Le Temple Jedi 6 (page 69)

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    Padme111

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    Apprendre qu’Arek est en prison est une très mauvaise nouvelle ! Cet homme ignorait la véritable identité de Patsy et Vynce, mais il avait découvert que leur nom n’était qu’une couverture. Perseus avait bien compris que Patsy fut à un moment ou un autre, un maître Jedi. Et puis, cette homme connaissait des secrets de la résistance qu’il avait lui-même mit en place. Sa position stratégique est suffisamment précieuse que pour décider d’aller le sortir de prison. 

    Vynce – Patsy, je te le demande. Rentrons dans notre lieu secret. 

    Patsy – Alors pourquoi me l’avoir dit ?

    Vynce – Premièrement, parce que tôt ou tard, tu l’aurais appris. Deuxièmement, pour que tu réalises combien la République Galactique est devenue forte. Essayons de ne pas faire de vague jusqu’à… 

    Patsy – Jusqu’à quoi Vynce? Cela fait vingt ans que l’on se cache et pour quel résultat ?

    Vynce – Nous sommes ensemble et en vie. 

    Patsy – La Force est de nouveau accessible !

    Vynce – Et tu es loin d’être toute jeune et en pleine forme. Pa… Patsy, je regrette de devoir te le rappeler, mais les acrobaties c’est terminer pour toi. 

    Vynce place les mains sur le visage, il pense qu’il ne pourra jamais convaincre sa femme de renoncer. Il venait d’avoir quatre-vingt-deux ans et elle deux de moins, même avec la Force de nouveau présente, comment pouvaient-ils encore agir ? Elle posa la main droite sur le bras de son mari. Elle peine à tendre son coude, il le sait et c’est pourquoi il lui prend la main permettant ainsi à son coude de ne plus faire d’effort. Il ne devait pas parlé plus pour qu’elle sache à quoi il pensait et au fond d’elle, Patsy est consciente qu’il a raison. Il lui sourit, elle aussi. 

    Patsy prend de sa main gauche la canne en bois et se détachant de l’homme, elle se relève. A quatre-vingts ans, elle ne pensait jamais être dans cet état. Les cicatrices internes d’un long combat datant de vingt ans sont à peine visible, mais tellement douloureux à l’intérieur. Elle avait teint ses cheveux en cyan et porte des lentilles vertes sur les iris marron. Vynce se redresse à son tour. C’est un homme mur, les cheveux colorés en noir et une barbe bien soigné et des lentilles bleus sur les iris vertes. 

    Patsy – Vynce, tu as encore tellement à apprendre sur la Force. Elle n’est pas là uniquement pour nous permettre des exploits physiques. Je peux retrouver Dexter quand je le désir aujourd’hui. Mais il a encore des amis. Les frères ingver, Walter et si c’est bien le Fusé qui est sur Byblos alors Malik et Felise sont là. 

    Vynce – Tu ne peux pas libérer Perseus seule !

    Patsy – Qui t’a dit que je pensais le libéré ?

    Vynce – Je te connais… et maintenant que tu as la Force…

    Ce message a été modifié par Padme111 le mardi 04 juillet 2017 - 21:56

    vendredi 30 juin 2017 - 14:33 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

    17603 Crédits

    Je pénètre dans le centre du colisée de Cinnagar, ce large amphithéâtre de parmabéton beige à la structure métallique de duracier, par l’entrée des combattants. Les cris venant des gradins sont de plus en plus forts tandis que je passe l’encadrement du couloir et ils prennent une forme de clameur et de salutation. Mon arrivée dans ce champ de combat, où le sable s’étend dans l’ovale de sa forme, est acclamée par ce retentissement des spectateurs qui me prennent pour un nouveau combattant. J’avance sur le sable, observant cette foule immense dans ces gradins, et je ressens une pointe d’amusement au fait que ces gens ne savent pas qui je suis malgré ma ressemblance avec l’autre personne déjà présente. De plus, je remarque que seule la grande loge de prestige est silencieuse et mon intuition me dit que je suis observé.

    ***
    Le maréchal tient nerveusement la rembarre arrondie du muret devant lui, son visage se déformant sous la colère. Il avait sous-estimé le jeune chevalier Jedi lors de son arrestation au spatioport et celui-ci avait profité d’un moment propice pour lui échapper ; il avait fait déployer les soldats de la ville pour l’attraper mais en vain. Et maintenant, il le voit s’avancer passablement dans l’arène.
    La noble derrière lui, toujours allongée sur son divan, voit le nouvel arrivant d’un œil intrigué avec la mine de quelqu’un sortant de son ennui ; sans toutefois changer de pose, elle soupire.

    Dame noble : - Vous ne maîtrisez plus la situation, Lanyster. Ce jeune Jedi vous échappe quand vous l’aviez sous la main et maintenant il vient de lui-même dans l’arène. Cinnagar n’a jamais connu ce genre de choses depuis l’époque de Teta et du Krath.
    Tyren Lanyster : - J’ai été moins vigilant, je l’avoue. J’aurais pensé à une résistance de sa part mais il s’est montré plus malin en se laissant arrêter et s’évader quand je m’y attendais plus. Il va me le payer cher, et il n’aura pas la Force avec lui en ce lieu.
    Dame noble (saisissant un meiloorun dans une corbeille) : - Nous avons maintenant deux gladiateurs au lieu d’un. Deux Arek en un même lieu, à ce que j'en ai entendu. Je suis curieuse, maréchal, quel adversaire allez-vous leur envoyer ?

    Le haut-gradé réfléchit longtemps, sa nervosité stagnant, puis une affreuse idée lui vient. Il se tourne vers le maître d’arène et lui donne sa réponse.

    Tyren Lanyster : - Envoyez-leur la créature du la cage 1.
    Maître d’arène : - Mais, seigneur, ses entraves n’ont pas été réparées et il n’aime pas être dérangé.
    Tyren Lanyster : - Ouvrez-lui la porte de l’arène ! Allez !

    ***
    Je continue de marcher sur le sable et je m’approche du centre du terrain. Il y a devant moi un homme âgé, environ la soixante-dizaine, habillé d’un uniforme bleu azur de général dont les manches ont été raccourcies au niveau du coude et par-dessus un plastron de duracier gris clair à col ouvert. Hormis cet uniforme, ce plastron, et son pantalon noir de cuir moulant et ses bottes militaires, il n’a qu’une simple ceinture de soldat en cuir brun avec des accessoires sophistiqués. Cet homme porte des cheveux gris poivre mi courts et effilés au-dessus de la nuque et des oreilles. Je remarque à ses pieds des cadavres qu’il a du récemment abattre : cinq déchiqueteurs en armure de cuir et vibrolame, aussi lourdaud que laid. Ces natifs aliens de ma planète ont toujours été un souci pour les habitants civilisés car ils sont agressifs et têtus. Heureusement que cet humain savait comment les combattre, après des mois à les empêcher de semer le désordre.
    Je suis enfin à sa droite, observant ses traits toujours présents malgré le poids de l’âge et sa santé endurante à toutes épreuves, puis je pose une main sur son épaule. Mon père se retourne et me regarde comme si j’étais un revenant, une lueur de joie dans ses yeux marron.

    Moi : - Le renfort est arrivé, général.
    Perseus Arek : - Galen ! Je savais que tu étais en vie !
    Moi : - J’te raconterais tout dès qu’on sera sortis de là.
    Perseus Arek : - Je devine à ta présence que Rylon a gardé sa loyauté envers moi. Brave garçon.
    Moi : - Il a couru un grand risque en me disant où tu étais, mais il est en vie et resté anonyme dans notre rencontre. Et maintenant, je suis là pour te délivrer de ton calvaire.

    La lourde porte sous la grande loge s’ouvre verticalement dans un grave claquement mécanique et fait apparaître un espace sombre à l’intérieur ; nous portons tout les deux notre attention sur cette entrée d’où le nouvel adversaire va sûrement sortir. Je m’avance à un peu plus et me place devant mon paternel pour le protéger. Il a beaucoup combattu durant son séjour dans cette arène et je ne veux pas lui imposer un combat de plus. Je patiente devant cette obscurité dans la salle à quinze mètres de ma position. La lourde porte a fini de monter et il ne se passe plus rien dans l’instant qui suit. Puis… un cri rauque et strident retentit depuis le fond, grondant plus fort que le tonnerre et à s’en boucher les oreilles. La foule dans les gradins se tait aussitôt après avoir entendu ce rugissement et c’est le silence. Ce cri est si terrifiant que l’idée de qui l’a fait me terrifie aussi.

    Moi : - Oh oh, ça sent pas bon.

    Soudain, des pas lourds font trembler le sol et viennent de plus en près dans une cadence moyenne. Dans l’ombre derrière la lourde entrée, une tête monstrueusement reptilienne garnie de cinq cornes dessus surgit, puis un immense corps décapode recouvert d’écailles grises suivi d’une grosse queue pointue. La grande créature s’avance vers nous, malgré les courts cris de terreur dans les gradins, et s’arrête à deux mètres de nous. Un titan reptilien de dix mètres et aussi gros qu’un bantha adulte.

    Moi : - Un Dragon Krayt !
    Perseus Arek : - C’est la créature la plus terrible des déserts de Tatooïne et l’une des plus dangereuses de la galaxie. Il n’a pas sa place dans cette arène où il n’est que peu dans son environnement. Lanyster est fou de lâcher un tel animal dans un lieu bombé de monde.

    Le dragon Krayt nous fixe instantanément, aussi immobile qu’une statue avec sa queue fouettant lentement l’air, un râle grave presque étouffé échappant de sa gueule. Il nous regarde avec méfiance, prêt à attaquer s’il le faut. Je sens que le dragon ne va pas tarder à agir, alors je consulte mon père pour son aide.

    Moi : - On n’a aucune chance de le vaincre à deux, n’est-ce pas ?
    Perseus Arek : - Aucune. Sa carapace osseuse est aussi résistante qu’un beskar’gam et ses attaques sont imprévisibles, même quand il est impulsif. Si nous étions une dizaine et bien armés, nous serions en vie. On doit tenter de l’amadouer. Galen, tu pourrais utiliser la Force sur lui.
    Moi : - Le maréchal a dit que l’arène était truffée d’ysalamandris, je ne peux pas interagir avec elle.
    Perseus Arek : - C’est impossible. Les ysalamandris sont une espèce rare et leur acquisition est très dure sur le marché. Seule la Guilde en possède des spécimens et la République n’aurait pas pu s’en procurer aussi facilement.
    Moi : - Tu penses vraiment qu’il n’y en a pas ?
    Perseus Arek : - Sûr et certain…

    Une énorme patte arrive pour nous écraser mais nous l’esquivons avant qu’elle n’atteigne le sol. Le dragon Krayt a perdu de sa patience et commence à nous attaquer. Il rugit à nouveau de colère.
    Je me redresse sur mes jambes, mes deux sabres en main, et voit que mon père en a fait de même. Je réfléchis à une stratégie rapide et efficace mais je suis perturbé par les tentatives de l’animal de m’écraser. Je cours un peu partout dans l’arène pour éviter ses coups ; le dragon se sert autant de ses dix pattes que de sa gueule ou de sa queue. Soit il veut me frapper, soit il veut me saisir pour me dévorer soit il veut me projeter avec violence.

    Je m’efforce de l’approcher de plus près, esquivant ses membres ou sa tête, pour frapper son corps avec mes sabres mais les coups que je lui donne n’ont pas tant d’effets que ça ; par-contre, il hurle en sentant la douleur que lui procurent mes lames sur ces écailles. De son côté, mon père cherche aussi à éviter les attaques du dragon et à lui infliger des blessures pour l’affaiblir. La lame grise de son sabre frappe le cuir écaillé mais n’entaille rien, tout comme moi.
    Mais alors qu’il tentait de changer d’endroit pour réattaquer, Perseus ne voit pas le premier membre antérieur droit planer vers lui pour le saisir ; il est prit dans la patte du dragon et celui-ci s’apprête à le plonger dans sa gueule grande ouverte. Je termine d’échapper à deux pattes qui voulaient m’attraper puis j’aperçois mon père prisonnier. Je décide de faire appel à la Force, malgré cette histoire d’ysalamandris, et je réalise un lancer de sabre. Mon sabre gauche décrit un cercle à l’horizontal en tournoyant et je l’envoie vers le poignet de la patte. La lame arrive jusqu’au poignet et entaille la peau ; le dragon Krayt hurle de douleur et relâche sa proie, qui chute de haut. J’interviens rapidement en utilisant la Préhension sur mon père, qui s’arrête dans sa chute à un demi-mètre du sol puis je le repose. Perseus court se mettre à l’abri tandis que je continue le combat.

    Le dragon Krayt devient plus impulsif et commence à frapper violemment ses pattes contre le sol, faisant trembler les murs de l’amphithéâtre. Il approche à une vitesse fulgurante ses deux pattes antérieures vers moi mais je l’esquive en me reculant ; je décide de sauter avec la Force sur le membre antérieur gauche, où je prends un nouvel élan, puis saute pour arriver face la tête du dragon. En suspension dans le vide et mes sabres éteints, je mets mes bras en arrière sur ma droite puis concentre assez d’air entre mes mains… pour faire une puissante poussée de Force que je projette. La tête du dragon Krayt est perturbée par la pression d’air explosée et il ferme temporairement les yeux.
    Je redescends de ma suspension en l’air pour atterrir sur la tête du monstre, en posture idéale pour m’accrocher. Comprenant que je me suis réfugié sur sa tête, le dragon Krayt secoue la tête pour me faire tomber. Je m’accroche, tenace, aux écailles malgré que l’animal n’hésite pas à cogner son crâne contre les murs. Je me laisse pourtant un peu basculé pour rester accroché à une corne de sourcil de l’œil droit. C’est là que je me connecte avec la Force et le cerveau du dragon. Et libérant une main, je fais un Étourdissement sur lui. Le dragon Krayt est atteint par mon pouvoir et commence à perdre son équilibre. Je continue dans mon objectif.

    Moi : - Dors.

    Le dragon Krayt bat des paupières et commence à tourner de l’œil. Et, dans un faible meuglement aigu, il tombe en avant sur le sol pour s’allonger et s’endormir.
    Le choc est si grand que les secousses se répandent dans toute la structure de l’amphithéâtre et les murs tout comme l’armature… menacent de s’effondrer entièrement après ce qu’à fait le dragon.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 27 mai 2020 - 15:55

    lundi 03 juillet 2017 - 13:09 Modification Admin Permalien

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    Cole_PrCol

    2596 Crédits

    Dxun

       Cole Pr’Col, au bord de la panique ne savait plus quoi faire. L’étendue des traumatismes subis par le chasseur de nuit le dépassait totalement : trois pattes brisées en de multiples endroits, poitrine en partie enfoncée, crâne également endommagé… Il y avait des limites à ce qu’il était possible de faire avec des pansements de bacta et une injection de nanomeds…

       Cole – Ceno, il faut absolument l’emmener dans un centre med…
       Mais en se retournant le Gotal, s’aperçut qu’il se trouvait seul. Il n’y avait plus nulle part de Mandalorien en armure. Par contre, le cadavre du boma qui avait attaqué le maalraas se trouvait à quelques pas, la tête proprement tranchée en deux.

       Le chasseur avait peine à croire que le Jedi Noir l’ait ainsi laissé sans même l’avertir. Toutefois Pr’Col commençait à être habitué au caractère imprévisible du Mandalorien.
       Mais il se retrouvait seul avec ce prédateur blessé qu’il s’était juré de sauver.

       Il caressa un moment l’idée de découvrir par lui-même la base des Mandaloriens. Mais sans savoir où aller, seul, en pleine jungle et les bras chargés ? C’aurait été du suicide. Et un travois aurait été trop long à fabriquer
       Leur seule chance à tous deux, c’étaient les installations médicales du Moi, génie.
    Cole prit avec délicatesse le corps du chasseur de nuit, et s’empressa vers le vaisseau. Pour autant, il restait tous les sens aux aguets. Si un prédateur décidait de les attaquer maintenant…
       Pour couronner le tout, il commença à pleuvoir…

       Il allait traverser une autre clairière quand ses cornes l’avertirent de la présence d’un animal à proximité. Un gros animal. Le chasseur plongea dans un trou entre les racines d’un arbre et s’y blottit. Les broussailles à proximité bruirent et le zakkeg pénétra dans l’étendue dégagée. Avec son apparence pataude, l’espèce de tortue à tête de dragon et au corps recouvert d’une carapace hérissée ne payait pas de mine. Après le drexl, c’était pourtant le prédateur le plus redoutable de la jungle de Dxun.  De plus de six mètres, ses écailles étaient aussi résistantes que des plaques en duracier. Même avec l’aide de Ceno, Cole aurait hésité avant de s’attaquer au monstre.

       Pr’Col se badigeonna, son protégé et lui, de terre et se frotta discrètement avec les feuilles de son refuge. Le Gotal avait beau ne pas avoir d’odorat, ce n’était pas le cas du zakkeg. Et si celui-ci reniflait l’odeur de sang du chasseur de nuit ou celle, étrangère, de Pr’Col, leur affaire était faite.
       L’autre crainte du chasseur, c’était que le maalraas ne se réveillât. Son instinct le conduirait à attaquer Cole et tout serait perdu .

       Heureusement, le zakkeg ne semblait pas en chasse et il traversa lourdement la clairière sans paraître percevoir la présence de Cole et du chasseur de nuit, toujours inconscient.
       Dès qu’il jugeât le danger écarté, le Gotal sortit de sa cachette et reprit sa course vers le yacht. Rapidement.  Trop rapidement. Il se prit les pieds dans une racine et s’affala de tout son long, lâchant le corps du félin qui geignit . Pr’Col se releva, sans se préoccuper de ses propres ecchymoses, et mortifié par sa maladresse s’empressa auprès du maalraas. La pauvre créature ne semblait pas être plus mal en point, mais comment en être sûr ?

       Enfin, il atteignit le SoroSuub 3000 et, sans oublier de refermer derrière lui, fila aussitôt à l’infirmerie du vaisseau. Il déposa le félin sur une plate forme de diagnostic puis dans la cuve à bacta. Mais avant d’actionner la machine, il réalisa que le respirateur n’était pas adapté à une tête de maalraas.
       Se sentant de plus en plus impuissant, il se pressa ensuite dans la salle de communication et appela Ganner.
       Ganner - Cole ? Qu'est-ce qui me vaut l'honneur de ton appel ?
       Cole - La Force soit louée, tu es là ! J'ai besoin de toi, j'ai un blessé en très mauvais état avec moi, et je ne sais pas quoi faire !
       Ganner - Tu as le rapport de diagnostic ?
       Cole communiqua les informations collectées par la plate-forme médicale.

       Ganner – Non, mais tu te fous de moi ? Tu m'appelles pour un fichu matou miteux ? J'ai de vrais patients qui ont besoin de mon aide. Et je suis médecin, pas vétérinaire !
       Cole – S'il te plaît Ganner ! Je ne t'ai jamais rien demandé et cet animal veut vivre. Il doit vivre !
    Le médecin regarda Cole avec incrédulité. Il avait rarement vu le Gotal aussi agité.
       Ganner – Bon, bon, j'y jette un œil.

       Après un moment, il déclara, impitoyable :
       Ganner – Tu aurais mieux fait de le laisser mourir. Ou de lui épargner des souffrances inutiles en l'achevant. Les trois pattes sont brisées au-delà du réparable, même avec un bain de bacta. Il faudra les amputer. L'un des poumons menace d'être perforé par une côte et une autre appuie sur le cœur. Ca, ça peut être remis en place, mais sans renfort extérieur la zone restera toujours fragile. Et plusieurs zones du cerveau ont été touché par des éclats d'os venant du crâne...
       Cole – Il n'y a donc rien à faire ?
       Ganner – A moins de le transformer en une version féline de Vador, non.
       Cole – Et ce serait possible ? La cybernétique, c'est ton hobby, non ?
       Ganner – Le Chat qui valait trois milliards de crédits, c'est un holo, Cole ! Quoique... Ca pourrait représenter un défi intéressant...
       Cole – Donc, c'est possible ?
       Ganner – En théorie. Les frères Ingver ont développé des prothèses pour le nexu d'un collectionneur de Malastare. Mais il leur faudrait plusieurs semaines pour créer le nécessaire et ton ami n'attendra pas jusque là…
       Cole – J’ai peut-être quelqu’un qui pourrait façonner les pièces. Mais il me faudrait des plans…
       Ganner – J’avais déjà en tête quelques innovations… Il faudra juste les adapter à une physiologie féline… Je peux demander à Jijy de s’en charger… Ce sera très rapide.
       Cole - Je ne peux rien faire pour soigner le fauve ou au moins le soulager, en attendant ? Je ne peux lui faire prendre un bain de bacta, le masque n’est pas adapté…
       Ganner – De toute façon, l’expérience serait traumatisante pour un animal. Je suppose que tu n’as pas de droïde médical avec toi ? Bon, tu vas faire comme si tu allais remplir la cuve, mais dès que le liquide aura atteint une hauteur de cinq centimètres, active l’annulation d’urgence. Le bas de son corps baignera dans le bacta sans qu’il risque de se noyer.  Ca devrait permettre à sa patte restante et sa poitrine de se réparer un peu. Tu peux aussi commander les seringues de la cuves pour lui administrer des antalgiques et des nanomeds.
       Cole – Merci Ganner. Sans toi…
       Ganner – Laisse tomber. Ton « ami » n’est pas encore tiré d’affaire. Et ce n’est pas cette idée saugrenue qui va te rendre moins excentrique aux yeux des autres . Les plans seront prêts dans trois-quatre heures maximum.
    Et le médecin de la Guilde coupa la communication.

       Cole retourna à l’infirmerie et exécuta les instructions de Ganner. Le maalraas ne bougea pas durant tout le temps des opérations et seul le mouvement lent de sa poitrine témoignait qu’il était encore vivant.
    Puis le Gotal décida de ressortir du vaisseau. Il avait trois heures devant lui et savait exactement comment les employer.
       Il retourna sur le lieu de la bataille entre le boma et les chasseurs de nuit, prenant garde à ne pas tomber sur un autre prédateur. Il gardait en tête sa brève mais stressante rencontre avec le zakkeg.

       Le cadavre du boma était déjà recouvert d’orbalisks charognards, des créatures auxquelles Cole ne voulait pas avoir à faire du fait de leur lien avec le côté obscur de la Force. Au lieu de ça, il s’ingénia à écorcher les cadavres de maalraas pour récupérer leurs peaux. Une tâche longue et harassante, d’autant plus qu’il s’interrompait toutes les dix secondes pour vérifier qu’aucune autre créature ne risquait de s’attaquer à lui.
       Il aurait aussi voulu récupérer les os, mais cela aurait pris trop de temps, il n’avait pas les outils adéquats et le boma avait fait en sorte que trouver des ossements utiles fut une tâche hasardeuse. Une forme de culpabilité le retenait aussi, même si, objectivement, il valait mieux que ces restes servent à quelque chose.

       Il rentra au vaisseau sans encombres et déposa les peaux dans un endroit peu salissant. Krégovla le tuerait s’il endommageait l’intérieur de son yacht de luxe.

       Le maalraas était réveillé quand Pr’Col retourna à l’infirmerie. Le fauve semblait encore groggy. Il renifla l’air, geignit en sentant l’odeur dont était couvert Cole, et ne le quitta pas des yeux.
       Cole - Je n’ai pas tué tes copains, mais j’ai besoin de leurs peaux, s’excusa-t-il.

       Il s’installa alors dans un siège à proximité et se mit à parler. De tout et de rien. Il déversa son coeur, ses craintes, ses espoirs. Il ne s’attendait pas à ce que le fauve comprît, mais il fallait établir un contact. Avant longtemps, le chasseur de nuit agitait sèchement la queue, manifestant son agacement face au bavardage incessant du Gotal, puis, de guerre lasse, il rabattit la tête sur le côté et ferma les yeux. Cole avait gagné la première manche : ne plus être considéré comme une menace assez sérieuse pour que le fauve se maintint  à chaque seconde aux aguets.

       Les plans de Gannner finirent par arriver et le chasseur les transmit aussitôt à Kégovla, lui expliquant la situation.
       Krégovla -J’espère que cette sale bête ne va pas faire des cochonneries plein mon beau yacht ! Oooh, ces plans sont plutôt intéressants… Mais vous êtes sûr que vous voulez que je réalise ces prothèses, Cole Pr’Col ? Votre médecin semble avoir eu la la folie des grandeurs…
       Cole – Comment cela ?
       Le Dug lui annonça un chiffre. Cole tressaillit.
       Cette fois, c’en était fini de ses économies. Adieu ses rêves d’un beau vaisseau pour remplacer le Stargazer. Il était quasiment à sec. Mais pouvait-il renoncer ? Il avait déjà déployé trop d’efforts pour ce sauvetage. Il devait aller jusqu’au bout, quoi qu’il lui en coûtât. Même s’il se retrouvait à présent dans une situation financière guère meilleure qu’à son entrée dans la Guilde… Un astronef en moins… Le maalraas devait vivre
       Cole – Je… Je paierai.
       Krégovla – Très bien, vous êtes le client. Les différentes pièces devraient être prêtes peu après votre retour… Vous passez toujours par Félucia ?
       Cole  - J’espérais pouvoir l’éviter, mais à défaut d’os de maalraas, je crains de ne pas avoir le choix…
       Krégovla – En ce cas bonne chance, Guildeur… Et attention à mon vaisseau !

       Cole contacta à nouveau Ganner qui l’assura qu’à son retour sur Nar Shaddaa, il prendrait un jour de congé et une navette pour assurer l’intervention chirurgicale et la pose des prothèses. Juste avant de couper la communication, le Gotal l’entendit glousser.
       Ganner, à mi-voix Je vais enfin pouvoir procéder à mes expériences, mwahaha...

       Quelques minutes plus tard, le Moi,Génie quittait Dxun avec à bord un Gotal se demandant  ce qu’il allait encore lui tomber dessus...


    (Pour les plus jeunes d'entre vous :

    https://www.youtube.com/watch?v=ovz3ZnfySaI     )


    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mardi 04 juillet 2017 - 11:26
    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le jeudi 06 juillet 2017 - 21:20

    mardi 04 juillet 2017 - 11:25 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8745 Crédits

    (fait en collaboration avec Zokuron)

    Réveillée depuis bien longtemps et vagabondant dans les couloirs du vaisseau pour me changer les idées, j'étais tombée sur Zokuron. Ou plutôt, il m'était tombé dessus. S'ensuivit un début de conversation dans laquelle je compris que le Togruta avait vécu éloigné de la civilisation - ses habits en témoignant.

    Zokuron : La République est si grande que ça ?

    Sa question, tout autant que ses précédentes, m'étonna grandement. Comment ne pouvait-on ne pas connaître la République ?

    Moi : Oh oui... Elle a beaucoup de secteurs sous contrôle.

    Je me tus un instant. Zokuron avait eu de la chance de ne pas connaître le joug de la République ; c'était presque dommage pour lui d'avoir quitté sa planète natale. Il était dans une situation qui requérait une adaptation immédiate, ce n'était pas évident. D'ailleurs, les autres Jedi aussi étaient dans cette situation, ce ne devait pas être facile non plus. Quoi que c'était sans doute encore plus difficile étant donné qu'il fallait se remettre du fait que la galaxie avait continué d'avancer sans eux. Ces derniers jours avaient de quoi dérouter tout le monde....

    Moi : Ma planète natale, par exemple...
    Zokuron : Quelle est-elle ?

    Mon visage s'attrista. Metellos avait été le berceau de mon bonheur comme de mon malheur...

    Moi : Metellos. Et toi ?
    Zokuron : Shili. Tu connais peut-être ?
    Moi : Pas vraiment, non. Je sais juste où elle se site. C'est quel type de planète ?
    Zokuron : Le type peut touché par votre civilisation, où la nature est encore relativement intacte. Mais Metellos me dit quelque chose, je crois que c'est une planète-ville, c'est ça ?

    Je laissai mes pensées suivre leur cours, imaginant mon enfance dans une plaine verdoyante, une forêt sauvage et des régions montagnardes, me disant que ce devait être un endroit de vie presque magique.

    Moi : Exact. Ça a dû être chouette de vivre sur une planète comme la tienne.
    Zokuron : Chouette ?
    Moi : Hum... "chouette" est un peu l'équivalent de "sympa", "bien".
    Zokuron : Ahhh... hm, je n'aurais pas dit ça, mais... peut-être que c'est mieux que les planètes-villes. Comment était ta vie sur Metellos ?
    Moi, détournant le regard : Oh, euh... bien au début. Elle s'est assombrie ensuite...

    Zokuron parut avoir sentit qu'il avait touché un point sensible, et je lui offris un petit sourire pour lui signifier que ce n'était pas grave. Toutefois, il changea de sujet :

    Zokuron : Sur Mirial, j'ai vu que ton regard est resté un moment là-dessus.

    Il décrocha son cor de chasse de sa taille, et me le montra. Il s'agissait d'un bel instrument apparemment fait de manière artisanale.

    Zokuron : Tu peux le prendre, si tu veux.
    Moi : C'est... vraiment ? Il te servait à quoi ? À signaler un rassemblent ?
    Zokuron : Oui, mais pas seulement. Il sert à la chasse, à montrer sa position, à appeler à l'aide. C'est un instrument porteur d'espoir, et de mort. Essaie-le.

    Je le pris, le détaillant longuement, hésitant à l'utiliser. Je ne m'étais jamais servie d'un cor de chasse, et je n'avais aucune idée de la manière dont m'en servir autrement qu'en soufflant dedans, ce que je fis avec plus ou moins d'hésitation. Il en sortit un son un peu cassé et hésitant, ce que le Togruta sembla juger normal, probablement avait-il déjà vu quelqu'un s'y essayer.

    Zokuron : Vas-y plus fort, n'hésite pas.
    Moi : Ok.

    Réitérant l'exercice, je soufflai dedans avec le plus d'assurance possible et cette fois, le son fut plus clair et continu. Aiguë aussi, mais Zokuron m'expliqua que de toute manière, un cor aussi petit ne pouvait descendre bas dans les graves. Il sourit :

    Zokuron : C'est mieux !

    À mon tour, j'esquissai un sourire et lui rendis son cor de chasse. Après une nouvelle hésitation, je lui proposai d'aller dans la salle où nous nous étions rencontrés pour la première fois, persuadée que Lysandre, Ilan et Cliga y étaient également. J'étais ravie d'avoir eu cette discussion : sans s'en rendre compte, Zokuron avait distrait les images du cauchemar que j'avais eu cette nuit et que ma mémoire photographique s'était amusée à ressasser.

    jeudi 06 juillet 2017 - 18:05 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Anneau de Kafrene

    Dans une pièce sombre éclairée à la seule lueur vacillante d'une bougie, une dizaine d'hommes et de femmes étaient réunis autour d'une table ronde sur laquelle s'étalait une carte. Parmi eux, un Twi'lek, qui semblait le plus âgé de l'assemblée, se tenait en retrait, se contentant d'observer silencieusement. Un autre était un Clawdite qui avait pour habitude de prendre l'apparence d'un humain brun pour ne pas perturber ses compagnons. Quant au chef, c'était une Mirialane qui avait une grande cicatrice à la base du cou. Elle avait des cheveux noirs très courts et qui paraissaient ne pas avoir été coiffés depuis plus d'un mois. En règle générale, l'assemblée était plutôt délabrée : leurs vêtements était sales et parfois même déchirés et roussis ; toutefois, chacun portait une arme, visible ou non. Elles variaient du simple couteau au blaster, mais une chose était sûre : leurs propriétaires savaient les manier.

    Tous avaient un point commun : ils n'avaient rien à perdre. Et ils considéraient que la République et la Coalition n'étaient que deux faces d'une même pièce pourrie de l'intérieur. Ils ne souhaitaient qu'aucun des deux ne les gouverne, et peu leur importait la fin de cette guerre, puisqu'il déboucherait sur le même type de régime. Chacun avait des raisons personnelles de le penser.

    Mirialane : Aujourd'hui, opération coup de poing : il y a des négociations entre le Soleil Noir et la République. Officieuses, bien sûr. Ce serait dommage que les citoyens de cette chère galaxie se rendent compte à quel point la République est corrompue. Bien ! Nous allons donc en profiter pour nous introduire sur les lieux de la négociation, poser des bombes dans tout le bâtiment, aux points stratégiques qui feront en sorte que le bâtiment soit rasé en un clin d'oeil. C'est pour cela que j'ai convoqué ce groupe précis. Vous êtes tous discrets et furtifs, je vous fais confiance. Voici la liste des points stratégique. Deux d'entre eux toutefois requièrent des aptitudes particulière. Xsolan, tu prendras l'apparence du représentant du Soleil Noir...

    En baissant de quelques décibels, elle expliqua à ses hommes chacun des détails du plan, le rôle de chacun. Ce n'était pas un plan compliqué, mais il nécessitait une parfaite discrétion de la part de tous. Être discret...ce n'était pas la chose la plus difficile pour celui qui avait été Kinsan Talik, s'être caché pendant vingt ans aidant, sans doute. Il était tout autant recherché par la République que par la Coalition : aucun des deux camps ne pouvait potentiellement être un refuge pour lui. Il s'y était fait. Il avait décidé de s'impliquer auprès de ces anarchistes de Kafrene, des gens qui n'avaient strictement rien à perdre, la plupart brisés, ou animés d'une détermination froide.

    Les profils étaient divers : par exemple leur chef, la Mirialane, avait vu toute sa famille devenir des "dommages collatéraux" d'un combat entre la République et la Coalition. L'anneau de Kafrene étant un avant-poste commercial privilégié situé dans la Zone d'Expansion, il était sous contrôle Républicain. Ces anarchistes ne voulaient pas de la République chez eux pour leur dicter leurs lois, c'était aussi simple que cela. Et pour obtenir à leurs fins, ils étaient prêts à tout. Ces gens, à défaut d'être fiables à 100 %, étaient froidement déterminés, ce qui faisait tout aussi bien l'affaire.

    Il s'équipa de plusieurs bombes de qualité médiocre ; il fallait bien faire avec ce qu'ils avaient. Le matériel de qualité était rare, et réservé aux chefs. Mais le Twi'lek était un combattant émérite, une arme à lui tout seul malgré les traces visibles du passage des années. Il n'était que l'ombre de lui même, certes, mais il subsistait tout de même en lui les résidus de celui qu'il avait été : un fier guerrier Mandalorien, dévoué à la cause pour laquelle il combattait. Celui qui s'appellait autrefois Kinsan Talik, mais qui à présent se faisait appeler Veko Tanaus.

    Toute sa vie depuis vingt ans était construite exclusivement sur des mensonges. Il s'était inventé une identité, une histoire qui n'avaient rien à voir avec sa vraie identité, sa vraie histoire. Rien qui puisse faire le lien avec Kinsan Talik. Il s'était fait un principe fondamental : plus son identité restait secrète, plus longtemps il survivrait. Et ce principe marchait plutôt bien...

    Xsolan : Veko, tu viens ?
    "Veko" : Oui, bien sûr. J'arrive, excuse-moi (il fit un sourire forcé). J'étais songeur.
    Xsolan : Comment la perspective de poser des bombes peut te rendre songeur ?

    Le Clawdite haussa les épaules et commença à s'éloigner. Le Twi'lek lui emboîta le pas rapidement et ferma la porte derrière lui, tandis que Xsolan ajoutait :

    Xsolan : De toute manière, tu es bizarre...
    "Veko" : Dixit celui qui change d'apparence comme de chemise...

    Xsolan esquissa un sourire. Les deux s'entendaient plutôt bien, le Clawdite était en fait ce qui pouvait se rapprocher le plus d'un ami pour lui. L'un comme l'autre avaient ce mystère qui les accompagnait comme un animal de compagnie un peu trop collant. Après un hochement de tête, ils se séparèrent. La prudence voulait que chacun des membres de l'équipe arrive par un endroit différent, afin de ne pas éveiller les soupçons. Xsolan, du fait de sa nature métamorphe, n'avait pas ce genre de problèmes, il prenait généralement l'apparence d'une personne habilitée, mais le Twi'lek par contre...

    L'opération ne se déroula pas exactement comme prévu. "Veko" avait suivi les ordres à la lettre, ses bombes avaient été soigneusement posées aux endroits définis et il était entré et sorti sans problème du bâtiment.... Ce qui n'avait pas été le cas de tout le monde. Leur chef, la Mirialane, s'était faite prendre par surprise. Il y avait eu plus de gardes que prévu, il lui avaient tiré dessus par derrière. Conséquence : elle n'avait pas pu activer ses bombes et la partie du bâtiment où elle se trouvait n'avait pas explosé. En plus d'avoir perdu leur chef, la mission n'avait pas été complètement réussie.

    Abattus et découragés, tous les anarchistes étaient rentrés chez eux sans aucun commentaire, après une réunion improvisée tenue en urgence. Ils avaient convenu de ne rien faire jusqu'à ce qu'ils aient plus d'informations.

    "Veko" était attristé par la capture de la Mirialane, mais il s'était entraîné à ne s'attacher à personne, à ne compter pour personne, de façon à pouvoir disparaître sans remords en cas de problème. C'était une de ses règles d'or, avec celle de ne jamais révéler son identité. Cela le rendait peut-être insensible, mais cela le maintenait en vie. Combien de temps encore ? Il l'ignorait.

    jeudi 06 juillet 2017 - 18:24 Modification Admin Permalien

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    Cole_PrCol

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    Félucia

       Cole, perclus de douleurs, dissimulé dans les ombres de champignons grands comme des arbres, s’était allongé pour mourir.
       A quoi bon continuer ?
       Il n’avait qu’à rester là, et la bête finirait par le retrouver à l’odeur. Une bouchée et tout serait terminé : la lassitude de poursuivre une vie sans réel but au-delà des limites qui auraient dû être les siennes. La culpabilité de n’avoir rien fait pour Scy’ar Tal, pourtant un de ses rares amis. Celle d’avoir tué, quand il aurait pu sauver. La sensation d’un échec permanent. Il avait cru la page tournée, mais on n’échappait pas à son passé.
       Pourquoi continuer ?

                                                                                                        ********

       Plusieurs jours plus tôt

       Le voyage n’avait pas été long et sans réelle péripétie. Il n’en avait pas moins été riche en émotions. Cohabiter avec le chasseur de nuit n’avait pas été une sinécure.
       L’animal ne pouvait se mouvoir et, par défaut, restait dans la cuve à bacta. Ce qui n’allait pas sans causer des difficultés. La première fois que Cole avait tenté de lui donner à manger, il avait failli se faire arracher la  main par le maalraas dont le cou s’était détendu comme un serpent. Ensuite, le fauve avait tout simplement refusé de se nourrir, les rations de voyage n’étant pas à son goût... Très bientôt s’était aussi posée la question des déjections. A contre-coeur, ne pouvant approcher l’animal sans déclencher une réaction hostile, il avait du l’étourdir avec son fusil sonique réglé au minimum pour pouvoir nettoyer la cuve de son mieux. Désormais, lorsque le chasseur de nuit voyait Cole avec son arme brandie, il se recroquevillait et feulait sourdement mais il ne tentait plus d’attaquer.
       Une routine s’était installée, mais l’agressivité première de l’animal avait rapidement laissé la place à une passivité tout aussi inquiétante. Le maalraas, incapable de bouger, souvent sous l’emprise de la douleur suite à ses blessures, dans un environnement inhabituel, sans compagnon de meute et soumis au bon vouloir d’un deux-pattes qu’il ne comprenait pas était tout, sauf heureux.
       Cole le percevait clairement grâce à ses cornes, mais il était impuissant à résoudre la situation. Il avait beau tenter de parler à l’animal, de le stimuler par des jeux simples -auxquels le chasseur de nuit n’était pas du tout réceptif-, il ne parvenait pas à secouer l’apathie du fauve.
       Pire, la proximité avec le maalraas et les tentatives du Gotal de créer un lien faisait qu’il recevait en plein les émotions de son « protégé », et lui même finissait par en être affecté, son propre sentiment d’impuissance offrant une porte grande ouverte aux émotions négatives et à la déprime.

       C’est dans cet état d’esprit qu’il était arrivé sur Félucia.

                                                                                                    *******

    La veille

       Cole avait pris Félucia comme destination avec l’intention d’acquérir quelques unes des fameuses lames-cornes féluciennes. Mais ces objets étaient introuvables ou ne représentaient que de piètres imitations pour touristes, dans les cités dotées d'un spatioport. Si les administrateurs Ithoriens avaient fait de leur mieux pour le guider, le contact avec les marchands Gossams avait été décevant, et même en usant de sa stature intimidante (les premiers colons de Félucia dépassaient rarement le mètre-vingt), le Gotal n'avait pu dénicher aucune bonne affaire.
       Pour trouver les authentiques produits d'artisanat, il devait se rendre dans les villages d'autochtones féluciens. Devant continuer à s'occuper du maalraas, le Guildeur rechignait à s'éloigner trop des grandes villes, le Moi, Génie ne pouvant se poser dans les grandes jungles humides.

       Il avait toutefois loué une moto-jet et avait rejoint les communautés les plus accessibles pour se retrouver confronté à une nouvelle déception. Il avait réussi à découvrir d'authentiques lames-cornes, mais elles étaient à présent hors de portée de ses finances appauvries. De plus, elles s'étaient finalement révélées inadaptées à son projet. Cole s'était résigné à repartir bredouille lorsqu'il avait surpris une discussion entre deux féluciens. Ils avaient évoqué l'existence d'un cimetière de bêtes de la jungle dans lequel les autochtones puisaient pour concevoir leurs armes emblématiques. A force de questions et d'espionnage, l'ancien Ranger était parvenu à déterminer assez précisément l'emplacement du gisement. Mais le site se trouvait en pleine jungle, en territoire hostile.

       Le Gotal était retourné au SoroSuub3000, avec de la viande fraîche -que le chasseur de nuit avait boudée- et avait prévenu Ganner et Krégovla pour qu'ils viennent récupérer le Moi, Génie s'il ne donnait pas de nouvelle dans les quarante-huit heures. Il s'était ensuite préparé à explorer la jungle félucienne.

                                                                                       ********

       Deux heures plus tôt.

       Cole s'était engagé dans la jungle deux heures avant l'aube, au moment où les prédateurs nocturnes commençaient à regagner leur tanière et où les diurnes ne s'étaient pas encore éveillés.

       Comme à son habitude, le Gotal s'était abondamment renseigné sur la faune et plus encore la flore de Félucia. Il convenait surtout de se défier des champignons géants qui ici remplaçaient allègrement les arbres. S'approcher imprudemment du mauvais fongus pouvait résulter en l’exhalaison d’un nuage de spores toxiques ou l’expulsion d’une volée d’épines vénéneuses.
      De plus, la surface translucide des organismes de Félucia les rendaient plus difficiles à repérer, surtout la nuit. Heureusement, l’explorateur pouvait se fier à ses cornes au moins autant qu’à ses yeux.

       Il aurait dû se sentir malgré tout à l’aise, ainsi, en pleine nature. Mais son moral restait bas. Il se demandait si prendre de tels risques valait vraiment la peine. Il remettait en cause cette récente « course aux armements » qu’il avait entreprise. Plus que tout, il craignait de faillir à sauver son protégé, comme il avait failli à sauver Scy’ar Tal, tout en se demandant ce qu’il ferait du maalraas si celui-ci guérissait. Le relâcher en pleine nature ? Ca ne lui semblait guère réaliste...

       Pendant plus d’une heure, l’explorateur se fraya un chemin dans la jungle tout en ruminant de sombres pensées, empreintes de doute et d’auto-dénigrement.

       Enfin, il arriva dans une zone de la jungle dépourvue de végétation. Bien qu’encerclée par les champignons géants, elle était trop vaste pour mériter le nom de clairière. Cette section de la forêt avait dû jadis abriter de larges fondrières, asséchées au fil des siècles. Mais alors que les premiers animaux avaient été pris au piège par accident, les ossements épars avaient inspiré d’autres créatures à en faire leur lieu de dernier repos.
       De fait, le sol était jonché d’une quantité innombrable d’ossements de toutes tailles et formes. Etre parvenu à découvrir ce qu’il cherchait ralluma un peu la flamme dans le coeur de Pr’Col.

       Il erra entre les squelettes géants et les monticules de restes animaux. Il finit par exhumer ce qu’il était venu chercher. Des plaques osseuses, de diverses tailles, ayant appartenu à un rancor de la jungle de petite taille. Mais alors qu’il terminait sa récolte, un profond grondement dans son dos le fit se figer.

       Se tournant lentement, il vit la titanesque silhouette d’un rancor de la jungle -bien vivant cette fois- le fixer depuis l’orée de la forêt, l’air pas-content-du-tout…
       La créature à la peau gris-bleue, toisait toute la zone du haut de ses huit mètres. Son apparence différait sensiblement de celle des rancors que l’explorateur avait pu croiser sur d’autres planètes. Il ressemblait davantage à une tortue bipède surdimensionnée, avec une épaisse carapace sur le dos, un court bec recourbé et des mains palmées.

       Cole recula à pas lents, tentant de se dissimuler derrière la carcasse qu’il venait de piller.
       Mais le monstre l’avait bel et bien repéré, et alors qu’il s’était déplacé silencieusement dans la jungle jusqu’à présent, il chargea, faisant trembler toute la zone sous son poids…

       Cole se mit à courir pour échapper au colosse qui gagnait rapidement sur lui…

    (à suivre)

    jeudi 06 juillet 2017 - 21:16 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    Elle regard encore un instant son mari dans les yeux. Elle sait qu’il a raison. Si elle va libérer Arek, elle se dévoilera forcément. Elle lui sourit et il comprit qu’il avait gagné. 

    Patsy – J’ai retrouvé la Force mais surtout, je t’ai toi. Je ne suis plus la jeune Jedi qui écoutait ses émotions et fonçait sauver des vies sans réfléchir. Je refuse de me jeter dans la gueule de la République. Non. Mon plan est 100% discrétion. 

    Vynce – Est-ce bien ma femme devant moi ?

    Patsy – Oui, je t’assure que oui. Si cette absence de Force m’a apprise quelque chose, c’est que tu as raison. Nous avançons plus dans la discrétion que dans des opérations d’envergures.

    Vynce – A quoi penses-tu ? Rejoindre L’Ordre Jedi ?

    Patsy – Non, ce n’est pas discrète ça. En plus, je n’ai pas changé d’avis sur Gunnar. Il a réussi à convaincre un Sith tel que Dark Spencer de travailler pour lui. Pire, il semble que l’infâme Cathar lui obéit. L’Ordre Jedi s’est réveillé* et une des premières choses que l’on entend s’est que Myrkr s’est fait bombarder à cause des Jedi. J’ignore quels crédits, je peux accorder à tous ces ragots, mais je n’ai pas confiance. 

    Vynce – Tu as perdu confiance en … ?

    Silence. 

    Vynce – Pardon, je ne voulais pas te faire de mal. 

    Patsy – J’ai perdu foi en l’Ordre Jedi depuis la guerre contre le SEZ. 

    Vynce – Quel est ton plan ?

    Patsy – Récolter un maximum d’information. Attendre que Dexter ait réussi sa mission prioritaire. Me connecté à qui tu sais. Et quand le moment sera opportun, alors je pourrais offrir des sensitifs à l’Ordre Jedi. 

    Vynce – Mais tu as perdu fois en l’Ordre Jedi… c’est ce que tu viens de me dire. 

    Patsy – Celui d’hier et d’aujourd’hui oui. Je garde l’espoir qu’un jour l’Ordre Jedi renaîtra de ses cendres et que de nouveaux visages lui redonneront l’essor d’une époque oubliée. Lorsque je le sentirais, je donnerai la liste des sensitifs à l’Ordre Jedi. Quand, je l’ignore. 

    Vynce – Je suis vraiment heureux que tu as grandi en sagesse. Par où veux-tu commencer tes recherches d’informations ?

    Patsy – Walter, mais aussi Félicity. 

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    * Patsy utilise le mot « réveillé » par métaphore et non parce qu’elle sait qu’ils ont été dans la carbonate. 

    Ce message a été modifié par Padme111 le samedi 23 septembre 2017 - 20:35

    vendredi 07 juillet 2017 - 08:27 Modification Admin Permalien

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    Ordo

    20524 Crédits Modo


    La motojet arrive en trombe devant la base du clan Ordo, bien cachée dans la jungle de Dxun. Son pilote se hâte de rejoindre l'intérieur du bunker, le long du couloir il désactive son casque pour respirer à l'air libre. Il arrive avec son habituel pas lourd au centre de contrôle où sont déjà réunis Jayla, Ryff et Keller. Sans un mot, il adresse un signe de tête à son neveu et reprends un visage neutre. Le blondin active la communication. Le buste de Thore Joepa apparaît, légèrement parasité. La liaison n'est pas très nette mais Cera ne dit rien à ce sujet. Il sait que Ryff a fait du mieux qu'il pouvait pour réparer l'antenne-relais. Thore prends la parole le premier.

    Thore holo - Général Ben Cenovii, comme au temps de la guerre du SEZ, je vous demande de me prêter main forte.
    Cera - Je vous arrête tout de suite Thore, je ne suis plus général de la République depuis bien longtemps. Désormais, je suis le chef du clan Ordo et je représente les intérêts Néo-Mandaloriens.
    Thore holo - J'en prends bonne note, chef Ordo, mais vous êtes aussi aux ordres du Général Gunnar, le leader d'une Alliance Rebelle constituée des vestiges de la Coalition Galactique.
    Cera - Je ne suis aux ordres de personne. La Coalition Galactique existe toujours. Seule la République de Coruscant nous qualifie de rebelles. La guerre n'a jamais été aussi disputée et il semblerait que depuis vos colonies, vous ayez perdu le sens des réalités.
    Thore holo - Les temps vont changer, je vous l'assure.
    Cera - Ravi de l'entendre. Je suis prêt à vous aider à sortir Hentonar de sa cellule. Avec lui à vos côtés, vous aurez un grand Amiral digne de ce nom pour commander le Taris 2 et nous aider à renverser le cours de la guerre.
    Thore holo - L'Amiral Hentonar n'est qu'un début. Nous aurons aussi besoin de la Coalition pour retrouver notre Présidente...

    Un lourd silence s'installe d'un seul coup. Cera regarde vers Keller mais il n'est pas mieux placé que lui pour comprendre. Il y aurait donc une seconde condition à l'entrée en guerre de Verm'er, voilà qui ne plaît pas au Mandalorien.


    Au sein des colonies, dans le palais de justice de Montross, le Maréchal Thore Joepa se tient debout, droit comme un i au milieu d'un grand bureau, devant la projection miniature de Cera Ordo. Derrière lui on peut voir à travers une large fenêtre le trafic aérien qui bat son plein à cette heure de pointe. Il peut observer la réaction d'interrogation de son interlocuteur. Mais avant que le grand mandalo n'ajoute quoi que ce soit, Thore reprends:


    Thore - Jocaste a été kidnappée! Il y a de cela quelques jours. C'est la raison pour laquelle j'ai été nommé Maréchal. Je dois profiter de cette occasion pour prouver aux peuples des colonies que nous ne pouvons pas laisser tomber la Galaxie. Voilà pourquoi nous acceptons dans un premier temps d'engager le Taris 2 dans la bataille de Mon Calamari, ce afin de récupérer Hentonar, car nous avons impérativement besoin d'une figure de héros!
    Cera holo - Et dans un deuxième temps vous voulez qu'on vous aide à sauver Jocaste.
    Thore - C'est exact. Nous comptons demander l'appui du Général Gunnar afin de constituer une escouade composée d'un membre de chaque faction de son alliance. Si l'on sauve Jocaste grâce à cette escouade, elle engagera Verm'er dans la guerre. Cela ne fait aucun doute.
    Cera holo - Une escouade?
    Thore - Constituée d'un Jedi, d'un Guildeur, d'un Yuuzan Vong, d'un Impérial et d'un Mandalorien.
    Cera holo - Hmm... Je connais le Jedi parfait pour cette mission. Mais ce genre d'idée... Je peux vous dire que ça n'a jamais été très concluant... La dernière fois que l'on a constitué un groupe de ce type, aucun membre n'a survécu à part Waren Horn, Keller et moi-même. Les autres ont tous été tués par Dark Spencer sur Felucia.
    Thore - Et voilà que Spencer est un de vos plus puissants alliés aujourd'hui. Entendez-moi bien, il faut démontrer à Jocaste que plusieurs camps peuvent s'associer réellement, que l'union fait la force, que ce n'est pas une illusion. De plus, nous avons des raisons de croire que la disparition de Jocaste est un coup de Sovereign pour affaiblir les colonies.

    Nouvel arrêt. Le politicien réajuste sa cape, il sait qu'il faut laisser quelques secondes à l'homme en armure qui lui parle depuis l'autre bout de la galaxie.


    Retour sur Dxun: Cera Ordo prends la mesure d'une telle information, il semble que le groupe de jeunes aussi. Cela pourrait être une clé pour retrouver celui dont le nom plane au dessus de la galaxie comme une ombre menaçante depuis plus de vingt ans.


    Cera - ... Vraiment? Voilà qui risque d'intéresser fortement le Général !
    Thore holo - Il a déjà été mis au courant. Il a accepté toutes nos conditions.
    Cera - Je vois. On dirait que vous avez tout prévu. Comme d'habitude.
    Thore holo - Pour l'instant, seule compte la bataille de Mon Calamari. Je vous transmet le plan échaffaudé par nos meilleurs tacticiens. Vous y trouverez toutes les coordonnées nécessaires à la récupération de la cible.
    Ryff en train de tapoter sur un écran - On reçoit!
    Cera - Ne m'en voulez pas si je dévie un peu de votre plan d'origine. J'ai tendance à faire les choses à ma façon.
    Thore holo - Tant que vous nous ramenez Hentonar dans le temps imparti, les méthodes vous appartiennent.
    Cera - Très bien... Dites à vos Généraux de faire très attention au blocus de la 3ème Flotte, même avec le Taris, c'est l'un des plus importants après ceux de Coruscant et de Kuat.
    Thore holo - Nous savons ce que nous faisons Chef Ordo. Ne vous inquiétez pas pour nous, concentrez-vous sur votre mission. Rendez-vous en approche de Mon Calamari. Montross, terminé.

    L'image du vétéran se volatilise, aussitôt Jayla, Ryff et Keller tournent la tête en même temps vers leur ainé. Ils sont tous à la fois excités et impatients de partir pour cette mission qui s'annonce extrêmement périlleuse.

    Cera - Préparez le Rebel Spire.

    Loin, très loin de là, dans l'espace colonisé, Thore s'apprête à donner ses ordres à l'état-major de Verm'er.


    Ce message a été modifié par Ordo le vendredi 07 juillet 2017 - 18:44

    vendredi 07 juillet 2017 - 18:29 Modification Admin Permalien

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    Cole_PrCol

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    Félucia

       Cole courait pour sa vie, poursuivi par un rancor de la jungle.
       Mais il n'avait aucune chance de distancer le titan. Pour un pas exécuté par le monstre, Pr'Col devait réaliser cinq grandes foulées pour maintenir la distance entre eux.
       Rien ne ralentissait le béhémoth. Cole devait éviter les obstacles sur son chemin.
       Les rugissements du colosse et sa marche qui faisait trembler le sol généraient des frissons parcourant toute la colonne vertébrale du Gotal, et sa fourrure n'avait plus été aussi hérissée depuis longtemps.
       Et aucune de ses armes n'aurait pu l'aider à repousser la créature, trop gargantuesque et blindée pour être affectée par ses balles soniques  ou ses carreaux qui n'auraient même pas pu servir de cure-dents au monstre.
       Cette fois, il était fichuuuu...

       Au moment de formuler cette pensée, une main palmée haute comme un petit arbre le happa. Aussitôt un étau douloureux meurtrit son corps alors que la bête amenait l'explorateur à hauteur de ses yeux. Il était impossible à l'ancien Ranger de se libérer à la seule force de ses muscles.
       Paniqué, commençant déjà à manquer d'air, Cole retira prestement trois carreaux électriques de sa bandoulière et les planta de toute ses forces déclinantes dans la palmure reliant les doigts qui l'enserraient. Dans un premier temps, sous le coup de la douleur subite, la prise du rancor s'accrut encore, coupant le souffle au Gotal, lui donnant l'impression que tous ses os frottaient les uns contre les autres et que ses yeux allaient être expulsés de leurs orbites sous la pression. Mais l’étreinte finit par se relâcher… partiellement. Seule la partie supérieure de la main géante semblait engourdie par la décharge électrique. Les mollets de l’explorateur restaient prisonniers.
       Pr’Col dégagea sa vibro-lame, l’activa, visa soigneusement et la projeta comme un javelot. De par sa position suréleveé et la taille de sa cible, il était difficile au Gotal de manquer le globe oculaire du rancor.
       Le titan se cabra lorsque le projectile improvisé atteignit son œil et, rugissant de douleur, il projeta Cole dans les airs de toute sa considérable force.
       Le Gotal vola littéralement plusieurs secondes avant que son dos ne percutât avec une violence inouïe le tronc d’un champignon géant, malheureusement particulièrement robuste, et recouvert d’épines vénéneuses. Cole retomba lourdement au pied du fongus et resta une bonne minute étourdi.

       Tout son corps hurlant de douleur, la vision brouillée tant par le choc que par le poison courant dans ses veines, Pr’Col tenta de se relever. Il devait, s’enfuir, se cacher hors de vue...
       Il retomba.
       A quoi bon continuer ?
       Il n’avait qu’à rester là, et la bête finirait par le retrouver à l’odeur. Une bouchée et tout serait terminé : la lassitude de poursuivre une vie sans réel but au-delà des limites naturelles qui auraient dû être les siennes. La culpabilité de n’avoir rien fait pour Scy’ar Tal, pourtant un de ses rares amis. Celle d’avoir tué, quand il aurait pu sauver. La sensation d’un échec permanent. Il avait cru la page tournée, mais on n’échappait pas à son passé.
      Pourquoi continuer ?

       Cole savait que l’apathie qui se saisissait de lui, cette auto-flagellation, ce désespoir, cette envie de renoncer venaient en partie de ce lien qu’il tissait avec le maalraas. Ses cornes lui offraient des perceptions inédites mais en retour, elles le rendaient, s’il n’y prenait garde, particulièrement sensible aux émotions des autres. Et ses tentatives d’instaurer ce lien supposaient qu’il ne cherchât pas à s’en protéger.
      Il savait que son renoncement présent ne venait pas de lui...pas que de lui. Il devait se secouer, trouver une raison de poursuivre, de se relever…
       Le chasseur de nuit ! Il était involontairement responsable de l’état de Pr’Col, mais il pouvait aussi lui servir d’ancre. L’explorateur devait revenir et le protéger jusqu’à sa guérison, et lui seul accepterait de s’en occuper comme il le fallait !

       Mais au juste pourquoi voulait-il tant sauver le prédateur?
       Un vieux chasseur ayant perdu les siens, errant dans un monde qui le dépassait mais qui s’était battu jusqu’au bout… Cole se retrouvait dans l’animal. Et cette impression de similarité, cette familiarité imaginée, et sans doute biaisée, l’avait conduit à vouloir sauver le fauve… A vouloir se sauver, en fait.
       Aussi, parce qu’il avait failli à Scy’ar Tal et que la traque des Irrécupérables ne représentait plus sa motivation première. Mais pour continuer, pour apaiser sa culpabilité, il avait besoin d’un autre objectif. Il avait besoin de quelqu’un à sauver, à protéger. Venir en aide au maalraas, c’était sa manière de faire amende honorable envers son ami et de trouver un nouveau but.
       Ca, c’était ses raisons personnelles, égoïstes au fond.

       Mais il n’y avait pas eu que ça. Il y avait plus important. Bien plus important.
       Dans un univers dans lequel existaient des milliards d’espèces, qu’est ce qui justifiait que l’une d’elle valût plus la peine d’être sauvée qu’une autre ? Une prétendue intelligence ? Si c’était le cas, bien des droïdes valaient mieux que leurs maîtres organiques !
       Sans critère objectif, une vie en valait une autre.
       Cole fut renvoyé à l’autre volet de sa culpabilité, celle concernant les Irrécupérables qu’il avait tués avant de savoir qu’il y avait peut-être une chance de les guérir de leur folie.
       Si une vie en valait une autre… Tuer pour assurer sa survie, tuer pour protéger d’une menace immédiate par une réaction toute aussi instantanée, tuer pour soulager des souffrances impossibles à apaiser par d’autres moyens… Cela semblait acceptable, en conformité avec l’ordre naturel et la nécessité. Mais toutes les autres raisons ? Par vengeance, avidité, indifférence… ? Cela relevait du choix. D’un choix basé sur un jugement de valeurs elles mêmes fondées sur une supposée supériorité totalement subjective. Si une vie en valait une autre, aucune ne pouvait se déclarer supérieure à une autre et se donner le droit de tuer. Tous les arguments présentés n’étaient alors qu’excuses pour justifier ce qui ne pouvait l’être et auto-aveuglement.
       Si une vie en valait une autre, Cole n’avait absolument pas à justifier son choix de sauver le maalraas, tout comme il n'aurait pas eu à expliquer pourquoi il aurait sauvé un collègue Guildeur.
       Et quiconque tenterait de le lui reprocher se prendrait une mandale dans la g…

       Pour la première fois depuis des décennies, Cole comprenait vraiment et de façon claire l’obsession d’Ange de ne pas tuer. Il l’avait en grande partie adoptée et suivie pendant des années parce que cela lui avait semblé juste. Mais jusqu’à présent, il n’avait pas assimilé pourquoi c’était juste. Désormais, il savait.
       Et avec cette réalisation vint la délivrance. Il lui avait fallu commettre des erreurs pour se voir instruit d’une leçon. Et à présent que cette leçon était intégrée, la culpabilité n’avait plus lieu d’être.
       Pr’Col se pardonna de ses erreurs, convaincu à présent qu’il ne les répéterait plus et parce qu’il savait pourquoi il ne les répéterait plus.
       Quant à Scy’ar Tal et à son besoin d’un objectif, il y avait d’autres moyens d’honorer la mémoire de son ami.

       Le Gotal ouvrit les yeux… Et fut choqué de constater que le soleil était levé et la matinée bien avancée.
        Il avait cru que seulement quelques minutes s’étaient écoulées depuis sa chute. Il avait dû délirer pendant des heures sous l’effet du poison. Des vertiges avertirent l’explorateur que son organisme n’avait pas encore totalement fini de l’évacuer.
       Il tenta de se relever malgré tout et laissa échapper une plainte. Son dos le brûlait comme s’il était rongé par de l’acide, sa poitrine lui envoyait des piques de douleurs témoignant qu’il devait avoir des côtes fêlées et les os de ses jambes lui faisaient mal.

       L’explorateur se demanda pourquoi le rancor ne l’avait pas poursuivi. Une seule raison lui vint à l’esprit. Le titan était venu dans le cimetière pour y mourir. Cole n’avait représenté qu’une nuisance passagère et le colosse n’avait pas voulu perdre son temps à le rechercher. Débarrassé de Cole, il était retourné sur son lieu de dernier repos.
      Ce n’était qu’une hypothèse, mais le Gotal n’avait pas l’intention d’aller la vérifier. Non plus que d’essayer de récupérer sa vibro-lame. Déjà, il pouvait s’estimer heureux qu’aucun autre prédateur ne se fut attaqué à lui durant son inconscience. Et il avait toujours les os de rancor dans sa besace, c’était tout ce qui comptait.

       Avec une extrême prudence, Cole retrouva son chemin jusqu’à la civilisation, avançant lentement et prenant garde à éviter toute faune ou flore hostile. Ce ne fut qu’au coucher du soleil, titubant de douleur et en raison de toxines persistantes, qu’il parvint à rejoindre le  Moi Génie.
       Il salua le maalraas, non plus comme un animal à protéger, mais plutôt comme un compagnon. Le fauve, plus alerte que ces derniers jours, lui répondit par un court feulement semblant dénué d’agressivité. Et il avait mangé la viande rapportée par Pr’Col la veille. Cela mit du baume au coeur du Gotal.

       L’explorateur aurait bien voulu pouvoir se soigner, mais les réserves médicales du vaisseau étaient déjà bien entamées et le reste devait servir à maintenir le chasseur de nuit jusqu’à leur retour sur Nar Shaddaa.
       Après avoir entreposé les plaques osseuses avec les peaux de maalraas et fait une rapide -et douloureuse- toilette, il se rendit au poste de pilotage et amorça la manœuvre de décollage.

       Une heure plus tard, les toxines circulant dans son corps menèrent un dernier baroud d’honneur contre ses défenses immunitaires.
       Terrassé, Cole s’effondra sur le tableau de bord.


    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le samedi 08 juillet 2017 - 12:46

    samedi 08 juillet 2017 - 12:06 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    L’amphithéâtre ovale de l’arène, dans l’enceinte des murs du palais de Cinnagar, est en train de s’effondrer. Le choc que la grande créature reptilienne à fait en tombant est si grand que les secousses se sont répandues dans toute la structure, les murs tout comme l’armature. Tout tremble et tombent en morceaux peu à peu. Dans les gradins, c’est la panique et les spectateurs se pressent vers les différents accès de sortie, courant et criant de peur en masse. Les soldats présents font de leur mieux pour faire évacuer toute cette population qui se bouscule. Les personnes dans la grande loge sont emmenées à l’extérieur par les gardes : plus précisément, la dame noble et ses suivantes. Car le maréchal se rend avec une petite troupe militaire à la poursuite des deux Arek.

    Le dragon Krayt est toujours inconscient, endormi par les effets étourdissants et persuasifs de la Force, et je me redresse sur sa tête écailleuse pour découvrir que le bâtiment va vraiment s’écrouler. Des morceaux de parmabéton se fissurent, des câbles métalliques lâchent et les toiles du haut pour protéger du soleil se détachent lentement. Je regarde vers le bas et voit mon père qui s’approche pour se poster deux mètres en-dessous.

    Moi : - Je crois que j’ai fait une bourde !
    Perseus Arek : - On ne peut pas dire que c’était inévitable ! Sa masse est si lourde que les moindres secousses contre le sol font des tremblements de terre. Cette arène va se changer en ruines en une heure, il faut évacuer au plus vite.
    Moi : - Je veux bien partir d’ici mais on ne peut pas laisser ce pauvre dragon se faire ensevelir vivant.
    Perseus Arek : - Galen, tu ne comptes quand même pas le réveiller ?
    Moi : - Tu as peut-être une autre solution ? Ce dragon Krayt a peut-être voulu nous éliminer comme tout grand prédateur mais c’est un être vivant comme nous. Il mérite de vivre et d’échapper à une mort sous des décombres. Et puis, on va avoir besoin de lui pour sortir.
    Perseus Arek : - Je vois que tu as bien acquis la sagesse du Jedi. Dans ce cas allons-y. (Après un regard sur la droite) Galen, attention !

    Je regarde furtivement sur la droite puis je me baisse pour esquiver le tir dans ma direction. Une troupe de soldats de la République courent dans notre direction et nous tirent dessus, suivis par leur maréchal. Je me mets à genoux puis dégaine mon sabre-laser pour dévier leur tir ; Perseus Arek en fait de même avec son sabre à lame argentée. Les tirs continuent de pleuvoir mais nous nous défendons assez bien. Je fais même des renvois de tir pour toucher deux ou trois soldats, qui tombent à terre touché à leurs armures. Mon père en profite aussi pour courir dans leur direction, déviant tout tir sur lui, et frappe les soldats avec son sabre et son brassard à lame rétractable en cortosis. Il bataille assez pour réduire le nombre de soldats aptes, en les blessant ou en les rendant inaptes, pour me permettre de réveiller la bête.
    Au moment où le dragon va bientôt émerger, j’aperçois mon père en confrontation avec le maréchal. Tyren Lanyster est en difficulté face à lui, perdant son blaster, puis sort une vibroépée. Un duel s’en suit auquel, malgré ses compétences dans le Niman, Perseus Arek se fait avoir par une technique mesquine de son adversaire. Il est touché à la jambe. Tyren Lanyster lève son bras armé pour décapiter l’ex-général du BSR mais je le saisis avec la Préhension et l’envoie balader en l’air, vers les sorties de l’arène où se passe l’évacuation. Entretemps, le dragon Krayt se réveille et comprend vite la situation. C’est là que j’entre en communication avec lui.

    Moi : - Noble dragon Krayt, navré de t’avoir endormi mais je voulais préserver ma vie et celle de l’autre combattant. Si je t’ai réveillé c’est parce que ce lieu où tu étais retenu captif, au dépend de la civilisation, va bientôt s’effondrer. Si tu veux pouvoir repartir d’ici sain et sauf, aide-nous à sortir d’ici. Je te promets alors que nous ferons tout pour te ramener sur ton terrain de chasse et ton foyer. Je peux te faire confiance ?

    Le dragon Krayt semble réfléchir au sens de mes paroles, immobile et dubitatif, puis il se met à rugir en levant la tête. Il se redresse nerveusement sur ses dix pattes puis tourne sa tête vers mon père, avant de tenter de le frapper avec sa queue. Je fais une traction de Force pour le sauver et le pose à proximité de l'entrée des gladiateurs. Entretemps, la bête se secousse pour me faire tomber ; je chute d'un mètre mais atterris sur mes jambes, pour ensuite sauter loin du dragon pour éviter un coup de gueule en traître. Je me poste près du général et me prépare à une riposte. Le dragon Krayt rugit encore plus fort puis il se tourne pour prendre la direction de l’entrée d’où il venait. Lui prend un chemin, nous un autre. Un rapide coup d’œil me permet de voir les gradins sont vides et que même les soldats ont quitté les lieux. Mon père marche en peu avec vigilance si la grande bête est partie, malgré sa blessure à la jambe, puis me secoue l’épaule.

    Perseus Arek : - Allons-y Galen !

    C’est alors qu’une silhouette venue du ciel atterrit avec délicatesse sur le sol sableux et encombré de l'arène ; la jeune femme blonde vêtue de vert et noir reste en posture accroupie, le bras droit armé de son pistoblaster bien levé, et nous regarde d’une manière nerveuse.

    Fanny Keto : - Cette fois-ci, vous n’irez pas plus loin. Je ne vous laisserais pas m’échapper encore.
    Moi : - Fanny, vous ne voyez pas ce qui se passe là ? Si on reste ici, on se fera écraser sous du parmabéton.
    Fanny Keto : - Si vous n’aviez pas tout fait pour échapper à votre mort, cet amphithéâtre sera encore debout à l’heure qu’il est. Quoi qu’il en soit, vous ne sortirez pas de ce lieu vivant.
    Moi : - Ce n’est pas une chasseuse de Forceux comme vous qui m’en empêchera.
    Perseus Arek : - Galen !

    Un grand morceau de parmabéton s’est décroché du mur du plafond de la grande loge et il tombe vers l'endroit où se trouve la jeune humaine blonde. Elle s’aperçoit aussi de la chute du morceau et se couvre en hurlant. Je tends mes bras vers le morceau de parmabéton et appelle la Force pour stopper la descente ; le morceau s’arrête de chuter à un demi-mètre de la tête de la chasseuse et je fais des efforts pour garder ma concentration et l’envoyer plus loin à gauche. La jeune fille s’est rendue compte de ce qui vient de se passer, surprise, et me regarde.

    Fanny Keto : - Vous… vous venez de faire quoi là ?
    Moi : - De vous sauver, pardi.

    C’est aussitôt ce court instant passé que d'autres morceaux de murs choisissent pour se mettre en chuter et nous obliger à courir vers notre sortie. L'ex-général de la République et moi courons vers le fond de la salle, suivis par la jeune humaine qui échappe à un lourd morceau en chute si elle n’avait pas eu le réflexe de nous suivre à la course. Une fois le fond de la salle atteint, je me concentre pour faire une grosse bulle d'air dans mes mains et m'en servir pour faire une percée. Un large trou dans le mur nous permet de sortir à l'extérieur. 
    Le dragon Krayt s'est faufilé à travers un grand couloir sombre qui mène de la ménagerie de l’arène à une sortie externe assez grande pour qu'il passe. Les autres cages de la ménagerie ont été sûrement déplacées pour éviter des pertes et que le dangereux animal cause plus de dommages. Nous arrivons enfin à l’extérieur de l’arène et dans l’enceinte des murs de défense du palais. La populace de spectateurs, toute juste sortie des gradins, nous voit venir et s’enfuir sur les côtés en criant de terreur : la vue du dragon Krayt en liberté sème la panique. Les gardes et soldats n’osent même pas stopper ce monstre dans sa course, sachant de quoi il est capable. Le dragon Krayt continue de progresser sur le chemin pavée dans le parc publique de l’enceinte et prend la direction de l’entrée principale. Derrière nous, l’arène s'écroule entièrement.

    Je suis en pleine course pour éviter de succomber au déluge de parmabéton derrière moi, observant comment se porte son paternel, et regarde devant moi l’étrange scène qui se produit. L’entrée principale des murs, grande et carrée, a ses lourdes portes qui se ferment progressivement. Le dragon Krayt est toujours dans son élan et ne semble ne pas vouloir d'arrêter d'avancer ; il fonce tête baissée dans les deux grands panneaux de la lourde porte, tel un bélier de deux tonnes, et l'explose dans un grand fracas de duracier tordu en avant.  Le travail des gardes est gâché et le dragon peut enfin s’enfuir de l’enceinte du palais. Perseus et moi décidons de profiter de cette occasion pour emprunter la même sortie avant que les gardes ne rappliquent. Entretemps, au moment où nous franchissons l’encadrement de l’entrée, j’entends la jeune humaine essoufflée m’interpeller.

    Fanny Keto : - Bon ben… C’est ici que je vous laisse. Je vous pourchasserais bientôt, Kayliburn.
    Moi : - C’est ce qu’on verra, oui. Et appelez-moi Galen !

    Je la pousse doucement avec la Force et celle-ci bascule en arrière pour tomber sur son arrière-train avec une légère douleur en supplément ; elle se balance efficacement sur ses pieds à plat pour arriver à se redresser entièrement sur le sol de la place puis marcher tranquillement vers l’entrée, au seuil de la grande porte. Bien droite, elle nous observe partir dans la ville.
    Le dragon Krayt marche d’un pas rapide et tenace le long de la grande avenue, désintéressé par les passants qui courent se réfugier dans les ruelles et bâtiments. La traversée de cette avenue nous prend un long moment, après avoir pris possession d'une plateforme antigravitationnelle, mais nous atteignons enfin le spatioport malgré les tentatives échouées du dragon de nous attaquer. Enfin, nous quittons son bord au moment où il prend une autre direction que la notre. Le dragon Krayt s'enfuit dans la nature et nous, nous rencontrerons bientôt les soldats à nos trousses.
    Arrivés sur les quais, nous regardons mon chasseur Aile-V et remarquons qu'il n'y a qu'une place.

    Perseus Arek : - Dis-moi Galen, comment comptais-tu m'embarquer avec ton chasseur?
    Moi : - C’est vrai que là, j’ai parlé trop vite.
    Perseus Arek : - Hahaha ! Heureusement qu’un vieil ami à moi est de passage dans le coin.

    Dans le ciel, un croiseur Gozanti à la carrosserie grise et marqué de l’emblème de la Guilde des marchands arrive vers les quais et s’amarre temporairement devant nous. Une large entrée s’ouvre, donnant sur une pièce assez grande pour abriter un animal de 10 mètres, et j’aperçois apparaître du coin de l’encadrement un Whiphid qui nous fait signe de monter. Nous embarquons à bord du vaisseau, après avoir bien installé le chasseur Aile-V dans la grande soute, et nous décollons au moment où des soldats de patrouille et de guerre arrivent pour nous tirer dessus.
    Le croiseur prend enfin son envol et se dirige vers l’espace, quittant l’atmosphère de Koros Major une bonne fois pour toutes.

    ***
    La jeune humaine blonde observe au loin le vaisseau inconnu qui approche et repart du spatioport, pensive et intriguée. Elle est restée pendant tout ce temps au seuil de l’entrée, sans bouger ni s’énerver. À vrai dire, elle ne sait pas comment réagir dans l’instant à cause de l’incident dans l’arène où elle a échappée à une mort certaine. Le jeune Jedi lui a sauvé la vie mais pourquoi ? Fanny est troublée par ce geste aussi inattendu que volontaire.
    Elle sent ensuite la présence du maréchal de Cinnagar qui la rejoint, un mouchoir sur son épaule saignant un peu. L’homme s’adresse à elle avec colère.

    Tyren Lanyster : - Vous l’avez laissé s’échapper, alors que vous étiez à sa portée.
    Fanny Keto : - Vous croyiez que je pouvais faire quelque chose, peut-être ? J’étais préoccupée par ma propre survie dans l'écroulement de l'arène et incapable d’agir dans ces conditions. Si vous pensez que je fais mal mon devoir en ratant d’arrêter ce Jedi, alors je devrais en dire autant de vous en envoyant un dangereux reptile les combattre. Vous êtes autant responsable qu’eux.
    Tyren Lanyster : - Je n’ai que faire de vos reproches qui n’ont aucune…
    Fanny Keto : - Gardez vos commentaires pour vous ! Vous avez votre rôle à faire et j’ai le mien à accomplir. Nous disputer ne changera rien au fait que Cinnagar doit retrouver son calme plein. Faites votre boulot, un point c’est tout. Moi… je me charge personnellement de Kayliburn.

    Le maréchal ne dit plus rien et tourne les talons, tandis qu’une dizaine de gardes royaux viennent.

    Garde royal : - Mademoiselle Keto, veuillez nous suivre s’il-vous-plaît !
    Fanny Keto : - Je dois me rendre au spatioport pour poursuivre ma mission, je n’ai pas de temps.
    Garde royal : - C’est l’Impératrice qui vous demande !

    Aussitôt, Fanny se tait et change d’attitude. Elle sait que cette demande n’est pas pour rien et ça la terrifie. Elle suit sans tarder les gardes et entre dans le palais, pour atteindre les appartements royaux. Cette chambre est occupée par la dame noble qui revêt ses attributs de souveraine après que ses suivantes lui ai revêtue une robe blanche et dorée. Les gardes s’inclinent et Fanny s’avance un peu, avant de poser un genou.

    Fanny Keto : - Vous vouliez me voir, mère ?


    Ce message a été modifié par galen-starkyler le jeudi 13 juillet 2017 - 10:27
    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 27 mai 2020 - 15:59

    samedi 08 juillet 2017 - 12:46 Modification Admin Permalien

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