Le Temple Jedi 6 (page 61)

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  galen-starkyler

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  La traversée hyperspatiale de notre minuscule flotte arrive à son terme, lorsque nous nous retrouvons à proximité de l’orbite de Myrkr. La surface de la planète de la Guilde ressemble presque à notre lune forestière de Yavin IV, tout aussi luxuriante mais avec plus de mers et de cours d’eau. Il y a tout de même la flotte de la Guilde au-dessus qui se dresse devant nous, avec ces grands destroyers. C’est justement vers eux, plus particulièrement le Lame de la Guilde que nos vaisseaux de transport se dirigent pour aller se réfugier.
  Les navettes et cargos remplis de Jedi pénètrent dans le grand hangar du destroyer, débarquant avec calme et attention. Je fais poser le cargo VCX à proximité de l’Arrow et le stabilise. Une fois le vaisseau amarré, je quitte le cockpit et je me dirige vers la sortie avec Reyn et R1. Nous descendons tous les trois sur le sol métallique du hangar et nous rejoignons les autres vers le fond, où nous attend un comité d’accueil. Des membres de la Guilde nous amènent vers des escaliers puis des ascenseurs jusqu’à ce que nous arrivions à une immense salle de confort presque près du centre d’opération. On nous indique que la Guilde nous met à disposition cette salle pour nous reposer le temps que la bataille s’atténue puis nous sommes laissés à nous-mêmes.
  La plus grande partie des survivants Jedi s’assoient sur les banquettes pour se reposer tandis que Kaarde, Aynor, Jorus et Doc Beldom se concertent. Je remarque que le Gotal Cole et Mara Sarkin quittent la salle pour rejoindre le centre d’opérations ; après tout, ils sont tous les deux apparentés à la Guilde. Ce n’est pas un souci. Non, le souci est que la Seconde Flotte de la République va arriver. Voir l’Inexorable m’a permis de voir que le gouvernement a prit des mesures radicales ; cette bataille sera aussi dure que toutes.
  
  Je cesse de penser au moment où Kinsa et Eckmül viennent vers moi. Je prends cinq secondes de soupir avant de me tourner vers eux. La jeune twi’lek mandalorienne et le bith ont l’air inquiets.
  
  Moi : - Je suppose que Ceno est resté en retrait, d’où vos têtes.
  Eckmül : - L’homme qui m’a formé n’est plus le même mais il n’est pas aussi sombre qu’il l’est. Il est rattaché à l’honneur de Mandalore mais il y a encore une possibilité de revoir le Jedi en lui.
  Moi : - C’est possible oui… (Même si je doute que ça l’est) Il a failli détruire la trace de son passé, que tu avais conservé Kinsa.
  Kinsa : - Oui… Quand je l’ai vu serrer l’holocron dans sa paume, j’ai cru mon monde le fragmenter aussi. Voir celui qui était mon modèle détruire ce qu’il créé… j’étais désemparée. Mais il a renoncé. Il a renoncé à le faire et il a reposé l’holocron. Je ne saurais expliquer ce choix.
  
  Je ne peux que comprendre. J’étais présent, de manière discrète, lorsque Kinsa avait commencé à fabriquer l’autel commémoratif en l’honneur de Cera Ordo ; la manière dont elle s’en était occupée prouvait qu’elle n’oublierait jamais le mandalorien qui l’avait servi de mentor et de second père. Moi, je me suis convaincu que le Jedi sous l’armure avait quitté ce monde et qu’on ne le reverrait plus. Et pourtant je respecte intégralement le choix de ma camarade.
  Alors que nous sommes perdus en pensée, une secousse nous fait revenir à la réalité. La flotte est là et elle nous attaque. Les cent-douze Jedi tremblotent de panique tandis que les maîtres du Conseil sont sur le qui-vive. C’est aussitôt que nous revoyons Cole, essoufflé.
  
  Cole : - Désolé pour le dérangement, je suis venu vous prévenir que la Deuxième Flotte est là.
  Kaarde : - La Guilde a-t-elle commencé à se lancer dans la riposte ?
  Cole : - Wes a donné l’ordre d’attaque aux chasseurs et ils sont en route pour contre-attaquer ceux de la flotte ennemie. Mais ce n’est pas tout.
  Kaarde : - Vous pouvez parler sans souci, Pr’Col. L’Inexorable est là ?
  Cole : - Oui, avec une douzaine de croiseurs MC190 Scythe appuyés par quatre destroyers Defendeur et deux Interdicteurs. C’est une énorme flotte, aussi massive que la nôtre. Et non, le souci est que le YT-3000 de Cera Ordo est aussi parti au combat.
  Aynor+Kinsa : - QUOI ?
  Eckmül : - Il est devenu fou !
  
  Non. Cera Ordo n’est pas fou. Il ne se jetterait pas dans une bataille sans raison particulière. Mon instinct me dit qu’il a reçu des informations et des instructions. Les Mandaloriens, ils vont venir se joindre à la bataille. Avant même que le chasseur de primes ne dise autre chose, je m’aperçois que Kinsa court frénétiquement en direction d’un ascenseur. Bon sang ! Elle va au hangar pour monter dans l’Arrow. Alors que je m’apprête à me lancer à sa poursuite, je suis arrêté par Kaarde qui me retient le bras ; je cherche à me défaire de sa prise mais il ne me lâche pas.
  
  Moi : - Bon sang Kaarde, qu’est-ce qui vous prend ?! Il faut l’arrêter !
  Kaarde : - Galen ! Je veux uniquement de demander un service. Kinsa a l’intention de se rendre dans la bataille pour aider Ordo. Et elle risque d’avoir des ennuis. Aide-la à rester en vie.
  Moi : - Je ne peux malheureusement pas le faire en utilisant le cargo VCX. J’aurais plus de chance avec un chasseur ou un vaisseau léger fait pour le combat. Sauf que tous ceux de la Guilde ont dû partir combattre. Comment voulez-vous que je fasse ?
  Cole : - Je crois que le hangar principal est encore occupé par d’autres chasseurs, des modèles de réserve pour des occasions rares. Ils sont à ta disposition si ça peut…
  Moi : - Quel modèle ?!
  Cole : - Z-95.
  Moi : - Des « Chasseurs de Tête » ?! Parfait, je prends.
  Kaarde : - Une dernière chose. La flotte Républicaine en dehors est une véritable armada lourde et ses escadrons doivent avoir l’habitude de combattre avec précision et coordination. La Guilde a beau avoir une solide flotte, l’avantage peut vite partir dans le camp adverse. Le mieux est que tu te joignes rapidement à eux pour faire bénéficier les pilotes Guildeurs d’un atout.
  Moi : - Vous dites ça à cause de mon stupide exploit avec le croiseur Interdicteur ?
  Kaarde : - Jorus et moi estimons que tu es un bon pilote parmi les Jedi, vu ce que tu as fait il ya vingt ans oui. Alors vas-y. Et que la Force soit avec toi !
  
  Je salue le Grand Maître Jedi puis je cours rapidement sur les traces de ma camarade. R1-P7 m’accompagne en bon co-pilote astromech et Reyn décide de rester dans la salle, attendant mon retour avec un peu d’inquiétude. Je me rends rapidement dans le hangar principal, après avoir passé les ascenseurs et les escaliers, et cours davantage pour rattraper la jeune Jedi espiègle.
  L’Arrow décolle du hangar à l’instant du sol et sort dans l’espace, disparaissant en direction de la flotte adverse. J’ai manqué de peu l’envol du vaisseau de Kinsa mais je peux toujours la rattraper dans le vide sidéral. Je grimpe à un ponton de décollage et bidouille la console. Un chasseur Z-95 blanc et argenté sort d’un couloir et se gare à l’emplacement pour que je monte dedans. R1 prend place dans le siège astromech. Je démarre le Z-95, referme le cockpit et met mon casque de pilote.
  Je prends les commandes et je pousse l’accélérateur pour envoyer le chasseur vers la sortie.
  
  Moi : - Allons-y R1. C’est l’heure de la castagne navale !
  
  Je lance le « Chasseur de Tête » dans la bataille spatiale devant nous, laquelle s’oppose les chasseurs de combat de la Guilde contre les chasseurs et croiseurs de la République. Les différents chasseurs ont commencé à se lancer dans un ballet endiablé de course-poursuite ; le nombre de chasseurs légers de la flotte alliée égale nettement celui de la flotte ennemie.
  Au loin, je vois l’Arrow qui navigue à travers le champ de bataille pour soutenir le Rebel Spire. Le nombre d’adversaires est grand et ils risquent de perdre le combat. À l’assaut.
  Je navigue à travers le champ de bataille comme un as, faisant des acrobaties tout en fusillant les chasseurs ennemis. Je vise un chasseur devant moi, appuie sur la détente de mon guidon et mes canons-laser lance une salve de tirs bleus. En trois secondes, le chasseur est touché. Je recommence pour chaque chasseur adverse qui nargue l’Arrow, les blessant à des endroits clés pour les obliger à cesser la lutte et battre en retrait. Au pire, les vaisseaux ne pourront plus redécoller pendant un long moment. La République a beau être mon ennemie actuelle, cela ne m’empêche pas de rester clément à l’égard de ses braves soldats qui ne font que leur devoir.
  L’Arrow est encore intact et ses adversaires ont été vaincus. Je le vois ensuite s’approcher de moi, assez pour voir la tête bleue à lekkus à travers la vitre du cockpit. Elle me parle par radio.
  
  Kinsa : - Galen ?! C’est toi dans le chasseur ?
  Moi : - Évidemment que c’est moi. Tu en connais d’autres jeunes Jedi qui pilotent un chasseur de manière sportive pour tes beaux yeux ? ^^
  Kinsa : - Très drôle. Je suis toutefois heureuse de te voir m’aider. Un vaisseau de plus pour aider le Rebel Spire n’est pas de refus. Même si son capitaine ne veut pas déjà celle du premier.
  Moi : - Profitons-en pour aider la Guilde à garder l’avantage.
  
  Les chasseurs de la Guilde touchent un à un les vaisseaux de la République et la plupart retournent aux croiseurs pour se faire réparer. Et d’autres rappliquent pour reprendre le cours de la bataille. Je me faufile entre chaque chasseur pour en renvoyer quelques-uns à l’envoyeur. Je vole, tourne et virevolte dans l’espace en pourchassant les vaisseaux de la République. Soudain, R1 se met à s’agiter.
  
  Moi : - R1, qu’est-ce qui t’arrive ?
  R1 : - Rwwwiou bwwiou wwiou rwiou !
  Moi : - Comment ça une nouvelle flotte en approche ?!
  Kinsa : - Galen ! À tribord, regarde !
  
  Je découvre soudain une nouvelle gigantesque flotte surgir de l’hyperespace et se diriger vers le champ de bataille. Ce sont là des stardestroyers impressionnants et des vaisseaux de bataille bien équipés, construits sur la tradition militariste d’un peuple guerrier. Je comprends de qui il s’agit après cinq secondes de stupéfaction.
  
  Moi : - Les Mandaloriens !
  Kinsa : - Ils ont une nouvelle flotte de guerre !
  
  C’est alors que le Rebel Spire se dirige vers les cuirassés stellaires Mandaloriens et nous abandonnent en plein milieu de la bataille. Je vois qu’aucun chasseur de la République ne le suit ; ils sont trop préoccupés par ceux de la Guilde. L’Arrow et mon Z-95 naviguent de long en large pour combattre l’ennemi. Je réussis à mettre hors-combat une dizaine de chasseurs mais ce n’est pas assez.
  Je fais tanguer mon vaisseau pour éviter de me faire toucher. Je me lance dans un combat à deux (avec l’Arrow) contre vingt avec la difficulté de jouer au chat et à la souris avec des chasseurs aussi performants que le mien. Je glisse, je tourne et je tire sur des cibles rapides et presque insaisissables.
  Je fais en sorte de ne pas me faire canarder dessus avant d’en avoir touché quelques-uns.
  
  

  Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 10 mai 2017 - 14:31

  lundi 08 mai 2017 - 17:17 Modification Admin Permalien

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  waren

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  Lieu : Bastion

  La puissante flotte impérial sortit du vide spatial autour de Bastion, siège militaire de la coalition galactique, face aux forces défensive du Moff Daurne. Il y avait aussi celles du Moff Fandor, qui couvrait le flanc ouest, tandis qu'à l’Est se trouvait les navires du Moff Versh qui guettait toutes sorties venant de Dubrillon et ses alentours. Les pilotes de tie-figthers redoublaient d’efforts, car leurs nombres s’était accrus, on pouvait même distinguer les ailes rouges du 203eme escadron de la Mort. Leurs chef, Tanosh Hyrull, était un ancien chevalier impérial qui s’était vu la mission de former des pilotes redoutables. La première chose qu’il fit au début de cette horrible guerre, fut de recouvrir d’un rouge sanguin les ailerons de son appareil afin de le rendre plus effrayant, ses cadets en firent autant après la bataille de Bothawui et de victoire en victoires.. leurs vint le surnom d’escadron de la Mort. Hyrull aurait pu continuer à servir son maître avec un sabre, mais un shaax en avait décidé, quand sa jambe fut tranchée. Heureusement, Maître Besh était là, il élimina la créature et sauva son ami. A présent, c’était dans le cockpit d’un tie aux couleurs de son armure, que ce dernier servait l’Empire. La navette de l’empereur décolla et se dirigea vers la forteresse imprenable.

  lundi 08 mai 2017 - 23:53 Modification Admin Permalien

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  Zadyssa

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  Metellos, au moment de la restauration du Côté Lumineux

  Les pieds dans le vide, j'étais tranquillement assise sur l'un des divers toits relativement plats de ce secteur, en pleine réflexion. Qu'est-ce qu'il fallait que je fasse ? là était ma principale interrogation. Je n'avais pas de but, pas d'objectif. En étant revenue sur Metellos, j'avais espéré retrouver mes amis. Désormais, je savais que chercher une aiguille dans une botte de foin revenait au même que de partir à leur recherche pour la simple et bonne raison que je ne savais absolument pas par où commencer !

  Jouant distraitement avec mon sabre en bois, je laissai mon regard couler sur les différents visages de la foule. Est-ce que certains se posaient la même question ? Encore une fois, cette question demeurerait sans réponse. J'avais bien envie de m'entraîner un peu à la télékinésie ou quoi que ce soit d'autre, mais sur cette planète, ce serait comme crier haut et fort que j'étais sensible à la Force et m'emballer ensuite dans du paquet cadeau avec un joli ruban... La République était tout simplement trop présente pour s'y essayer.

  Je soupirai et me laissai tomber en arrière pour finir allongée les yeux fixés sur le ciel nuageux. Comme si la réponse à ma question était gravée dans les nuages ! Nouveau soupire.

  J'avais passé la nuit dans un hôtel qui n'était pas des plus chics afin de dormir au chaud, mais le lit ne m'avait pas épargnée. Ce faisant, j'avais rapidement quitté ma chambre en me disant que si je restai une journée supplémentaire, je m'en trouverai un meilleur.

  Me laissant aller à mes rêveries, le soleil était à son zénith lorsque je ressentis quelque chose d'étrange que je n'avais encore jamais sentie. C'était... je ne saurais mettre les mots dessus. Nouveau, sans aucun doute. Étrangement apaisant, voire même revivifiant. Comme si une brume se levait. J'avais l'impression que mes sens étaient... plus aiguisés. En tout cas, ce ne semblait pas être qu'une simple hallucination ou quoi que ce soit de cet acabit puisque l'effet ne paraissait pas s'estomper. 

  Je me redressai brusquement en quittant mon état d'hébétement pour jeter une multitude de coups d’œils aux alentours, me demandant si j'étais la seule à ressentir cela. Apparemment oui : aucun des passants n'avaient changé leur habitude. Pourtant, je ne rêvais pas, alors... Ce fut à cet instant que l'évidence me frappa. Si ce que j'avais ressenti n'était pas le fruit de mon imagination, alors il ne pouvait s'agir que de la Force !

  Le cœur battant à tout rompre, je me rallongeai et fermai les yeux en prenant soin de me calmer. Petit à petit, mon rythme cardiaque retrouva une allure normale tandis que je concentrai toute mon attention sur ces nouvelles sensations. Paix. Harmonie. Bienveillance. Omniprésence... Que d'adjectifs pour qualifier tous ce que je ressentais. La Force semblait tellement plus présente qu'auparavant. Ou du moins, mes perceptions lui étaient plus sensibles. Elle semblait également beaucoup plus puissante et paraissait venir de loin.

  Plus je me fondai en elle, et plus je comprenais qu'il ne s'agissait pas d'une naissance, mais plutôt d'un retour, à en juger par la certaine ancienneté que je décelai. À moins que ce ne soit les deux. Puis, j'eus le sentiment que je devais ouvrir les yeux, ce que je fis, assurément.

  J'eus la surprise de me retrouver dans l'espace intersidéral. Complètement paniquée au début à l'idée que j'y sois vraiment, je me calmai bien vite en me rendant compte que je ne sentais ni froid, ni sensation d'étouffement. Conclusion, je n'y étais pas réellement. Oubliant peu à peu mes peurs premières, je me mis à observer tout ce qu'il y avait autour de moi. Planète. Étoile. Étoile. Étoile. Planète. Lune. Lune. Et...encore beaucoup, beaucoup, beaucoup d'étoiles. C'était remarquablement différent que de les voir à travers un hublot.

  Puis, mon attention fut retenue par la forte présence de la Force. Je la laissai m'imprégner et me traverser avant de me souvenir de ce que l'on m'avait dit, une fois. Côté Lumineux et côté Obscur. L'un avait été déchiré, l'autre avait pris le dessus sur le premier. Alors... il s'agissait du retour de ce dernier ? Comment ? Et pourquoi maintenant, et pas avant ? Tellement de questions auxquelles je doutai de recevoir un jour la réponse.

  Le temps d'un clignement de paupières et je me retrouvai dans un autre lieu qui m'était totalement inconnu. J'avais la vague impression d'y avoir été aspirée, emportée, transportée, quelque chose comme ça. En tout cas, j'y étais et il ne m'inspirait rien. Ce que je savais, c'était qu'il y avait des personnes, à en juger par les murmures que j'entendais. À nouveau, j'arrivais dans un nouveau lieu. Non. C'était le même. J'étais simplement plus proche des sons. En fait, proche n'était pas le bon terme, il n'était pas assez fort : j'étais littéralement dans la même pièce ! Je ne pus m'empêcher de me demander s'il me voyait, avant de me dire que non : j'étais toujours sur Metellos, je voyais juste des choses. Ce ne devait pas m'étonner, c'était pareil que lors des flash que j'avais plus souvent que je ne le voudrais.

  Je portai mon attention sur ces personnes et me rendis compte qu'ils étaient tous étrangement vêtus. Et qu'ils faisaient je-ne-savais-quoi. En tout cas, ils attisaient bien ma curiosité. Toutefois, je n'eus pas le temps de plus m'en intéresser que tous le décor disparut brusquement, lui et toutes les autres personnes. Sauf... une. Si ses traits demeuraient relativement flou, quelques secondes plus tard, ils le furent bien moins. Il me fallut une seconde supplémentaire pour me rendre compte qu'il y avait eu comme un effet de caméra s'avançant que j'avais à peine remarqué. Et une de plus pour détailler ledit personne. Il s'agissait d'une Twi'lek. Rutian, oui, une Twi'lek Rutian. Elle semblait jeune. Plus âgée que moi, c'était certain, mais jeune tout de même. Et elle aussi, portait leur tunique bizarre paraissant bien compliquée à enfiler. En plus d'une armure mandalorienne. Twi'lek Rutian et Mandalorienne, donc. Je cherchai désespérément à savoir de qui il s'agissait. Bien sûr, je ne me souvenais pas l'avoir déjà rencontrée, cela m'étonnerait. Alors... pourquoi est-ce que j'avais une impression de familiarité ? J'avouai être perdue. Comme si j'avais manqué un épisode. Ou alors... ou alors, cette impression ne venait pas de moi, mais de la Force ? Et dans ce cas, pourquoi ? Et puis, ce n'était pas plus simple de dire tout simplement qui c'était, plutôt que de me faire mariner ? Cette impression, ça voudrait dire que je vais la rencontrer, ou que je l'avais déjà rencontrée à mon insu ? Et dans les deux cas, pourquoi ? C'était important ? 

  Bon, toutes les questions que je me posai revenaient toujours au même point qui expliciterait probablement les autres : de qui il s'agissait ? Mandalorienne, assurément. Faisant partie des "bizarrement vêtu", aussi. De plus, ces habits me disaient quelque chose...

  Je n'eus pas le temps d'y réfléchir davantage que tous le reste s'écroula et je me retrouvai de nouveau dans l'espace intersidéral, mes questions et moi. J'y restai un certain temps, je pensais. Mais ici, tout semblait relatif. Alors, me disant qu'il s'agissait probablement d'une expérience unique, je me concentrai sur la Force, sans oublier qu'il faudrait que j'explicite tout ça.
  

  Le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il était à présent bien plus simple de se concentrer dans la Force. Et puis... c'était assez étrange mais j'avais le sentiment que la Force tentait de me transmettre des informations, ou plutôt, mes sens étaient plus aiguisés, et mon instinct. Voire les trois en même temps.

  Alors que je sentais être sur le point de ressentir ou découvrir quelque chose d'autre, je fus soudainement ramenée à la réalité par des éclats de voix qui m'étaient inconnues. Rouvrant immédiatement les yeux, je me retrouvai nez à nez avec un homme barbu penché au-dessus de moi qui ne semblait pas ravi de me voir.

  Homme tout à fait inconnu monté sur le toit on-ne-sait-comment ni pourquoi : Ce n'est pas un perchoir ! Descends immédiatement de là si tu ne veux pas que je le fasse pour toi ! Ou alors, si tu veux un compromis...

  Je n'écoutai pas la fin de la phrase, désireuse de ne pas rester avec lui et me laissai glisser le long du toit - qui était une sorte de coupole - pour atterrir en douceur à terre, aidée de la Force. Ce n'était pas très raisonnable, c'était vrai, mais j'avais préféré partir rapidement.

  Et maintenant... retour au statu quo... que faire ? Je ne savais si je devais m'en réjouir, mais mon esprit penchait de plus en plus pour partir à la recherche de Xavier... C'est-à-dire, sur Coruscant. Probablement qu'il faudrait que je prépare paquet et ruban, par acquis de conscience...
  

  mardi 09 mai 2017 - 19:52 Modification Admin Permalien

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  Padme111

  27163 Crédits

  Pendant que la bataille fait rage au dessus de Myrkr, c'est la calme absolu dans un coin reculé du noyau. 

  BIP

  DM – Déjà ?

  La sortie de l’hyperespace s’enclenche et DM voit un très vieux cargo léger VCX-100 modifié et repeinte récemment en couleurs vert et rouge. La petite navette verte et rose est déjà accrochée à lui. Couleurs très voyante pour un vaisseau spatial. DM savait exactement qui est aux commandes pour avoir déjà monté à bord de cargo datant d’une autre époque de rébellion.

  Voie masculine – DEXTER ??
  DM – Permission d’arrimer … Malik.
  Malik – Permission accorder, mais tu nous dois une explication !

  Les deux vaisseaux s’arrimèrent. DM avait repéré sur la console qu’ils sont toujours le noyau quelque par au nord ouest de sa précédente position. Il n’était jamais venu dans ce secteur.

  Lorsque la manœuvre est effectuée, le cœur de Dexter bat rapidement dans sa poitrine. Il allait la revoir, les revoir eux, Malik et Felise. Il appréhende cette rencontre autant qu’il l’espère. Enfin le sas s’ouvre et c’est elle qui l’accueille.

  Elle… Une Besalisk à la peau si verte clair que cela fait ressortir ses yeux marron. Elle portait une salopette de pilote grise qui ne la met pas en valeur. Avec un haut noir sans manche.

  Felise – DEXTER… Dexter, je n’arrive pas à y croire ! Vivant, tu es vivant !

  Il n’eu rien à dire qu’elle court dans ses bras et se blotti contre sa poitrine. DM cru que son cœur allait exploser lorsque le parfum si fruité et familier lui confirme que cet enlacement n’est pas un rêve. Avec douceur, il pose délicatement ses deux grandes mains de chair sur le dos de son amie. Laissant la main et le bras mécanique parallèle à son corps. Il ferme les yeux et s’imprègne de se moment de pur bonheur.

  Malik – Dexter ! Veille fripouille ! Comment nous as-tu laissez croire à ta mort ?

  Très délicatement, Binele se retire de l’étreinte et Dexter la relâche également. Ouvrant les yeux, il remarque qu’elle le fixe dans les yeux. Ces si merveilleux yeux marron sont remplis de larmes, des larmes de joie. DM relève la tête afin de faire enfin face à son ami.

  Malik avait une teinte de peau tirant plus vers le brun. Lui aussi porte une salopette de pilote mais brune foncé et une chemise noir aux manches s’arrêtant aux coudes. Les yeux gris/vert de Malik sont moins embuer que ceux de Felise, mais il est clair qu’il est heureux de le voir en vie.

  Dexter – C’est une longue histoire Malik. Moi aussi, je suis heureux de vous revoir tous les deux.

  Malik – Crois bien que je suis vraiment content que tu as aidé Felise à me rejoindre, mais pourquoi es-tu revenue sur Ojom ?

  Felise – Tu ne devais jamais y revenir. Sorvin…

  Dexter posa le doigt de la main droite supérieur sur les lèvres de Felise.

  Dexter – Il ne me dictera pas ma conduite. La Force m’a conduit à Typhon pour une raison que j’ignore. En arrivant là-bas, j’ai vu la flotte de la République Galactique. Je devais fuir, et Ojom sont les premières coordonnées auquel j’ai pensée.

  Il laisse sa main retombé le long du corps. Felise se place de côté, l’invitant à monter sur leur cargo léger. Malik lui prend et sert la main supérieure droite tout en lui touchant l’épaule gauche mécanique.

  Malik – La Force ? Rien que ça ?
  Felise – Dexter, tu …
  Malik – C’est la Force qui t’as conduit à sauver Felise et nous permettre d’être réuni. Je suis vraiment heureux de te retrouver mon ami !
  Felise – Crois bien que je partage ce que Malik vient de dire, mais …
  Dexter – Tu penses toujours que je devrais oublier la Force ?
  Felise – Juste parce qu’elle te met en danger, Dexter. Tu sais que nous sommes des partisans Jedi.
  Dexter – Oui, je sais Felise.
  Malik – Bien ! Allons mettre le cap chez nous !
  Dexter – Chez vous ?
  Felise – Oui, Malik nous a trouvé un nid douillet !
  Malik – J’ai trouvé quelques lunes là-bas plus loin, la neuvième est habitable. Elle appartenait certainement à une époque ou l’autre à une compagnie minière quelconque. Aujourd’hui, c’est un lieu sur.
  Felise – Nous nous sommes aménagés une piaule au milieu de ses galeries. Et si quelqu’un nous traque, nous pouvons aisément les semées dans celle-ci avant de nous échapper à bord de notre Fusé.
  Dexter – Alors comme cela vous n’êtes toujours pas décidé à changer le nom de ce cargo ?
  Malik – Fusé, lui va très bien.
  Felise – En parlant de nom, pourquoi MIII01-DMW ? Je préférais MynockIII.
  Dexter – Parce que cela le personnalise plus. MynockIII01- DexterMalachiteWalter.
  Malik – Walter ?
  Felise – Oui, Malik. Walter, le donateur mystérieux de Dexter.
  Malik – Ah oui, l’ami presque imaginaire a qui tu sembles faire confiance plus qu’à nous.

  Aïe ! Dexter ne voulait pas expliquer qui était Walter. Moins il en disait sur lui, plus cela l’avait protégé. Ces quinze dernières années, lui ont appris que travailler en cellule, sélectionner les informations et ne pas tout centraliser permettaient de survivre plus longtemps. Pourtant, c’était déjà à cause de Walter que Malik et Dexter s’était séparé.

  Félise – On vient de se retrouver ! Je veux savoir comment Dexter à survécu. Alors, laisse tomber ta jalousie Malik.
  Malik – Je vais encodée les coordonnées d’Ebaq9.

  Malik part dans la poste de pilotage pendant que Felise invite Dexter à s’installer autour de la table de Dejarik.

  Ce message a été modifié par Padme111 le mardi 09 mai 2017 - 20:47

  mardi 09 mai 2017 - 20:32 Modification Admin Permalien

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  Ordo

  20519 Crédits Modo

  La seconde flotte de la République est d'une envergure inédite! Suite à la guerre du SEZ, les différents membres de la Coalition avait laissé libre court au Chancelier Mahan pour augmenter ses forces armées, un manque de prudence et un excès de confiance qui se retourne aujourd'hui contre la CG. L'Amiral Tana, vainqueur de plusieurs batailles durant ces vingt dernières années, n'avait subit que peu de revers durant sa carrière qui connu ipso facto un essor notoire. Depuis la destruction des infrastructures de Concordia, Davrel, ancien Mandal'ore, avait juré sur ses ancêtres qu'il se vengerait du jeune Amiral. Aujourd'hui, Dreï Tana commande l'Inexorable et possède une solide expérience de la guerre, il serait encore plus difficile à battre. Mais une chose est sûre, les Mandaloriens ne reculeront plus jamais devant lui.
  
  A bord du Rebel Spire, en première ligne de la bataille de Myrkr
  
  Dans le cockpit du cargo de classe YT-3000 modifié, les ordres fusent dans tous les sens.
  
  Cera - Transfère 20% du bouclier déflecteur bâbord à tribord! Tout d'suite!
  Ryff - Reçu! Laissez-moi une seconde!
  Cera - Chaque seconde compte! Dépêche-toi!
  
  L'appareil virevolte autour des destroyers Defenders, attirant le feu ennemi et désorganisant la chasse.
  
  Ryff - Voilà!
  Cera - Ils sont derrière nous! Transfère 50% à l'arrière!
  Ryff - Haar'chak! Vous allez trop vite!
  Cera - N'oublie pas ce que je t'ai appris! La Force fluctue partout autour de nous! N'utilise pas que tes senseurs!
  Ryff - Mais je n'peux pas anticiper comme vous! On a jamais eu affaire à un tel nombre d'ennemis!
  Cera - C'est en forgeant qu'on devient forgeron! On a pas le droit à l'erreur alors montre-toi digne du Clan!
  Ryff - Transfère effectué! Attention aux rayons des croiseurs!
  Cera - Keller! Jayla! Concentrez vos tirs sur les turbolasers du croiseur Scythe situé dans le secteur MX-4! Je nous rapproche!
  Keller com - On va se les faire cap'taine!
  Jayla com - Trois chasseurs en approche!
  Cera - Occupe-toi des turbolasers! Moi je m'occupe des chasseurs!
  
  Par une manœuvre risquée, jadis apprise auprès de Maître Kateo en classe d'astronavigation, Cera effectue une décélération brusque au moment opportun et les chasseurs le dépassent! Aussitôt il les aligne grâce aux canons avant du Rebel Spire, entrainant la destruction d'un croiseur sur lequel les carcasses des vaisseaux viennent s'écraser. Ryff n'en revient pas, comment son oncle a t-il pu prévoir cet enchainement? Depuis des années le Rebel Spire a été amélioré pour la guerre, allégé et doté de systèmes d'attaques perfectionnés, il rivalise avec les chasseurs les plus agiles malgré sa taille, mais c'est surtout grâce à l'expérience de son pilote, devenu expert des combats aériens et spatiaux, notamment lors de la guerre du SEZ, que le vaisseau s'est fait un nom. Aidé par la flotte de la Guilde, réputée pour sa puissance de feu, la flotte présente au dessus de Myrkr tient pour l'instant largement tête à la flotte de la République malgré plusieurs pertes relativement importantes.
  
  Ryff - J'ai une flotte en approche!
  Cera - Enfin! Ils arrivent!
  
  La Flotte Suprême fait une apparition remarquée dans la bataille. Cera Ordo la découvre pour la première fois. L'émotion l'envahie, il sourit, il ne peut contenir un fort sentiment d'orgueil. Une telle flotte de guerre à disposition des Mandaloriens ne peut être qu'un atour majeur pour la rébellion. Très vite, le Beskar IV coordonne ses tirs avec ceux de la Lame de la Guilde. Les croiseurs et les destroyers Mandis foncent vers la flotte ennemie en les pilonnant avec tout ce qu'ils ont. Une frappe à proton lancée depuis un bombardier atteint un autre croiseur Scythe, mis hors course, et la flotte Républicaine s'affaiblit de minutes en minutes lorsqu'une myriade de Droïdes Basilisk orbitaux sont lancés sur eux. Énormément d'entre eux sont descendus mais rien ne les arrête! L'un des Interdictors Républicains semblent également en difficulté, il semble qu'il ait cessé le feu. Le Commando Ramikad a fait son office! Pourtant, alors que tout semble les condamner, l'Inexorable et le reste de la 2nde flotte maintiennent leur position et continuent de faire front tandis que la Flotte Suprême est quasiment sur eux. Le Rebel Spire fait un détour et se replace aux côtés des chasseurs Fury. Leurs tirs croisés ne laissent aucune chance aux chasseurs adverses qui tombent les uns après les autres. Au même moment, la Lame de la Guilde assène un coup fatal à l'un des destroyers Defenders. Encore une fois, l'Inexorable campe sur place.
  
  Keller com - Ya un problème Maître!
  Cera - Je sais...
  Ryff - Quoi? Qu'est-ce que vous racontez?! On a l'avantage! Face à la Guilde et aux Mandaloriens réunis, ils ne peuvent plus rien faire!
  Cera - Justement, ils auraient dû capituler ou fuir depuis longtemps. Il active une communication. Rebel Spire à Beskar IV. Vous me recevez?
  Davrel com - Je vous reçois Chef Ordo.
  Cera - Chef Skirata! Je préconise un repli stratégique immédiat!
  Davrel com - Vous plaisantez?? Notre victoire n'a jamais été aussi certaine!
  Cera - Vous vous trompez! Quelque chose se trame! Repliez-vous!!
  Davrel com - C'est hors de question! Tana est juste là! Il va payer!!
  Cera - Vous ne comprenez pas! C'est beaucoup trop facile! À toute la flotte: repliez-vous vers les forces de la Guilde!!
  Davrel com - Tu crois vraiment qu'on va se planquer derrière ces gredins?? Tu me déçois Cera! Croiseurs Keldabe! Maintenez le cap et rapprochez-vous le plus possible de l'Inexorable! C'est un ordre!!
  Cera - Davrel! Écoute-moi!!
  
  La nervosité gagne l'ancien Sabre des Jedi. Cette fois, aucune réponse si ce n'est de la friture.
  
  Ryff - Il... Il a coupé la communication...
  Cera - Kaysh shu'shuk!!!!
  
  Les croiseurs Keldabe foncent vers l'Inexorable, sûr de leur supériorité. La Lame de la Guilde et ses troupes, eux, ont l'intelligence de ne pas se précipiter sans réfléchir. Soudain, ce qui devait arriver se produit! De nouveaux vaisseaux de la République font leur apparition derrière la Flotte Suprême! Il s'agit d'une flotte quasiment de la même envergure que les forces de Tana, il n'y avait donc pas la totalité de la 2nde flotte! Immédiatement, ils détruisent sans sommation les deux Keldabe qui s'étaient trop rapprochés de l'Inexorable. Les croiseurs explosent dans un déluge de feu.
  
  Cera - C'EST UN PIÈGE!!!
  

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  Kaarde

  17431 Crédits Modo

  La bataille de Myrkr avait commencé.
  Je n’aurais jamais pensé livrer une telle bataille au-dessus de mon monde natal, même pendant la Guerre du SEZ. Pour leur premier combat contre la République de Sovereign les Jedi et leurs alliés affrontaient la Deuxième Flotte, rien que ça. A l’entrée en scène des Mandaloriens la bataille avait plus ou moins tourné à notre avantage, malheureusement le super croiseur Inexorable restait un gros morceau, même pour ses équivalents de la Guilde qu’il surpassait en modernité et équipement, et l’arrivée du reste de la flotte républicaine avait bien renversé les choses.
  Faute de vaisseau de commandement Jedi j’étais obligé d’assister Wes Hamera sur le Lame de la Guilde. Je constatai que les deux camps étaient extrêmement rodés à l’art de la guerre après vingt ans de combats, bien plus qu’à l’époque du SEZ.
  
  Ceno (voix). - C’EST UN PIÈGE !
  Wes. - La Main Écarlate et le Général vont nous faire cruellement défaut…
  Moi. - Patience, l’Amiral Tana ne sait pas encore que les règles du conflit ont changé. La bataille va bientôt…
  Aynor. - Galen et Kinsa sont en danger !
  Moi. - Mille vornskrs !
  
  Je me précipitai sur la table holo tactique. L’Arrow, le Chasseur de Tête de Galen et tout un escadron de la Guilde avaient suivi trop loin le Rebel Spire de Ceno et s’étaient fait surprendre par l’arrivée soudaine des renforts ennemis, hors du rayon de protection des flottes guildeuse et mandalorienne. Ils subissaient à présent un feu nourri. L’Arrow fit une embardée inquiétante sous le coup d’un tir de turbolaser.
  De son côté la flotte mandalorienne subissait les attaques de l’Inexorable d’un côté et des renforts de l’autre, la première partie de la flotte restant concentrée sur celle de la Guilde.
  
  Kinsa (voix). - Ici Kinsa, j’ai perdu mon système d’armement ! J’essaie de faire demi-tour mais je…
  Galen (voix). - Tiens bon, Kinsa !
  ??? (voix sur tous les canaux). - Ici, le Chevalier Lyhesh Gi, commandante de la flotte Chu’Unthor. J’adresse un message à la deuxième flotte de la République : … C’est un piège ! Et vous êtes tombés dedans.
  
  La Tarentule II et le reste de la flotte perdue de Dark Maléfica émergèrent brutalement et firent feu de concert sur le côté le moins protégé de  l’Inexorable, occasionnant des dégâts considérables. La flotte de la République fut très lente à réagir et la confusion permit à Kinsa et Galen d’échapper au feu ennemi.
  
  Moi. - Ouf ! Kinsa, reviens à bord de la Lame, s’il-te-plaît, je vais avoir besoin que tu m’emmène à bord du Tarentule II… À tous les Jedi, que tous les moins valides et les padawans s’abritent à bord du Mirax Terrik. Les autres, rejoignez le combat !
  
  Trente minutes plus tard j’étais aux côtés de Lyhesh, Kinsa, Aynor et Jorus sur le pont du Tarentule II, envoyant des instructions à tous les Jedi ainsi qu’aux Guildeurs et aux Mandaloriens. À présent la bataille prenait un tour nettement plus avantageux pour nous. La brusque apparition de la flotte Chu’Unthor avait eu l’effet psychologique escompté.
  La flotte Chu'Unthor répondait étonnamment bien, d'ailleurs. Les hommes de Kaarr et du Général Gunnar faisaient un travail remarquable.
  
  Davrel (holo). - Ici Davrel ! On  a réussi à prendre le contrôle d’un des interdicteurs de la deuxième flotte. À présent nous les empêchons à présent de quitter le champ de bataille.
  Wes (holo). - Naberry, maintenez la pression sur l’Inexorable !
  
  Habilement harcelé par nos vaisseaux, le super croiseur de la République était déjà privé de propulsion. La majeure partie de son armement demeurait opérationnelle, cependant. Mais la majeure partie des croiseurs MC190 Scythe et Defenders de la deuxième flotte était aussi perdue, privée de la protection du super croiseur et décimée par les mandaloriens.
  L’espoir avait changé de camp, et une heure plus tard l’Inexorable était presque réduit à l’état d’épave.
  
  Lyhesh. - Maître… les canons de l’Inexorable ont cessé le feu. Les croiseurs restants font de même.
  Kinsa. - Ils se rendent ?
  
  La voix de l’Amiral Tana retentit sur tous les canaux de communication. Son holo apparut devant nous, montrant un gradé fatigué qui avait manifestement perdu de sa superbe.
  
  Amiral Tana (holo). - Ici, l’Amiral Tana… Je m’adresse aux forces de la Coalition et à la Deuxième Flotte sous mes ordres. L’Inexorable est perdu, et l’issue de la bataille certaine. Aussi, afin d’épargner la vie des hommes qu’il me reste, j’appelle toutes les forces en présence à un cessez-le-feu immédiat et reconnais ma défaite. Je me constitue prisonnier et m’en remet à la clémence des Jedi à condition que mes hommes soient bien traités.
  Moi. - Kaarde Naberry à toutes les forces de la Coalition, cessez le feu ! Cessez le feu ! L’ennemi s’est rendu, nous avons gagné !
  
  Les canons mandos, guildeurs et Jedi se turent à leur tour et nos vaisseaux endommagés commencèrent à s’éloigner de la première ligne de combat. La bataille était gagnée. Grâce à la Force restaurée je fus aussitôt atteint par la vague de joie et de soulagement qui parcourut nos rangs. Cependant un malaise persistait.
  J’avais comme un mauvais pressentiment.
  
  Lyhesh. - Mais que… ?! Les canons de l’Inexorable pointent de nouveau sur notre flotte !
  Kinsa. - Tana nous a menti ?!
  Aynor. - Ce n’est pas logique, il est toujours en position de faiblesse. Il…
  Lyhesh. - Le Mirax Terrik est directement visé !
  
  La Coalition reprit le combat, arrosant l’Inexorable d’un déluge de feu. Mais la plupart de nos vaisseaux, déjà sévèrement endommagés, devaient effectuer de longues manœuvres avant de retrouver une position de tir optimale. Indifférent aux dégâts qu’il subissait, le gigantesque croiseur continuait de se positionner de façon à faire feu sur notre précieuse frégate médicale pleine de jeunes Jedi, rendue vulnérable par le faux cessez-le-feu.
  Un Amiral Tana paniqué apparut de nouveau sur la table holo.
  
  Amiral Tana (holo). - Ici l’Amiral Tana, je… je vous en prie ! Nous avons perdu le contrôle de l’Inexorable ! Les commandes ne répondent plus ! Nous souhaitons réellement cesser le combat, nous ne voulons pas ouvrir le feu ! Nous...
  
  Même d’ici je pouvais sentir qu’il était sincère, et que les occupants du super croiseur étaient en proie à la panique. Mais qui contrôlait l’Inexorable ?
  Un communication pirate fit aussitôt disparaître l’Amiral et remplaça son image par deux projections holo. L’une montrait le Mirax Terrik dans le viseur d’une batterie turbolaser, l’autre le QG de la Guilde sur Myrkr. Les deux images étaient accompagnées d’un message trop familier.
  
  Holo. - Tic tac tic tac ! C’est l’heure du choix !… Tic tac tic tac ! C’est l’heure du… !
  Moi. - Le Courtier de l’Ombre ! Mille vornskrs…
  Kinsa. - Quel choix nous impose-t-il, cette fois ?
  Moi. - Je crois qu’il nous oblige à choisir la prochaine cible de l’Inexorable…
  Kinsa. - Mais l’Inexorable n’est déjà plus qu’une épave !
  Moi. - Son armement aura largement le temps de faire des dégât considérables avant qu’il soit neutralisé.
  Aynor. - On ne peut pas laisser le Mirax Terrik se faire vaporiser ! La majorité de nos Jedi s’y trouve, y compris tous les padawans !
  Moi. - Je suis d’accord… mais sur Myrkr…
  Jorus. - Le QG de la Guilde possède un bouclier, il pourrait tenir plus longtemps que ceux de notre frégate.
  Lyhesh. - Contre le feu d’un super croiseur ? J’en doute.
  Moi. - Je crois que je n’ai guère le choix. Préparez-vous à prévenir Wes…
  Holo. - ...tac ! C’est l’heure du choix !… Tic tac...
  
  Myrkr n’était pas seulement la planète QG de la Guilde, elle était aussi mon monde natal. Mais pour l’avenir de la galaxie je ne pouvais pas laisser mourir nos plus jeunes Jedi. Je maîtrisai le tremblement de ma main et sélectionnai la prochaine cible de l’ennemi : Myrkr.
  Puis je me précipitai sur le canal com.
  
  Moi. - Kaarde Naberry à toutes les forces de la Coalition ! Faites feu de toutes pièces sur l’Inexorable ! Il faut à tout prix le détruire, le plus vite possible ! Wes, préparez-vous à évacu…
  Lyhesh. - Trop tard !
  
  Au dehors les innombrables batteries de canon de l’Inexorable lâchèrent un déluge de feu sur le QG de la Guilde.
  
  
  
  
  

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  AngeSolo

  28407 Crédits

  C’était angoissant, c’était toujours angoissant.
  
  Se tenir là, au milieu du centre des opérations, debout, les bras croisés et attendre, encore et encore, sans n’avoir rien d’autre à faire que de donner un ordre qui ne viendra peut-être jamais. Être, comme le dit, sur le pied de guerre, comme ces commandos prêts à intervenir en cas d’attaques terrestres. Et cette boule à l’estomac. Attendre et écouter, écouter le flot d’informations, les communications émanant des différents appareils. Prendre le relai si besoin était l’incertitude dévorante à laquelle se mêlait cette  impériale impuissance vous faisiez ressentir votre finitude, dérisoire, insignifiante et cette culpabilité encore plus insidieuse parce qu’elle impliquait que l’on savait que l’on condamnait des êtres vivants à une mort certaine.
  
  Elle ravala sa salive à cette seule pensée. Un frisson lui mordit l’échine. Elle ferma les yeux. Ce noir total ne vous empêchait pas d’être vu. Cela aussi elle ne l’ignorait pas et elle en était terrifiée. Savoir que sa propre position  diminuait radicalement les probabilités de retrouver son nom sur un registre, c’était indescriptible mais douloureusement nécessaire, pour elle ou pour un autre. Superviser et ne pas être dans ce si rassurant cockpit, agir différemment, coordonner ces vies et en assumer la lointaine responsabilité lui donnaient des haut-le-cœur. Les noms, après vingt ans d’absence, elle en ignorait la plupart. Sa non-présence pendant deux décennies lui était fatalement renvoyé à la g*eule à chaque fois qu’elle entendait Mira s’adresser à elle. Le nom d’un vaisseau, d’un pilote, d’un équipage. De la chair à canon. Oui, il fallait tenir bon jusqu’à l’arrivée des Jedi. Le souvenir. La mémoire. Il fallait les faire vivre et tant qu’ils survivraient au temps et perdureraient dans la durée, peut-être, alors, qu’ils donneraient du sens à tout ça, à cette guerre, à ces morts, à tous ceux qui restaient.
  
  Les Mandaloriens.
  La flotte Jedi.
  Ils étaient désormais au complet.
  Et il ne restait plus qu’à…
  
  Elle entendit alors une folle agitation autour d’elle, quelques cris étouffés et des jurons dans une trentaine de langues différentes. Elle n’eut pas besoin de ses yeux pour comprendre que quelque chose n’allait pas, n’allait vraiment pas.
  
  Ange, à l’adresse de Mira : Qu’est-ce qui se passe ?
  Mira, bafouillant : Des missiles… des centaines… plus…  Crachés simultanément par les vaisseaux de la République…
  Ange, s’agitant à son tour : Où ça ?!
  Mira : Vers la base et ces alentours. Une partie de la jungle et…
  
  Elle avala le reste ou il resta coincé dans sa gorge.
  
  Ange, son visage se déformant d’horreur : Mais il y a des civils !
  
  Elle sentit le sang s’activer lourdement sur sa poitrine, l’adrénaline suivre et la panique se répandre dans ses nerfs. Elle inspira à fond. Du sang-froid, il fallait du sang-froid. Là-haut ou ici-bas. Cette lourde responsabilité qui ornait et écrasait vos épaules demeurait la même. Si elle flanchait…
  
  Ange : Contactez immédiatement Hamera !
  Une voix insectoïde : C’est la m*rde Solo ! Tout est brouillé ! On n’sait pas ce qui se passe là-haut !
  Ange : On peut…
  Une voix masculine : On est foutu ! Ils sont trop nomb…
  
  Le pire des scénarios.
  Les palpitations assourdissantes dans ses oreilles l’empêchaient de penser.
  Tous ces gens condamnés.
  
  Et moi.
  Je ne veux pas mourir.
  
  Une idée.
  Il fallait une idée.
  Limiter les pertes.
  
  Ange, se ressaisissant : Les boucliers tiendront combien de temps ?
  Mira, la voix tremblante : Quelques secondes. Premiers impacts dans une minute et 40 secondes.
  Ange, après un lourd soupir sonore : Très bien. Activez les batteries au sol pour qu’elles tirent essentiellement dans la zone couvrant les hangars des vaisseaux. Priorité à l’évacuation. Toutes les données du QG ont été transférées dans les bases secondaires et tertiaires. On détruit tout. Lancez le programme Trou Noir sur le réseau et branchez-moi sur toutes les fréquences de la base.
  
  La première fois.
  C’était sa première fois et sans doute la dernière.
  
  Mira, en lui tendant un minuscule micro : C’est fait.
  
  Elle respira.
  Une minute.
  Peut-être moins.
  
  Ange, étrangement calme : Ici, Ange Solo. Ceci n’est pas un exercice. Je répète : ceci n’est pas un exercice. A tous les Guildeurs, évacuation totale de la base. Je répète : évacuation totale de la base. Nous sommes bombardés. Sautez dans le premier vaisseau que vous trouvez et foutez-le camp ! (Elle fit une pause.) Que le soleil de Corell vous protège !
  
  Alarmes.
  Explosions.
  Et poussière.
  
  
  

  Ce message a été modifié par AngeSolo le mardi 16 mai 2017 - 07:43

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  waren

  15793 Crédits

  Lieu : Yaga Minor

  Assis entre deux vieilles caisses de blasters, le soldat républicain déblatérait un tas de souvenirs anciens à ses deux autres camarades, autour d’une excellente bouteille. Voici trente jours qu’ils étaient coincés ici, sans nouvelles du poste de commandement situé derrière la grande crête au loin, ni de leurs flotte situé en orbite haute. Ils étaient comme les autres hommes dans le camp, planqués dans leurs tentes, sous une pluie Thorentielle et cette tambouille grisâtre qui s'infiltrent sous leurs bottes. Ils avaient réussi à forcer le barrage impérial et établir une tête de pont. Et à présent ? Dans la tente des communications radios, le transmetteur longue portée ne faisait rien d’autre que crachouiller des parasites, rien ne venait. Le lieutenant Burdy McTogarth rumina, en raccrochant brutalement le combiné, puis il se leva et approcha son second pour allumer une cigarette. Il fit quelques pas, regarda une carte de Yaga Minor effectué la veille, puis tira une bouffée nerveuse. Tournant la tête, il vit deux gardes en faction, qui se plaignait du temps. Il leva les yeux pour voir les étoiles. En vain. On se serait cru sur la planète Jabiim, un temps de jawa en somme, autant essayer de joindre un pétaure sur Hoth. Soudain.. La terre trembla. Les soldats se levèrent tous et sortirent. Cela avait duré une seconde. Cela ne pouvait pas être un séisme planétaire ! Tous cherchérent quelque chose dans ce fichu brouillard. Puis une énorme patte mécanique aplatis la tente radio, un incroyable TBTT était apparus !.. Non ! Une colone entière !! L’Empire était là ! Des légions de stomtroopers arrivèrent de partout. Crachant leurs slaves lasers. En cinq minutes, le camp était pris, les soldats républicains jettent leurs armes. Un officier furieux se fraye un chemin vers son homologue impérial et crie :
  

  Haark - “Yaga minor appartient à la répu..”
  

  En réponse il reçut une légère tape sur l’épaule
  

  Officier impérial - “Je suis le général Bosk Norris, tu le ne sait pas encore, mais tu es mort.”
  

  Le capitaine républicain fut alors pris de convulsion intestinale, il sentit la ratatouille de rat womp se battre avec ses boyaux, les champignons luttaient contre son organisme. Il grinça des dents et implora qu’on lui donne du papier toilette. C’était comme sentir naître un bébé sarlaac. Le général sourit et de sa poche apparut le célèbre rouleau à triple épaisseur fraîcheur brise Corelienne tant vanté sur Holonet. Norris ne demanda qu’une chose en échange.. que la république abandonne le secteur de Yaga Minor. Et la mine résigné, le Bothan accepta dans un tremollo gazeux, rapellant un chant de vigognes issu de son derriére.

  Ce message a été modifié par waren le jeudi 18 mai 2017 - 20:13

  mercredi 17 mai 2017 - 21:53 Modification Admin Permalien

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  Kinsa-Talik

  12884 Crédits

  Un par un, les membres du commando Ramikad s'infiltrèrent à bord de l'Interdictor. Immédiatement, ils rencontrèrent de la résistance : des soldats républicains qui commencèrent à leur tirer dessus. Pendant que les quatre autres se protégeaient avec leurs boucliers de poignet, Jager avança et fusilla sans distinction dans tous le couloir avec son mini-canon placé sur l'épaule. Quelques secondes plus tard, le sol était jonché de cadavres républicains.
  
  Leur progression fut lente, mais efficace. Une fois arrivé au poste technique du croiseur, Freyler resta sur place pour prendre le contrôle des systèmes du vaisseau, ses drones gardant l'entrée. Le reste du commando continua : leur objectif était de s'emparer du vaisseau, ce qui impliquait de faire se rendre son commandant et donc d'atteindre le pont principal.
  
  Sur leur chemin ne se dressèrent pas beaucoup d'obstacles conséquents ; en tout rien qui ne puisse pas être réglé par leurs blaster ou les lames de Vikkeria qui ne se privait pas de faire danser son beskad tranchant, ses lames-boomerang qui tranchèrent quelques têtes ainsi que ses divers petits couteaux qu'elle excellait à lancer avec une précision redoutable, exactement sur la veine sensible du cou. Ce n'était pas pour rien qu'elle était considérée comme un des meilleures guerrières de Mandalore. Mais au détour d'un couloir...
  
  Jaxx : Ah, enfin quelque chose d'intéressant !
  
  Devant eux se dressaient une quinzaine de soldats avec l'air beaucoup plus coriace, dont trois qui égalaient même Jager en carrure, ce qui n'était pas rien. De plus, ils étaient vêtus d'une armure qui n'avait rien à envier à celle des Mandaloriens : doublement plaquées en cortosis, blindées d'armes... Aussitôt, le commando se plaça en formation et fondirent sur le groupe tels des faucons. Jager affrontait les trois colosses, tandis que Jaxx et Vikkeria combattaient dos à dos.
  
  Soudain, Jaxx se jeta sur un des soldats et l'envoya bouler d'un coup de pied sauté, avant que son adversaire ne se relève et contre-attaque. Un bref corps-à-corps s'ensuivit et le Mandalorien finit par triompher en lui enfonçant sa lame rétractable dans le cou. Il se félicita de s'être inspirée de Vikkeria et de s'être équipé de cette courte lame qui pouvait se déployer à partir de son gantelet. Du coin de l'oeil, il vit un des soldats s'effondrer, touché à la joue par un des projectiles empoisonnés de Lynx, qui faisait d'ordinaire office de sniper.
  
  Un des yeux de Lynx était une prothèse qui lui permettait de voir en infrarouge et en rayons X, ainsi que de zoomer, même quand il ne portait pas son casque. Cela le rendait extrêmement efficace quand il s'agissait de repérer des issues cachées ou tout ce qui avait trait au non-visible par la vision humaine.
  
  En cinq bonnes minutes, les soldats ne leur barraient plus la route, non sans leur avoir posé quelques problèmes, ce qui ne dérangeait pas Jaxx : au contraire, un vrai combat le faisait toujours se sentir plus vivant. Il sentait l'adrénaline couler dans ses veines, ses réflexes accrus. Il paraissait voir le monde d'un autre prisme quand il se battait. Mais à peine eurent-ils avancé d'un pas qu'ils furent pris dans des rayons capteurs ! Toujours calme, Jaxx contacta Freyler :
  
  Jaxx : Freyler, nous sommes pris dans des rayons capteurs au niveau...25. Tu peux le désactiver ?
  Freyler : Je m'en occupe, capitaine ! (quelques secondes plus tard) Haar'chak ! Ils ont bloqué le poste de contrôle technique ! Il va falloir que je me débloque puis que je force leurs pare-feu !
  Vikkeria : Fais ce que tu veux, Toe, mais sors-nous de là. Et vite.
  Freyler : Je fais c'que je peux ! Donnez-moi cinq minutes et vous êtes libérés.
  Lynx : On n'a pas cinq minutes...
  
  En effet, déjà, des républicains accouraient pour les mettre en joue. Jaxx sera des dents et se prépara à risposter dés qu'il aurait une fenêtre.
  
  Républicain : Mais qui ai-je donc en face de moi ? Le fameux commando Ramikad ?
  
  Leurs casques masquant leurs visages, ils restèrent impassibles, leurs blasters braqués sur leurs ennemis, en attendant le moment où Freyler arriverait à désactiver le champ de force. Mais pour cela, il fallait lui faire gagner du temps.
  
  Jaxx : Au moins vous nous connaissez...à quel invisible surbordonné avons-nous affaire ?
  Républicain : Argh ! Vous ne perdez rien pour attendre, raclures de Mandaloriens ! Vous et votre armée de singes casqués vous serez bientôt...
  
  Le rayon se désactiva. Dans la même seconde, ne laissant même pas le républicain finir sa phrase, Jager tira à plusieurs reprises.
  
  Jaxx : Vous croyiez vraiment pouvoir nous insulter comme ça ? Excellent travail Freyler.
  Freyler : J'ai contourné l'interdiction avec un algorithme permettant d'annuler tous les ordres remontant à cinq minutes, puis j'ai réussi à tracer un chemin détourné vers la commande du pont principal et..;
  Jaxx : Hum, hum.
  Freyler : ... pardon, capitaine. C'était la première fois que j'essayais ça.
  
  Jaxx s'autorisa un sourire. Il savait que Freyler réussirait : après tout, c'était le meilleur dans son domaine. Quand il était en possession de tout son matériel, il était capable de prendre le contrôle du système informatique d'un chasseur stellaire placé à moins d'un clic.
  
  Dix minutes plus tard, ils arrivèrent sur le pont principal. Jager s'occupa de signaler leur présence de trois coups de blaster qui firent sursauter tout le monde.
  
  Jager : Les mains en l'air, que personne ne bouge !
  
  Il n'y avait que du personnel non-combattant sur le pont, du personnel qui ft vite de s'aligner à genoux, les mains derrière le dos. Jaxx avisa celle qui dirigeait le destroyer : une femme à la peau noire comme du jais et aux tatouages rouges sur le visage. Elle était plutôt jeune, la trentaine, et les regardait avec dédain, mais sans dire un mot.
  
  Jaxx : Déclinez votre identité !
  Elle : Aresha Ju'kin. Autant vous dire tout de suite que vous n'obtiendrez rien de moi.
  
  Jaxx enleva son casque, révélant son visage. Jaxx Vizsla était beau, c'était incontestable. Ses traits ciselés qui paraissaient avoir été taillés dans le marbre étaient réhaussés par le bleu glacé de ses yeux. Ses cheveux blonds étaient coupés avec précision et sa barbe de trois jours lui donnait un charme incontestable.
  
  Jaxx : Mais je n'ai plus rien à obtenir de vous, ma chère Aresha. Votre vaisseau est déjà à moi (en s'adressant à Lynx). Redirige les armes vers les troupes de la République. On va les prendre par surprise.
  Aresha : Vous savez ce qui m'a toujours fasciné avec les Mandaloriens ? C'était leur promptitude à venir au combat... Vous ne pouvez pas vivre sans guerre, n'est-ce pas ? Sans elle, vous dépérissez.
  Jaxx : Surprenant jugement de la part d'une femme qui sert une République corrompue.... Maintenant, si ce n'est pas dans votre planning d'aujourd'hui de vous prendre un tir de blaster dans la tête...Je vous conseille de vous taire.
  

  jeudi 18 mai 2017 - 17:42 Modification Admin Permalien

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  Espace de Myrkr
  
  
     Kaarde. - Kaarde Naberry à toutes les forces de la Coalition ! Faites feu de toutes pièces sur l’Inexorable ! Il faut à tout prix le détruire, le plus vite possible ! Wes, préparez-vous à évacu…
     Wes – Quoi ? Naberry ! Qu’est ce que c’est que ces ... ?
  
     Fureur
     Explosions
     Cris
     Stupeur
     Incrédulité
     Stupeur, encore.
  
     Wes – Annnge !
  
     Cole l’avait su. Il avait su dès que l’idée avait été avancée que mener une bataille dans l’espace de Myrkr serait une très mauvaise idée.
     Les écrans lui renvoyaient les images de chaos et de décombres de la surface de la planète, et il ne parvenait pas à se dire qu’elles étaient réelles, que l‘enfer venait de se déchaîner là-bas.
     Comment un tel silence pouvait-il régner sur cette passerelle alors que leur maison brûlait ?
     Ange, Maria, Sonn-ji, Ganner, Mira et tant d’autres… Ils étaient sans doute là-dessous, dans ces ruines qui un instant plus tôt avait été leur demeure.
     Morts ?
  
     La passerelle recommença à s’animer, l’hébétude laissant place aux lamentations, à la tristesse. A la colère.
     Le visage de Tana réapparut sur les écrans. Il était aussi blanc que son uniforme et balbutiait des mots sans suite, affirmant qu’il n’était pas responsable, qu’il s’était rendu, qu’il n’avait pas voulu ça. Il était impossible de se méprendre sur sa sincérité.
     Wes grinça des dents si fort qu’on dû l’entendre à l’autre bout de la vaste pièce. Il appuya sur un bouton. Le visage de l’amiral républicain s’effaça, aussitôt remplacé par celui du Maître Jedi.
  
     Wes -  J’exige des explications. Tout de suite !
     Kaarde, bouleversé – Le Courtier… Comme sur la Main Ecarlate… Il a pris le contrôle de l’Inexorable. Nous devions choisir… Nos padawans ou le QG de la Guilde... Vous aviez des boucliers… J’ai pensé…
     Wes hors de lui – Vous avez pensé ? VOUS AVEZ PENSE ? Par les Galaxies, Naberry ! Des gens sont morts ! Il y avait des gens sur Myrkr ! Des civils !
     Kaarde, horrifié – Des civils ?
     Wes, sans prêter attention au Jedi poursuivant à part lui – Des civils et Ange qui faisait aussi partie des vôtres ! Ange qui…
     La voix du Leader s’éteignit…
  
     Wes – Maudit sois-tu Kaarde ! Si Ange est morte, je te jure que je te livre moi-même dans un papier cadeau à la République !
     Et il coupa la communication. Il quitta son siège, l’air enfiévré.
     Hoza – Mais où vas-tu ?
     Wes – A ton avis ? Chercher Ange !
     Hoza – Tu ne peux tout laisser en plan comme ça ! La bataille n’est pas terminée !
     Wes – Elle l’est pour moi.
     Hoza – Il nous faut un commandant qui te remplace pendant ton absence !
     Wes – Alors vas-y et dém*rde toi !
     Hoza – Wes Regulus Hamera ! Tu sais pertinemment que je n’ai pas le chic avec les gens! Ca ne peut PAS être moi…
  
     Le Leader, exaspéré par ces contretemps, balaya la passerelle du regard. Ses yeux s’arrêtèrent brièvement sur Ashar Holldish mais ses multiples personnalités risqueraient d’être un problème en la circonstance. Puis  Wes avisa Yub Num, mais le Sullustéen était trop timide pour assumer une telle responsabilité. Enfin, les yeux du  Correllien se posèrent sur le Gotal affecté aux senseurs.
     Wes-  Cole ! Tu prends le commandement.
     Et sans plus de cérémonie, il fila hors de du poste de contrôle vers les hangars.
  
     Le chasseur se figea de saisissement. Lui diriger une flotte ? Il ne s’était jamais vu comme un meneur -et non plus comme un suiveur- et évitait en général les responsabilités. Il les assumait quand il en avait, mais les vivait comme des chaînes. Peu importait qu’il fût ou non compétent, il préférait toujours se ménager des possibilités de retrait, un espace de liberté. Il n’était pas attiré par le pouvoir et plus les responsabilités étaient élevées plus ces marges de manœuvres qu’il affectionnait étaient restreintes.
  
     Son premier mouvement fut de se défiler. Mais tous les regards de la passerelle étaient dirigés vers lui. Ils comptaient sur lui. Cole se demandait bien pourquoi. Il savait pertinemment que s’il était généralement plutôt bien apprécié du fait de son affabilité, les commentaires dans son dos sur son odeur, sur son obsession des Irrécupérables étaient fréquents. Il savait aussi qu’en dépit de ces moqueries, son professionnalisme et sa droiture inspiraient malgré tout un certain respect et que peu l’oubliaient après l’avoir rencontré.
  
     De là à devenir Leader ? Même de façon intérimaire ?
     Mais Wes l’avait désigné (qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête?) et la Guilde n’avait pour le moment que lui.
     Le Gotal soupira alors qu’Hoza lui faisait des gestes frénétiques, l’incitant à prendre la place de Hamera. Ils avaient besoin de lui. Dès lors il n’avait plus vraiment le choix.
     Il réalisa aussi que plusieurs minutes s’étaient écoulées depuis la catastrophe. Plusieurs. Minutes. En pleine bataille, cela pouvait signifier des dizaines de vies perdues ou sauvées. Il grimaça. Cela aussi le faisait intérieurement frémir d’effroi. Plusieurs vies, des centaines peut-être, allaient dépendre de ses prochaines décisions. Mais il devenait urgent de reprendre les rênes.
  
     Il rejoignit le fauteuil de commandement, se composant une expression ferme, même s’il était loin de ressentir l’assurance qu’il affichait.
     Il fit signe à l’officier de communication pour que son message soit diffusé à tous.
     Cole- Ici Cole Pr’Col. Le Leader Hamera est parti en mission de sauvetage et m’a confié le commandement. Voici mes ordres.
     « Eopie, Fifigs, Belle de Naga et Lame de Guilde, maintenez un tir de batteries ioniques léger mais constant sur les vaisseaux Républicains. Cela devrait nous éviter de nouvelles mauvaises surprises. Chasseurs, détruisez tous les turbolasers et lanceurs de missiles des appareils ennemis, Inexorable en tête, mais contentez-vous des armements. Je répète : ne visez que les structures d’armes. Transmettez à nos alliés. »
     « Wrena, Gundark, BoneGnawer, Plaisantin, tachez d’intercepter si vous le pouvez les derniers missiles menaçant encore Myrkr. Portez-vous ensuite au secours de tous ceux qui pourraient en avoir besoin à la surface de la planète. »
     « Les autres, restez en alerte. Priorité est donnée au sauvetage des nôtres, mais inutile de risquer une nouvelle attaque surprise de la part de la République ».
  
     Cole fit une nouvelle demande à l’officier des communications et le visage de Tana apparut de nouveau sur les écrans.
     Cole- Amiral Tana, votre reddition est acceptée. Les assauts que vous subissez actuellement ne visent qu’à neutraliser votre armement et non à vous détruire. Je ne peux me prononcer sur le sort final réservé à vos hommes. Ce sera au Général Gunnar d’en décider. Mais jusqu’à son arrivée et sous réserve que vous ne créiez pas d’ennuis, aucun mal ne leur sera fait.
     L’officier Républicain déglutit difficilement mais acquiesça avec reconnaissance. Sans doute n’en avait-il pas attendu autant.
  
     Sur l’écran, Cole distingua une silhouette familière en arrière-plan, et le Gotal ne put s’empêcher de s’exclamer :
     Cole - Galen Arek !? Mais qu’est-ce que tu fiches là-bas ?
     Le jeune Jedi se hâta au premier plan, bousculant Tana au passage.
     Galen – J’ai capturé l’Inexorable ! R1 et moi avons ensuite essayé de lever la prise de contrôle des commandes, mais nous n’y sommes pas parvenus.
     Cole – Je doute que qui que ce soit pourrait y parvenir. C’était une tentative... louable, mais vous devriez retourner à votre flotte... Vérifier que Kinsa va bien...
     L’inconscient se rendait-il compte qu’en s’attaquant seul à l’Inexorable, il aurait pu se faire capturer et servir d’otage ? Le Jedi était talentueux, c’était indéniable, mais tout le monde avait ses limites ! Bon sang, mais qu’est-ce qu’ils avaient tous, aujourd’hui ?
  
     A ce moment, l’attention du chasseur de primes fut accaparée par un autre événement.
     Leur croiseur d’assaut Akorec filait vers le Mirax Terrik. Sa trajectoire était typique d’une tentative de trouver un vecteur d’attaque.
     Cole – Mouette ! Revenez en formation ! C’est un ordre !
     Le visage du commandant  du vaisseau, Codai Rem, baigné de larmes, déformé par le chagrin, s’afficha.
     Rem- Ma femme et mes gosses habitaient tout près du quartier général mais en dehors de la portée des boucliers. J’ai scanné la zone… Il n’y a plus que des cendres ! Tout ça à cause de ces sales Jedi ! Je ne vais pas laisser ces salauds s’en tirer comme ça !
  
     La tension au poste de commandement avait d’un coup grimpé de plusieurs degrés. Le Gotal lui-même se retrouvait soudain avec une boule douloureuse dans la gorge. Il fut heureux de ne pas être en présence directe du capitaine. Le feedback émotionnel transmis par ses cornes l’aurait aussitôt plongé dans la déprime. Mais il ne pouvait laisser faire ça. Il déclara, d’une voix devenue plus rauque.
     Cole – Revenez, Rem ! Davantage de morts ne servira à rien !
     Mais le commandant de la Mouette coupa la communication et son vaisseau ne donna pas le moindre signe de renoncement.
     La mort dans l’âme, Cole ordonna :
     Cole -  Croiseur Sharky ! Ordre d’arrêter la Mouette. Salves ioniques uniquement.
  
     Le Gotal sentit à nouveau les regards fixés sur lui. Une certaine animosité émanait des champs électro-magnétiques et Pr’Col pouvait parfaitement le comprendre. Il y avait de meilleurs moyens pour gagner en popularité que de demander à ses hommes de tirer sur leurs camarades.
     Pendant un moment, il retint son souffle, se demandant si le capitaine du croiseur léger lui obéirait ou si lui aussi refuserait de reconnaître sa toute récente autorité.
     Mais après quelques courtes secondes d’inertie, le vaisseau issu des chantiers kuati frappa le croiseur d’assaut d’une déferlante d’énergie bleue. L’astronef touché de plein fouet cessa sa progression contrôlée pour commencer à dériver lentement.
     Après deux longues minutes, le visage ravagé par la douleur de Rem s’afficha de nouveau.
     Rem – Pourquoi… Pourquoi cherchez-vous absolument à les protéger ? C’est parce que vous avez  été Ranger ? Vous ressentez toujours de la loyauté envers ces assassins ?
  
     L’instant de vérité. Mais aussi l’opportunité de s’assurer le contrôle de la situation. Le chasseur adressa un nouveau signe de tête au responsable des communications pour que ses prochaines paroles soient diffusés à tous.
     Cole – Pour commencer… Myrkr, c’est… C’était aussi ma maison. J’y ai passé plus de temps que sur aucune autre planète. Plus de temps que la plupart d’entre vous. Et j’y ai… avais… aussi des amis…
     A cet instant, sa voix faillit se briser, mais il refusa de laisser des images de corps sans vie de Maria, Sonn-Ji… Ange… s’imposer à son esprit. Il maîtrisa le tremblement de ses paroles.
     « Mes raisons pour ne pas me retourner contre les Jedi sont autres. »
     « D’abord, il y a la réputation de la Guilde. Notre réputation. Nous agissons en marge de la loi mais notre activité dépend de la confiance que l’on veut bien nous accorder. De notre fiabilité. Nous nous sommes engagés à protéger les Jedi… Pour l’instant… Et c’est ce que nous allons faire, quoi qu’il nous en coûte, jusqu’à ce que cette histoire soit terminée. Agir autrement irait au contraire de nos intérêts sur le long terme ».
  

     « Ensuite… Les Jedi paieront pour ce qu’ils viennent de commettre. Littéralement. Nos engagements remplis, nous leur présenterons la facture. Et je vous jure qu’elle sera si salée qu’ils n’auront plus que leur sabre laser pour protéger leur pudeur. »
  

     « Enfin… Si vous êtes restés à la Guilde ces dernières années, ou l’avez ralliée, en dépit de la faillite qu’elle a connue et d’opportunités plus lucratives ailleurs, c’est que l’intérêt financier n’est pas votre seule motivation. Nous ne travaillons pas seulement avec les Jedi, mais avec la Coalition Galactique toute entière. Vous avez vu les Mandaloriens nous rejoindre au cours de cette bataille. Cette all… convergence de but vise à mettre fin à l’actuelle République. Celle qui gêne nos activités. Celle qui opprime nos familles aux quatre coins de la Galaxie. »
  
     « Il y a un Ennemi commun aux manettes de cette République. Et si les Jedi ont été assez stupides pour jouer malgré eux le rôle d’instrument –et je le répète, ils paieront cher leur bêtise-, ils ne sont pas l’Ennemi. Alors ne lui donnons pas ce qu’Il souhaite : nous diviser. Nous empêcher de le détrôner. »
  
     Pr’Col s’interrompit. Il ne savait trop quoi ajouter. Il espérait que cela suffirait.
     Codai Rem rompit la communication. Les moteurs de la Mouette brûlèrent à nouveau et le Gotal craignit qu’il ne reprenne sa charge vengeresse.
     Au lieu de ça, le croiseur retrouva sa place dans la formation.
  
     Kaarde – Merci, Cole Pr’Col. Je savais que vous…
     Cole – La ferme, Kaarde ! Vous nous avez rien moins que planté un couteau dans le dos !
     Le maître Jedi s’interrompit ahuri par ce soudain éclat, si étranger au Gotal, d’habitude si affable.
     Hoza signala par gestes au chasseur que les canaux de communication étaient toujours ouverts, mais le commandant par interim se contenta de hocher la tête. Il savait. Mais tous devaient être témoin de la scène qui allait suivre.
  
     Il laissa la colère s’emparer de lui. Repensa à cet exil de vingt ans. Aux pertes de tous ceux qui étaient restés combattre. A celles qu’ils venaient juste de subir. Et pendant un moment, Cole comprit, ressentit, la colère froide et inaltérable qu’éprouvait en permanence Cera Ordo.
  
     Cole – Comme on me l’a rappelé tout à l’heure, j’ai fait partie des Rangers.  Durant tout ce temps, j’ai souscrit aux préceptes Jedi. Sauf un, que je n’ai jamais totalement approuvé. Le premier. Il n’y a pas d’émotion, il n’y a que la paix. Un être sans émotions, c’est pire qu’un droïde ! Vous ne vous gardez pourtant pas de le professer à qui veut bien l’entendre.
     « Et pourtant, aujourd’hui, alors qu’il aurait fallu que vous gardiez la tête froide, vous avez agi impulsivement et vous vous êtes laissés manipuler par le Courtier ! Kaarde, si vous nous aviez prévenus, si vous aviez attendu quelques minutes, quelques secondes, même, avant de faire votre choix, nous aurions peut-être pu limiter les dégâts ! »
  
     Mais à part lui, le Gotal se dit qu’il n’y aurait eu aucune chance que ce fut le cas, le Courtier y avait veillé. Pauvre  Kaarde ! Pourtant Cole devait poursuivre.
  
     Cole – Vous êtes un imbécile, Kaarde ! Et votre bêtise va vous coûter cher. Comme elle vient de nous coûter ! Voici mes conditions pour que nous continuons à vous supporter :
     « Tout d’abord, vous êtes restés à l’écart pendant vingt ans. Alors pendant vingt ans, vous serez les obligés de la Guilde. Si le Leader demande quelque chose, il n’y aura pas de discussion. Vous vous exécuterez, point. Ceci, c’est pour le préjudice moral de nous avoir trahis alors que nous vous protégions.»
     « Ensuite, nous venons de perdre notre quartier général et plusieurs vaisseaux. En guise de réparations, vous nous laisserez votre flotte... »
     Kaarde, s’insurgeant - C’est tout à fait inenvisag…
     Cole – Ce ne sont que des bouts de métal, Kaarde. Des gens sont morts en bas, Jedi. Des vies innocentes que vous n’aviez aucun droit de sacrifier.
     Le maître Jedi se tut, pétri d’une culpabilité qui fit se serrer le coeur de Pr’Col, mais il n’en laissa rien paraître.
     Cole – Nous vous laisserons le Tarentule II, votre si précieux vaisseau infirmerie, et… mettons, cette corvette de type Raider pour vous défendre. Mais tous les autres astronefs devront nous être remis une fois la République détrônée.
     A contre coeur, Kaarde hocha sèchement la tête.
     Cole- Enfin, cela fait deux fois que le Courtier se sert de vous pour tenter de freiner nos efforts. Remonter jusqu’à lui et le détrôner, faire en sorte qu’il ne se serve plus de vous doit devenir votre priorité. »
     Et la mort dans l’âme, le Gotal asséna le coup de grâce.
     Cole – Une dernière chose « maître » Kaarde. Vous êtes responsable de la mort de dizaines, peut-être de centaines des nôtres. Je ne veux plus vous voir. Si les Jedi ont des choses à nous dire, et à supposer que nous voulions bien écouter, Kinsa Talik sera désormais notre agent de liaison.
  
     Et il coupa la communication.
  
     Il espéra que Kaarde comprendrait ses véritables intentions. En « punissant » si fort et si vite, il donnait aux membres de la Guilde l’impression que justice avait été rendue et évitait qu’une rancoeur malsaine à leur égard ne s’installe.
     En plaçant sur les épaules du seul Kaarde la responsabilité de la tragédie, il diluait celle du reste du groupe.
     Les Jedi seraient mal-aimés, conspués, moqués, mais ils resteraient tolérés. La cohérence de l’Alliance était préservée, et ils pourraient continuer à agir en leur nom.
  
     Discrètement, sur une fréquence cryptée et sans signer, il tapota tout de même un message à l’attention du comlink de Kaarde :
     « Les Jedi finiront par se relever. Ils se relèvent toujours ! »
  
     Hoza le ramena à la réalité présente :
     Hoza- Que fait-on maintenant ?
     Cole – On recueille les réfugiés. On se prépare à les transférer sur notre base secondaire de Tatooïne. On les ramènera sur Corellia quand la planète sera libérée. Et on attend le retour de Wes et du Général Gunnar.
  

  Ce message a été modifié par Cole_PrCol le jeudi 18 mai 2017 - 19:02

  Ce message a été modifié par Cole_PrCol le jeudi 18 mai 2017 - 19:21

  jeudi 18 mai 2017 - 18:36 Modification Admin Permalien

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