L'Académie Jedi (page 7)

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    La_Mirialane

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    La méditation, c’était vraiment pas son truc. Alors Myrith passait du temps dans le maniement d’un sabre dans la salle aux Mille Aspects ou dehors. Des moulinets, des coups dans le vide de vigueur variable, à une ou deux mains. En diagonale, verticalement, à l’horizontale, Myrith sentait une assurance dans ces mouvements répétitifs. Ce qu’on lui avait enseigné autrefois se retranscrivait ici.

    Parfois, plutôt que des coups, elle prenait des postures défensives, elle se protégeait le corps contre des attaques imaginaires. Savoir utiliser un sabre, ce n’était pas seulement pour attaquer, et il fallait savoir tenir fermement le manche pour qu’il n’échappe pas des mains, que le mouvement ne soit pas plus long que prévu. En plus de cela, Myrith maintenait son jeu de jambes, essentiel en combat : garder une tenue plantée dans le sol, en équilibre, le centre de gravité dans son bassin. Savoir poser ses pieds pour ne pas perdre l’équilibre autant dans les mouvements que dans les parades – même si pour l’instant, personne encore ne la confrontait.

    Bien sûr, agiter les bras et faire virevolter une lame ne faisait pas un bretteur, et à vrai dire, n’apprenait aucune technique réelle. Quiconque prétendait le contraire était menteur ou écrivain médiocre. Cependant, cela permettrait de se familiariser avec ce genre d’arme, c’était indéniable. Et ça faisait travailler son souffle, son déplacement.
    Et puis Myrith n’était pas là pour apprendre de zéro, mais pour transférer son expérience du bois vers le laser, ce qui différait grandement. Par ailleurs, le pli se prenait assez vite : appliquée, concentrée, prudente dans son coin, le manche ne quittait jamais ses paumes et elle retrouvait ses marques d’autrefois. Mais peut-être n’avait-elle pas le recul nécessaire : on lui trouverait probablement trop de rigidité, les mouvements manquant de fluidité. Mais au milieu de cette technique, elle aimait assez simplement le vrombissement de l’énergie devant elle, entendre le plasma fendre l’air.

    Ainsi, après environ deux heures d’exercices avec le Maître pantoran, la padawan avait passé le reste de la matinée seule, à s’exercer.
    Un travail qui ne nécessitait pas beaucoup de suée pour autant, ni de concentration : elle en voyait d’autres dueller, ou affronter une ou deux sphères mobiles ; ça, c’était fatigant. Jouer à l’épée comme une enfant… À y repenser, elle avait passé l’âge.

    En parlant d’enfant Une fillette – avait-elle huit ou dix ans peut-être – s’approcha de Myrith et lui adressa un petit mouvement de tête.

    Myrith — Euh Salut.

    Mais la petite ne parut pas répondre et pencha la tête sur le côté ; se trouver fixée de la sorte n’était pas très plaisant.

    Myrith — Qu’est-ce que tu veux ?

    Elle haussa les épaules en secouant la tête.

    Myrith — Eh ben alors, qu’est-ce qui se passe ? T’as perdu ta langue ?

    « Tu ne crois pas si bien dire. »

    Une voix de pré-ado résonna dans la tête de l’adulte, qui en fut déroutée. Son ricanement cessa aussitôt.
    La boulette.

    dimanche 12 février 2023 - 20:23 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Les dernières venues de nouvelles recrues d'après-guerre étaient aussi nombreuses que lors de la restauration de l'Ordre Jedi durant le conflit, c'est pourquoi Reyn fut presque étonnée d'apprendre que l'Académie venait d'accueillir une énième novice à former au métier de Jedi. La petite tythane n'avait d'ailleurs pas pu la voir arriver ni la découvrir lors de son épreuve d'entrée, puisque son propre mentor la twi'lek Aynora'lask lui avait ordonné de poursuivre son entraînement à la méditation et à l'amélioration de ses sens.

    Reyn fait après tout partie des seuls padawans de moins de dix ans qui ont suivi une formation spécialisée, en raison de leurs passifs avec la dernière et terrible hécatombe Jedi, et elle fait tout pour que son niveau d'apprentissage soit parfait pour pouvoir mériter son rang prochain de Jedi sentinelle. Néanmoins, même en se consacrant entièrement à l'enrichissement de sa connexion à la Force, l'amélioration de ses pouvoirs et ses cadences au sabre-laser, elle reste encore une petite fille qui n'a pas eu la chance de pouvoir grandir normalement et assurément dans cet univers désordonné. Parfois, elle aurait été prendre quelques années normales de plus comme son frère…
    Quoiqu'il en soit, en cette belle journée à l'Académie de Yavin IV, alors qu'elle attend patiemment le retour de son maître partie en mission urgente pour la République, elle continue de s'entraîner aux exercices pratiques du sabre-laser pour se perfectionner et elle y passe de bonnes heures afin d'être sûre et en mesure de bien se défendre. Ce n'est qu'après avoir terminé son entraînement, en prenant soin de redonner son sabre d'entraînement à PROXY l'holodroïde, qu'elle quitte la salle où elle se trouve et se dirige vers le vestibule.

    Elle aperçoit aussitôt quelqu'un qu'elle ne connaît pas quitter elle aussi une salle de combat : une mirialane, avec une chevelure bleue et un petit air de garçon manqué. Elle se doute aussitôt que cela doit être la nouvelle recrue récente et elle se décide à aller la voir pour la saluer et faire connaissance. Et bien évidemment, comme elle est muette de naissance, Reyn décide de prendre la mirialane au dépourvu en lui souriant sans remuer des lèvres et en faisant des signes corporels.
    La dénommée Myrith aperçoit Reyn qui vient à sa rencontre.

    Myrith, surprise : - Euh… Salut. (Reyn se contente de la regarder sans cesser de sourire et sans resserrer les lèvres.) Qu’est-ce que tu veux ? (Reyn hausse les épaules en secouant la tête) Eh ben alors, qu’est-ce qui se passe ? T’as perdu ta langue ?
    Reyn, usant de sa télépathie : - Tu ne crois pas si bien dire.

    Le coup de la voix mystérieuse marche aussitôt, car elle voit que la femme verte cherche d'où vient cette voix, croyant premièrement se faire aborder par une tierce personne avant de comprendre que cette voix de pré-adolescente appartient en réalité à la petite humaine brune.

    Myrith, la main devant la bouche : - Ah m*rde…
    Reyn (télépathie) : - T'inquiète pas, j'ai l'habitude de donner cette impression aux personnes que je rencontre. Même mes camardes novices sont un peu décontenancés quand je m'exprime par la télépathie au lieu de parler avec des cordes vocales. Comme tu as dû le constater, je communique par la pensée parce que je suis muette.
    Myrith : - Ah oui, je vois ça… Je m’y attendais pas, je t’avoue. Et y’en a d’autres, des gens un peu… "spéciaux", comme ça ?
    Reyn (télépathie) : - Il y a bien maître Sol'as, un vieux céreen qui s'occupe de la gestion du service des Jedi guérisseurs, mais il n'est un peu dur de l'oreille que parce qu'il se fait très vieux et qu'il se fatigue plus vite à cause des derniers évènements. Sinon oui, tu risques de rencontrer des novices de dernière date qui ont chacun soit un handicap physique ou psychique, soit un traumatisme dû aux dernières années conflictuelles. Pour ma part, je suis muette de naissance et j'ai survécu à l'hécatombe de 175.

    Myrith lève un sourcil en faisant une moue incrédule. Son regard jaugeur parcourt l'enfant des pieds à la tête.

    Myrith : - Hum, si tu le dis…
    Reyn (télépathie) : - Demande aux maîtres Jedi ou à Kinsa, ils te feront un dessin.

    La remarque malicieuse semble piquer la Mirialane, qui semble s'étonner de croiser une jeune novice qui semble assez mature pour lui tenir tête et la voir comme si elle était une enfant. Alors que c'est elle l'enfant dans cette histoire, capte Reyn en lisant dans les pensées de son interlocutrice ; la petite tythane ne dit rien et ne fait rien qui peut trahir sa lecture des pensées, curieuse d'en apprendre un peu plus sur cette femme qui débarque dans ce monde plein de surprise.

    Reyn (télépathie) : - Mais assez parlé, je me doute que tu t'interroges encore sur la raison de ma venue. Disons que j'étais curieuse de te rencontrer, vu que tu es nouvelle à l'Académie et que tu commences à prendre tes marques. Il faut dire que tu es arrivé en pleine période de rétablissement de l'Ordre et de remise-à-niveau de la paix galactique.
    Myrith : - C'est ce que j'ai cru comprendre, oui… Je m'appelle Myrith Saanee, je suis arrivée hier. Et toi ? À part le fait que tu serais là depuis plus de vingt ans ?
    Reyn (télépathie) : - Je suis Reyn Arek, la padawan d'Aynora'lask et une aspirante sentinelle Jedi. Enchantée.
    Myrith : - La padawan de maître Alask ? Tiens…
    Reyn (télépathie) : - Que veux-tu dire ?
    Myrith : - Rien, c'est avec elle que j'ai fait mon épreuve d'entrée. Je pensais pas qu'elle avait une apprentie.
    Reyn (télépathie) : - Disons que maître Aynor est unique en son genre et qu'elle a tendance à prioriser son rôle d'ambassadrice Jedi avant celui d'instructrice. Ca ne m'empêche pas de poursuivre ma formation de mon côté, en faisant régulièrement des exercices pour perfectionner mes pouvoirs et mon maniement du sabre.
    Myrith : - Je vois…

    C'est alors que les haut-parleurs muraux sonnent l'heure de midi, indiquant aussitôt à Reyn qu'elle doit rapidement se rendre à la salle commune.

    Reyn (télépathie) : - Zut, il est midi ! Il faut impérativement que j'aille à la Salle Commune. On m'y attend très certainement.
    Myrith : - Pourquoi ? Tu dois aller manger avec des amis ?
    Reyn (télépathie) : - Non, c'est moi qui dois ouvrir la Salle aux autres. En l'absence de mon frère, je dois assister CJ-3PO avec R1 à la restauration de tous pour la pause midi. En fait, autant que tu le saches, une de mes activités extra-disciplinaires à l'Académie est d'être la serveuse de la Salle Commune pour aider mon frère dans ses tâches administratives. D'ailleurs, tu ferais mieux de m'accompagner si tu veux pouvoir t'installer pour le déjeuner.
    Myrith : - T’as un frère cuistot ? C’est pratique, ça.
    Reyn (télépathie) : - Non, il est chevalier Jedi gardien et soldat de paix de la République. Il n'est gérant de la Salle que durant son temps présentiel à l'Académie. Et il s'appelle Galen Arek, originaire de Tython comme moi et c'est un proche ami de Kinsa. Si jamais tu as l'occasion de le rencontrer, tu verras aussi qu'il est différent des Jedi classiques.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 20 février 2023 - 14:26

    mardi 14 février 2023 - 10:49 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Temple secondaire, Yavin 4 – Jour 2

    Cette petite n’avait pas plus la langue dans sa bouche que dans sa poche ! D’ailleurs, Myrith fut particulièrement surprise d’entendre un vocabulaire aussi varié et des tournures de phrases aussi littéraires pour ce jeune âge : on eut cru entendre un hololivre. Probablement une future érudite plus qu’une guerrière.

    Quoi qu’il en soit, l’adulte avait quelque peu de mal à sympathiser : la différence d’âge dans un premier temps, et le fait que la gamine lui ait parlé comme à une demeurée. Bien sûr, Myrith ne la reprit pas : cette Reyn était là depuis plus longtemps, possédait une certaine expérience de la vie de Jedi… et puis ça faisait tout simplement mauvais genre de la ramener dès le deuxième jour d’intégration. D’autant que cette petite n’avait pas l’air foncièrement mal élevée.

    Mais bon, Saanee n’avait de toute façon pas beaucoup d’aisance avec les enfants, principalement par manque d’habitude. Alors elle se taisait, écoutant le flot de paroles de la padawan Arek. Beaucoup d’indications, de noms ; elle s’investissait pour aider la nouvelle venue, laquelle n’allait pas refuser.


    Salle commune

    Une fois en « Salle Co », Reyn dut se mettre au travail et Myrith ne lui proposa pas son aide : elle savait tout juste préparer de quoi ne pas mourir de faim, mais ce n’était pas une cuisinière pour autant.
    Assise à sa table, seule, elle se sentait un peu mieux. C’était dur de se laisser aller, de raconter sa vie, et même de tenir une conversation avec quelqu’un. Un garçon ou une fille de son âge, peut-être, l’aurait mieux aidée qu’une enfant. Ou pas, qu’en savait-on… Sa nature solitaire lui faisait apprécier sa bulle, et d’un autre côté, elle devait sortir de cette zone de confort pour se faire apprécier. S’entendre avec les Jedi était primordial, étant donné qu’elle allait vivre avec eux.

    Une congénère s’approcha pour la saluer avec un grand sourire, l’arrachant de ses pensées. Elle se présenta : Seeka Tako, Maître Jedi. Acceptant qu’elle s’asseye en face, Myrith la perçut la dévisager.

    Myrith — Euh… Qu’est-ce qu’il y a ?
    Me Tako — Hum… C’est curieux… Dis-moi, tu viens de Mirial ?
    Myrith — Non. Saleucami.
    Me Tako — Ah, ceci explique sans doute cela.
    Myrith — C’est-à-dire… ?
    Me Tako — Tes tatouages. Ils n’ont certainement pas été faits selon la tradition. Leurs formes, leurs positions, l’espace entre chacun… ça dit beaucoup de choses et leur contraire. Ils n’ont aucun sens, techniquement parlant.
    Myrith — Ah. Sans doute… Je les ai faits parce que… ben… c’est typique, quoi. Mais je me suis pas penchée sur la signification. C’est… grave, ici ?
    Me Tako — Pas vraiment. Peu de Jedi savent lire nos tatouages, même certains Mirialans ont des difficultés. Mais si jamais un jour tu pars en mission sur Mirial, attends-toi à être dévisagée fréquemment.

    Parfait, elle qui n’aimait pas se faire remarquer…

    Myrith — Et… Il y a d’autres traditions que je devrais savoir ?
    Me Tako — Peut-être. Qui est ton maître ?
    Myrith — Ben, euh… personne. Je suis arrivée hier.
    Me Tako — Ah, je vois. Alors… selon la tradition, les Mirialans Jedi doivent être dans l’idéal formés par un congénère. Ce n’est pas obligatoire, mais c’est assez courant.
    Myrith — Vous êtes en train de me proposer de me former ?
    Me Tako — Oh, non. Je ne suis que de passage à l’Académie, j'ai beaucoup à faire…

    Myrith perçut chez cette femme une subite vague de tristesse, de chagrin, et son visage paraissait le montrer.

    Myrith — Maître… ? Tout va bien ?

    Le regard de Seeka revint dans le monde réel, et sa bouche arbora un sourire qui n’était pas suivi de ses yeux. L’aura bleue qui émanait de son être ne partait pas non plus.

    Me Tako — Oui, ne t’inquiète pas. Je suis fatiguée, c’est tout.
    Myrith — Vous avez besoin d’aide ?
    Me Tako — Merci, c’est très gentil de ta part, mais ça ira. Enfin, peu importe ! Voilà, je te disais ça comme ça. C’est la tradition mirialane, mais tu as aussi le droit de choisir, en fonction de tes affinités ou de ton intuition.
    Myrith — Hum. Je suis pas super attachée à la tradition, vous l’aurez compris. Donc si c’est pas vous, ce sera quelqu’un d’autre, même de pas Mirialan.
    Me Tako — Oui. C’est plus une convention tacite qu’une « règle » à proprement parler. De plus, dans la situation actuelle, nous n’avons pas forcément le luxe de ce genre de considération.
    Myrith — Ouais, c’est sûr…
    Me Tako — Et donc, en ce moment, tu prends tes repères ?
    Myrith — J’ai commencé la formation au sabre. Enfin, je m’habitue à le manipuler, d’abord. Avec Maître… Koran, je crois ? Le Pantoran.
    Me Tako — Siskun Koran, oui. Tu n’as pas encore fabriqué ton sabre ?
    Myrith — Parce qu’on doit le fabriquer ?
    Me Tako — Eh bien… oui ! C’est le propre du Jedi, une étape majeure de sa formation.
    Myrith — Moi, je croyais qu’on nous les donnait comme ça.
    Me Tako — Ah bah non, ce serait trop facile ! Chaque sabre est unique, il reflète la personnalité du Jedi, c’est une partie de lui.
    Myrith — Hum…

    La verte n’avait pas l’air émerveillée. Déjà aigrie par la vie, du haut de ses même pas trente ans ?
    Son repas terminé, elle remercia la Maître Jedi et quitta la table.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mercredi 05 juillet 2023 - 18:13

    dimanche 26 février 2023 - 15:20 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Myrith Saanee – Apprentissage du sabre laser : Sii Cho (partie 2)


    Temple secondaire, premier étage – Jour 4

    Comme tous les matins, Myrith se leva de bonne heure. Attendant que la Salle Commune soit ouverte, elle se réveilla par quelques exercices en extérieur : abdominaux, pompes, figures d’agilité. Il n’y avait pas grand monde, et ça lui convenait très bien.

    Après son petit-déjeuner, elle se rendit dans la salle au Mille Aspects pour emprunter un sabre laser et une sphère d’entraînement : sa prise en main de l’arme Jedi avait été rapide, l’adaptation facile vraisemblablement, et Maître Koran lui avait suggéré de passer à l’exercice suivant.

    La voilà maintenant à faire face à une sphère qui, depuis l’allumage du sabre, virevoltait par à-coups devant elle en envoyant une décharge. Au début, Maître Koran ou d’autres élèves la voyaient se les prendre aux bras, aux jambes ou à la taille. Un coup de jus comme un gros insecte qui lui rentrait dedans à toute vitesse, et qui l’engourdissait quelques minutes – bref, rien d’agréable. Mais excellent motivateur ! Au moins, ça enseignait la concentration. Contrairement à ce qu’elle pouvait laisser penser, se faire toucher ne créait pas chez elle d’enragement, même s’il était compréhensible qu’elle se sente agacée – un juron souvent s’échappait de sa bouche.

    Ne quittant pas la sphère des yeux, tâchant d’ouvrir un peu mieux ses sens, la padawan aux aguets écoutait ses intuitions :

    « *Haut droite !* » Et elle tendait ses bras pour absorber le rayon d’énergie.

    « *Bas gauche !* » D’un mouvement circulaire, les deux mains crispées sur le manche, elle orientait sa lame en direction de son pied une demi-seconde avant le tir.

    Parfois, la parade ne nécessitait qu’un très léger penchement.
    Aussi simpliste cette technologie pouvait-elle sembler au premier abord, elle s’adaptait au niveau en fonction des protections réussies. Par conséquent, la sphère gagnait en vitesse, en cadence de tir, de manière encore imperceptible. Pour autant, la nouvelle Jedi parut assez bien s’adapter et anticiper les attaques.

    Le Pantoran, qui s’occupait aussi des autres novices, vint ensuite à elle :

    Me Koran — C’est bien, Myrith. Détends-toi, tu restes encore un peu crispée : tu gagneras en agilité.
    Myrith — Oui, Maître. J’ai pas envie de me reprendre un chtar, c’est tout.
    Me Koran — Sois rassurée : personne n’aime ça !
    Myrith — Oh, vous savez, y a des gens...
    Me Koran — Pardon ?
    Myrith — Non, rien. Je disais une bêtise. Aïe !
    Me Koran — Bien fait ! Ne te distrais pas, reste concentrée.

    Pour le coup, la décharge était méritée ; la sphère ne faisait pas d’esprit, elle !
    Maître Koran s’était éloigné pour s’occuper d’autres apprentis. Myrith continuait son exercice, en tâchant de maintenir son attention : la cadence devenait de plus en plus serrée, les mouvements de la sphères plus rapides et désordonnés – des angles que l’esprit logique ne pouvait anticiper.

    « *Tête !* » La padawan brandit sa lame à hauteur de front, et le laser jaune s’effaça dans le bleu du sabre. Mais sans laisser le moindre répit : « *Épaule droite !* » Ne pouvant adopter d’angle pratique, Myrith se contenta d’esquiver, et un petit nuage de poussière sauta du sol à l’impact.

    « *Jambe gauche !* » « *Tête !* » « *Bras droit !* » Les tirs s’enchaînaient et Saanee, le manche bien fermement tenu entre ses mains, orienta ce dernier avec une aisance arrivante. Elle contrôlait sa respiration, remplissait ses poumons et expirait calmement : sa formation d’avant Jedi le lui avait enseigné pour le combat.

    Dans le fond, ça lui plaisait. Ça l’amusait, même en travaillant sérieusement. Était-ce normal ? Tous les padawans éprouvaient-ils la même chose au sabre ? Se sentaient-ils, comme elle, dans un « élément » ? Surtout que plus les heures passaient, plus la Mirialane trouvait ses marques et gagnait en réflexes.

    Soudain, son intuition l’arracha de l’exercice et elle éteignit son sabre pour calmer la sphère Arakyd. Tournant la tête vers la porte, elle vit ce journaliste en train de préparer son matériel. Dès lors, elle se dirigea d’un pas vif en sa direction, lui adressa un regard noir le temps que la porte ne se lève, puis quitta la salle.
    Quelques mètres plus loin, elle perçut la présence du Pantoran :

    Me Koran — Myrith ? Tu as oublié de ranger le sabre.
    Myrith — Ah, pardon. Oui, tenez.
    Me Koran — Que se passe-t-il ? Tu es troublée.
    Myrith — Non, c’est… C’est l’autre, là, le journaliste. J’ai pas envie qu’il me filme.
    Me Koran — C’est vrai que plusieurs Jedi ne sont pas enchantés par sa présence. Mais il ne fait rien de mal. Il fait un reportage.
    Myrith — Vous savez, je les ai vues, les infos de la République. Qui nous dit que ce sera pas à charge ?
    Me Koran — La République a changé, et il est là pour nous rendre plus proches des gens, moins mystiques justement. Ses intentions ne sont pas mauvaises.
    Myrith — Peu importe : il n’a pas à me filmer. Je veux garder mon droit à l’image, je ne veux pas apparaître dans ses rushs ou dans son documentaire, ou son… son truc, là, quoi qu’il veuille faire.
    Me Koran — C’est ton droit le plus strict. Le Conseil lui transmettra cette condition : tu n’es pas la seule qui veut garder cet anonymat.
    Myrith, dans une légère révérence Merci, Maître.

    La conversation aurait pu s’en tenir là, mais le Maître interrompit son mouvement de départ.

    Me Koran — Dis-moi… Tu as déjà appris le Sens du danger, en cours sur les pouvoirs ?
    Myrith — Pour l’instant, j’ai fait que du sabre. Vous devriez le savoir : vous avez été là tout le temps.
    Me Koran — Oui, justement… Tu as l’air d’assez bien écouter ton intuition, alors ça me surprend un peu.

    La bouche serrée, elle poussa une lente inspiration :

    Myrith — Comment dire ça… J’avais vraiment pas masse d’amis, sur Saleucami. En plus de la traque de la République. Et sans oublier qu’en sortant tard du boulot, être une femme seule, la nuit, dans les quartiers chauds d’un astroport… voilà, j’ai appris toute seule à me méfier de mon environnement, à faire attention à ce qui m’entourait. Ça m’a sauvé la vie.
    Me Koran — Je vois… Ce n’est pas courant, d’apprendre les voies Jedi en autodidacte.
    Myrith — Du calme. J’ai pas dit que je savais tout faire. Mais prévoir le danger, ouais.
    Me Koran — Et comment as-tu appris ça ?
    Myrith — Ben… je sais pas comment expliquer. C’est… comme ça. Avec l’expérience.

    Le Maître Jedi hocha la tête avec un air pensif.

    Myrith — Mais il y a un problème… c’est ça ?
    Me Koran — Pas un « problème » à proprement parler… Je veux bien te croire, et je ne doute pas des nécessités de ta vie qui t’ont naturellement poussée vers un usage « actif-passif » de la Force, si je puis dire. Je te suggère simplement de passer en classe des pouvoirs pour le valider : si tu le connais déjà, ce ne sera pas très compliqué pour toi. Et continuer de l’aiguiser « à la Jedi » t’aidera aussi beaucoup au sabre laser.
    Myrith — Hum. D’accord, j’y penserai. J’irai probablement dans l’aprem.

    Siskun lui adressa un hochement de tête poli et retourna en direction de la salle au Mille Aspects.


    lundi 06 mars 2023 - 00:02 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Myrith Saanee – Pouvoir de la Force : Prémonition (Sens du danger)


    Grand temple, premier étage – Même après-midi

    Une fois un déjeuner avalé, Myrith suivit les conseils de Maître Koran ; il voulait qu’elle valide au moins l’exercice de prémonition ? Elle espérait simplement que ce qui était devenu naturel, instinctif, suffirait aux Jedi, qu’ils n’exigent pas plus que ça. Mais s’ils étaient aussi bienveillants que Maître Alask, laquelle n’avait pas demandé davantage de détails à Myrith sur sa façon de percevoir les mujas, ça pouvait être faisable.

    Saanee pénétra dans la salle d’entraînement aux pouvoirs. S’y tenait un grand Twi’lek à la peau beige-orangée, le visage renfrogné. Ça donnait envie…
    Lorsqu’il l’aperçut, le Jedi quitta le padawan pour venir à hauteur de la Mirialane et lui parla d’un ton austère :

    Twi’lek — Bonjour. Je suis le Chevalier Garion Minheureuse1. Je peux t’aider ?

    Au vu de la gueule qu’il tirait, quel meilleur nom que le sien… Mais un Chevalier ? Il paraissait vieux, au moins la cinquantaine.

    Myith, révérencieuse Padawan Saanee. Maître Koran m’a suggéré de valider un exercice de Sens du danger et de l’affiner.
    Cher Minheureuse —  Hum… J’en déduis que tu as déjà des notions ?

    Elle expliqua la même chose qu’au Pantoran dans la matinée.

    Cher Minheureuse — Bon…  Très bien, voyons ça. Le meilleur moyen de s’ouvrir à la Force et à son intuition, c’est d’être privé de ses sens.

    Il posa sur la tête de la femme un casque coupe-son et à visière opaque. Myrith pouvait toujours voir la lumière et le sol, ce qui conservait son oreille interne et donc son équilibre.
    Le Chevalier à lekku expliqua qu’il utiliserait une matraque électrisante, et l’exercice était de l’empêcher de la toucher. Quelque chose qui ressemblait au drone, mais avec un être vivant cette fois.

    Aveugle et sourde, Myrith n’avait d’autre choix que de faire le vide. Mais comme dit à Maître Alask, elle n’avait pas l’habitude de cet usage actif de la Force. Elle avait appris « sur le tas », sans avoir besoin qu’on lui bande les yeux ou qu’on lui bouche les oreilles.
    Un réflexe la prit, et sa main attrapa un avant-bras. Sa perception lui avait indiqué une source de danger, une arme. Son emprise se relâcha. Très peu après, une autre menace se fit sentir près de sa tête et elle leva son bras gauche, interceptant une main nue arrivant à vitesse de gifle.

    « *Recule !* » perçut-elle de nulle part. Sans se poser de question, comme si son corps avait pris possession de lui-même, la padawan fit un bond en arrière et ressentit le vol d’un bâton au niveau du ventre. « *Baisse-toi !* » et elle plia les cuisses dans un mouvement net et précis avant de se relever.

    L’exercice dura ainsi plusieurs minutes que l’élève n’aurait su quantifier. Au fur et à mesure de ses réussites, le Chevalier augmentait la difficulté. Une feinte eut raison de la padawan, qui se prit un coup de bâton dans la cuisse ; elle trébucha en jurant, mais se redressa aussitôt.
    « *Bras droit ! Jambe gauche !* » Désarmée, Myrith ne savait pas comment parer deux attaques et sauta de nouveau en arrière. On se sentait un peu plus nue sans sabre laser.

    À force d’esquives, Saanee reculait toujours un peu, un pas après l’autre. Parfois elle se faisait toucher, notamment lors des feintes ou quand elle se mettait à réfléchir à comment esquiver deux attaques.
    « *Ventre ! Sur le côté !* » Mais elle réagit avant la fin de son intuition, et sauta en arrière : les talons de ses bottes se retrouvèrent dans le vide, l’exercice se faisant sur une grande dalle surélevée ; Myrith, perdant l’équilibre et gigotant ses bras en quête d’une prise, le tout ponctué d’un « Meeeerde… ! », s’effondra sur le sable.
    Mais dans un réflexe, percevant le sabre laser de l’instructeur, elle envoya une traction de Force et l’arme s’arracha de la ceinture pour atterrir dans la main verte, émetteur vers l’extérieur. En jaillit une lame jaune, pointée droit sur son propriétaire légitime, qui fit un mouvement de recul mêlé de stupeur.

    En se relevant, la Mirialane sentit une ambiance plus pesante dans la salle, et une forme de colère froide émanant du Chevalier. Elle comprit avoir gaffé, et éteignit l’arme en retirant son casque : Minheureuse montrait une sévérité noire et lui arracha le sabre des mains.

    Cher Minheureuse — La leçon est terminée, padawan Saanee.
    Myrith — Désolée, monsieur, je sais pas ce qui m’a pris. Je… j’ai voulu me défendre, j’avais peur que vous alliez attaquer et…
    Cher Minheureuse, distinctement La leçon est terminée.


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    1Si vous vous souvenez de ce personnage, alors vous êtes soit un très ancien avec une excellente mémoire, soit un rat des archives !

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mercredi 15 mars 2023 - 19:25

    mercredi 15 mars 2023 - 19:20 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Myrith Saanee – Apprentissage du sabre laser : Shii-Cho (Duel)


    Arène massassi - Jour 14


    Le soir même de l’incident durant la leçon de prémonition, la padawan à peau verte était revenue s’excuser auprès du Chevalier Minheureuse, regrettant de lui avoir fait pareille frayeur. Le problème fut réglé, même si cela fut su parmi les professeurs.

    Dix jours avaient passé depuis. Dix jours durant lesquels Myrith ne s’était pas tourné les pouces : une seule journée pour se reposer, autrement elle s’entraînait, soit au sabre laser, soit à la maîtrise de la Force, avec une assiduité ainsi qu’une ponctualité fort appréciable auprès des professeurs.
    Pour autant, elle ne fayotait pas – c’était bien la première à mépriser ce genre de comportement.

    Maître Koran, constatant que Myrith avait bel et bien une connaissance du combat au sabre et satisfait par son travail contre des drones, estima qu’il était temps pour la padawan de synthétiser ce qui lui avait été enseigné.
    Ainsi lui donna-t-il rendez-vous à onze heures tapantes à l’arène de l’Académie, sise en marge des temples. Comme indiqué, elle ne vint sans rien, et avec cinq minutes d’avance. Toujours polie voire protocolaire, elle ploya l’échine devant les deux Jedi aux rangs plus élevés.

    Le Maître Jedi décida de lui faire affronter le jeune Chevalier Orvi Konshi. Jeune de par son âge – il avait peut-être quelques années de moins qu’elle, à moins qu’il n’eut fait partie des hibernés, mais peu importait – et par son titre obtenu récemment. Un défi, selon le Pantoran, à hauteur du potentiel et des facilités qu’avait présenté Saanee lors de ses exercices.
    Elle ne discuta pas la décision, hochant simplement la tête. Siskun tendit à chaque duelliste un sabre d’entraînement.

    Me Koran — L’objectif n’est pas de chercher à vaincre l’autre. Je veux seulement voir, Myrith, si tu as bien assimilé tes cours. Orvi, essaie de la mettre un peu en difficulté quand même. Vous êtes prêts ?

    Les duellistes se firent face à quelques mètres de distance, allumant leurs lames d’azur, puis chacun adopta une garde différente.
    Les yeux bleus de la Mirialane ne quittaient pas le Kiffar. Elle observait sa posture, analysait son langage corporel, et laissait la Force couler à travers son corps tout entier. Ses deux mains agrippaient fermement le manche chromé.

    Maître Koran lança le signal et Orvi s’approcha en ébauchant un mouvement d’attaque : Myrith, à la fois par ses yeux et son intuition, le dévia d’un mouvement assuré. Dès lors, les choses étaient engagées.
    D’abord dans un rythme plutôt raisonnable, Konshi enchaînait les coups à droite, à gauche, en haut, en diagonale… mais au fur et à mesure, sa cadence augmentait. Le seul bon sens de l’observation ne suffisait plus pour parer, forçant Myrith à se fier davantage à la Force.

    Elle faisait preuve de beaucoup d’agilité – rien de bien surprenant là-dedans, les Mirialans étant réputés plus dextres que l’ensemble des humanoïdes. Ses esquives s’accompagnaient de mouvements de bras pour entraver la lame du Chevalier. L’énergie des sabres tonnait, crissait dans des moulinets et des parades assez plaisantes à observer.

    Après un instant centrée sur la défensive, Myrith se mit à attaquer à son tour. Ce fut elle, cette fois, qui cherchait à provoquer une ouverture dans la garde adverse. C’était sa lame qui passait de la droite à la gauche, par la diagonale haute ou l’horizontale basse. Koran constatait beaucoup d’assurance chez cette élève et de la détermination se dégageait d’elle dans la Force.

    À présent, les deux combattants semblaient dans une situation équilibrée. Lorsque leurs lames se croisèrent dans une pression mutuelle, provoquant un long bruit électrique, Myrith poussa énormément dans ses bras ; une force physique même qui rivalisait avec le Kiffar – mais ce dernier n’était pas le plus musclé de tous les Jedi. Sentant l’avantage, la padawan écarta son opposant vers l’arrière et enchaîna directement sur une nouvelle offensive.

    Plus le temps passait, plus Orvi était surpris par cette nouvelle pleine de ressources. Bien sûr, elle était plus âgée que la majorité des apprentis, mais cela n’expliquait pas tout ! De son côté, le Maître instructeur ne s’en étonna pas outre mesure, connaissant son passé d’escrimeuse. Elle s’était familiarisée plutôt facilement à la maîtrise des sabres d’entraînement, moins véloces que les personnels dont le Chevalier se voyait privé, lui qui avait forgé le sien des années de cela. Sa longue expérience des sabres en bois pouvait expliquer ce phénomène.

    Même en Forme I, Myrith osait quelques mouvements spéciaux, comme les pivots : tourner sur elle-même pour se donner de l’élan, sauter pour esquiver… Lors de ses tournis, elle pensait même à protéger son dos dans un geste qui inquiéta le professeur sur le coup, craignant qu’elle ne se blesse.
    Il profita d’une accalmie pour intervenir vocalement :

    Me Koran — C’est bien, tous les deux. Mais Myrith, ne te disperse pas. Tu es très dans l’attaque – un peu trop, même. On verra des formes plus offensives plus tard, pour l’instant je veux que tu restes sur les bases du Shii-Cho.
    Myrith — D’accord.
    Me Koran — Et aussi… J’ai vu que tu as mis ta lame dans ton dos quand tu as tourné. Fais attention : tu ne t’es pas blessée ici, et ça aurait été difficile avec ce sabre ; mais avec un « vrai », évite ce genre de mouvement sans t’entraîner assidûment au préalable. C’est un coup à se sectionner des lombaires et à finir en répulchaise.

    Là où le combat était devenu plus vivace, plus intense et intuitif, il revint à des notions davantage centrées sur la technique.
    Orvi tenta une feinte, attaquant le flanc droit puis brutalement changea vers la cuisse gauche. Son adversaire ne s’y laissa pas prendre et corrigea in extremis la parade qu’elle avait initiée avec un sursaut latéral, interceptant ainsi le sabre. Se sachant dans un équilibre très instable, elle poussa dans ses bras pour écarter l’arme de son opposant et se repositionna correctement.

    Dans son corps, son regard, la Mirialane montrait une détermination encourageante, bien que hors de propos : comme l’avait précisé l’instructeur, l’objectif n’était pas de gagner mais de valider les enseignements de ces dix derniers jours.

    Contrairement à beaucoup d’autres Jedi – fussent-ils apprentis ou aguerris –, Myrith ne parlait pas, totalement concentrée dans le combat. Aucun trait d’esprit, nulle pique envoyée à l’adversaire, pas la moindre réflexion. Même quand Orvi en faisait preuve, il ne recevait pas de réponse et, par conséquent, finit par se taire lui aussi.

    Revenir aux bases du Shii-Cho signifiait être capable de varier entre attaque et défense. La vélocité n’était pas en reste non plus, bien que ce ne fut pas la priorité dans ce style de combat. Ainsi l’apprentie sans maître se forçait-elle à ne pas trop se laisser aller à l’offensive.
    Son intuition lui dictait comment se défendre, mais aussi comment pénétrer la défense du Chevalier : « *Son flanc gauche, ouverture à venir !* », et elle essaya un coup vif qui fut intercepté par le sabre ; « *Gare, jambe droite !* », alors Myrith à son tour orienta sa lame pour couper la trajectoire de celle du Kiffar.

    Mobile, elle conservait un jeu de jambes qui la maintenait bien ancrée dans le sol, sans vraiment y réfléchir. Difficile, donc, de la déséquilibrer, à moins peut-être de faire usage d’un style beaucoup plus violent et physique tel que le Djem So ou agile et imprévisible comme l’Ataru. Mais en forme primaire, elle était imperturbable et savait s’orienter, se déplacer dans l’espace.

    Me Koran — Très bien, ça suffit. Vous pouvez éteindre vos sabres. Venez là…

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    Aux PJ Jedi, n'hésitez pas à venir si vous voulez ! Je vais pas vous mordre, et c'est pour vous laisser assez de libertés que je termine mes posts de manière "ouverte" !



    Ce message a été modifié par La_Mirialane le lundi 03 avril 2023 - 00:04

    dimanche 02 avril 2023 - 13:12 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Arène massassi – 14ème jour d’apprentissage de Myrith, lors d’un duel au Shii-Cho…

    Aujourd’hui est une journée active de plus pour les quelques habitants et résidents de l’Académie Jedi de Yavin IV, avec son large panel d’activités quotidiennes et régulières pour les novices et les padawans qui suivent la formation classique. La plupart des apprenants d’après-guerre suivent une pédagogie élémentaire assez souple et ouverte d’esprit tandis que les apprenants de durant-la-guerre continuent de suivre une discipline stricte afin de se préparer à suivre prochainement la voie du chevalier de l’Ordre. Ce sont ces derniers qui doivent parfois servir d’aîné et d’exemple pour leurs cadets afin qu’ils les aident et les accompagnent dans leurs tâches au sein de l’académie.

    C’est une des raisons pour lesquelles Siskun Koran, maître d’armes de l’Ordre, a demandé au chevalier Orvi Konshi de servir d’adversaire à la padawan Saanee pour son duel à l’apprentissage de la première forme de combat. Le maître Jedi pantoran connaît assez bien le jeune kiffar pour l’avoir souvent entraîné indirectement et pour son talent de fine lame, mais aussi parce qu’il fait partie de cette nouvelle génération de chevaliers qui a vécu et survécu à la guerre ; lui-même appartenant et ayant connu cette période troublée d’avant-guerre d’il y a vingt ans, il n’en attendait pas moins d’une persévérance et d’une montée d’assurance chez les apprentis survivants dès leur retour sur scène.
    Et aujourd’hui, en cette journée normale, il préside et juge le duel qui oppose la mirialane au kiffar.
    Il porte son regard d’instructeur au sabre sur chaque mouvement et chaque geste qu’emploie, observant sa démarche et sa posture, et aussi ses réactions face aux techniques d’Orvi dans son style hybride du Shii-Cho et de l’Ataru.

    La pada mirialane semble dans un premier temps réussir à suivre le rythme raisonnable du combat au sabre, en parant chacune des frappes ordinaires de son adversaire, puis il aperçoit que le changement de cadence d’Orvi la perturbe… au point qu’elle passe instinctivement de la défense à l’attaque. Parfois, se dit-il, il est vrai que la meilleure défense est l’attaque. Mais au bout d’un moment cela devient de l’agression car il voit nettement que Myrith persévère à garder la posture d’attaque face à Orvi sans lui laisser de répit. Il profita de l’accalmie pour ramener la jeune femme dans le but de l’exercice et lui corriger ces quelques défauts dans sa manière de se battre : Myrith, bien qu’à l’aise avec le maniement du sabre, reste plus offensive que défensive face à l’ennemi.

    Et enfin, lors de la seconde phase, le pantoran assiste à une véritable méditation active de la part de la jeune femme, comme si elle ne faisait plus qu’un avec son arme et qu’elle appliquait le sens du danger comme si sa propre vie en dépendait. Observation, vigilance, intuition, il peut lire tout cela dans la posture de la padawan ; et dire qu’elle a réussie à mettre en rogne Garion Minheureuse à cause d’une traction de Force pour lui prendre son sabre. Pour le maître d’armes qu’il est, le comportement instinctif de Myrith ne peut que dévoiler une chose. Et s’il était épaulé par son prédécesseur, ce bon vieux Doc, ce dernier aurait eu un avis bien plus dur sur une telle mise-en-pratique du sabre dans un tel duel.
    Il n’y a aucun doute qu’elle sait utiliser la première forme de combat avec aisance et adaptabilité, mais elle devra encore et encore le travailler pour comprendre ce qu’elle implique.

    Siskun Koran : - Très bien, ça suffit. Vous pouvez éteindre vos sabres. Venez là…

    Orvi éteint le premier son sabre-laser. Il a tellement l’habitude de jouer les adversaires dans un combat au sabre et de s’entraîner à l’Ataru pour se perfectionner, qu’il ne s’attendait pas à rencontrer une padawan qui s’adapterait aussi rapidement à la forme primordiale de combat. Il respire longuement avec de grandes inspirations et son corps transpire à fines gouttes, preuve qu’il s’est concentré à suivre chaque geste, défensif comme offensif, de la mirialane. Et dire qu’elle est physiquement plus âgée que lui et qu’elle n’est arrivée à l’académie que récemment. Et pour couronner le tout, il continue de l’observer afin de s’assurer qu’elle a bien comprise que le maître d’armes a sonné la fin de ce duel.
    Elle éteint son sabre à son tour, Orvi peut donc reprendre son souffle tranquillement. Cette Myrith a vraiment du talent pour le combat, pense-t-il, mais elle est encore loin de maitriser cet art au même niveau qu’Eckmül, Kinsa voire Galen. Il observe Maître Koran s’approcher d’eux et se demande s’il sera indulgent avec elle pour son premier duel, surtout maintenant qu’elle semble comprendre l’importance de la défense dans le combat au sabre. Voilà le pantoran assez proche de la padawan à la peau verte pour l’entendre énoncer son verdict.

    Siskun Koran : - Padawan Saanee, tu t’es dépensée dans ce duel comme une aspirante qui aurait connu la guerre sans même l’avoir vécue. Je connais assez de padawans affectés par le conflit et la survie qui ont pressenti leur vie en jeu pour savoir qu’il est parfois instinctif de chercher à se protéger et à tout faire pour rester en vie le lendemain. Orvi en fait partie et j’ajoute qu’il a su se décarcasser pour devenir le jeune et modeste chevalier qu’il est. Ton apprentissage du Shii-Cho porte ses fruits.
    Myrith : - Merci, maître.
    Siskun Koran, se tournant vers le kiffar : - Orvi, pourrais-tu décrire comment tu as ressenti l’atmosphère de ce duel en une seule et même synthèse à notre chère Myrith, je te prie.
    Orvi : - Il y avait une montée d’adrénaline brusque face à l’adversité et le changement. Son intention était clairement de ne pas se laisser dominer et de démontrer qu’elle en avait aussi dans le ventre.

    Elle ne dit rien et se contente de poser les yeux sur les deux Jedi en train de juger ses actes.

    Siskun Koran : - Myrith ? Est-ce qu’il a raison, selon toi ?
    Myrith : - Ben… Disons que j’ai été surprise par la tournure du duel et j’ai souhaité ne pas perdre le fil.
    Siskun Koran : - Orvi était conscient de ton niveau, il est passé lui aussi par là. Il t’a volontairement poussé à suivre une cadence supérieure pour que tu te défendes efficacement et que tu t’adaptes à la situation. Tu l’as pris de court en passant de la parade à la frappe, inversant ainsi les rôles, mais cette alternative était suivie par ton désir de ne pas te laisser vaincre par plus fort que toi.

    Les deux jeunes Jedi observent le maître pantoran poursuivre en employant cette fois ses mains pour mimer des mouvements significatifs pour accompagner son discours.

    Siskun Koran : - L’attaque n’est pas toujours la meilleure défense face à un adversaire, surtout lorsque tu commences tout juste à apprendre à manier le sabre. Être offensive ne t’aidera pas à résoudre un problème devant toi, tandis que la défensive sera ta meilleure aide. C’est pourquoi ton expérience passée avec les armes de mêlée t’a rendu un mauvais service, ainsi qu’à ce pauvre Orvi. Le sabre est l’extension de ton esprit et de ta volonté, un membre supplémentaire qui est à double tranchant. Face à un vrai sabre-laser, tu te serais certainement blessé ou aurait blessé quelqu’un dans ton élan. Ainsi, il était essentiel pour toi que « la meilleure attaque est la défense ».

    Le maître Jedi pantoran s’attendait à ce que la réaction de la jeune mirialane soit une moue déçue.

    Myrith : - D’accord.
    Orvi : - Fais pas cette tête, c’est normal d’échouer la première fois. Maître Yoda disait un jour à Luke Skywalker que « l’échec est le meilleur des maîtres » et « qu’il fait partie du voyage ». L’important est de savoir tirer parti de l’expérience de ces échecs pour mieux s’améliorer. Ce duel était là pour ça.
    Siskun Koran : - Le chevalier Konshi a raison, padawan Saanee. Le but de ce duel est de permettre de mieux comprendre ce qu’il te faut apprendre et approfondir pour t’aider à améliorer ta formation au sabre-laser. De plus, avec les conseils que je t’ai prodigué lors de votre accalmie, tu as su remonter la pente et appliquer les bases correctement. Ton apprentissage au sens du danger a contribué à te prévenir des attaques d’Orvi et de les anticiper, même si cela t’a incité à faire preuve d’excès de vigilance et te sentir constamment sur tes gardes. Alors respire padawan, fais le vide dans ta tête et ne pense pas que l’on attend de toi la perfection dans ton combat. Être un Jedi ne signifie pas être une personne parfaite, les erreurs et les défauts sont normales dans notre parcours.
    Myrith : - Que dois-je comprendre, maître Koran ?
    Siskun Koran : - Tu t’es bien débrouillé lors de ce duel et tu commences à connaître les bases du sabre-laser, tu es donc sur la bonne voie. Mais tu ne dois pas te relâcher pour autant et continuer d’apprendre et de t’entraîner. Chaque Jedi ne s’arrête jamais de s’entraîner pour toujours être prêt à se servir de son sabre pour agir. Et un conseil : attend de bien savoir te défendre avant d’attaquer, les formes offensives seront pour plus tard. Il ne faut pas mettre la charrue avant les neurfs.
    Myrith : - Oui, maître. Entendu. Merci pour vos conseils.

    Le jeune chevalier kiffar apostrophe aussitôt le maître d’armes pantoran…

    Orvi : - Je me demande si vous seriez d’accord à cette idée, maître Koran, mais je pense qu’elle pourrait tenter de rencontrer d’autres bretteurs Jedi que moi pour l’aider à s’améliorer. Enfin, du moment où ces derniers reviendront bientôt de leurs missions.
    Siskun Koran : - C’est une occasion intéressante à exploiter, mais il est encore trop tôt pour elle. Lorsqu’elle aura acquis pleinement le maniement du Shii-Cho, elle sera alors en mesure de pouvoir les rencontrer. Pour l’heure… (Il se tourne vers Myrith.) Jeune Saanee, aurais-tu rencontré la padawan Arek durant ton intégration ?
    Myrith : - La muette ? Oui, plus ou moins… Pourquoi ?
    Siskun Koran : - Je ne compte en discuter avec maître A’lask que sous peu, mais je vais faire en sorte que vous ayez des séances communes toutes les deux pour que vous vous affrontiez. Et au cas où tu aurais des doutes à son sujet, elle est certes jeune et en pleine croissance mais elle apprend vite comme toi. Vous êtes du même niveau après tout. Ce sera l’occasion pour toi de continuer à t’entraîner avec un adversaire normal. Ainsi tu pourras mieux combler ton aptitude au sabre-laser. Sur ce, padawan, le duel et la séance est close. Tu peux disposer.


    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 25 avril 2023 - 16:40

    mardi 25 avril 2023 - 16:34 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Yavin 4, Cour intérieure du premier temple – Jour 16

    À l’aube, Myrith s’était levée pour trois tours d’enceinte du temple au pas de course. Après quoi, elle avait trouvé un arbre dont une branche, à la fois fine et solide, lui permettait de faire des tractions : dix-sept… dix-huit… dix-neuf… vingt ! Elle s’épousseta les mains et retourna dans une des cours du bâtiment pour travailler ses abdominaux.

    Un peu plus loin, elle mit une ou deux secondes à reconnaître la Mandalorienne, qui pour cette fois ne portait pas d’armure – un phénomène assez rare. Le Chevalier Talik elle aussi procédait à de l’exercice, en bonne guerrière qu’elle était.
    Saanee ne voulut pas la déranger, ou lui proposer de faire du sport ensemble : d’abord elle n’était pas sociale, deuxièmement la Twi’lek l’avait certainement déjà vue – ou tout du moins perçue dans la Force – et n’était pas venue la voir, et surtout c’était peut-être un des rares moments où elle ne se trouvait pas collée par cette sangsue de reporter ; mieux valait donc lui laisser un peu de temps toute seule.


    Salle Commune

    Environ deux heures plus tard, la Salle Commune était ouverte. Les cheveux de Myrith séchaient encore de la douche prise après avoir transpiré, et maintenant elle avalait enfin son petit-déjeuner dont elle favorisa les protéines.

    « Il paraît qu’on va s’entraîner toutes les deux, prochainement ? »

    La jeune voix venue de nulle part fit sursauter l’adulte : elle ne s’y faisait pas. Reyn arriva de derrière .

    Myrith — Ah… Oui, apparemment, Maître Koran et le Chevalier Konshi pensent que c’est mieux de me faire affronter quelqu’un de « mon niveau ».

    L’enfant s’assit en face.

    Reyn — Je sais ce que tu penses de moi. Et ça me fait de la peine, un peu. À tes yeux, je ne suis qu’une gamine.

    La Mirialane eut pour seule réponse un regard de haut en bas sur la padawan humaine, qui en disait bien plus que des mots.

    Reyn — Sans l’hibernation, je serais aussi âgée que toi, voire plus. J’ai vécu et survécu à des choses que tu n’imagines pas. Oui j’ai dix ans, mais je suis sûrement plus mûre que la plupart des enfants de mon âge – et peut-être que toi à dix ans.
    Myrith — Arrête, faut pas le prendre comme ça…
    Reyn — Comprends que c’est vexant. Toi, tu es arrivée depuis deux semaines, tu sais que je suis là depuis avant l’hibernation, et tu me prends de haut seulement parce que je suis une enfant ?

    En d’autres circonstances, Myrith l’aurait exhortée à baisser d’un ton ; ce qui la retint était qu’Arek n’avait pas tort dans les faits.
    Mais ça restait dur pour elle de penser qu’une enfant de dix ans seulement puisse comprendre, voire connaître, le vécu d’une femme de vingt-sept.

    Myrith — On a chacune vécu notre lot de m…

    Pas devant cet âge-là.

    Myrith, se corrigeant … de difficultés. D’accord, t’as vu des horreurs au Temple. Mais toi, t’as hiberné. C’était peut-être pas facile, mais au moins t’étais tranquille. Va pas croire : moi aussi j’ai vu des trucs, moi aussi j’ai dû survivre. Myrith, elle s’est pas mis les orteils en éventail en attendant le retour des Jedi. Et ça, j’ai l’impression que pas mal d’entre vous ont tendance à l’oublier : qu’on a dû faire sans vous, sans sécurité.

    La voilà très bavarde, contrairement à d’habitude. Une loquacité qu’elle arrêta dès lors qu’elle eut terminé.
    Ce que la petite avait l’air de ne pas comprendre, c’était que derrière sa maturité due au vécu, il lui manquait celle qui s’acquérait avec l’âge tout seul. Ça restait une tête, un esprit d’enfant, avec quelque chose de cassé à cause des horreurs. Mais ce n’était pas encore une adulte, ni même une ado.
    Après le silence, la télépathe reprit :

    Reyn — J’ai l’impression que tu ne m’aimes pas.
    Myrith — Non, c’est pas ça… C’est… Ah. Je sais pas m’y prendre, avec les gens. Bon, tu veux qu’on aille se battre, alors ? Enfin… s’entraîner ?

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le samedi 29 avril 2023 - 23:29

    samedi 29 avril 2023 - 21:40 Modification Admin Réaction Permalien

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    Salles de classe de combat – Lors d’une séance d’entraînement de Reyn Arek…

    Un peu plus tard, dans la première salle de la classe de combat…

    La petite humaine brune fait face à la mirialane aux cheveux bleutés depuis à peine une dizaine de minutes, échangeant des coups, des parades et des ripostes de manière active et instinctive tout en bougeant de gauche à droite dans la large pièce adaptée. Reyn est consciente que Myrith est plus grande qu’elle et plus endurante dans sa manière de combattre, mais le fait d’avoir appris et approfondi quotidiennement sa pratique du Shii-Cho lui permet de voir chaque feinte et chaque mouvement de son adversaire. Le combat n’en est que plus équitable et les perspectives de s’améliorer n’en sont que plus nombreuses, si l’on oublie que la rapidité et la concentration intense sont toutes deux cruciales pour ne pas perdre.

    En première partie, Myrith est celle qui attaquait la première dans leur échange et cette dernière enchaîne les coups et les frappes diverses en s’appuyant sur son agilité et sa pré-expérience des armes afin de rendre ses frappes et estocades plus souples et nettes. Reyn ne se contente pas de se servir de parades pour se défendre et utilise l’avantage que la salle soit grande pour faire des écarts de jambes et des pivotements, latéraux comme arqués, pour bloquer chaque attaque qu’elle reçoit. Son jeu de jambes est bien calculé en fonction de la posture de la jeune femme et elle focalise son attention sur les mouvements de main pour connaître les prochaines attaques. Frappe à l’épaule, balayage droit, frappe latérale gauche, coup à la tête, attaque au flanc, la petite tythane brune ne se laisse pas avoir par ses tentatives.
    Seulement, plus elles enchaînent les cadences sans s’arrêter et plus elle commence à se fatiguer physiquement, son propre corps s’épuise à devoir contrer une à une les frappes qui s’enchaînent. Myrith, elle, semble entrevoir que la jeune fille commence à fatiguer car toute son attention est focalisée sur sa posture et sa manière de répondre à ses attaques, mais elle continue l’exercice pour autant en prenant soin de ralentir à peine ses mouvements. Enchaîner les coups et les frappes sans laisser d’ouvertures ni de feintes semble une stratégie qui fonctionne, en apercevant à quel point la petite brune se défend activement à chacun de ses coups. Elle ne se pose pas de questions jusqu’où pourrait aller ce ballet incessant de frappes et de parades, maniant son sabre-laser d’entraînement comme si rien d’autre ne comptait autour. Et pourtant…

    Il a suffi qu’un croisement de lame survienne pour qu’elle voit que la petite brune ne lui laisse plus l’occasion d’attaquer, mais ne voit que trop tard qu’elle se fait emporter malgré elle dans une chute en avant et se retrouve allongé sur le sol. Surprise de comprendre qu’elle est à terre et le dos à découvert, Myrith se retourne rapidement sur elle pour contrer une éventuelle attaque. Faute d’avoir réagi pour rien, elle se redresse sur ses coudes pour voir que Reyn s’est contenté de marquer un mètre de plus de distance d’elle pour souffler un coup.

    Siskun Koran, en qualité d’instructeur : - Prends ton temps pour souffler Reyn, tu as bien tenu jusque-là et je t’en félicite. Appuie-toi mieux sur tes jambes et soutiens fermement tes coudes pour la suite, cela t’aidera à mieux encaisser les coups de Myrith. (Il se tourne vers la mirialane.) Jeune Saanee, tu sembles décidément penser qu’attaquer à la suite te permettra de mieux vaincre ton adversaire mais cet acharnement n’est pas nécessaire pour cet exercice. Prête bien plus attention à ta jeune adversaire et laisse-lui l’occasion de s’adapter à ta mesure.
    Myrith : - Sauf votre respect, maître Koran, vous ne m’avez pas interrompu quand j’ai continué à l’attaquer pendant qu’elle se défendait et j’ai clairement remarqué qu’elle commençait à fatiguer. J’ai donc ralenti un peu mes mouvements à cet instant.
    Siskun Koran : - Je pense que Reyn est plus à même de t’expliquer pourquoi, puisqu’elle est actuellement ton adversaire et qu’elle a vécu le moment présent.
    Reyn (télépathie) : - Le but de l’exercice était principalement de faire des enchaînements de frappes et de parades pour les maîtriser petit à petit, afin que ton corps puisse les mémoriser et les utiliser intuitivement dans la vie réelle. Mais ta manière de te battre ne prend pas en compte que je suis normalement plus petite que toi et que je dois compenser ton agilité avec une endurance limitée. C’est ce qui m’a amené à devoir marquer cette distance en jouant sur ton équilibre du corps.
    Myrith : - À vrai dire, comme c’est la première fois que je me bats contre plus petit que moi, je n’ai pas encore assimilé cette perspective alors je reconnais que je me suis légèrement laissé aller à mes souvenirs de confrontations antérieures. Donc… navré si je t’ai mis en situation d’infériorité. D’ailleurs, maître, notre duel n’est pas très équilibré alors pourquoi me faire combattre face à elle ?
    Siskun Koran : - L’âge ou la taille peuvent être perçues comme un désavantage dans ce duel, mais il sa trouve que Reyn passe actuellement par l’apprentissage d’une autre forme de combat que la première et principale enseignée aux novices. Assimiler l’une après l’autre demande parfois de la concentration et de la coordination pour éviter de mélanger ces deux savoirs afin de ne pas perdre le fil de l’exercice. Mais en effet, il serait judicieux de corriger ce souci d’une manière adéquate.

    Reyn ne dit rien ni ne grimace, sachant que l’explication du maître d’armes pantoran exprime parfaitement son souci actuel avec la formation à l’Ataru qu’elle apprenait avant que son mentor, la grande twi’lek azurée Aynora’lask, ne l’informe qu’elle était sollicitée pour s’entraîner avec la nouvelle recrue mirialane. Elle se contente de garder le silence et de se repositionner pour combattre, se créant entretemps une façade stoïque et sereine.

    Siskun Koran : - Cette fois-ci, Reyn continuera de se défendre mais elle aura le droit de réagir adroitement avec les possibilités de son corps et de la Force. Myrith, tu peux continuer dans ta lancée et veille à ce que chaque coup que tu portes soit fluide et précis. Ton agilité est ton atout mais tes sens doivent l’être encore plus.

    La seconde partie devient alors plus intéressante et plus démonstrative. Reyn observe Myrith s’élancer vers elle, réagissant efficacement pour parer son coup au bras droit avant de contrer son coup suivant à son épaule gauche. Comme attendu de sa part, elle ne se prive pas de chercher à toucher la petite tythane en employant sa rapidité comme une arme ; chaque mouvement est fluide et rapide, avec cette détermination à employer chaque frappe pour déstabiliser la jeune humaine.
    Myrith exécute chaque mouvement d’attaque du Shii-Cho avec une dextérité nouvelle afin de réaliser des enchaînements dynamiques et fluides, comme si ce duel était un vrai mais en prenant compte entièrement qu’elle a en face une petite fille.
    Elle ne s’étonne même pas que la petite fille se défend un peu mieux qu’avant et qu’elle n’hésite pas à faire des figures ou des sauts acrobatiques pour esquiver certaines frappes latérales ou horizontales. Quoiqu’il en soit, elle poursuit ses frappes au sabre pour créer à la moindre occasion une ouverture pour toucher la petite fille qui doit bientôt se fatiguer à bouger de partout.
    Reyn demeure calme et réfléchie dans chacune de ses parades et commence à suivre le rythme de la mirialane jusqu’à deviner ses intentions et son état d’esprit actuel. Elle effectue toutefois un petit salto arrière pour marquer une énième distance avec son adversaire et patiente en garde médiane. Myrith en fait de même, se préparant à effectuer un nouvel enchaînement…

    Siskun Koran : - Inversez !

    L’annonce du maître d’armes surprend de court Myrith mais pas Reyn, qui semble avoir anticipé un tel retournement. La petite tythane s’élance d’elle-même vers la mirialane et commence à faire des frappes lentes et adroites pour laisser son adversaire se défendre. Myrith pare et contre deux à quatre balayages consécutifs puis un coup à la cuisse et une estocade a flanc droit, avant de se décider à riposter pour ne pas rester sur de la pure défensive.
    C’est donc en voyant la réactivité de son adversaire que Reyn profite d’un bond adéquat pour esquiver le balayage horizontal du sabre de Myrith… et qu’elle pivote aussitôt sur elle-même pour lui porter un coup de pied à sa poitrine pendant son court moment en l’air. Myrith tombe brusquement en arrière et se retrouve allongée au sol, une douleur légère dans le buste, et gémit pendant qu’elle se redresse sur ses deux coudes. Reyn est revenue les deux pieds sur le sol tatamisé et reprend sa posture de garde médiane.

    Myrith, surprise : - Hé, doucement, c’est pas parce que je suis plus grande que tu dois frapper fort.
    Reyn (télépathie) : - Tu aurais dû t’y attendre avec mes techniques acrobatiques, ça t’a pris de court.
    Myrith : - Tu pourrais au moins éviter de frapper fort. J’aurais pu avoir le souffle coupé.
    Siskun Koran, impassible : - C’est exact Reyn. N’oublie pas que ta formation dans l’Ataru passe aussi dans un contrôle de son corps et donc de sa force physique. Modère donc les mouvements de ton corps pour éviter de blesser ta camarade. Quant à toi Myrith, tu sembles déconcentrée du combat.
    Myrith : - Vous ne m’avez pas prévenu que vous nous feriez changer de rôle, maître.
    Siskun Koran : - Sache Myrith que, selon les circonstances, les entraînements à deux ou plus nécessitent de prêter attention aux brusques changements de rôle. Reyn n’allait tout de même pas se contenter de se défendre durant toute la séance. Vois ça comme une occasion d’anticiper.
    Reyn (télépathie) : - Et heureusement que c’était moi, parce que je connais d’autres novices et padawans qui auraient profité de l’occasion pour te renverser sur le tatami.
    Myrith : - Argh, me voilà prévenu donc n’espère pas pouvoir le refaire une seconde fois maintenant.
    Siskun Koran : - Reyn va donc poursuivre dans le rôle de l’attaquant et toi Myrith dans la défense. Si l’une est autorisée à adapter son jeu de jambes avec des figures acrobatiques, pour compenser son agilité, l’autre est autorisée à employer des parades et des ripostes plus amples pour démarquer. Sur ce, padawans, poursuivez votre duel. 

    Reyn et Myrith se replacent donc en posture de combat et se préparent à combattre de nouveau.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le jeudi 15 juin 2023 - 09:49

    mardi 06 juin 2023 - 08:56 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Myrith Saanee : Exercice au Shii-Cho (Duel)


    Arène massassi – Jour 16

    Le plus dur n’était pas de mettre en pratique, d’écouter la Force ou de se défendre, mais de ne pas blesser cette petite.
    Peut-être était-ce dû à leur différence d’âge, mais Reyn avait parfois des instants un peu fanfarons – peut-être malgré elle – dès lors que la victoire lui était acquise ou qu’elle mettait à mal son adversaire quasiment trentenaire. En réalité, Saanee devait davantage se concentrer pour ne pas lui faire de mal, et par conséquent, apprendre à doser. Ce qui pouvait paraître contre-intuitif, dans un exercice où l’on apprenait à se battre – et a fortiori, à vaincre. Par conséquent, la Mirialane se faisait davantage surprendre ; en vraie situation, la pauvre enfant se ferait sans doute massacrer – et cela, par n’importe qui, pas nécessairement Myrith. Arek ne devait pas se laisser prendre par un excès de confiance en ses capacités, ou cela lui en cuirait à l’avenir.
    Mais c’était le rôle de Maître Alask de lui enseigner ça, ou à la rigueur de Maître Koran, pas d’une autre padawan.

    La douleur venait moins du pied en soi que de la surprise. Non pas que la poitrine de Myrith n’éprouva rien – un coup dans les seins, ça faisait jamais plaisir. En revanche, son discours ne l’avait pas du tout convaincue, ni dans sa formule ni dans sa façon de le dire… ça ne lui ressemblait en rien. Voilà ce qui arrivait quand on essayait de sortir de sa zone de confort. Elle préférait l’avarice verbale : du clair, du concis, à l’essentiel. Les pirouettes grammaticales, c’était bon pour les politiciens, les journalistes et les bonimenteurs.

    Peu importe, le combat reprenait, et à Saanee de faire attention. Elle connaissait ses talents, ses capacités qui surpasseraient l’enfant. La taille, l’âge, la maturité, la force physique… pas facile d’être à l’aise dans cet entraînement. Peut-être Arek dépassait-elle Myrith dans l’usage de la Force, mais difficile d’en être sûre ; la Mirialane était là pour s’exercer, pas pour jouer aux plus gros bras.

    Néanmoins, le jeune âge offrait l’avantage de l’agilité : l’Humaine égalait peut-être la Mirialane. De fait, ses attaques acrobatiques lui servaient bien. Certes fatiguée par les entraînements, Reyn parvenait à tirer le meilleur de sa vivacité, tant pour l’offensive que la défensive. Dans le premier cas, Myrith restait à l’écoute de la Force : il n’y avait plus vraiment de voix, mais une intuition qui contrôlait son corps. Une sensation toujours étrange, mais qu’elle avait déjà vécue par le passé. Ici, elle avait le luxe de pouvoir l’étudier sans devoir défendre sa vie.
    L’état physique de son adversaire jouait aussi en sa faveur, puisque Reyn était forcée de se réduire à des assauts abrégés, qui ne nécessitaient pas une concentration constante.

    Il fut encore une fois difficile à Myrith de retenir des réactions : l’avantage de l’Ataru était sa mobilité et son aspect imprévisible, mais bien des fois Reyn avait montré des ouvertures par lesquelles son adversaire aurait pu entrer : une impulsion de Force, un coup de sabre, un revers de main ou de talon… Cela demandait beaucoup plus de concentration de ne pas suivre son instinct.

    Elle devait cependant le reconnaître : Myrith ne s’était jamais entraînée contre la Forme IV avant son arrivée chez les Jedi. Elle en avait entendu parler, bien sûr – après tout, on lui avait remis un bloc de données avec ce genre d’information –, mais entre théorie et pratique, il y avait toujours un monde.

    Comme des feux follets, Arek montrait une énergie instantanée qu’elle utilisait pour offrir des coups acrobatiques, des rotations rapides mais sans protéger son dos, des bonds à droite, à gauche, en attaquant ou non. Myrith arrivait à la suivre, à entendre son intuition qui lui indiquait vers où anticiper.
    Quand l’enfant sauta pour passer au-dessus, la Mirialane vit une opportunité parfaite pour une impulsion de Force qui l’aurait propulsée en l’air, rendant la chute particulièrement dangereuse pour sa nuque frêle. La grande padawan se contenta donc de dévier d’un geste puissant la lame orientée vers son visage, et Reyn perdit son équilibre dans le mouvement. Elle s’effondra sur le sable dans un bruit sourd et un « Ouf ! » de douleur autant que de surprise.

    L’occasion eut été parfaite pour une contre-attaque et tenir l’adversaire en respect. Dans un véritable combat, ça se serait déroulé ainsi. Mais en l’occurrence, les instructions exigeaient de travailler la défense en ce qui concernait Myrith : alors elle se contenta simplement de se remettre en garde, attendant que la brunette ne se relève.

    Pendant un instant, il y eut un temps mort. Le langage corporel de l’enfant trahissait à son tour la fatigue grandissante. Si cela n’avait tenu qu’à elle, Saanee aurait déjà rengainé ; mais l’instructeur n’avait donné aucun ordre et continuait de les observer. Même un regard de la Mirialane signifiant « Qu’est-ce que je fais ? » ne sembla pas le décider à cesser.

    Reyn inspira et bondit dans les airs, suivie du regard par son adversaire. Les lames d’entraînement s’entrechoquèrent, mais les gestes jusqu’ici vifs de l’Ataru perdaient en rapidité de manière exponentielle. Des ouvertures de plus en plus longues, et si Myrith s’y engouffrait à chaque fois, elle humilierait la padawan. Là encore, ça n’aurait pas été juste. Elle se contenta donc de tirer profit des faiblesses les plus évidentes : au moins, voilà qui apprendrait à Reyn de ne plus les offrir même fatiguée. Une décharge de lame par-ci, une brève impulsion de Force par-là, jusqu’à ce qu’Arek ne finisse par définitivement comprendre qu’elle ne progresserait plus pour le moment, demandant au Maître de terminer cet exercice.

    Honnêtement, Myrith était elle-même soulagée qu’on mette un terme à ce supplice à sens unique.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mercredi 14 juin 2023 - 19:23

    mercredi 14 juin 2023 - 17:27 Modification Admin Réaction Permalien

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