Le Temple Jedi 6 (page 90)

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    Padme111

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    Phoenix

    Il y eut vingt ans, le royaume de Phoenix s’était résolut à rester dans la république de Ver’mer sans intervenir dans les conflits. Lorsque la coalition prit de plus en plus d’ampleur et les échos de la rébellion avec le général Gunnar à leur tête, le gouvernement perdit de son unité. Depuis l’an 185, un bouleversement politique vu le jour avec le décès du Roi Fling Radium qui n’avait pas eu d’héritier. C’est ainsi qu’une république vu le jour !

    Durant les premières années la mise en place de cette réforme fut bien accueillie. Cependant, permettre au réfugié de la guerre de venir s’installer dans la New Start, une ville dont le Gouverneur Colt Pirolus veille à ce que tout se passe bien, soulevait pas mal de remise en question. Et ce fut le cas, jusqu’il y a cinq ans !

    En 190, les débats politiques sont de plus en plus nombreux. Un seul sujet de désaccord revient continuellement sur la table : Phoenix doit-il resté neutre et donc dans la république de Ver’mer ? ou doit-elle s’impliquer dans la coalition afin de combattre la république galactique au côté des autres fractions sous la direction du général Gunnar ?

    Depuis Mon Cal, la république de Ver’mer s’était résolue à rejoindre la coalition, ce qui avait permis à Phoenix de mieux développer son armée. A cause de la guerre, les réfugiés venues habiter à New Start, eurent contribué à fournir des vaisseaux qui furent déclassé, perdu ou prit comme butin de guerre. Les techniciens de la planète aux sept volcans s’étaient résolus à rejoindre leurs confrères des autres planètes de la république de Ver’mer. Ensemble, ils avaient alors complètement révisé et reconfigurés les vaisseaux acquis selon leurs moyens. C’est ainsi que cette démocratie put compléter leur flotte. 

    L’arrivée d’un ancien sénateur que tous croyaient mort, d’écrivit au sénat plusieurs péripéties auxquels il avait participé durant ses vingt ans d’absence. Il relata combien il fut témoin de chasseur de forceur exterminer des Jedi ou de détenteur de Force sans aucune formation. Il exposa ses aventures aux côtés de sa femme, l’ex-Grand Maître de l’Ordre Jedi et combien ils leur furent compliqué de sauver des enfants, des adolescents, des adultes de tous peuples de ces agents destructeurs de la république galactique. Les ministres finir par se résoudre à accepter qu’une partie de leur armée puisse rejoindre la coalition dans la bataille qui se préparait. La flotte qui quittera Phoenix ne représentera qu’un tiers de l’armée complet de la république de Ver’mer.



    Le soleil semblait se lever timidement ce matin. Une brise soufflait sur ce début de printemps et les habitants semblaient vivre dans un havre de paix. Et pourtant, dans les locaux militaires, tous avaient conscience qu’une bataille se préparait. La décision politique venait d’être prise, même si elle ne fut pas acceptée à l’unanimité. 

    Dans la base militaire de Phoenix, le capitaine Tiberus de la garde personnelle du gouverneur Pirolus marchait à grande enjambée dans un couloir. Lorsqu’il arriva devant la porte de la salle de conférence tactique, il prit un moment pour ajuster sa veste en plongeant dans son courage afin de trouver la force d’affronter les foudres et les éclaires ! Il soupira et entra. 

    Tiberus – Capitaine Tibérus au rapport. 

    L’amiral Pirolus – Ah ! Enfin vous voilà. J’ai dans l’impression que les politiciens ont encore été plus lent que d’habitude. 

    Ça commençait déjà mal pour le pauvre porte-parole du bureau du gouverneur. Il s’approcha de la table sphérique tactique et distinguait plusieurs militaires haut gradé qu’il connaissait, mais à sa grande surprise, il reconnut l’ex-ambassadeur de Phoenix ainsi que son épouse. Ils avaient énormément vieilli puisqu’ils étaient octogénaires tous les deux. Bien que l’homme fût âgé de deux ans de plus que sa femme, c’était pourtant elle qui semblait être marquer par la vieillesse au point d’être la seule personne assise et tenant une canne sculptée en bois entre ses mains. 

    L’amiral Galirius – Armiral Pirolus ! Je vous prierai d’être moins cinglante avec nos diplomates. Capitaine Tibérus, quelles sont les dernières directives ?

    Tibérus avalant sa salive avant de parler – Le Gouverneur Pirolus vous fait dire qu’il vous souhaite de réussir. 

    L’amiral Pirolus – Il ne vient donc pas avec nous ? 

    Tibérus – Effectivement, il m’a chargé de vous remettre ce message holographique. 

    Il lui tenta un holoprojecteur portable qu’elle hésita à prendre. La colère, la frustration, la déception se mélangeait sur son visage. Elle finit par prendre l’appareil et le glissa dans sa poche. 

    L’amiral Pirolus – J’écouterai ce que mon époux à me dire en priver. Poursuivez !

    Tibérus – Le gouvernement accepte que vous preniez le FireDrager, la Flaming Bow, le Fiery eagle, le Sparkling et le Black Fire Beetle.

    L’amiral Gleam – Un destroyer, deux frégates, un croiseur et le Maraudeur ! Quoi c’est tout ce que l’on nous permet d’envoyer ? Cinq vaisseaux ! 

    L’amiral Shimmer – Je suis ravis de constater votre optimisme, Gleam ! Je suis certain que nous serons fin prêt face à l’ennemi ! 

    L’amiral Galirius – Je ne m’attendais même pas à obtenir une réponse favorable au vu des informations sur cette bataille qui son… discutable. 

    L’homme aux cheveux gris s’indigna ! Les informations d’une bataille décisive de la Coalition provenaient de sa femme. L’ex-ambassadeur allait protester mais la main de son épouse se posa sur son bras. Lorsqu’il la regarda dans les yeux, il comprit qu’elle renonçait de revendiquer la justesse de ses dires. Ayant bien vu que son frère ravalait son orgueil et que sa belle-sœur refusait de répondre à cette attaque verbale direct, Félicity Pirolus reprit la parole en ignorant la remarque de Galirius. 

    L’amiral Pirolus – Et moi, je craignais qu’on ne nous permette pas de prendre le destroyer. 

    Le général Minesweeper – Sans bombardier, est-ce utile de partir ?

    L’homme aux cheveux gris – Capitaine Tibérus, disposons-nous de troupe à bord de ses vaisseaux ?

    L’amiral Shimmer – A bord du Fiery eagle, nous en possédons. 

    Tibérus – J’avoue, monsieur Brûle, que pour les autres vaisseaux, j’ignore la composition exacte des effectifs à bord…

    L’amiral Pirolus – Il est capitaine de la garde personnel de Colt, ce n’est pas exactement un militaire !

    Brûle – Je ne suis pas d’accord avec votre remarque Amiral Pirolus. En revanche, nous pouvons embarquer des bombardiers à bord des vaisseaux placer à notre disposition. Nous assurons un renfort, nous rejoignons une flotte composer de plusieurs fractions, nous devons nous estimer heureux d’obtenir l’aval du gouvernement de Phoenix et de la république de Ver’mer.

    L’amiral Pirolus entre ses dents – Frangin politicien. 

    L’amiral Gleam – Je vérifierais que ce soit le cas. J’ai hâte de voir les améliorations de notre frégate ! 

    L’amiral Galirius – Alors c’est entendu ! Merci capitaine Tibérus. 

    Le capitaine s’empressa de sortir. Il avait apprécié l’intervention de Vyvacy mais fut soulagé de rester au service du gouverneur. 

    Dans la salle de conférence, les militaires se partagèrent les vaisseaux comme suit : Le Sparkling, un croiseur MC-80 sous le commandement de l’amiral Galirius ; le FireDrager, un destroyer Venator, sous l’autorité l’Amiral Pirolus ; la Flaming Bow, frégate stellaire munificent, sous la direction de l’Amiral Gleam ; le Fiery eagle, une frégate d’escorte Nébulon-B, sous la conduite de l’amiral Shimmer ; Le Black Fire Beetle, la corvette de classe Maraudeur sous l’instruction du général Minesweeper

    lundi 14 janvier 2019 - 21:51 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

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    Le réveil n’avait pas sonné. Elle ne l’avait pas entendu, chose qui ne lui arrivait jamais. Il devait être plus tôt, beaucoup plus tôt, et le lit s’avérait plus large que la veille. Elle étendit son bras droit comme pour s’en assurer et s’enquérir à tâtons de la présence qu’il semblait y manquer.

    Ganner, la voix légèrement enrouée : J’suis déjà levé.

    La Corellienne roula dans les draps et se redressa.
    A en juger par ce qu’elle distinguait désormais il s’était déjà même douché, comme le trahissait la présence de la serviette nouée autour de sa taille et les gouttelettes d’eau qui s’évadaient sur ce chemin qu’elle avait, elle-même, parcourut la veille.

    Ange : Gueule de bois ?
    Ganner, passant sa main sur le visage : M’en parle pas. J’ai plus vingt ans. C’est moche de vieillir.

    Elle se mit à ricaner.
    Contre toute attente, elle se sentait éveillée, étonnement bien éveillée, sans tous ces stigmates que la soirée beaucoup trop arrosée de la veille avaient pourtant laissés présager.

    Ganner, lui tendant une tasse : Le caf’ est prêt.
    Ange, ne se laissant pas prier : Merci. Un vrai gentleman.
    Ganner¸ souriant : Quand l’envie m’en prend, je sais y mettre les formes.

    Elle but une gorgée et se laissa inonder par cette amertume aux vapeurs boisées.

    Ganner : Bien dormi ?
    Ange : On peut le dire. (Elle marqua un temps.) Je crois même que c’est la première fois depuis une éternité où j’arrive à totalement me laisser aller sans la crainte de me demander ce qui, au réveil, m’aurait été amputé par les bons soins de ce très cher docteur Ganner.
    Ganner, riant : Promis, cette nuit, je n’ai fait que prendre des mesures.
    Ange : Tu te ramollis.
    Ganner : L’âge et les années…

    Elle le regarda droit dans les yeux.

    Ange : Ça, ça va me manquer, tu vois : ton charme de salopard sur lequel on peut compter, de la vérité, rien que de la vérité, sur laquelle une femme sait qu’elle peut compter.
    Ganner : Et toi, ce fantasme d’adolescent, cet holoposter usagé, placardé dans cette chambre un peu trop mal aérée, qui ne vieillira jamais.
    Ange : Qu’est-ce que je disais.
    Ganner : Un salopard fini comme on les aime.
    Ange : S’il vous plaît.
    Ganner : Petit-déjeuner ?
    Ange : Maintenant, je regrette qu’on ne se soit pas marié.

    Dans un éclat de rire, le docteur Rainer aida Solo à remettre le pied sur le plancher des banthas et l’entraîna dans la minuscule cuisine en évoquant les courbatures qu’il allait endurer dans les jours à venir et son mal de tête qui ne faisait qu’empirer. Oui, ils avaient passé une très bonne soirée et une très bonne partie de la nuit. Quand il avait trouvé la Corellienne, perchée sur le sommet de son vaisseau, à une heure déjà avancée, en train de siroter le brandy des grandes occasions, Ganner l’avait rejoint sans se faire prier. Les verres et les bouteilles avaient défilé aux grès de grandes discussions philosophiques aussi idiotes qu’improvisées, de parties de fléchettes médicalement assistées, de cours de danses de salon qu’il ignorait qu’elle pratiquait, de chansons d’ivrognes qu’on avait jamais oubliées et du grand final auquel ils s’étaient adonnés.

    Ce début de matinée prenait pourtant une tournure bien trop normale pour des individus comme eux. Il eut ainsi ce premier rappel à la réalité : Kaarde venait d’ouvrir cette porte qui n’était jamais fermée. Sa présence lui arracha un sourire qu’elle ne put lui cacher. Elle n’était pas seule, pas seule à se jeter dans la gueule du loup et à espérer pouvoir s’en réchapper - peut-être. Quelques secondes plus tard, ce fut la voix de Kinsa qui lui confirma sa venue. Loin de la réjouir tout à fait, cette manifestation jeta un voile de contrariété sur son cœur. Savoir cette gamine risquer sa vie pour elle, pour la liberté, pour eux tous, lui rappela la cruauté de cette guerre qui vous arrachait vos enfants, qui les acculait, les faisait grandir trop vite, et leur enfournait dans la bouche cette pourriture aux relents d’outre-tombe. Comme elle, il y avait une éternité, elle n’aurait jamais et à connaître la promiscuité de sa propre mort aussi rapidement. C’était insoutenablement dégueulasse.

    Une fois raccroché, son objectif initial avait repris cette place qu’il n’aurait jamais dû quitter. Elle regagna alors ses quartiers et se dépouilla de tout ce qui faisait ce qu’elle était. Elle empaqueta ses deux sabres qu’elle n’avait jamais eus la force de quitter : l'un pour sa vocation, l’autre pour une erreur qu’elle ne commettrait plus jamais. Elle ôta Corell, son foyer et ce qu’il avait incarné pendant toutes ces années, avec un étrange sentiment de mélancolie. Et, enfin, il lui resta cet ange et l’homme qui le lui avait offert. Une dernière pensée pour Han, une larme à essuyer, et elle approcha de son visage l’étrange créature qui allait peut-être changer le visage de cette galaxie à tout jamais.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le jeudi 17 janvier 2019 - 00:08

    mercredi 16 janvier 2019 - 23:59 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17431 Crédits Modo

    C’est bon d’être sur le terrain.
    Malgré l’enjeu, malgré le risque, malgré la pression, je suis bien mieux sur le terrain que sur un pont de commandement à devoir faire un choix impossible imposé par le Courtier. Sans compter que former Ange a réveillé en moi la fibre du pédagogue soucieux de son élève.
    Notre navette approchait de Fondor. Jusqu’ici tout s’était bien passé, et les jumeaux Éril et Alix Kilivian, débordant d’optimisme, ne manquaient pas de le rappeler.

     Éril. - Prenez le côté positif de la chose : il va y avoir un beau feu d’artifice !

    Alix ne put s’empêcher de ponctuer l’exclamation de son frère d’un vibrant son de bouche et d’un geste des deux mains figurant une immense explosion.

    Kinsa. - Maître Kaarde, je ne sais pas comment vous faites pour rester de marbre avec ces deux-là.
    Moi (sans lever les yeux de la navigation). - J’ai passé des années à former une certaine Tyria Sarkin.
    Kinsa. - Évidemment. (aux jumeaux) Les frangins, redescendez un peu des étoiles ! Je vous rappelle que Anoat était la partie facile.
    Galen. - Nous nous apprêtons maintenant à fouler le sol d’une planète lourdement défendue par l’ennemi, ne l’oubliez pas.
    Moi. - À ce propos…

    La navette émergea de l’hyperespace. Face à nous : Fondor, ses immenses chantiers navals orbitaux qui faisaient le tour de l’atmosphère, son imposante flotte de défense. La tension monta d’un cran.

    Alix. - Nous voilà à fond dehors ! (Fondor)

    La tension monta de trois crans.
    La navette et son transpondeur jouèrent heureusement admirablement leur rôle. Il fut aisé de passer le contrôle spatial. En passant sous les chantiers j’eus une pensée pour Ange, dont je percevais maintenant la présence et lui signalai mentalement notre arrivée.
    Bientôt notre navette se posait sur un site de stockage de Med-Galactic et j’allais à la rencontre d’un employé fondorien.

    Le fondorien. - Docteur… euh, Frenkan Stern ? Nous n’attendions pas une livraison d’Anoat si tôt ! C’est très irrégulier. Je vais vous demander de me présenter le manifeste de ce vaisseau et de me laisser vérifier la cargaison.
    Moi (avec un geste de la main). - Vous avez vérifié la cargaison. Tout est en règle. Bonne journée.
    Le fondorien. - J’ai vérifié la cargaison. Tout est en règle. Aurez-vous besoin d’aide pour décharger ?
    Moi. - Non merci.
    Le fondorien. - Bonne journée.

    Et il s’en retourna à ses occupations.

    Alix. - On aurait pu l’attirer dans la navette…
    Éril. - … et l’assommer…
    Alix. - … le descendre…
    Éril. - … cacher le corps…
    Kinsa. - … et ainsi attirer l’attention de ses collègues et ses proches au bout de quelques heures ? Belle stratégie, les frangins !
    Zadyssa. - C’est bizarre… la Force, ici, elle est différente. On ne se croirait pas en guerre.

    En effet, la ville entière autour de nous était aussi calme qu’une grande métropole pouvait l’être. Comme si les habitants ne se savaient pas en guerre.

    Moi. - Oui, on se croirait sur Coruscant avant la mort du Chancelier Mahan.

    Gaïus Mahan... Je me promis intérieurement d’aller sur Sullust visiter la tombe de notre vieil allié, lorsque la guerre serait terminée.

    Kinsa. - C’est vrai que depuis cet incident nous n’avons fait qu’aller de batailles en batailles, du moins ceux qui sont sortis d’hibernation à l’heure prévue. Même sur Tython nous étions menacés.
    Galen. - De toute évidence les autorités et la population de Fondor se croient à l’abri d’une attaque. C’est de bon augure pour notre mission. Quelle est la suite, Maître ?
    Moi. - Tout dabord je signale notre présence à l’équipe B, qui doit être en train d’investir l’entreprise Foundhot-dog. Ce sont des hommes de Kaarr et du Général.
    Éril. - Ça me donne faim !
    Galen. - S’il n’y a aucun Jedi parmi eux, comment vont-il procéder ?
    Moi. - Le site de Foundhot-dog est entièrement géré par des droïdes, donc les risques sont calculés. De plus leur mission étant de nous exfiltrer après la pose des explosifs, les Jedi seront plus utiles dans le groupe A. Permettez…

    J’envoyais un signal crypté avec mon comlink. Je reçus presque aussitôt une réponse. Un simple signal sonore convenu par avance et m’indiquant que la site de Foundhot-dog était à présent sous contrôle. Bien, ça, c’était la partie facile.

    Moi. - La mission se poursuit comme prévu. Nous avons à présent un objectif militaire et un objectif Jedi ! L’objectif militaire, d’abord. Je vous rappelle ce qui nous attend. Au signal d’Ange nous effectuons une livraison de routine dans les chantiers orbitaux, là-haut, avec la navette Med-Galactic. Seuls cinq d’entre nous débarquent et restent poser les bombes tandis que la navette revient ici pilotée par le sixième. Une fois les bombes posées nous serons exfiltrés par l’équipe B venue entre-temps effectuer une livraison pour Fondhot-dog.
    Kinsa. - En attendant le signal d’Ange, que fait-on ?
    Moi. - On prépare notre excursion dans les chantiers et on protège nos bombes. Zadyssa et moi allons patrouiller, repérer les lieux, et sécuriser notre couverture au besoin. Kinsa et Galen, vous allez ravitailler la navette et vous assurer qu’elle soit prête à décoller lorsque Ange nous donnera le signal. Pour donner le change vous allez aussi décharger une partie des vraies fournitures médicales.
    Galen. - Hé, mais pourquoi nous ? Les jumeaux peuvent travailler, eux aussi !
    Alix. - Impossible ! Nous sommes les gardes du corps du Docteur Stern…
    Éril. - … Nous ne devons donc pas le lâcher d’une semelle !
    Moi (à Kinsa et Galen). - Prenez le côté positif de la chose : vous vouliez une distance de sécurité entre vous et ces deux-là, non ?

    Zadyssa, dont je comptais sur la mémoire photographique, et les jumeaux m’emboîtèrent le pas. Le signal d’Ange pouvait tomber à n’importe quel moment, et des milliers de combattants de la Coalition se tenaient en ce moment sur le pied de guerre, il fallait être prêts !

    Moi. - Éril, Alix, profitez-en pour décider lequel de vous deux ramènera la navette sur Fondor pendant que nous posons les bombes dans les chantiers orbitaux.
    Éril. - Lui !
    Alix. - Pas moi !
    Éril. - Si, toi !
    Alix. - Non, toi !
    Éril. - Mais je veux rester avec toi !
    Alix. - Mais moi aussi, qu’est-ce que tu crois !
    Zadyssa. - Maître ? Quel est notre objectif Jedi, que vous avez mentionné ?
    Moi. - Un objectif à long terme, Zadyssa. Ramener tout le monde vivant !




    jeudi 17 janvier 2019 - 00:22 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20524 Crédits Modo

    Orbite de la planète Mandalore


    Passerelle du Sulfur

    Il faisait les cents pas, gueulant sur ses subordonnés afin que rien ne vienne interférer ou causer le moindre problème, le moindre ralentissement lors de l'attaque. Il serait en première ligne, avec cet antique destroyer rénové et amélioré pour cette bataille précisément. Le Sulfur a bien vécu au sein la flotte Néo-Mandalorienne, il était parmi les premiers navires de guerre qu'il avait fait construire, juste après la mort du Seigneur des Death Watch et la libération de Sundari. L'ancien Mandal'ore n'avait jamais commandé le Sulfur lui-même jusqu'à ce que Jaia Tepal, Mandal'ore la Consacrée, qui lui a succédé il y a de cela bien longtemps, ne lui confie cette épave suite à son erreur lors de la bataille de Myrkr, une erreur qui avait coûté la vie de nombreux guerriers mandaloriens et lui avait valu une mutilation infligée par le Chef Ordo. Il se sentait responsable de cette déroute et savait qu'il avait mérité cette déchéance, cette disgrâce, lui qui fut un temps avait aidé Ordo à la réunification des mandis et avait été leur chef pendant de nombreuses années. Cette fois rien ni personne ne viendrait remettre en question son honneur. Il comptait bien démontrer à tous que même avec ce vieux vaisseau, c'était encore lui le plus puissant seigneur de guerre mandalorien.

    Davrel Skirata s'arrêta un instant pour vérifier une dernière fois que toutes les armes du Sulfur étaient opérationnelles. Il s'apprêtait à se lancer la tête la première dans la bataille pour causer un maximum de dégâts aux ennemis et il espérait vraiment que le Haut Amiral Drei Tana, celui qui avait détruit Concordia et marqué le début de sa fin vingt ans en arrière, serait de la partie. Le jour de sa vengeance avait sonné.


    Salle des machines du Mythosaurus

    Deux techniciens mandaloriens discutent avec enthousiasme:

    Mando 1 - Haarshak! On va au devant d'une mort certaine! Mais je sais pas pour toi, je suis remonté à bloc!

    Mando 2 - Elek! Nous ferons honneur au chef Beviin, et à tous nos frères!

    Mando 1 - Que le sang des Républicains coule à flot!

    Mando 2 - Qu'ils crèvent! Nous sommes les plus redoutables guerriers de la galaxie! 

    Mando 1 - Cette fois ils vont payer!

    Le chef technicien apparaît derrière eux et les sermonne:

    Chef Mando - Hé! Les super guerriers! Votre rôle c'est de veiller à ce que les générateurs et les moteurs tiennent le coup, vous n'allez pas vous battre, alors focalisez-vous sur les machines et uniquement sur ça !

    Mando 1 - Mais chef! Vous voudriez pas être parmi les escadrons Fury ou sur le Sulfur?? 

    Chef Mando - Ouais, c'est sûr, j'aimerais tuer tous ces chiens moi-même... Mais sans nous, les vaisseaux de la flotte ne tiendront pas longtemps. Nous sommes des soldats au même titre que tous nos frères, chacun a son rôle à jouer, et le nôtre est tout aussi important que le leur, vous pigez?

    Mando 2 - Oui chef! Nous ferons tout pour que le Mythosaure tiennent le coup!

    Chef Mando - Finissez votre contrôle du moteur 3 et rejoignez les canons tribords, je veux que tout soit opérationnels quand le Seigneur Beviin demandera le feu vert! Vous savez qu'il déconne pas avec les traînards alors au boulot !

    Mando 1 & 2 - À vos odres Chef!


    Hangar du Beskar III

    Xor Dyre marchait d'un pas décidé devant ses effectifs, une centaine de pilotes tous rassemblés en cercle dans le hangar principal. Derrière eux, des dizaines de chasseurs de classe Fury prêts à décoller. Mains jointes dans le dos, celui qui était connu pour être le chef de clan le plus modéré parmi les Néo-Mandaloriens, ajusta son discours pour l'occasion. Il en allait de l'honneur de son peuple. Une fois engagé dans la bataille, ses idéaux humanistes n'auraient plus lieu d'être.

    Chef Dyre - Vous savez pourquoi vous êtes ici ! Vous êtes la force armée qui devra couvrir, aider, secourir, sauver ceux qui rencontrent des difficultés sur le front ! Nous serons postés en faction, loin des combats, prêts à intervenir à tout moment pour assurer un repli stratégique ou une quelconque retraite ou manœuvre défensive ! Si on fait appel à vous, et croyez-moi ça arrivera, vous devrez êtres prêts à tout, jusqu'au sacrifice de vos vies, pour protéger nos camarades ! N'ayez aucune pitié pour nos ennemis, ceux qui s'en prennent à nos propres frères, à nos amis, à nos alliés, à d'innocentes personnes, partout à travers la galaxie ! Ils ne méritent aucune indulgence de notre part ! Montrez-leur de quel bois se chauffe le clan Dyre ! Tous à vos postes !

    Les soldats exultèrent tous en cœur et se précipitèrent vers leurs appareils dans une cohue ordonnée. Dyre se dirigea hors du hangar pour rejoindre la passerelle de commandement. Un jeune mandalorien le rejoignit à la hâte. Même crinière brune, même mâchoire fine et regard perçant, la ressemblance entre ces deux-là était frappante.

    Jeune Mando - Père! Vous pensez vraiment que c'était nécessaire ? Cela ne vous ressemble pas !

    Chef Dyre - Parfois, il faut savoir faire ou dire des choses qui ne nous ressemblent pas, pour garder une cohésion, un élan commun, un partage. Tu comprendras plus tard, Xari. Et pour répondre à ta première question, c'était nécessaire.

    Xari Dyre - Mais...!

    Chef Dyre - Arrête maintenant. L'heure n'est plus aux questions, mais à l'action.

    Ils pénétrèrent ensemble dans un turbolift. Le jeune baissa un peu la tête et tenta de comprendre.

    Chef Dyre - Je vais avoir besoin de toi pour limiter les pertes. Reste concentré.

    Xari Dyre - Oui Père.


    Passerelle du Beskar IV

    Les bras croisés, contemplant l’immensité de l’espace où évoluait sa flotte, Jaia songeait à la bataille à venir avec fierté. Il n’y avait qu’à voir le destroyer sur lequel elle se trouvait et sa passerelle : le Beskar IV, le fleuron de la technologie mandalorienne. Jamais depuis vingt ans elle ne s’était sentie plus proche de la victoire. Tout autour elle, ses frères mando’ade s’affairaient pour les derniers préparatifs avant le combat et elle savait qu’ils étaient aussi prêts qu’elle à porter un coup fatal à ces traîtres républicains. Elle avait confiance en ses troupes, et à ses côtés étaient des guerriers parmi les plus émérites que la galaxie ait jamais vu. Rusaan Fett, le clan Ordo, le Capitaine Jaxx Vizla et son commando Ramikad…. Au fil des années, elle avait appris à leur faire confiance, et à présent ce serait aussi eux qui porteraient les Mandaloriens vers la gloire. 

    Bientôt, pensa t-elle avec amusement, la galaxie verrait à quel point ils avaient eu tort de sous-estimer les Mandaloriens. La Flotte Suprême aurait sa part dans la chute de tous ceux qui avaient le pouvoir depuis vingt ans… Ceux qui avaient eu l’audace de les éliminer. Depuis longtemps, trop longtemps, elle préparait cette revanche. Tout ce qu’elle avait fait depuis les événements de Rhommamool avaient été guidés par l’idée qu’un jour son peuple retrouverait sa gloire d’antan, même la quête du Sabre Noir pour pouvoir rallier ses camarades. Davrel aurait tout fait échouer : elle avait eu la patience d’attendre. Mais à présent, elle savait que l’heure était venue de frapper jusqu’au cœur de ces arrogants pantins. 

    Un instant, elle eut une pensée pour ceux qui s’étaient battus et ne pourraient jamais voir ce moment arriver. Ses frères, morts aux mains des Death Watch, et tant d’autres membres de son clan… Elle combattrait pour eux également. Pour les morts, qui méritaient qu’on honore leur sacrifice, et pour les vivants, qui ressortiraient couverts d’honneur de cet affrontement. Tous auraient leur part.

    Rusaan et Cera s'étaient mis un peu à l'écart pour évoquer de potentielles idées complotistes de Jarg Beviin, l'un des chefs de clan les plus réfractaires à la réhabilitation du clan Talik. Si Kinsa n'était pas encore officiellement nommée chef de clan du fait d'un manque de membres à diriger, elle en prenait le chemin et cela mettait Beviin sur les nerfs. Cependant Jaia avait coupé court à toute tentative d'enquête à ce sujet, Rusaan Fett n'avait donc aucune information fiable à exploiter. La défiance de Beviin restait pure spéculation. Cera décida d'éluder la question pour le moment, il y avait plus important en cours. Il se tourna vers ses neveux et son apprenti de toujours.

    Cera - Comment vous sentez-vous?

    Ryff - Impatient d'en découdre!

    Jayla - Très excitée par la bataille à venir!

    Keller - ... Pfff... Je m'ennuie comme un rat mort.

    Cera - Bon. Vous deux, soyez prêts à agir quand je vous le demanderai. Keller, viens par ici une minute.

    Sous les regards intrigués des jumeaux Ordo, le Jedi Noir poussa un soupir et suivit son vieux Maître jusque dans le premier couloir qui quittait la passerelle, mains dans les poches de sa bure noire, sans le moindre entrain. Il se demandait ce qu'il faisait là, au milieu des Mandaloriens. Bien qu'il soit considéré par beaucoup comme un membre du clan Ordo, Keller ne voyait pas les choses de la même manière. Il ne portait pas de beskar'gam, se contrefichait de l'honneur et du resoln'are, tout ce qui lui importait était de gagner plus de pouvoirs. Il se sentait de plus en plus bloqué, menotté au destin de son Maître, qu'il ne trahirait pourtant jamais.

    Cera - Ne sois pas si morne, tu deviens agaçant.

    Keller - Je déteste piloter... Alors à quoi je vais servir? J'ai rien à faire ici, Maître ! Pourquoi ne suis-je pas en train de m’entraîner sur Dxun? Je devrais m'exercer à maitriser mes pouvoirs ! Sinon je ne serai jamais en mesure de tuer Spencer !!

    Cera - Ce n'est pas le bon moment. Nourris-toi de cette colère et ta puissance augmentera d'elle-même. Spencer nous est encore utile, nous penserons à son élimination plus tard.

    Keller - Vous connaissez les limites de ma patience.

    Cera - Oui, je les connais. En attendant, j'ai une mission à te confier.

    Keller - Bien. Ce sera toujours plus palpitant que cette foutue bataille spatiale.

    Cera - Prends le Spire et rends-toi sur Coruscant... Tue la Chancelière Satsa C'ki.

    Keller les yeux ronds - La...? Pourquoi elle?

    Cera - Parce-que j'ai toujours eu des doutes sur elle malgré l'aide précieuse qu'elle nous a fourni. C'est tiré par les cheveux mais... c'était peut-être une manière de nous flouer. En vingt ans, elle n'a fait que stabiliser le pouvoir en place. Elle est faible, elle ne mérite pas son rang. Et puis, les ressources qu'elle a mis à notre disposition sont épuisées, elle ne nous est plus d'aucune utilité.

    Keller - Je vois...

    Cera - Après cela, tu te rendras dans le secteur Corellien. Je te donnerai d'autres instructions.

    Keller - Pourquoi maintenant?

    Cera - Tu poses beaucoup trop de questions! ... J'ai besoin de toi pour œuvrer ailleurs pendant que l'attention est tournée sur Fondor. Je suspecte certaines personnes d'avoir partie liée avec le Courtier, avec Vicious voire avec Sovereign en personne. Il est temps de les éliminer. Sois extrêmement prudent. Si tu découvres quelque chose d'important, n'agis pas seul et contacte nous.

    Keller - Enfin, une mission à ma mesure. Comptez sur moi Maître.

    Tous deux se saluèrent avant que Keller ne prenne la direction du hangar du Beskar IV. Cera retourna sur la passerelle pour se placer aux côtés de Jaia Tepal qui trépignait d'impatience.

    Mandal'ore - Toujours pas?

    Cera - Cela ne devrait plus tarder maintenant...


    Ce message a été modifié par Ordo le vendredi 18 janvier 2019 - 19:43

    jeudi 17 janvier 2019 - 20:22 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    A bord de la Lame de la Guilde

    Les bras inférieurs étaient serrés contre son ventre tandis que ses mains supérieures essayaient d’en finir avec ce dernier raccordement. Pas simple pour son espèce de travailler avec des outils aussi petits dans un endroit aussi exiguë. Couché sur le dos, le Besalisk avait presque épuisé son stock de juron d’Ojom. Après deux tentatives qui lui envoyait une petite décharge électrique jusqu’à dans son épaule gauche, Malachite parvenu enfin à tenir les fils ensembles. Il soupira et les placèrent dans la cavité prévue pour. Ensuite, il referma la plaque et du se contorsionner pour se glisser en dehors de cette cursive. La Force lui indiquait qu’une présence familière et amusée l’attendait. 

    Dexter – Bon, je le reconnais ! Tu avais raison, placer cette valve d’injection est une idée remarquable. 

    Crapéko – Faut-il encore que tu parviennes à ne plus te cracher lorsque ton tas de boulons sera propulser par ce cocktail maison. 

    Dexter – La dernière fois, je ne me suis pas craché !

    Crapéko – Les quatre dernières fois, tu as explosé en vol, tu t’es craché sur la lame de la Guide et tu as fait exploser le hangar en essayant de te poser. Et finalement, tu es parvenu à te sacrifier en lançant ton boulet en perdition sur un destroyer ennemi. 

    Dexter – Et la cinquième fois, j’ai atterri dans le hangar sans exploser. 

    Crapéko – Parce que tu appelais cela atterrir ? Ta boule de bowling a tout renverser dans le hangar avant de s’arrêter contre le mur qui s’est effondrer et les deux ponts supérieurs te sont tombés dessus. Avoir un turbocompresseur performant est une chose. Le cocktail maison est très très difficile à manipuler mais si en plus tu ne contrôle pas ta vitesse, alors passons à autre chose ! 

    Dexter – J’y arriverai ! Je repars au simulateur. 

    Crapéko – J’apprécie ta détermination, mais là je crains que le temps nous manque. 

    Dexter – Pourquoi ? Wes a-t-il eu des nouvelles d’Ange ? Non, c’est toujours le silence. Alors mettons le à profit !

    Crapéko – Et tu dors quand ? Sur les soixante heures standards, tu n’as dormi que neuf. 

    Dexter – Laisse moi réaliser un dernier essaie. Je te promets d’aller dormi jusqu’à ce que la Lame entre dans la bataille. 

    Sous la détermination du Cyborg, l’Aleena se laissa convaincre de reprendre une fois de plus cette manœuvre risquer. Elle constituait à se retrouver dans une situation désespérer en étant poursuivi par plusieurs chasseurs ennemis. Le Cargo Hilote devait être plus lent que les vaisseaux à ses troussent. Donc, au moment où ils vont l’abattre, Dexter devait ouvrir la vanne de la nouvelle installation et laisser le cocktail maison, une sorte de carburant très puissant et inflammable, s’engouffrer dans le moteur du MIII01-DMW. Celui-ci serait projeter au double de sa vitesse soit à plus de 2000Km/h. Malachite avait, jusqu’ici, du mal à traiter toutes les informations nécessaires au pilotage et aux imprévus lorsque son vaisseau – en simulation – soit projeter à cette vitesse folle. 

    Dexter savait que c’était sa dernière chance de prouver qu’il pouvait le faire. Il avait étudié cette manœuvre depuis son arrivée à bord et il savait qu’elle lui serait utile. Même s’il avait déjà énormément appris, les vrilles, les piquets, les slaloms entre les canons laser, couper le moteur- tomber- redémarrer le moteur, les virages serrer en variant l’assiette à l’horizontale comme à la verticale… Seul deux manœuvres étaient un échec. Celle de la vitesse et passer en hyperespace à travers une planète ou un vaisseau. Comme le Besalik savait qu’il n’aurait le temps que d’étudier une seul des deux, il s’était décidé pour foncer à toute allure ! 

    Au font du siège du simulateur, Dexter en était déjà sur le point d’activer la vanne. 

    Crapéko – Ok Dexter, ça va être le moment. Concentre-toi ! 

    Dexter – J’y compte bien !

    Le réptiloïde pausa sa main inférieure gauche sur la commande fatidique. DAP s’activa sans prévenir. 

    DAP – Recommandation : utiliser ce que vous avez appris sur la célérité !

    Dexter – Est-ce vraiment possible sur de la technologie DAP ?

    DAP – Utiliser ce que vous avez appris sur la célérité !

    Crapéko – Dexter ! Arrête de parler tout seule ! Les chasseurs te rattrapent, ils vont tirer !

    Au moment où le petit alien terminait sa phrase, le padawan ferma les yeux. Les chasseurs tirèrent. Dexter plongea dans la Force et la laisse l’envahir. Les tires sont sur le point de toucher la coque du Mynock au moment où en ouvrant les yeux, Dexter appuie sur la commande. Le dos plaquer contre le siège, le padawan laissait la Force le guider par la perception du danger. 

    Le Cargo Hilote fonçait droit vers un destroyer mais Dexter tira sur le manche et le ventre du Mynock frôlait le dos du monstre ennemi. Malachite inclina le manche à quarante-cinq degrés et étendit la Force autour du cargo. 

    « Lorsque tu es en célérité, tout peut te paraitre plus lent si tu utilises convenablement la Force, padawan ». 

    Les paroles de son maître lui étant revenue en mémoire, il comprenait ce que DAP voulait lui dire. Dexter laissait la perception du danger lui indiquer quand tourner, quand monter en piquer et quand partir en slalom. Pendant quelques minutes, le padawan eut l’impression de tout maitriser et les vaisseaux au cœur de la bataille semblaient être plus lent. Tel un rêve, Malachite pouvait visualiser tout ce qu’il voulait réaliser :

    Dans un zig-zag continue, le Mynock frôlait autant de vaisseaux amis qu’ennemis. Malachite n’entendait plus les cris et râlement de son mentor Aleena. Dexter ressentait la Force en lui. Dexter tira sur l’antenne de communication du croiseur impérial ! Il avait atteint son objectif : le but de sa mission ! Contrairement aux autres fois où il perdait le contrôle parce qu’il ne maitrisait pas l’émotion de joie dû à la réussite, Dexter coupa la vanne magique puis les moteurs. Le cargo glisse vers l’avant avec sa force d’inertie. 

    Silence

    Le Mynock fut sur le point de percuter un destroyer ennemi, au moment précis où la Force indiquait à son détenteur de rallumer les moteurs, ce que Dexter fit. Les chasseurs tries lui tirent dessus, mais les laser touchèrent le vaisseau de guerre car le Mynock venait de s’être glissé en dessous. Ensuite, … l’écran devient noir !

    Dexter – Mais… Qu’est-ce que… ?

    Crapéko – Irréalisable ! Tu es mort et même pulvériser !

    Dexter – Non, Crapéko, je te jure que non. J’ai utilisé la Force, c’est ce qui a fait la différence. 

    Crapéko septique – La Force ?

    Dexter sortant du simulateur – Oui. Je ne peux pas ignorer ce que je suis. 

    Crapéko – C’est-à-dire ?

    Dexter – Un padawan. Je suis vraiment super heureux et content et reconnaissant de tout ce que tu m’as enseigné, Crapéko. Mais la Force coule en moi, et je dois agir avec tout ce qui est à ma disposition. C’est toi qui me l’as dit. 

    Crapéko – Attends ! Tu n’as pas activé la manette. Les chasseurs t’ont tiré dessus et tu as explosé parce que tu n’as pas agi. Voilà, ce qu’il s’est passé !

    Le Cyborg réalisa enfin que tout s’était passé uniquement dans sa tête. Pour tous les autres, tout c’était produit comme l’Aleena venait de le dire. Dexter resta quoi un moment. Crapéko pensait que le natif d’Ojom était trop fatigué pour encore réussir quoi que ce soit. 

    Crapéko – Moué. Bon, disons que cela suffit pour aujourd’hui. Va dormir. 

    Sans discuter, le colosse accepta volontiers les quelques heures de sommeil proposer. Bientôt la vraie bataille débutera et il pourra mettre en application tout ce qu’il a appris. A bord de son MIII01-DMW, au font de son lit, Dexter s’endormi profondément épuisé par l’entraîment intempestif qu’il avait subit durant ses dernières soixante-deux heures. 

    vendredi 18 janvier 2019 - 20:47 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    Passer les premiers contrôles avait été un jeu d’enfant.
    Et elle n’avait jamais douté du contraire.
    Ange avait une foi inébranlable en ses capacités physiques et ses prédispositions quant au pilotage et à la comédie, une compensation qui était une bénédiction quand tout le reste dans votre vie avait tendance à foutre le camp. Le contact sur sa peau d’un organisme qui lui était inconnu jusqu’alors n’y avait rien changé. Au contraire, malgré le désagréable filin qui décapitait son aura du reste de la Force, elle le considérait comme son seul et unique allié au sein de ce milieu hostile.

    Quand elle posa son pied gauche sur la station orbitale, elle sentit cette vague de nervosité, extatique, encenser sa poitrine, véritable quintessence dont elle se délectait. Ange en était droguée, droguée à cette adrénaline générée par l’imminence du danger. Elle se plongea dans la Force et laissa le fleuve couler sur son corps, la purifiant de cette tension qui ne devait en rien perturber sa mission.

    Elle salua, froidement, le personnel qu’elle croisait, se contentant de rejoindre ses quartiers avant de prendre son service une heure plus tard. Elle connaissait le chemin par cœur, l’ayant mentalement parcouru une centaine de fois depuis que ce plan avait vu le jour. Adriana Oryer, sa meilleure amie, et compagne de chambre, devait sûrement l’attendre. C’était elle le véritable obstacle à la viabilité de cette opération parce qu’elle la connaissait.

    Solo ouvrit la porte, glissant sa carte magnétique de sa main nouvellement dominante. Adriana se tenait devant elle, s’étirant gauchement, vêtue d’un simple débardeur et d’un shorty en guise de vêtements de nuit.

    Adriana : Salut, poulette. Bon week-end ?

    Pour toute réponse, la nouvelle venue claqua la porte et laissa son sac tomber lourdement sur le sol.
    Adriana se redressa et la toisa de haut en bas.

    Adriana : Week-end de m*rde.
    Ange/Elisha : Tu as tout compris.
    Adriana : Tu me racontes pendant que je me douche ?
    Ange/Elisha : Si tu veux.

    La jeune femme se retira dans la pièce spartiate, attenante à celle où la Corellienne venait de s’introduire. L’occasion était trop belle pour que cette dernière ne la saisît. Aussitôt, elle confirma à Gunnar, par l’intermédiaire d’un message crypté et expéditif, sa présence dans la Base Principale de Fondor. Puis, elle s’introduit dans la salle de bain tandis que l’eau qui coulait lui confirmait qu’Adriana se lavait.

    Adriana : Alors, ce week-end pourri…
    Ange/Elisha : J’ai croisé un type dans un bar, hier. Plutôt pas mal dans son genre.
    Adriana : Nouvelle infidélité ?

    Elle leva les yeux au ciel, ne sachant quelle réponse adéquate offrir à son interlocutrice.

    Adriana : Tu ne comptes pas le quitter ?
    Ange/Elisha, comprenant qu'il s'agissait du petit-ami de son nom d'emprunt : Je ne sais pas. Il a des bons côtés.
    Adriana : C'est vrai : il a un sacré compte en banque. Enfin, bref, qu'est-ce que ça a donné ?
    Ange/Elisha : Une intoxication alimentaire.

    La jeune femme sortit la tête du rideau de douche.

    Adriana : Quoi ?
    Ange/Elisha, souriant : Si tu voyais ta tête.
    Adriana : Quoi, ma tête ? Tu te fous de ma gueule, c’est ça ?

    Elle lui envoya une rasade d’eau.

    Ange/Elisha, se décalant : Hey ! J’suis propre !
    Adriana : Développe où je passe au savon.

    Ange broda alors une histoire qui lui donnait l’assurance d’une humeur potentiellement changeante et qui l’excusait pour les heures à venir des éventuels aléas de son état physique. Le type, qu’elle avait intentionnellement nommé Ganner, l’avait invité à dîner dans un restaurant hyper branché de la capitale. Elle avait accepté. Tout s’était très bien passé jusqu’au moment où ils avaient quitté leurs vêtements précipitamment dans son appartement. Des hauts-de-cœur réciproques avaient coupé court aux extravagances augurées. Brûlante de fièvre, elle avait appelé un taxi et retrouvé la quiétude d’un appartement où elle n’avait pas à partager les commodités. Adriana, quant à elle, buvait ses paroles, son corps convulsé par des rires qu’elle n’arrivait pas à contrôler.

    Tout fonctionnait à merveille. Ange avait obtenu d’elle la réaction présagée, établissant une connivence et des blagues à court terme qu’elle serait en mesure de maîtriser et d’alimenter. Puis, elle la laissa mener la danse, buvant mots et paroles qu’elle lui offrait, enregistrant les sollicitations implicites qu’elle adressait à Elisha. Elle se plaignait de Pratt, encore et encore, n’ayant pas eu le courage de s’en défaire ces deux derniers jours de peur qu’il n’ait des doutes quant à la holovidéo qu’Elisha avait filmée à son insu. Elle tournait en rond, comme une panthère des sables en cage, incapable de prendre l’initiative qu’elle désirait pourtant. Ange la sentait. Elle faisait partie de ces individus qui rechignaient à faire à franchir le premier pas vers la délivrance tant souhaitée. Elisha devait intervenir, elle le savait.

    Ange/Elisha : T’es sûre de ce que tu veux faire ?
    Adriana, lui lançant un regard suspicieux : Quoi ? Tu te retires ? C’était ton idée, je te le rappelle. C’est toi qui as proposé la vidéo.
    Ange/Elisha : Je sais. Ce que je veux dire, c’est qu’après, on ne pourra plus revenir en arrière ?
    Adriana : Je ne peux plus le voir, je ne peux plus l’entendre fanfaronner, je ne peux plus sentir ses sales pattes me toucher… Ce type me dégoûte.

    Solo réfléchissait à toute allure.
    La chance lui souriait.

    Ange/Elisha : Il a sa pause-déjeuner vers quelle heure, aujourd’hui ?
    Adriana : 14h, je crois.
    Ange/Elisha : Y a moyen que tu le rencardes dans son bureau, à ce moment-là ?
    Adriana : T’as quoi derrière la tête ?
    Ange/Elisha : Une petite visite surprise, vidéo à l’appui. Il l’attend le pantalon baissé mais ce n’est pas sa belle qui va se pointer.

    Son interlocutrice se redressa, tout sourire.

    Adriana : Cette idée me plaît.

    A moi aussi, tu n’as pas idée.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le dimanche 20 janvier 2019 - 21:49

    dimanche 20 janvier 2019 - 20:38 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    Phoenix

    Maintenant que les décisions furent prises, les ordres fuselèrent et les militaires agissaient telle des fourmis dans leur habitacles. Tous savaient ce qu’ils devaient faire ! Rapidement la flotte serait fin prête à partir dans l’hyperespace. 

    Vyvacy eut une dernière conversation avec Félicity, sa sœur avant qu’elle ne monte à bord de son destroyer. Pendant ce temps-là, l’octogénaire était dans les quartiers du bâtiment des sous-officiers qui leur furent imposer. 

    Assise dans son fauteuil confortable, madame Brûle était face à la fenêtre donnant sur la ville militaire. Toutes ses pensées étaient pour son padawan là-bas au loin. Elle ferma les yeux et plongea dans la Force et dans ses nanites. C’était de cette façon qu’elle pouvait prendre contact avec DAP, l’IA placé dans la tête de Dexter Malachite. Pendant une fraction de seconde, la vielle dame pensa que son padawan était déjà au cœur de la bataille, mais les informations de DAP la rassurèrent. Dexter n’était que dans un simulateur. La dame vêtue de blanc décida d’intervenir à sa manière et lui donnant encore une leçon. Elle permit à Malachite de visualiser tout ce qu’il devait faire pour mener sa mission à bien. 

    Elle se permit seulement de lui rappeler une phrase qu’elle lui avait souvent enseigner : « Lorsque tu es en célérité, tout peut te paraitre plus lent si tu utilises convenablement la Force, padawan ». 

    La dame à la canne réalisa combien son padawan était à son écoute mais de façon inconsciente. Il n’avait pas compris qu’il ne réagissait plus, mais que tout ce qu’il vivait, tout ce qu’il voyait était une projection des pensées de Padmée dans DAP grâce aux nanites et la Force. DAP était le pont, le lien de liaison entre le maître et le padawan depuis des années. 

    La connexion fut rompue lorsque Dexter réalisa que le simulateur était stoppé. C’est à ce moment-là que Vyvacy rejoignit son épouse. Il était certain qu’elle avait planifié quelques choses de particulier pour surprendre l’ennemi. 

    Vyvacy – Es-tu certaine de ton plan ? 

    Pad – Quel plan ? Tu me connais assez pour savoir que je n’ai jamais de plan bien précis. 

    Vyvacy – Tu te moques de moi PAD ! Je sais très bien que tu as toujours une trame de départ. Tu essayes, dans la mesure du possible, de prévoir l’imprévu. C’est ce que j’aime en toi. 

    Pad – C’est gentil Vycy, mais cette fois-ci, je n’ai rien d’aussi précis. 

    Vyvacy – Qu’est-ce qui ne va pas ?

    Pad – Je l’ignore. J’avais comme seul but d’aider Dexter, pas de me retrouver impliquer dans cette bataille ….

    Vyvacy – Sous la direction du Général Gunnar. 

    Pad – Exactement ! Je comprends que mon padawan ait tellement voulu rejoindre l’Ordre Jedi. Il voulait y croire. Si je n’étais pas autant inquiète pour lui, jamais je ne lui aurai confier ce message, je l’aurai laisser vivre sa vie. 

    Vyvacy – Je sais. Es-tu consciente qu’il soit à bord de la Lame de la Guilde ?

    Pad – Oui, c’est moi qui te l’ai dit. Où veux-tu en venir ?

    Vyvacy – Qu’il est occupé à suivre le chemin inverse de son maître. 

    Pad – Expliques-toi ?

    Vyvacy – L’Ordre Jedi a toujours été ta vie depuis le jour où tu es entrée dans le temple. Tu as consacré ton existence à un idéal. Persuader que tous les Jedi sont gardiens de Paix et de Justice, tu as tous donnée durant tes plus belles années à te battre pour un monde meilleur. 

    Pad – C’est exact, mais je ne vois pas où tu veux en venir ? 

    Vyvacy – Aujourd’hui, tu es complètement désillusionnée. Tu as perdu ta santé, ta vigueur durant ses vingt dernières années. Le pire de tout, tu ne crois plus en toi, en ton idéal. Tu as renoncé à contribuer à construire un monde d’excellence. Tu savais qui tu étais et où tu allais. Aujourd’hui, tu es résignée et tu n’appartiens plus à l’Ordre Jedi, tu n’as jamais eu l’âme d’une guildeuse et tu as renoncée à sombrer du côté obscur. Pour Dexou, c’est tout l’inverse. 

    Pad – Développe. 

    Vyvacy – Depuis que je connais ce petit besalisk, il est perdu. Partager entre son héritage du guildeur et son appartenance à la Force. Toi et moi l’avons vu frôler le côté obscur dangereusement et plus d’une fois. Il n’a pas réellement d’idéal, c’est plus un utopiste ou un grand gamin. Il est partagé entre deux affiliations : l’Ordre Jedi et la Guilde ! Cependant, il est aujourd’hui au cœur de l’action. Qu’il le veuille ou pas, il reste toujours là où le plus grand nombre de personne a besoin de lui. Et pourtant, il se cherche, il ignore qu’il est réellement et de quoi il est capable. Le plus triste, c’est qu’il ne sait plus trop qu’elle direction prendre. Tout l’inverse de toi. 

    La veille femme réalisait combien son époux avait raison. Il était parvenu à résumer l’exactitude de leur vie. C’était pour cela qu’elle aimait autant Vyvacy. Il l’avait toujours percé à jour, il la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait elle-même. 

    Ils s’embrassèrent. 

    Vyvacy – Je crois en toi, Pad. L’univers à besoin de notre contribution pour acquérir un monde plus juste. Dexter est certainement en danger, mais nous ne partons pas seulement le sauver lui. N’oublie pas qui tu es ! On ne nous séparera jamais ! La vie nous a uni, nous vaincrons la peur. 

    Pad – Tu as raison. Je vais me ressaisir et trouver un plan. 

    Vyvacy – En respectant les quatre règles : Faire un plan ; se tenir au plan ; savoir que le plan foire une fois sur quatre ; oublié le plan. 

    Pad – Je t’aime

    Vyvacy – Je sais. Allons-y !

    dimanche 20 janvier 2019 - 21:39 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    Trente minutes avant la relève, elle se dirigea vers ce poste qu’elle devait assurer toute la matinée.
    Superviser le hangar principal de la base, celui qui réceptionnait la totalité des pièces détachées, le personnel, les vaisseaux, tout, dans le fond, ce n’était pas sorcier. Du bon sens, de la rigueur, de l’initiative : ces qualités, il était vrai, ne lui faisait pas défaut mais Ange n’avait jamais occupé un poste administratif. C’était vital, elle le savait, mais ça ne l’avait jamais intéressée. Les hommes du Général l’avaient briefée : elle connaissait le logiciel, l’avait manipulé, y avait rentré des données. Toutefois, aujourd’hui, personne ne serait là pour l’aider : c’était plutôt même vers elle que les autres allaient se retourner. Se pointer quelques minutes avant l’heure lui avait ainsi paru une bonne idée. Tout en échangeant des banalités avec la personne qui la remplaçait, elle n’aurait aucun mal à laisser ses yeux vagabonder et à se remémorer les différentes procédures qu’elle devait appliquer. Du moins, elle l’espérait.

    Alors qu’elle franchissait le seuil de l’imposante salle de contrôle qui donnait sur cette gigantesque fourmilière qu’elle voyait s’activer, elle sentit la présence de Kaarde à la surface de la planète. Elle n’avait pas le droit à l’erreur : il lui fallait s’introduire dans le système informatique et valider les horaires de départ et d’arrivée des deux navettes que la Rébellion contrôlait.

    La porte se referma sur Elisha Cardwin. Les regards convergèrent vers elle, s’en suivirent des saluts militaires précipités. Le Premier Lieutenant était en avance. Il était ainsi possible qu’il y ait eu des précédents, des précédents qui s’étaient, d’après le langage corporel des présents, potentiellement mal – voire très mal – passés. Elle s’approcha d’une Devaronienne, celle qui occupait le même poste que Cardwin quand elle n’était pas là. Le temps qu’elle se remémorât son prénom, la dénommée Tisha engagea la conversation, un peu nerveuse.

    Tisha : Vous êtes en avance, Lieutenant. Quelque chose qui ne va pas ?

    Il y avait donc une certaine distance.

    Ange/Elisha : On peut dire cela.

    A peine eut-elle le temps de finir sa phrase qu’elle la vit blêmir.

    Ange/Elisha : Je souffre d’une intoxication alimentaire depuis hier. Ce matin, j’ai essayé de me rappeler les enregistrements que j’avais effectués il y a deux jours afin de m’assurer que ce désagrément n’affecte pas mon travail et il s’avère que l’ordre et l’arrivée de certaines livraisons ne me paraissent plus aussi limpides.
    Tisha, retrouvant des couleurs : J’espère que vous ne souffrez pas trop.
    Ange/Elisha : J’ai connu mieux.
    Tisha, ravie de montrer son utilité : Je vais basculer sur le planning de la journée si…
    Ange/Elisha : J’apprécie, Tisha.
    Tisha : Je vous en prie, Lieutenant.

    Et elle laissa la jeune alienne pianoter sur le logiciel, se remémorant ainsi la formation plus qu’accélérée qu’on lui avait prodiguée. La Devaronienne, sans doute trop ravie du courroux avorté de sa supérieure, lui récapitulait – et par conséquent l’aidait dans sa tâche d’usurpation – le programme de la journée.

    Ange/Elisha, buvant ses paroles : C’est parfait, Tisha.
    Tisha : Merci, Lieutenant. Tant que j’y pense, on a eu un message du contrôleur à la surface.
    Ange/Elisha : Un message qui mérite d’être mentionné ?
    Tisha, bredouillant : Je sais que vous n’aimez pas les imprévus…

    Elle se racla fortement la gorge.

    Ange/Elisha, sèchement : Et donc ?
    Tisha : Nous avons une livraison de Med-Galactic prévue en fin de matinée.
    Ange/Elisha¸ jouant le jeu : La livraison devait être….
    Tisha, t’attendant pas qu’elle finisse sa phrase : La semaine prochaine… Le Docteur Frenkan Stern a présenté le manifeste et la cargaison. Outre, cet avancement dans le délai, tout est en règle.

    Solo réfléchit furtivement.
    Son rendez-vous avec Pratt était programmé à 14h.
    La livraison de Foundhot-dog à 16h, d’après le registre.
    C’était tendu.

    Ange/Elisha,
    s’impatientant : Je n’aime pas beaucoup ça et je tiens à leur faire savoir en personne. Ils devaient nous livrer à quelle heure, exactement ?
    Tisha, pianotant à nouveau : 11h10.
    Ange/Elisha : Et ma pause-déjeuner ?
    Tisha : 13h.
    Ange/Elisha : Décalez ma pause-déjeuner à 14h et déplacez la livraison à 15h00. Ils vont attendre.
    Tisha, mal à l’aise : Oui, Lieutenant.
    Ange/Elisha : Merci, Tisha. Je m’en souviendrai.

    La matinée s’était déroulée avec une normalité toute relative compte-tenu de l’étrangeté de la situation. Aucun imprévu, juste une succession de tâches répétitives qui faillit lui faire perdre la tête et qui, tout du moins, la réconforta dans son incompréhension d’une telle vocation professionnelle. Quand l’heure fatidique approcha, elle prétexta de se sentir mal pour prendre ses marques dans les toilettes situées à proximité du bureau de Pratt. La discrétion prévalant des risques démesurés, la faible portée du logiciel espion qu’elle devait importer dans le système de sécurité ferait qu’elle ne pouvait opérer qu’à quelques mètres de l’ordinateur du responsable logistique de la sécurité. D’après les plans qu’elle avait analysés, le lieu des commodités – peu fréquenté par la gente féminine en sous-représentation dans cette partie de la base – lui avait paru être la planque la plus indiquée. Ainsi, après avoir contrôlé que tout s’avérait en ordre, elle regagna son poste, rentra quelques données et patienta jusqu’au point nommé.

    Quand elle frappa à la porte du bureau de Pratt après avoir salué les deux officiers qui avaient fini de déjeuner, une voix enjouée l’invita à entrer. Quelle ne fut pas la surprise de l’homme quand la silhouette de Cardwin évacua celle qu’il s’était figurée.

    Pratt, se raclant bruyamment la gorge, mal à l’aise : Lieutenant, je ne vous attendais pas.
    Ange/Elisha¸ baissant les yeux dans sa direction : Je vois ça, Commandant.
    Pratt¸ nonchalamment : Vous désirez ?

    Le Premier Lieutenant ferma la porte derrière elle et s’avança dans sa direction.
    Elle devina un sourire se dessiner sur ses lèvres.
    Elle soupira.

    Ange/Elisha : Ne vous méprenez pas, Commandant. C’est Adriana qui m’envoie et je ne suis juste là pour ça.

    Elle brandit son datapad.

    Ange/Elisha, avec un sourire coquin : Elle s’excuse d’avoir un peu de retard et tenait à vous donner cela pour vous faire patienter….

    Pris de court, il ne sut s’il devait protester et se contenta de pencher davantage vers cet écran, son propre écran, sur lequel l’holovidéo était en train d’être projetée.

    Ange/Elisha : … avant que votre femme ne puisse, elle aussi, en profiter.

    Alors, il se tourna vers elle, son visage se tordant en une grimace horrifique.
    Toute trace d’excitation avait disparu : seule la haine demeurait.

    Pratt : P*tain de garce !

    Elle bloqua sa main, destinée, si elle ne l’avait pas arrêtée, à son propre visage que ses émotions destructrices voulaient défigurées. Les images et le son, eux, continuaient de défiler.

    Pratt : Lâche-moi ou je vais te…
    Ange/Elisha¸ lui coupant la chique : … ou tu vas me quoi ? Me casser la gueule ? Me faire passer en cour martiale ? Pourrir ma carrière ? Nan, nan, nan, Pratt, je crois que tu n’as pas très bien saisi. C’est une promotion que tu vas me donner et à elle aussi, pour t’avoir supporté !

    Il laissa échapper un rire désespéré.

    Pratt : P*tain d’ordures ! Vous voulez me faire chanter ?
    Ange/Elisha : Si tu tiens à mettre des formules aussi triviales sur un tel procédé, fais-toi plaisir. Les évaluations professionnelles sont dans trois mois et je compte bien saisir cette chance de booster un peu ma carrière, vois-tu ?

    Le visage de la jeune femme se déforma à son tour.

    Ange/Elisha, menaçante : Fais pas le con, Pratt. S’il m’arrive quelque chose, à moi, ou à Adriana, tu sais très bien où finira cet enregistrement. Ta femme, ton père, tes gosses, la galaxie, tout le monde sera au courant. Entre ordures, on se comprend, n’est- ce pas ?

    Elle se mit à ricaner et lui tapa violemment sur l’épaule avant de s’éclipser.
    Une profonde immersion dans la Force et Kaarde savait que le glas venait d’être sonné.

    dimanche 27 janvier 2019 - 19:26 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    Pendant ce temps, à Vera Cruz…

    Cette attente est… longue. Elle est trop longue et elle est insupportable. Le genre d’attente où l’on a la nette impression de devoir passer toutes ses dernières années à faire de la prison, pour tel crime ou tel jugement que l’on a décrété. Une attente où il n’y a rien autour de nous. Le silence complet, l’absence de mouvements externes, le fait que la pièce entière ne permet rien de bien intéressant si ce n’est passé tout son temps à marcher, s’asseoir ou dormir. La réalité interminable et lente où les heures deviennent des jours, les jours se changent en semaines puis cela devient progressivement des mois, puis des années. Et le comble reste que l’endroit est aussi solide et sûr que personne ne prend la peine de veiller au grain.
    L’attente. L’attente est insupportable.

    Fanny Keto est restée couchée sur le sol pendant trois heures, afin de passer le temps et de récupérer en forces, puis elle se lève lentement pour reconnaître peu à peu le lieu. Se souvenir des raisons qui l’ont amenée à se retrouver ici. Du motif de toute cette attente. Elle ne voit personne, n’entend rien d’autre que les murmures des canalisations et machineries et elle ne sent rien d’autre que la fine poussière moléculaire qui s’est installée depuis un très bon moment. À côté d’elle, le droïde astromech C2-B5 reste immobile et désactivé en veille, au cas où sa maîtresse et partenaire l’appellerait. Mais pour l’instant, Fanny consulte sa data-montre à son poignet gauche et compte le nombre d’heures ou de jours depuis la dernière fois.

    Fanny Keto, soupirant : - Mais qu’est-ce qu’ils font pour être aussi long ? Ils ne m’ont quand même pas oublié tout de même ? (Elle commence à faire les cent pas.) J’espère que je ne vais pas m’éterniser ici encore longtemps, c’est à peine si je vais finir par mourir d’ennui. Pourvu surtout que Kayliburn… hum, Galen… revienne d’où il est parti, qu’il ne s’est pas fait tu…

    Elle chasse immédiatement cette dernière pensée de sa tête et tente de positiver. Il ne vaut mieux pas pour elle que le jeune tythonien Jedi soit tombé au combat pendant qu’elle croupit ici depuis tout ce temps. Pour elle, l’idée même de mourir ici et maintenant lui est devenu inacceptable. Mais que faire d’autre si ce n’est attendre encore et encore. Cela fait une bonne semaine standard que les Jedi l’ont mise au fer et que Galen Arek est parti dans une mission importante semblait-t-il. Et tout ce qu’elle a pu faire jusqu’à présent se résumait à vivre dans un fauve dans une cage. Bien sûr, il y a les quelques visites du général Perseus où ce dernier s’assure que son ancienne élève ne manque de rien pour survivre ; elle se contentait au départ de quelques aliments secs et industriels puis le régime s'est un peu plus varié.
    En fait, elle aurait voulu avoir quelque chose sous la main pour s’occuper et passer agréablement le temps ; elle ferait n’importe quoi pour avoir ne serait-ce que quelques heures avec une data-console portable avec un ou deux jeux, ou bien un peu de lecture pour se cultiver l’esprit ou suivre l’actualité de l’HoloNet. Mais non, tout ça ne lui a pas été permis parce qu’elle est dans les geôles d’un vaisseau Jedi et que dehors c’est la guerre totale. Si elle arrive à s’en sortir vivante et entière après ce conflit pesant, elle s’offrira illico un petit tour sur Brentaal IV et au diable les remarques du HCS.

    Fanny Keto : - En y pensant, je suppose que le BSR a fait remonter aux chefs militaires que je devais être morte ou mise hors d’état de nuire, puisque je n’ai pas envoyé mon dernier communiqué de mission et que mon comlink a été débranché. D’un côté ça m’énerve parce qu’on dira que j’ai fait mon temps et que je suis une perte ordinaire pour cette foutue guerre… mais d’un autre côté, mère et père doivent être choqués que leur fille soit portée disparue. C’est moche, cette situation dans laquelle je me suis mise.

    La jeune cinagarienne soupire de mélancolie puis elle commence à s’asseoir au centre de sa cellule pour ensuite s’allonger à terre, tout son corps étendu contre le sol de plastacier dur gris. Tout en elle semble se décomposer lentement, comme si l’attente devenait trop lourde à peser ; son esprit vagabonde dans les confins de sa mémoire, où elle se rappelle de son enfance à Cinnagar, ses ballades matinales avec sa mère dans les jardins du palais, ses jeux communs avec son frère Lance, ses cours et entraînements à l’épée ou encore son bonheur de pouvoir explorer la galaxie dans son vaisseau avec son propre équipage.
    Fanny reste ainsi pendant un long moment, oubliant que le temps existe ou que la réalité elle-même existe. Elle commence peu à peu à se demander à quoi rime sa vie. Et dans un infime espoir, elle se questionne sur les chances qu’elle peut avoir qu’on accorde une nouvelle chance. Que la Force qui accorde une seconde chance. Dommage qu’elle n’a pas de droïde protocolaire ou mathématicien sous la main pour lui dire le pourcentage de possibilités. Quand à C2, il n’a pas de sous-programme interne qui le lui permet. Elle doit donc se résigner à faire uniquement la sieste pour passer le temps ; chose qu’elle ne fait que trop souvent et elle a envie de rester active. En bref, elle s’ennuie mortellement.
    Instinctivement, elle se relève sur ses jambes et s’approche du champ électromagnétique opaque ; elle tend l’oreille pour écouter puis elle se racle un peu la gorge pour porter la voix.

    Fanny, hélant : - Wou hoooou ! Y a quelqu’un ? Hé hooo !

    Silence. Pas un mouvement ni un frottement. Rien que les grondements sourds de machineries.

    Fanny : - Ho hé ! Je commence à m’ennuyer dans ma cellule. Je voudrais de quoi passer le temps.

    Elle se rend compte que les couloirs de cette partie du vaisseau sont absolument vides et muets. Elle aura beau s’époumoner à héler, personne ne semble disposer à lui répondre. Par ailleurs, elle se rappelle entretemps que cette cellule est l’avant-dernière du fond du couloir et que la distance est très large jusqu’à la sortie qui donne sur le reste du grand vaisseau. Elle soupire de consternation : elle est obligée d’attendre le prochain passage du général Arek pour lui faire part de sa situation.
    À condition qu’elle ne soit pas devenue folle de solitude entretemps.
    Elle jette un coup d’œil au droïde astromech, se demandant si elle ne devrait pas le réveiller pour juste avoir un peu de causette, mais elle se retient finalement. Le besoin de converser avec un être de chair est plus important que de le faire avec un droïde ; loin d’elle l’idée de refuser l’assistance chaleureuse de son partenaire astromech. De nouveau à faire les cent pas, elle cherche une nouvelle manière de passer le temps tout en restant active.

    Faire des abdominaux et des pompes ? Trop physique.
    Se raconter des histoires à voix haute et en minant les actions ? On la prendrait pour une demeurée.
    Continuer de faire les cent pas indéfiniment jusqu’à creuser un trou dans le sol ? C’est ridicule.

    Fanny se résout à penser qu’elle est à court d’idée. Une semaine et demie qu’elle est enfermée par les Jedi et isolés de la galaxie, c’en est trop. Elle est bel et bien en train de plonger vers la fin de sa raison. Elle est désorientée, fatiguée et asphyxiée par ce silence interminable. C’est… insupportable.

    Fanny, énervée : - Argh ! Fichue guerre, fichue République, fichu galaxie ! Quand est-ce que vous allez revenir pour de bon Galen ?!

    Son poing droit fuse dans le plastacier épais et dur mur du fond. Le coup ne laisse aucune trace ni vibration et ni bruit. Seules les phalanges des doigts de la jeune fille craquent légèrement tandis qu’une vive douleur musculaire se répand dans sa main serrée, tel un venin de jeune ver-guêpe. « Aïe », fait-elle en décollant lentement son poing du mur et en sentant la douleur la brûler de l’intérieur. Elle a eue à supporter et encaisser des coups et blessures aussi douloureux, voire bien pire, durant sa formation et ses missions. Mais celle-ci lui fait atrocement mal, lui laissant des larmes épaisses embrumer ses yeux, parce que c’est celle de l’amertume. L’amertume et la tristesse qui l’habitent depuis une semaine.

    Des bruits de pas subitement résonnent. Des mouvements simples, sans lourdeur ni cadence pragmatique. Fanny les entend s’approcher peu à peu, intriguée par ses pas qui ne sont ni ceux du général Arek ni même ceux de chevaliers ou maîtres Jedi. Rien au bruit de la démarche, elle se doute qu’il doit s’agir d’apprentis ou de padawans. Mais ce serait étrange puisque l’Ordre a fait en sorte de dissimuler sa présence aux apprenants du grand vaisseau. Cessant de pleurer et essuyant rapidement ses petits cernes creusés par les larmes, elle se prépare intérieurement à faire face à l’intrus. Quitte à l’engueuler, si ça peut l’aider à faire passer tout ce qu’elle a en elle.
    Les pas ralentissent et s’arrêtent devant le champ électromagnétique. Fanny se rend peu à peu compte que les pas effectués étaient encore plus différents que les autres, pour la simple raison que… ça ne claquait pas. Non, c’était plutôt le genre de bruit de pas que l’on fait sans bottes ni chaussures et qui donne cette impression de fluidité naturelle. Comme si… on marchait pieds nus. Qui marchait comme ça déjà ?
    Elle eut sa réponse au moment où le champ d’entrée s’estompa un court moment et laissa entrer la nouvelle venue, armée discrètement de la clé de sécurité. Fanny se retourne lentement et fait face à la version enfantine et féminisée du jeune chevalier Arek.

    Fanny : - Tu es Reyn, n’est-ce pas ?
    Reyn (télépathie) : - Pourquoi tu pleures ?
    Fanny, consciente du lien survenu et frustrée : - Je… Je ne pleurais pas.
    Reyn (télépathie) : - Si, tu pleures. Je suis peut-être muette mais je ne suis pas aveugle ni sourde. Je t’ai entendu tout à l’heure. Tu t’es cogné volontairement le poing, embrumée par la colère.
    Fanny : - Si tu es venue me faire la morale, tu peux toujours aller…
    Reyn (télépathie) : - Tu te trompes sur mes intentions. Je ne juge personne, je n’ai pas encore cette possibilité étant padawan. J’ai simplement senti ta détresse et tes émotions, ce qui m’a amenée à venir.

    Fanny consulte du regard la petite brunette avec intrigue : elle n’a peut-être pas accès à la Force mais ces années à chasser les sensitifs et les Jedi lui ont permises de voir certaines choses. Elle constate en silence que Reyn dégage à elle seule une innocence teintée de vaillance et de maturité, comme si elle avait surmontée les pires épreuves de son existence qui l’ont fait grandir à un point haut. Elle reconnaît parfaitement en elle une survivante pure et dure à son regard tenace et calme. La meilleure chose à faire, et de loin celle qu’elle préfère recourir pour éviter des ennuis, c’est parler.

    Fanny : - Ton père sait que tu es là ?
    Reyn (télépathie) : - Oui. Il est à l’autre bout du couloir, à m’attendre. Une seule pensée et il viendra pour me venir en aide. C’est lui qui m’a confiée cette clé de sécurité pour entrer dans ta cellule.
    Fanny : - Tu sais pourtant que je suis une chasseuse de Forceux et une menace pour ton père et ton frère. Pourquoi prends-tu le risque de venir me voir ? N’as-tu donc pas peur, comme Galen ?
    Reyn (télépathie) : - Oh si, j’ai peur. J’ai peur de toi mais je suis aussi courageuse. Je prends aussi des risques comme Galen mais je ne fais que répondre à ta requête en venant te voir.
    Fanny : - Quelle requête ? Je ne t’ai rien demandée.

    Reyn passe aussitôt son bras droit sous son court manteau de bure et en sort un appareil rectangulaire aux bords arrondis, épais de deux centimètres et d’un périmètre de sept pouces, qu’elle lui tend. Fanny découvre avec étonnement l’engin numérique à la surface en plastacier gris clair et aux touches tactiles colorées, une joie éclipsant le doute et l’amertume dans son cœur.

    Reyn (télépathie) : - Je te la prête volontiers. Tu y trouveras de quoi passer le temps long sans peine. Par-contre, inutile de vouloir te connecter à l’HoloNet. Le réseau ne passe pas dans cette partie du vaisseau.
    Fanny : - Je comprends. De toute façon, je n’en ai pas besoin. Je pourrais facilement me contenter de ça. (Elle s’approche doucement.) Merci. C’est généreux de ta part. Je te dois une dette maintenant.
    Reyn (télépathie) : - Croie en la Force et en Galen. C’est tout ce que je te demande.

    Et celle-ci se retourne pour ouvrir le champ plasma puis quitter la cellule en trottinant lentement. Elle adresse un dernier regard à la jeune détenue puis lui laisse un sourire amical avant que le mur d’énergie ne se referme derrière elle. La jeune cinnagarienne blonde est encore perturbée par ce moment mais au moins son bonheur est comblé. Elle en oublie même la douleur de sa frappe inutile. Sans plus attendre, elle s’assoit doucement sur le sol, dos contre le mur, et commence à allumer la data-console de poche pour consulter la playlist de jeux. Un coup d’œil à C2, toujours en veille, l’interroge sur l’idée de le réveiller pour lui faire part de cette chance survenue.
    Non, le droïde n’y verrait aucun intérêt et elle préfère pour le moment se vider l’esprit de toute cette dépression avec un bon jeu. Sans plus attendre, elle se lance dans une partie de Force Battlefront : Knight Squadron.
    Son jeu préféré.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 28 janvier 2019 - 18:59
    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 22 décembre 2020 - 19:43

    lundi 28 janvier 2019 - 18:58 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Après avoir ravitaillé la navette avec Galen, j’y restai pour préparer notre départ. Rien ne devait être laissé au hasard, et je ne pouvais m’empêcher d’être un peu nerveuse. C’était cette situation où ça passait ou ça cassait… Une victoire éclatante ou une défaite totale. Mes camarades Mandaloriens ne manqueraient ça pour rien au monde…et dans tous les cas il y aurait des morts parmi eux. J’eus la pensée égoïste d’espérer qu’ils ne seraient pas parmi mes amis. J’ignorais si Lidije resterait sur Mandalore pour protéger la planète, car elle faisait partie de la patrouille orbitale, ou si elle participerait à la bataille spatiale. Mais ce serait le cas de Ceno. Et de Ryff et de Jayla. C’était quasiment un instinct naturel pour moi, de me faire du souci pour eux. 

    Mes pensées dérivèrent vers Zadyssa. En très peu de temps, je m’étais attachée à la jeune fille, et s’il lui arrivait quelque chose, je m’en sentirais responsable, je le savais. Galen parut capter ma mine soucieuse, car il me tapota l’épaule, avant de croiser les bras alors que je me retournais :

    Galen : Tu te sens bien ? Tu as petite mine.
    Moi : Hmm hmm. Je m’inquiète. Comme d’habitude.
    Galen : Pour quoi ?
    Moi : Pour à peu près tout, à vrai dire. 

    Il soupira.

    Galen : Tu t’inquiètes trop. Reste concentrée, et tout se passera comme sur des roulettes. Il n’y a pas d’émotion…
    Moi, en croisant les bras : Il vaut mieux que tu t’arrêtes là, Galen. 

    Mon petit ami haussa les épaules et reprit :

    Galen : Zadyssa est en sécurité, si c’est ce qui te cause tant de souci. Je peux difficilement penser à une position plus sûre qu’avec Kaarde.
    Moi : Oh, je ne sais pas… Sur une planète où une bataille ne se prépare pas, peut-être ?
    Galen : Inutile d’être sarcastique.

    Je lui tournai le dos et inspirai un grand coup. D’un côté, je savais qu’il avait raison : s’inquiéter, c’était souffrir deux fois. Mais d’un autre côté, je savais que lorsque j’étais au cœur de l’action, toutes mes préoccupations s’envolaient. J’avais été formée pour ça. C’était seulement dans ces moments de temps mort que mon appréhension se manifestait. 

    Ce fut ce moment là que Kaarde, Zadyssa et les jumeaux choisirent pour arriver, et j’en fus soulagée. En nous voyant, le Grand Maître hocha la tête :

    Kaarde : On a le feu vert d’Ange. 
    Moi : Enfin ! On va pouvoir décoller, alors. 
    Alix : République, nous voilà !
    Eril : Héhé ! ça va être la fête !
    Galen : Par contre, évitez de crier. Je n’ai pas envie de voir notre couverture fichue en l’air.

    Il s’installa au poste de pilotage, un des jumeaux en copilote, tandis que j’accueillais ma padawan avec un sourire que je n’espérais pas forcé. En tant que maître, je me devais de lui donner l’exemple, et me faire ouvertement du souci n’était pas la meilleure chose à faire dans cette optique. 

    Nous décollâmes sans soucis majeur, ce qui me rassura. Notre couverture était solide, il y avait peu de chance qu’on nous reconnaisse à part s’ils avaient une liste de personnes recherchées sous la main lorsqu’on nous croiserait. Et encore…avec nos déguisements, il était difficile de nous relier spontanément à l’Ordre Jedi ou la Guilde.

    Aux abords de la station principale en orbite autour de Fondor, le transpondeur fit à nouveau son office et on nous indiqua de nous poser au hangar 4. Je me tournai alors vers Zadyssa, dont la mémoire photographique avait encore été mise à contribution par l’apprentissage par cœur du plan de la station. J’étais fière que ma padawan, pourtant si jeune, puisse avoir sa contribution dans une opération aussi importante. Mes débuts avaient été de loin moins palpitants…mais je me rappelai alors que lorsque j’avais intégré les Jedi, j’avais treize ans, et Zadyssa en avait presque dix-sept à présent. Et elle n’en était visiblement pas à son premier rendez-vous avec le danger. 

    Après avoir atterri, nous fûmes accueillis par une jeune femme en uniforme. Kaarde nous fit un signe signifiant "C'est Ange", et je souris. Tout allait bien. Toutefois, elle ne donna aucun signe qu'elle nous connaissait et resta professionnelle à notre égard. C'était étrange de penser que la personne qui se trouvait devant moi était Ange… Evidemment, elle ne vérifia pas rigoureusement la cargaison et nous donna discrètement des comlinks. D'abord, nous livrerions le matériel médical, puis nous poserions les explosifs. 

    Ange (comlink) : Ok. Je vais vous guider pour que vous ne croisiez personne grâce au système de sécurité. Restez attentifs. Kinsa, tu t'occuperas du point le plus bas dans la structure.

    Je hochai la tête et suivis ses instructions. Le parcours était très saccadé, étant donné qu'Ange devait s'occuper des cinq d'entre nous en même temps, et je devais souvent m'arrêter pour attendre qu'un tel passe, ou changer de direction pour éviter un groupe.

    Ange (comlink) : Tu y est presque, Kinsa. Tourne à droite au second embranchement, ce sera là. Place ta charge sur l'une des colonnes.

    Je m'exécutai et repérai alors l’endroit où je devais poser mon explosif, vérifiai machinalement que le couloir était désert et le fixai derrière une colonne avec précaution. L’endroit était visiblement peu fréquenté, et tel que je l’avais mis, la chance qu’ils le repèrent était minime, d’autant plus qu’il était camouflé de la même couleur que la structure. Si jamais quelqu’un le voyait, il penserait qu’il s’agirait d’un élément qu’il n’avait pas encore remarqué. 

    En imaginant tous les gens qui travaillaient sur cette station, mon cœur se serra. Ils n’avaient aucune idée de ce qui allait leur arriver…et la plupart d’entre eux était innocent. Ils travaillaient juste là, sans véritables convictions, et j’espérais qu’il y aurait une évacuation, que les dommages seraient essentiellement matériels.

    Mais je savais qu’il y aurait des victimes. De notre côté, de leur côté. Beaucoup de personnes s’étaient réveillées ce matin sans savoir qu’elles ne se rendormiraient que pour sommeiller pour toujours. Tout le paradoxe m’apparut alors : des gens mouraient, d’autres survivaient, et à la fin…tout recommençait. Guerre après guerre, provoquées par des individus impitoyables. Et même quand on se dressait pour défendre la majorité car aucun autre choix ne nous était donné en conscience, la victoire n’était jamais totale. 

    Il y aurait des victimes, victoire ou défaite.

    C’était la guerre.

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le dimanche 03 février 2019 - 12:17
    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le dimanche 03 février 2019 - 13:16

    samedi 02 février 2019 - 19:10 Modification Admin Permalien

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