Le Temple Jedi 6 (page 63)

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    Kinsa-Talik

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    Je fus une des premières à recevoir mon ordre de mission : je devais aller chercher une certaine Zadyssa Yunixy, sur Metellos, une planète du Noyau assez proche de Coruscant. Metellos étant une planète contrôlée par la République (mais comment avait-elle fait pour survivre ?), ils avaient besoin d'une combattante, au cas où l'exfiltration se passerait mal et qu'il y aurait du grabuge. Honorée de la confiance qu'ils m'accordaient, j'acceptai sans hésiter.

    Une mission périlleuse, loin de tout souci personnel, voilà de quoi j'avais besoin. Me reposer l'esprit, me rendre utile, partir loin de cette lourde atmosphère d'après-bataille....fuir mes problèmes sans en avoir l'air. Ce serait l'occasion de me détacher un tant soit peu des évènements oppressants des derniers jours. Le potentiel danger ne me faisait pas peur... j'avais plutôt peur que si je restais ici, je craque vraiment. Et puis, il s'agissait d'aider à reconstruire l'Ordre Jedi.

    Galen, quant à lui, devait récupérer un Korunnai nommé Ilan, sur Haruun Kal. Nous nous promîmes de rester en contact. Je regrettais de devoir me séparer du jeune homme, même si ce n'était que temporaire. Nous formions une bonne équipe, et il savait trouver les mots pour me redonner espoir. Mais bon, je n'étais pas collée à lui non plus, c'était même très mauvais pour une relation de rester scotchée à l'autre.

    Nous nous dîmes ainsi au revoir, et je montai à bord de l'Arrow, retrouvant avec un sourire R8 ; le petit droïde s'était occupé de remettre en marche les systèmes d'armement.

    Moi : Et oui mon vieux ! On repart déjà.
    R8 : Bwiiip ?
    Moi : Sur Metellos, récupérer une sensitive à la Force et probablement lui sauver la peau... Oui, c'est banal comme mission, n'est-ce pas ? Avec un peu de chance, j'aurai même pas à me battre.
    R8 : Biiip.
    Moi : Comment ça impossible ?
    R8 : Bwouuu biip bip.
    Moi : "Tu cherches toujours la bagarre". Non mais ! J'essaie toujours de régler les choses de manière diplomatique. Après, seulement après, je passe à la bagarre. Élémentaire, mon cher R8.

    Le droïde émit un son absolument adorable quand je lui passai la main dessus pour le caresser, comme je le ferais avec un petit chien. Ces huit ans de cohabitation avaient instauré entre nous une sorte de complicité qui n'existait pas avant. Je m'installai dans le siège du copilote et communiquai mon départ à Jorus, qui était le responsable pendant que Kaarde se remettait du combat.

    Moi : Ici Kinsa Talik, à bord de l'Arrow. Je décolle pour Metellos.
    Jorus (com): Très bien Kinsa. Que la Force soit avec toi !
    Moi : Avec vous aussi, maître Jorus. Au fait...si vous avez des nouvelles d'Ange...
    Jorus (com): Pas de problème, je t'informe dés qu'on a du nouveau.

    J'éteignis l'intercom et décollai aussitôt, avec R8 comme co-pilote, avant d'entrer les coordonnées de Metellos. Sitôt en hyperespace, je consultai la banque de données pour me briefer sur Metellos. Je n'y étais jamais allée, et visiblement je n'avais pas raté pas grand-chose. Planète-ville surnommée "la Coruscant qui ne fut jamais", surpeuplée à cause d'un manque de prévision lors de sa construction. Ils avaient construit des cités volantes pour les plus riches et ceux qui n'avaient pas les moyens, les "foule-sol", s'entassaient les uns sur les autres. De plus, la planète était polluée et possédait très peu de ressources naturelles. J'avais déjà hâte d'y être...

    Les rares images que je pus visionner ne donnaient pas envie. Les bas-fonds donnaient l'impression d'être à Nar Shaada – soit le lieu où j'avais le moins envie de revenir dans la galaxie – et je me félicitai d'avoir ramené ma bure, qui pourrait cacher mon armure de Mandalorienne. Car j'avais comme l'impression que la porter ostentatoirement m'apporterait plus d'ennuis que j'en avais besoin. Et comme l'avait si bien dit R8, il était quasiment impossible que je m'en sorte sans bagarre. S'il s'agissait d'une rixe de rue, rien de grave, ça relevait quasiment de la routine.

    Une heure plus tard, je fus informée qu'Ange avait survécu. Rassurée, je laissai échapper un profond soupir de soulagement. Voilà au moins une bonne nouvelle au milieu de ce chaos. Après avoir passé huit ans avec quelqu'un, on s'attachait forcément....aussi pourri soit le caractère de ladite personne. Et puis, Ange était quelqu'un de bien, au fond. Elle méritait de connaître le bonheur. Peut-être le trouverait-elle avec Wes, qui savait ?

    Trois ans plus tôt, dans la flotte Chu'Unthor déserte

    Je me retournai une énième fois sur ma couchette. Cette nuit, je n'arrivais pas à trouver le sommeil ; c'était loin d'être banal, bien sûr...mais c'était mon anniversaire. Vingt ans, déjà. J'avais encore du mal à le croire. Cela faisait cinq ans que je m'étais réveillée de la carbonite et que je moisissais ici. Il y avait un an, Galen s'était réveillé lui aussi, et depuis nous étions quatre êtres vivants dans la flotte. Plus les droïdes. Il y avait parfois des jours où il y avait plus d'activité que d'habitude, mais en général ça restait assez calme. Les jours défilaient les uns après les autres, définis par un planning exact. Chaque jour, les entraînements s'enchaînaient, entrecoupés par les repas et les temps de repos.

    Je bâillai. Il fallait vraiment que je dorme sinon le lendemain j'allai être très, trop fatiguée pour m'entraîner. D'après mon datapad, l'heure approchait de minuit et le réveil était fixé à huit heures. Soudain, je vis une Ange débouler dans ma cabine et se pencher vers moi.

    Ange : Joyeux anniversaire, Fleur Bleue. Vingt ans, c'est ça ?
    Moi : Oui, c'est ça.
    Ange : Par les soleils de Tatooine, tu grandis ! J'ai même l'impression que tu as pris quelques centimètres... Allez, viens. J'ai quelque chose à te montrer.

    Elle n'en dit pas plus. Intriguée, je me levai avec difficultés et lui emboîtai le pas jusqu'à arriver à la grande baie vitrée du Tarentule II. Face à ma curiosité, Ange esquisse seulement un sourire et consulte l'heure sur son datapad.

    Ange : C'est dans trente secondes... Regarde bien l'espace.

    Je collai presque mon nez à la baie et trente secondes plus tard, je vis arriver une traînée blanche. Un astéroïde ! Lentement, il s'approcha, et sa trajectoire le fit presque frôler le vaisseau. Pendant un instant, je pus voir sa surface gelée en détails, puis il continua sa route et s'éloigna. Cela n'avait duré que quelques secondes, mais j'étais émerveillée. C'était la première fois que j'avais l'occasion de voir un astéroïde, surtout d'aussi près ! Un sourire s'épanouit sur mon visage.

    Ange : Cadeau d'anniversaire. Ça fait plusieurs mois que je calcule quand cet astéroïde va passer...(elle sembla hésiter, mal à l'aise) bref...la date coïncidait... Enfin...
    Moi : C'était magnifique ! Merci Ange !
    Ange : Ouais, ouais, n'en fais pas toute une histoire, tu veux ?

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le mardi 23 mai 2017 - 19:34

    mardi 23 mai 2017 - 15:01 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

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    Metellos

    Soit j'étais folle, soit complètement inconsciente mais… j'avais enfin pris la décision de ma prochaine direction : Coruscant, afin de retrouver une vieille connaissance. Bon… j'avais survécu plusieurs années sur Metellos, pourquoi pas sur cette planète ? Et puis, j'avais vraiment, vraiment besoin de trouver quelqu'un de confiance. Ce serait un véritable changement.

    Ainsi donc, j'étais actuellement en route pour un stratablock possédant un astroport. Celui-là même par lequel j'avais atterri quelques jours plus tôt. Comme toujours, les rues étaient bondées et j'étais sans cesse bousculée. M'efforçant de me faufiler entre les personnes pour accélérer mon rythme de marche, je recalai pour la énième fois le sabre qui pendait dans mon dos, maintenu par une lanière aux deux extrémités.

    Je soupirai en m'épongeant le front, attendant toujours aussi désespérément un courant d'air frais. Bien sûr, qui disait bondée, disait aussi haute température… Je sautai sur place afin de voir où j'en étais et conclus avec sourire que j'atteindrai prochainement le stratablock. Bien.

    Soudain, je fus bousculée par quelqu'un venant d'en face et heurtai une personne derrière moi qui, par chance, grommela seulement quelques mots intelligibles avant de continuer à suivre le flux. Je me tournai donc vers l'autre et… me rendis compte avec stupeur qu'il s'agissait d'un Togruta à la peau rouge aux tatouages blancs laiteux et ayant mon âge. Lysandre Yawnez. Une vague de soulagement m'envahit. Je ne savais pas ce qu'il faisait là, mais qu'est-ce que ça faisait du bien de tomber presque littéralement sur un ami ! Par réflexe, nous nous étreignirent, apparemment tous deux aussi soulagés l'un que l'autre. 

    Moi, en me dégageant : Mais qu'est-ce que tu fais là ?
    Lysandre : Je te cherchais !
    Moi : Vraiment ?

    Il opina du chef tandis qu'un petit rire nerveux franchissait mes lèvres. C'était un tel poids en moins que de ne plus être seule…

    Moi : Eh bien, tu m'as trouvée. Ou je t'ai trouvé. À moins que tu préfères la version « on s'est trouvés » ?

    Lysandre s'esclaffa mais n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit : mon regard venait de tomber sur un visage récent. Très récent, trop récent. Sur un visage que je n'aurais jamais voulu revoir, pire que celui de Law, même. Bien que ça se discute. À son expression, il était clairement perceptible qu'il m'avait vu également. Le Togruta qui paraissait avoir remarqué mon trouble me secoua par les épaules pour me faire revenir sur Metellos.

    Lysandre : Tu vas...
    Moi, le coupant et l'embarquant : Suis-moi.

    Le coeur battant à tout rompre et ma vision se troublant par moment, rejouant des souvenirs, je bousculai quelques passants attardés pour franchir le rideau de personne et atterrir dans une ruelle peu occupée. Une fois arrivée là, je m'autorisai dix secondes de récupération pour retrouver un rythme cardiaque correcte, mais je n'arrivais pas à me calmer.

    Lysandre : Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
    Moi : Il ne faut pas rester ici !

    Je m'apprêtai à reprendre ma course mais il me stoppa net.

    Lysandre : Attends, calme-toi, explique-moi ce qu'il se passe. C'est Law, c'est ça ?

    Je jetai un coup d’œil par-dessus son épaule et me figeai. Il était là. Je n'eus pas le temps de crier qu'il dégaina un blaster et nous tira dessus. Par chance, mes jambes répondaient plus que mon cerveau et je roulai au sol en évitant la décharge. J'agrippai mon sabre de bois. Pas le temps de retirer la lanière.

    Moi, mentalement : OK, calme-toi, calme-toi, tout va bien se passer.

    À mes côtés, le Togruta avait sortit un couteau et conservait une main dans sa veste. Mes capacités réflexives revenant peu à peu, je me demandais si lui aussi avait reçu un entraînement, puisque je savais qu'il était sensible à la Force...

    Lysandre : C'est qui ?
    Moi : Un Chasseur de Forceux. Il a... c'est long à expliquer.

    Ledit chasseur s'avançait vers nous, un sourire narquois aux lèvres. Le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il était bardé d'armes ! À nouveau, il nous tira dessus, et, instinctivement, je parai le tir à l'aide de mon sabre qui... fut à moitié détruit. Encore un impact à cet endroit et il serait coupé en deux... C'était pas bon ça, pas bon du tout. Qu'est-ce que je devais faire ? qu'est-ce que nous devions faire pour nous sortir de là... ? Mon regard dériva vers le Togruta et je serrai les poings. J'avais été fichée par ce chasseur lorsqu'il avait tué le vieux Chevalier Jedi qui m'avait enseigné la Force. J'avais réussi à m'enfuir uniquement parce qu'il s'était sacrifié... comme la plupart des gens que j'avais côtoyé, en fait. Et je n'avais absolument aucune envie que ce scénario ne se reproduise une énième fois.

    Chasseur : Comme on se retrouve... Zadyssa Yunixy. Ton retour vers ta planète natale était tellement prévisible... ! (en se tournant vers Lysandre :) Quant à toi, Lysandre Yawnez, autant que tu dégaines ce sabre laser.

    Le Togruta grimaça mais s'exécuta, comprenant probablement qu'il ne servait plus à rien de tenter de jouer les innocents. Toutefois, malgré la situation, je ne pus m'empêcher de regarder son sabre vrombir sous mes yeux, émerveillée. Je fus vite ramenée à la réalité par le chasseur qui se précipita sur nous, armé d'une vibro-lame qu'il maniait d'une main de maître. Cependant, je ne me décourageais pas et allais chercher dans la Force le réconfort et le calme nécessaire. Je la laissai m'envahir et fus surprise de constater à quel point cette action était plus simple à réaliser qu'autrefois.

    Revigorée par cette déduction, je repris du poil de la bête et déviai son coup en bloquant son bras. En revanche, il m'envoya rouler à terre. Je m'aperçus que Lysandre parvenait mieux à se défendre que moi. Probablement parce qu'il pouvait contrer ses coups... Apercevant une ouverture, je me jetai à l'eau et passai à l'attaque en portant un coup circulaire dans son épaule directrice. Peut-être avait-il souffert, mais il n'en montra rien d'autre qu'un regard furax dans ma direction. Mon sabre se cassa en deux au passage.

    Moi : Oh-oh...

    Le chasseur esquissa un sourire et me donna un magistral coup de pied dans l'abdomen qui me coupa la respiration. Il s'apprêtait à me blesser lorsque Lysandre se précipita à ma rescousse. Toutefois, il fut envoyé au tapis en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Quant à moi, j'eus la surprise et le bonheur de voir que j'avais esquivé son prochain coup. Et le suivant aussi. Ce fut ce moment que le Togruta choisit pour réapparaître et effleurer de son sabre le bras gauche du chasseur qui, cette fois, grimaça. J'échangeai un sourire satisfait avec Lysandre.

    Chasseur : Bon, autant en finir.

    Il se saisit d'une autre arme dont j'ignorai la spécificité et, avant même que nous n'eûmes le temps de réagir, il tira sur Lysandre qui s'écroula aussitôt, prit de spasmes incontrôlables et le corps parcourut d'arc-électriques. Ses hurlements étaient atroces.

    Moi, horrifiée : Lyysaandreee !
    Chasseur : À ton tour, ma petite !

    Je fronçai les sourcils. Il était hors de question que cela se finisse ainsi, ho que non ! Sans réfléchir, je me jetai sur le sabre de Lysandre et l'activai, surprise de constater que je ne sentais que le poids du manche dans la main. Passé cet instant de stupeur, je me tournai vers le chasseur et parai une estoc avant d'enchaîner par une roulade et une tentative de balayette.

    Le semblant de duel ne dura qu'une minute mais se finit de la pire des manières : après m'avoir jeté au sol, il tira le même projectile et je n'eus pas le temps de le sentir me toucher que je me mis à hurler de douleur. J'avais l'impression qu'une tempête de feu déferlait sur tout mon corps sans que je ne puisse rien faire. Et la douleur était telle que je ne parvenais plus à faire le moindre geste. Bientôt, tout cela disparut peu à peu, remplacé par le noir total tandis qu'une pensée se formait petit à petit dans le brouillard qu'était mon esprit : c'était fini, je venais de me faire capturer par la République - nous venions de nous faire capturer par la République...

    Ce message a été modifié par Zadyssa le mercredi 24 mai 2017 - 16:29

    mercredi 24 mai 2017 - 16:26 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Me poser sur Metellos ne fut pas un problème, mais dés que je posai le pied sur le sol de l'astroport je sentis que cette mission n'allait pas être une partie de plaisir. L'endroit grouillait de soldats républicains ; même si cette planète était dans le secteur de la République, ce n'était pas normal. Et il y avait trop de contrôles... Heureusement, grâce à une Persuasion de Force, je parvins à éviter une fouille. Pour le reste, un des identifiants piratés que Ceno utilisait, au bon vieux temps, leur fit croire que l'Arrow se nommait en réalité l'Onawha et que je venais pour voir de la famille. Par chance, le contrôleur n'était pas très regardant et il passa vite au suivant.

    Bon. J'étais passée, j'étais armée et je n'avais pour information qu'un nom et une espèce. J'étais bien partie... Le plus simple était encore la bonne vieille méthode : demander aux gens. Ce n'était peut-être pas la méthode d'investigation la plus discrète, mais elle avait fait ses preuves plus d'une fois. J'arrêtai plusieurs passants pour leur demander si le nom de Zadyssa Yunixy leur disait quelque chose, mais les réponses étaient toujours négatives.

    Au bout de vingt personnes, j'arrêtai. J'allais finir par me faire prendre et c'était bien la dernière chose que je voulais. Je m'isolai donc dans un coin pour tenter de percevoir la présence éventuelle d'êtres sensibles à la Force : en effet, les sensitifs émettaient toujours une signature spéciale dans la Force lorsqu'on s'y plongeait. Il était relativement facile de trouver et d'isoler les résonances de cette signature quand on savait comment s'y prendre. Même si les présences ici étaient innombrables, au bout d'une bonne heure en méditation profonde, je saisis une étincelle. Non, deux étincelles. Et assez proches pour que je les perçoive. Mon visage s'éclaira d'un sourire. Deux être sensibles à la Force ! Et visiblement avec un grand potentiel, si on en jugeait la netteté de leur étincelle.

    Mais je fus grossièrement interrompue par un individu au visage peu avenant qui me bouscula et ne s'excusa même pas. En haussant les épaules, je m'écartai pour le laisser : je n'avais nullement l'intention de provoquer une bagarre avec un autochtone agressif. Mais ce fut lui qui se planta devant moi et qui lâcha d'une voix méprisante :

    Lui : Vous ne pourriez pas faire plus attention ?
    Moi : Je vous prie de m'excuser...même si je vous retournerais volontiers la remarque.
    Lui : Je vous conseille de ne pas me parler sur ce ton, vous pourriez le regretter.

    Je me levai. Même comme cela, il me dominait largement.

    Moi : Je ne faisais qu'un constat. Maintenant, monsieur, si vous voulez bien m'excuser...

    Il valait mieux que je parte avant de provoquer un esclandre... Cependant, il me retint par l'épaule, me freinant dans mon élan. De son autre main, il sortit un holoprojecteur et balaya une série de portraits. Je me crispai. J'avais vite aperçu celui d'Eckmül parmi eux, ce qui ne pouvait ne signifier qu'une chose : c'était une liste des Jedi recherchés. En recoupant cette information avec les dires de Pr'Col sur les "Chasseurs de Jedi", je compris vite que cet individu en était un, et donc potentiellement dangereux... Il fallait que je m'enfuie au plus vite.

    Lui : C'est un honneur de vous rencontrer, Kinsa Talik... Vous faites partie de la liste des personnes les plus recherchées de la galaxie. Voyons voir...ancienne padawan de la Main de Mandalore, fille de Kinsan Talik, survivante de la bataille de Rhommamool, a contribué à la libération de Grilamen...sacré CV. C'est mon jour de chance !
    Moi : Je suis si célèbre que ça ? Je suis flattée.

    Je rejetai ma bure et nous dégainâmes nos armes en même temps. Instantanément, le vide se fit autour de nous. La foule, effrayée, s'égailla comme des petits oiseaux. J'étais déjà démasquée, inutile de cacher mon sabre laser : je l'allumai avec fierté. Cet homme devait avoir tué ou capturé plusieurs sensitifs à la Force...il ne fallait plus que ça se reproduise.

    Le combat fut plus long et plus âpre que je l'aurais espéré. Il était doué, très doué, et plutôt bien armé. Ses réflexes étaient aiguisés et il maîtrisait parfaitement quelques formes de combat au corps-à-corps. Manque de chance pour lui, c'était un domaine où j'excellais. D'une poussée de Force, je l'expédiai contre le mur ; il m'assaillit de tirs que je parai avec mon sabre laser. Un faillit m'atteindre, mais je l'esquivai à temps. Puis nous nous affrontâmes dans un impitoyable combat où seuls les pieds et les poings étaient utilisés.

    Ma vivacité tranchait avec sa puissance brute, je l'attaquais de tous côtés en usant de la vitesse de Force par flashs. Il me croyait à droite, je lui portais un coup à gauche ; il répliquait, je n'étais déjà plus là. C'était là le résultat de nombreuses années d'entraînement passées inlassablement à répéter les mêmes mouvements pour acquérir de la force et de la souplesse. Je connaissais les mille parades possibles à chaque attaque et les anticipais avant qu'elles ne se produisent. Se battre était un art. Un art qui nécessitait que l'esprit soit aussi concentré que le corps, que ma volonté soit du même acier que mon beskar'gam. De plus, ma récente méditation m'avait ouverte à la Force qui guidait chacun de mes mouvements. Je mêlais techniques mandaloriennes et formes de combat Jedi, qui s'harmonisaient parfaitement. Un vrai combat singulier, après toutes ces années, était revivifiant.

    Finalement, je parvins à le tenir en respect, mon sabre laser pointé sur sa gorge. J'avais réussi à le débarrasser de la plupart de ses armes. S'il bougeait d'un centimètre, il était mort. Et ça, il en était parfaitement conscient. Bien qu'il ne me soit pas passé une seconde par la tête de le tuer, il devait penser que tout le monde était comme lui, y compris les Jedi. Même si je détestais utiliser la peur des gens, cette situation était à mon avantage.

    Lui : Vous cherchez les deux sensitifs à la Force de ce matin ? Ils sont en cellule avant leur transfert.
    Moi : Quelle prison ?
    Lui : Vous n'avez qu'à demander...
    Moi : Je vous demande à vous. Où est cette prison ?
    Lui : Ce stratablock, deux-cent-vingt-cinquième étage.
    Moi : Très bien. Je vais y aller. Quant à vous...vous direz à la République que vous avez été battu par une Jedi nommée Kinsa Talik, la Mandalorienne Jedi. Plus tard, bien sûr.

    Et je l'assommai.

    Dix minutes plus tard

    J'avais réussi à entrer par effraction dans le stratablock hyper-sécurisé, et autant dire que ça n'avait pas été une partie de plaisir. Déjouer l'attention des gardes, éviter les contrôles, se faire aussi discrète que possible, tout ça n'était pas ma spécialité. Il y avait des spécialistes en infiltration beaucoup plus douée que moi, mais visiblement, comme je ne m'étais pas encore faite repérer, il fallait croire que je ne me débrouillais pas trop mal.

    Arrivée au deux-cent vingt-cinquième étage, l'étage des cellules, l'affaire se corsa encore plus. Il y avait du monde ! Je dus activer le camouflage optique de mon armure pour ne pas me faire repérer. Ah, que c'était pratique ! Mais ça consommait beaucoup d'énergie et je ne pouvais pas me permettre de le laisser activé trop longtemps. Malheureusement, un soldat me bouscula, me grillant ainsi. Je soupirai. C'était trop beau....

    Soldat : Alerte intrus ! Alerte...

    Je l'assommai promptement, mais il était déjà trop tard, il avait rameuté tous ses petits camarades et l'alarme commença à sonner. Je jurai en mando'a. Ça commençait bien... Rapidement, je réglai le sort des soldats sur place, mais il ne faisait aucun qu'ils allaient recevoir des renforts sans tarder. Il fallait que je fasse vite.

    Moi : Bon ! Qui est Zadyssa Yunixy ?
    Une voix : Moi !

    Je me retournai vers la provenance de ladite voix et constatai qu'elle appartenait à une jeune fille brune aux yeux verts. Elle s'était levée et me dévisageait d'une curieuse manière. Instinctivement, j'eus de la sympathie pour elle. J'avais même un étrange sentiment en la voyant...comme si nous étions liées.

    Zadyssa : Que...co...comment est-ce possible ? Qui êtes-vous ?
    Moi : Kinsa Talik, Chevalière Jedi. Je viens pour te libérer (j'appuyai sur un bouton et la porte s'ouvrit). Il faudrait qu'on se dépêche, alors ne reste pas plantée ici comme une plante verte !
    Zadyssa : Euh...d'accord. Mais...il y a un autre sensitif à la Force ! Il s'appelle Lysandre.
    Voix : C'est moi !

    Ce Lysandre était un Togruta rouge lave, doté de tatouages bleus et blancs. Je le libérai à son tour et il me remercia chaudement. Mais nous avions déjà perdu trop de temps : les renforts étaient arrivés...

    jeudi 25 mai 2017 - 11:45 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

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    J'ouvris les yeux en hurlant puis me redressai douloureusement. J'étais toute ankylosée. Un coup d’œil autour de moi me fis comprendre que je me trouvai actuellement dans une cellule. Un sentiment de panique me tomba dessus comme une goutte d'eau. Me relevant, comme piquée par une aiguille, je tournai plusieurs fois sur moi-même avant de me jeter aux barreaux de la prison. Non. Non. Ce n'était pas possible ! Et pourtant, c'était la réalité. Et... et Lysandre ?

    Moi : Lysandre ? Lysandre ? tu es là ?
    Soldat :
    Silence, prisonnière ! ou on avance l'heure de ton procès !

    Procès ? Il allait me tuer, vraiment ? Pendant un instant, ma vue se troubla et je me mis à trembler, soudain complètement désespérée. Je rejoignis un coin sombre de la pièce et m'y fis la plus petite possible, les genoux ramenés contre ma poitrine et ma tête posée dessus. Inspirer. Expirer. Je comptai les secondes qui s'écoulaient lentement et parvins à me calmer petit à petit. À la trois cent quarantaine-unième secondes, je me redressai et passai une main sur mon visage avant de me relever. Il y avait forcément une solution. Il y en avait toujours une. Depuis combien de temps j'étais inconsciente ? Est-ce que Lysandre était avec moi ? Je me décidai à tenter de l'appeler à nouveau :

    Moi, plus fort que la fois précédente : LYSANDRE ?

    Je fermai les yeux en ignorant les reproches des soldats qui traînaient autour de ma cellule, à l'écoute de sa voix. Finalement, je l'entendis. Un "oui" étouffé résonna et je laissai échapper un soupir de soulagement. Nous étions tous deux sains et saufs ! Du moins, pour le moment...

    Je retournai m'asseoir dans mon coin, gravant dans ma mémoire ma prison afin d'en trouver un point faible. Il devait bien y en avoir un... un qui me permettrait de m'évader. En contrepartie, s'il s'agissait là de mon principal objectif, je devais bien avouer que mes pensées dérivaient vers tout autre que cela. En effet, je ne cessais de réfléchir à la sorte de rêve que j'avais eu, lorsque j'avais ressenti pour la première fois la Force différemment. Tous ces gens accomplissant une sorte de rituel... et cette jeune twi'lek... qui étaient-ils et qui était-elle ? Encore des questions mais toujours pas de réponses ! Est-ce qu'ils existaient seulement ?

    Une alarme se déclencha soudainement. Surprise, je sursautai puis me mis debout en un éclair avant de me rapprocher des barreaux juste à temps pour apercevoir une personne de dos, en bure brune, mettre hors d'état de nuire tous les soldats républicains présents. Une vague d'espoir me traversa, en même temps que le sentiment de familiarité refaisait surface.

    Personne inconnue : Bon ! Qui est Zadyssa Yunixy ?
    Moi : Moi !

    La personne se retourna et mon cœur manqua un battement. Il s'agissait de la twi'lek que j'avais entraperçu dans un semblant de rêve ! Je restai figée sur place, clignant plusieurs fois des yeux pour m'assurer que ce n'en était pas un nouveau. Mais non. C'était bien réel. Comment... ? Je me demandais si je la mettais mal-à-l'aise, à la fixer comme si je venais de voir un fantôme.

    Moi, bredouillant : Que... co... comment est-ce possible ? Qui êtes-vous ?
    Twi'lek : Kinsa Talik, Chevalière Jedi. Je viens pour te libérer (elle appuya sur un bouton et la porte de ma cellule s'ouvrit:). Il faudrait qu'on se dépêche, alors ne reste pas plantée ici comme une plante verte !
    Moi :
    Euh... d'accord. Mais il y a un autre sensitif à la Force ! Il s'appelle Lysandre.
    Lysandre : C'est moi !

    La nouvelle venue, Kinsa Talik, le libéra et il la remercia. Cependant, elle écourta bien vite ses remerciements :

    Kinsa : Pas le temps ! Suivez-moi, et ne vous attardez pas en chemin, on n'est pas ici pour faire du tourisme !

    Acquiesçant, nous la suivîmes à la trace sans se poser plus de questions. Mais je voyais bien que le Togruta doutait un peu ; je ne pouvais l'en blâmer : la galaxie était sans pitié, alors être sauvé par une Jedi qui sortait de nulle part... ça pouvait être dur à croire. J'aurais probablement eu les mêmes doutes si je ne l'avais pas déjà vu auparavant. J'avais du mal à l'admettre, moi qui avait passé une grande partie de mon enfance à devoir me méfier de tout et rien, mais j'avais l'impression de lui faire déjà confiance, alors même que je venais de la rencontrer. C'était si étrange...

    Plusieurs soldats républicains nous tombèrent dessus mais furent vite défaits par Kinsa. Tantôt un tir de blaster paralysant bien placé, tantôt un coup assommant, tantôt un désarmement qui laissait le soldat concerné étonné et figé sur place. De cette manière, notre avancée n'était pas écourtée et Lysandre et moi n'avions rien d'autre à faire que d'être surpris par la facilité avec laquelle elle se défaussait de tous ses adversaires.

    Virage à droite, puis gauche et tout droit. Je compris rapidement qu'elle cherchait à nous emmener à l'astroport, pour fuir Metellos. Elle allait chercher à nous faire passer par les escaliers ? Ça prendrait une éternité ! Sans parler de la fatigue que cela engendrerait. Et si elle nous faisait prendre les ascenseurs... on risquait fort de se retrouver coincés entre deux étages. Je me demandais bien ce qu'elle allait choisir... Justement, nous arrivions à ce point-ci. D'ailleurs, nous n'étions pas seuls : une quinzaine de soldats républicains nous attendaient. Déglutissant bruyamment, je jetai un coup d’œil à la Twi'lek qui nous observait nerveusement :

    Kinsa : Surtout, restez retrait et ne vous faites pas amocher par un tir perdu !
    Moi : Mais on veut aider !
    Kinsa : Vous n'avez rien pour vous défendre, donc non !

    Grommelant, je hochai toutefois la tête et reculai de plusieurs pas en compagnie de Lysandre qui ne semblait pas en menait large. Comme moi, d'ailleurs. Le combat s'enclencha immédiatement par une pluie de tirs déviés par le sabre de Kinsa. C'était assez étrange, elle avait l'air de savoir à l'avance où ils allaient tirer. La Force permettait-elle réellement ça ? J'étais complètement absorbée par ce qu'il se déroulait sous mes yeux. Au bout d'un certain temps, Lysandre m'attira en arrière dans un relief du mur où nous serions plus à l'abri des tirs. Du combat ne me restait plus que les sons et mon imagination pour deviner son dénouement.

    À peine une minute plus tard, le silence se fit. J'allais sortir de ma cachette lorsque j'entendis des bruits de pas se rapprochant de nous. Ils venaient du lieu du duel et n'appartenait clairement pas à Kinsa. Je compris tout de suite, et au dernier moment, sortis mon pied pour faire un croche-patte au fuyard qui s'étala de tout son long. La twi'lek le paralysa ensuite tandis que je lui offrais un grand sourire, toute fière (même si je n'avais pratiquement rien fait).

    Kinsa : Allez, on a pas tout notre temps !
    Lysandre : On utilise les ascenseurs ?

    Elle ne lui répondit pas mais actionna l'interrupteur et nous incita à monter à l'intérieur, ce que je fis. La majeure partie du trajet se déroula sans anicroche, ce que je trouvai très bien, mais alors qu'il nous restait à peine dix étages, l'ascenseur se stabilisa brusquement, nous faisant chuter au passage. Je n'eus même pas le temps de me rendre compte de quoi que ce soit que déjà, Kinsa nous faisait la courte échelle pour nous faire monter sur le "toit" de ce dernier. Une séance d'escalade s'imposait, donc. Ça me rappelait des souvenirs... Je ne restai pas plus longtemps inactive et commençai immédiatement l'ascension. Je savais que Lysandre avait le vertige, mais le togruta s'efforça à ne rien montrer, bien que je le vis trembler plus d'une fois. Sans parler du nombre de fois où il avait pâlit.

    Kinsa restait en-dessous, probablement pour nous rattraper au cas où l'un de nous chuterait. Soudain, l'ascenseur se remit en marche, nous fonçant dessus. Rapidement, nous nous retrouvâmes soulevés dans les airs, tenus par le col et atterrîmes sur le sol dur de l'étage dédié à l'astroport. Un coup d’œil m'informa que la twi'lek avait un jetpack. Étonnement, il n'y avait personne. Simplement cinq hommes : l'un paraissant être un haut gradé, les autres, d'excellents combattants.

    Haut gradé : Sachez que vous ne quitterez jamais cette planète.
    Kinsa : À qui ais-je à faire ?
    Haut gradé : À l'un des conseillers militaires de la Chancelière !

    La twi'lek marmonna un "intéressant" avant que l'homme ne fasse signe à ses compatriotes de passer à l'attaque. Un nouveau duel s'enclencha. Plus tendu et soutenu que le précédent, à ne pas en douter. Il dura également plus longtemps, mais au bout du compte, les quatre bretteurs se retrouvèrent hors d'état de nuire, devant un conseiller tout pâle, ce qui me tira un sourire. Kinsa ne lui laissa pas le temps de souffler et lui tira dessus. Il esquiva avant de dégainer une vibro-lame et un bouclier en cortosis, à ce que j'en jugeai. Le duel reprit, mais cette fois, je lui décelai moins de tension et plus de simplicité. En effet, quelques temps plus tard le conseiller fut assommé et ses mouvements furent entravés par des filins. Le laissant choir à terre, elle se redressa et nous invita à courir de nouveau :

    Kinsa : Allez, bougez-vous avant que la cavalerie n'arrive !

    Hochant la tête, je la suivis à la hâte jusqu'à un vaisseau qui paraissait être le sien, vu qu'elle se dirigeait par là. Effectivement, nous y entrâmes. La twi'lek nous ordonna ensuite de nous attacher - ce que nous fîmes le plus rapidement possible - avant de nous faire décoller. Nous étions en train de quitter Metellos... sauvés par une twi'lek Jedi mandalorienne que j'avais vu dans un rêve/vision. Je ne manquerai pas de l'interroger dessus plus tard, ça non !

    Ce message a été modifié par Zadyssa le samedi 03 juin 2017 - 13:51

    jeudi 25 mai 2017 - 15:36 Modification Admin Permalien

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    C’était compliqué, c’était toujours aussi compliqué.
    Après un hors-temps, il fallait bien que la temporalité retrouvât ses droits et, par conséquent, l’existence aussi.

    A partir du moment où son vaisseau s’était retrouvé aspiré par le vaisseau-mère de la Guilde, Ange s’était absentée à elle-même. Son rythme cardiaque s’était de nouveau emballé pour des raisons sans rapport avec ces reliquats vestimentaires renfilés à la va-vite. Étouffée, elle se sentait étouffée par ce noir qui lui barrait la vue et cette facilité que son cerveau malade avait d’entremêler des situations toutes aussi anxiogènes. Elle pouvait entendre les cris sur Myrkr, ceux des âmes qui trépassaient quand elle ne s’était pas coupée de son ancienne vie et ces pleurs fatigués qu’elle laissait perler, recluse dans cette cave à attendre que les choses se calmassent en compagnie de son ancien mentor.

    Tout tourbillonnait tandis que la main du Corellien l’entrainait seule la Force sait où, dans ce labyrinthe qu’elle ne pouvait se figurer. Des voix, des soulagements, des hurlements, et cette provenance inconnue. Étaient-ils seulement dans cette tête ? Elle n’avait aucun moyen d’en juger.

    Et puis, il s’était arrêté. Pourquoi, elle n’en savait rien.
    Elle avait cru reconnaître des voix. Familières. Peut-être.

    Guacamole.

    Elle avait entendu le mot guacamole.
    Elle secoua la tête et sentit Wes lui caresser la peau.
    Son esprit s’embruma subitement, se laissant pénétrer par son environnement et l’analysant.
    Sur le Lame, elle était sur Le Lame.

    Cole, après un silence gêné : Du guacamole, est-ce qu’il en reste ?
    Ange, reprenant ses esprits, à Cole : Mais, de quoi tu parles ?
    Mara, la voix suave : Tu sais très bien de quoi je parle…

    Sarkin était donc ici.

    Wes, se raclant la gorge : Bref… Cole, Hoza, débrief’.

    Le Gotal s’exécuta, s’évertuant à être le plus exhaustif possible. La Falleen complétait quand il le jugeait nécessaire, habitué aux détails qui retenaient l’attention du Corellien.

    Ange, elle, se sentait de plus en plus oppressée à mesure où les récits lui dévoilaient ce qu’elle avait manqué, coincée sous les décombres. Sa main devint moite, de la sueur commençait à perler sur son front. Elle respira bruyamment, déglutit et jugea qu’il était préférable de se concentrer sur la voix de ses interlocuteurs afin de ne pas sombrer à nouveau dans cette folie léthargique.

    Wes : Très bien. On verra ça plus tard.

    Il lui lâcha la main.
    Elle entendit un bruit de tissus.

    Wes : Dans l’immédiat, Hoza, contacte l’ensemble de la flotte sur le canal crypté. Que chacun regagne le point d’urgence qui lui a été assigné. On disperse la flotte mais on reste en alerte. On rediscutera de tout ça en arrivant sur Tatooine. Il faut que je dorme et que je prenne une douche.

    Elle entendit des bruits inaudibles à sa droite et quelqu’un vaciller.

    Ange, agacée : Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ?

    ***


    Wes, se frottant les cheveux avec une serviette : … très honnêtement. Aucune. Absolument aucune idée. Mes nièces vont avoir onze ans dans deux semaines et je n’ai absolument aucune idée de cadeau.
    Ange, toujours sous la douche : Et ce sont les filles de… ?
    Wes : La petite dernière, Auren.

    Ange avala involontairement de l’eau savonneuse et se mit à tousser.

    Wes, se rapprochant : Est-ce que ça va ?
    Ange, se raclant la gorge : Auren… qui a…
    Wes : Elle aura quarante ans l’année prochaine.

    La Corellienne ne répondit pas.
    La dernière de la fratrie Hamera fêtait ses quinze ans la dernière fois qu’elle l’avait vue.
    Par réflexe, elle ferma les yeux. Ces vingt années d’absence n’avaient de cesser de lui rappeler tout ce qu’elle avait manqué et sa vue le lui empêchait doublement.

    Wes, un peu hésitant : Tu sais… Enfin… Ca serait bien si… Les filles devaient… Les filles et mes sœurs… Comme je ne peux me rendre sur Corellia et que…
    Ange, soupirant : C’est non.
    Wes : Ange, s’il te plaît.
    Ange, s’énervant : Je déteste les repas de famille ! Tu m'entends : je déteste les repas les repas de famille ! Ne me force pas à te dire pourquoi ! Tu le sais très bien ! Et tu veux me sortir pour quoi au juste ? M’exposer comme un animal de foire parce que je n’aurais pas pris une ride et que de surcroît je sois incapable de voir que les autres en ont ?
    Wes, suppliant : Excuse-moi, je ne pensais…

    Il s’interrompit.

    Ange, s’époumonant : Justement ! Tu ne…
    Wes, lui coupant la parole : Ferme-la, deux minutes, tu veux ?
    Ange, outrée : Espèce de…

    Elle sentit une main se plaquer contre sa bouche et le souffle du Corellien sur sa nuque.

    Wes, chuchotant : J’ai entendu quelque chose…
    Ange, dégageant sa main, à voix basse : Mon blaster…

    Elle l’entendit s’éloigner d’elle à pas feutrés, se saisissant de l’un des blasters gisant sur le carrelage de la salle de bain des quartiers provisoires du Leader par intérim.
    Puis, plus rien.
    Elle retint sa respiration à son tour, craignant le pire.
    La porte grinça.
    Et…

    Wes, tonitruant : Nan mais tu te crois où, dans un bordel ? chez ta mère ?!

    Elle entendit des lèvres s’entrouvrir et un son s’étouffer sous l’admonestation continue du Corellien.

    Wes, énervé : Ce n’est pas tolérable ! C’est inconvenant !
    La voix de Ganner : Tu ne vas en faire toute une histoire !
    Ange, sortant la tête de la douche : QUOI ? Mais qu’est-ce que...
    Wes, ignorant Solo : Si ! Je vais en faire toute une histoire ! Tu fous le camp !
    Ganner, riant aux éclats : Ca va, c’est pas comme si je…

    Elle entendit un bruit de serviette qui se nouer à côté d’elle.

    Wes : Mais je ne te permets pas…
    Ganner, amusé : C’est pour toi ou c’est pour elle que tu es gêné… Nan, parce que tu sais, Ange, je l’ai…
    Wes, menaçant : Je t’interdis de finir ta phrase, tu m’entends !

    Elle soupira.
    Et rejoignit les deux hommes dans la pièce.

    Ange, se détendant : Qu’est-ce que tu veux, Gadget ?
    Ganner : Merci, Ange. Je commençais à me sentir un peu seul…
    Wes, acerbe : L’âge.

    Pour toute réponse, il se mit à rire de plus belle.

    Ganner : On m’a dit que vous ne passeriez probablement pas à l’infirmerie. Je suis venu voir comment vous alliez.
    Wes, sec : On va très bien.
    Ganner, après une brève pause : Mais c’est ce que je vois… Ton bras ?
    Wes : Très bien, j’ai dit.

    Elle entendit un petit cri aigu et une flopée de jurons corelliens, se doutant ainsi que le médecin avait passé outre les assertions du patient.

    Ganner : Tu passeras me voir plus tard. Déconne pas, Hamera. C’est vraiment très moche. (Elle l’entendit se tourner.) Quant à toi, mon petit miracle de la science, assieds-toi, là. Faut que je regarde tes yeux.

    Elle sentit une main l’inviter à se mouvoir vers le tabouret siégeant à quelques mètres d’elle et une voix protester dans le vide. Puis, des bruits métalliques, quelques instruments, des instructions. Elle se laissa docilement faire sous les protestations de Hamera qui n’eurent pour conséquence que de transformer cette simple l’occultation oculaire en la plus longue (à dessein) qu’il n’ait jamais été.

    Ganner, après un long silence : C’est prometteur.
    Ange, après l’avoir remercié intérieurement : Tu crois que…
    Ganner, en l’embrassant sur la joue : J’en suis sûr. D’ici une semaine, un peu plus… Tu pourras peut-être faiblement distinguer de la lumière et….
    Wes, attrapant le médecin par son bras cybernétique : C’est bon ? T’as fini ?
    Ganner : Je te la laisse, mon vieux. (Il lui tapa l’épaule.) Dans quelques semaines, y en d’autres qui se sentiront peut-être un peu plus seul…

    Il eut des jurons.
    Un tir de blaster.
    Et une porte qui claqua sous le sourire de la Corellienne.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le vendredi 26 mai 2017 - 07:23

    jeudi 25 mai 2017 - 21:43 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Nous avions tous les trois embarqué dans l'Arrow en catastrophe. Les Républicains n'avaient visiblement pas apprécié que je récupère une de leurs proies... Je criai aux deux jeunes de s'attacher tandis que je prenais la place de pilote. R8 bipa une remarque qui devait se traduire par : "Alors, tu t'es battue ?"

    Moi : Impossible de faire autrement, R8. Allez, on décolle !

    Je tins les systèmes d'armement prêts à servir, mais j'étais à présent hors de portée. Au moment de saisir les cordonnées d'hyperespace, j'hésitai, avant d'entrer celles de la flotte Chu'Unthor, en espérant qu'ils n'aient pas bougé de Myrkr. Je passai en hyperespace. Puis, je m'adossai au siège du pilote, en songeant aux deux sensitifs à la Force qui étaient assis juste derrière moi. Ils devaient avoir eu la frousse de leur vie...mais au moins ils étaient sains et saufs, même s'ils devaient se poser beaucoup de questions. J'envoyai le Togruta, Lysandre, se reposer : il semblait épuisé, plus que la dénommée Zadyssa qui restait alerte.

    Zadyssa : Qui êtes-vous... vraiment ?
    Moi : Je te l'ai dit. Je suis une Jedi. Après la bataille de Rhommamool, dont tu as dû entendre parler, nous avons été congelés dans la carbonite, et nous ne nous sommes réveillés que maintenant.
    Zadyssa, étonnée : Donc... c'est bizarre. Vous avez été congelée combien de temps ?
    Moi : Les autres, vingt ans. Moi, douze ans. Je me suis réveillée huit ans trop tôt et j'ai dû rester ces huit ans dans une flotte fantôme.
    Zadyssa : Toute seule ? ça a dû être horrible...

    Je me remémorai les longues années passées dans la flotte Chu'Unthor avec seulement Ange, Weedge, puis Galen. Dur, ça oui, ça l'avait été. Horrible, non.

    Moi : Non, je n'étais pas toute seule... Il y avait d'autres gens. Une femme, Ange Solo, veillait sur notre hibernation, ainsi qu'un Zabrak. Et il y a quatre ans, quelqu'un d'autre s'est réveillé : il s'appelle Galen...(inconsciemment, je souris).
    Zadyssa, remarquant le changement d'attitude : Peut-être pas si horrible que ça, alors. Et les autres, ils se sont réveillés quand précisément ?
    Moi : Il y a un peu plus de deux semaines...le temps de nous remettre, nous sommes revenus dans la galaxie. Il était temps ! L'action me manquait.
    Zadyssa : En tout cas, là, on ne peut pas dire que vous en avez pas eu. C'était incroyable ! Comment vous avez fait pour vous défaire de tous les républicains ?
    Moi : Je m'entraîne au combat depuis mes sept ans. Ma première bataille, je l'ai faite à onze ans. Avec le temps et l'entraînement, on acquiert certaines aptitudes... Et la Force, bien sûr.
    Zadyssa : À onze ans ? Eh bien ! C'était impressionnant. Tous les Jedi savent faire ça ?
    Moi : Eh bien...nous nous battons tous de manière différente, et certains Jedi se consacrent à l'étude et la diplomatie
    Zadyssa : Ah bon ? Et vous vous consacrez à quoi, vous ?

    Je réfléchis un instant. Quel était le rôle des Jedi Gardiens, exactement ? Et comment l'expliquer à une jeune fille qui était née dans une époque où les Jedi avaient disparu ?

    Moi : Les Jedi comme moi veillaient à ce que la justice règne dans la galaxie. Nous pourchassions les criminels et sauvions les innocents pris dans des conflits meurtriers. C'est une noble mission. Maintenant...je ne sais pas. Nous allons sans doute aider à libérer la galaxie du joug de la République.
    Zadyssa : Aider à libérer la galaxie, ce serait super. Il paraît qu'avant, la République était un régime démocratique ?
    Moi : Oui, c'était une démocratie, les gens étaient libres... Mais je n'ai pas trop eu le loisir de constater les dégâts...ça doit être dur pour vous de vivre sous ce régime...j'en sais quelque chose. Je viens de Mandalore, qui était à l'époque une dictature militaire. Enfin...c'est une longue histoire. Est-ce que la République vous a blessés en vous capturant ?
    Zadyssa : Quelques bleus... et un bon coup d'électricité pour nous assommer.
    Moi : Dans ce cas, ça passera. Pas de tirs de blaster ?
    Zadyssa : À part le tir assommant, non. On s'est débrouillé pour esquiver le reste.

    Quelques secondes passèrent. J'étais soulagée que Zadyssa n'ait pas été blessée...je semblais instinctivement tenir à elle, alors que je ne l'avais jamais vue auparavant.

    Moi : Tu as déjà eu une formation Jedi, non ?
    Zadyssa : Hum... Quelques bases... pourquoi ?
    Moi : C'est visible... Ta présence dans la Force est plus définie, si tu n'avais pas reçu du tout de formation, elle resterait chaotique. Qu'as-tu appris ?
    Zadyssa : On peut vraiment déterminer ça avec la Force ? J'aimerais bien apprendre à le faire... Et sinon, j'ai appris la Vitesse et le Saut de Force, vaguement développé le Sens du Danger à l'aide des autres pouvoirs, et la Télékinésie, aussi. Ainsi que le Shii-Cho.
    Moi : Tu as eu un bon début de formation. Qui était ton maître ?
    Zadyssa, détournant le regard : Euh... il... s'appelait Gal. Il avait quitté l'Ordre Jedi, donc ex-Chevalier. Et... il faut dire que je lui avais un peu forcé la main, pour qu'il m'entraîne.
    Moi : Qu'est-il devenu ?

    Instantanément, je vis de la tristesse se peindre sur son visage. Avant même qu'elle ne prononce un mot, j'avais deviné ce que son maître était devenu, et je ne pouvais que compatir.

    Zadyssa, se crispant : Il... le Chasseur nous a trouvé, et... ça... ça a fini comme... à chaque fois...
    Moi : Désolée.

    Je posai une main sur son épaule et m'efforçai à la réconforter par la Force. Je lui transmettis une vague de Force bienveillante et l'appuyai d'un sourire.

    Moi : Je sais à quel point il est dur de perdre quelqu'un de proche. Mais...le Chasseur, c'est bien celui qui t'a capturé, non ?
    Zadyssa : Oui... pourquoi ?
    Moi : Il se trouve que j'ai croisé sa route. Je l'ai battu, et il s'est probablement pris la plus grande raclée de sa vie.
    Zadyssa : Vraiment ? Manque de chance pour lui, alors : son gibier s'est retourné contre lui !
    Moi : C'est le moins qu'on puisse dire.
    Zadyssa, après quelques secondes : Vous avez fait quelque chose de particulier avec les autres Jedi, récemment ?

    J'hésitai un instant. Cette question n'en paraissait pas une, clairement.

    Moi : Nous avons réussi à restaurer la Force sur Tython...tu as dû le sentir.
    Zadyssa : Oui, bien sûr. C'était la première fois que je sentais la Force comme cela ! D'ailleurs, c'était étrange : j'ai été transportée dans l'espace, comme si j'y étais vraiment. Et...
    Moi : Et ?
    Zadyssa : Et... ce ne devait être qu'un rêve bizarre.
    Moi : Les visions de Force ne sont jamais des rêves bizarres.
    Zadyssa : Eh bien... après l'espace, je me suis retrouvée dans un lieu qui m'était inconnu. Après un nouveau saut vers l'origine des sons que j'avais entendu, j'ai vu... eh bien je pense que ce devait être des Jedi. Ils avaient l'air de faire un rituel. Et puis ensuite... je t'ai - vous ai vu, mais... le décor autour s'était évanoui.

    Une vision de Force... Ce n'était pas ça qui me perturbait le plus : il n'était pas rare que la Force nous permette de voir ce qui se passait en un autre lieu. Non, ce qui m'intriguait était qu'elle m'ait vue en particulier. Pourquoi moi ? J'étais en retrait. Si ça avait été Kaarde, Galen ou Weedge, qui étaient au centre, ça aurait eu plus de sens...

    Moi : Tu peux me tutoyer, tu sais. Quant au contenu de ta vision...c'était probablement le rituel sur Tython. Par contre...tu m'as vue ? Moi en particulier ?
    Zadyssa, en acquiesçant : Oui. Tu... sais pourquoi ?
    Moi : Je n'en ai aucune idée. Mais la Force est imprévisible... Nous saurons sans doute plus tard le pourquoi du comment. En attendant...tu veux que je te montre quelques exercices ?
    Zadyssa : Oh oui ! bien sûr que je veux bien ! On va faire quoi ? Des pouvoirs de la Force ? du sabre ? ou autre chose que je ne connais pas ?
    Moi : Je préfèrerais te montrer des pouvoirs de la Force, mais la situation actuelle exige que tu saches te débrouiller en cas d'affrontement... Je vais te montrer quelques parades types de la Forme III, le Soresu. Elles servent à parer les tirs, essentiellement, mais sont très utiles contre un autre sabre également.

    Et c'est ainsi que je donnai mon premier cours de ma vie.


    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le samedi 03 juin 2017 - 13:18

    vendredi 26 mai 2017 - 11:28 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    Les missions d’intervention dans la galaxie, voilà une activité que j’aime entreprendre. C’est justement ce qui m’attend lorsque je suis convoqué avec bien d’autres Jedi, pilotes de préférence, devant le Conseil pour recevoir mon ordre de mission. Dans le but de reconstruire l’Ordre Jedi, il faut récupérer des sensitifs à la Force et les aider à investir dans leur faculté. Grossir nos rangs et éviter des morts innocentes, c’est un double mobile pour me motiver dans cette mission.

    Bien après que Kinsa parte à bord de l’Arrow pour se rendre vers Metellos, en plein espace contrôlé de la République, je quitte le hangar du Tarentule II pour retourner à bord de mon vaisseau-temple-forteresse spatiale : le Pégase Vengeur. Cette corvette avancée de type Raider a été optimisée grâce à mes soins et me sert dorénavant de domicile ; elle possédait comme première tâche de défendre le grand vaisseau-fleuron de l’ex-flotte de Dark Maléfica mais, avec l’autorisation des maîtres, j’ai déclassé cette fonction à un niveau secondaire pour l’utiliser en tant que corvette personnelle.
    C’est donc à bord du Pégase Vengeur que je me rends dans la Bordure Médiane, afin de mener la mission que l’on m’a confié : trouver un sensitif à la Force appelé Ilan sur Haruun Kal et le ramener auprès de l’Ordre.

    La corvette stellaire quitte enfin son saut hyperspatial et arrive en orbite de la planète en question. Je regarde depuis la baie vitrée du pont de commandement, intrigué par la teinte tropicale et volcanique de ce monde et me demandant comment l’on peut vivre avec un tel environnement dual. Je consulte par précaution l’holo-ordinateur de ma cabine pour me renseigner sur ce qui m’attend.

    Moi : - Haruun Kal. Planète tellurique de catégorie standard, unique monde du système Al Har. Environnement planaire et volcanique malgré la présence de jungles et quelques chaînes montagneuses. Climat tempéré et tropical, hydrométrie normale. Donc, un endroit plutôt favorable à la vie civilisée… Sa population actuelle s’élève à 706 100 habitants, répartie entre Korunnai et Balawai… Hum, ça sent la discrimination raciale tout ça. Le gouvernement local est composé d’un conseil représentatif chez les Balawai et un conseil de chefs tribaux pour les Korunnai. Et… la planète est actuellement sous occupation Impériale. Ça, c’est gênant.

    Le fait que Haruun Kal soit sous le joug de l’Empire rend la tâche autant compliquée que si c’était la République. De toutes les organisations politiques de la Coalition, l’Empire est celle qui affirme le plus son autorité et son influence par des moyens peu diplomatiques ; durant ces vingt dernières années, il s’est permis de prendre possession de mondes périphériques à la République comme trophées de ce conflit. Et puis, j’ai eu l’expérience de l’arrogance propre de l’Empire…
    Je suis maintenant bien informé, il ne me reste plus qu’à atterrir sur la planète pour commencer mes recherches ; je sais que je dois chercher un jeune Korunnai sensitif mais les informations récupérées m’indiquent que les Koruns sont dispersés en plusieurs clans nomades. Il me faut donc me renseigner sur place et en me faisant le plus discret, surtout quand il s’agit de retrouver un potentiel aspirant.
    Le Pégase Vengeur arrive en vue d’Harrun Kal ; il nous faut passer un blocus de quatre destroyers Impériaux et R1 active le champ de dissimulation du vaisseau ainsi que les boucliers. La corvette se recouvre d’un champ d’énergie invisible qui lui permet de rester caché de tous types de radars. Elle passe sans aucun souci à travers le blocus et avance droit vers la surface de la planète.
    La corvette, toujours camouflée, se pose à plusieurs kilomètres de la capitale et se tient calé sur ses pieds rétractables. Le vaisseau étant stabilisé, je donne mes ordres à mes deux compagnons.

    Moi : - Bien, nous voici arrivé sur Haruun Kal. Nous sommes en territoire occupé par l’armée Impériale mais rien ne nous dit que des Républicains traînent aussi. Nous devons être prudent et faire le moins de grabuge possible. Voilà comment nous allons faire : R1, je te confie la garde de la corvette et la coordination de l’équipage droïde. Laisse le champ de dissimulation actif pour garder notre présence ici invisible. Si jamais tu sens le vaisseau menacé, n’hésite pas à solliciter l’équipage droïde avec ta fonction de quartier-maître.
    R1-P7 : - Twouiwoui wouwou !
    Moi : - Je t’en prie. Reyn, tu m’accompagnes dehors pour découvrir où se trouve le sensitif que l’on recherche. Tu auras ainsi l’occasion de découvrir un peu plus le monde extérieur et de te servir de ton potentiel en cas de situation désastreuse. Être deux en mission permet à l’un d’aider l’autre. Sois vigilante et garde en tête que nous pouvons avoir des ennemis partout, militaires « et » civils.
    Reyn : - Je suis partante, Galen.

    Je me dirige donc vers la sortie et atteint l’unique hangar pour prendre un véhicule léger de terrain pour le déplacement. Je monte sur un speeder 74-Z à la carrosserie gris acier et en prend les commandes, Reyn assise derrière moi et bien accrochée. Je lance doucement le speeder hors du hangar puis accélère une fois dans la plaine où nous avons atterris. Le speeder trace à travers la plaine et commence à prendre de la hauteur jusqu’à atteindre le plus haut plateau, celui de Pelek Baw. Pelek Baw étant la capitale, c’est une ville assez grande construite sur l’architecture des cités mondaines et commerciales ; les immeubles gris se mélangent dans un quadrillage de rues et avenues autour d’un bâtiment administratif, lui-même entouré par un spatioport.
    Nous arrivons au bord de la ville et laissons garé dans un coin le speeder, à l’abri des regards. Je me lance dans les rues, me faufilant parmi une population intégralement constituée d’humains et autres aliens. Les Balawai, à ce que j’en déduis. Et de plus, des stormtroopers circulent dans les rues en les patrouillant. C’est évidemment dans l’optique de se fondre dans le décor que je suis simplement vêtu d’un haut bleu-gris à manches moyennes, un pantalon noir de cuir moulant accompagné de grandes bottes noires et une veste noire sans manches (faite à partir d’un uniforme d’officier Impérial). Me faire passer pour un Impérial fait souvent partie de mes facultés. Reyn, elle, s’est contentée de sa tenue légère faite à partir d’un uniforme de cadet Impérial, dont elle s’est débarrassée des manches de la veste pour garder ses bras à l’air sous les courtes manches de sa tunique couleur sable.

    Je commence à faire mon sondage parmi les gens que je croise, de préférence des humains ou bien de rares civils Korunnai. J’interroge les humains Balawai sur ce qu’ils savent d’un éventuel sensitif à la Force sur la planète, la plupart me répondent peu et seulement pour dire qu’ils ne savent pas ou bien pour m’insulter. Ceux-là se retrouvent peu après déséquilibrés par un croche-patte invisible et tombent sur le bec ou dans la terre molle.
    Quant aux Korunnai, qui ne sont que de passage en ville, me répondent avec attention et calme qu’aucun membre de leur tribu respective n’est recensé sensitif. C’est alors que, en terminant avec un dernier groupe de Koruns et en passant une nouvelle ruelle, je me fais rattraper par un Korunnai trentenaire qui m’interpelle.

    Korunnai : - Excuse-moi, l’ami. J’ai entendu ta conversation avec mes frères de tribu ; tu cherches un jeune Korunnai sensitif à la Force ?
    Moi : - Oui, c’est mon objectif. Tu sais où je peux le trouver ?
    Korunnai : - Je ne peux, par nécessité envers le 3e pilier du Peuple Korun. Je veux d’abord savoir pourquoi tu le recherches et ce que tu lui veux. Pour moi, tu as l’air d’un agent civil Impérial. À moins que tu ne sois un de ces sales Chasseurs de Forceux.
    Moi : - Du calme l’ami. Je cherche le jeune Ilan parce que je veux l’aider. Je suis une de ces personnes qui ont acquis l’enseignement plurimillénaire de la Force.
    Korunnai : - Qu’est-ce que tu veux dire par « enseignement pluri... » Attends, tu es un… !
    Reyn : - Chut ! Pas si fort ! Nous sommes ici incognito. Oui, nous sommes de l’Ordre Jedi.
    Moi : - Je voudrais savoir si vous pouvez nous faire confiance.

    Aussitôt que j’ai fini, l’homme me raconta ce qu’il sait sur Ilan : son village natal étant détruit, sa mère et lui se sont réfugiés dans une caverne sous un volcan, à trente kilomètres de la capitale et deux de la jungle à l’ouest. En ce moment, ils doivent être partis pour le village d’où cet homme vient. Il est prêt à me conduire à lui et en toute discrétion.
    C’est alors que des voix graves surviennent derrière nous. Quatre soldats Impériaux avec un Balawai.

    Balawai : - Là ! C’est lui ! Je le reconnais.
    Stormtrooper caporal : - Vous, là ! Jeune homme.
    Moi : - Oui soldat ?
    Stormtrooper caporal : - Vous êtes suspecté pour avoir demandé des informations sur un éventuel sensitif à la Force. Qui serait sur Haruun Kal. Le niez-vous ?
    Moi : - Excusez-moi mais je n’ai en aucun cas parlé de « sensitif à la Force ». Vous avez dû avoir de mauvaises informations. De plus… (Je lève ma main et invoque la Force.) Vous ne n’avez pas interpellé dans cette ruelle.
    Stormtrooper caporal : - Je ne vous ai pas interpellé.
    Moi : - Vous n’avez pas eu cette conversation avec moi.
    Stormtrooper caporal : - Je n’ai pas eu cette conversation avec vous.
    Moi : - Allez-y.

    Le caporal s’avance dans le reste de la ruelle, suivi par ses subordonnés, et me laisse. J’en profite pour adresser un regard sombre au Balawai terrifié. Il s’apprête à prendre la fuite mais je l’arrête avec la Préhension ; j’utilise ensuite l’Étourdissement pour l’assommer puis la Persuasion pour lui retirer le souvenir de m’avoir vu.

    Nous revoilà sur le speeder 74-Z acier, en pleine course, pour nous rendre dans la jungle vers l’ouest. Le Korunnai se sert d’un jumpspeeder local pour se déplacer rapidement et nous guider à travers le plateau puis la jungle ; un environnement forestier assez atypique et toutefois luxuriant, malgré la forte présence des nuages de poussière volcanique. Reyn est plus émerveillée que moi en regardant les arbres et autres végétaux singuliers d’Haruun Kal. Moi, je me concentre sur mon trajet. Conduire en speeder dans une jungle marécageuse est dangereux, quant on ne connaît pas le lieu.
    Les deux speeders sortent enfin de la jungle, franchissent la lisière, et j’aperçois le village dont le Korun m’amène : un amas de cinq cercles de tentes et de caravanes autour d’une place centrale.

    Je ne me trouve qu’à deux kilomètres du village que je sens déjà une aura singulière. Une aura spécifique à tout sensitif à la Force. Le jeune Ilan est dans ce village.
    J’approche enfin du village ; je ralentis la vitesse de la moto-jet et l’arrête. Je descends tranquillement de selle, aide Reyn à descendre puis regarde en direction des habitants. Je m’en doutais, ils sont méfiants envers mon arrivée et se mettent sur leurs gardes. Par simple mesure de précaution, je décroche mon sabre secondaire de ma ceinture et la pose sur la selle du speeder. La petite humaine en fait de même. Puis nous entrons confiants dans ce lieu. Ils sont toujours aussi méfiants. Et ils ont raison. Un Jedi, même sans son sabre, est encore armé.
    Je suis confiant et assuré. Je sens que le jeune Ilan est là. Reste à le convaincre de me suivre.

    vendredi 26 mai 2017 - 14:48 Modification Admin Permalien

  • Avatar ProjetT

    ProjetT

    6493 Crédits

    La bataille terminée, l’Ordre Jedi pouvait se reconstruire. Certain Jedi était déjà parti à la recherche de candidats pour devenir Jedi, grâce à la liste du General Gunnar.

    Jorus et Aynor supervisait le tout depuis ce qui restait de la flotte.

    Et Kaarde se faisait bichonner par l’équipe médicale, sous la tutelle de Sol’As, qui se portait bien mieux avec la Force retrouvée. Il avait pu reprendre ses activités normales, mais veillait à faire des quart plus court pour se ménager encore.

    Shina et Ellia se partageaient l’essentiel du temps de l’infirmerie, veillant sur les plus jeunes, fragile ou ayant des difficultés à voir des suites de la longue hibernation.

    Et dans tout cela, il y avait le plus si jeune clone, maintenant 37 ans, toujours padawan et encore mal dans sa peau. Il partagerait son temps à l’infirmerie pour aider les autres, mais aussi se faire aider. Sol’As travaillait régulièrement avec lui pour l’aider à recouvrer sa voix. Sol’As ne lui demandait pas de parler, non. Il lui faisait juste lire des mots, des phrases. Il ne lui demandait pas son ressenti. Seul Aynor pouvait atteindre cette partie du jeune clone. Le lien profond entre le Maitre et le Padawan était la clé de ses progrès, mais aussi la limite qu’il lui faudrait outrepasser.

    Le clone souffrait de démophobie, et dans une certaine mesure d’agoraphobie. Il faisait des crises d’anxiété en présence de trop de monde, mais aussi dans des espaces trop ouverts, même s’il est seul avec son Maitre. Il avait passé trop de temps seul dans des espaces confinés. Il lui fallait se réadapter. Le temps fera son office. Pour le moment il appréciait s’occuper de l’infirmerie, dans un espace fermé qu’il maîtrise et connaît.

    Un matin, Weedge se présenta sur le pont du Mirax Terrik avec… une petite vitrine.
    Il installa celle-ci, sans rien ne dire à personne, à droite de la porte d’accès, là où se trouve normalement la plaque avec le nom du vaisseau. L’espace était vide jusque-là. La vitrine était juste assez grande pour exposer un seul objet.
    Ceci fait, il posa deux plaques. La première donnant le nom du vaisseau, en grand.
    La seconde, sous la vitrine, avec un texte plus long.
    Il pris alors le sabre de Mirax, inutilisable depuis que son cristal a éclaté pour restaurer la Force, le nettoya, et le plaça dans la vitrine qu’il scella.
    La seconde plaque disait : « Ici repose le dernier Sabre du Maitre Jedi Mirax Terrik, Maitre guérisseuse et Héroïne de L’Ordre, qui a donné sa vie pour sauver les autres. Puisse sa sagesse inspirer les futures générations de guérisseurs de l’Ordre ».
    Sol’As, qui était sur le pont à ce moment-là, regarda faire le clone, comprenant rapidement son geste. C’était la façon qu’il avait trouvé de enfin faire le deuil de sa Mère adoptive, signe que l’esprit du clone reprenait le dessus. Il réussissait enfin à mettre cela dernière lui. Mais en même temps, il voulait lui faire honneur.

    Ceci fait, Weedge salua respectueusement le sabre et retourna à l’infirmerie, où il était temps de changer les bandages de Kaarde et de contrôler ses côtes cassées grâce à la Force…

    samedi 27 mai 2017 - 03:15 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28432 Crédits

    Panique.
    Un râle d’agonie.
    Dans le noir, encore dans le noir.
    La main sur le front : elle transpirait à grosses gouttes.
    Elle se redressa subitement et tâtonna l’espace à côté d’elle, ne sachant trop où elle se trouvait.

    Rien.
    Il n’y a avait rien,
    Juste un drap froissé.

    Ange, à pleins poumons : WES ! (Elle inspira difficilement.) WES !

    Elle entendit des bruits non loin d’elle mais elle était bien trop confuse pour s’en assurer. Quand elle sentit le lit s’affaisser, cette odeur et deux bras l’entourer, elle s’autorisa à respirer.

    Wes, lui passant une main sur le front : Qu’est-ce qui se passe ? Quelque chose ne va pas ?
    Ange, déglutissant avec difficulté : Tu étais où ?
    Wes, un peu gêné : Là où tu ne peux pas aller à ma place… Je…
    Ange, reprenant un peu ses esprits : Ok. C’est bon. Je… voulais juste m’assurer que…
    Wes, lui coupant la parole : C’est Myrkr, hein, c’est ça ?

    Elle ne répondit pas et se tourna du côté opposé.

    Wes, soupirant : Ange…
    Ange, de mauvaise humeur : Je n’ai pas envie d’en parler.

    Il lâcha un juron et se dégagea du lit.
    Comment pouvait-elle lui en vouloir ? Il était venu. Pour elle. Juste pour elle.
    A l’angoisse s’était supplantée la culpabilité.

    Ange, incertaine : Quand j’étais petite…

    Elle perçut qu’il se retournait.
    Elle ne voulait pas lui mentir mais elle ne se sentait pas la force de tout lui avouer.

    Ange, poursuivant : Il y avait des sales types, vraiment de sales types… Après que ma… ma famille de substitution ait été massacrée… mon… (Elle cherchait ses mots jusqu’à ce que l’évidence s’impose.) père adoptif m’a cachée… On s’est caché… pendant des jours et des jours… de planète en planète parce qu’on savait qu’ils ne s’arrêteraient jamais… et… on s’est retrouvé dans cette cave… noire… humide… sans presque rien… pendant des semaines, attendant que la situation se calme…

    Wes était maintenant à côté d’elle. Elle le sentait, juste là, hésitant quant à l’attitude à adopter.
    Elle lui saisit la main et se blottit contre lui.

    Ange, difficilement : Cette guerre… bien avant ces vingt ans d’absence… et Myrkr… m’ont… ont…
    Wes, lui caressant les cheveux : Tu n’es pas toute seule, Princesse.
    Ange : Je sais. Mais… Tu ne comprendrais pas… (Elle l’entendit soupirer.) C’est pas ce que j’ai voulu dire… Je n’ai pas envie que les gens changent de regard en me voyant… Que tu changes de regard. Je ne le supporterais pas. Vraiment pas.

    Il se tut quelques instants.

    Wes : Ca serait si mal que ça ?
    Ange, après un long silence : Je ne sais pas.
    Wes, riant jaune : Dis comme ça, j’ai presque l’impression de tenir dans mes bras l’Impératrice du Mal en personne.
    Ange : Crois-moi, je pense que ça serait beaucoup plus simple. Pour toi comme pour moi. A la place…
    Wes : J’ai un nexu corellien…

    Un poids.
    Un poids sur la poitrine.

    Ange, la voix tremblante : Je ne vieillirai pas, Wes.
    Wes : Je sais.
    Ange : Ca fait cinquante ans que je ne vieillis plus… Ma fille a presque mon âge… Et, j’ai beaucoup trop vécu.

    Sa main se posa sous son menton. Il lui releva la tête.
    Elle pouvait voir ses deux iris ambrées.

    Wes : Et j’en ai strictement rien à foutre.

    Elle se mit à sourire, faiblement, mais à sourire.

    Wes, amusé : Et puis… J’ai toujours rêvé de me taper une petite jeune alors… une éternelle petite jeune…
    Ange, lui donnant un coup dans l’estomac : T’as vraiment un problème, tu le sais, ça ?
    Wes, ricanant : Ouais et il s’appelle Ange Solo.


    samedi 27 mai 2017 - 21:46 Modification Admin Permalien

  • Avatar baaaaaaal

    baaaaaaal

    8033 Crédits

    Alors Kaarde et les Jedi ont réussi…
    Je sens la Force se réparer, le Côté Obscur presque céder la place à la Lumière. Lorsque j’étais Seigneur Noir des Sith j’aurais sans doute hurlé de dépit et tué une dizaines de personnes au hasard pour ça… Mais là… Là, un frisson de plaisir me parcours l’échine. Je frémis de plaisir car je sais que, où que soit cette raclure,  Sovereign a forcément senti le renouveau de la Force et goûté à un sentiment de peur justifié.
    Oui, Sovereign, les Jedi sont là, la Force n’est plus de ton côté ! Et ton armée est sur le point de subir deux cuisantes défaites. Le vent a tourné !


    La brusque restauration de la Force avait causé comme une sorte de diversion dans la joute verbale que se livraient Baaaaaaal et l’esprit vivant de Zonama Sekot. Le Sith en avait presque oublié la situation de la bataille et les appels incessants de Roujonma Kaarr.

    Kaarr (com). - Allez, réponds ! Nous avons…

    Baaaaaaal se détourna complètement de Sekot et prit la communication.

    Baaaaaaal. - Général à la passerelle. Confiez-moi les commandes de l’ordinateur de navigation et préparez-vous à un micro-saut. Orientez toutes les batteries vers bâbord.
    Kaarr (com). - Tu as pris ton temps !

    L’ex Maître Sith s’attendait à ce que Sekot retienne la Main Écarlate dans son champ d’attraction, pour ne pas laisser s’échapper la proie qu’il était, mais la planète vivante n’en fit rien. L’imposant vaisseau bondit sur la flotte républicaine tel un dragon krayt sur un commando de stormtroopers trop confiants.
    Baaaaaaal dirigea son croiseur pile entre les flottes Vong et Républicaine, éperonnant plusieurs croiseurs de la République au passage et formant un bouclier pour les forces vongs sur son côté tribord. Les turbolasers côté bâbord crachèrent leurs salves mortelles et semèrent un vent de panique. Entre les vaisseaux en perdition et ceux qui abandonnaient le combat, la Main Écarlate n’eut aucune peine à se frayer un passage jusqu’au Stasiaa, le dernier croiseur interdicteur du blocus.
    Une fois de plus la Main Écarlate avait fait honneur à sa réputation de plus dangereux croiseur de la galaxie, tout comme le Général Gunnar.

    Mirax/Sekot. - Bien joué. Tu compte négocier ma liberté contre mon silence et ta survie ?
    Baaaaaaal. - Non… Général Gunnar à la passerelle. Détruisez le Stasiaa.

    Aussitôt dit, aussitôt fait. Le croiseur interdicteur fut réduit à l’état de copeaux de métal brûlants. La planète Zonama Sekot était libre et les Yuuzhan Vong exultaient. Mais Baaaaaaal était sourd à tous leurs appels de remerciement.
    L’avatar de Sekot affichait une mine étonnée, ce qui eut pour effet de regonfler quelque peu l’orgueil de Baaaaaaal.

    Baaaaaaal. - Vous voilà libres, les vongs et toi… Alors, qu’est-ce que tu comptes faire ? Me discréditer ? Me détruire tout de suite ?
    Mirax/Sekot. - Mmmh… non. Tu n’as pas hésité à voler au secours de mon peuple… Même si c’était pour protéger ta couverture de Général, cela mérite ma reconnaissance… Et puis, nous avons un but commun… Je ne trahirai pas ton secret, à une seule condition.
    Baaaaaaal. - Laquelle ?
    Mirax/Sekot. - Débarrasse la galaxie de Sovereign ! Mais ne te méprends pas… si tu cède à tes bas instincts de Sith et que tu finis son travail, je jure ta perte.
    Baaaaaaal. - Pfff ! Même toi tu ignores complètement vers quel but mon instinct me pousse.

    La fausse Mirax disparut, tandis qu’au dehors la flotte Vong célébrait la victoire qu’elle espérait depuis vingt ans. Le Commandeur Sakanga allèrent retrouver les leurs sur Zonama Sekot. Mais plusieurs heures plus tard ils en revinrent avec plus de troupes que jamais et une armée autant renforcée que déterminée. Les rangs de la Coalition allaient gagner en puissance, et Sovereign aurait du soucis à se faire.
    Puis Zonama Sekot, par la seule force de sa volonté, passa en hyperespace.

    Baaaaaaal. - Kaarr… des nouvelles de Myrkr ? Ils ont besoin de nous ?
    Kaarr (com). - Non, le plan de Naberry a fonctionné. La Deuxième Flotte a été complètement surprise par l’arrivée des vaisseau de Maléfica. Nos forces ont même réussi à détruire l’Inexorable ! C’est une victoire totale !

    Une victoire historique, même, si on y ajoutait la libération de Zonama Sekot. Oui, Baaaaaaal en avait désormais la preuve : le retour des Jedi allait enfin changer la donne !

    Kaarr (com). - Euh, par contre… la Guilde accuse des pertes importantes. Leur base de Myrkr a été réduite en cendres.

    Ange !

    Baaaaaaal. - Laisse-moi deviner… Dark Vicious ?
    Kaarr (com). - Non, le Courtier, cette fois. Il a pris le contrôle de l’Inexorable et imposé un de ses choix sadiques.
    Baaaaaaal. - Mmmh… Ça fait déjà deux fois en quelques jours qu’il se manifeste ouvertement, et il n’avait jamais frappé si fort… Étrange… Le Courtier n’était pas si actif, avant que les Jedi réapparaissent.
    Kaarr (com). - C’est Kaarde Naberry qui a dû faire le choix et… bon, tu imagines bien la situation. Hamera est furax.
    Baaaaaaal. - Nous ne pouvons pas laisser le Courtier détruire aussi vite la confiance de la Coalition envers les Jedi ! Récupère Spencer et Visla, puis amène la Main Écarlate là-bas. Je vais calmer Hamera.
    Kaarr (com). - Tu seras peut-être obligé de l’étrangler avec la Force, à défaut de le calmer. Il est particulièrement émotif depuis que Ange Solo est réapparue.
    Baaaaaaal. - Tiens donc...

    La Main Écarlate commença ses manœuvres. Baaaaaaal chassa temporairement Myrkr et tous ses autres problèmes de son esprit. Il s’autorisa même à activer l’ouverture des panneaux blindés lui offrant une vue imprenable sur le vide spatial à travers le transparacier. Il pouvait savourer cet instant, il l’avait mérité.
    Ces vingt ans de combat acharné commençaient enfin à avoir un sens. Son but devenait enfin palpable.

    Baaaaaaal. - Mirax… J’espère que tu seras fière de nous…


    Salut à tous les fans de victoires historiques !



    dimanche 28 mai 2017 - 00:46 Modification Admin Permalien

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