Votre navigateur Internet Explorer n'est pas compatible avec Planete-StarWars.com.
Vous n'allez pas voir toutes les sections du site ni même les actualités de la page d'accueil. Merci d'utiliser un autre navigateur comme Safari ou Chrome. Merci pour votre compréhension.
  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    17700 Crédits

    Moi : - N’insiste pas Reyn, ce qui est fait est fait.
    Reyn (télépathie) : - Mais grand frère…
    Moi : - Il n’y a pas de « mais » qui tienne. Aynor a utilisé son droit de maître pour revenir sur sa décision et je ne peux qu’obtempérer, donc tu restes ici à l’Académie et tu poursuis ton entraînement avec elle.
    Reyn (télépathie) : - Pour une fois que j’ai l’occasion de quitter un peu la lune de Yavin pour découvrir un peu plus le reste de la galaxie, je me vois refuser de la saisir parce que je suis trop jeune ou trop petite.
    Ilan : - Je constate plutôt que maître Aynor veut éviter que tu te mettes en danger alors que nous courrons inévitablement vers un piège éventuel. Elle est bien plus responsable de ta sécurité que ton frère.

    Notre conversation commune vient tout juste de commencer il y a plus d’une dizaine de minutes, lorsque nous étions sur le point de prendre la route pour quitter la quatrième lune de Yavin et qu’Aynora’lask est venue me voir pour me faire part de sa nouvelle décision. Il était clair que mon ancien maître souhaitait reprendre la formation de ma sœur, à présent que sa padawan mirialane était partie accompagner Kinsa dans sa mission, et qu’elle comptait faire en sorte qu’elle soit en mesure de se défendre par elle-même. Reyn n’est pas enthousiaste à l’idée de rester ici et elle me le fait savoir, mais je ne peux aller à l’encontre de sa volonté de la maître Jedi qui a le dernier mot concernant son apprentissage.
    Ma petite sœur a tout de même tenue à nous accompagner jusqu’au hangar à vaisseaux, tout en suppliant de l’accepter avec nous, et nous avons été bientôt rejoints par Artorias qui revint de sa rédaction du compte-rendu sur l’étrange message de libération à l’origine des disparitions droïdes. Le droïde C8-S3C observe la scène sans intervenir pendant notre marche et nous laisse débattre entre nous de la situation de Reyn.

    Moi : - Reyn, tu sais que la taille ne compte pas dans la Force mais que l’âge et l’expérience ont un impact dans la déontologie Jedi. Tu es encore une jeune padawan en plein développement, physique comme psychique, et tu as beaucoup à apprendre pour espérer m’accompagner sans risque et avec l’accord d’Aynor. De plus, je pense qu’elle veut profiter de l’absence de Myrith pour t’aider à progresser davantage.
    Reyn (télépathie) : - Maître Aynor fait partie de celles et ceux qui ont vu que j’avais acquis un niveau convenable et plus pour un padawan de mon âge, même si elle m’encourage à continuer d’entraîner mon corps et mon mental jusqu’à ma puberté. Je n’aurais jamais l’occasion d’apprendre si je reste constamment à l’Académie à faire exclusivement de la méditation et de l’athlétisme.
    Ilan : - Mieux prévenir que guérir, même si je suis mal placé pour dire ça puisque j’ai autrefois demandé à Galen de me prendre avec lui en mission malgré mon inexpérience.
    Moi : - Sache en tout cas, Reyn, que s’il nous arrive quelque chose sur Ahch-To, tu pourras au moins le sentir et ainsi avertir Aynor et le reste du Conseil. Notre lien est puissant et cela peut servir au-delà de la distance.
    Reyn (télépathie) : - Entendu.

    Je lui tapote tendrement l’épaule pour la consoler, ce qu’elle accepte poliment, et nous continuons notre marche à travers le hall principal dans un court silence. Comme il s’agit d’une mission qui tient autant de l’investigation que de la confrontation en terrain risqué, je me suis changé dans ma chambre pour mettre ma veste softshell de soldat de paix et j’ai pris soin de prendre un fusil-blaster A350 modifié en complément de mes armes habituelles. Ilan a opté lui aussi pour une veste de terrain, au lieu de la bure, et il s’est fourni d’un fusil-blaster A280 classique. Quant à Artorias, je compte lui laisser un simple fusil-blaster DLT-20A.
    Nous arrivons enfin dans le hangar à vaisseaux et nous le traversons afin de rejoindre mon VCX-820, pour ensuite laisser monter à bord Ilan et Artorias tandis que je converse une dernière fois avec ma sœur avant le départ. La pauvre Reyn est tellement déçue de ne pas pouvoir venir qu’elle en ferait une crise de peine.

    Moi : - Reyn, je te promets que tu pourras m’accompagner la prochaine fois si une mission moins périlleuse m’attend. Du moins, j’en discuterais avec Aynor pour être sûr que tu puisses découvrir un peu le reste de la galaxie. Mais en attendant, reste aux côtés de ton maître et garde bien tes sens ouverts à la Force.
    Reyn (télépathie) : - Je resterais prudente et attentive, grand frère. Promis.

    Nous nous accordons une accolade fraternelle puis je monte à mon tour à bord du vaisseau, pour ensuite faire démarrer celui-ci et quitter le hangar pour aller rejoindre les étoiles.

    ***

    Ahch-To. Une planète tellurique principalement océanique, située dans les confins des Régions Inconnues, et qui fut le lieu de la fondation de l’Ordre Jedi plusieurs millénaires avant notre ère ; un monde parsemé de petites îles, sans le moindre continent, et éclairée par deux étoiles jumelles, à l'instar de Tatooine. 

    La planète elle-même bénéficie d'un climat propice à la vie, vraisemblablement tempéré, en dépit des nombreuses et violentes tempêtes qui la parcourent. Ces perturbations, imprévisibles en l'absence d'une civilisation suffisamment avancée, rendent l'existence périlleuse, quoique moins hostile que sur d’autres mondes aquatiques tels que Manaan ou Kamino. Mais c’est aussi un monde esseulé sur laquelle la Force est extrêmement présente, un point commun qu’il partage en plus d'être généralement absent ou oublié des cartes galactiques récentes.

    Nous survolons actuellement l’océan hémisphérique nord-méridien, après avoir effectué un rapide voyage en hyperespace et atteint l’orbite vierge de la planète, et le VCX-820 modifié se dirige inlassablement vers l’archipel moyen où la grande des îles est celle que l’on appelle plus communément « l’Île du Temple » ; une appellation justifiée par la présence du tout-premier temple Jedi, fondé suite à l’exode des premiers vagabonds tythans vers l’exploration de la galaxie, et d’un village local et ancien très bien entretenu par son peuple de gardiennes lanais. C’est donc aux abords de cette grande île au relief accidenté et alpestre que je commence à manœuvrer pour faire un premier tour de reconnaissance autour de sa superficie.
    Avec moi au pilotage et le droïde C8-S3C au copilotage, la jeune korun a le temps de se pencher légèrement sur mon épaule pour observer l’île rocheuse et son plus haut sommet qui se tient devant nous.

    Ilan : - Alors c’est ça, le Temple Jedi d’Ahch-To. C’est incroyable, on dirait qu’il ne ressemble en rien aux autres grands temples Jedi sur Coruscant, Ossus ou Tython.
    Moi : - Artorias, est-ce que tu perçois des communications provenant de l’île ?
    Artorias : - Aucune qui ne vienne d’émetteur ou toute autre onde. Mes capteurs me signalent beaucoup trop de signaux sonores venant de la faune et de la flore, sans même pouvoir les décoder personnellement. Tout ce que j’entends est le fracas tonitruant des vagues, le grondement du vent et le murmure de la roche. (Il commence à se pincer le menton.) C’est comme si ce monde était détaché de la réalité galactique.
    Moi : - Profitons-en pour commencer à se poser, en continuant de garder l’œil ouvert sur le moindre écho.
    Ilan : - On devrait peut-être se poser le plus près possible du temple ou de l’emplacement de la balise, non ?
    Moi : - C’est malheureusement irréalisable, Ilan. L’environnement de l’île est essentiellement accidenté et les hauteurs autour du temple sont trop pentus pour qu’il y ait un quelconque plateau. Nous n’avons donc pas le choix de nous poser au bord de la crique en aval du village et des anciennes habitations Jedi.

    Sitôt dit sitôt fait. Le Sirknight Auror vient prudemment atterrir sur la surface mi-herbeuse et mi-graniteuse de la crique du village, dont le rebord est mouillé par les cadences régulières des vagues contre la paroi. Une fois le vaisseau bien stabilisé, nous descendons de la passerelle avec chacun notre matériel et nous commençons à marcher le long du sentier qui grimpe la première grande colline qui mène au val où se niche l’emplacement du village Jedi ; les quelques habitations rustiques en briques de pierre plate se dressent encore et toujours après des millénaires d’entretien et de calme, offrant un aperçu tenace du patrimoine sociohistorique de nos prédécesseurs encore intact. Les quelques lanais de service au village nous voient arriver et nous accueillent humblement, nous souhaitant la bienvenue et nous demandant la raison de notre venue. Comme Ilan n’a jamais vu ou entendu cette espèce alien ou qu’Artorias ne l’a pas étudiée pour en apprendre la forme de communication, je me permets de prendre la parole en notre nom en employant le langage des signes et ces dernières me répondent de la même manière sans gêne.
    Ainsi, elles savent que nous sommes venus en mission de la part de l’ordre et que nous cherchons le signal d’une balise Jedi en activité et celui ou celle qui l’a mise en route. La plus grande et la plus humble du groupe de gardiennes m’explique alors ce qu’elles savent de ces derniers jours et des visites récentes sur l’île.

    Ilan, perplexe par le croassement des lanais malgré l’usage des signes : - Tu comprends ce qu’elle dit ?
    Moi : - Les gardiennes lanais vivent depuis très longtemps sur Ahch-To et elles ont cohabitées avec des Jedi venus de divers horizons. Il est donc normal pour elles de connaître le langage des signes pour communiquer avec d’autres et être comprises de toutes et tous. D’après ce que me raconte l’aînée, nous sommes les seconds visiteurs qu’elles voient depuis plus de trente ans et qu’elles ont accueillies une personne avant nous, il y a une semaine, qui n’a même pas prise le temps de se faire connaître.
    Ilan : - Est-ce que c’était au moins un Jedi ?
    Moi, tout en traduisant et en écoutant la lanai : - Elle dit qu’elle ne ressemblait pas à un Jedi mais qu’elle avait néanmoins une sensibilité à la Force. Elles ne peuvent pas cependant pas nous la décrire parce qu’elle est arrivée en portant un imperméable que la capuche recouvrait entièrement sa tête.
    Artorias : - Je pense que cette personne doit être la raison de l’appel de la balise. En scannant les environs pour intercepter l’écho de la balise, j’ai pu calculer la fréquence et sa durée depuis son activation jusqu’à notre arrivée. J’en suis arrivé à la constatation que la balise a été activée il y a une semaine standard sur la planète, ce qui concorde avec l’arrivée de la mystérieuse personne.
    Ilan : - Donc c’est irrémédiablement un piège.
    Moi : - Oui, mais ça ne le devient plus une fois que l’on sait que ç’en est un. Mettons-nous en route, nous devons trouver cette balise et la désactiver, afin d’éviter que quiconque ne vienne à son tour pour tomber dans ce piège grossier. Ensuite, on trouvera le visiteur mystérieux. En route.

    Nous saluons une dernière fois les gardiennes puis nous commençons à entamer l’ascension du Pic du Temple, en empruntant les sentiers naturels qui mènent à son col puis aux divers points cardinaux du pic. Ayant une habitude de la randonnée et des reliefs montagneux, je suis en tête de marche et je grimpe d’un bon pas sans me presser ou faire de grands pas ; Ilan me suit de près tout en gardant une bonne cadence et prend le temps de contempler la beauté du paysage, tandis qu’Artorias nous suit d’un pas plus lourd afin de ne pas se laisser distancer ni trébucher en arrière à cause de la pente.

    Nous mettons au moins une vingtaine de minutes à atteindre le col, avant de s’engager vers le haut-plateau nord-ouest qui nous laisse un peu de terrain plat pour souffler un peu pendant la marche. En faisant ce semblant de randonnée, avec seulement mes armes pour matériel, une pensée me vient de proposer un jour à Kinsa de partir faire un petit voyage sympa sur cette île et de faire du camping. Ce serait pour moi l’occasion parfaite pour nous réconcilier entièrement et nous donner l’occasion de renouer des liens solides ; une fois que nous en aurons fini avec les gros soucis qui nous tombent dessus, je lui ferais la proposition et je lui expliquerais clairement mes intentions. À moins… qu’elle ne refuse. Kinsa n’en a peut-être pas conscience, et elle ne voudra pas l’entendre, mais il se trouve que mes sentiments pour elle lors de ses derniers mois restent encore vifs au plus profond de moi. Pour moi, elle est bien plus que mon amie.
    Je me décide à laisser ce sujet de côté et je me reconcentre sur mon objectif.

    Nous arrivons enfin sur ledit haut-plateau du pic, à quelques dizaines de mètres de l’une des entrées du temple rocheux, et nous ralentissons afin de mieux observer les alentours pour dénicher la balise dans les recoins. Le fait que ce soit un simple terrain plat et herbeux, sans buissons ni grosses pierres, nous permet de constater que l’engin n’a pas été laissé délibérément au sol. Le droïde affirme même que le signal est à la fois proche et lointain mais de manière… verticale. C’est pour cette raison qu’Ilan et moi nous décidons de nous positionner à l’endroit exact où le signal est le plus vif et nous nous mettons à creuser.
    C’est après avoir pris deux à trois minutes à relever la terre et le gravier que nous trouvons enfin quelque chose de dur. Et de rectangulaire. À notre grand étonnement, je saisis une petite boîte métallique à verrou classique à clapet et je la pose hors du trou pour l’ouvrir. Nous découvrons la balise de feu Ceir Gaah’ris à l’intérieur, active et émettant encore son signal de détresse, et une feuille blanche A5 de papier canson pliée en deux. Mes deux compères sont étonnés, pendant que je m’occupe de couper la balise sans la sortir de la boîte et que je prends le pli pour l’ouvrir tout en me redressant et lire son contenu. Où il y est écrit…

    « Surprise Kayliburn ! »

    Moi, après avoir lu le pli : - Bien évidemment…

    Mes sens amplifiés par la Force réagissent aussitôt et j’ai le temps de me retourner en arrière pour voir surgir au loin, depuis le flanc pentu d’une butte, la jeune blonde cinnagarienne qui pointe son fusil-blaster dans ma direction.

    Moi, blasé mais pas surpris : - Encore elle.

    dimanche 03 mars 2024 - 12:45 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

    3043 Crédits

    Cademimu

    Quelques heures avaient passé. Le district où travaillait Oghan se trouvait vraiment à des dizaines de kilomètres du point de rendez-vous avec Pestau – ça pouvait se comprendre, pour sa propre sécurité.

    Les Jedi étaient maintenant arrivées à quelques encablures de là. Descendues de leur taxi relativement loin pour ne pas éveiller les soupçons, Kinsa utilisait l’antenne de son casque pour zoomer sur la position. Elle la releva et se rapprocha de Myrith :

    Kinsa — Mouais… Une dizaine de stormtroopers rien que devant l’entrée, des droïdes sonde qui font la ronde tout autour du bâtiment, au moins deux snipers sur le toit… c’est bien un centre de recherches militaire.
    Myrith — En plus de ça, ils doivent s’attendre à ce que la République veuille récupérer son transfuge.
    Kinsa — Tout juste… J’ai pas l’impression qu’on pourra entrer par la porte de derrière.
    Myrith — Hum, j’imagine que les Impériaux aiment pas trop se faire еnсulеr.
    Kinsa — … Hein ?
    Myrith — Bah… Vous avez dit « entrer par la porte de derrière », alors… ben…

    Le fait que Kinsa, encore casquée, ne bougeait pas d’un iota sa tête illustrait parfaitement son regard exaspéré.

    Myrith — Ahem… Oui, bref. Donc on pourra pas infiltrer le bâtiment.
    Kinsa — Non. Et de toute façon, on est là pour le convaincre de revenir, pas pour l’enlever. On doit réussir à le faire nous accompanger de gré, pas de force.
    Myrith — Mais si on n’y arrive pas ? On va pas rester toute l’année non plus.
    Kinsa — S’il n’y a vraiment aucune issue, qu’il est définitivement convaincu de rester avec le Triumvirat… alors on avisera.
    Myrith — Je tiens pas à ce qu’on en arrive là… mais ça sent l’assassinat, cette histoire.
    Kinsa — Pour ça, la Chancelière aurait fait appel aux forces spé, pas aux Jedi.
    Myrith — J’ai jamais dit que ça serait à nous de le faire.

    Kinsa préféra enlever son casque au lieu de répondre : elle n’avait pas envie d’élaborer davantage dans ce sens, et le moment était malvenu pour.

    Myrith — Je pense aussi à autre chose…
    Kinsa — Qu’est-ce que c’est ?
    Myrith — Si il a rejoint l’Imperium, il a sûrement dû leur donner plein d’informations sur les technologies de la République qu’il a développées. C’est de la trahison. Je pense pas que ça va le motiver à revenir.

    La Twi’lek prit un instant de réflexion.

    Kinsa — J’aimerais te dire qu’on n’en sait rien… mais le bon sens te donne raison. Si j’étais à sa place, c’est aussi ce que je ferais si ça peut me rapporter encore plus de crédits.
    Myrith — Si vous étiez à sa place, et que vous n’aviez aucun honneur. Heureusement, vous en avez, et pas qu’un peu.
    Kinsa — Merci.

    Elle sentit que ça comptait beaucoup pour la padawan.

    Kinsa — Bien, allons-y. Il faudra que tu gardes ton nom : on va nous demander nos papiers à coup sûr. Et leur faire les beaux yeux avec un grand sourire ne va pas suffire pour te laisser entrer sous un pseudo.
    Myrith — Plus qu’à espérer qu’ils ont pas fouillé les bases de données de l’Académie, sinon la mission va changer de ton.
    Kinsa — Je ne crois pas. On est encore assez peu nombreux, un espion serait facilement repérable. On reste très vigilants.
    Myrith — Si vous le dites. C’est vous qui vous occupez du recensement, après tout.
    Kinsa — Oui. Allez, assez parlé.

    Elles prirent aussitôt la route à pied. En chemin, Myrith intervint de nouveau :

    Myrith — Chevalier, je peux vous poser une question ?
    Kinsa — Bien sûr, pas la peine de demander. Et appelle-moi Kinsa, et tu peux me tutoyer.
    Myrith — Ah. Je comprends, mais pour le coup, je suis désolée : vous êtes Chevalier, je suis padawan, je vous dois le respect hiérarchique. Ça passe aussi par le vouvoiement et votre titre.
    Kinsa — Que tu es formelle ! On fait pas trop ça, chez les Jedi : on préfère du relationnel un peu plus… amical.
    Myrith — Ça vous met mal à l’aise ?
    Kinsa — Je sais pas… C’est peut-être une question d’habitude. Si toi, tu te sens mieux à me parler comme ça, je tâcherai de m’y faire. Bref ! c’est quoi, ta question ?
    Myrith — Si on y va en se faisant passer pour des Mandos, mais qu’on tente de convaincre Oghan de revenir vers la République, et qu’il ne veut pas… Notre couverture, elle saute, non ?
    Kinsa — Ne t’inquiète pas pour ça, j’y ai pensé.
    Myrith — Ha ! C’est pas pour rien que vous êtes chef de clan.

    Après plusieurs longues minutes de marche, elles arrivèrent aux portes du centre de recherches. Myrith laissa exclusivement la parole à Talik, laquelle parvint à les faire entrer après un contrôle d’identités. La couverture mandalorienne, couplée à sa filiation à Ordo, firent l’essentiel du travail.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 03 mars 2024 - 21:38

    dimanche 03 mars 2024 - 21:31 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    17700 Crédits

    La véritable responsable de cet appel sur Ahch-To se dévoile enfin, sortant de derrière la butte où elle s’était cachée, et elle braque son arme dans notre direction. La jeune blonde cinnagarienne aux yeux verts, armée et vêtue comme la chasseresse polyvalente qu’elle est, me met en joue et s’apprête à tirer.
    Une fois que je l’ai aperçue, il ne me fallut pas plus d’une milliseconde pour réagir au danger.

    Moi, réactif : - À couvert !

    Je me précipite à terre au moment même où un premier tir fuse, touchant instantanément la tête de ce pauvre Artorias qui reçoit violemment le coup et trébuche en arrière. Le droïde tombe à terre et roule involontairement sur le côté, allant s’écrouler sur une corniche en aval de la pente, tandis qu’Ilan s’est jeté à terre pour esquiver les trois tirs suivants de fusil-blaster adverse.
    Un calme plat passe avant le retour d’une nuée de tirs, je me relève pour me mettre à courir et saisir au passage mon propre fusil-blaster. Je le saisis pendant ma course, détalant en gardant la tête basse et le dos courbé, puis je me précipite vers une grande pierre ronde émargeant du sol pour m’y réfugier. Il ne s’est pas passé plus d’une minute de silence que les tirs recommencent à pleuvoir. Et cette fois-ci… je lui réponds en braquant moi-même mon propre fusil A380 modifié par-dessus mon rocher graniteux et en visant son fusil MK modifié. Un échange de tirs et de coups qui devient cordial avant de s’intensifier.

    Fanny a tenté de s’avancer de quelques pas en avant, quittant la buste d’où elle se tenait, et elle se protège derrière une autre grosse pierre émergée avant de reprendre l’échange de tirs. J’entrevois qu’Ilan m’a rejoint de peu en venant se poster derrière une petite butte à ma droite, se couchant à terre tout en braquant son fusil A280 vers le rocher de la chasseresse et en m’épaulent. Je tire une salve discontinue de tirs laser durant vingt secondes, ne lui laissant aucune riposte, et la voit se baisser derrière son rocher plat recouvert de lierre. Je peux sentir à travers la Force qu’elle est haletante, peu habituée à user de la Force pour augmenter ses propres réflexes, et elle patiente le temps que je cesse de tirer.

    Je finis par arrêter au bout de vingt secondes, laissant un blanc pour deviner ce qu’elle compte faire. Elle émerge sa tête blonde à la queue-de-cheval de derrière le rocher, le canon de son fusil MK presque pointé par-dessus la pierre et en position de tir. Mais elle ne tire pas encore. Un sourire en coin, je me baisse un peu plus derrière mon rocher pour me mettre plus à couvert.

    Fanny, criant à tue-tête : - Galen ! Je sais où tu t’caches. Viens ici que j’te bute enc*lé !
    Moi, répondant du tac au tac : - Ta gu*ule ! Viens ici sale enc*lée !
    Fanny : - Sala*d !
    Moi, marmonnant à Ilan : - Vas-y.

    Le jeune korun acquiesce et il roule sur sa droite, son fusil serré contre lui, pour aller rejoindre avec prudence la corniche où Artorias est tombé : une fois arrivé en bas par ses moyens, mon ancien apprenti m’avertit par la pensée que notre ami droïde s’est pris un méchant coup à la tête mais qu’il n’est pas en danger immédiat de perte. Il me rassure en disant pouvoir s’occuper de le réanimer et de me concentrer sur mon adversaire. Je le remercie par la pensée et je reporte toute mon attention sur la jeune Keto.

    Je peux sentir grâce à la Force qu’elle se met à contourner ma position par ma gauche, longeant en arc de cercle et en posture de crabe le versant du val par sa droite, pour tenter de se rapprocher du rocher où je me cache. Néanmoins, je me mets aussi en mouvement et je roule sur moi-même, fusil plaqué le long de mon corps, pour me placer sur le versant opposé au sien. Je remonte ainsi la pente tout en restant couché et je reste attentif à la propre démarche de mon adversaire. Fanny pense que je n’ai pas bougé, qu’elle avance si bien en silence que je suis resté bêtement caché dans mon trou. Elle me sous-estime ou bien elle ne connaît rien aux sens étendus de la Force.

    J’avance prudemment vers le haut du plateau, tout en restant couché à terre, et j’observe la jeune blonde se placer accroupie contre la pente en aval du rocher. Fanny marche sur la pointe des pieds avec la même adresse que le ferait un vornskr pour surprendre sa proie. Elle est déterminée à me prendre au dépourvu, marquant chaque pas avec souplesse et lenteur pour masquer sa présence.
    Et au moment où elle bondit sur ses jambes en braquant son arme… il n’y a personne. Ce qui la choque.
    Et j’apparais aussitôt dessus d’elle, depuis le flanc opposé du même rocher, et braque mon fusil vers elle.

    Moi : - Les mains en l’air, serpillière ! 

    La voilà qui relève son fusil-blaster vers moi en une fraction de seconde puis une autre pour tirer.
    Je me rabats instinctivement sur ma droite, échappant à un trou à blanc dans mon épaule, et je profite de ma roue sur la gauche pour me poster face à elle pour riposter à mon tour. C’est malheureusement dans mon instant de réactivité que la jeune cinnagarienne en profite pour se retourner et pour prendre la poudre d’escampette en direction de l’un des pics auxiliaires situés sur le point cardinal nord-est de l’île. La voyant détaller comme un lothcat, je fais rapidement savoir à Ilan de continuer de rester là et de s’occuper d’Artorias tandis que je pars à la poursuite de Keto. Ce dernier me souhaite bonne chance et je m’en vais.

    Notre course-poursuite au pas de course prend autant de temps qu’un biathlon, surtout lorsque la jeune femme fait plusieurs détours et virages entre les talus de terre herbeuse et de roche galvanisée pour soit – me donner du fil à retordre pour la rattraper – soit – marquer un arrêt derrière un abri temporaire pour m’attaquer à coup de fusil-blaster. Pour l’un, j’anticipe les slaloms en termes de vitesse et d’inertie ; pour l’autre, je me rabats instinctivement à l’abri pour échapper à un arrosage de salve énergétique.
    Et elle repart juste après pour m’échapper, avant que je me remette illico à sa suite.

    Cette course s’achève finalement au pied de la haute colline du pic, où un rocher bien plus grand et plus anguleux ressort de la surface comme une canine de gundark. C’est derrière le flanc occidental de ce même rocher que Fanny, après avoir tenté de tirer à nouveau sur moi pour m’avoir mais échoue en vain avant d’échapper à mon propre tir de fusil, vient s’y plaquer dos contre la pierre grisée. Je me suis posté à mon tour dos contre le flanc opposé du rocher, reprenant mon souffle et me préparer à la suite.

    Fanny, haletante mais de vive voix : - Ecoute Galen ! Pourquoi tu me poursuis à ton tour alors que tu aurais pu t’enfuir ? Pourquoi es-tu après moi ?!
    Moi, haletant aussi mais haussant aussi de la voix : - Tu es une traîtresse ! Tu as ralliée tes camarades de chasse en te retournant contre moi sur Coruscant. Tu as continué de traquer des sensitifs pour le compte des radicaux et des puissants. Tu as vendu des informations aux partisans anti-Jedi. Des innocents ont été arrachés à leur vie à cause de toi, espèce de folle !
    Fanny : - Fais pas l’c*n Galen ! Ecoute-moi. Tu peux encore déposer tes armes et venir avec moi. Tu as fait ce que tu as pu pour les Jedi et la galaxie ce jour-là, mais tu ne peux pas continuer éternellement. Fais-toi une raison, les Jedi ne sont plus ce qu’ils étaient. Tu peux encore faire le bon choix et renoncer à la Force.
    Moi : - Fanny, c’est pas la peine ! Jamais je n’aurais l’intention de renoncer aussi facilement à tout ce que je viens de reconstruire pour restaurer la paix et la liberté. Jamais les bras je ne baisserais.
    Fanny : - Si tu ne te rends pas Galen… d’autres viendront. La République ne pourra pas toujours vous protéger des autres gouvernements, le Triumvirat vous mettra des bâtons dans les roues. Des forces et organisations puissantes vont vous mener la vie dure, et de nombreux individus opposés à la Force ont mis à prix les têtes de tout Jedi ou sensitif mort ou vif. Tu perds ton temps !
    Moi : - Et toi tu ne fais que me retarder !

    Je me penche un moment pour voir si elle-même ne s’est pas avancé pour me prendre à nouveau au dépourvu et je décide même de tirer contre le bord de son flanc de rocher pour l’intimider.
    Je me replace ensuite contre la surface rocheuse du flanc pour me mettre en sûreté.

    Moi, une voix presque teintée de colère : - J’vais te flanquer une raclée, sale c*nne !
    Fanny, inspirant et reniflant de frustration colérique : - Mais non, c’est toi qui va mourir c*nnard !

    Elle quitte sa cachette pour me prendre d’assaut, canon de fusil MK braqué vers ma direction. Une salve violente de tirs retentit et canarde le flanc de rocher où je me trouve, ce qui m’oblige à bien me décaler sur ma droite pour éviter les retombées de gravats et d’étincelles qui pleuvent de toutes parts. Puis le silence retombe, avant de me baisser sur ma gauche pour constater que Fanny s’est à nouveau fait la malle. Un râle de consternation plus tard, je me précipite à sa suite pour la rattraper et m’assurer qu’elle ne va pas plus loin… avant de comprendre qu’elle ne pourra pas aller bien loin de toute manière.

    Fanny s’arrête brusquement et contemple, troublée, le bord du précipice qui s’ouvre devant elle et chute droit dans les eaux profondes de l’océan alors qu’elle a atteint le bout du sommet du pic auxiliaire. Le temps de se retourner pour rebrousser chemin et prendre un autre sentier, elle s’arrête en à peine deux pas en avant et se fige en me voyant apparaître devant elle et lui bloquer la route.

    Je me dresse à dix pas d’elle, lui faisant face avec la détermination de l’arrêter, et nous nous mettons simultanément en joue avec nos fusils-blasters respectifs. Un long et lourd silence dure, durant lequel nous nous concentrons pour prendre l’initiative de tirer l’autre ; un court moment dure, intense et tendu, mais je suis pris au dépourvu par la jeune femme qui réussi à presser la gâchette avant moi…
    Aucun son. Aucun trait ne ressort du canon de son arme. Fanny est perplexe, son fusil MK s’est enrayé.
    Je me décide à pointer mon fusil vers elle et je presse à mon tour la détente… avant de découvrir à mon tour que mon A380 s’est lui aussi enrayé et que je ne pourrais plus l’utiliser à l’instant.

    Nous voilà donc tous deux à jeter nos fusils-blasters et à faire de nouveau face pour s’apprêter à répliquer. Le silence revient, accompagné par le souffle de la brise marine et le ballotement frénétique des vagues contre les flancs de falaise, et nous sommes encore plantés là à attendre le bon moment pour agir. La scène en elle-même rappelle ces vieux holofilms de contrebandiers avec leurs duels dans les rues, où les mains sont toujours proches du pistolet dans son étui et prêtes à dégainer le premier pour tirer le plus rapidement. Fanny et moi nous faisons face depuis maintenant une longue et terrible minute, sans bouger ni parler.
    Un porg se met subitement à mugir de surprise en nous voyant, apparaissant depuis une trouée.

    C’est à ce moment que nous nous élançons l’un contre l’autre, en dégainant non pas notre arme de poing mais notre sabre-laser respectif : ma lame bleu azur rencontre celle émeraude de la jeune femme, se croisant pour marquer un premier échange entre elle et moi à cet instant.

    Fanny : - Tu pensais vraiment que j’allais te laisser sortir ton pistolet, Galen ?!
    Moi : - Et toi, tu pensais vraiment que j’allais me servir de mon pistolet, Fanny ?!
    Fanny : - Il y a plus de cinq mois, notre dernier combat s’était à nouveau par un match nul sur lequel j’étais proche de la défaite. Mais sache que je me suis entraîné et que je compte bien prendre le dessus.
    Moi : - Tu as beau appris à manier ce sabre-laser, il te reste encore du chemin à parcourir pour m’égaler. Et tu n’en auras pas l’occasion, parce que je vais faire ce que j’aurais dû faire depuis longtemps.
    Fanny : - Tu vas essayer. Mais je ne te laisserais pas faire, parce que c’est moi qui t’aurais !

    Notre croisement de lames s’intensifie avec la force de nos bras et notre résolution à faire chanceler l’un ou l’autre, mais je constate qu’elle se débrouille parfaitement pour m’opposer une sacrée résistance. Nos lames ne tremblent pas et ne s’abaissent toujours pas, il est donc temps de mettre fin à cet échange pour en revenir à celui plus classique où les coups seront plus divers et variés.

    L’un comme l’autre, nous brisons le croisement de fer en reculant d’un pas avant de commencer à effectuer une série fluide et rapide de frappes, de parades et de contrecoups dans nos styles de combat maîtrisés. C’est une énième confrontation entre mon style Shien et son style Niman, où chacun de nos mouvements se répondent avec la même énergie que notre volonté de l’emporter sur l’autre : un œil anodin nous verrait échanger nos coups avec une rapidité et une synchronisation déconcertante et ne saura pas suivre complètement le déroulement de notre combat, tellement nous nous acharnons sur nos sabres et nous nous disputons sur l’étendue de ce plateau accidenté de col en plein milieu de l’Île du Temple d’Ahch-To.

    Je suis de nouveau en train de me disputer un duel de sabres avec ma meilleure adversaire.


    Salut à tous les fans de Phillipe et Mike dans "Hitman the Cobra" ^^

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 04 mars 2024 - 10:43

    lundi 04 mars 2024 - 10:41 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

    3043 Crédits

    Cademimu

    Pour le moment, tout se passait bien. La fausse identité mandalorienne avait fonctionné, les papiers n’avaient provoqué aucun message d’erreur ou d’alerte, et maintenant les Jedi se déplaçaient dans le complexe. Grâce aux codes d’accès remis par Pato Pestau, il fut aisé de franchir la plupart des portes de sécurité.
    Bien entendu, le plus simple eut été de rencontrer Aylic Oghan chez lui, le soir, après le travail. Sauf que, comme le leur avait indiqué l’Ithorien, il vivait dans le centre de recherches, comme ses confrères. Ce faisant, ses quartiers privés s’y trouvaient.
    Les infiltrées optèrent donc pour le confronter dans son bureau, une sentinelle à la porte.

    Kinsa — Je suis le chef Talik. Au nom de Mandal’ore, je dois m’entretenir avec le professeur Oghan.
    Sentinelle — On ne m’en a pas informé.
    Kinsa — Je vous ai montré un justificatif. Nous pouvons entrer.
    Sentinelle — Vous m’avez montré un justificatif. Vous pouvez entrer.

    Ce pouvoir facilitait décidément bien les choses. Mais quand on y pensait, il s’avérait indispensable en mission d’infiltration.
    Une fois dans l’antichambre, Talik n’usa pas de la Force auprès de la secrétaire mais davantage d’autorité : une entrevue imposée par Mandal’ore. La femme, beaucoup moins sécuritaire que les soldats de l’Imperium, crut la Jedi sur parole et leur autorisa l’accès au bureau, même si le cybernéticien était des plus surpris.

    Gringalet, peau brune et sombre, quelques légers tatouages zabraks sur le visage, imberbe ; tel se présentait Aylic Oghan. Rien de ce en quoi Kinsa ou Myrith avaient pu s’attendre.

    Oghan — Que puis-je faire pour vous, mesdames ? Et pour la Mandal’ore ?
    Kinsa — Elle souhaite savoir certaines choses. Apparemment, l’Empire ne communique pas tout.
    Oghan — Ma foi… c’est son droit. Une alliance n’impose pas une transparence.
    Kinsa — Une alliance comme le Triumvirat n’en est pas une comme les autres. Tout d’abord, nous aimerions nous assurer de votre loyauté : qu’est-ce qui vous a poussé à quitter la République ?
    Oghan — C’est… une question bien directe. En quoi mes motivations concernent la dirigeante suprême de Mandalore ?
    Kinsa — Plus que vous ne le croyez.

    Le Zabrak prit une grande inspiration, puis souffla comme pour chercher quoi dire.

    Oghan — Eh bien… ça risque de vous décevoir, mais je gagne beaucoup mieux ma vie ici. On veut bien de mes créations. J’ai servi la République pendant presque vingt-cinq ans, et du jour au lendemain, on me vire. Pas un « merci », pas un « au revoir »… Moi, je sais rien faire d’autre !
    Kinsa — Ce ne sont pas les sociétés de vaisseaux qui manquent, et qui ne sont pas financées par la République. Et pourtant, vous avez choisi de rejoindre un ancien ennemi, un camp contre lequel vos créations ont été utilisées.
    Oghan — Le Triumvirat, et notamment l’Empire, ont vu que j’étais plus important vivant que mort. La vengeance ne sert à rien si mes talents peuvent leur servir.
    Kinsa — C’était un mouvement risqué. Tout aurait pu être plus simple pour vous avec une entreprise au sein de la République.
    Oghan — Ce sont eux qui sont venus vers moi. Et ils ont des moyens que n’importe quelle entreprise indépendante n’aura jamais.
    Kinsa — Donc, vous faites ça pour l’argent ?

    Il acquiesça. De son côté, Myrith éprouva un profond dédain : trahir pour de l’argent… Y avait-il plus méprisable ? Elle aurait encore pu le respecter un minimum s’il avait agi en accord avec ses convictions politiques – même sans les partager –, mais ça… Et pour quoi faire ? S’acheter une villa sur Spira en bord de mer ? Aux dernières nouvelles, il n’avait ni femme ni enfants, donc nul besoin de subvenir à une famille. L’appât du gain, peut-être, tout bêtement. Quelle indignité, alors…



    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mardi 05 mars 2024 - 19:11

    mardi 05 mars 2024 - 19:06 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    17700 Crédits

    Notre confrontation au beau milieu de l’Île du Temple, sur la planète océanique Ahch-To, se prolonge depuis maintenant une dizaine de minutes et aucun de nous deux n’a réussi à avoir le dessus sur l’autre. Mon sabre-laser à lame bleue s’entrechoque sans cesse contre celui à lame émeraude de la jeune cinnagarienne, avec chaque frappe et chaque parade qui se répondent mutuellement comme s’il y avait une certaine symbiose entre elles : je ne pensais pas l’admettre, mais je reconnais que cette chère Keto s’est ouverte de mieux en mieux à sa sensibilité à la Force et qu’elle s’est entraînée dur à la sixième forme de combat.

    Nous nous battons continuellement, faisant du surplace sur le terrain semi-alpestre du col nord-ouest de l’île et sans chercher à monter ou descendre plus loin, et j’ai l’impression de devoir me battre contre une duelliste chevronnée qui a appris à gagner en vélocité et en technique. Fanny semble se contenter de m’affronter à l’aide de son sabre-laser, n’utilisant sa connexion à la Force que pour renforcer son corps et ses réflexes, et elle semble encore réservée à l’idée de se servir de pouvoirs psychiques offensifs. Tout dans notre duel fait clairement savoir qu’elle ne veut pas aller plus loin dans la découverte de son don.
    Par crainte de devenir à son tour une sensitive, ou de perdre son identité ? Elle seule peut le dire.

    De toute manière, il n’y a qu’à l’issue de cet affrontement que nous pourrons le comprendre et je donne du mien pour le conclure aussi vite que possible. Je sens toutefois que je ne vais pas pouvoir prendre le dessus sur elle si je me contente de lui donner l’occasion de se défendre au combat rapproché.

    Je tente alors le tout pour le tout, me reculent de deux pas après avoir brisé un énième croisement de lame à la suite d’un échange de moults coups rapides, et je profite de la distance entre elle et moi pour tendre ma main gauche et user de la préhension. La voilà soulevée dans les airs, incapable de prendre appui quelque part ou de se défaire… avant de m’envoyer une micro-bombe flash qui m’aveugle pendant trois secondes et m’oblige à me protéger les yeux. Le temps de reprendre une vision naturelle, je remarque à temps sa silhouette se jeter sur moi pour me porter un coup puissant à l’épaule. Que je bloque aussitôt.

    Moi : - Tu te permets de t’ouvrir à la Force pour accompagner ton maniement du sabre-laser, mais tu rechignes à t’en servir pour élargir tes possibilités. Ce n’est pas comme ça que tu arriveras à me dépasser.
    Fanny : - Je me contentes bien de ce que j’ai acquis. J’ai beau reconnaître que je suis sensible à la Force et que j’ai un don latent qui s’éveille, je ne vois pas l’intérêt de devenir une utilisatrice certifiée.
    Moi : - Ta façon de considérer ton don comme un fardeau est aussi niaise que ton entêtement à vouloir me faire la peau. Tu as eu neuf mois pour réfléchir à ton avenir, aux opportunités qui pouvaient s’offrir à toi mais tu persistes à vouloir être une chasseresse et à m’abattre. Ce n’est pas une perspective, Fanny.
    Fanny : - Et qu’est-ce que tu crois, que je n’ai pas réfléchi déjà à cette question ? Je l’ai retourné plusieurs fois dans ma tête, je me suis demandé maintes fois ce que je devais faire mais j’en arrive toujours au fait que tu représentes une vieille blessure qui ne cesse de suppurer. Je ne peux pas aller de l’avant tant que je ne t’aurais pas vaincu et arrêté, Galen !
    Moi : - Et qu’est-ce que tu y gagneras à la fin ? En quoi ma chute t’ouvrira une perspective ?
    Fanny : - J’aurais enfin ma revanche sur toi. Et peut-être que… peut-être que… que…

    C’est bien ce que je me doutais. Elle s’est inconsciemment enfermée dans un cercle vicieux de vengeance, incapable de penser à autre chose que sa rancœur contre moi et le fait que le sens de sa vie s’est effondrée avec la vérité sur les dessous de la parenthèse Cki. Elle s’accroche à sa fonction et sa mission personnelle comme si c’était la seule bouée de secours qui lui restait. Et elle ne voit même pas le mal que ça fait…
    Je profite de son manque d’inattention pour la contre-attaquer, mais elle réagit aussitôt et se défend contre chacune de mes tentatives de la mettre hors d’état de nuire. Elle-même tente de contrebalancer le duel en sa faveur, ripostant avec certaines feintes bien connues du Niman mais qui, face à mon Shien, ne font que la remettre sur un niveau nul. Notre échange de coups et de parades se poursuit de plus belle…
    Si ce n’est qu’elle se décide à éteindre son sabre et à me laisser tomber en avant, emporté dans mon élan, avant de me saisir le bras droit et de s’asseoir sur moi pour me faire une clé de bras. Je me retrouve donc dans une situation où elle m’immobilise et me défait avec une technique de pugilat.

    Moi, endolori par la clé de bras : - Argh ! Fait chi*r !
    Fanny : - On dirait bien que c’est terminé, Galen. Je te domine.
    Moi, tout en tournant la tête vers elle : - C’est mal connaître mes nouveaux pouvoirs.
    Fanny : - Ne prends pas ce risque.

    Un sifflement strident retentit subitement. Et un tir vient se loger dans le sol, à deux doigts de toucher la jeune blonde qui soubresaute à l’idée de s’être fait toucher de peu, et c’est à ce moment que je me décide à effectuer une répulsion de Force pour la déloger. L’onde cinétique projetée par mon propre corps envoie voler la jeune femme à un mètre plus loin de moi, la faisant chuter et se ramasser contre le bas d’une butte où elle cogne légèrement la tête et l’épaule gauche. Je me relève du sol et je me remets en position de me battre avec mon sabre-laser. J’entrevois que mes deux camarades m’ont enfin rejoint, l’un armé de son sabre composite à double lame et l’autre avec son fusil-blaster.

    Ilan : - Galen, est-ce que tu vas bien ?
    Moi : - T’inquiète, je vais pas mal. Sa clé de bras m’a mise en mauvaise posture, mais je ne suis pas blessé. Artorias, ravi de te revoir sur pied et merci pour la distraction avec ce tir bien placé.
    Artorias : - Heureux de vous avoir aidé, Galen. Bien que mon intention fût initialement de la toucher à l’épaule.
    Ilan : - Qu’est-ce que l’on fait d’elle, à présent ?
    Moi : - Fanny a beau être une chasseresse, sa maîtrise du sabre s’est approfondie depuis notre dernière rencontre et elle a réussi à renforcer ses réflexes avec la Force. Ne la sous-estime surtout pas.

    La jeune blonde cinnagarienne se redresse rapidement, se massant le crâne et l’épaule pour atténuer la douleur, puis elle nous fait face en cherchant du coin de l’œil son propre sabre-laser couché à trois pas.

    Fanny : - Argh, purée… J’aurais dû me douter que ce serait trop beau pour être vrai. Moi qui m’attendais à te prendre au piège en me basant sur le fait que tu viendrais seul, ça m’apprendra à négliger ton padawan.
    Ilan : - Ta prise en compte des faits est bien plus erronée que ça, Fanny. Je suis un chevalier Jedi à présent.
    Fanny : - Vraiment ? Zut. J’aurais mieux fait de revoir une dernière fois mes informations.
    Moi : - Et tu pensais que je serais tombé bêtement dans le piège avec la balise émise de maître Gaah’ris, alors que je savais qu’il était déjà parti rejoindre la Force depuis longtemps. Tu as beau avoir bien préparé le terrain pour m’accueillir, Fanny, ce guet-apens était aussi visible qu’une pancarte avec ton nom inscrit.
    Fanny : - Et pourtant tu t’es jeté dedans malgré le danger, reconnais-le. Récupérer la balise et l’arrêter d’émettre pour empêcher d’autres sensitifs et utilisateurs de répondre à l’appel suffisait à t’appâter. Je te connais désormais assez bien pour savoir que tu aurais pris le risque, quitte à te battre à corps perdu.
    Moi : - Ce qui est fait est fait, inutile de se donner plus d’excuses sur les détails de ton coup manqué. Voilà ce que je te propose, Fanny : rends-toi sans faire d’histoires et on trouvera un terrain d’entente pour négocier les termes de ta sanction. Tu connais assez mon père pour savoir qu’il peut te venir en aide.
    Fanny : - Je doute que le général-divisionnaire du BSR me ferait une faveur alors que j’ai autant de sang sur les mains. J’ai un cassier judiciaire bien trop plein pour ne pas manquer de perdre ma tête.
    Moi : - Parce que tu crois qu’exercer encore comme chasseresse va arranger les choses ? Tu n’aggraves peut-être pas ton cas, mais tu ne l’améliores pas non plus. Tu ne fais que fuir tes responsabilités.
    Fanny, nerveuse : - Je les connais parfaitement, mes responsabilités. Et ce n’est pas en me livrant à la justice de la République renouvelée que je pourrais les assumer, pas avec un si lourd passif sur les épaules. Pas alors que ma destinée semble écrite d’avance depuis que je suis née.
    Ilan : - De quoi elle parle Galen ?
    Moi : - C’est là que tu fais fausse route. Ta destinée ne t’appartient qu’à toi, personne ne doit interférer.
    Fanny : - Tu oses me dire ça à moi ? Alors que tu sais qui je suis et d’où je viens ? T’es vraiment culoté !
    Moi : - On est qui l’on choisi d’être, Fanny. Ce sont nos actes et ton convictions qui nous définissent.

    Elle ne répond rien à ma remarque, mais elle ne compte pas non plus me laisser avoir le dernier mot.

    Fanny : - Désolé Galen… Mais je ne peux pas continuer comme ça sans avoir eu ma revanche.

    Elle s’élance aussitôt vers son sabre-laser pour le récupérer en plein saut et je me jette vers elle pour interférer dans sa tentative de reprendre son arme ; elle m’en empêche cependant en envoyant une poignée de terre créer un fin écran de poussière pour m’aveugler, mais qui me fait reculer uniquement.
    Une fois son sabre-laser récupéré, elle se remet en posture de combat et se prépare à reprendre le duel en prenant en compte mes deux camarades à mes côtés. Je me tiens prêt à lui faire face et à me coordonner avec Ilan pour la mettre hors d’état de poursuivre la lutte. Artorias décide de nous couvrir en braquant son arme vers elle, même si cela n’est pas nécessaire au vu de notre avantage.

    Une minute, deux minutes… Nous voilà les trois bretteurs qui nous élançons pour croiser le fer…

    Une ombre apparaît sans crier gare depuis le ciel et se jette sur nous, chutant à pleine vitesse pour venir s’écraser sur le jeune korun et moi-même et nous faire tomber au sol. Je découvre à ma grande stupeur que l’objet est un grand filet hermétique en alliage de phrik et de cortosis, assez souple et assez robuste pour nous empêcher de le taillader avec nos sabres. Ilan et moi nous retrouvons cloués et piégés au sol, nos armes rendues inactives, et avec le filet assez ample et massif pour nous empêcher de nous débattre.
    Je remarque que Fanny est aussi stupéfaite et choquée que nous de l’apparition de ce filet métallique, ce qui signifie qu’elle n’en est pas à l’origine, et qu’Artorias a été rendu immobile et inactif par un coup d’arme électrisante flanqué dans le dos. Et il ne fallut pas longtemps pour voir qui est responsable de ce coup.

    Une troupe d’une dizaine de chasseurs de Forceux, reconnaissables à leur uniforme de guilde et leurs armes adaptées à leur fonction, surgissent de nulle part avec des jet-packs et des drones-sondes de combat survolant à proximité. Ils finissent par atterrir près de nous, quadrillant des yeux la zone tout en soignant leur atterrissage pour se poster à notre hauteur. Du moins, notre emplacement. Et le chasseur le plus proche du filet et qui se tient en face de moi est malheureusement l’un des camarades de promo de Fanny.

    Marco Hisard : - Eh bien, eh bien, voilà une tentative de sauvetage rondement menée, si je puis dire.
    Fanny, courroucée : - Marco ! Enfoiré, tu m’as suivi avoue-le ! J’ai pourtant fait savoir que je ne voulais personne dans mes pattes pendant que je m’occupais de mes affaires ! Qu’est-ce que tu fous là ?!
    Marco Hisard : - Ah, c’était donc toi le mystérieux signal de balise Jedi. C’est dommage, on pensait enfin tomber sur un gros poisson en capturant un éminent maître Jedi qui s’était exilé sur cette planète perdue. J’imagine que tu comptais attirer quelqu’un… (Il baisse les yeux vers le filet.) Tiens ! Regardez donc qui nous avons là, les gars ! Si ce n’est pas ce tristement cher Galen Arek, ou devrais-je dire Kayliburn.
    Moi, irrité : - Va te faire défoncer par un gorog, Hisard !
    Marco Hisard : - Non je ne rêve pas, c’est bien lui. Et je vois que l’on a en prime son propre padawan. On dirait que c’est devenu Noël avant l’heure. Franchement on a beaucoup de…

    PAF !!!

    Le chasseur n’eut pas le temps de finir en sentant sa joue gauche s’enflammer après s’être pris une gifle monumentale de la part de la jeune blonde cinnagarienne.

    Fanny : - Dégagez de mon terrain de chasse, toi et ta clique !! C’est ma proie, mon problème et ma responsabilité !!
    Marco Hisard : - Je crois plutôt que tu devrais te calmer, Keto, et faire attention à ce que tu dis et fait. Tu prétends que tu ne fais plus partie de notre corporation, mais nos supérieurs ne t’ont jamais vraiment accordé le droit de quitter aussi facilement nos rangs. Et pour ta gouverne, la capture de Galen Arek ne t’appartient pas et tu étais en mauvaise posture pour la revendiquer. Donc… je suis en droit de faire ça.
    Fanny : - J’ai eu l’autorisation de nos chefs de prendre en charge l’exclusivité de la capture de Galen !
    Marco Hisard : - C’était il y a huit mois et cela fait maintenant deux mois qu’ils sont revenus dessus. Il va te falloir maintenant rentrer avec nous si tu veux pouvoir négocier le partage de sa prime auprès d’eux.
    Fanny, serrant le poing : - Bande d’enfoirés…
    Marco Hisard : - Allez, ne boude pas princesse. Tu as toujours l’opportunité de recevoir le prix de ta persévérance, il te suffit de venir et de plaider en ta faveur. Allez les gars, on les embarque !

    Je suis en train de me débattre du mieux que je peux, cherchant à utiliser la Force pour m’aider avant de comprendre que les mailles ont été volontairement enduites de bave de vornsskr pour bloquer l’usage de mon don, et les voilà en train de nous porter comme si nous n’étions qu’un vulgaire filet rempli de poissons. Ilan et moi sommes à présent piégés dans les mailles de la Guilde des chasseurs de Forceux.

    Et ces derniers nous emmènent à bord de leur vaisseau, en compagnie de Fanny qui les suit sans protester.

    mardi 12 mars 2024 - 13:30 Modification Admin Réaction Permalien

  • PSW
  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

    3043 Crédits

    Cademimu

    Kinsa — Si c’est pour l’argent que vous changez de camp, donc vous n’êtes pas fiable du tout. Si demain, une autre société vous propose un contrat plus lucratif, alors vous tournerez le dos au Triumvirat.
    Oghan — Je ne fais pas de politique : ça attire trop de problèmes. Je vais là où sont mes intérêts. Je me suis endetté comme pas permis pendant mes études, j’ai le droit de choisir mes contrats, maintenant !
    Kinsa — Je crois que vous ne comprenez pas dans quoi vous avez mis les pieds, monsieur Oghan…

    Ça aurait pu être mot pour mot une phrase de la Mirialane. Ça la démangeait d’intervenir à certaines reprises, mais là encore, ce n’était pas son rôle. Kinsa était de base plus gradée, et l’image qu’elle se donnait captait toute l’autorité de leur duo.

    Oghan — Et qu’est-ce que vous allez me dire ? Que le Triumvirat va m’exécuter si je pars ?
    Kinsa — Qu’est-ce qui l’en empêcherait ? Si vous n’êtes pas avec lui, vous serez alors contre lui. Délaissez-le, et ce sera de la trahison.
    Oghan — C’est pour ça que Mandal’ore vous a envoyées ? Pour me menacer ?
    Kinsa — Ça, ce n’est pas Mandal’ore qui vous le dit. À partir du moment où vous avez accepté ce contrat, vous êtes menacé de mort.
    Oghan — Et qu’est-ce que vous croyez ? Que je vais être en sécurité en retournant dans la République ? Alors quitte à être en danger, autant rester ici.
    Kinsa — Que voulez-vous dire ? En quoi la République est dangereuse pour vous ?
    Oghan — Vous connaissez les chasseurs XF-77
    * ? Leurs boucliers, leurs contremesures, c’était moi. L’Empire sait tout, maintenant.
    Myrith — Vous voulez dire que vous avez vendu ces informations, vos plans, à votre ancien ennemi ?

    La question était sortie spontanément, Myrith n’avait pas su la réfréner.

    Oghan — C’était dans le contrat. Après le coup bas que m’a fait Oedipem, j’allais pas avoir d’état d’âme.
    Myrith, pensant Toi, mon salaud, t’as de la chance que je doive pas laisser parler la vraie moi…
    Kinsa — Donc vous avez rejoint le Triumvirat par appât du gain et vengeance personnelle ? Ça change tout.
    Oghan — Qu’est-ce qui change tout ?
    Kinsa — Vous ne dépendez plus de l’argent. Et vos motivations sont plus politiques que vous ne le croyez. Vous pensez que la République ne cherchera pas à vous récupérer ?
    Oghan — Qu’elle essaie ! Aucun de ses agents ne pourrait entrer ici. Et de toute façon, si elle vient me chercher, ce sera pour quoi, à votre avis ?
    Kinsa — À vous de nous le dire.
    Oghan — Elle me jettera en prison, pour vingt, trente ans, voilà ce qui va se passer. Si elle ne m’exécute pas pour trahison.
    Kinsa — Sait-elle seulement que vous l’avez trahie ? Que vous avez vendu vos technologies au Triumvirat ?
    Oghan — Ne soyez pas naïve, c’est la première chose à laquelle elle penserait. Et ce serait pour savoir ça qu’elle enverrait deux Jedi venir m’interroger.

    Les regards de Myrith et Kinsa changèrent aussitôt en surprise.

    Kinsa — Deux Jedi ?
    Oghan — Vous savez bien : ces gens avec des sabres laser à la ceinture. Dont une qui joue à la fois chez Mandal’ore et chez les Forceux.

    Son ton devint beaucoup plus menaçant, et son bras glissa sous le bureau avant de revenir. Quant à Kinsa, elle tâchait de garder son sang-froid, tout comme Saanee, mais la situation était en train de leur échapper complètement.

    Kinsa — Vous faites erreur. Je viens de la part de Mandal’ore, et c’est su de tous que je porte un sabre laser. Vous tirez des conclusions hâtives.

    Quatre gardes entrèrent dans le bureau.

    Oghan — Dans ce cas, nous allons directement demander à Mandal’ore de confirmer vos dires. Et je serai prêt à m’excuser platement pour ce malheureux malentendu le cas échéant.


    *Les XF-77 ? Autre nouveauté, plus d'infos par ici !


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mardi 12 mars 2024 - 20:49

    mardi 12 mars 2024 - 20:31 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8745 Crédits

    Zadyssa n'eut pas le temps de s'énerver et se contenta d'éteindre son  datapad : elle était de retour sur Yavin. Quelques secondes plus tard,  elle reçut un message. C'était Luk qui lui demandait si elle était  disponible pour une autre partie ce soir. En toute honnêteté, comme elle  venait de se faire battre à plate couture, elle n'était pas tout à fait  sûre de sa réponse. Elle se contenta d'enfiler sa veste et vérifia  qu'elle n'oubliait rien avant de descendre de la navette. Une Falleen  qui faisait une livraison pour l'Ordre avait eu la gentillesse de bien  vouloir la raccompagner. Elle venait tout droit de la planète du même  nom : après avoir accompagné Ange et Xeniam en mission, le duo l'avait  déposée sur la planète de son choix. Elle en avait donc profité pour  chercher l'ancien ami de sa mère, bien aidée par les précieux  renseignements de Wes. En fait, ça s'était même fait très rapidement. Le  Falleen en question avait répondu à Wes et ils avaient  pu prendre contact.


    Voix : Alors comme ça, notre Chevalière disparue est de retour ?


    L’intéressée sursauta au son de cette voix. Elle avait pourtant fait en sorte d’être discrète...


    Zadyssa : Maître Jorus ?


    Il l’invita à le suivre d’un geste de la main. Contrairement à ce qu’elle pensait, ils ne se dirigèrent non pas vers la salle du conseil mais en bordure de jungle d’où ils la longèrent.


    Zadyssa, après un long silence : Alors ? Il s’est passé beaucoup de choses ?
     Jorus : On peut dire ça.


    Elle eut alors droit à un bref résumé de la situation et apprit au passage l’existence de la Matrice.


    Zadyssa, après un moment de réflexion : Je comprends bien qu’on ne peut a priori pas faire grand-chose pour l’instant mais on ne pourrait pas au moins créer une sorte de pare-feu ? Enfin, d’après le droïde de Galen, on sait comment ils sont contactés par la Matrice et ce serait ça l’élément déclencheur. Si on les empêche de recevoir le message, ça devrait au moins limiter leurs rangs, non ?
     Jorus : C’est encore difficile à dire à ce stade. Nous étudions la situation avec la chancelière et son comité.
     Zadyssa : En soi, honnêtement, ce ne serait pas plus simple de les mettre hors d’état de nuire maintenant ? S’ils représentent une menace pour les êtres vivants de la galaxie, est-ce que ce n’est pas préférable de prévenir plutôt que guérir dans ce cas ? Juste de quoi les réinitialiser sans forcément les détruire.
     Jorus : Je comprends ton raisonnement mais s’ils ont effectivement développé une forme de conscience, nous ne pouvons pas juste les mettre hors d’état de nuire. Supposons que nous agissions de cette manière. Supposons également que l’opinion populaire finisse par apprendre la vérité sur la disparition des droïdes et accepte et soutienne leurs revendications. Comment la galaxie réagirait si elle apprenait que nous les avons juste réinitialisé, comme tu dis ? Nous sortons tout juste d’une période trouble pour les Jedi, et tous n’acceptent pas encore notre retour. Nous devons agir avec prudence.


    La jeune Jedi fit la moue.


    Zadyssa : Mais si on ne fait rien, il y aura des gens pour se plaindre aussi de toute façon.


    Il esquissa un sourire.


    Jorus : C’est vrai.


    Zadyssa soupira puis s’arrêta et hésita un moment.


    Zadyssa : En fait, je me pose une question... Hmm, est-ce que c’est déjà arrivé que la Force envoie une vision à quelqu’un sans que ça ne lui soit destiné ? Que ça aurait dû arriver à quelqu’un d’autre ? Et pourquoi ?


    Elle sentit soudain un changement chez le Grand Maître de l’Ordre.


    Jorus : Est-ce que ce quelqu’un d’autre est au courant ?


    Jorus savait. Zadyssa comprit qu’il avait compris. Jorus comprit qu’elle avait compris qu’il avait compris.


    Zadyssa, au bout de quelques longues secondes : Oui.
     Jorus : Je vais me renseigner plus en détail mais je vois deux explications possibles pour l’instant : soit elle refuse la vision et la Force t’a utilisée comme intermédiaire, soit tu as un rôle à jouer auprès d’elle.


    Honnêtement, elle trouvait qu’aucune des deux possibilités n’était encourageante.


    Zadyssa : Est-ce que ça veut dire que je pourrais en avoir d’autres des similaires ?
     Jorus : Seule la Force le sait.
     Zadyssa : Ce n’est pas une réponse satisfaisante.


    Il eut un sourire espiègle.


    Jorus : Bon courage.

    dimanche 24 mars 2024 - 00:08 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

    3043 Crédits

    Cademimu

    Espionnage industriel.
    Corruption.
    Tentative de sabotage.
    Sous un régime comme l’Imperium, ces seuls chefs suffisaient à se retrouver contre un mur face à douze blasters. Myrith en avait parfaitement conscience et espérait que Talik aussi. Mais le danger, ça faisait partie du métier. Elle ne comptait simplement pas finir sa vie de cette manière.

    Les Jedi, à la couverture compromise, étaient menées hors du bâtiment, vers un centre de commandement. Menottées par des bracelets anti-Force.
    Elles étaient assises dans un fourgon avec deux gardes : l’un endormi, l’autre observant le paysage métallique défiler.

    Soudain, Myrith sentit le garde lui tapoter la cuisse du bout des doigts : il était en train de lui montrer la clé de leurs entraves. La Mandalorienne le remarqua elle aussi.
    Le cylindre introduit dans l’orifice adéquat, Myrith fut la première délivrée dans un cliquetis qui manqua de réveiller l’autre Impérial. Sans perdre un instant, la padawan tendit la main vers lui et, par la Force, le maintint inconscient.
    Kinsa eut à son tour les poignets libres. À voix très basse, les deux femmes remercièrent leur sauveur.

    Soldat — Niveau 21, cantina Chez Cade Mymoo. Demandez la méridienne.

    Ou la sécurité avait été négligée, ou ce soldat avait tout prévu, mais les sabres laser se trouvaient dans le même speeder. Les Jedi les récupérèrent.

    Soldat — Avant de partir… Frappez-moi.
    Kinsa — Pardon ?
    Soldat — Il faut qu’on y croie. Allez-y.

    Ni Kinsa ni Myrith n’avaient le cœur à ça, mais de ces ecchymoses pouvait dépendre sa vie ou sa mort. Myrith attrapa donc les menottes et asséna un violent revers avec, puis les Jedi sautèrent du véhicule. Évidemment, l’arrière-garde les repéra tout de suite et lança l’alerte. Pas le temps de combattre, les Jedi coururent dans des directions différentes, rendant leur poursuite plus difficile.

    Kinsa n’était plus là. Par conséquent, Saanee disposait d’une plus grande liberté d’action. Mais contrairement à ce qu’aurait pu croire Aynor, elle n’avait pas l’intention de faire un massacre chez les Impériaux. Et même tout le contraire : elle voulait éviter au maximum d’avoir à en tuer, même à en blesser. En plus, agir de la sorte ne ferait qu’aggraver leur cas ainsi que l’équilibre déjà flanchissant de l’entente entre le Triumvirat et la République. Et les répercussions pouvaient accabler Kinsa aussi chez les Mandaloriens.

    Entre sa fuite du speeder et l’entrée dans le Cade Mymoo, il avait fallu plus de deux heures. Il faisait déjà sombre au niveau 21. Saanee put semer ses poursuivants et, en demandant son chemin à des habitants, trouva un itinéraire.
    Elle pénétra dans l’établissement, somme toute assez normal avec une clientèle d’aloi correct. Après seulement quelques secondes, un Zeltron s’approcha de la nouvelle venue :

    Zeltron — Bonsoir, bienvenue ! C’est pour dîner ?
    Myrith — Non, euh… Je souhaiterais la méridienne, s’il vous plaît.
    Zeltron — Ah, oui. Nous avons une chambre avec une méridienne, oui. C’est à l’étage, au fond à droite. Prenez vos aises.

    Et Myrith s’y rendit. Quelques minutes plus tard, l’homme entra lui aussi dans la chambre et ferma la porte, puis dit à voix basse :

    Zeltron — Cette pièce est insonorisée, mais ne parlez pas trop fort.

    La fugitive n’eut qu’à hocher une fois la tête, lentement.

    Zeltron — Alors comme ça, vous avez besoin d’aide… Appelez-moi Méridienne.
    Myrith — C’est un de vos collègues qui m’a dit de ven…

    L’homme lui opposa sa main pour lui faire comprendre de ne rien dire. Typique des réseaux clandestins de résistance : en savoir le moins possible pour ne pas compromettre les autres en cas d’arrestation. Sans doute même que les deux hommes ne se connaissaient pas personnellement.

    Myrith — Vous me faites confiance comme ça ?
    Méridienne — Il n’y a que les Chevaliers Impériaux qui portent un sabre laser, par ici. Vous êtes une Jedi.
    Myrith — Pourquoi ?
    Méridienne — Le vôtre n’est pas comme le leur. Et surtout, je suis un Zeltron : je n’aurais pas senti que vous aviez besoin d’aide, si vous en étiez un.
    Myrith — Hum… Est-ce qu’une Twi’lek est déjà venue ici, dans l’après-midi ? Une rutienne, elle a une armure mandalorienne mais elle est avec moi. On a dû se séparer.
    Méridienne — Je ne l’ai pas encore vue, non.
    Myrith — On doit partir de Cademimu. On a un vaisseau.
    Méridienne — Je vois… Dites-m’en plus : son nom, son type, et le hangar où vous l’avez posé.

    Il comprit qu’il s’agissait de deux Jedi dont la mission d’infiltration, quelle qu’elle fût, avait mal tourné.
    Saanee devait reconnaître une chose : il était physiquement splendide. Impossible de lui donner un âge : trente ans ? Quarante ? En plus de cela, il dégageait une aura incroyablement rassurante et apaisante. Il valait mieux redoubler de vigilance avec ce genre d’individu, mais les sens de Myrith ne lui indiquaient rien d’ambigu, de dissimulé de sa part.

    Méridienne lui demanda de rester dans la chambre et de ne pas en bouger, le temps que la Twi’lek n’arrive à son tour. Myrith espérait qu’elle réussirait à s’en sortir aussi ; probablement que davantage d’Impériaux lui couraient après, à cause de son rôle visiblement de leader dans cette opération.

    Il s’apprêtait à sortir quand une pensée traversa l’esprit de la padawan. Une pensée des moins professionnelles… Certes, elle avait appris à gérer le stress, mais parfois, on avait besoin aussi de décompresser. Et à l’Académie, c’était un peu bantha maigre à ce niveau-là.

    Myrith — Méridienne ! Attendez.

    Il fallait pas : elle était en mission, le moment était le plus mal choisi. Mais d’un autre côté, il fallait attendre Talik… Et si elle arrivait en plein milieu ? Si Méridienne n’était pas là pour l’accueillir ?
    Et pourtant… Myrith avait une boule dans la gorge… On disait que les Zeltrons faisaient des partenaires fabuleux. L’occasion ne s’était jamais présentée, alors…

    Myrith — Vous… hem… quand vous aurez contacté vos collègues… Hum, vous auriez quelques minutes ?

    Elle ses intuitions amplifiées par la Force, lui ses capacités d’espèce, ils se comprirent assez vite : il sourit, elle aussi. Et le bel homme se rapprocha doucement.

    Méridienne — Je ne pourrai les contacter que quand votre amie sera arrivée…

    À ces mots, Myrith se mordit le coin de la lèvre et sentit une bouffée de chaleur en le voyant de plus en plus près de sa bouche.
    C’était pas pro… mais après plusieurs mois de ceinture, ça lui avait bien trop manqué.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le jeudi 04 avril 2024 - 13:18

    dimanche 24 mars 2024 - 11:22 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28452 Crédits

    Cela faisait neuf heures que le soleil s’était déjà levé et la salle de réunion du Conseil de la Guilde se remplissait doucement. Les différents responsables de différents corps de métier de l’organisation peuplaient petit à petit la pièce de rires, sourires et accolades échangés à la volée tandis que les effluves prononcés de caf embaumaient progressivement la pièce. Pourtant, cette tranquillité ambiante n’était qu’une façade que nul entre ces murs n’ignorait. L’ordre du jour ne présageait que de sombres annonces et les funestes réformes qui allaient de pair. Et puis, il y avait tous ces non-dits qu’il fallait aborder, ceux qui avaient empêché le Leader de la Guilde de fermer l’œil de la nuit et qui tendaient visiblement ses trapèzes sous son éternelle veste de cuir.

    Ganner, lui effleurant discrètement la main sous la table de la réunion en s’installant à sa droite : Ça va bien se passer, ne t’en fais pas.
    Ange, en voix basse en lui souriant que si de rien n’était : Bien sûr que tout va bien se passer… Le Leader doit juste se remettre en selle…
    Ganner¸ tirant discrètement une fiole de l’une de ses poches : Un petit remontant pour se donner de l’aplomb ?
    Ange¸ lui montrant sa tasse : J’en suis déjà au troisième de la matinée.

    Le chirurgien laissa échapper un petit rire et lui indiqua d’un hochement de tête le jeune Squib qui venait de passer les portes. Son regard s’illumina quand il identifia la présence des deux compères en pleine discussion.

    Ganner : Tu en auras au moins un de ton côté.
    Ange, lui lançant une mine mauvaise : Parce que tu n’es pas du mien ?
    Ganner, en exhibant son invisible alliance : Je suis toujours du tien… mais lui, il t’idolâtre. Tu sais qu’il collectionne toutes les holonews vantant tes méfaits ?
    Ange : Tant que tu ne me dis pas qu’il a un autel à mon effigie…
    Ganner : Qui sait ? Le culte de la Princesse de la Guilde…
    Ange, lui donnant un coup de coude : Je croyais que ce surnom ridicule était mort avec Lucio…
    Ganner : Tu serais surprise…

    Sa voix se tut et prit un ton beaucoup plus grave quand la silhouette élancée de Nilara Jent s’engouffra dans la pièce et prit place à une distance calculée de Wes Hamera qui feignit de l’ignorer, en grande conversation qu’il était avec l’immense Karkarodon de trois mètres. Son imposante présence contrastait avec la légèreté des propos qu’il tenait au sujet des derniers holofilms sortis la semaine dernière.

    Ganner : Tu es prête pour le cirque ?

    Pour toute réponse, Solo haussa un sourcil à son encontre alors qu’elle rendait le petit signe amical que lui adressait la nouvelle venue.

    Ganner : C’est vrai que c’est une première pour toi… Nilj et Wes assis autour d’une même table.
    Ange : T’as pas l’impression de dramatiser un peu ? Je crois que l’enceinte-même du QG garde en mémoire le volume sonore de nos engueulades.
    Ganner : … à la différence près que vous ne vous vouez pas une haine presque viscérale… Vous, c’est comme une partie de grav-ball… Pour la beauté du sport, on compte les points et on mise un peu d’argent… Là, c’est autre chose… Sans compter que ton grand retour n’a pas arrangé les choses.
    Ange, se défendant innocemment : Si jamais su que Wes n’avait pas tourné la page en vingt-ans… peut-être que… mais… elle n’est pas désagréable à regarder…
    Ganner : Je ne vais pas dire le contraire… Le Critère…
    Ange, malicieuse : A ce sujet… J’ai vu comment tu regardais…
    Ganner, lui coupant la parole : … Mêle-toi de tes oignons, Solo.
    Ange, battant des cils et lui caressant langoureusement le bras : Tu sais, j’aurais un tas de choses à dire à son sujet… Et si tu veux… un coup de main…

    Gadget s’apprêtait à lui adresser une réplique cinglante qu’il se tut en voyant Xeniam se diriger vers eux, un peu nerveux lui aussi. Il tira le fauteuil à la gauche du Leader de la Guilde et s’effondra sans grâce.

    Xeniam : J’ai manqué quelque chose ?
    Ange : Et bien…

    Les doigts de son voisin de droite se plantèrent sur sa cuisse droite en guise d’avertissement.

    Ange, sortant son datapad : Tu es presque en retard…
    Xeniam : Je sais. Je n’ai pas entendu mon réveil. J’ai juste eu le temps de prendre une douche et d’enfiler un truc à la va-vite.
    Ange, lui souriant : Tu n’étais pas obligé de te donner cette peine, tu sais.
    Xeniam, ricanant : Mon physique de rêve aurait détourné l’attention de ce que tu as à nous dire. Jamais je ne me serais permis d’un tel affront.
    Ganner, intervenant à son tour : Au contraire, je crois qu’elle t’en aurait remercié…
    Ange : Et plutôt deux fois qu’une. Je t’aurais même remercié de ma personne.
    Xeniam, faisant mine de déboutonner sa chemise : Dans ce cas…

    Ce fut alors que la dernière conviée franchit le seuil du lieu de réunion, en retard, comme à son habitude.
    Mimi envoya à sa mère un petit cœur d'un geste de la main que cette dernière lui rendit, un dernier signe de tendresse avant d’attaquer le vif du sujet.

    Ange, se levant : Guildeurs, si vous voulez bien prendre place, la réunion va commencer.


    mardi 26 mars 2024 - 12:11 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

    3043 Crédits

    Cademimu, cantina Chez Cade Mymoo

    Environ quatre heures après l’arrivée de Myrith.


    Dans la pénombre de la chambre, la padawan se reposait un peu sur un fauteuil. Méridienne lui avait apporté un repas simple, mais offert. En plus du reste.
    Les clichés sur cette espèce ne pouvaient mieux se justifier : Myrith était encore détendue, l’esprit léger. Jamais on ne lui avait fait tourner la tête comme ça ! Tout du moins, sans les sentiments.

    Le déroulement de ces dernières soixante heures dépassaient la logique : être affairée à une mission au dernier moment, retrouver un contact dans un lupanar, franchir la sécurité impériale, confronter la cible, être repérées, libérées par un résistant infiltré, fuir seule… à la rigueur, les choses avaient jusqu’ici filé de manière certes inattendue, mais pas insensée. Par contre, se taper un parfait inconnu qu’elle venait tout juste de rencontrer, qui de base ne devait que l’aider à rejoindre l’Arrow, et qui s’avéra être un des meilleurs coups de sa vie… Myrith n’aurait jamais cru à un tel enchaînement, si on le lui avait raconté. Ça faisait presque… sorti de nulle part.

    Tout à coup, un remous dans la Force l’arracha de sa somnolence et elle bondit sur ses pieds, manche de sabre dans la main. Bien vite, une présence familière l’apaisa ; et quand la porte s’ouvrit pour montrer Kinsa, chacune était rassurée.

    Kinsa — Myrith ! Je suis tellement heureuse, tu t’en es sortie !
    Myrith — Sentiment partagé, Chevalier. Faut croire que ça a été plus difficile pour vous.
    Kinsa — Peu importe : on est vivantes, c’est le plus important.

    Environ trente minutes plus tard, Méridienne arriva et ferma la porte. Il avait apporté le même repas que précédemment pour Kinsa, laquelle se jeta presque dessus.

    Méridienne — Bien. Chef Talik, votre amie m’a donné quelques informations à propos de votre vaisseau.
    Kinsa — Attendez, elle vous a donné mon nom ?
    Méridienne — Non. Mais on a appris à connaître les principaux chefs de clans de Mandalore. Et votre accointance avec le chef Ordo n’est un secret pour personne non plus. Dès lors que votre amie m’a dit qu’il y avait une Twi’lek bleue mandalorienne, j’ai rapidement fait le rapprochement. Vous êtes sûres que vous n’avez pas été suivies ?

    Elles le garantirent.

    Méridienne — Bien… Deux amis à moi vont arriver d’ici une demi-heure, dans un speeder. Ils vont vous changer de district, plus près de votre vaisseau. Quand vous arriverez, vous retrouverez un contact : il vous fera passer par les égouts.

    En clair : ça allait être olfactivement intéressant, comme expérience. Mais plutôt puer que de finir fusillées.

    Méridienne — Faites exactement ce qu’il vous dit, restez près de lui, ne posez aucune question. À cinq heures quinze, vous arriverez aux environs de l’astroport. À cinq heures trente, des hommes masqués neutraliseront le contrôle du rayon tracteur de votre hangar. Votre fenêtre d’action sera très courte, six ou sept minutes grand maximum, après quoi ils ficheront le camp. Si vous n’avez pas décollé d’ici-là… ce sera tant pis pour vous.
    Myrith — Il y a une raison pour qu’ils ne restent pas plus longtemps ?
    Méridienne — Leur propre sécurité. Ils doivent être partis avant que des renforts n’arrivent. Vous nous demandez de vous exfiltrer en urgence, une opération de ce genre prend au moins deux semaines normalement pour que tout se passe bien.
    Myrith — Ça se comprend.
    Méridienne — Une fois que vous aurez quitté le hangar, vous serez livrées à vous-mêmes. On n’a pas le temps de mobiliser un transport pour la suite. Vous devrez quitter le territoire impérial toutes seules, j’en ai peur. Et ce sera probablement le plus difficile.
    Kinsa — Vous en avez déjà fait beaucoup, on pourra s’en sortir.

    Ce que Méridienne ignorait, c’était que l’Arrow disposait de systèmes de furtivité. Dès lors qu’elles franchiraient l’atmosphère, les choses allaient se simplifier pour les Jedi.

    Méridienne — C’est vous qui voyez. Mais si vous vous faites repérer une fois hors de Cademimu, ce n’est plus de notre ressort.
    Kinsa — Nous en sommes conscientes.
    Myrith — En tout cas, tout a l’air bien rodé.
    Méridienne — Vous n’êtes pas les premières à vouloir quitter le territoire, vous savez.
    Kinsa — Merci infiniment pour ce que vous faites. Vous prenez d’énormes risques.
    Méridienne — Ça fait vingt ans que je fais ça, et je continuerai tant qu’il le faudra. Je ne vous demande que deux choses en échange.
    Kinsa — C’est le moins qu’on puisse faire.
    Méridienne — Si jamais ils vous attrapent à nouveau… Vous n’avez jamais entendu parler de cet endroit.
    Myrith — Je pense pas qu’ils nous épargneront même si on devait tout dire. On parle de types du côté obscur. Alors autant les faire сhiеr jusqu’au bout.
    Méridienne — Bien… Et deuxièmement : ne parlez de Méridienne à personne. Et j’insiste sur le personne.
    Kinsa — Compris.
    Méridienne — Bon, dépêchez-vous, ça va être bientôt l’heure. N’oubliez pas, dans les égouts : si l’une de vous ne suit pas bien et se perd, il n’y aura pas le temps de la chercher. Restez toujours ensemble.
    Kinsa — Nous serons vigilantes. Merci à vous. Adieu, et que la Force soit avec vous.

    Elle sortit la première. Les deux autres échangèrent un regard, sourire serré : quel dommage qu’ils n’aient pas pu faire un deuxième tour de manège… Et probablement qu’ils ne se reverraient jamais. Myrith lui adressa un discret « … Et merci. » avec une spécialité dans la voix qui ne faisait pas écho au fait de les avoir aidées, puis se rendit à la sortie de l'établissement.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mardi 26 mars 2024 - 20:24

    mardi 26 mars 2024 - 19:58 Modification Admin Réaction Permalien

  • PSW


Merci de vous connecter grâce au formulaire ci-dessous ou de vous inscrire afin de participer aux discussions...


Evénements

Encyclopédie

  • Transport de Bacta B-12 --- Le transport B-12 est un appareil conçu par Kuat Drive Yards aux alentours de la bataille de Yavin pour le transport de Bacta. (Vaisseaux - Transports)
  • Taidu Sefla --- Taidu Sefla était un officier de l'Alliance Rebelle (Personnages - Rebelles)
  • Peko-peko --- Vivant sur la planète Naboo, le Peko-peko est le plus grand spécimen volant de la planète, dont il existe deux espèces : le géant et l’albatross. (Espèces & Civilisations - Animaux)
  • Grenouilles de paddy --- Ces amphibiens à l’allure rondouillarde était indigène à la planète Klatooine. (Espèces & Civilisations - Animaux)
  • V-19 Torrent --- Le V-19 Torrent est un chasseur de grande taille créé par la firme Slayn & Korpil pour les besoins de l'Ancienne République et devint en fait le principal chasseur d'assaut de la Grande Armée de la République durant la guerre des Clones. (Vaisseaux - Chasseurs)

PSW v8 - Mentions Légales - Vos choix de cookies - Contact - Rejoignez-nous !
© 1999-2024 STEREDENN / AW / PSW
© & ™ Lucasfilm Ltd. © Disney


Aide