Le Temple Jedi 6 (page 53)

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  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Des cris. Des explosions. Des formations entière de Death Watch et de Néo-Mandaloriens, des lames de sabre laser qui fendaient l'air, des tirs de blaster. La poussière s'élevant par volutes sous les piétinements des soldats. Et puis soudain...une imposante silhouette en armure surgit. "Ecarte-toi !", "Non, pas cette fois !". Et la sensation de larmes qui coulaient, coulaient, et coulaient encore. "Dar'manda !". Et puis tout se mélangea, des images sans queue ni tête s'enchaînant si vite qu'il était difficile de bien les distinguer : ces créatures cracheuses d'acide, ce Sith qui s'était introduit à bord du Chu'Unthor, des cadavres de Jedi, un Death Watch froidement décapité, des Chevaliers Pourpres Vengeurs, un Twi'lek bleu contre qui je me battais, une salle commune où tous avaient les yeux rivés sur un écran... Et un sabre qui s'abattait impitoyablement sur moi...

    Moi : NOOOOOOOON !

    Je me réveillai en sursaut, le visage plein de sueur. Haletante, je me redressai sur mes soudes et m'épongeai le front en tentant de maîtriser ma respiration. Pourtant, ce n'est pas faute d'y être habituée... Ce cauchemar, je le fais toutes les nuits, depuis huit ans. C'est étrange, toutes ces choses auxquelles on n'a pas prêté attention sur le moment , et toutes ces choses qu'on pensait pouvoir oublier avec le temps, comme elles reviennent toujours...toujours, pour nous tenter comme des fantômes du passé qui refusent de s'effacer... Quelque chose s'est brisé en moi, et je ne sais pas comment le réparer...

    Avoir avoir lâché un long bâillement, je me levai et, d'un geste monotone, je passe la main devant la porte de ma cabine pour la faire s'ouvrir et je sors de l'Arrow. J'ai fait de ce vaisseau mon petit "chez-moi" : j'y dors, j'y mange (quand je ne le fais pas avec Ange ou Galen) et j'y passe le plus clair de mon temps libre, donc à peu près tout le temps où je ne m'entraîne pas. D'ailleurs, en parlant de s'entraîner...

    Je me rends d'un pas élastique jusqu'à la salle que nous avons aménagée pour l'entraînement. Il y a là une estrade qui nous sert aux duels au sabre, des sortes de tatamis pour le combat au corps-à-corps, et dans un coin, un sac de boxe accroché à un poteau qui, si on enlève le sac, peut servir, avec ses barres tournantes, à frapper des cibles mouvantes et à différentes hauteurs. À côté reposent plusieurs sphères d'entraînement que j'avais dénichées dans l'Arrow.

    Comme à mon habitude, j'ai dormi toute habillée, autrement dit avec un simple débardeur noir et un pantalon serré de la même couleur, mon "uniforme" depuis que je me suis réveillée. Ça ne ressemble pas vraiment à une tenue Jedi mais dans notre solitudes, les codes vestimentaires ne sont vraiment pas notre priorité.

    Je m'installe devant le sac de boxe et commence à frapper. Au début, je n'y vais pas très fort mais au fur et à mesure, mes coups se font de plus en plus forts. Mes poings sont serrés si fort que mes jointures commencent à blanchir. Mon visage est résolument fermé, ma concentration fixée sur un seul objectif : frapper le sac de boxe, encore et encore. Évacuer, comme tous les matins, les émotions négatives de la nuit. C'est le seul moyen, avec la méditation, que j'aie trouvé pour me contrôler efficacement. Ce n'est qu'ensuite que je me sens mieux, plus apaisée.

    Alors, je me remémore mon réveil, il y a huit ans de cela...

    Je reprends consience de moi-même seulement quand je suis tombée, face contre terre, dans une position assez peu seyante. Je souris difficilement. Si j'arrive à avoir ces pensées-là, c'est que je ne dois pas aller si mal, si ? J'ai à peine le temps de faire un mouvement qu'un voile noir retombe devant mes yeux.

    Quand je me réveille à nouveau, je suis à l'infirmerie, ou tout du moins dans un endroit qui y ressemble. Je cligne des yeux et vois le visage un peu différent d'un Zabrak bien connu :

    Moi : We...Weedge ?

    Il ne me répond pas et se contente de passer un instrument sur moi, visiblement un de ces trucs médicaux dont je n'ai aucune idée de leur usage. Puis, au bout de quelques secondes, j'entends une voix féminine lui ordonner, oui, ordonner c'est bien le mot, de partir.

    Voix féminine : On te manquait déjà ?
    Moi : Uh ?

    J'essaie de me redresser, mais j'échoue lamentablement. Elle se penche vers moi et d'un air mi-amusé, mi-réprobateur, fait :

    Elle : Et sourde par dessus le marché !
    Moi : Euh... Ange Solo ?
    Ange : Qui veux-tu que ce soit d'autre, jeune fille ?

    Ok. C'est bien Ange Solo. Je n'ai jamais vraiment rencontré l'ex-Leader de la Guilde en personne, mais j'avais entendu plus d'histoire sur elle que sur n'importe qui, à part peut-être Baaaaaaal. D'après Ceno, c'est même une des seules Guildeuses en qui il avait de l'estime, et la Force savait à quel point mon ex-maître détestait les Guildeurs...

    Le premier fait qui m'interpelle chez elle, c'est qu'elle semble très jeune...enfin, je ne sais pas du tout quel âge elle a mais il me semblait pourtant que...enfin, bref. Le deuxième fait, c'est qu'elle porte une veste d'amirale qui fait très bizarre, à mon avis.

    Quelques heures plus tard, je suis à nouveau sur pied. Il serait faux de dire que je suis en pleine forme, j'ai connu des jours meilleurs (mais j'ai connu des pires aussi), mais en tout cas je vois bien et je suis à présent en pleine discussion avec Ange :

    Ange : Voilà tes quartiers...
    Moi : En fait, si ça ne vous...enfin ne te dérange pas, je préférerais rester dans l'Arrow.
    Ange : Ah ? Comme tu veux. Alors, seconde chose (elle me donne une feuille que je parcours). Voilà mes horaires. Comme tu t'es réveillée huit ans trop tôt...il va falloir que tu t'adaptes.
    Moi : Pas de problème.


    Et c'est ainsi qu'a commencé ma vie à bord. Tout naturellement, au fil du temps, je me suis très bien entendue chez elle, allant même jusqu'à lui confier que j'avais des cauchemars. Ange est...spéciale, mais une fois qu'on est habituée et qu'on ne se laisse pas démonter et/ou déstabiliser par sa façon d'être, on la considère comme une personne tout à fait normale avec qui on peut sympathiser.

    Galen : Salut Kinsa !

    Je me retourne pour saluer mon camarade Tythonien qui lui aussi s'est réveillé en avance, mais "seulement" quatre ans. Je ne l'envie pas, il n'a pas vraiment été accepté par Ange, lui par contre... Pourtant, Galen est un des garçons les plus gentils que je connaisse. Il est toujours serviable, enjoué...charmant, quoi.

    Moi : Tu veux commencer la journée par un petit entraînement de combat au corps-à-corps ?
    Galen : Volontiers, ça va me réveiller ! Simplement corps-à-corps, pas de sabre ?
    Moi : Oui. Seules techniques de Force autorisées : celles qui améliorent la condition physique. Donc pas de Poussée ou des choses comme ça.
    Galen : Parfait !

    Nous nous installons sur les tapis, nous mettant en posture de début. C'est moi qui lance le premier assaut, que Galen esquive avec souplesse, tandis que j'enchaîne avec un coup de pied latéral. Je bloque de mes deux avants-bras son poing, tout près d'atteindre mon visage, puis, dans le même mouvement, le repousse violemment. Il tente une attaque au niveau des épaules ; j'y échappe de justesse en roulant au sol et en heurtant ses jambes, je le déséquilibre et tandis qu'il s'affaisse à terre, je me relève.

    Second assaut. Je laisse le Tythonien se relever à son tour, puis, d'un commun accord, nous reprenons l'entraînement. Cette fois, c'est lui qui prend l'initiative : il m'assaillit de touts côtés, utilisant sans le savoir une technique mandalorienne qu'on m'a enseignée alors que je n'avait pas onze ans : submerger l'adversaire, ne lui laisser aucune chance de riposter. Malheureusement pour mon camarade, j'ai aussi appris à appris à parer cette technique ! J'encaisse quelques coups sans broncher, puis soudain, je saute très haut, grâce à la Force, et échappe ainsi à ses assauts. Sans laisser paraître sa surprise, il se retourne et me réceptionne d'un coup de pied frontal, en pleine poitrine. J'ai un instant le souffle coupé face à la puissance de l'attaque, mais me reprends vite et reviens à l'assaut.

    En utilisant très brièvement la Vitesse de Force, je me précipite sur Galen et dans un éclair, le fais basculer d'un mouvement précis. Avant qu'il atterrisse au sol, je pivote et le maintiens d'une main par la tête, mon autre avant-bras à la limite de ses omoplates et de son coup.

    Moi : Dans la situation où tu es, il suffirait que je remonte mon avant-bras pour te rompre le cou.
    Galen : Dans ce cas, on va éviter... Ok, j'avoue tu m'as battu. Encore.
    Moi : Bien d'accord. Pour les deux.

    Je le relâche et après avoir toussé une ou deux fois, il me demande :

    Galen : Quand est-ce que tu as appris ça ?
    Moi : J'avais dix ans. Ou onze, je ne me rappelle plus. Pourquoi ?
    Galen : Euh...nan, pour rien.

    Avec un sourire, je vais chercher mon comlink et appelle Ange. Bientôt ce sera l'horaire de notre entraînement au sabre. Mais...elle ne réponds pas. Après avoir fouillé partout pendant une bonne heure, nous croisons T4 qui nous informe qu'elle est allée réparer le circuit de refroidissement qui était obstrué. Après un petit numéro d'acrobatie, nous la trouvons évanouie et blessée. Galen la recouvre de son manteau et ensemble nous la transportons à l'infirmerie.

    lundi 06 mars 2017 - 16:12 Modification Admin Permalien

  • Avatar obiwan931

    obiwan931

    10951 Crédits

    Montross ou la Nouvelle Coruscant.
    Vermer, capitale de la République des planètes libres.

    En ce premier jour du printemps de l' année 195 AP BY, le peuple de la capitale s' étaient réunis sur la Grande Avenue de la Victoire ou de nombreuse statues argentés mesurant plusieurs dizaines de mètres représentaient les plus grands personnages de la République et de la fondation de la colonie. Je ne vous cache pas que j' ai eu le droit à ma statue.
    Cependant les citoyens n' étaient pas rassemblés en ce jour pour observer l' érection d' une statue parmi une autre mais pour s' amasser et observer de plus près, la nouvelle présidente de Vermer sur le trottoir de la Grande Avenue qui amène la candidate désignée vers sa nouvelle demeure, le palais présidentiel. Les supporters de l' ancienne lauréate mais aussi de simples passants agitèrent des banderoles et des drapeaux de la République des planètes libres.
    Aucun drapeau de la Coalition étaient présents et si c' était le cas, ils étaient bien cachés. La nouvelle présidente, successeur d' Echavogar et qui lui même me succéda après mes deux mandats, n' était plus une grande partisane de la Coalition et comptait se retirer de cette organisation. Au moment ou «notre» chef nous salua avec sa main atrophiée, des milliers de soldats combattent les troupes de la chancelière Satskï aux quatre coins de la galaxie. C' est aussi grâce à ses guerriers que notre monde évita un bain de sang, deux mois plus tôt lorsque je me rendis sur Poderis ou un de mes plus proches amis avait décidé de me trahir.
    Notre «capitaine» pense que c' est en restant attaché à la Coalition que nous menaçons notre liberté et notre indépendance. Vous me connaissez bien pour vous dire que je ne suis pas de cet avis. D' ici quelques semaines, les élections du Parlement auront lieu. Si le Parti de l' Alliance dirigé par Echavogar ne remporte pas les élections, Jocaste de Grilamen aura la majorité des représentants du peuple et pourra s' adonner à son programme, à commencer par le retrait de Vermer de la Coalition Galactique et la signature d' une armistice avec la chancelière Satskï.

    Ce message a été modifié par obiwan931 le mardi 07 mars 2017 - 00:18

    lundi 06 mars 2017 - 21:38 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20495 Crédits Modo


    La jungle... Sa végétation luxuriante, ses créatures voraces, son tumulte incessant... Celui qui empêche les Shaax de les trouver eux, eux qui figurent sur une liste de condamnés à mort, eux qui font désormais partie des derniers êtres sensibles à la Force de la galaxie. Eux qui forment le socle du nouveau clan Ordo.

    Depuis bientôt vingt ans, ils alternent combat et repli stratégique. Ils foncent, se donnent corps et âmes pour aider le Général Gunnar et la Rébellion, avant de retourner se cacher dans la jungle. Ils n'ont de cesse de chercher et de secourir les enfants de la Force. Pour beaucoup d'entre eux, ils arrivèrent trop tard. Les autres étaient cachés au sein de l'Empire ou confiés à Gunnar.

    Ce Général qui les a sauvé et leur a donné une chance de livrer bataille pour leur liberté reste mystérieux. Son influence sur Dark Spencer leur a toujours paru étrange, mais au bout de quelques années, ils lui firent confiance, sans avoir jamais vu son visage. Il sait toujours où et quand frapper, comme s'il devinait les intentions de l'ennemi. Alors les Néo-Mandaloriens, comme les autres factions en déclin de la Coalition, apprirent à se fier à lui.

    Vingt ans de combats ont façonné encore un peu plus Cera Ordo et ses disciples parmi lesquels Keller. Congelé presque dix-huit ans afin de rester au summum de ses capacités, le natif de Coruscant reçu pour mission d'entrainer les deux neveux de Cera. Les enfants de son défunt frère, deux jumeaux mandaloriens finalement en âge de combattre et qui possèdent un potentiel dans la Force, représentent la relève.


    DXUN - 195 ABY

    Au sein de leur base cachée, Cera et Keller veillent à l'entrainement des jumeaux. Keller est aussi dur que ne le fut son maître avec lui. Jayla et Ryff Ordo reçoivent chaque jour une leçon de combat au corps à corps de la part du jeune Jedi noir, tandis que l'ainé, lorsqu'il ne s'isole pas pour méditer, leur apprends surtout à se fondre dans la Force, à aiguiser leur sens du pressentiment et à se familiariser avec tout type d'arme. Ce jour là ne déroge pas à la règle. Devant le bunker, au sein d'un espace ouvert au cœur de la jungle, l'entrainement se poursuit:

    Keller après avoir mis Ryff à terre - Alors? C'est tout ce que tu as dans le ventre?
    Jayla - Yaaaaaaah!

    Jayla, pourtant la moins téméraire des deux, n'hésite jamais lorsqu'il faut aller au secours de son frère qui est une vraie tête brûlée. Telle une fusée blindée par un beskar'gam gris, elle saute sur Keller et brandit sa vibro-lame, son opposant esquive le coup en vrillant sur le côté dans le style du chauve-faucon et elle est à deux doigts d'écharper Ryff. Elle stoppe sa lancée maladroitement et arrête sa lame à deux doigts du plastron en beskar vert de son frère. C'était juste.

    Ryff - Fais gaffe bordel!
    Jayla - Ho tais-toi! Je t'ai sauvé la mise sur ce coup!
    Keller - Vous ne devriez pas baisser votre garde.

    L'ancien padawan de l'Ordre Jedi s'est déporté dans leur dos, il propulse une poussée de Force à laquelle les jumeaux auraient pu résister s'ils avaient été plus prudents. Ne pouvant parer, ils s'envolent et s'écrasent sur un tronc avant de chuter lourdement de l'autre côté du terrain. Étourdis, ils ne perdent cependant pas leur combativité et se relèvent vite avec l'intention de poursuivre, mais Cera Ordo, engoncé dans une lourde armure rouge et noire, sort à ce moment-là du Bunker. Sa voix est encore plus grave qu'il y a vingt ans, marquée par le temps et la guerre.

    Cera - Stop, ça suffit pour aujourd'hui.
    Ryff - Non! J'allais lui montrer de quoi je suis capable!
    Keller - Je n'attends que ça, petit.
    Ryff - Grmmmm!
    Cera - Un autre jour, on a plus important à faire.
    Jayla - Qu'est-ce qu'il se passe?
    Cera - J'ai ressenti une vergence dans la Force et j'ai eu la vision d'une planète...

    Les trois jeunes échangent un regard lourd de sens. Quand Cera arrive avec ce genre de réplique, c'est qu'il va y avoir du mouvement dans pas longtemps. Cela n'arrive pas si souvent, alors chaque fois c'est un peu comme un événement.

    Keller - Je n'aime pas trop vos visions, maître. Cela signifie généralement qu'on se lance dans une bataille spatiale pour protéger un caillou perdu ou qu'on part en vadrouille à l'autre bout de la galaxie pour sauver un gosse sans importance.
    Cera - Ne minimise pas nos actes. Cette fois il ne s'agit pas d'un être comme les autres, mais d'un Jedi... Peut-être deux.
    Keller - Comment c'est possible? Ils sont tous morts!
    Cera - La mort de plusieurs d'entre eux reste à prouver, nous ne savons toujours pas ce qu'il est arrivé au groupe de Kaarde. Quoi qu'il en soit j'ai ressenti la présence d'un Jedi sur une planète tropicale. D'après mes recherches il s'agirait de Scarif.
    Jayla - Scarif? Impossible, c'est une planète sous contrôle Républicain!
    Ryff - L'Empereur Horn essaye de la récupérer depuis des années non?
    Cera - Si ma vision est juste, l'un des derniers Jedi est aux mains des Républicains et Scarif sera bientôt le théâtre d'une bataille décisive pour notre avenir.
    Keller - Pourquoi se donner tant de mal pour un seul Jedi?
    Cera - Parce-qu'un seul Jedi peut faire pencher la balance. Je vais contacter Mandal'ore. Tenez-vous prêts à partir.

    Les jeunes ne discutent pas, ils savent que les décisions de Cera Ordo sont réfléchies. Et puis, la perspective d'une bonne bataille n'est jamais pour leur déplaire. L'ex Mando-Jedi se terre dans son bunker et active un holoprojecteur avant de se brancher sur une ligne ultra sécurisée. L'image d'une femme en beskar'gam doré apparaît.

    Cera - Mes visions se sont précisées. Je pars pour Scarif avec Keller et les Jumeaux. Prévenez le Général Gunnar et l'Empereur Horn qu'il y a des survivants sur Scarif, qu'ils nous offrent une couverture afin de les exfiltrer.
    Mandal'ore - Ne prenez pas de risque inconsidérés et attendez leur réponse.
    Cera - Nous n'avons pas le temps, Jaia, je pars immédiatement. Cera Ordo, terminé.


    Ce message a été modifié par Ordo le mardi 07 mars 2017 - 16:39

    mardi 07 mars 2017 - 16:32 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17421 Crédits Modo

    Dire qu’auparavant j’aimais faire la grasse matinée.
    J’avais beau avoir été prévenu sur les risques de l’hibernation par congélation carbonite, j’étais loin d’avoir appréhendé la calvaire du réveil !

    Je n’étais plus sûr d’avoir rêvé durant mon sommeil. Je n’étais même plus sûr de me souvenir qui j’étais ni ce que je faisais là, lorsque la température était doucement montée autour de moi et que j’avais senti mon corps rencontrer violemment une large surface métallisée. Autour de moi aucune lumière, mais mes narines étaient agressées par une puissante odeur chimique, mon corps recouvert d’une matière chaude et humide.
    Je rassemblais peu à peu mes souvenirs quand une voix, la première que j’entendais depuis des lustres, se fit entendre.

    MD. - Ne bougez pas, Maitre Kaarde. Vous venez de vous réveiller après 7302 jours en congélation carbonite. Restez tranquille pendant que votre état de santé est évalué.

    Kaarde… congélation carbonite… 7 302 jours… soit environ… dix-neuf… non, vingt ans…

    Moi. - Qui.. qui.. est.. la..?.. Ange ? Weedge ?

    J’avais l’impression d’être un nouveau-né, tant les sons peinaient à sortir de ma gorge et tant je me sentais vulnérable. Il était beau, tiens, le grand retour des Jedi.
    Je commençais à prendre conscience de mon état et de la situation tandis que MD-B7ALBALLS me prenait en charge. Mon hibernation avait fonctionné, je me trouvais toujours à bord de la Tarentule II au bout de vingt ans, j’étais extrêmement affaibli , les mouvements de mon corps avaient du mal à suivre les ordres de mon cerveau et j’avais perdu la vue (il fallait espérer temporairement). Quant à la Force… j’avais toujours autant de mal à m’en servir. Seul Jorus serait en mesure de me dire si elle était enfin soignable.
    Mes derniers instants de lucidité me permirent d’avoir une conversation normale avec Aynor sur l’état préoccupant de Weedge, puis débuta une longue convalescence, comparable à un interminable rêve fiévreux. J’alternais entre les longues phases d’épuisement, pendant lesquelles j’oubliais presque qui j’étais, puis les brèves périodes de lucidité où, si j’avais de la chance, je pouvais échanger quelques mots avec Aynor, Doc, Jorus, Ellia ou Shina. Parfois, quand j’étais semi-conscient, il me semblait même entendre les voix de Kinsa et Galen, ce que je jugeais alors anormal.
    Enfin au bout d’un temps qui me parut infini (une semaine s’était écoulée), je pouvais enfin me dresser sur mon lit et tenir une conversation avec Kinsa et Galen, qui m’expliquèrent leurs réveils prématurés. Ma vue était encore floue, à ce stade.

    Moi. - Huit et quatre ans de solitude… je suis désolé de vous avoir infligé ça.
    Kinsa. - Bah, c’est devenu nettement plus supportable quand Galen s’est éveillé.
    Galen. - Et heureusement que j’ai eu Kinsa pour m’accueillir. Parce que, Ange… si ça se trouve, c’est elle qui a rendu Weedge dépressif ?
    Kinsa. - Très drôle. D’ailleurs à ce propos, Maître Kaarde, je préfère vous prévenir qu’elle a fait quelques aménagement très, euh… personnels… dans le vaisseau.
    Moi. - Ange… où est-elle ?
    Galen. - Eh bien, euh…
    Kinsa. - Elle a eu un accident, peu avant votre réveil.
    Moi. - Elle est… ?
    Kinsa. - Seulement blessée, rassurez-vous !
    Galen. - Elle a fait une chute en réparant un conduit de refroidissement dans le générateur principal. Bilan : commotion cérébrale.
    Kinsa. - Weedge l’a opérée pendant que vous vous remettiez de l’hibernation... Mais il y a des séquelles.

    Je me redressai tout-à-fait sur ma couchette et posai les pieds sur le sol de la chambre. Il fallait que j’aille parler à Ange.

    Moi. - Comment vont les autres ?
    Kinsa. - Maîtres Aynor et Doc sont à peu près aussi en forme que vous. Maître Jorus aura encore besoin de quelques jours de repos avant de quitter sa couche. Shina et Ellia, par contre, semblent avoir pleinement récupéré. Quant à Maître Mordi, il ne peut se déplacer qu’en fauteuil antigrav pour l’instant, avec une surveillance cardiaque, mais il dispense déjà des conseils aux deux guérisseuses.
    Moi. - Bien, dans ce cas… puisque notre équipe médicale semble opérationnelle… lançons le réveil des autres Jedi, par petits groupes bien sûr.
    Galen. - Et Weedge?
    Moi. - Nous sommes encore trop faibles pour pouvoir l’aider, mais il semble prêt à remplir sa fonction. Donc laissons-le aider les autres guérisseurs pour l’instant. Nous trouverons une solution.

    Après le calvaire qu’avait été mon propre réveil, j’avais beaucoup de scrupules à faire sortir nos Jedi de leur hibernation. Ce serait long et pénible.
    Je m’emparai d’une béquille et commençai difficilement à me déplacer.

    Kinsa. - Où allez-vous ?
    Moi. - Trouver Ange. Je dois commencer à réfléchir à ce que nous ferons une fois tout le monde réveillé, et elle seule peut nous aider à savoir ce qui se passe dans le reste de la galaxie.
    Galen. - Vous ne savez pas où elle est.
    Moi. - Certes… Où est-elle ?
    Kinsa. - La chambre d’à-côté.
    Moi. - Merci.

    Je retrouvai donc Ange alitée, les yeux bandés. Son frustration était palpable, même dans la Force affaiblie. La pauvre.

    Moi. - Ange…
    Ange. - Tu le crois, ça ? Vingt ans de galère sans aucun minois masculin à admirer, et quand la perspective de contempler à nouveau des hommes mûrs se dessine enfin… Paf ! Je pers la vue !
    Moi. - Tu es devenue aveugle ?
    Ange. - Sans déconner, t'as trouvé ça tout seul ? Oui, une complication due à ma commotion. Une petite hémorragie aurait fait du dégât dans le lobe frontal.  Le clone m’a opérée et m’a laissée une petite plaque de métal sur le crâne, non sans me priver de plusieurs cheveux !
    Moi. - Je regrette de devoir te demander ça, du coup, mais je vais avoir besoin de ton aide.
    Ange (aigrie). - De mon aide ? Haha ! Comment veux-tu que je sois d’une quelconque aide à qui que ce soit, avec mon handicap ?
    Moi. - En apprenant à te resservir de la Force tu surpasseras n’importe quel handicap ! Je t’y aiderai, mais en attendant je serai tes yeux… Penses-tu pouvoir reprendre discrètement contact avec la Guilde ?



    Ce message a été modifié par Kaarde le jeudi 09 mars 2017 - 20:23

    jeudi 09 mars 2017 - 00:28 Modification Admin Permalien

  • Avatar ProjetT

    ProjetT

    6493 Crédits

    Un peu plus tôt…

    Kinsa et Galen avait ramené Ange en urgence dans la salle de décongélation. Elle perdait du sang au niveau de la tête. Ils l’installèrent sur une table d’examen, qu’ils placèrent à proximité du droïde MD. Celui-ci lança directement un examen.
    MD : Commotion cérébrale. Hémorragie au niveau du lobe frontal. Intervention urgente nécessaire. Besoin de chirurgie.
    Et évidemment, ni Sol’As, ni Ellia, ni Shina n’était proche d’un état nécessaire a une telle opération.
    Kinsa : Ou est Weedge?

    Un peu plus loin, le datapad de Weedge se mit à réagir. Les signaux qu’ils recevaient de MD avait changé, ce n’était plus les signes vitaux de Sol’As. Et il vit que, qui que ce soit, il fallait intervenir. Weedge sorti donc de son trou et retourna vers la salle ou était les autres. Il approcha doucement, marchant recroquevillé comme un primate. Voyant Galen et Kinsa proche de la table, il leur fit signe de s’éloigner. Ils s’exécutèrent et partirent en direction de Kaarde et les autres.
    Weedge s’approcha et vit qui était la personne blessée. Il eut un mouvement de recul. Il aurait voulu la rejeter aussi, comme elle l’a fait. Mais son instinct lui intima qu’il fallait la soigner, que toute vie avait de l’importance.
    Il activa alors le mode opératoire de MD. Automatiquement, un champ statique se déploya autour de la table, stérilisant au passage la zone. Weedge se prépara minutieusement, mais rapidement quand même. Il observa la blessure.
    En premier lieu, rasage des cheveux sur la zone, dégager la plaie.
    Puis MD exécuta une radiographie tridimensionnelle de la région, que Weedge observa par holoprojection. L’os du crane était fêlé. Quelques morceaux d’Os était tombé sur le cerveau. Une poche de sang se formait sous la fêlure.
    Il n’avait d’autre choix que d’ouvrir et éliminer le sang avant que la pression devienne trop importante et génère des lésions irréversibles.
    Avec précision, Weedge coupa un carré d’environ 2 cm par 2 dans l’os du crane d’Ange. Puis il retira cette portion. Du sang coula très vite, qu’il aspira via un tube que MD lui tendait. Une fois nettoyé, Weedge rechercha l’origine du sang et répara la lésion. Encore du nettoyage.
    Puis, plongé dans le peu de Force disponible amplifiée par les cristaux des sabres de Mirax et le sien qui ne le quittait jamais, observa la zone exposée, détecta et élimina de microscopique morceaux d’Os, susceptible de récréer des lésions s’ils étaient laissés là.
    Vérifiant plusieurs fois que tout était en ordre, Weedge colla un tissu semi organique (de technologie Vong) enduit d’une pate sur l’ouverture du crâne, tissu qui aiderai à faire repousser l’os. Il protège le tout d’une plaque de métal fine afin d’isoler le tout.
    Le tout dura 4 bonne heures.
    Ange tirée d’affaire, il installa des capteurs pour que MD – et lui aussi via son Datapad – puisse surveiller ses signes vitaux. Il déplaça le lit d’Ange dans une chambre séparée pour qu’elle se repose, puis disparu dans son trou à la recherche de sa solitude.
    Kinsa et Galen durent demander le diagnostic final à MD.
    MD : Hémorragie au niveau du lobe frontal contenue. La vue de l’Amirale Ange sera affectée. 60 % de change d’’aveuglement temporaire d’un ou des 2 yeux. 35% de chance de trouble visuels sans aveuglement. 4% de chance d’aveuglement définitif.  1% de chance de n’avoir aucune séquelle. Dans ce genre de cas, chaque situation est différente et il est impossible de déterminer sans un suivi dans le temps.

    ---
    Plus tard…
    Un nouveau groupe allait être réveillé. Weedge aida à la procédure, mais non sans mal – il supportait mal de rester aussi longtemps avec tout plein de gens. De fait, si Weedge s’occupait du réveil a proprement parlé, Ellia et Shina s’occupait des patients une fois libre. Sol’As supervisait depuis son fauteuil. Le clone évitait à tout pris tout contact avec les autres.
    Sol’As fit appeler Aynor, et ils discutèrent longtemps, en jetant des regards vers le clone. Sol’as semblait avoir remarqué que seule Aynor semblait être capable d’entrer en contact avec le clone. Le lien très fort entre un maître et son padawan – double en soi, Aynor ayant été la padawan de Clickman – l’original de Weedge – semblait être la clé. La guérison du clone allait devoir passer par son Maître…

    jeudi 09 mars 2017 - 02:23 Modification Admin Permalien

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    waren

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    --Transmission sur tout les canaux--

    Au coin d'un bar ou sur le pont d'un navire, dans chaque foyers équipé d'un poste, retentit un jingle de journal télévisée. Une énorme sphère translucide sur laquelle est gravée le mot Holonet apparaît, avec en dessous le mot Flash spécial, les émissions sont donc arrêter.  Un présentateur humain connu de tous, même s'il n'était que simple journaliste au début du conflit Jedi, regarde la caméra. Il porte une mèche blanche et des lunettes rondes, ses joues ont un peu grossit depuis la dernière fois que les grands maîtres l'ont vu sur un écran, la chancelière Epicanthrix n'était pas encore au pouvoir il fallait dire. Jorg Telmas inspire et prend la parole.

    Jorg - La galaxie, vous le savez, est déchirée  par une guerre qui dure depuis vingt ans. Et sur la lointaine planète Balmora, ou nous rejoindront bientôt notre journaliste de terrain Sher Ydan, la tension vient de remonter après que des tirs de missiles balistiques lançés par des partisans pro-Jedis eut été tirés. Le gouvernement central as aussitôt saisit le conseil de sécurité de la république galactique, puis as déployé un vaste bouclier anti-tirs, quelques minutes plus tard. Mais sans plus attendre, plus d'explications avec Sher Ydan, déjà sur Balmora. Vous nous recevez ?

    Sher - Difficilement.  Mais bon, ces tirs visant à attirer l'attention de la galaxie, sont estimés comme une provocation à la noble république selon le sénateur Duck. Une punition appropriée envers les responsable seras étudié. Il est intolérable que des actions en faveur des terroristes Jedi ai lieux. Fin de citation. Alors évidament, autant vous dire que dans la capitale de.. Attendez, j'entend des bruits au loin.. on dirait, oui.. une ou deux explosions.. je.. On me demmande de couper.. Scrchouii.. antenne et vous.. criiich.. Balmora...

    L'image est coupée et le présentateur reste un instant sans mot, apparemment on lui demande d'enchainer hors champs, car il se reprend et continue de lire le téléscripteur.

    Jorg - Sur Corruscant, c'est plus de seize millions de consomateurs qui sont restés bloquer dans un embouteillage catastrophique, aprés qu'il aient télécharger le dernier programme de GPS des entreprises Sienar. En effet, plutôt que de les rendre à destination, ces derniers les améneraient tous devant le sénat galactique. Ce qui as provoquer durant toute la journée une fanfare de Klaxon sous les fenêtre de la Chancelerie. Et sur Munnulist, les systémes bancaires des sympathisants sénatoriaux à la république ont été gelés, pour être transférer.. aux entreprises mandalorienne Mandals Motors aprés la conquête de l'Empire. L'Empereur aurait même mis le gouverneur Bothan de la planéte dans un vaisseau remplit de bombe, à destination de de Bothawui, aprés lui avoir signifié que la coalition ne capitulera pas face à une fausse république. Aprés expertise, le chef démineur à déclarer : Les bombes étaient remplit de pâte à tartiner pour Shaax.

    vendredi 10 mars 2017 - 18:58 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28306 Crédits

    Un râle.
    Une bouffée d’air.
    Et un abominable mal de crâne.

    Allongée, les lumières éteintes, elle se souvint d’être tombée, de la chaleur étouffante et de cette insidieuse douleur qui avait soudainement surgi à l’arrière de son crâne. C’était tout. Elle entendit quelques bips stridents, réguliers, le contact de draps un peu trop rugueux contre sa peau et une légère masse se soulever et affaisser au rythme de sa poitrine. A l’infirmerie, elle était à l’infirmerie.

    Un signal d’alerte s’éveilla alors dans son esprit.
    Weedge.
    Ses doigts se crispèrent et son corps se raidit subrepticement. A n’en pas douter, il s’était passé quelque chose et il avait dû… Elle laissa sa pensée en suspens, trop effrayée par ce que cela pouvait signifier. Si elle n’avait, en soi, rien à reprocher au… clone… - ce mot était toujours aussi désagréable à faire émerger – une partie de son être ne pouvait le considérer autrement qu’étant un assemblage génétiquement soigneusement conçu par un être conscient dans un but bien précis.

    L’Ordre 66.
    Comment pouvait-on l’oublier quand on y avait échappé – ou plutôt – quand on y avait survécu ?

    Instinctivement, elle porta fébrilement la main là où siégeait ce qu’elle avait identifié comme la source de cette douleur qui dépassait de loin la plus horrible migraine qu’elle n’avait jamais eue. Elle tressaillit ou sursauta quand la pulpe de son index droit rencontra ce qui n’aurait jamais dû être là et ce qui n’aurait jamais dû faire défaut au même endroit. Du dégoût et presque aussitôt de la peur. Elle ouvrit les yeux mais rien ne se passa.
    Rien.

    Elle n’eut pas la force de crier, ni même d’extérioriser d’une manière ou d’une autre ce qui venait de s’emparer d’elle. Son rythme cardiaque s’affola. Elle le sentit ou elle l’entendit. Sa main droite battit violemment l’air sur son flanc. Elle toucha quelque chose. Un autre bruit strident. Elle se redressa. Les moniteurs s’affolèrent. Rien. Elle ne voyait plus rien. Le noir total. Un abîme sans fin. Elle se redressa. Son corps meurtri lui rappela son état mais elle n’en avait cure. Où était-elle ? L’infirmerie ? Comment pouvait-elle en être vraiment sûre ? Cette possibilité l’affola davantage.

    Ange, à plein poumons : KINSA ! KINSA !

    Des pas. Elle les entendait ou est-ce les battements irréguliers de son cœur qui pompait et martelait sa cage thorax plus intensément ? Ils se rapprochaient, c’était ce qu’elle voulait croire. Elle sentit une piqûre intense dans son bras gauche et la sensation d’arrachement quand elle pivota. Elle manqua de tomber par terre. La porte s’ouvrit et elle sentit deux mains se poser sur ses épaules partiellement dénudées.

    Ange : KINSA ? C’est toi ? KINSA ?
    Une voix : Oui, oui, c’est moi. Pas la peine de hurler… Allonge-toi, tu…
    Ange, affolée : Je ne vois rien ! Je ne vois RIEN ! Bordel, je suis où ? Je suis où ?
    Kinsa, qu’elle reconnut : A l’infirmerie dans le vaisseau…
    Ange, lui coupant de nouveau la parole : Je ne vois rien !

    Une poigne s’exerça sur l’un de ses avant-bras tandis que l’autre la forçait à se rallonger.

    Kinsa, tâchant de couvrir le vacarme qu’elle faisait : Commotion cérébrale ! Tu as eu une commission cérébrale. On t’a retrouvée inconsciente dans la salle du générateur. Maintenant, tu te calmes ou j’en viens aux analgésiques !

    La déclaration lui asséna un nouveau choc. Il était hors de question de se retrouver plongée de force dans une brume obscure dont elle ne sortirait jamais plus. Jamais plus. Ce constat aggrava davantage son effroi. La respiration chaotique, elle se laissa tout de même faire, la panique sur le qui-vive. Coopérer. Coopérer. Ou on te fera taire de force.

    Kinsa, se voulant rassurante : C’est mieux.

    Elle la sentit s’installer près d’elle, assez près pour qu’elle détectât la pression exercée par la Twi’lek sur le lieu où elle était allongée.

    Ange, essayant vainement de se calmer : Il m’a opéré ?
    Kinsa, soupirant : On a pas vraiment eu le choix. Hémorragie cérébrale dans le lobe préfrontal d’après ce que j’ai compris…
    Ange, déglutissant : … et… (Elle porta ses mains devant ses yeux.)… Je…
    Kinsa : Je ne sais pas… Les pronostics sont optimistes…


    Ange se redressa, couvrant ses deux mains de ses yeux, y appuya tant qu’elle le pouvait.

    Alors voilà, tout était fini.
    Après avoir veillé aveuglément sur cette flotte durant une vingtaine d’années, on la priait désormais de la vue. A l’aube du réveil de l’Ordre Jedi. Seule. Maintenant, elle était seule. Seule et inutile dans cet univers qui s’apprêtait à livrer une bataille ou une guerre, elle ne savait trop. Elle n’avait rien pu faire pendant vingt ans, vingt ans, et maintenant que cette purge temporelle touchait à sa fin et qu’elle pourrait enfin agir, il n’y avait plus rien. Rien. Cette espèce d’angoisse qui l’avait travaillée pendant deux décennies semblait avoir eu raison de tout, lui renvoyant fatalement ce sentiment d’inutilité qu’elle n’avait cessé de ressentir. Son rôle n’avait été que d’attendre, attendre le bon moment et de ne rien faire jusqu’à ce qu’il ne devienne opportun. Avec difficulté, elle avait accepté cette idée : se dire qu’elle jouait un rôle cette fois, qu’elle ne se contenterait pas de fuir un nouveau génocide. Le moment était venu d’agir et on le lui privait. C’était douloureux, bien pire que cette douleur lancinante et bien réelle.

    La colère.
    Elle pouvait la sentir se rependre et se coucher au côté de ces pulsations qui s’évertuaient à la maintenir en vie.

    Kinsa, calme : Je voulais te dire… Kaarde est réveillé. Je pense qu’il voudra te parler.
    Ange, encaissant la nouvelle : Tu veux dire que…
    Kinsa : Oui… Ca fait une semaine que tu…
    Ange : … Je vais avoir besoin d’être seule, quelques temps…
    Kinsa, en se levant : Si t’as besoin de quoique ce soit…

    Ange ne répondit pas.

    ***


    Le temps était une absurdité.

    La vue perdue, étendue dans cette pièce, elle-même figée et coupée du monde dans cet endroit de l’espace, il n’avait aucun sens. Il ne vous restait que cette sensation de durée, sans fin, sans borne ni limite. Attendre était un concept vide de sens puisqu’il était tout et son contraire. Et à un moment, cette continuité avait été rompue : Naberry était venu et lui avait demandé son aide. Quand elle l’avait entendue mentionnée la Guilde, son cœur avait fait un nouveau bond. Elle mesurait tout ce qu’elle avait perdu. Avoir la possibilité de renouer avec une temporalité l’avait saisie d’un sentiment où se mêlaient culpabilité, peur et colère. Il lui semblait que cette partie de sa vie n’appartenait qu’à un rêve dans lequel elle n’avait plus aucune place. Elle les avait abandonnés  et maintenant qu’elle avait la possibilité de revenir, elle ne pouvait apporter que son lot d’angoisse et d’inutilité.

    Elle ne connaissait qu’un moyen, qu’un seul et véritable moyen pour rentrer en contact à la maison. A la maison. Cette pensée la fit frémir au même titre que ce nom auquel elle n’avait jamais cessé de songer depuis qu’elle était partie. Partie, bel euphémisme. Sa main serra machinalement le pendentif qui trônait toujours à son cou. Qu’allait-il penser d’elle ? A cause du passé mais aussi de cette absence de futur qui s’annonçait. Le mal avait été fait et elle ne se sentait pas le droit d’être de nouveau un fardeau. Elle aiderait Kaarde, elle entendrait la déception dans sa voix et elle aurait la conscience tranquille : elle aura ainsi la certitude qu’elle avait raison et qu’une fois encore elle n’avait pas été à la hauteur.

    Elle se redressa, tâtonna sur sa droite. Elle rencontra la table de chevet et elle sentit l’objet se dérober. Elle jura à voix haute et entendit le plissement des vêtements du Grand Maître descendre et se rapprocher d’elle.

    Kaarde, posant la main sur la sienne et la retournant : Ton comlink.
    Ange, sans prendre le soin de le remercier : Tu ferais mieux de le faire à ma place. J’en suis incapable.
    Kaarde : Ange…
    Ange, amère : Ne m’em*erde pas avec ta pitié. J’en ai pas besoin. Contente-toi de trouver le contact WH. Je ne sais pas si cette fréquence fonctionne toujours. (Elle attendit.) Très bien. Envoie-lui ça : « Toc Toc Toc. Il y a quelqu’un à la maison ? Ton Nexu bleu. »
    Kaarde : C’est envoyé.
    Ange : Si Wes n’a pas changé de fréquence, la réponse ne devrait pas…

    L’appareil de communication se mit alors à vibrer. Une fois. Puis deux. Puis trois.
    Un frisson lui balaya le corps. Si c’était lui, elle ne pouvait désormais plus faire machine arrière et elle devait assumer sa nouvelle posture d’ingrate aveugle sans utilité.

    Ange, essayant de garder son calme : Qu’est-ce que ça dit ?
    Kaarde, lisant : Ange ? Put*in, c’est toi ? Est-ce que ça va ?

    Wes.
    Wes Hamera était donc toujours vivant.

    Kaarde : Tu as vu juste. Tu vois.
    Ange : Te réjouis pas trop vite.
    Kaarde, s’asseyant auprès d’elle : Que veux-tu que je lui réponde ?
    Ange : Demande-lui de s’isoler totalement et de crypter la meilleure fréquence qu’il puisse et de me rappeler quand ça sera fait. Je ne tiens pas à tout faire foirer en…

    Pour toute réponse, Naberry lâcha un profond soupir et fit ce qu’on lui demanda. Puis, ils attendirent en silence, Kaarde jugeant très certainement qu’il s’agissait de la meilleure chose à faire compte-tenu l’agitation que Solo laissait transparaître bien malgré elle. Entendre de nouveau la voix du Corellien la terrorisait au même titre que cette impatience qu’elle sentait naître en plein milieu de sa poitrine.

    Le comlink se mit alors à s’agiter.

    Kaarde : Tu veux…
    Ange, agitant la tête : Non, non… Mets sur le haut-parleur.

    Elle ravala sa salive et déglutit péniblement.

    Wes : Par le Chaos Corellien ! Ange ? C’est bien toi ?

    Pas de doute.
    C’était bien Wes.
    Un poids s’envola dans sa poitrine.

    Ange, après une grande inspiration : Salut Hamera.
    Wes, bafouillant : Est-ce que tu vas bien ? Qu’est-ce que chose ne va pas ? Vingt ans ! Pas une nouvelle pendant vingt ans ! Dis-moi que tout va bien ?
    Ange, se sentant incapable de lui mentir : Je… Kaarde est avec moi.
    Wes : Ah.
    Ange, réalisant ce qu’elle venait de dire : Je veux dire, Kaarde est à côté de moi.
    Kaarde : Bonjour, Wes. Ca fait du bien de t’entendre.
    Wes : Ca fait plaisir aussi. Vous allez bien ?
    Kaarde : On a connu des jours meilleurs…
    Wes : Je pense que c’est un peu l’ambiance générale qui règne dans cette fichue galaxie.
    Ange : Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

    Silence.

    Wes, cherchant ses mots : Je… J’ai un peu du mal à suivre…
    Kaarde : C’est une très longue histoire… disons que nous n’avons pas été en mesure de nous tenir au courant de l’actualité galactique… disons… depuis une durée relativement étendue…
    Wes, après une pause : Vous voulez dire que… La Coaliation, la République, la Rébellion…
    Ange : La quoi ?
    Wes, un peu nerveux : Vous me faites un peu peur, là, les gars… La Rébellion, le Général Gunnar…

    Pic nerveux.
    Elle déglutit péniblement.
    Pourquoi fallait-il que ce fût précisément cette succession de lettres qu’elle entendît ?
    Fin du pic nerveux.
    Nom courant, Gunnar était un nom courant.

    Kaarde : Le Général Gunnar ?
    Wes, abasourdi : Le Général Gunnar ! Le héros de la Rébellion ! Ca fait bientôt vingt ans qu’il botte le c*l à la République sous un drapeau unique ! (Il rit jaune.) Mais, vous vous êtes terrés sur un astéroïde pendant combien de temps ?
    Kaarde : Bien… Vingt ans, justement…
    Wes : Ah.

    Silence.

    Wes : Je suppose que cet appel n’est pas un simple appel de courtoisie.

    Elle sentit une épine se planter dans sa poitrine.
    Ca, c’est pour moi.

    Kaarde : Non, on aurait comme qui dirait besoin d’un rapide cours d’histoire galactique…
    Wes, ne sachant comment tourner sa phrase : Bien… Vous pouvez venir vous dégourdir les jambes sur Myrkr. C’est sûr et sécurisé.
    Kaarde : Merci, Wes.
    Wes : Je t’en prie. Ange ?
    Ange, mal à l’aise : Oui ?
    Wes : Tu me promets que tu viendras ?
    Ange : Je…

    Elle sentit Kaarde lui donner un coup de coude.

    Ange : Promis, je viendrai.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le samedi 11 mars 2017 - 18:53

    samedi 11 mars 2017 - 18:49 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17421 Crédits Modo

    Environ une semaine après le post d’AngeSolo...

    Il allait falloir agir.
    J’avais retrouvé la forme, pleinement recouvré la vue, tous les Jedi du premier réveil aussi, et deux bonnes dizaines d’autres Jedi étaient déjà sortis de leurs blocs de carbonite. D’ici peu de temps la Tarentule II serait peuplée de cent vingt Jedi et une Leader de la Guilde en colère tous avides de réponses quant à l’état de la galaxie et de leurs nouvelles directives. Ils méritaient tous de savoir pourquoi ils avaient enduré l’épreuve de la carbonite !
    Suite à la communication avec Wes et plusieurs discussions avec Jorus quant à l’état de la Force, j’avais préparé une grande réunion dans la salle conférence de feu Dark Maléfica. À part les guérisseurs, encore affairés sur les sorties d’hibernation, tous les Jedi valides étaient là : Aynor, Jorus, Doc, Kinsa, Galen et Ange. Lyhesh Gi et Eckmül, qui avaient été les premiers éveillés de la deuxième vague, avaient tenu à assister aux discussions malgré leur état encore un peu faible.
    Vêtu de la vieille tunique de civil que je traînais depuis mon évasion de Coruscant, je tâchai d’entrer à nouveau dans mon rôle de Grand Maître. Jamais je n’avais été confronté à une tâche si dangereuse : guider les restes de l’Ordre Jedi dans une nouvelle galaxie, peut-être hostile.

    Moi. - Merci à tous d’être venus. Bien que nous soyons encore très peu de Jedi éveillés, j’ai jugé qu’il nous fallait agir au plus vite. Nous n’allons pas rester éternellement enfermés dans ce croiseur, et nous devons rapidement revenir dans la galaxie.
    Doc. - Si la galaxie est entièrement contrôlée par le maître de Dark Vicious et peuplée de Shaax, nous ne ferons pas long feu. Hors de question de se précipiter dans l’inconnu !
    Aynor. - Kaarde, Ange, qu’avez-vous appris de votre communication avec la Guilde ?
    Moi. - Du peu que Wes nous a dit, il semblerait que la Coalition soit toujours existante, et qu’une rébellion s’est organisée contre la République.
    Galen. - Mais qui fait partie de cette rébellion ? Et combien de systèmes sont contrôlés par la République ?
    Eckmül. - Reste-t-il d’autres Jedi ?

    Les questions commençaient à fuser. Je levais les deux mains en signe d’apaisement.

    Moi. - Du calme, du calme. Trouver des réponses à ces questions est justement un de nos principaux objectifs. En fait j’ai établi trois missions prioritaires, à accomplir tout de suite. Écoutez bien… Première priorité : restaurer le Côté Lumineux de la Force.
    Kinsa. - Est-ce possible, en l’état actuel ?
    Moi. - Jorus ?
    Jorus. - Eh bien, en théorie oui. Telle que la perçois la Force n’est plus agitée comme une bête blessée, comme il y a vingt ans. Elle porte toujours la blessure du déchirement, mais elle pourrait être soignée, si nous nous y prenons bien. Nous pourrions tenter un rituel, en nous aidant du sabre de Mirax et du Codex, bien sûr, mais dans un endroit lié au Côté Lumineux.
    Galen. - Tython serait l’endroit idéal, enfin j’espère qu’il l’est encore. Il faudrait s’en assurer.
    Moi. - C’est justement la première mission que j’ai à vous assigner : partir en éclaireur sur Tython, et reconnaître les lieux pour nous préparer au futur rituel. Étant donné que l’endroit est compromis c’est une mission extrêmement risquée ! Jorus, tu dirigeras cette mission. Galen, je tiens à ce que tu en fasses partie. Ta connaissance du terrain pourrait s’avérer primordiale. D’autres volontaires sont les bienvenus dans votre équipe.
    Galen. - Entendu !
    Moi. - Soyez prudent. Il n’est pas exclu que, vingt ans plus tard, Vicious et son maître aient maintenu une surveillance sur place, voir lâché des shaax. Si vous vous faites repérer ou capturer, notre retour à tous pourrait s’en trouver compromis. Aussi je vous conseille de prendre un vaisseau léger doté des mêmes dispositifs de camouflage que l’Arrow pour cette mission.

    La mission sur Tython représentait effectivement un risque énorme. Et l’évoquer suffisait à plomber lourdement l’ambiance dans la salle.

    Moi. - Ensuite la deuxième mission… Elle est plus diplomatique et peut-être moins dangereuse. Ange et moi allons personnellement répondre à l’invitation de Wes Hamera et nous rendre au QG de la Guilde sur Myrkr. Là-bas j’espère obtenir des réponses détaillées quant à nos amis disparus, quant à la situation galactique, et peut-être établir le contact avec le fameux Général Gunnar.
    Aynor. - Le Général Gunnar ?
    Moi. - Le héros de la rébellion, d’après Wes, donc une figure avec laquelle il faudra sans doute compter.
    Doc. -  Je n’ai jamais entendu parler d’aucun Gunnar parmi les gradés de la Coalition. Qui nous dit que Wes Hamera n’est pas passé à la solde de l’ennemi et vous tend un piège ?
    Ange (en colère). - Et ta mère ?
    Doc. - C’est Mirax, ma mère !
    Ange. - C’est vrai.
    Moi. - Effectivement, nous n’avons aucune garantie. Mais si quelqu'un a un meilleur plan, tout aussi rapide, je suis preneur. Outre les informations, l’autre objectif de cette mission est d’estimer cette nouvelle rébellion et de voir éventuellement comment lui prêter main-forte. Évidemment les volontaires sont les bienvenus pour nous accompagner.

    La jeune twi’lek bleue mandalorienne leva aussitôt une main bien haut. Je n’étais pas encore habitué à la poussée de croissance qu’avaient eu Kinsa et Galen pendant notre hibernation (ils n’étaient que des ados, il y a vingt ans), aussi eu-je du mal à replacer immédiatement un nom sur son visage.

    Kinsa. - Moi je suis volontaire ! S’il y a encore des mandaloriens dans la Coalition je souhaite pouvoir leur parler. Et s’ils n’y sont plus je voudrais au moins essayer de les rallier à la cause.
    Moi. - Tu es la bienvenue, Kinsa.
    Ange. - Parfait ! J’avais besoin d’un deuxième animal pour aveugles.
    Aynor. - Et ta troisième mission prioritaire ?
    Moi. - Elle est simple mais primordiale… il s’agit de tenir cette flotte prête au combat le plus rapidement possible ! Il faudra mobiliser à cette tâche chaque Jedi dès sa sortie de convalescence. Nous devons nous assurer que la flotte perdue de Dark Maléfica puisse nous défendre en cas d’échec d’une des deux autres missions, et nous assurer qu’elle puise peser dans la balance si nous décidons d’aider cette fameuse rébellion et son Général Gunnar ! En fait, si jamais nous devons négocier avec lui, ou négocier l’asile avec n’importe quelle planète en dernier recours, il est possible qu’elle pèse lourd dans les débats... Maître Lyhesh ?
    Lyhesh Gi. - Oui ?
    Moi. - Vous avez été pendant des années la dirigeante du regretté Chu’Unthor, et vous vous êtes acquittée de cette tâche avec brio. Aussi je vous confie la direction de la troisième mission. En attendant que la Force soit restaurée, cette flotte est notre principal atout. Prenez-en soin.
    Lyhesh Gi. - Comptez sur moi ! Je la remettrai en état. Et je crois que je vais commencer par la rebaptiser… Ce sera désormais la flotte Chu’Unthor, histoire de rappeler à Dark Vicious et son maître ce qu’il nous ont pris !

    Reconnaissance sur Tython… Découvrir la nouvelle Rébellion… Remettre la flotte en état… nos priorités étaient claires, désormais !

    Moi. - Bien, je ne vous retiens pas plus longtemps. Mettons-nous tous au travail… Que la Force soit avec nous !




    Ce message a été modifié par Kaarde le samedi 11 mars 2017 - 23:07

    samedi 11 mars 2017 - 23:00 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

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          Myrkr, au moment du réveil d'Ange.

       Le pressentiment de Cole se vérifiait.
       Alors qu’encore quelques semaines plus tôt, le quartier général de la Guilde avait ressemblé à une base fantôme, il bourdonnait désormais d’activité telle une ruche au début de l’été.

       Les vaisseaux arrivaient et repartaient, porteurs de nouvelles et de marchandises, licites ou non, en un va et vient incessant.
       Certes, le nombre de membres avait été réduit au dixième de ce qu’il avait compté vingt ans plus tôt. Mais ceux qui étaient restés étaient animés d’une loyauté envers l’organisation fondée sur des valeurs plus stables et fiables que l’appât du gain et les crédits avant tout.
       Il s’agissait pour la majeure partie de personnes plaçant la Liberté -la majuscule n’était pas usurpée- devant toute autre considération.
       Ils n’étaient plus nombreux, les organisations criminelles rivales s’étaient multipliées ou -comme le Soleil Noir- avait regagné leur puissance passée, mais l’esprit de corps de la Guilde était plus fort que jamais. Et l’oppression toujours plus insistante de la soi-disant République -elle n’en avait plus guère que le nom- n’avait fait que renforcer cette tendance.

       Et Wes Hamera était partout. Il ne se passait pas dix minutes sans qu’il ne sortît en trombe de son bureau pour aboyer des ordres tel un amiral de flotte. Même Hoza, qui l’assistait, peinait parfois à le suivre, et plus d’une fois, Cole avait surpris le Falleen en train d’émettre inconsciemment des phéromones de frustration.
    Quel contraste avec l’homme que le chasseur avait côtoyé vingt ans plus tôt ! Echevelé, toujours des cernes sous les yeux, au bord de la dépression, submergé par les ennuis de la Guilde, Cole n’aurait juré, en dépit de son propre soutien, que le Corellien se remettrait de la disparition d’Ange.
       Mais, au fil des mois, Hamera avait remonté la pente. Il avait accepté et le départ de celle qu’il avait tant aimé et que la Guilde ne fut plus ce qu’elle avait été. Il avait « rassemblé les morceaux et fait avec ». Avoir été poussé dans ses retranchements l’avait doté d’une détermination et d’une pugnacité dont Solo aurait été fière.
       Le Gotal n’était pas expert en esthétique humaine, mais il lui semblait que le Corellien, malgré la cinquantaine bien entamée, en dépit de tempes prématurément blanchies, de filets de gris dans sa chevelure châtain et d’un abdomen moins ferme « gardait de beaux restes ». Surtout, son regard ambre était en permanence animé d’une lueur de défi adressée à l’univers entier et signifiant clairement que quoi qu’il puisse lui être jeté au visage, Wes Hamera relèverait le gant.

       Cole aurait dû se réjouir de cette évolution, tant de la Guilde que de son ami, même si elle avait mis du temps à se faire jour. Pourtant, son humeur du moment était morose. Dans l’agitation ambiante, il se sentait oisif et impuissant et cela l’irritait.
      Ceux qui étaient restés à la Guilde étaient surtout des contrebandiers. Presque tous les chasseurs de primes avaient déserté. Pr’Col avait bien tenté de poursuivre son activité, mais la concurrence était féroce, sans entente cordiale et la plupart des contrats venait de la République, concernant des opposants politiques ou des « innocents gênants » que Cole n’avait pas du tout envie de traquer. Plus d’une fois, il avait été confronté à d’anciens collègues et ne s’en était pas sorti sans y laisser des plumes, physiques ou émotionnelles.
       Et Cole ne se sentait ni assez bon pilote ni suffisamment roublard pour embrasser la carrière de contrebandier. Sans compter qu’il n’en avait pas vraiment envie.

       Pour évacuer sa propre frustration, il se défoulait dans les salles d’entraînement de la Guilde. Au stand de tir, Cole utilisait son fusil sonique SWE/2 par lequel il avait remplacé son arme Czerka depuis qu’il avait pris la résolution de ne plus tuer, sauf contraint et forcé. Il conservait toutefois le fusil à projectiles dans le Stargazer comme rappel de ses errements passés.
       Il avait aussi gardé son arbalète, même si l’arme archaïque n’avait plus grand-chose à voir avec le modèle d’origine depuis qu’elle était passée entre les mains de Maria, la chef mécanicienne qui avait succédé à son père,  Lucio. Le Gotal portait à la ceinture dans son dos, aux bras et aux cuisses des cartouchières accueillant une multitude de petits carreaux électriques, empoisonnés, soniques, ioniques, cryoban, à gaz et explosifs. Cette versatilité compensait le manque de puissance, de portée et surtout la faible cadence de tir de l’arme.
       Sa prestation au tir sur cibles fut satisfaisante sans pour autant mériter d’éloge.
       Enfin, il maniait toujours sa vibrolame, qu’il appelait familièrement son « bec ». Cependant, il en était insatisfait. La « voie de l’oiseau-griffe » réclamait quelque chose de mieux. A commencer par l’acquisition de « serres ». Mais jusqu’à présent, il n’avait rien trouvé lui convenant. Les morceaux épars de mannequins et droïdes que le bretteur laissait derrière lui après chaque séance d’entraînement en auraient été mortifiés s’ils l’avaient pu.

       Soudain, la voix d’Hamera résonna dans les hauts-parleurs :
       _ COLE PR’COL ! FICHU  GOTAL ! DANS MON BUREAU ! VIIITE !
       Le chasseur de primes sourit. Les inflexions de la voix du Leader actuel -après toutes ces années, comment Wes aurait-il pu être désigné autrement ?- lui rappelaient celles de son prédécesseur. Il y avait cependant dans les paroles du corellien une agitation certaine et inhabituelle qui intrigua Pr'Col.
       Le chasseur se hâta vers le bureau d’Hamera, l’excitation montant en lui. Allait-il enfin pouvoir se montrer utile… ?

    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le dimanche 12 mars 2017 - 09:30

    dimanche 12 mars 2017 - 09:21 Modification Admin Permalien

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    ProjetT

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    Plusieurs missions allaient partir. Tython, Myrkr, et la remise sur pied de la flotte.

    Pour la mission de Tython, Jorus estimait qu’il fallait qu’il faudrait emmener le Sabre de Mirax, la clé pour ressentir la Force lumineuse. Le problème est que le sabre était sous la protection exclusive du Clone et ne semblait pas vouloir laisser son « précieux ».  Jorus réfléchissait à comment s’y prendre, a portée de la cachette du clone situe dans un coin de maintenance, quand Aynor intervient.

    Aynor : Laissez-moi avec lui.

    Aynor entra dans la cachette du clone, qui réagit au début agressivement, le temps de voir l’intruse. Depuis le réveil, Aynor semblait avoir un effet apaisant sur le clone. Le clone lui fit signe de partir, mais Aynor n’obéit point. Elle s’installa en tailleur devant l’entrée, et se plongea en méditation. Elle put atteindre un bon niveau de méditation, grâce à la présence du Sabre de Mirax a portée. Elle focalisait ses pensées sur le clone, tentant de passer sa barrière mentale et lui transmettre les souvenirs, les sentiments, les émotions vécus ensemble entre le Maitre et le Padawan.

    Celui lui pris des heures, mais elle arriva enfin à toucher l’esprit du clone. Celui-ci s’en rendit compte et réagit, tenta de la repousser avant de céder – les pensées qu’Aynor envoyait semblait faire de l’effet. Il secoua la tête, comme voulant rejeter ces images, hurlant… Aynor transmis toute la douceur qu’elle pouvait. Le clone s’énervait. Aynor se leva alors, maintenant sa concentration, et se dirigeait vers le clone se débattant devant ses images… Elle l’approcha doucement, il tenta de la frapper, mais résista, puis…. Le pris dans ses bras, lui donnant une étreinte comme il n’en avait pas eu depuis si longtemps. Le clone résista un instant, Aynor ne lâcha rien.

    Puis le clone se figea, se laissa emporter par l’intense émotion qui le submergea d’un coup de par ce geste… Une larme coula sur sa joue, une autre, puis un flot continue. Aynor ne dit rien, laissa sa chaleur et sa douceur envahir le clone, dont les pleurs redoublèrent…

    Au milieu des pleurs, d’une voix rauque de par son inutilisation, et étouffées de par les pleurs, le clone lâcha son premier mot depuis des années…
    Weedge : Maître …
    Aynor : Tout va bien Weedge, tout va bien. On est enfin là, tu n’es plus seul.

    Le Maitre et son padawan restèrent ainsi pendant de longues minutes, le temps que le clone se calme et reconnaissent pleinement son Maitre et ami. Le clone eut soudain une idée. Il prit le sabre de Mirax dans ses mains, le tenant fermement de chaque côté. Il intima à son maitre de la tête de prendre le sabre dans sa main à son tour.
    Aynor s’exécuta. Elle pris à pleine main le sabre. Le clone ne le lâcha pas, mais a la place elle reçut des images et des émotions. Weedge voulait à sa façon raconter son histoire.

    La mise en hibernation de Jorus.

    Les tests pour tenter de voir s’il pourrait lui aussi hiberner.

    Les échecs des tests, indiquant une mort quasi certaine s’il devait tenter.

    Le rejet d’Ange, qui refusait ne serait-ce même que de lui adresser la parole

    Une phase de colère, que le clone passa sur un quartier d’habitation, qu’il détruisit à coup de sabre laser (Lyhesh allait surement aimer)

    Les éternelles répétitions du réveil

    La chute dans la folie et le mutisme qui conduisirent le clone a l’état dans lequel il était maintenant.

    Le reste des images furent floue, les dernières années, comme si la folie avait enfermé son esprit et sa capacité a mémorisera les évènements.

    Aynor alla jusqu’au bout, et fini par lâcher le sabre, titubant en arrière.  Elle failli tomber mais se retiens au mur… Elle compris que le clone ne lâchera pas la sabre comme ça. Il en avait besoin pour le moment.
    Aynor : Mon pauvre ami… Je suis désolée que nous ayons dû t’infliger cela. Je te promets que ça n’arrivera plus… viens avec moi. Sortons d’ici tous les deux.

    Le clone hésita mais obéit. Il resta très proche de son maitre, comme un enfant dans les jupes de sa mère. C’était toujours mieux que rien. Aynor emmena le clone dans une salle tranquille, prenant un bon repas en route, pour le manger tous les deux. Le clone mangea assez salement mais Aynor s’en moquait. Elle avait rétabli un lien avec son padawan, et il avait besoin d’elle pour se rétablir.
    Le repas fini, le clone fini par s’endormir la tête sur les jambes de son maître.
    Jorus arriva, elle lui intima de faire peu de bruit.
    Jorus, chuchotant : Alors?
    Aynor : Le plus simple, c’est que je vous accompagne dans la mission vers Tython. Et Weedge viendra avec nous.
    La tête de Jorus exprima un mélange de surprise et d’étonnement
    Jorus : Tu… es sure?
    Aynor : Oh que oui.


    dimanche 12 mars 2017 - 20:41 Modification Admin Permalien

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