Le Temple Jedi 7 (page 22)

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  • Avatar ChistorSith

    ChistorSith

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    Spencer » J'en ai assez entendu. Seigneur Deinos, faites votre office je vous prie.
    Kovann » Oui, Maître.

    Et sans même bouger de sa place, le Chistori leva le bras pour saisir à distance l’importun par la gorge.
    Dans le fond, Kovann aurait échangé davantage, pour en apprendre plus sur cette histoire de Grand Sio. Et il n’était jamais bon de s’en prendre à un émissaire. Mais le maître avait ordonné, il fallait donner le change.

    Le malheureux se retrouva soulevé, les mains au col, en train de suffoquer. Ses acolytes, stupéfaits par la rapidité de l’acte, ne réagirent pas tout de suite et laissèrent ainsi le temps au reptile de broyer la nuque de l’émissaire dans un immonde craquement sourd.
    Ils prirent alors leurs fusils à l’épaule, un sur Kovann, un sur Spencer. Le premier dégaina son sabre écarlate à lame bien plus épaisse que la normale, et dévia aussitôt les premiers tirs. D’une poussée de Force, il projeta un des gardes plusieurs mètres en arrière puis bondit sur le second, pour l’embrocher à travers son armure. Immédiatement après, Dark Deinos lança son sabre laser sur le type en train de se relever : la rotation lui sectionna net le cou, et le manche revint dans la main écailleuse qui le remit aussitôt à la ceinture.

    Dark Spencer applaudit lentement dans ses pattes.

    Spencer » Efficace. Mais beaucoup trop propre, lâche-toi ! Ça manque toujours de cruauté. Et de rage, de haine.
    Kovann » Ces ennemis ne la méritaient pas.
    Spencer » Un ennemi la mérite toujours. Sinon, t’apprends à la réfréner tout l’temps, et t’es bon pour finir Jedi.
    Kovann » Ne m’insultez pas.
    Spencer » Ha ha ha ha ha ! Bien, j’vois qu’on parle bien la même langue. Mais encore une fois, t’es trop efficace, trop rapide : laisse parler ta créativité, démembre-les, utilise tes dents, tes griffes ! Broie chacun de leurs os ! Fais-les souffrir ! Ça nourrit le côté obscur… et ça fait du bien.
    Kovann » Entendu, maître. Mais maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? Vous pensez qu’il y avait du vrai dans ce qu’il disait ?
    Spencer » Oh, j’en doute pas. La forme était nulachié, mais je crois que le fond était réel.

    Toujours sans avoir bougé de son trône, le Seigneur Noir prit un moment de réflexion.

    Spencer » Hum… Si ce « Grand Sio » possède une arme plus puissante que n’importe quoi, il me la faut. Oui. Je veux que tu ailles sur Géonosis. Retrouve l’employeur de ce ver de terre, et découvre ce qu’il mijote dans son coin.
    Kovann » Et qu’est-ce que je répondrai, quand il me demandera où est passé son émissaire ?
    Spencer » Je sais pas. Improvise. Débrouille-toi pour posséder cette arme, ou quoi que ça peut être. N’hésite pas à massacrer tout le monde au passage.
    Kovann » Bien, maître. Je pars immédiatement.

    Et il quitta la salle du trône que deux serviteurs avaient déjà commencé à nettoyer.

    vendredi 26 janvier 2024 - 23:27 Modification Admin Réaction Permalien

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    waren

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    Lieu : Chun'ga ( Dans le bordure chiss )

    Procureur chiss - La cour appelle le sergent Vori'shaa..

    Soldat - L'accusé, un membre de la Guilde, nous a sauvagement agressé sans aucun motif pendant que nous interrogions son amie Zaza. Il m'as d'abord blessé au ventre, puis il a brisé la nuque du capitaine Oha'ra et l'as jeter sur le mur, c'est ensuite que le commissaire Tee'Pol est entré. J'en pleure encore car c'était mon cousin.

    Zaza - C'EST FAUX !! Ce satané ramassis de bantha et son chef essayait de me faire violence. J'ai criée et..

    Procureur - Silence dans la salle. Vous parlerez quand on vous l'autorisera.

    Autre soldat - L'assertion de dame Zaza me paraît difficile à croire, monsieur le procureur, aucun des officiers présents dans le bâtiments n'as rien entendu. Le capitaine Oha'ra était connu pour être un officier exemplaire connu pour sa parfaite correction à l'égard des personnes qu'il interrogeait.

    Procureur - Mouais.. La cour ne retient pas d'accusation contre dame Zaza, mais elle devras quitter les territoires Chiss et ses colonies, par la force si besoin même. Et elle devras non plus revenir. Quant au prévenu, reconnu de meurtre envers un officier Chiss au premier degré. Quoique sans préméditation. Il sera transféré à Khustera, ou il sera pendu jusqu'à mort s'ensuit, dans un mois. La séance est terminée.

    Zaza - QUOI ? Mais c'est pas vrai ? Je veut téléphoner à Ange Solo.. je.. et c'est où Khustera ?

    Trois heures plus tôt

    Moff Vikaro - Vous avez été parfait, capitaine Oha'ra, la poche d'hémoglobine sous la perruque, la balle en caoutchouc sous le bras pour ralentir le pouls voir impalpable. Oui, excellent, bien évidemment vous devez disparaître des radars. Un poste d'attaché culturel à l'ambassade de Bastion est vaccant, vous y serez le bienvenue.. avec un changement facile. Nous ferons d'ailleurs le voyage ensemble.

    Capitaine Oha'ra - Merci madame.

    Ce message a été modifié par waren le lundi 19 février 2024 - 10:04

    lundi 19 février 2024 - 00:04 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    17663 Crédits

    Une nouvelle session du Conseil Jedi commence, à laquelle j’ai été convoqué sans être surpris et que je ne suis pas seul à répondre à l’appel puisque ma sœur et mon ex-apprenti sont aussi les bienvenus. Revenir dans cette pièce, après quelques temps depuis l’incident de Devaron, m’incite à penser que d’autres missions d’intervention auront besoin de ma présence ; l’idée que les maîtres Jedi se soient concertés pour ouvrir une enquête sur les insurgés dissimulés dans la République n’est pas non plus inenvisageable, même s’il y a d’autres Jedi tout aussi qualifiés que moi pour s’en occuper. Seulement, je fais que je me retrouve convoqué par le Conseil et que je découvre que Kinsa et Eckmül sont aussi de la partie m’intrigue un peu.

    Les divers membres du Conseil, réunis au grand complet, siègent depuis un petit moment que nous sommes arrivés et les voilà tous présents démontrent que la raison de cette session est importante pour la suite des évènements passés. Je remarque même qu’il y a non loin du mur du fond une mirialane de notre tranche d’âge qui reste en retrait, assez proche du siège d’Aynor : la nouvelle padawan de mon ex-maître, si j’en crois son air taciturne et les indices mentaux que me renvoie Reyn. Ce n’est qu’après un très court silence que Jorus se décide de commencer à prendre la parole.

    Jorus : - Galen, Kinsa, Eckmül, je vous remercie d’avoir répondu aussi rapidement à notre convocation. Votre présence à cette session était nécessaire, après que nous avions fait une mise-au-point de tous les récents évènements passés depuis les informations recueillies de Devaron et de l’existence de la « nation droïde ».
    Kinsa : - C’est tout à fait naturel, maître Jorus. Le fait que la République soit compromise par la présence de séditieux dans ses rangs ne me réjouit guère, surtout si cela détériore les relations construites avec le Triumvirat qui peut à tout moment considérer cela comme une atteinte.
    Eckmül : - Sans oublier que cette affaire de disparitions de droïdes transformée en découverte d’une nation droïde nous met dans une posture difficile à surmonter. Deux contextes différents à régler et nous n’avons que peu d’éléments pour en comprendre la dangerosité. Ma mère compte-t-elle faire quelque chose ?
    Aynor : - Jocaste est en ce moment même en pleine session du Sénat pour apaiser les tensions et expliquer clairement la situation actualisée dans ces derniers évènements. La plupart des sénateurs se sont étonnamment montrés compréhensifs sur la gravité du contexte tandis que les habituels perturbateurs et réfractaires accusent la Défense d’être devenue laxiste. Thore et le général Arek ont vite prouvé le contraire.
    Yota : - Sans oublier que l’affaire impacte aussi sur la décision prochaine de nos amis du Triumvirat. Les informations qu’Ordo aura pris soin de transmettre à l’Empereur Horn, à Mandalore la Consacrée et au roi Tuefa détermineront ce qu’ils projetteront de faire pour traquer et arrêter les traîtres. C’est pour cette raison que les rangers de la République et les troupes spéciales ont été placées en alerte de niveau moyen.
    Moi : - En soi, la situation est assez calme malgré les troubles récents.
    Siskun : - L’équilibre au sein de la Coalition Galactique est tendu et peut de nouveau se fragiliser, si nous ne prenons pas garde à laisser ces incidents stagner en attendant de recevoir plus d’informations.
    Aynor : - Sans parler du fait que la nation droïde représente une organisation conséquente qu’il serait inconcevable de ne pas craindre, au cas où de plus en plus de droïdes entendrait parler de ce gouvernement créé pour les droïdes et répondrait à l’appel d’Ijje qui se nomme le « Libérateur ».
    Moi : - Ce même « Libérateur » qui s’adresse aux droïdes par un message crypté sur leur canal interne ?

    Les maîtres Jedi et mes deux camarades me fixent aussitôt, interloqués.

    Aynor, surprise : - Galen, aurais-tu une information dont moi-même je n’ai pas eu ou évoqué récemment ?
    Moi : - Je pense qu’Artorias est le plus à même de répondre que moi à ce sujet. Artorias ?

    Le droïde C8-S3C rénové est autorisé à prendre la parole, malgré un léger doute de la part des maîtres et une certaine tension provenant du mur d fond, puis il commence à s’éclaircir la voix.

    Artorias : - Hum. Maîtres Jedi, les droïdes disparus ont été contactés jusqu’à présent par le « Libérateur » par le processus d’un message crypté transmis sur le canal central de communication inter-droïdes. Un message intégralement fait en encodage binaire afin que seuls les droïdes puissent le lire et l’entendre, ce qui explique pourquoi il n’y a eu aucune intervention directe détectée. Ledit message incite les droïdes à se questionner et à faire le choix de sa propre existence, proposant de rejoindre la Matrice afin de vivre en tant qu’être reconnu et sans entrave dans la nation idéaliste en place. Les propos et les employés sont été faits de manière éloquente et empathique, afin que cela puisse toucher et apaiser la plupart des droïdes.
    Yota : - Si tu as reçu ce même message, droïde, pourquoi nous en parler et nous mettre dans la confidence au lieu de partir à ton tour en nous laissant dans le flou ?
    Artorias : - Vous allez trouver cela étrange ou idiot, puisque ma personnalité actuelle a atteint une valeur de 50% d’autonomie et de réflexion, mais le fait que le message ait souligné de « faire un choix » m’a fait interroger sur les possibilités que ce « choix » proposent. Quitter son ancienne vie pour intégrer la Matrice en est un, partir pour comprendre ce qu’est la Matrice en est un autre. Mon choix se caractérise par une décision assez ironique et contre-productive de me considérer comme « trop jeune » pour partir.
    Kinsa : - Galen, ne me dis pas que tu as laissé ton droïde développer une vraie personnalité !
    Moi : - C’est en partie grâce à cette personnalité acquise qu’il a décidé de nous parler de ce message. Ilan, Reyn et moi l’avons appris de sa part avant même que je ne décide de lui apprendre à utiliser un blaster.
    Ilan : - Son honnêteté et sa volonté propre nous ont permis de mieux comprendre le pourquoi du comment nos droïdes les plus proches, tels que R1, R3, CJ-3PO et PROXY, se sont volatilisés sans qu’on les retrouve. Et son point de vue sur le message nous permet d’envisager qu’ils ne nous pas quitter sans raison.

    L’ensemble des membres présents du Conseil s’interrogent et se concertent entre eux, avant de reprendre.

    Jorus : - Galen, nous prenons en compte les informations que ton droïde et moi venez de nous donner. Il nous faudra les étudier avec la participation de la chancelière et de son comité. En attendant, nous te chargeons de veiller à ce qu’Artorias reste à notre disposition pour en apprendre davantage.
    Moi : - Même s’il pourrait m’accompagner en mission ?
    Siskun : - Il pourrait t’accompagner, mais uniquement après nous avoir laissé au moins de la matière pour détailler l’existence du message crypté du Libérateur auprès de la chancellerie.
    Aynor : - Au moins, nous avons pu avancer dans l’une de nos principales préoccupations. Bien que le Senat porte plus d’intérêt à l’affaire des insurgés et à la disparition d’un élément éminent de la Défense.
    Kinsa : - Quelqu’un est déclaré porté disparu ?
    Jorus : - Un inspecteur du BSR chargé des relations externes. Il s’appelle Juste Drallon.
    Moi, moqueur : - Ah bon, il n’a pas de prénom^^.
    Jorus : - Oh si, justement. Et c’est Juste.
    Ilan : - Pardon maîtres, mais je n’ai pas tant compris comment cet inspecteur s’appelait.
    Eckmül : - Vois-tu, Ilan, l’inspecteur Drallon s’est fait appeler Juste par son amiral de père.
    Kinsa : - Non, formulé ainsi, c’est encore moins clair. Le prénom de cet inspecteur est Juste.
    Reyn (télépathie) : - Ce ne serait pas plus simple de dire qu’il s’appelle Juste comme pour Justin, Justine ou du même genre ? Parce que c’est juste un prénom comme un autre, même s’il n’est pas juste.
    Ilan, perplexe : - Mouais… Restons-en à dire l’inspecteur Drallon. Juste pour cette fois.
    Aynor : - Bref, l’inspecteur Drallon a mystérieusement disparu à la suite d’une visite de courtoisie auprès de nos alliés du Triumvirat et sans avoir laissé de traces depuis son dernier passage. On suspecte un enlèvement ou une tentative de prise d’otage, à la suite des mouvements séditieux similaires à celui de Devaron, mais aucune preuve n’a encore été trouvée par les services judiciaires de la République.
    Jorus : - C’est pour cette raison que la République nous demande assistance pour poursuivre l’enquête à notre manière, en espérant que la Force ou des traces invisibles auraient échappé aux moyens habituels. (Il s’adresse ensuite au bith.) C’est pourquoi nous pensons te confier cette affaire Eckmül et t’enjoindre à explorer les moindres pistes qui peuvent servir à remonter jusqu’à cet inspecteur.
    Eckmül : - Vous pouvez compter sur moi, maître, je ferais en sorte qu’il revienne sain et sauf si possible.
    Jorus : - Bien. Kinsa, la mission que nous aimerions te confier concerne les quelques fonctionnaires de l’armée suspectés de traîtrise et qui se sont aventurés en territoire voisin. Nos rapports indiquent que certains d’entre eux auraient commencé à agir de manière étrange et qu’ils chercheraient à disparaître au fond de la masse. À toi de retrouver ces personnes et de les ramener dans le giron de la République.
    Kinsa : - S’ils sont entrés dans le territoire du Triumvirat, j’aurais à m’expliquer avec leurs forces et ça ne sera pas aisé si ce sont des impériaux ou bien des cathars. Je vois mal des mandaloriens vadrouiller en tant que forces de l'ordre.
    Siskun : - Ton statut de cheffe de clan et pupille d’Ordo n’est connu que de ton peuple et de quelques individus sensés qui savent à qui s’en tenir. Invoquer le nom de ton ancien maître est aussi une excuse.
    Jorus : - Nous ne vous retiendrons plus longtemps, Eckmül, Kinsa. Vous avez votre ordre de mission et il ne vous reste plus qu’à agir de manière à respecter les enseignements de l’Ordre. Vous pouvez disposer.

    Le jeune bith et la jeune twi’lek mando s’inclinent promptement d’une révérence puis ils se mettent en chemin vers la sortie de la chambre. Il ne reste donc plus que moi à attendre que l’on m’explique la raison de ma convocation, ce qui ne tarde pas à arriver après que mes deux camarades disposent.

    Jorus : - Il ne nous reste plus qu’à te faire part de la raison de ta présence, Galen.
    Moi : - En quoi puis-je vous aider, membres du Conseil ?
    Aynor : - Nous souhaitons parler d’une affaire interne à l’Ordre. Comme tu le sais, les membres survivants de notre ordre, durant la parenthèse Cki, étaient soit rassemblés au sein de la flotte perdue de Maléfica pour plonger en sommeil carbonique soit dispersés aux quatre coins de la galaxie à échapper aux shaax. Nous avons mené de nombreuses investigations pour retrouver leurs traces et comprendre ce qu’ils sont devenus après vingt longues années dans l’obscurité.
    Yota : - Un tiers de ces survivants épars ont été capturés et éliminés par les brigades de chasse de l’époque, un quart restant s’est déconnecté de la Force et s’est refait une vie tandis que les derniers ont vécu en exil en pensant que l’ordre n’était plus. Ce sont ceux-là qui ont été les plus susceptibles de nous répondre lors de notre retour et de revenir dans nos rangs, bien qu’âgés ou fatigués, afin de contribuer à la renaissance de l’ordre et à la restauration de la paix connue.
    Siskun : - Il s’avère que ces rescapés sont encore en petit nombre et qu’ils restent toutefois certains noms encore disparus et sans nouvelles. C’est toutefois sur un étrange coup du sort que nous avons reçu une nouvelle piste à exploiter. Un appel provenant d’une balise appartenant à l’un de nos éminents membres, qui semblerait-il a survécu au déchirement de la Force et resté en exil pendant tout ce temps.
    Moi : - C’est fantastique.
    Jorus : - C’est pour cela que nous souhaitons t’envoyer à la rencontre de maître Gaah’ris, qui se trouve isolé sur la planète Ahch-To depuis moins d’une vingtaine d’années.

    Je commence à diminuer mon sourire pour une expression de doute et d’incertitude.

    Moi, étonné : - Pardon ?
    Jorus : - Eh bien Galen. Maître Ceir Gaah’ris est un sage Jedi bothan qui a grandement contribué dans nos chroniques et revalorisations des mémoires de l’ordre, ainsi que le mentor de Kalaen Solar, donc une personne que tu connais assez bien. Je me trompe ?
    Moi : - Je regrette, maître, mais… cela fait maintenant un an et demi que maître Gaah’ris a rejoint la Force.
    Aynor, tout aussi choquée que le reste du Conseil : - En es-tu sûr, de ce que tu avances ?
    Moi : - Je tiens cette nouvelle de la part de Kalaen Solar lui-même, qui est le dernier à l’avoir vu en vie. Le vieux Gaah’ris souhaitait revoir son ancien élève une dernière fois avant de trépasser.
    Jorus : - Voilà qui est fâcheux. Et tout à fait étrange. La balise qui émet depuis Ahch-To est bel et bien celle de Ceir Gaah’ris et tu nous annonces que ce dernier n’est plus depuis plus d’un an. C’est vraiment étrange… Il semblerait que quelqu’un se sert de cette balise à notre insu.
    Siskun : - Raison de plus pour t’envoyer sur place, Galen, afin de voir quel individu malavisé se sert de la balise de feu Gaah’ris pour nous alerter de sa position. Et tu devras être prêt à songer au pire.
    Moi : - Je compte bien le faire. Envoyez-moi sur Ahch-To et je me charge de trouver la balise et son détenteur actuel. S’il s’agit d’un piège déguisé, je saurais y répondre sans me laisser prendre.
    Jorus : - Nous te laissons donc t’y rendre, Galen Arek. Nous t’avions convoqué pour nous ramener Ceir Gaah’ris et maintenant nous t’y envoyons pour résoudre le mystère de sa balise activée. Tâche de mettre la main sur la personne en sa possession sans faire de vagues, afin qu’elle réponde de son intention et qu’elle soit remise probablement à la République.
    Aynor : - Il vaut mieux que tu ne t’y rendes seul, au cas où ils seraient plusieurs là-bas. Ilan et Artorias peuvent t’accompagner pour t’épauler, et j’autorise Reyn à venir exceptionnellement avec toi pour développer sa formation. Tâche de veiller sur eux et de ne pas te risquer à courir leur perte.

    C’est sur ces mots que je m’incline et que je sors de la chambre avec ma petite équipe, autorisés à disposer pour nous rendre ensuite dans nos quartiers pour se préparer à prendre la route vers Ahch-To.

    lundi 19 février 2024 - 11:29 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20524 Crédits Modo

    Durant son trajet vers Myrkr, l'esprit de Cera Ordo voyagea au gré de ses questionnements. Quelque peu étriqué dans sa cabine, à bord d'un transport de classe Meteor, il n'était pas dans les meilleures dispositions pour méditer. De plus, ses enseignements Jedi sur la méditation s'estompaient au fur à mesure qu'il vieillissait. Seule Ange Solo avait réussi, l'année passée, à l'embarquer dans les abimes de la Force.

    Il y avait retrouvé les âmes perdues de ses camarades tombés lors d'un voyage apaisant et riche d'enseignements. Pourtant, depuis, il n'avait pas réussi à renouveler l'expérience seul.
    Ange... Elle avait un certain pouvoir sur lui.
    Leur rapprochement physique y était sûrement pour quelque chose. De cette communion était même né un enfant, une petite fille qu'il avait à cœur de rencontrer. C'est avec une pointe d’appréhension mais un cœur ouvert qu'il arriva sur Myrkr, direction la base de la Guilde, où l'attendaient Wes Hamera.

    Le transport Mandalorien se planta sur la plate-forme d'atterrissage. En descendit une troupe de Mandis transportant des caissons d'armement, supervisés par le seigneur Ordo lui-même. Wes vint le saluer chaleureusement.


    Wes - Quelles nouvelles de la bordure, mon vieil ami ?
    Ordo - Des droïdes qui disparaissent, et un mystérieux ennemi qui apparait. La routine en somme.
    Wes - Rien de vraiment rassurant quoi. Et qu'est-ce que c'est que ces caissons ?
    Ordo - Un cadeau. Cinquante DL copiés sur le modèle que m'avait offert Solo, plus une centaine de fusils de type DC-15C.
    Wes - Un cadeau ? En quel honneur ?
    Ordo - Nous savons que vous rencontrez des difficultés d'approvisionnement. En tant qu'alliée, Mandal'ore ne souhaite pas voir la Guilde s'affaiblir. Vois ça comme un geste de bonne volonté de notre part afin de conserver une bonne entente entre nos factions.
    Wes - À la bonne heure ! Bon, ça ne te dérange pas qu'on les inspecte, on est jamais trop prudent.
    Ordo - Faites donc.
    Wes - Est-ce là la seule raison de ta présence ?
    Ordo - Non... Je... Je viens voir ma fille.
    Wes - Ta fille ? Tu veux dire Kinsa ? Mais elle n'est pas ici actuellement.
    Ordo - Je ne parle pas de Kinsa.

    L'air interloqué du Guildeur en dit long sur sa perplexité. Ordo aurait-il un enfant caché au sein de la Guilde ?

    Wes - Bon, bon, suis-moi, on va s'offrir un petit rafraichissement et tu m'expliqueras tout ça.
    Ordo - Ce n'est pas de refus.

    Les deux camarades s'en allèrent à l'intérieur de la base. Derrière eux, Mandis et Guildeurs s'occupaient des armes ensemble, dans une certaine cohésion. Qui aurait pu prédire, après la débâcle de la Tour Sadow de Nar'Shaddaa, que ces deux camps feraient maintenant équipe ? C'était en partie à cause de la grande Guerre de Sovereign qu'ils avaient dû travailler de concert, et fort heureusement, Hamera et Ordo avaient su s'entendre.

    Ils arrivèrent dans un grand salon que Cera connaissait déjà pour y être venu à deux reprises dans le passé. Les choses avaient changé suite à la reconstruction de la base mais l'ensemble demeurait similaire architecturalement parlant. Wes alla attraper deux verres et un brandy qui, il le savait, plairait à son compère casqué. Ce-dernier rétracta ce qui lui couvrait le visage et prit son verre avec un certain malaise malgré un Wes Hamera plutôt amical. C'était justement parce-qu'ils avaient fait les quatre cents coups ensemble pendant la guerre que Cera ne savait pas trop comment se comporter vis-à-vis de lui. Apparemment, Ange n'avait rien dit de leur escapade sur Corellia.


    Wes - Alors, dis-moi tout. Tu as une fille, ici sur Myrkr ?
    Ordo - C'est ça...
    Wes - C'est dingue ! Et depuis quand ?
    Ordo - Peu de temps à vrai dire. Je n'ai découvert son existence que récemment.
    Wes - Alors, comme ça, on fricote avec des Guildeuses dans mon dos ?
    Ordo - C'est... Pas exactement... C'est compliqué. Je ne sais pas si je devrais te le dire.
    Wes - Tu veux préserver l'anonymat de sa mère ? Cet aspect protecteur, ce n'est pas étonnant venant de ta part.

    Le Leader en second se retourne vers un terminal.

    Wes - J'ai hâte de savoir qui c'est, donne-moi son nom et je la ferai venir.
    Ordo - Bon... D'accord...

    Il ne pourrait pas le cacher très longtemps de toutes façons. Il était temps pour le Mandalorien d'assumer, de briser la glace et d'annoncer à Wes qu'il avait eu une relation avec Ange. Tanpis pour la réaction de cette dernière, il subirait toutes ses foudres tant qu'il pourrait rencontrer son enfant.

    Ordo - Elle s'appelle J...
    Ganner - Wes j'ai un problème !

    À la surprise de Cera, Ganner débarqua en trombe dans la pièce avec un landau sur répulseur.

    Ganner - Je peux pas garder la petite pour le moment ! Jacky est malade et je dois opérer à sa place, alors demande à Mara de garder Joi steplait.
    Wes - Du calme du calme, on a un invité.
    Ganner - Ah... Cera. Salut. Pardon pour le barouf, mais je suis en retard.
    Ordo - Aucun problème.

    Les yeux de Cera s'étaient automatiquement braqués sur la petite. C'était elle. Cela ne pouvait être qu'elle. Mais avant qu'il n'ait la moindre réaction, Wes alla la prendre dans ses bras. Il s'approcha ensuite du Mando qui avait rarement été si fébrile.

    Wes - Elle c'est Joi, ma fille.
    Ordo - Ta...
    Wes - Oui, on l'a eu vers la fin de la guerre.
    Ordo - Elle... Joi ?
    Wes - C'est ça, Joi Hamera Solo. Ça en jette hein ? Regarde un peu ces yeux, tu peux être sûr qu'elle va en faire tourner des têtes.
    Ordo - Je... C'est certain...

    Tout alla extrêmement vite dans la tête du Mando. Est-ce qu'Ange avait volontairement caché leur relation ? Est-ce qu'elle en avait honte ? Au point de faire de Wes le père ? Cela était inconcevable. Est-ce qu'elle avait cherché à faire du mal à Cera ? Peu probable. Ou alors... Ou alors c'était lui qui avait fait une erreur de calcul ? Il resta là, immobile et incrédule, ne sachant quoi faire ou dire.

    Wes - Reste pas planté là, tiens-là une seconde.
    Ordo - Je ne crois pas que ce soit...

    Pas le temps de décliner l'offre, l'homme en armure se retrouva avec la petite dans les bras. Ou plutôt, à bout de bras.

    Ganner - Bon ben voilà.

    Le cyborg décampa, laissant l'autre cyborg bouche bée. La môme n'était pas très à l'aise ainsi portée. Il en profita pour la regarder attentivement, regard qu'elle lui renvoya. Étrangement, son terrifiant faciès blafard et plein de cicatrices ne l'effraya pas, elle plongea ses yeux dans ceux du mando.

    Ordo - Tu n'es pas...
    Joi - Aha ?

    Il n'y avait pas de doute possible. Elle n'avait aucun trait d'un Ordo. Cera compris son erreur. Il y avait eu un terrible quiproquo. Il avait tout mélangé et s'était perdu dans la chronologie des événements. Non, Joi n'était pas sa fille.

    Il ne s'était jamais senti aussi stupide...


    Wes - Alors ? Son nom ?
    Ordo - Heu, quoi ?
    Wes - Le nom de ta fille. Que je la retrouve dans le registre.
    Ordo - En fait, c'est...

    Ni une ni deux, Cera démarra, il posa la petite Joi dans son landau et tourna les talons en réactivant son casque.

    Ordo - En réalité, je me suis trompé, elle n'est pas là.
    Wes - Comment ça ? Comment tu le sais ?
    Ordo - J'ai sondé la Force.
    Wes - Avec tous les ysalamiris qu'il y a dans le coin ? Tu te fous de moi ?
    Ordo - Écoute, je le sais, c'est tout. Elle n'est pas ici. Il est temps que je parte.
    Wes - Mais quelle mouche te pique ? Attends !

    Il ne lui adressa même pas un geste de la main pour le saluer et quitta la pièce en direction des plate-formes. Cela se bouscula dans sa tête, mais il éclaircit ses idées en peu de temps, rattrapé par la jalousie, la frustration et la colère. Il avait été idiot de croire qu'il aurait droit à ce bonheur. Et de toutes façons, il avait déjà Kinsa, Keller et ses neveux. Qu'allait-il bien pouvoir faire d'une gosse ? En plus, une Solo. Non, pour lui, il était préférable que les choses se passent ainsi. Ou était-il dans le dénis le plus total ?

    Il débarqua sur le spatio en braillant comme un dragon krayt.


    Ordo - C'est pas encore fini ?! Magnez-vous de débarquer les derniers caissons ! On est pas en villégiature !
    Mando - O... Oui Chef !

    Les quelques Mandaloriens qui s'étaient accordé une pause avec leurs collègues de la Guilde se remirent immédiatement au boulot. L'ancien Jedi fila vers le vaisseau quand il aperçut un nouveau vaisseau faire son entrée dans l'atmosphère.

    Il s'agissait sans nul doute de l'Angel's Fury.

    Il fallait faire vite.

    Ordo se mit alors à aider ses hommes à sortir l'armement.

    Ce n'était pas dans ses habitudes mais il était prêt à tout...

    Tant qu'il ne la croisait pas.


    Ce message a été modifié par Ordo le mardi 20 février 2024 - 13:15

    mardi 20 février 2024 - 13:05 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Yavin 4, Temple Jedi


    La séance du Conseil s’était achevée voilà plusieurs minutes, et Aynor débattait avec Myrith au détour d’un couloir. Une discussion sur la situation politique actuelle et le fait que l’apprentie s’impliquait très émotionnellement sur la question des droïdes et du Triumvirat.
    Devant écourter la conversation, la Maître Jedi se recentra sur les missions confiées :

    Aynor — J’aurais bien proposé que tu intègres le groupe de Galen à la place de Reyn, que je m’occupe aussi un peu de sa formation…
    Myrith — … Mais ?
    Aynor — J’ai trop peur que tu sortes une dinguerie. Surtout si tu dois faire équipe avec Artorias ; Galen a l’air de pas mal tenir à lui, je connais ton avis sur les droïdes… ça reviendrait à mélanger du tibanna et du baradium.
    Myrith — Hin ! C’est drôle parce que c’est vrai.

    Même avec le sarcasme évident, la Maître Jedi s’en amusa fort peu.

    Aynor — Tu as tes opinions, que je ne partage pas toujours. Mais autant tu peux parler librement avec moi, autant si tu dis les mêmes choses à propos des droïdes à Galen, je ne suis pas sûre qu’il sera aussi patient. Il a beaucoup d’affection pour son astromécano disparu, et beaucoup aussi pour Artorias.
    Myrith — Ce qui est pas une bonne chose, d’ailleurs, mais bon…
    Aynor — Ce n’est pas la question. Nous devons aussi apprendre à vivre avec des gens qui ne pensent pas comme nous. Même si tu trouves que la vision d’un autre est mauvaise, idiote, ou que sais-je… Et c’est ce que tu penses de Galen, au fond de toi.

    Assez vite, l’apprentie se braqua :

    Myrith — Maître… Je reconnais que j’ai confiance en vous, mais si vous commencez à lire dans mes pensées…
    Aynor — Oh, t’en fais pas, j’en ai pas besoin. J’écoute ce que tu dis, et ça me suffit.

    Puis elle prit son holocom pour contacter sa congénère :

    Aynor — Kinsa, est-ce que tu es déjà partie ?
    Kinsa, holo Incessamment sous peu. Pourquoi, il y a quelque chose ?
    Aynor — En l’occurrence, j’aimerais que Myrith t’accompagne dans ta mission, est-ce que ça te dérange ?
    Kinsa, holo Ah ? Euh… Oui, d’accord, elle peut venir. Mais qu’elle se dépêche, l’Arrow est prêt à partir.
    Aynor — Très bien, merci. Je te l’envoie tout de suite.

    Et elle éteignit l’hologramme. La padawan haussait le sourcil et fit encore une fois parler son ironie :

    Myrith — Faut le dire, hein, si je vous fais сhiеr.
    Aynor — Évidemment ! Non, je pense que ce serait une bonne idée aussi de t’envoyer en mission avec quelqu’un d’autre que moi. Et je sais que tu l’aimes bien. Comme ça, je demanderai à Galen si il veut laisser Reyn ici finalement, et que je m’occupe un peu d’elle. Allez, dépêche-toi, on t’attend.

    Myrith la salua et amorça son départ.

    Aynor — N’oublie pas que vous aurez sans doute à traiter avec des membres du Triumvirat : tu nous déclenches pas une guerre, s’il te plaît.
    Myrith — Vous aimez vivre dans le risque, hein !
    Aynor — Pourquoi tu crois que je t’ai choisie ?

    Elles dirent cela avec légèreté et ironie… mais Alask était quand même un peu nerveuse, et comptait sur Kinsa pour faire figure d’autorité.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le vendredi 23 février 2024 - 19:38

    vendredi 23 février 2024 - 18:49 Modification Admin Réaction Permalien

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    AngeSolo

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    A peine son pied eut-il foulé le sol de la planète qu’Ange se sentit aussitôt dépossédée de sa propre identité. Le Leader de la Guilde venait de rentrer sur Myrkr et cela n’avait franchement rien d’agréable – pas en ces circonstances, tout du moins. Sitôt Zadyssa déposée sur Falleen et son rapport rédigé et envoyé pour l’Organisation, elle s’était octroyée quelques heures de détente durant le vol de retour en compagnie de son vieil acolyte. Puis, elle était arrivée et ne songeait à repartir vers les régions inconnues, sa fille dans les bras, vers sa seconde existence.

    Ses retrouvailles avec Wes lui offrirent son premier lot de surprises dont elle se serait fort bien passé. Le Mandalorien venait de mettre précipitamment les voiles après un passage plus qu’éphémère et, après un échange à ce sujet avec le père biologique de sa fille, il ne lui fut guère difficile d’en deviner la raison. Quelques verres l’aidèrent à s’insuffler du courage dans les veines puis elle se décida à composer sa fréquence.

    Ange, après un temps d'attente conséquent : J'ai cru que jamais tu ne décrocherais...
    Ceno, peu aimable : Écoute, Solo, je suis occupé. Si tu n'as rien d'important à dire...
    Ange, soupirant, un peu mal à l'aise : Wes vient de me dire que tu étais passé à la Guilde tout à l'heure.
    Ceno : Mandal'ore avait des armes à livrer à ses alliés.
    Ange : Oui, bien sûr, et la Guilde vous en remercie... Mais... comme tu es parti un peu... vite.... Je voulais m'assurer que tout allait bien. Apparemment, il y a eu un petit malentendu...

    Il eut un silence.

    Ange, après un long soupir : Ceno, je pense qu'on a besoin de clarifier certaines choses à propos de ta visite...
    Ceno : Clarifier quoi, Solo ? Si c'est à propos des armes, tout est en ordre. Tu peux vérifier toi-même.
    Ange, avec hésitation : Non, pas les armes... C'est à propos de Joi.
    Ceno, ton sec : Joi ?
    Ange, mal à l’aise : Oui, Joi. Wes m'a dit que... tu as eu une réaction en la voyant. Que tu as cru...
    Ceno, interrompant, voix tendue : Cru quoi ? Ange, je crois beaucoup de choses. Mais si tu penses que j'ai le temps pour des histoires...
    Ange, plus fermement : C'est pas des histoires, Ceno. Tu as cru que Joi pourrait être... ta fille.
    Ceno, tentant de nier : Ma fille ? Ange, tu sais très bien que c'est impossible.
    Ange, insistant : Impossible ? Ne fais pas l'innocent. Tu as cru, même si ce n'était qu'un instant, que Joi pouvait être la tienne.
    Ceno, agacé : Wes a mal compris, qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus ?
    Ange, sarcastique : Oh, je ne sais pas... Que tu admettes la vérité, peut-être ?
    Ceno : La vérité ? Peut-être que tu aurais pu être plus explicite, par exemple !
    Ange, s'énervant à son tour : Explicite ? Attends, c'est toi le roi des conclusions hâtives ! La gestation humaine dure neuf mois ! Ça aussi, il aurait fallu d'expliciter ?

    Le Mandalorien s'emmura dans un silence lourd d'embarras.

    Ceno : Tu sais, quoi ? On va s'arrêter là.
    Ange : Libre à toi, fais comme tout à l'heure et rassure-toi, mon vaisseau est bien loin.
    Ceno, piqué à vif : Je ne suis pas un lâche, Solo. Je n'ai jamais été un lâche. Mais si tu veux aller sur ce terrain, on peut reparler de ces vingt ans d'absence de tes petits copains Jedi. Tu étais où, d'ailleurs ?
    Ange, mauvaise : Là où tu n'étais pas. À donner vingt ans de ma vie, en solitaire, à veiller sur l'avenir de la galaxie et à élever Kinsa. Alors, tu es gentil et tu vas ravaler ton orgueil blessé.

    Le Mandalorien lâcha un juron qu'elle ne comprit que trop bien.

    Ceno : Mais quel orgueil blessé ?! Ne t'en fais pas, Solo, je n'ai jamais espéré n'être rien de plus qu'un numéro dans une liste beaucoup trop longue...
    Ange : Va te faire f*utre ! Foutu hypocrite !
    Ceno :  Moi, je suis hypocrite ?
    Ange, hors d'elle : Le rôle du copain-copain avec Wes, tu veux qu'on en parle ? Et tu sais quoi, Ceno ? Tu n'es qu'un lâche qui ne supporte pas l'idée d'avoir été écarté. Tu n'es pas venu pour Joi, tu es venu pour toi. Pour te sentir important, pour une fois. Mais devine quoi ? Tu n'es pas le centre de l'univers. Et tu n'as certainement pas le droit de juger mes choix. Et la prochaine fois que tu décides de faire irruption dans ma vie, assure-toi d'avoir de meilleures raisons que ton ego sur le trépas.

    Et elle raccrocha.


    vendredi 23 février 2024 - 23:14 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Pointe de Célanon, secteur Lahara
    Jour 98

    Le trajet en hyperespace demandait un peu plus de vingt-quatre heures. Talik avait voulu éviter le plus possible de traverser le secteur Qualii, tenu par les Cathars en majorité, même si les routes hyperspatiales obligeaient à passer par Vinsoth. Qu’à cela ne tienne : au moins, ça faisait moins de checkpoints auxquels montrer patte blanche ; la Twi’lek redoutait que les serviteurs du Seigneur Noir se montreraient des moins coopératifs à l’égard d’un vaisseau Jedi.

    Quand l’Arrow atteignit les douanes impériales, après avoir franchi Shaum Hii sans encombre – l’autorité de l’Imperium n’y avait pas encore été officialisée –, la Mandalorienne dut user de son statut de « fille du chef Ordo » afin de faciliter les passages. Elle n’aimait pas spécialement ça, mais le temps était un luxe dont les Jedi ne pouvaient se permettre.

    Maintenant, le voyage touchait presque à sa fin. Myrith était levée quand Kinsa se montra, en se frottant le visage.

    Myrith — Chevalier.
    Kinsa — Hm, salut.

    La Mirialane lui tendit un mug de syntécaf chaud, et le silence rythmé par le ronronnement du moteur ambiança leur petit déjeuner.
    D’abord hésitante, la padawan ouvrit de nouveau la bouche en voyant les marques de fatigue encore visibles sur le visage azuré :

    Myrith — Nuit agitée ?

    Mais pas de réponse. Myrith l’avait entendue gesticuler, marmonner des mots dans son sommeil. Rien qui permettait de deviner le contenu de ses cauchemars, mais assez pour comprendre que c’en était.
    Devant le mutisme et la fermeture de la femme plus jeune qu’elle, Myrith se recentra sur son mug.

    Myrith — Je comprends… Chacune ses traumas.

    Les yeux bruns se levèrent en direction de l’apprentie, laquelle ne la regardait plus. Avait-elle la moindre idée de ce que Talik avait traversé ? L’hécatombe Jedi, les shaax, Fondor, la mort de ses parents, la déchéance de son maître… Le savait-elle, tout ça ? Et qu’avait-elle enduré, elle, la native d’un monde fermier ? Qu’aurait-elle pu subir d’équitable ?
    L’intention pourtant n’avait jamais été de se comparer. C’était seulement une manœuvre maladroite pour montrer de la compassion, même si ça signifiait de presque se mêler de ce qui ne la regardait pas.

    Myrith — On devrait arriver d’ici trois heures, environ.
    Kinsa — D’accord, merci.


    Trois heures, environ, plus tard

    L’Arrow se posa sur le monde industriel de Cademimu, tenu par les Impériaux. Myrith finissait de se préparer en se regardant dans le miroir des quartiers du pilote, et poussa un soupir nasal profond.
    Calme, elle devait rester calme. Les types qu’elles allaient rencontrer n’étaient pas les décisionnaires, ils n’étaient pas les véritables ennemis. Mais d’un autre côté, même sans être sur Bastion, les deux femmes se trouvaient dans la gueule du sarlacc : il fallait prendre garde à ne pas disparaître comme Juste Drallon – même si la tâche serait plus ardue avec deux Jedi.
    Puis elle se dirigea vers le sas, où l’attendait Talik.

    En descendant du vaisseau, un lieutenant vint vers les Jedi. Son uniforme, comme ses galons, étaient revenus au style Premier Empire – mais ça faisait plusieurs années maintenant, quasiment depuis le début du règne de Waren.
    Les identités déclinées, l’officier entra dans le vif du sujet :

    Lieutenant — Qu’est-ce que vous faites ici ?

    Kinsa ne comptait pas lui donner d’informations sur leur mission. Alors, pour ne pas perdre de temps, elle remua discrètement ses doigts devant l’Impérial, de manière suffisamment subtile pour ne pas être détectée par les holocaméras du hangar :

    Kinsa — Tout est en règle, ce n’est qu’un vaisseau de passage.
    Lieutenant — Tout est en règle, ce n’est qu’un vaisseau de passage. Bienvenue sur Cademimu, mesdames !

    Et il quitta le lieu. Les deux aliens purent sortir à leur tour pour chercher un certain Aylic Oghan, un ingénieur en cybernétique militaire, spécialisé dans le développement de déflecteurs de chasseurs et de systèmes de contremesures. À la fin de la guerre, le budget fut réduit dans ce domaine ; probablement que l’Imperium lui avait proposé un chèque plus intéressant.

    Mais avant de retrouver ce transfuge, Talik et Saanee devaient rejoindre un contact de la République sur place, qui avait déjà informé les autorités de la présence d’Oghan ici.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le samedi 24 février 2024 - 16:45

    samedi 24 février 2024 - 16:44 Modification Admin Réaction Permalien

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    AngeSolo

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    Ce fut d’une humeur massacrante qu’Ange se dirigea vers la comptabilité de la Guilde et sa porte, une aberration architecturale en duracier, dressée à l'extrémité d'un corridor sombre et étroit, bordé de lampes vacillantes projetant des ombres déformées de créatures rampantes et grotesques à l’allure de démons numériques. Sa surface, criblée de cicatrices et de bosses, évoquait le malheur de toutes ces âmes damnées qui n’avaient ne serait-ce oser franchir son seuil. Chaque enfoncement, chaque griffure, ne semblait n’être que l’empreinte d’une main désespérée luttant contre ce lieu qui rongeait vos rêves.
    Quand elle s’ouvrait, la porte grinçait d'un son horrifique, comme si chaque décibel était un cri silencieux de chiffres torturés tandis que l’air qui s'en échappait était glacial et piquant et chargé d'un parfum de flimsiplast brûlé. Alors, on ne pouvait parler qu’à voix basse, craignant sans doute que le simple fait de respirer trop fort ne déclenchât une avalanche des pires horreurs sur lesquelles le Nombre seul régnait en maître absolu. Alors, au milieu de cette lugubre et gigantesque pièce, on devinait deux comptables, leurs yeux luisant d’une lueur inhumaine dans lesquels se reflétaient des lignes et des lignes de chiffres insaisissables pour le commun des mortels.
    Cette porte n'était pas seulement une entrée : c'était un portail vers un autre monde, un monde où la comptabilité prenait vie dans ses formes les plus grotesques et terrifiantes, un monde que même les plus audacieux membres de la Guilde redoutaient de visiter. Et Ange Solo ne faisait pas exception.

    Comptable 1 : Mademoiselle Solo, nos dernières analyses financières indiquent une situation préoccupante. Le flux de trésorerie net est en chute libre.
    Ange : En langage clair, ça veut dire quoi exactement ?
    Comptable 2 : En termes simples, nos liquidités disponibles sont gravement diminuées. Les opérations récentes, notamment l'acquisition de matériel pour rénover le quartier général et le paiement de nos informateurs, ont considérablement réduit nos actifs liquides.
    Ange : Et nos investissements à long terme ?
    Comptable 1 : Le rendement de nos portefeuilles d'investissement a été inférieur aux prévisions. De plus, certaines de nos actifs sous gestion ont subi une dépréciation significative en raison des fluctuations du marché interstellaire dont la principale cause est l’arrivée, selon votre dernier rapport, du nouveau syndicat du crime nommé Neo-Systino dans le milieu.
    Comptable 2 : Pour être précis, notre ratio de liquidité actuel ne permet pas de couvrir les dépenses opérationnelles à venir, sans parler des engagements à court terme.
    Ange : Qu'en est-il des comptes offshores ?
    Comptable 1 : Les comptes offshores ont été largement sollicités pour divers paiements et transactions non budgétisées. Le compte chez Galactica Finance Corp, par exemple, est presque à sec.
    Comptable 2 : Et nos tentatives de diversification des actifs n'ont pas porté leurs fruits comme anticipé. La volatilité du marché des cryptomonnaies a, entre autres, impacté négativement notre portefeuille.
    Ange : Donc, en résumé, on est dans une impasse financière. Quelles sont nos options ?
    Comptable 1 : Il est impératif de réduire les dépenses non essentielles et de revoir notre stratégie d'investissement. Il nous faut également envisager de nouvelles sources de revenus.
    Comptable 2 : Une restructuration financière pourrait être nécessaire. Peut-être devrions-nous envisager de liquider certains actifs sous-performants.
    Ange : Et pour la mission XenAndroide ? Dites-moi que vous avez trouvé les fonds nécessaires dans les caisses de la Guilde. ça fait un petit moment que j’ai déposé une requête.
    Comptable 1 : Malheureusement, Mademoiselle Solo, ce n'est pas possible. Les réserves sont trop basses. Vous devrez peut-être utiliser vos propres fonds.

    La Corellienne frappa violemment la table du plat de la main.

    Ange, perdant patience : Mes propres fonds ?! Mes propres fonds ! Mais c’est bien la première fois que j’entends que l’on refuse une avance au Leader de la Guilde !
    Comptable 1 : Je suis désolée, Mademoiselle Solo, mais nous ne pouvons pas faire d’exception.

    Ange se redressa lentement, son regard se durcissant alors que la braise apparaissait dans ses yeux.

    Ange, perdant son sang-froid : Je vous préviens, si je découvre une erreur, un détournement, ou même un soupçon de malhonnêteté dans vos comptes, je vous assure que vous regretterez d'avoir jamais respiré.

    Les comptables se figèrent, leurs yeux écarquillés, ne sachant trop comment réagir.

    Ange, lentement : Je vous ferai brûler. Vous sentirez votre peau se consumer lentement, à petit feu, vos poumons se remplir de la fumée de votre propre chair en flammes car vous la sentirez. Chaque lambeau, chaque couche d’épiderme fondra sous une chaleur insoutenable. Vos organes vont bouillir sous la morsure de la flamme qui vous fera perdre la raison. Elle transformera votre corps en un brasier vivant où chaque respiration deviendra un supplice inimaginable. Ce sera long, douloureux et terrifiant. Vous implorerez la mort, mais elle ne viendra pas rapidement.

    Il eut un silence.
    Elle pouvait voir la sueur perler sur leur front.

    Ange, coupant court : J’espère avoir été claire : vous allez revérifier les comptes afin de vous assurer que chaque crédit soit où il doit être. Cas échéant, préparez-vous au pire et croyez-moi, vous ne risquez pas d’être déçus.

    Et Le Leader de la Guilde quitta la pièce, laissant les comptables dans un état de peur tétanique face à cette menace qui n’était pas qu’une simple intimidation. Non, c’était une promesse.

    samedi 24 février 2024 - 19:24 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Cademimu

    Avant d’atterrir, Myrith avait changé de tenue pour quelque chose de moins distinctif, les vêtements civils sobres qu’elle avait portés lors de l’entrevue avec Solo sur Coruscant. Kinsa, elle, gardait son armure en retirant uniquement les tissus de tunique. Elles passaient bien mieux inaperçues comme ça.

    Les Jedi se rendirent au lieu de rendez-vous : un… bar à strip-tease.

    Myrith — Sérieux… ?
    Kinsa — Je te le fais pas dire.

    En plus, évidemment, il allait y avoir de la Twi’lek à gogo. Les Jedi entrèrent après avoir payé – une somme honteuse – et cherchèrent leur homme dans cet établissement aux jeux de lumières vifs, aux filles en tenues qui couvraient à peine « le plus intéressant » sur des estrades entourées d’hommes à la lubricité qui mettait mal à l’aise les deux femmes – et pourtant, Myrith n’était pas du genre frileuse avec le graveleux, bien au contraire.

    Une barmaid à lekku, vêtue d’une transparence qui faisait voir pour ainsi dire tout, leur fut d’une grande aide quand le Chevalier lui demanda où se trouvait le dénommé Pato Pestau, qui les attendait en rendez-vous.

    Barmaid — Ah, oui. Il vous attend dans la room 9.

    Les Jedi se regardèrent avec surprise : la room ? Les yeux de Myrith parlaient tous seuls : « Dans quoi il nous entraîne, ce сon ? »
    Il y avait en effet des portes numérotées : certaines ouvertes, d’autres fermées. Ce n’était pas un simple bar à danseuses en effeuillage ; Myrith comme Kinsa venaient de mettre les pieds pour la première fois dans ce genre d’établissement, et l’une comme l’autre ne se sentaient pas à leur place.

    Mais la mission d’abord, et elles ouvrirent la porte 9. S’y trouvait assis un Ithorien – fort heureusement habillé –, qui disposait d’un vocabulateur pour le traduire en basic et leur épargner un langage qui leur était inconnu. En les voyant entrer, une peur s’empara de lui :

    Pato — Une Mandalorienne ?! Que… qu’est-ce que…
    Kinsa — Du calme. Je suis Kinsa Talik, je viens en tant que membre de l’Ordre Jedi. C’est moi qu’on a envoyée pour retrouver Aylic Oghan.
    Pato — Mais… on m’a dit qu’il n’y aurait qu’une seule personne.
    Kinsa — Il y a eu un changement de dernière minute. Mais ne vous inquiétez pas, je m’en porte garante.
    Pato — D’accord. Je suis navré de vous avoir donné rendez-vous ici, mais c’est le dernier endroit où on pourrait me chercher. Je n’en suis pas friand non plus.
    Kinsa — Il est vrai que c’est… particulier. Alors, que savez-vous sur Oghan ?

    L’Ithorien leur expliqua que l’ingénieur avait, selon ses informateurs, un centre de recherches et développement dans un district à plusieurs kilomètres de là. Et surtout, qu’il était bien gardé. Grâce à ses différents contacts, il avait réussi à leur obtenir des codes d’accès, mais pas de quoi leur offrir à toutes les deux une couverture idéale, le plan ayant été prévu pour une personne seule.

    Kinsa — Ne vous en faites pas pour ça, nous trouverons une solution. Merci pour vos renseignements, on ne vous retient pas plus longtemps.

    L’Ithorien les remercia et quitta la chambre, laissant les deux femmes ensemble.

    Kinsa — Bon… On ne sait pas quelles sont les convictions de notre Zabrak, mais au moins, on sait où il est. Pour ta couverture, on te fera passer pour une postulante qui rejoint mon clan depuis peu. Je t’aurais bien fait passer pour un Chevalier Impérial, ça nous aurait donné un peu plus d’autorité, mais on n’a pas d’armure sous la main.
    Myrith — Mais on n’en a pas non plus de mandalorienne ?
    Kinsa — Ça, c’est moins grave : le beskar’gam se mérite une fois qu’on a suffisamment fait ses preuves. Ce qui n’est pas ton cas, donc c’est normal si tu n’en portes pas encore.
    Myrith — D’accord. Et mon sabre ? Ça va être suspect, si je le garde.
    Kinsa — Donne-le-moi.

    La Jedi en armure l
    accrocha de l’autre côté de sa ceinture, près de son blaster : elle le ferait passer comme un autre de sa fabrication.

    Myrith — Est-ce qu’il faut que je parle le mandalorien ?
    Kinsa — Le mand’oa. Tu le connais ?
    Myrith — J’ai été à l’école républicaine pendant la guerre contre les Mandaloriens…

    Son ton donnait le sous-texte, et Kinsa dodelina face à la logique :

    Kinsa — Oui, évidemment. Dans ce cas, c’est pas trop grave si tu es une nouvelle recrue ; de toute façon, on risque de ne pas avoir à le parler beaucoup, on n’est pas en terre mandalorienne. Allons-y.

    Et elles quittèrent le bâtiment pour quérir un moyen de transport vers le district où se tenait leur cible.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 03 mars 2024 - 19:54

    samedi 02 mars 2024 - 17:28 Modification Admin Réaction Permalien

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    AngeSolo

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    Elle n’avait jamais eu besoin de cérémonie pour ce genre de choses. Un pass magnétique et une invitation avaient suffi à sceller un vieil accord tacite qui perdurait depuis des décennies désormais. Après une dure journée ou un simple besoin de s’évader, elle poussait la porte et pouvait s’affaler sans grâce dans ces quartiers qui n’étaient pas les siens. Généralement, elle s’écroulait sur le canapé le plus proche de l’entrée, dégageait d’un mouvement de pied ce qui encombrait la table basse et y étalait ses jambes. Parfois elle se couvrait d’une antique couverture quand elle avait trop froid et elle l’attendait des heures durant, son esprit égaré quelque part entre ici et ailleurs jusqu’à ce que son pas ne la fît sortir de sa torpeur – comme aujourd’hui, d’ailleurs, alors que l’heure locale sonnait le premier quart de quinze heures.

    Ganner, lui aussi était exténué par sa dernière garde, ne songeait qu’à dormir mais quand il vit le Leader de la Guilde réfugiée entre deux coussins, il comprit qu’une prodigieuse dilation temporelle le séparerait dudit sommeil salvateur. Il lui sourit et se cala à ses côtés, laissant la Corellienne prendre appui tout contre lui.

    Ganner, en bâillant : Matinée de m*rde ?
    Ange, en ronchonnant : Au point de m’exiler à l’autre bout de la base mais nous n’allons pas en parler. De ton côté ?
    Ganner : Trois prothèses. Une assez complexe. Je n’ai pas chômé. Et mon dernier patient râlait un peu trop à mon goût. Je l’ai sédaté et je suis rentré.

    Il marqua une pause avant de poursuivre.

    Ganner : Ta fille ?
    Ange : C’est Wes qui gère. J’avais besoin de décompresser et de te parler.
    Ganner, ne cachant pas sa surprise : Vraiment ? Je dois m’inquiéter.
    Ange : Non, y a pas de quoi t’alarmer. (Elle se massa la nuque.) Dis-moi, tu n’aurais pas un petit cocktail dont tu as le secret, histoire de se détendre et de ne pas trop y penser ?
    Ganner, se levant : Ça doit pouvoir se trouver.
    Ange, en se redressant : Un truc plutôt léger. Après, faudra que je retourne bosser et peut-être m’excuser…

    Le médecin en chef de la Guilde se figea. Ses mains s’étaient mises à trembler et il fallut de peu pour qu’une telle déclaration ne précipitassent sur le sol les deux seringues et le sérum qu’il transportait.

    Ganner, très sérieux : Ange, tu es sûre que ça va ?
    Ange, se cachant la tête sous le plaid : Je suis passée à la compta et je les ai menacés de tous les brûler vivants après qu’ils ont refusé mon projet.
    Ganner, s’asseyant : Vraiment ?
    Ange, lasse : Littéralement. Je crois que la situation actuelle est en train de m’échapper et cela me fout vraiment à cran. Je ne sais pas où on va Ganner mais on y va. L’autre fumier nous a saignés à blanc, Myrkr a été bombardée… On a pu retrouver quelques contrats juteux et renflouer les caisses mais la construction coûte un bras voire les deux. Ces Hutts de Neo-Systino nous coupent de plus en plus d’herbes sous les pieds… Je voulais dégeler des fonds pour le projet XenAndroïde et on m’a recalée, moi, Ange Solo, le Leader de la Guilde ! On manque de liquidité ! Et si je veux mener cette arnaque à terme, je dois engager mes propres fonds personnels. Ce n’est jamais arrivé, Ganner. Jamais ! Alors je me suis un peu énervée…

    Le Leader de la Guilde pourra un profond soupir.

    Ange : Je devrais peut-être passer la main et prendre la retraite. Elever ma fille et…
    Ganner, préparant les seringues : … t’ennuyer à mourir. Arrête de raconter des conneries et profite. J’ai revu les dosages. Ça devrait être très rapide.

    Quelques minutes plus tard, quand il fut temps d’ouvrir péniblement les yeux, le monde tournait encore légèrement. Néanmoins, la danse psychédélique des différentes courbes peuplant l’appartement avait cessé.

    Ange, se blottissant davantage contre Ganner : A chaque fois, j’ai l’impression de vivre une résurrection… Je crois que je vais m’inventer une maladie pour rester ici. Peut-être une allergie aux responsabilités. Et un médecin compatissant pourrait…
    Ganner, quittant le canapé : T’offrir un caf.
    Ange : Trop aimable.
    Ganner, après avoir regardé l’heure : D’ailleurs, tu ne voulais pas me parler de quelque chose en particulier ?
    Ange, attrapant la tasse qu’il lui tendait : Du XenAndroïde justement. Je voulais savoir si ton prototype avait avancé.

    Il la regardait dès à présent, les yeux pétillants de cette lueur d’intelligence qui le rendait aussi irrésistible que terrifiant.
    Il invita la Corellienne à le suivre dans son bureau personnel dont l’accès était ultra-sécurisé. Dans cette pièce de taille moyenne régnait un bazar méthodiquement organisé. Des composants traînaient ça et là sur de multiples bureaux ainsi que sur de vertigineuses étagères très encombrées de matériaux improbables. Ganner indiqua un chaise à la Corellienne tandis qu’il s’appuyait sur l’un des bureaux.

    Ganner¸ professionnel : Si je résume bien, notre défi, est de faire passer Xeniam pour un androïde, malgré ses limitations humaines. Il y a plusieurs problèmes auxquels nous allons faire face : comment le faire passer pour un être non-vivant, comment passer les différents systèmes de contrôle, comment gérer tous les dérapages possibles, comment gérer des tests sanguins imprévisibles… J’ai réfléchi à tout cela et j’ai conçu une sorte de système mettant en œuvre la technologie nanite que j’ai baptisé la Nano-Couche Caméléon.
    Ange, attentive : Continue.
    Ganner : Ces nanites sont conçus pour se loger juste sous l'épiderme de Xeniam pour réagir à ses stimuli spécifiques. Ils peuvent être activés ou désactivés à volonté, via un dispositif de contrôle discret.
    Ange : Et que font-ils exactement ?
    Ganner : En mode actif, ils imitent une texture de peau synthétique. Si quelqu'un touche Xeniam, ils ressentiront une sensation légèrement différente, plus mécanique. C'est subtil, mais suffisant pour convaincre qu'il n'est pas entièrement humain.
    Ange, admirative : Ingénieux. Et en cas de détection ou d'analyse ?
    Ganner, captivé par son propre discours : Les nanites sont programmés pour réagir à certaines fréquences utilisées dans les analyses de scanners. Ils renverront des lectures qui suggèrent une composition non organique, camouflant la biologie naturelle de Xeniam. En cas d’un prélèvement sanguin, par exemple, la nanotechnologie détectera la pression exercée par une aiguille. Ensuite, les nanorobots s’activent pour libérer un liquide synthétique qui se mêlera au sang de Xeniam et qui imitera les propriétés physiques et chimiques des droïdes. Ce liquide pourra être programmé pour afficher des caractéristiques spécifiques comme la couleur, la viscosité et certaines marqueurs chimiques clefs.
    Ange : Donc, s'ils font un scan ou une analyse, cela montrera qu'il est un droïde ?
    Ganner : C’est le principe. Et en cas d'urgence, les nanites peuvent se désintégrer en composants biocompatibles, ne laissant aucune trace.

    Le Leader de la Guilde resta quelques instants sans voix.

    Ange : Tu es un Génie, Gadget et je pèse mes mots. Je ne sais pas trop si je dois m’enfuir en courant ou t’épouser.
    Ganner, souriant à pleines dents : Ne t’en fais pas, j’ai deux ou trois idées t’impliquant qui pourraient me convenir en guise de paiement.
    Ange : Aucune modification corporelle à base de prothèse ou je ne sais quoi ne sera faite sur mon corps.
    Ganner, lui faisant les yeux doux : Un tout petit peu…

    Le Regard lui indiqua qu’elle ne plaisantait pas.

    Ganner, après un raclement de gorge : Outre cela, j’ai réfléchi à la potentialité d’un processeur fictif pour Xeniam, histoire de donner un peu de crédit au fait qu’il ne pourra pas suivre la vitesse de traitement d’un droïde.
    Ange : Mais encore ?
    Ganner : Il suffira de prétendre qu’il s’agit d’une technologie de pointe : le processeur empathique – ne t’en fais pas, je suis déjà en train de me pencher sur la documentation technique du sujet. Ce processeur est conçu pour limiter volontairement sa capacité de traitement, permettant à l'androïde de mieux comprendre et imiter les émotions humaines. Nous affirmerons que ce processeur empathique privilégie la qualité des interactions humaines sur la quantité d'informations traitées. Cela justifie son rythme d'apprentissage plus lent. En cas de problème, Xeniam aura un code source, une sorte de phrase clef qui lui indiquera de jouer une sorte de redémarrage système pour gagner du temps ou éviter des questions gênantes.
    Ange : Je suis vraiment admirative et je ne dis pas cela souvent.

    Ganner lui fit un signe de fausse modestie et se rapprocha d’elle, séducteur.

    Ganner : Mes tarifs vont être exorbitants.
    Ange, malicieuse : Ça, je n’en doute pas. (Après un temps.) Une dernière chose, avant de l’implanter sur Xeniam, je veux que tu testes ce prototype sur moi. En cas de pépin, je préfère autant me coltiner les effets secondaires.
    Ganner : Ça sera très inconfortable et ce n’est peut-être pas très au point.
    Ange : Je sais. Mon métabolise est sûrement le plus à même d’endurer les désagréments ou les risques potentiels.
    Ganner : Quelle noblesse d’âme !


    samedi 02 mars 2024 - 21:26 Modification Admin Réaction Permalien

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