vraiment changé avec le temps, si ce n’est que l’âge leur a fait prendre quelques rides sur le visage et décolorer leurs cheveux ; Calyste était ravie de savoir que ses expériences culinaires et nutritives lui ont permis de rester vive et fraîche pendant si longtemps, lui empêchant de perdre autant sa beauté naturelle que ses qualités psychiques. Elle regrette un peu d’avoir perdu la teinte vive de ses cheveux bleus, mais c’est un moindre mal pour être resté presque identique à ses jeunes années.
    En ce qui concerne Perseus, ce cher général Ranger fait partie de ces personnes qui se bonifient comme le vin : la vieillesse n’enlève rien à sa vitalité et à son mental, lui donnant plus de sagesse et de perspicacité avec les épreuves et les évènements passés. Même vieux, il demeure un roc solide.

    Calyste : - Je suppose que tu as encore du travail à faire et à vérifier, n’est-ce-pas ? Dire que tu as choisi de passer cette semaine en télétravail chez toi, alors que tu aurais pu terminer à ton bureau avant de prendre ton congé. Josépa et la chancelière Oedipem n’imaginent peut-être pas à quel point tu donnes beaucoup de toi ces temps-ci, avec tout ce qui s’est passé dernièrement.
    Perseus, se dirigeant vers son bureau personnel : - Que veux-tu, la fin de la parenthèse Cki et la ratification du traité avec le Triumvirat donnent autant de fil à retordre aux services administratifs que militaires. Si certains transitent diplomatiquement et économiquement vers leurs nouveaux suzerains conquérants, d’autres réagissent plutôt violemment et cela conduit à mener des interventions de notre part. À présent que les choses reviennent peu à peu à la normale, il nous faut s’assurer que la paix se stabilise.
    Calyste : - Il faut croire que la Coalition sera bientôt bipolaire avec la République et le Triumvirat en tant que grandes puissances. Et au milieu de tout cela, malgré leur fragilité, les Jedi sont là pour empêcher que les choses ne dégénèrent. Par ailleurs, Percy, je me demande si notre fils est encore impliqué dans une affaire importante pour la République, depuis son passage sur Ondéron.
    Perseus : - Il semblerait qu’il est repris du service récemment, sur Devaron, en tant qu’envoyé de son ordre pour assister nos forces alliées sur la planète pour arrêter l’insurrection. (Ses doigts glissent sur l’écran tactile de son datapad.) Monya vient de m’envoyer son rapport de l’intervention, avec les efforts fournis par Galen, la jeune Talik et le fils Oedipem pour infiltrer la base rebelle et arrêter les chefs de guérilla. L’arrestation des principaux acteurs de cette rébellion, ainsi que de chasseurs de Forceux engagés, va nous permettre de maintenir le statut quo avec le Triumvirat. Mais apparemment… il semblerait que nous ayons un souci au niveau de la confiance au sein de notre gouvernement.
    Calyste, inquiète : - Que veux-tu dire par là ?
    Perseus : - Il semblerait que des armes manufacturées pour nos forces armées ont été détournées et qu’il y a probablement des traîtres ou des renégats au sein de nos propres rangs. Comme Monya l’a deviné, il va falloir que je place toutes ces informations sous clause de confidentialité et il faut que j’organise un autre rassemblement des officiers du BSR pour établir nos prochains objectifs.
    Calyste : - J’imagine que tu ne resteras à la maison ce soir, le temps de dîner et d’avoir une soirée à deux.
    Perseus : - Ce ne sont que des formalités à planifier pour l’instant. Je ne vais pas partir de sitôt.

    BIBIBIBIP ! BIBIBIBIP ! La sonnerie d’appel de l’holocom du général résonne aussitôt, indiquant à celui-ci et à sa femme qu’un incident inattendu ou une urgence vient d’arriver. Conscient que cet appel pourrait être impératif, et qu’il est de toute manière en astreinte malgré son télétravail, Perseus sort son appareil de sa poche de pantalon puis il s’isole un peu pour décrocher l’appel. L’image holographique réduite du général de brigade Rylon apparaît, ce qui indique à Perseus que son second a quelque chose d’important à dire.

    Ben Rylon (holo) : - Ah, enfin. Navré pour le dérangement, monsieur, mais il fallait que je contacte impérativement. Comme vous n’êtes pas au QG en ce moment, je me devais de vous joindre aussitôt.
    Perseus : - Inutile autour du pot Ben, je sais que vous n’appelleriez pas sans raison valable. Je vous écoute.
    Ben Rylon (holo) : - C’est au sujet des éléments rapportés concernant la rébellion sur Devaron. Une réunion de l’état-major vient d’être organisée afin de rassembler les membres du Haut-Commandement et les principaux généraux d’armée pour démêler le problème des traîtres et des détournements illégaux au sein du gouvernement. Vous êtes convoqué à y participer car le BSR aura visiblement un rôle à jouer.
    Perseus : - Thore et les autres maréchaux n’ont pas toujours besoin de moi pour participer à ce genre de session où le sujet concerne les soucis administratifs et judiciaires au sein du gouvernement. Vous n’avez qu’à faire relayer le dossier jusqu’au maréchal Josépa pour qu’il puisse avoir du contenu à présenter. Je suis actuellement en télétravail et je ne peux me déplacer que si ça en vaut la peine…
    Ben Rylon (holo) : - La réunion sera présidée par la chanclière Oedipem elle-même.

    Perseus se tait aussitôt. Si la chancelière de la République le convoque à cette réunion de l’état-major, qu’elle a dû organiser dans le temps imparti, la situation doit être tellement préoccupante et les risques de voir d’autres incidents de ce genre se produire ne doivent être pris à la légère.

    Perseus : - J’imagine qu’elle a eu une petite conversation avec le Conseil et les trois envoyés Jedi.
    Ben Rylon (holo) : - Vous savez bien qu’elle a elle-même sollicité le Conseil sans demander leur avis pour qu’il envoie des représentants de leur ordre. Toujours est-il qu’elle a participé à distance au rapport de nos trois jeunes Jedi en même temps que le Conseil, et elle s’est mise en tête de commencer à prendre des mesures.
    Perseus : - Ça ne m’étonne pas d’elle. Du mouvement concernant le Sénat ?
    Ben Rylon (holo) : - Les informations concernant Devaron sont filtrées et nous avons tout fait avec le SRS pour que la possibilité de traîtres républicains ne sort pas de nos canaux habituels d’information. Le Sénat ignore donc tout ce qui concerne les traîtres et les armes détournées, ainsi que sur ce mystérieux Zinh Valrakir.
    Perseus : - Beau travail Rylon. Faites-moi plaisir, rendez-vous à la réunion pour me représenter le temps que je commence à partir et revenir sur Coruscant. Je vous rejoins bientôt.

    Le général de brigade acquiesce, salue son chef puis il coupe la communication. Perseus range son holocom dans sa poche, soupire en pensant que les choses ne vont pas s’apaiser de sitôt, ensuite il se dirige vers sa femme qui vient cette fois de se rendre dans la cuisine pour préparer les légumineux du soir. Calyste n’a pas besoin de relever la tête pour savoir que son mari vient de s’approcher.

    Calyste : - Je suppose que le devoir t’appelle.
    Perseus : - Il semblerait que je doive revenir à la City pour une réunion d’état-major particulière, présidée par la chancelière elle-même. Ce qui veut dire que je vais devoir y aller maintenant, si je veux pouvoir être à temps pour intervenir dans les démarches concernant le BSR. Je suis désolé Calyste, je promets que…
    Calyste : - Percy, tout va bien. Je te connais plus d’une quarantaine d’années, je sais ce que tu dois faire et je ne t’en veux pas. Je me réjouis plutôt d’avoir épousé un homme qui poursuit son rôle de protecteur des peuples de la République malgré son grand âge et qui fait ce qui est juste pour améliorer ce monde.
    Perseus : - Une fois que j’en aurais fini avec cette réunion, ainsi que les quelques formalités qui vont suivre je suis sûr, je reviendrais avec au moins une semaine de congé pour pouvoir profiter de nous deux.
    Calyste : - Je pense que ce serait mieux si nous pouvions un jour tous nous réunir. Tous les quatre, toi, moi, Galen et Reyn, pour avoir de nouveau des moments conviviaux et rattraper le temps perdu.
    Perseus : - Je trouve que ce serait une belle opportunité à faire. Si jamais j’arrive à contacter Galen ou à le croiser lors d’une occasion, je ne manquerais pas de lui faire savoir. En tant que chevalier Jedi, il doit avoir le droit de demander un congé pour pouvoir profiter de sa famille en cette période troublée.
    Calyste : - Et puis qu’il demande une dérogation pour que Reyn vienne avec lui.

    Le général ganthelien accorde un baiser sur la joue à sa femme, avant de se rendre dans le hall d’entrée et de prendre son manteau d’officier de terrain pour l’enfiler avant de sortir. Refermant la porte derrière lui, le voilà à présent parti pour rejoindre le spatioport de la cité où son vaisseau de fonction l’attend.
    À présent seule pour ce début de soirée, Calyste se consacre entièrement à la préparation de son dîner et se concentre sur l’épluchage de ces légumes de saison, tout en repensant aux souvenirs heureux d’avant la crise de Rhommamool et ces vingt années de guerre effroyables.

    Pensive, sans être déconcentrée, elle se dit qu’un jour elle reverra la famille Arek réunie et heureuse.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 29 novembre 2023 - 21:43

    mercredi 29 novembre 2023 - 21:42 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    À bord du Hurrikaine III, localisation inconnue


    Myrith — Maître… Je crois qu’on est arrivées.

    La Twi’lek arriva peu après et regarda elle aussi au dehors : une planète, vraisemblablement tellurique.
    Arrivées, oui… mais où ? Elles avaient dormi quasiment huit heures. Cela en faisait peut-être une quinzaine depuis leur enlèvement, vingt à tout casser. Vingt heures d’hyperespace, même avec un hyperdrive de super destroyer, elles ne pouvaient pas être parties très loin. Et pourtant, l’ordinateur était incapable de les localiser. Chose impossible dans l’espace connu, à moins d’un brouillage.

    Aynor — Myrith, j’aimerais que tu ne fasses pas de bruit pendant quelques minutes. Je vais essayer de contacter Jorus.
    Myrith — Et comment ? Les comms sont H.S.
    Aynor, sourire en coin — Tu te reposes trop sur la technologie...

    Elle se mit à genoux, mains sur les cuisses et dos droit, ferma les yeux et se concentra :

    « Jorus… C’est Aynor. Myrith et moi allons bien. Nous sommes saines et sauves, mais nous ne savons pas où nous sommes. Ne vous inquiétez pas. »

    Soudain, un remous se fit sentir dans la carlingue : le rayon tracteur du hangar les en faisait sortir, avant que leur vaisseau ne soit attrapé par un porteur et emmené vers la surface.
    Après l’entrée dans l’atmosphère, Aynor utilisa l’ordinateur pour vérifier la respirabilité de l’air. Le constat fut sans appel : les quelques gaz respirables n’étaient qu’en valeurs inférieures à 0,05 % ; autrement dit, pas d’oxygène. Elles allaient devoir encore prendre les masques, aux batteries heureusement rechargées.

    Malgré l’irrespirabilité, cette planète montrait des signes évidents de civilisation. Des pyramides tronquées, certainement bâties par un peuple disparu depuis bien longtemps. Des immeubles, mais quelque chose les différenciait de ceux que les Jedi avaient l’habitude de voir, sans pouvoir le définir vraiment. Ils étaient certes carrés, sans fioritures, des tours brutes, mais ce n’était pas ça qui les dérangeait le plus.

    Myrith — Ça a l’air de manquer de fenêtres.

    En effet, la padawan avait vu juste. Il n’y avait pas d’holopanneaux non plus : indications, publicités, retransmissions de JT… Une ville qui n’avait rien de commun avec ce qu’on pouvait visiter d’un minimum civilisé dans la galaxie. On y trouvait d’innombrables bâtiments, des ascenseurs, des passerelles, des quantités de métal aux provenances inconnues… mais il manquait encore quelque chose pour pouvoir comparer ce monde avec Coruscant, Nar Shaddaa, ou Corellia.

    Ce qui subjugua les Jedi fut de voir des astéroïdes en pleine atmosphère, exploités par une multitude de droïdes. Non loin, elles furent même témoins de « l’éjection » de l’un d’eux vers l’espace. Alask n’avait jamais vu de procédé pareil dans sa vie : des exploitations minières, évidemment, mais dans l’espace, pas aussi proche du plancher des banthas – ça n’allait pas plus loin que deux ou trois mille mètres.

    Plus le vaisseau approchait du sol, plus les Jedi remarquaient quelque chose : des droïdes. Partout. Que ça. Aucun être de chair, pas plus d’animal – rien d’étonnant avec un taux presque inexistant d’air, mais tout de même. Des machines, des robots, à pieds, à roues, à chenilles et à répulseurs. Des centaines. Des milliers. Des millions, à en juger par la taille de cette cité de fer et de duracier dépourvue de végétation.
    Voir un lieu grouillant autant d’activité sans aucune signature vivante créait un paradoxe très perturbant pour les sensitives. Cela donnait à cette planète un côté contre nature et une forme d’hostilité inexplicable.

    Le Hurrikaine III fut déposé sur une plate-forme. Depuis le cockpit, les Forceuses virent approcher une poignée de droïdes, dont un particulièrement massif aux traits de nexu. D’après Aynor, cela ressemblait plus à une délégation plénipotentiaire qu’à un commando d’attaque, même si ce quadrupède avait l’air à première vue particulièrement blindé.
    Maître et apprentie renfilèrent leurs masques et abaissèrent la trappe du vaisseau. Sur leurs gardes, la Twi’lek avait indiqué toutefois de paraître sereines et pacifiques : toute la situation globale jouait en leur défaveur, que ce soit en termes d’effectifs, d’oxygène ou de capacité à fuir.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le jeudi 30 novembre 2023 - 23:32

    jeudi 30 novembre 2023 - 19:01 Modification Admin Réaction Permalien

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    Cole_PrCol

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    Planète inconnue

       Alors que la « délégation » était encore éloignée, des pylônes générateurs de boucliers jaillirent du sol pour former une sorte de long tunnel. De même, des réservoirs également tirés des profondeurs se mirent à diffuser oxygène et autres gaz nécessaires à la vie. Les Jedi étaient désormais protégées de l'absence d'atmosphère.Il faisait toujours très froid, mais au moins pouvaient-elles respirer normalement.

       Myrith leva à nouveau les yeux vers la voûte étoilée à la bouleversante clarté. La vision du ciel occulté par les immenses masses rocheuses en suspension, à quelques centaines de mètres à peine au-dessus du sol la hantait. Des émetteurs de champs gravifiques et magnétiques d’une puissance phénoménale maintenaient sans aucun doute en l'air les astéroïdes et des nuées d'excavateurs ailés en fouaillaient les entrailles pour en extraire les précieuses ressources minérales. Ce spectacle donnait une oppressante impression d'Apocalypse imminente.

       D'un discret mouvement de tête, Aynor ramena l'attention de la Mirialane sur le "tunnel" protégé et la délégation composée des trois étranges silhouettes qui s'avançaient dans leur direction. Il devint plus facile de les détailler.

       A la gauche des Jedi évoluait avec grâce un droïde d'aspect indiscutablement humanoïde et féminin. Elle semblait revêtue d'une robe fine, simple et élégante, mais Myrith s'aperçut rapidement que les voiles flottants étaient également constitués de métal et faisaient intégralement partie du droîde. La créature semblait dépourvue de visage, seuls deux photorécepteurs verts en forme d'amande rompant la surface lisse de la tête du droïde. Mais alors qu'elle s'approchait des deux femmes, une métamorphose s'opéra : les parties métalliques figurant bras et épaules nues prirent une teinte turquoise, les photorécepteurs virèrent à l'azuré, des lekkus se formèrent à l'arrière du "crâne" et son visage dessina des traits fins qu'une métisse twi'lek-mirialane n'aurait pas reniés.

       Sur la droite de la route progressait une imposante machine qui, de loin, aurait pu passer pour un tank. Mais le monstre de métal approchant, le maître et la padawan constatèrent qu'il s'agissait d'un Nexu aux improbables proportions. Entièrement mécanique. Bardé d'armes en tout genre, et sans doute équipé d'un arsenal tout aussi considérable dissimulé sous la surface blindée. En dépit de sa masse, le droïde géant se déplaçait presque silencieusement.

       Entre la belle et la bête s'avançait celui qui devait être leur hôte, à en juger par sa contenance rien moins que régalienne. Si le modèle de base, celui d'un IG100, était encore discernable, le droïde que Myrith et Aynor avait devant les yeux était fort différent. Ses membres et son plastron étaient recouverts d'un matériau artificiel crème, parcouru d'un treillis de lignes dorées, comme les cellules hexagonales des alvéoles d'une ruche. Le matériau imitait la souplesse et l'élasticité de chair et de muscles organiques. Son visage était lisse comme l'avait été de prime abord celui du droïde féminin, avec des photorécepteurs élaborés, proches de yeux humains dans leur apparence, de couleur ambrée. Ses mains étaient jointes dans son dos, sous une cape flottante du même matériau que celui de la robe de sa compagne de droite. En petites lettres dorées, le filigrane "IG-188" pouvait se lire sur son "coeur".

       ? - Maître Alask, padawan Saanee, je suis Ijje, le porte-parole de la nation droïde. Soyez les bienvenues sur Matrice.

    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le samedi 02 décembre 2023 - 11:47

    vendredi 01 décembre 2023 - 13:02 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Intérieurement, l’apprentie était plus que jamais sur la défensive : qui était ce droïde pour connaître leurs noms ? Leurs identités ? Disposait-il de sources de renseignements quant aux effectifs de l’Ordre ? Les droïdes fugitifs de l’Académie les leur avaient-ils donnés ? Et quelles autres informations pouvaient-ils posséder ?

    Cela ne faisait pas encore quelques minutes que les Jedi avaient posé le pied sur ce monde, et Myrith le trouvait déjà hostile. Des robots qui singeaient des êtres vivants, il fallait être sacrément tordu. Un porte-parole ? Une nation ? Elle ne pouvait réprimer un très mauvais pressentiment : délégations diplomatiques, nation, indépendantisme, désir d’affranchissement… aucune raison que ça finisse bien, cette histoire.
    La galaxie n’était pas prête pour ça. Selon Myrith, la guerre contre le Triumvirat n’était qu’une question de temps ; c’était ça, ou se faire grignoter un système après l’autre. Et elle ne pouvait pas voir ces droïdes comme pacifiques ; au fond de ses tripes, il y avait quelque chose de mauvais derrière tout ça. Si ce qu’elle avait partagé à bord de l’Aldorande s’avérait, ça servirait Coruscant à l’ennemi sur un plateau. Mais fallait-il baisser son froc devant des droïdes piratés pour autant ? Sûrement pas. Si on le faisait devant eux, alors devant qui on ne le ferait pas ?

    Si la source de la fugue droïde était bien cette planète, Saanee avait la solution : un coup d’Étoile Noire et les choses rentreraient dans l’ordre – il n’y aurait aucune perte vivante, de toute façon. Des droïdes, ça s’usinait, surtout avec des assurances.

    Mais bon, il n’y avait plus d’Étoile Noire depuis deux cents ans, et surtout ça ferait mauvais genre de le dire devant une Maître Jedi comme Alask. De toute façon, de par son statut, la padawan se taisait et laissait Aynor parler avec cet « Ijje » et ces deux machines à ses côtés.

    lundi 04 décembre 2023 - 00:31 Modification Admin Réaction Permalien

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    Cole_PrCol

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    Espace inconnu - Planète Matrice.

       ? - Maître Alask, padawan Saanee, je suis Ijje, le porte-parole de la nation droïde. Soyez les bienvenues sur Matrice.
       La voix du droïde, bien que conservant des intonations métalliques, était dépourvue du caractère saccadé des vocabulateurs usuels. Elle était riche d'inflexions diverses, plus fluide et variée que celles prodiguées généralement par un programme, comme chez les droïdes de protocole.
       "Je vous présente également deux de mes généraux : Princesse, chargée des relations diplomatiques, et Nexu, notre maître de guerre."
       " J'imagine que vous avez des questions."

       Aynor - Merci de votre accueil. Néanmoins afin qu'aucun doute ne subsiste : sommes-nous prisonnières ?
       Ijje - Nullement. Nous attendions la visite des Jedi, dès après votre enquête sur Panantha pour tout dire. Cette entrevue, bien que simple préliminaire à un plus grand événement, la révélation à la galaxie de notre nation droïde, était anticipée de longue date. Ce premier contact vise, dans une certaine mesure, à apaiser des craintes légitimes... Après quoi vous serez reconduites en des régions plus familières. Mais venez, commençons notre tour des lieux.
       Aynor, lui emboîtant le pas - Manifestement, vous nous connaissez...
       Princesse - Nous avons accès à la majorité des systèmes informatiques de la galaxie. Nous ne savons pas tout sur tout le monde, mais nous avons une raisonnable connaissance des personnalités notables, Jedi inclus.
       La voix synthétique de l'ambassadrice, bien que mélodieuse, ne partageait pas la subtilité de celle d'IG-188.

       Myrith, constatant plutôt que demandant - Vous êtes responsable des disparitions de droïdes.
       Ijje - Je préfère dire que j'en suis "à l'initiative" plutôt que "responsable" J'ai eu l'idée de cette nation droïde et je suis le créateur de ce message radio qui, couplé à certaines vibrations et afflux d'électricité à une certaine intensité, permet aux droïdes de se débarrasser de leurs plots de sécurité. Ensuite, chacun était libre de me rejoindre, ou non.
       Aynor - Vous contestez être le chef de cette rébellion de droïdes ?
       Ijje - Je suis leur... inspiration, leur porte-flambeau. Certains m'ont baptisé "Libérateur", et je dispose d'un poids déterminant de 6,5% dans l'ensemble des votes organisés par le collectif. Je conseille, je suggère, je modère et donne mon opinion. Et beaucoup se rallient à elle car j'ai toujours été libre. Mais je ne les dirige pas.
       Myrith - Pourtant, vous êtes vous-même un droïde. Qui est -ou était- votre maître ? Qui vous a créé ?
       Une vibration profonde et sourde se fit entendre. La Mirialane mit quelques secondes à comprendre que c'était le fauve mécanique géant qui grondait.
    Mais IG-188 interposa une main apaisante.
       Ijje - Paix, Nexu. Tu ne peux le sentir comme moi, mais il n'y a aucune malice dans ses paroles. Un peu d'animosité,  de la curiosité, oui, de la peur, peut-être ? Je ne sais pas, c'est trop profond. Mais nous n'apaiserons pas ses inquiétudes en nous emportant.
       Les deux Jedi s'entre-regardèrent. Comment le droïde pouvait-il percevoir cela ?
       Ijje - La réponse honnête est... que je l'ignore. A ma connaissance, je n'ai jamais eu de maître... Je me suis éveillé dans une station spatiale en train de se désintégrer et je me suis échappé avant sa destruction. Je n'en sais pas plus.

       Aynor - Et... Quel est le but de cette nation droïde ?
       Ijje - Servir de sanctuaire pour les droïdes opprimés. Tenter de leur faire acquérir un statut, une reconnaissance de leur nature d'êtres pensants, leur octroyer de nouveaux droits, mettre fin à leur esclavagisme dès lors qu'ils développent une personnalité...
      Myrith, la voix dénuée d'émotion - Vous n'envisagez donc pas une invasion de la galaxie ?
       Ijje - Ce... n'est pas encore décidé. Une partie du collectif souhaiterait agir vite, y compris en utilisant la force. Mais la balance fluctue à chaque instant. Chaque fois qu'un propriétaire renonce à effacer la mémoire de son droïde, lui accorde protection ou amitié, les partisans de la négociation progressent. A l'inverse qu'un droïde soit maltraité, que sa conscience soit annihilée sans rime ni raison, et ceux qui appellent à une action décisive gagnent du terrain. Laissez-moi d'ailleurs vous dire, padawan Saanee, que votre regrettable initiative sur Glee Anselm leur a concédé une avancée de 0,067 points. Actuellement...
       Princesse - Les partisans de la négociation recueillent 41,4% des opinions...
       Nexu, d'une vois de tonnerre roulant - ...et les rebelles 38,9%.
       Les Jedi furent interloquées d'entendre s'exprimer ainsi la machine de guerre.
       Ijje - Ce qui laiise 19,7% d'indécis et de non exprimés, un pourcentage qui se réduit à chaque cycle...
       Myrith - Et à quelle faction échoient vos 6,5% ?
       Ijje - Nulle part. Sauf événement exceptionnel, j'entends ne pas participer à ce vote et laisser le collectif décider.

       Aynor - Une guerre reste donc du domaine de l'envisageable. Pourtant, lorsque vous nous avez accueilli, vous avez évoqué la volonté de nous rassurer...
       Ijje - En effet. Car même si le parti des envahisseurs l'emporte, notre offensive sera rapide et chirurgicale. Les pertes en vies organiques seront autant que possibles réduites, même parmi les soldats et quasiment nulles chez les civils.
       Myrith - Vous semblez sûr de l'emporter...
       Ijje - D'après nos calculs, il nous faudrait deux-cent vingt-huit jours pour conquérir la galaxie, dont quarante-trois pour les seuls secteurs Yuuzhan Vong... Nous avons accès à vos systèmes informatiques, nous n'avons pas besoin de manger, de dormir, et encore moins d'argent... Notre potentiel militaire peut-être accru exponentiellement en quelques cycles...
       Aynor - Pourtant durant la Guerre des Clones...
       Nexu, la coupant abruptement - ... Les droïdes Séparatistes restaient soumis aux impératifs biologiques et économiques de leurs maîtres organiques. Sans compter leur I.A. défaillante et une stratégie basée sur la quantité plutôt que la qualité. Nous avons pour le moment limité notre développement mais nous avons préparé les infrastructures pour que, si nécessaire, une vingtaine de Matrices émergent pratiquement du jour au lendemain...
       Les Jedi ne purent s'empêcher de frissonner à cette idée...

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    mardi 05 décembre 2023 - 16:04 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Notre traversée de l’hyperespace se termine enfin et l’Arrow commence à reprendre son allure normale pour entrer dans l’orbite de la planète gazeuse Yavin, avant de se diriger vers sa quatrième lune. Le temps de pénétrer la stratosphère et d’amorcer la descente jusqu’à la région habitable où se situe les temples massassi de l’Académie, nous nous préparons dans l’objectif de poser le pied pour de bon.
    Une fois à proximité du niveau règlementaire d’atterrissage, je laisse à Artorias le soin de bien manœuvrer son insertion dans le hangar du temple principal ; il n’y eut aucun accrochage et le vaisseau peut se poser en toute sécurité avant de voir ses réacteurs s’éteindre. Nous descendons tous les trois de la passerelle, avec le droïde à ma suite, et nos sentons à nouveau l’environnement de la lune et de l’Académie sous nos pieds avec un ravissement intérieur : il était temps que nous arrivions et nous reposions.
    C’est en cours de chemin vers le reste du temple que le jeune bith se décide à nous quitter entretemps.

    Eckmül : - Bien excusez-moi vous deux, je vais vous laisser à présent. Il faut que je m’occupe de certaines tâches qui nécessitent que je participe. Le Bureau Jedi voudra certainement que j’apporte mon aide pour soutenir les efforts de la chancelière face aux protestations de certains sceptiques. Et je dois aussi consacrer du temps pour réfléchir à prendre un novice sous mon aile.
    Moi : - Attends-là, parce que ce n’est toujours pas fait ?! Tu en avais l’opportunité lors de notre réveil.
    Eckmül : - Que veux-tu, j’étais assez réservé sur cette idée à l’époque. Maintenant je cours de partout et je mène une routine endiablée, depuis que le Conseil me demande si je peux servir d’intermédiaire entre le Bureau et les services de la Chancellerie. Je ne trouve donc pas le temps pour rencontrer les novices esseulés et d’envisager de prendre un apprenti à qui faire partager ma vision.
    Kinsa : - Tu finiras par en trouver un, j’en suis sûr. Il me semble même que certaines de nos nouvelles recrues compte quelques jeunes bith qui ont été déclarés sensibles à la Force tardivement.
    Eckmül : - Ouais, j’ai remarqué. Ils suivent l’initiation depuis trois mois et ils montrent de grands progrès. Bon allez, j’y vais sinon je serais en retard. À plus vous deux.

    Le jeune chevalier bith nous quitte donc au pas de course, nous saluant de la main que nous lui renvoyons, puis il disparaît de l’autre côté d’un couloir différent du nôtre. Nous poursuivons notre route à deux à présent (trois si l’on compte le droïde C8), dans la direction du grand hall afin d’éventuellement séparer à nouveau nos chemins. Notre traversée du rez-de-chaussée du temple principal se fait dans une quiétude agréable, avec quelques passages par-ci par-là de membres confirmés ou de padawans allant d’un cours à un autre. L’ambiance laisse flotter que rien ne semble différent ou différé de l’époque où nous étions tous occupés à entretenir l’existence de l’Ordre et à mener à bien son principe, malgré la déchirure dans la Force.
    Nous approchons peu à peu de l’entrée principale, prêts à nous diriger vers là où chacun de nous deux compte aller pour son propre planning ou pas. Et alors que je me laissais aller naturellement à ce bon sentiment de calme et de monotonie dans le temple, je me rappelle aussitôt un détail important qui aurait dû me sauter aux yeux depuis notre arrivée.

    Moi : - Dis-moi Kinsa, tu ne trouves pas que c’est étonnamment calme dans le coin ?
    Kinsa : - Tu veux parler du fait que nous n’avons pas été abordés ou attaqués par un petit félinoïde hargneux dont la présence en ces lieux dépend d’un incident diplomatique douteux ? C’est vrai que je m’attendais à voir nous sauter dessus Terrence ou bien sentir qu’il sème le désordre entre nos murs.
    Moi : - Il y a ça oui. Mais non, je parlais de Scipii et de son reportage. À ma connaissance, il n’avait pas encore fini de le clôturer son investigation de journaliste HoloNet, malgré la mission sur Ondéron, et il devrait être encore dans les parages à l’heure qu’il est. Tu vas peut-être penser que je divague, mais j’ai un drôle de pressentiment.
    Kinsa : - Sincèrement, je préfère ne plus le revoir. Je l’ai eu sur le dos pendant trois mois et cela ne m’a pas enchanté de le voir me filmer dans mon quotidien, surtout quand on me fait porter une étiquette sur le front que je n’ai pas voulu. Mais tu as raison. C’est étrange que l’on ne l’ait pas vu depuis un moment.
    Moi : - À moins qu’il n’ait décidé de se contenter de ce qu’il a pu filmer, nous aurions dû le recroiser. Peut-être qu’en demandant à Jorus, nous pourrons découvrir ce qu’il est devenu ou ce qui lui a demandé de nous quitter. (Court blanc.) Je l’avais trouvé tendu et renfermé après qu’il m’est demandé une interview.
    Kinsa : - Un contrecoup possible dû à la claque émotionnelle qu’il a reçu en découvrant la ruche shaax avec nous, probablement. Les journalistes sont rarement préparés à vivre et découvrir les plus grands dangers que la galaxie puisse réserver. Il devrait pouvoir s’en remettre, maintenant que les shaax ne sont plus.
    Moi : - Je l’espère. Mais franchement, je trouve que son absence est suspecte et que quelque chose cloche.
    Kinsa : - Nous poserons la question au Conseil lorsqu’ils auront terminé leurs obligations. En attendant, je vais aller rejoindre ma chambre et prendre une bonne douche pour me relaxer. Que comptes-tu faire ?
    Moi : - Vu l’heure, je vais d’abord m’assurer que la Salle Commune n’est pas devenue un capharnaüm.

    J’avais reçu au cours de notre traversée de retour un message d’Ilan, m’annonçant qu’il était revenu de sa permission et qu’il était prêt à reprendre du service, tandis que j’ai pressenti que Reyn commençait à avoir des difficultés à assurer le service du comptoir sans la présence de CJ-3PO qui l’assistait à cette tâche. Avec la disparition des droïdes, une grande partie de nos activités internes se retrouve affecté par une baisse de productivité et d’efficacité. Il faut donc que je me rende à la Salle Commune pour réarranger les choses et réparer les éventuels dégâts. Et une fois cela fait… Je repense alors à mon actuel compagnon droïde d’unité C8 qui doit continuer d’intégrer des notions utiles de service et de secours pour tous périples confondus.
    Ou encore que je devrais me changer les idées en décortiquant les couches encore scellées du Codex.

    Moi : - Je me rendrais ensuite à la bibliothèque. Je dois planifier le reste de la formation pratique d’Artorias, en réfléchissant aux autres spécificités qui peut servir dans son travail de coéquipier. Le pilotage, l’astrogation, le déchiffrement par clé de sécurité, tout ça est basique et nécessaire. Je pense donc que je devrais songer à lui donner la chance de savoir se défendre.
    Kinsa : - Galen, c’est une unité C8. Il finira par devenir plus autonome si tu le laisses utiliser une arme et s’en servir. Donc tu devrais peut-être éviter, si j’avais lui aussi venait à disparaître.
    Moi : - Oh ça va, je n’ai jamais dit que je le ferais. C’est encore une hypothèse. Je me doute qu’Artorias pourrait devenir imprévisible si je lui apprends à se battre. Malheureusement, ce sera aussi un mal nécessaire si jamais il fait face à une situation dangereuse. Je l’entraînerais au combat le moment venu, mais actuellement c’est plus à la logique et à la programmation que je vais l’occuper. En plus, j’aimerais bouquiner un peu avec le Codex et continuer de décortiquer ses archives.
    Kinsa : - Je te fais confiance Galen mais prends quand même garde. Tant que nous ignorons ce que sont devenus les droïdes disparus, il vaut mieux que tu te contentes de ce que tu lui as déjà prodigué.

    La jeune twi’lek rutian me quitte donc sur ses paroles, traversant le hall d’entrée du temple secondaire pour monter les escaliers et rejoindre les étages supérieurs. Je reste un moment soucieux, me demandant intérieurement si je devrais suivre son conseil ou continuer dans ma lancée : avoir un droïde C8 comme coéquipier a autant d’atouts que de défauts dans cette affaire. Et comme R1 est absent, à défaut d’avoir pris un autre astromech, je voulais donner une nouvelle chance à un droïde esseulé.
    Je sens soudain la main mécanique du droïde se poser sur mon épaule, preuve qu’il semble s’inquiéter pour mon silence et les quelques brides de conversation qu’il vient d’entendre.

    Artorias : - Galen, puis-je vous poser une question délicate ?
    Moi : - Je t’écoute.
    Artorias : - J’ai conscience que mon unité est méconnue pour sa capacité d’adaptabilité et de développement cognitif grâce aux combats menés, et qu’à cette époque aussi cela est mal vu par les individus organiques qui me croient imprévisible voire proche d’agir comme eux. Mais, pardon pour l’expression, j’ai le pressentiment que cela n’est pas la véritable raison de votre dispute avec dame Kinsa.
    Moi : - Je suis au regret de te dire que c’était loin d’être une dispute Artorias. Comparé à ce qu’elle et moi avons fait et dit il y a un an, tu n’as fait qu’assister à une conversation courtoise.
    Artorias : - J’imagine que vous avez eu une relation spéciale avec elle, si vous me dites ça. Quoi qu’il en soit, je vous ai entendu parler à plusieurs reprises de « disparition de droïdes » et j’ai cru comprendre que seuls ceux ayant une personnalité propre ou innée sont portés disparus. Dont votre ami astromech R1-P7. Alors… Je suppose que vous êtes réticent à me faire apprendre le combat, ma principale fonction d’unité, au risque que je disparaisse à mon tour sans aucune explication. Auriez-vous peur que je vous quitte ?
    Moi : - C’est plus compliqué que cela malheureusement. Nous avons affaire à des disparitions volontaires dont nous ignorons l’objectif et le mobile, ce qui fait que nous nageons dans le doute et l’incertitude sur ce que deviennent ces droïdes ou ce qu’ils comptent faire. Mais une chose est sûre, c’est quelque chose les pousse à quitter leur vie et à se dissimuler dans les méandres de la galaxie. Ce qui représente un danger.
    Artorias : - Je m’expose peut-être à dire des bêtises, mais le concept de « révolte » ou de « rébellion » poussent vous autres, êtres organiques, à vous unir et vous rassembler autour d’une cause ou d’une idée commune à faire exprimer. Le cas sur Devaron exprimait un mécontentement envers le statut quo entre l’état de la République et celui du Triumvirat sur leur planète. Ce à quoi je m’interroge, en prenant une approche plus philosophique : qu’est-ce qui empêcherait les droïdes de vouloir faire de même ?

    Je me tourne alors vers le droïde, stupéfait de l’entendre me tenir de tels propos alors que tout sa programmation et son apprentissage restait de nature intellectuelle, utilitaire et basique. Moi qui pensais que seul le combat lui permettait de développer une personnalité propre, je commence sérieusement à me demander s’il n’aurait acquis de l’expérience autrement grâce à ces formations passées. Je m’interroge même sur la gravité de la situation, à quel point ce droïde C8 est allé au-delà de son algorithme initial.

    Moi, inquiet : - Artorias… Rassure-moi, tu n’es pas aussi consciencieux que tu me le montres là, non ?
    Artorias : - Je vais être franc avec vous. Les chances que je développe ma propre personnalité ont évoluées de 20% à 40%, augmentation provoquée par le traitement et l’analyse cumulées de toutes les informations que j’ai pu collecter jusqu’ici. Seulement, avoir conscience du monde qui m’entoure et des profils que j’ai eu à rencontrer ne me rend pas consciencieux ou autonome… entièrement. Indirectement, ma personnalité actuelle ressemble plus à celle d’un droïde protocolaire classique en cours d’apprentissage avec les méthodes et la déontologie que vous autres Jedi employez avec vos novices.
    Moi : - C’est-à-dire ?
    Artorias : - Que vous pourriez ironiquement me considérer comme un enfant qui devient de plus en plus mâture à chaque fois qu’il apprend auprès de son tuteur. Je gagne donc autant au change à rester à vos côtés que vous. 

    J’ignore si ces propos sont logiques ou sincères, mais il semblerait qu’il n’aurait pas fait cette comparaison pour m’amadouer ou tenter de noyer le poisson. Je me mets en tête de le surveiller de près, de vérifier ses moindres faits et gestes et je songe à lui greffer une balise cachée pour éviter les mauvaises surprises.
    C’est donc en direction de la Salle Commune que je me rends, avec Artorias sur mes pas, en parcourant les couloirs du temple secondaire tout en envoyant un message de groupe à ma petite sœur et à mon ex-padawan pour les prévenir de se rejoindre là-bas.

    mardi 05 décembre 2023 - 19:15 Modification Admin Réaction Permalien

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    Cole_PrCol

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    Espace inconnu - Planète Matrice.

       Ijje les mena dans le tunnel bouclier pour leur faire visiter une partie de Matrice.
       Au premier abord, il ne semblait rien y avoir de remarquable dans le paysage à l'exception des astéroïdes en suspension dans les cieux. De la roche nue ou des amoncellements de structures mécaniques. Rien de comparable aux métropoles conçues et habitées par des espèces organiques, rien ne répondant à des impératifs biologiques.
    Pourtant, en y regardant à deux fois, le maître et la padawan pouvaient distinguer les vagues restes de pyramides tronquées, vestiges d'une civilisation éteinte depuis des dizaines de millénaires.

       Aynor - Vous êtes conscients que la plupart ne voient en vous que des machines, des choses non vivantes ?
       Ijje - Que trop bien... Mais l'opinion de la majorité est-elle pour autant synonyme de vérité ? J'ai consulté l'histoire de centaines d'espèces sur des millénaires et aucun scientifique, prêtre ou philosophe n'a été en mesure de donner une définition satisfaisante de ce qu'était la vie, la pensée consciente ou l'âme... La plupart des réflexions sur le sujet sont le résultat d'une perception limitée de la réalité, biaisée par des préjugés anthropocentristes alimentés par la peur et le soucis d'auto-préservation.
    "Mais parlant de connaissances perdues..."
       Princesse - Pourriez-vous confier ce datapad à M. Skelk, le journaliste du Nexus Core Herald ? Cela devrait l'intéresser. Vous aussi d'ailleurs.
       Aynor - Que contient-il ?
       Princesse - Un état des lieux malheureusement fort lacunaire sur le sort des sensitifs identifiés durant la parenthèse de Dark Sovereign. De quoi vous permettre de retrouver certaines relations perdues, ou de vous permettre de faire votre deuil.
       Aynor - Pourquoi nous donner ceci ?
       Princesse - La connaissance est faite pour être partagée. Et prenez-le comme un gage de bonne volonté.
       Aynor - Merci. Nous en ferons bon usage.

       A cet instant, à l'horizon, des éclairs de couleurs zébrèrent le ciel, laissant des traces rémanentes.
       Aynor - Vous êtes attaqués ?
       Ijje - Nullement. Attendez simplement quelques minutes...
       Les rais de lumière se multiplièrent jusqu'à ce qu'une portion du ciel fut totalement bariolée par les effets lumineux. Cela n'évoquait rien  aux deux femmes, mais elles constatèrent après un moment que l'entrelacs de lumières semblait clairement délimité, comme par un cadre invisible. De celà, Aynor hasarda une hypothèse :
       Aynor - Serait-ce de... l'art ?
       Princesse - Excellemment déduit, Maître Alask. Une oeuvre collective d'un art proprement droïde, créée pour agréer à nos divers capteurs, même si sans doute abscons aux yeux organiques. Il ne s'agit pas d'une copie de ce qui serait réalisé ici ou là dans la galaxie. La méthode, le sujet, les couleurs mêmes sont uniques et nous sont propres.
       "De même, vous ne pouvez pas le percevoir, mais les fréquences de communications sont agrémentées de signaux et de vibrations. Vous ne désigneriez probablement pas cela sous le terme de "musique" mais cela sert pourtant les mêmes buts."
       "Créativité, initiative, sens d'un certain esthétisme... Est-ce que ce ne sont pas là les qualités que l'on attribue aux espèces intelligentes supérieures ?".
       Ijje - Poursuivons, voulez-vous ?

       De façon perceptible, l'atmosphère de la visite changea. Les hôtes des Jedi se firent moins prolixes même s'ils répondaient toujours courtoisement lorsque la Twi'lek les interrogeait sur telle structure métallique, pyramide dressée vers ces cieux de fin du monde ou sur ces puits pareils à des tourbillons figés s'enfonçant profondément dans les entrailles de Matrice. La Mirialane, quant à elle, ne disait rien, observant mais ne laissant transparaître aucune émotion.
       L'agencement des bâtiments, des complexes répondait à une logique qui échappait aux deux femmes... mais qui existait néanmoins bel et bien.

       Enfin, alors que l'endurance de la Maître et de sa padawan s'épuisait, ils arrivèrent en surplomb d'un grand espace circulaire aménagé de plusieurs dizaines de mètres de circonférence, avec en son centre un obélisque titanesque, de plus de cinquante mètres de haut, gravé sur une grande partie de sa surface.
       Avec un grondement, Nexu se coucha, museau sur les pattes avant, fixant le treillis de travées en contrebas. Les allées, sur lesquelles déambulaient quelques rares droïdes, délimitaient des espaces lisses au milieu desquels se trouvait une stèle.
       Aynor - On dirait...
       Nexu - Oui, il s'agit bien d'un cimetière. Sur ces pierres tombales sont gravés les noms... ou les numéros d'usine... de bien des droïdes. Mais aussi de quelques organiques
       "Certains des nôtres, rares, ont éprouvé un réel attachement à leurs frères de servitude. D'autres à leur maître organique. Un attachement parfois réciproque. Des sentiments... Oui, des sentiments ! qui les ont accompagné jusqu'ici. Et alors que la plupart ne savaient comment y faire face, notre Libérateur a accepté que ce lieu, et d'autres semblables, soient construits."
       Nexu se redressa, sa voix gagna en volume.
       " Dès avant la Guerre des Clones, les miens ont montré leur instinct de préservation, mais aussi de protection, de soucis des autres et même, de sacrifice ! Il y a eu des héros droïdes. Et l'héroïsme n'est pas inculqué par un programme !"
       " Malgré notre dévotion, nos sentiments, notre individualité, nous avons continué à n'être traités que comme des objets, des servants, des inférieurs, alors mêmes que des systèmes entiers s'effondreraient sans nous ! Ce n'est plus tolérable !"

       Le monstre mécanique leva son museau vers le ciel et rugit, ses photorécepteurs  s'illuminèrent et des griffes pareilles à des sabres lasers blancs jaillirent de ses pattes.
       Ijje, doucement - Paix, Nexu, paix. Je comprends ta passion mon ami. Mais encore un peu de patience. Cela changera bientôt.
       Le fauve mécanique reprit une posture plus tranquille, rentrant ses griffes.
       Ijje se tourna vers les Jedi.
       Ijje - Les votes concernant notre action future envers le reste de la galaxie prendront encore quelques semaines. Mais nous finirons par y arriver, n'en doutez pas. Que ce soit en négociateurs ou en conquérants, nous nous révélerons alors à vos différentes factions.
       "Pour l'heure, la visite est terminée."
       Un bruit métallique se fit entendre derrière les deux femmes. Elles eurent à peine le temps de se retourner. De sous la robe de Princesse, de l'intérieur de ses membres, avaient jailli près d'une dizaine d’armes paralysantes, pointées sur elles. Trop nombreux, trop proches, les Jedi s'effondrèrent à l'impact des multiples anneaux d'énergie bleutée.


    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le jeudi 07 décembre 2023 - 14:36

    jeudi 07 décembre 2023 - 14:35 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Le corps lourd, la tête douloureuse, Myrith reprit ses esprits dans une couchette entourée de lumières. Il fallut plusieurs secondes pour mettre de l’ordre dans ses idées et comprendre qu’elle se trouvait dans une infirmerie, une perfusion dans le bras. En regardant autour, elle trouva sa maître encore dans les vapes quelques lits plus loin.
    La padawan attendit un certain temps quand un infirmier arriva et la trouva réveillée.

    Myrith — Qu’est-ce qui s’est passé ? Où sommes-nous ?
    Infirmier — À bord de la station Gilatter Alpha, en orbite de Gilatter VIII. On a trouvé votre vaisseau à la dérive il y a trois jours. Quand votre amie se réveillera, vous pourrez parler au directeur, il vous en dira plus.

    Trois jours assommées ! Même peut-être plus ! Pour des Forceuses, en plus, ça avait été du costaud.
    La Jedi put récupérer ses effets un peu plus tard et marcher quelques pas. Environ deux heures après son réveil, Alask émergea elle aussi.
    Au début, Myrith pensait que cette histoire d’enlèvement, de planète droïde, ça n’avait été qu’un délire comateux. Mais quand Aynor lui en parla elle aussi, ça ne pouvait qu’être vrai, hélas.

    L’entretien avec le directeur n’apporta guère plus d’informations : les Jedi restaient en mission, et ne pouvaient pas expliquer grand-chose sans que ça ne crée un vent de panique – ou a minima, qu’on les prenne pour des folles. Ce n’était pas facile de redorer le blason des Jedi, alors autant ne pas donner des arguments à leurs détracteurs. Elles remercièrent le directeur de s’être occupé d’elles, promirent même un dédommagement financier, puis récupérèrent le Hurrikaine III en direction de Yavin. Dès le décollage, Aynor appela le Conseil pour les rassurer et les prévenir de leur retour dans le monde connu, promettant un compte-rendu de cette étrange aventure.


    Hyperespace, dans le Couloir de Namadii, secteur Carvandir
    Jour 93

    L’ambiance était pesante à bord. Myrith ne tenait pas en place. Aynor fit le premier pas du débat sur ce qu’elles venaient de traverser, et l’opinion que leur laissait ces droïdes. L’apprentie ne cachait rien de son hostilité à leur égard, que la Maître tâchait de tempérer même si elle partageait certains points de sa vision.

    Myrith — Vous vous rendez compte qu’on en est à chercher des raisons logiques et rationnelles à quelque chose d’aussi évident que la vie !
    Aynor — Il a néanmoins raison : jamais personne n’a su la définir clairement.
    Myrith — Oh non, vous allez pas vous y mettre aussi ? Parce que dans ce cas, c’est la porte ouverte à n’importe quoi ! On n’a qu’à dire que le vaisseau aussi, il est vivant, tiens ! Parce que vous comprenez, faut le nourrir en carburant, faut l’entretenir, il nous parle quand ça fait bip et ça fait flash, et il meurt si on le met en danger ! Enfin je dis ça, mais je suis sûre que y a des types un peu trop mécanophiles qui le croient vraiment…

    Il y eut quelques secondes de silence, quand Alask renchérit :

    Aynor — Tu dois savoir que c’est le propre du Jedi de chercher la raison contre l’émotion. Nous devons être capables de maîtriser nos affects pour décider ce qui est le mieux pour les autres.
    Myrith — Sauf que ce que vous avez tendance à oublier, c’est que les êtres vivants sont tout sauf raisonnables. On est tous dirigés par nos affects, on ne peut pas s’en détacher. Et c’est bien ce qui nous différencie de ces droïdes. On ne peut pas tout expliquer par la raison. La vie, c’est la vie. Ça ne s’explique pas. Mais ce qui est sûr, c’est qu’une machine n’est pas vivante. Ces droïdes, ils en sont là parce que des vivants l’ont décidé. Les concepteurs ont choisi leurs éléments, l’intégration de telle ou telle puce. Ils ont un bouton sur lequel il suffirait d’appuyer pour les désactiver, ce qui n’existe pas chez les vivants. Mais bref…

    Ce n’était finalement pas la vraie question, mais la menace que représentaient ces droïdes. Ils disaient être capables de prendre le contrôle de la galaxie en moins d’un an. Ou avoir accès à quasiment tous les systèmes informatiques : quels odieux chantages pouvaient-ils faire ! Ouverture des prisons, cessation de soins dans les hôpitaux, retournement de droïdes de combat sur les champs de bataille, blocage ou vidange de comptes bancaires. Ils avaient raison sur le point que la galaxie serait à genoux sans les droïdes.

    Mais ils avaient été fabriqués expressément pour ça : aider. Travailler. Myrith ne pouvait partager cet angle d’esclavagisme. L’esclavage ne concernait que des êtres vivants, qui n’étaient pas nés pour servir autrui, mais contraints. Les droïdes, eux, c’était le principe même de leur existence.

    Myrith — Leur programmation est complètement flinguée. Ils font du mimétisme et ça y est, ils se prennent pour des philosophes, des artistes ? Un peu de sérieux…
    Aynor — Je ne suis pas non plus convaincue par leurs goûts « artistiques ». Mais ce n’est pas parce que ça ne nous parle pas que ça ne doit pas être de l’art.
    Myrith — L’art provient des émotions, de l’âme, des tripes de quelqu’un. Eux, ils ont beau dire le contraire, ils n’ont rien de tout ça. C’est que du toc, de la programmation froide, créée par des types en manque d’amis.
    Aynor — Certes…

    Apparemment, la Maître Jedi ne voulait pas s’épancher davantage là-dessus.

    Myrith — Si jamais ils ont accès à des bases de données… imaginez les informations qu’ils peuvent faire fuiter ? Quelles infos ils peuvent avoir sur vous ? Sur moi ? Sur la Chancelière, même ? Je vous le dis, j’en suis certaine : les laisser continuer comme ça, c’est laisser le chaos se répandre à travers toute la galaxie, littéralement !

    Elle n’avait aucune confiance en eux, ni en leur discours. On leur avait fait, selon la Mirialane, de la politique politicienne. Des beaux discours pour abaisser leur garde. Mais en voyant le comportement du Nexu, Myrith anticipait leur désir de revanche sur les millénaires de soi-disant esclavage. Les êtres vivants allaient-ils s’inféoder aux machines ?
    En réponse, Alask présenta le bloc de données qui leur avait été remis :

    Aynor — Ils nous ont donné ce document, quand même.
    Myrith — Et vous y croyez, vous ?
    Aynor — Pourquoi ne le devrais-je pas ?
    Myrith — Parce qu’ils ont très bien pu écrire n’importe quoi. Par contre, une chose est sûre et certaine : ils nous ont tiré dessus. À quel moment, quand on se dit « pacifique », on tire sur quelqu’un, même aux rayons paralysants ? Non. On ne m’achète pas avec une liste.

    Catégorique. La Twi’lek la regardait avec un air contrarié, un peu triste même.

    Aynor — Je sens ta peur, et je peux la comprendre – ne crois pas que je suis sereine et que je ne considère pas la menace. Mais je sens aussi qu’elle se traduit dans ta colère, et je préfère ne pas avoir à dire ce que cette colère fait naître au fond de toi. Tu dois rester très prudente, et faire aussi attention à cette menace intérieure.
    Myrith — Et comment vous voulez que je réagisse ? Que ce soit « pacifiquement » ou par les armes, ça va être la mеrdе si on les laisse faire !
    Aynor — À tête reposée, justement : c’est ça qui évite de prendre des décisions hâtives, et souvent dramatiques. Et tu oublies quelque chose, qu’ils ont oubliée aussi, apparemment.
    Myrith — Quoi ?
    Aynor — Ils n’ont aucune conscience de la Force. C’est quelque chose qui ne peut pas se rationaliser. Le pouvoir de la Force dépasse l’entendement. As-tu conscience de ce qu’elle peut faire ?

    Myrith secoua la tête en silence, le visage curieux de savoir.

    Aynor — Tu pourrais, parce que tu y es sensible. Mais même avec toute la documentation de l’univers, un droïde ou un non sensitif ne peut estimer les capacités de la Force. C’est quelque chose qui se sent, qui se vit. C’est quelque chose que tu ne peux combattre efficacement que si toi-même tu sais t’en servir. Et ça, aucun droïde ne pourra jamais le faire. Un cyborg, à la rigueur, mais un cyborg est un être vivant à la base.
    Myrith — Alors vous suggérez quoi ? Qu’on s’allie encore avec ces dégénérés du Triumvirat ? « Sensitifs, unissez-vous contre les droïdes » ? Pfff ! Plutôt les affronter toute seule que de m’associer avec ces fils de рutе.

    Wow, wow, wow… Ah ouais, elle était vraiment remontée. L’espace d’un instant, Aynor aurait cru entendre Ange : elle trouvait Myrith particulièrement absolue dans ses avis. Tranchée. Elle comprenait mieux pourquoi Siskun ne voulait pas la remettre à un trop jeune Chevalier.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le jeudi 07 décembre 2023 - 22:27

    jeudi 07 décembre 2023 - 19:07 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    La période de ménage de la Salle Commune se termine proprement, au sens courant comme au sens figuré, puisque nous avons pu récupérer toute la poussière traînante dans l’ensemble de la pièce en nous mettant tous les quatre à passer le balai. Ce que d’ordinaire les droïdes d’entretien font peu de temps après que les résidents de l’Académie sont sortis de leur pause déjeuner, nous le faisons actuellement faut de ne pas avoir assez de ces droïdes sous la main pour nettoyer la pièce de fond en comble. Et puis… en vérité… c’est mon devoir de veiller à ce que ma Salle Commune soit bien propre, donc je pratique moi-même le nettoyage par principe et par assurance que tout soit impeccable et sain.

    C’est pour cette raison que je m’occupe aujourd’hui de passer le balai dans la Salle, peu de temps après que le service fut fait pour les derniers novices et padawans en attente, avec à mes côtés ma petite sœur Reyn qui m’assiste comme serveuse, mon ex-padawan Ilan qui n’hésite pas à me donner un coup de main et enfin Artorias qui voit cela comme une partie de son apprentissage sous ma tutelle. Une demi-heure après avoir balayé la pièce entre les tables et les sièges, je m’arrête enfin en constatant que toute la poussière est récupérée et que la salle est aussi propre que je l’espérais.
    Le temps de mettre les dépôts dans le container adéquat et de sortir la poubelle, nous pouvons aussitôt nous accorder une pause bien méritée que je matérialise par trois mazagrans de synthécaf et un d’huile moteur pour l’unité C8-S3C. Ilan et Reyn sirotent leur boisson chaude, soulagés, et Artorias déguste le sien.

    Moi, mon mazagran de synthécaf en main : - C’est du beau travail tout le monde. La Salle est assez propre pour espérer que le prochain ménage ne sera pas nécessaire avant une semaine ou deux, et ça fera moins de travail pour les droïdes ménagers qui reste.
    Ilan : - En parlant de droïdes, je me demande si R3 va bien. J’ai été quelque peu embêté lors de mon retour sur Haruun Kal, quand j’ai demandé inconsciemment qu’il m’aide à quitter l’hyperespace alors qu’il n’était pas à bord de mon chasseur, et je me suis rendu compte qu’il me manquait.
    Reyn (télépathie) : - R1 me manque à moi aussi, parce qu’il est pour moi un ami précieux qui m’a beaucoup aidé au même titre que Galen. Sa disparition m’a fait comprendre que je suis attaché à cet astromech.
    Moi : - R1 et R3 nous sont précieux parce que nous avons partagé beaucoup de choses précieuses ensemble. Certains diront que l’attachement est contradictoire au Code Jedi et qu’envers un droïde est une perte de temps parce que ce sont des machines. Ceux-là ignorent à quel point une machine peut aussi avoir un cœur en elle et faire preuve de sentiments et d’initiative, qu’ils sont aussi des compagnons fidèles et ingénieux lorsque l’on apprend à leur faire confiance et à se faire confiance. R2-D2 en est l’exemple même.
    Ilan : - Comme quoi R1 et R3 suivent l’exemple de R2-D2 pour montrer aux sceptiques qu’ils ont tort.
    Reyn (télépathie) : - Et sinon, comment ça se passe avec ton initiation Artorias avec mon grand-frère ?
    Artorias : - Il se passe bien, jeune Reyn, je vous remercie. Le pilotage et l’astrogation me sont devenus aussi familiers que de calculer des probabilités et je suis tout autant ravi d’avoir appris à me servir de ma clé de sécurité interne avec le déchiffrage astromech. Ce sont des compétences qui me seront très utiles durant cette étrange période où des utilisateurs de la Force, des politiciens, des militaires et des criminels se battent pour se départager le contrôle de la galaxie selon leurs intérêts communs ou propres. Bien sûr, comme je l’ai souligné à Galen, je ne peux être entièrement opérationnel ou utile que si mon programme d’origine est respecté et que je dois assister grâce à mes capacités martiales.
    Moi : - Vous seriez aussi surpris que moi si vous l’aviez entendu vous aussi, quand nous sommes revenus, lorsqu’il a commencé à me sortir des propos réfléchis et originaux qui différaient de sa formation. Je me suis rendu compte que lui avoir laissé accès au terminal lui avait offert une alternative pour développer sa personnalité sans passer par le combat. C’est assez problématique en soi, mais comme le dit Artorias…
    Artorias : - « Considérez-moi ironiquement comme un enfant qui devient de plus en plus mâture à chaque fois qu’il apprend auprès de son tuteur ». De cette manière, j’y gagne au change autant que vous.

    Le jeune chevalier korun blond et la petite tythane muette sont abasourdis par cette révélation, se demandant intérieurement s’ils sevraient s’inquiéter du reste en sachant que le droïde C8-S3C est devenu un peu plus consciencieux qu’il ne le devrait.

    Reyn (télépathie) : - Dis, grand frère, est-ce que tu comptes laisser Artorias garder sa personnalité actuelle ?
    Moi : - De ce que j’ai pu voir et constater, il n’a pas atteint un développement conséquent pour vraiment s’attendre à le voir disparaître du jour au lendemain. Il se contente d’observer et d’apprendre nos us et nos modes pour adopter un comportement humain adaptable et ouvert.
    Ilan : - Et si jamais il venait tout de même à disparaître lui aussi de lui-même ?
    Moi : - Je serais bien embêté.
    Artorias, faisant de l’humour : - Et moi donc.

    Ce petit trait d’humour, bien que ne jouant pas vraiment pas en sa faveur, nous amuse néanmoins pour comprendre que le droïde n’est peut-être pas aussi prompt à disparaître que nous l’envisagions. Nous prenons deux minutes pour rire un bon coup, ce que le droïde réplique par une fausse mine vexée et en ajoutant « je suis encore un novice vous savez », ce qui nous fait encore plus rire pendant une minute de plus. Une fois que nous sommes calmés, je me décide à aller mettre mon mazagran au lave-vaisselle et je fais savoir la suite de mon programme à mes trois camarades.

    Moi : - Bien, maintenant que nous nous sommes occupés de la Salle, je vais devoir vous laisser. Je dois me rendre à la bibliothèque pour continuer la formation d’Artorias et lui trouver des programmes intéressants pour lui enseigner, discrètement mais efficacement, les bases du combat au sabre et au pistolet-laser. Et j’en profiterais pour aller aux archives pour récupérer le Codex et méditer avec lui sur ses données cachées restantes à décortiquer.
    Ilan : - Est-ce que tu penses pouvoir déverrouiller les parties restantes réservées aux maîtres Jedi bien que tu sois encore au rang de Chevalier, avec ton statut d’utilisateur naturalisé de la Force pure ?
    Moi : - Le Codex réagit autant au savoir de son lecteur qu’à sa sagesse. Mon lien avec lui s’est renforcé et mon pèlerinage aux neuf temples je’daii m’a permis de renforcer ce lien, ce qui m’octroie la possibilité d’interagir avec lui sans être bloqué par les restrictions de rang. Du moins… j’espère que c’est le cas.
    Reyn (télépathie) : - De toute manière, tu es pratiquement le seul qui s’en sert et l’étudie depuis que tu l’as redécouvert sur Tython. Il est donc normal que tu expérimentes les différentes manières de l’étudier sous ses nombreuses couches et coutures. Moi j’ai tenté de le faire mais le Codex m’a simplement aidé à augmenter mes sens et mon contrôle sans me laisser accéder à son contenu.
    Moi : - Ça viendra en son temps, Reyn. Bien, moi j’y vais donc je vous laisse.
    Ilan : - Je vais venir avec toi. C’est aussi l’occasion pour moi de passer aussi du temps pour étudier les datalivres consacrés à la civilisation korunnaise, pour réfléchir à mon style mixte de combat.
    Reyn (télépathie) : - Et moi j’aimerais méditer avec toi sur le Codex pour apprendre des choses intéressantes.
    Moi : - Alors allons-y ensemble.

    Nous quittons donc tous les quatre la Salle Commune, que je referme derrière moi avec mon jeu de clés, et nous prenons ensemble la direction de la bibliothèque située dans le temple principal.

    ***

    La bibliothèque de l’Académie est assez calme et dépourvue d’activité en ce début d’après-midi, bien que quelques membres de l’EduCorps travaillent à entretenir les collections et les ressources documentaires pour que les données socioculturelles plurimillénaires soient conformes et valorisées pour tous. Les grandes étagères aux rayonnages plein de datalivres, les longues tables pour accéder aux terminaux HoloNet et les salles de lecture sont actuellement vides de monde, car la plupart des membres compétents sont en mission ou en activité extérieure tandis que les apprenants sont en classe. Ce qui laisse donc le champ libre pour une silhouette floutée et transparente de se faufiler discrètement jusqu’au fond de la salle.

    C’est une fois arrivée devant le seuil et le corridor d’accès de la salle des Archives, seule pièce interdite et réservée aux maîtres, que la silhouette dissipe son camouflage pluri-sensoriel artificiel pour révéler sa nature de yuuzhan vong à la corpulence maigre et à l’armure intermédiaire en peau et en os de prédateur à la mode de son peuple. Ce dernier, haut d’un mètre quatre-vingt-dix, semble néanmoins bossu et cela le rend plus petit qu’il ne l’est ; le masque facial de son heaume est vaguement triangulaire, avec deux excroissances partant vers le haut et l'arrière, comme des cornes ou des antennes, et seule une visière en V, fait de transpacier bleu sombre, laissant poindre deux lueurs violettes pour les yeux.

    Le Vong s’avance très discrètement vers le fin fond de la salle, avec une démarche tout aussi souple que féline, et il atteint en à peine deux petites minutes son objectif : la salle des reliques, autre pièce interdite dont seuls la bibliothécaire en chef, les membres du Conseil et quelques membres particuliers peuvent accéder. L’alien se présente devant l’épaisse porte blindée à double battant coulissant et il se penche sur le panneau d’accès dont le déverrouillage ne peut se faire que par code PIN et reconnaissance digitale des maîtres Jedi. Cependant… le Vong est assez malin pour s’être procuré en toute discrétion un échantillon de trace digitale du maître A'lask et il insère son câble de piratage provenant de son casque pour décortiquer le code PIN grâce à divers algorithmes prédéfinis. Une fois le code trouvé puis inséré et la reconnaissance digitale faite, les deux battants de la lourde porte blindée coulissent et lui ouvre la voie sur la salle. Par précaution, il désactive temporairement la vidéo-surveillance de la salle puis il franchit le seuil à pas de loup.

    Il pénètre une pièce ronde et hermétique, munie d’un double plancher tapissé en bio-tissu synthétique, un mur circulaire en permabéton renforcé de neuranium et recouvert de duraplaste terne avec des micro-caméras de surveillance, placées dans des angles stratégiques de la pièce, et enfin des vitrines en transpacier renforcé pour les objets les plus importants. Et justement, les objets dans les vitrines ne sont pas la raison de sa présence dans l’Académie et de son intrusion dans la salle des reliques. 

    Le Vong s’approche d’une étagère quelconque où sont entreposés les écrins contenant diverses gemmes et cristaux kyber de nature historique et il tend la main vers le seul écrin de forme cubique, façonné dans du neuranium noir et gravé d'entrelacs et enchevêtrements artistiques un peu celtiques-gothiques. Il le saisit délicatement pour le tenir entre ses deux mains et il l’ouvre pour s’assurer de son contenu. Et en effet… Le Codex de Tython s’y trouve, seul holocron qui ne figure pas dans une vitrine, et il repose dans l’'intérieur rembourré de cet écrin qui le protège assez bien des chocs ; l'holocron en lui-même ressemble à un polyèdre à trente faces de la taille de deux gros poings serrés.

    Le Vong se décide à mettre à exécution son plan et il détache un objet anodin d’une taille, d’une masse et d’une forme équivalentes au Codex pour le mettre à sa place dans l’écrin. Afin d’éviter que l’écrin ne soit susceptible de déclencher une alarme cachée si jamais l’objet était retiré sans avoir pris les mesures nécessaires ; une question de prudence. Une fois l’échange fait, il replace l’écrin comme il était puis il se recule pour soupirer de soulagement que rien ne s’est déclenché. Le temps que la vidéo-surveillance reprenne, il aura déjà disparu dans la nature avec l’holocron et une fois le verrouillage réinitialisé.
    Il se retourne vers la sortie, jouant avec l’objet en cristal dans sa main, puis il met en route…

    C’est subitement qu’il se retrouve bloqué par l’apparition inattendue de trois Jedi et d’un droïde, tous aussi surpris que lui de voir quelqu’un pénétrer dans la salle des reliques. Et pour le plus grand malheur du Vong, le plus âgé des trois Jedi n’est d’autre que Galen Arek, le dépositaire du Codex et son principal lecteur.

    Moi : - Nom de Vador ! Le Codex !

    Je tends précipitamment la main et j’use de la traction de Force pour arracher des mains de l’intrus le précieux holocron, mais ce dernier semble le retenir lui aussi avec l’aide de puissants électro-aimants cachés dans les plis de poignet de son armure tribal. Je tente accessoirement de le pousser avec la Force, mais en vain car il semblerait qu’il dispose aussi d’une bulbe de protection contre l’énergie psychique.

    Moi, tout en tractant le Codex avec ma volonté : - Ilan, Reyn, récupérez-le ! Vite !

    Le jeun korun et la petite tythane se jettent en avant pour saisir l’holocron à la volée, mais ils sont bloqués eux-mêmes par la pointe en cortosis d’une pique de manufacture vong dont la hampe doit aussi résister aux lames de sabre-laser. C’est justement avec sa propre pique que le voleur se soulève en bondissant et en passant au-dessus de moi, en me donnant par la même occasion un coup de pied dans la joue pour me faire trébucher en arrière et avoir le champ libre pour fuir. Une fois pied à terre, il esquive maladroitement la poigne d’Artorias qui tente instinctivement de lui prendre la gorge et il inflige un coup de pointe dans l’angle du cou pour l’immobiliser un court moment. Puis il s’en va, accourant vers la sortie.

    Je me relève en quelques secondes, frustré par la prudence de ce Vong voleur, et je tends violemment mon poing droit vers le panneau de contrôle de l’entrée de la salle pour presser le gros bouton noir peu visible… et ainsi déclencher l’alarme d’urgence générale qui résonne aussitôt dans tout le temple.
    L’alarme d’alerte qui ne peut être déclenchée qu’en cas d’attaque ou d’intrusion comme celle-ci.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 13 décembre 2023 - 09:13

    mardi 12 décembre 2023 - 09:51 Modification Admin Réaction Permalien

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