Le Temple Jedi 6 (page 108)

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    galen-starkyler

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    C’est le combat au sabre-laser le plus perturbant que j’ai l’occasion de vivre.
    Je m’étais habitué à ce qu’il prenne mon apparence pour me narguer ou m’étais attendu à ce qu’il prenne celle d’Aynor, de Jorus voire peut-être de Kinsa pour me déstabiliser. Mais de là à me faire le coup du « je me fais passer pour la chancelière de la République » alors que cette dernière est toute proche, en train de se déchaîner sur son concurrent Sith, je commence à me demander s’il est devenu encore plus débile que notre dernière fois. Quoiqu’il a réagit de manière vexé et nerveuse à mes répliques cinglantes (je me disais bien que c’était lui le coup du bâillon), et maintenant je vais devoir le combattre autant au sabre qu’aux coups psychiques pendant qu’il conserve l’apparence de Sat’sa Cki alias Dark Sovereign.

    Notre échange de coups et de contrecoups vient de commencer depuis plus de dix minutes, à tenter l’un comme l’autre de passer sa lame au travers de l’espace vital de l’autre et à croiser continuellement le fer dans diverses tentatives. Ma lame bleue azure frappe et contre sa lame rouge dans un ballet endiablé et déterminé où nos pas et nos mouvements semblent se répondre sans cesse ni opportunité.
    Même dans un énième bras de fer éternisant où nos bras armés sont levés en croisement tandis que nos visages sont si proches l’un de l’autre que nos nez se frôlent et que des éclairs sortent de nos yeux.

    Vicious : - Sale Jedi tête de mule ! je vais rapidement te couper la langue et les bras, manchot bourriquet.
    Moi : - J’vais m’arranger pour t’en priver l’occasion, vieux pantomime en peau de gundark.

    Et nous revoilà partis pour frapper nos armes l’une contre l’autre, alternant parfois avec des poussées, des tractions et des éclairs renvoyés à coups de tutaminis. Le fait que notre duel s’éternise sans avoir le dessus chacun démontre que le clawdite grimé en son maître ne me déstabilise plus depuis longtemps. Bien au contraire, j’éprouve une certaine satisfaction dans le fait qu’il est choisi de garder cette apparence : si certains auraient été perturbés en sachant à quel point la vraie Dame Sith est aussi monstrueusement puissante que ce cher Baaaaaaal ici présent, je ne me fis pas tant à cette idée et me visualise la fourbe épicantrix Sith avec la mentalité de son apprenti clawdite. Outre le plaisir sadique de tromper les gens, ses aptitudes martiales ne me font pas frémir et j’y trouve mon aise dans son style inchangé depuis vingt ans.
    En soi, mon style combiné de la cinquième et de la neuvième forme au sabre me permet de tenir tête à une pseudo-Sovereign et de prendre au dépourvu le clawdite à son propre jeu. C’est pour ça que par exemple, profitant d’une parade rapprochée, j’éteins en une fraction de seconde ma lame en me penchant rapidement pour le ceinturer et l’envoyer valser par-dessus mon épaule, pour ensuite reprendre la lutte en me retournant la lame rejaillissant à temps pour bloquer la riposte de sa part. Sa tentative de me foudroyer d’une main libre par le haut s’est retournée contre lui car j’en profita pour lui caler mon poing enrobé de force cinétique dans le ventre. Grâce à ses petits avantages, je perçois que Vicious perd de sa concentration et commence à mal anticiper mes coups horizontaux et arqués de sabre pour les parer. Même ses attaques deviennent prévisibles par la lenteur temporaire de ses mouvements, due à une panique cachée.

    Moi, profitant de son apparence féminine : - Alors ma vieille, on commence déjà à perdre le rythme ?
    Vicious : - Tu ne perds rien pour attendre Arek ! Je vais te hacher menu sans plus tarder !
    Moi : - J’ai plus l’impression que tu vas te fêler un ongle en te foulant la cheville.
    Vicious : - Continue encore de critiquer l’image de mon maître et je vais te broyer les os !
    ??? : - Faites place !

    Je me décale d’un pas de côté en sentant arriver subitement le jeune homme corusantii près de moi, atterrissant après avoir passé au-dessus d’un des groupes adverses dont les autres s’occupent actuellement. Je dois dire que je ne m’attendais pas à revoir de sitôt Keller sur mon chemin en tant qu’allié.

    Keller, prenant part à la mêlée : - Besoin d’un coup de pouce empli de puissance, Jedi ?
    Moi, ne répondant pas à sa provocation : - Si c’n’est pas pour frimer ou flancher entretemps, pas de refus.
    Vicious, sadique : - Même à deux vous ne pourrez pas me vaincre facilement. Surtout avec un faible Jedi noir qui peine à se servir de ses muscles et du Côté obscur.
    Keller : - Tu ne vas pas tarder à voir ce que mes muscles sont capables de te faire, fils de sarlaac.
    Moi : - J’te propose de laisser ton sabre parler pour toi Keller, et de bien vouloir m’épauler sans cogiter.

    Keller m’adresse rapidement un regard farouche mais je peux lire à ses émotions qu’il est plutôt d’accord avec moi, même s’il n’a pas envie de me donner raison. Il s’élance donc le premier face à Vicious en privilégiant des frappes puissantes ; Vicious lui répond en le prenant de court par des parades rapides qu’il transforment en contre-attaques sournoises. Je le prends à mon tour de court, profitant de sa concentration sur mon partenaire peu actif pour m’en prendre à ses défenses. Le clawdite tente aussitôt de me barrer le passage mais il doit entretemps s’occuper de Keller qui l’assaille à nouveau de coups puissants.
    Il se prend ma frappe arquée dans la côte droite tandis que son bras gauche se fait entailler de peu par le coup du jeune Jedi noir. Notre adversaire recule, surpris et blessé, avant de siffler de douleur en serrant les dents. Sa silhouette de chancelière épicantrix se dissipe pour révéler sa véritable apparence : celle du clawdite mâle revêtu de bure sombre et son visage déformé par le suc corrosif de shaax restant.

    Vicious, contenant sa rage malgré lui : - Vous allez le payer !
    Moi : - Tu as beau être un Seigneur Sith sournois et trompeur, cher Vicious, tu ne pourras pas éternellement induire en erreur un Jedi perspicace comme je le suis. Vois par toi-même, je suis en mesure de te donner beaucoup de fil à retordre.
    Keller : - Et même si je me sens capable de te battre seul, je peux te dire que tu sembles effectivement en bien piètre posture maintenant que Galen t’a percé à jour et acculé dans tes pitoyables tentatives fourbes.
    Moi : - Autant que tu le saches de vive voix, tu ne t’en sortiras pas à si bon compte. Tu es fait Vicious.
    Vicious, furieux : - Pas si je peux encore me battre !

    Le voilà qui s’élance de lui-même vers lui, lame de sabre prête à fendre et trancher. Keller et moi réceptionnons prudemment ses coups, adoptant chacun notre combativité sur la rage expressive du clawdite et nos postures respectives de duel. Le souci reste que Keller est encore affaibli par des tortures qu’on lui a infligé visiblement. J’entrouvre pour lui les défenses de Vicious par mes cadences de Shien pour lui laisser placer quelques coups francs de Djem So tandis qu’il retient les coups qui lui sont adressés pour me permettre de placer à mon tour des attaques arquées et semi-circulaires bien réalisées. Notre duo coopératif demeure stable durant cinq bonnes minutes, ce que je trouve admirable de la part de Keller, avant que celui-ci…

    Keller : - Allez, ne nous éternisons pas ! Je vais en finir avec lui, pour de bon !
    Moi : - Keller, arrête !

    Le Jedi noir ne m’écoute pas et laisse sa colère se déverser dans ces gestes, harcelant Vicious de multiples coups brutaux et intensifs qui obligent le Sith à plier genou à terre dans sa défense désespérée. Keller frappe encore et encore, aveuglé par sa propre fureur et ce malgré son état fatigué, et je pressens qu’il va finir par faire une gaffe.
    En effet, en cessant subitement de frapper par un excès de fatigue, Vicious en profite pour lui placer un shiak dans le flanc en souhaitant viser ses organes vitaux. Je me précipite pour stopper plus longtemps le coup et exécute dans le feu de l’action… un coup désarmant et vif du sabre-laser du Sith.

    Vicious, terrassé : - Maudit Jedi !!!

    Le clawdite est privé de son sabre et tente de me foudroyer à mort, que je contre avec tutaminis, pendant que Keller recule de quelques pas en sentant la fatigue peser et la blessure à son flanc lui démanger affreusement. Puis tout bascula.
    Une tempête d’énergie de Force explosa depuis là où Baaaaaaal et Sovereign se tiennent et l’onde de choc se déversa de toutes parts sur la plateforme d’atterrissage, balayant soldats, gardes sénatoriaux et chevaliers osarians vers le rebord et dans le vide. Ceux qui ont pu se préserver et se protéger étaient de ceux qui avaient anticipé l’impact d’une telle déflagration de puissance cinétique et électrique.
    Le souffle de la tempête nous a bien évidemment balayé au dépourvu : Vicious, Keller et moi. Je sens dans ma chute que je me rapproche plus de trop du vide sous la plateforme et manque de tomber de très haut… si je n’avais pas eu le réflexe de m’agripper d’un bras sur une prise du rebord de la plateforme. Je garde du mieux que je peux ma main dans cette prise pendant que je vois les corps des deux utilisateurs différents du côté obscur chuter aussi. Mon premier réflexe fut de me servir de la préhension pour les retenir à temps, constatant que chacun fait son poids et je tente de garder toute ma concentration sur mon pouvoir. De sorte que je les tracte jusqu’à mon niveau avec une difficulté autant musculaire que mental. Je vois ensuite Keller tendre un bras pour s’agripper à son tour au rebord, me permettant de relâcher ma prise su lui pour concentrer mon effort sur Vicious. Le clawdite a même droit à un étourdissement de Force pour l’empêcher de remuer plus qu’il ne le fait et je le remonte télékinétiquement pour que la corusantii le récupère et le couche au sol sur le ventre.

    Je regarde involontairement vers le bas, remarquant bien à quel point c’est haut, et je découvre le sifflet-à-shaax perché sur une corniche. Le récupérer serait une chance de limiter d’autres dégâts. Je m’assure d’abord en accrochant mon crochet de câble de grappin sous la plateforme, l’appareil tenant fermement à ma ceinture utilitaire, puis je tends ensuite une main libre pour tracter l’objet. Deux minutes plus tard, le sifflet se retrouve dans ma main et je me hisse sur le rebord de la plateforme pour être sain et sauf sur la surface plate et tangible du sol. Je me rends compte, avec cynisme, que je m’en suis sorti comme un pro.
    Keller, de son côté, semble avoir pris les devants et utilisé une des menottes anti-Force pour coincer les bras de Vicious dans son dos tandis qu’il garde un genou appuyé fortement sur le clawdite.

    Je me redresse après avoir récupéré un peu de mon effort, juste à temps pour voir et entendre Baaaaaaal mettre fin à l’existence de la Dame Sith epicantrix avec la lame rétractable de mon gant. Voir l’ex-chancelière totalitariste de la République mourir de façon aussi atroce me donne un haut-le-cœur, surtout en sachant que le coup a été porté par le Grand Seigneur Sith et au nom de la mère de Weedge.
    Le corps de Sat’sa Cki, presque inerte, se fait jeter à terre devant le trio tétanisé que forme Kaarde, Ange et Ceno tandis que Dark Spencer se tient proche avec une envie meurtrière refoulée.

    Baaaaaaal, un sourire mauvais : - Défoulez-vous.

    Non mais il est sérieux ?!!! Il porte un coup mesquin et horrible à son pire adversaire vaincu et il nous suggère de prolonger l’humiliation encore plus loin ?!! Hormis le cathar qui n’hésite pas à se jeter tel un fauve en rage sur le corps de l’epicantrix vaincue, pour la plaquer fortement contre le sol, les autres ne savent plus quoi faire en sachant que leur ennemi d’autrefois vient de sortir vainqueur de cette bataille.
    Sat’sa Cki semble encore en vie malgré la blessure fatale et le poids du cathar, une lueur malsaine aux yeux.
    Je décide de me relever sur mes jambes, époussette mes habits tout en faisant quelques pas vers le centre de la plateforme et m’arrête de quelques mètres avant d’adresser un regard général moralisateur.

    Moi, m’adressant de vive voix : - Je ne veux pas briser l’ambiance… mais j’aimerais comprendre une bonne fois pour toutes comment on en est arrivé à revoir le tristement célèbre Baaaaaaal toujours en vie.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 11 novembre 2020 - 21:12

    mercredi 11 novembre 2020 - 17:57 Modification Admin Permalien

  • Avatar Dark-Spencer

    Dark-Spencer

    2586 Crédits

    Spencer- Gnéééhéhéhéhé !

    Le fauve exulte, à la vue de Sovereign défaite par son Maître revenu de l'au-delà, c'est là un juste retour des choses, enfin il se sent à nouveau à sa place. La pauvre epicantrix rampant comme un vers de terre sous ses yeux, le moment qu'il attendait tant est arrivé, celui de se faire vengeance.

    Baaaaaaal - Défoulez-vous.

    En bon psychopathe, pas la peine de lui dire deux fois ! Il s'approche pour en finir avec celle qui est la source de tous ses malheurs, celle qui a tué la momie et par la même occasion, Shae, la mère de son fils. Celle qui lui a fait mordre la poussière, il sent encore la trace de son emprise sur son esprit. Celle qui, paradoxalement, la rendu plus puissant que jamais. Après son trépas, il n'y aura plus que Baaaaaaal pour le surpasser. Il se penche vers la vaincue, la regarde avec son air sadique, lui bave dessus.

    Spencer - C'est fini pour toi Gnrrr !

    Sovereign - Attends... attends... je te rendrai plus puissant que...

    Spencer - La ferme chienne !! 

    Il lui colle un pain si fort qu'elle perds connaissance sur le coup.

    Spencer - Grah... Tu n'aurais jamais dû buter Cha Naman !! Les Undeads ont tous disparu par ta faute !

    Deux voix que Spencer n'entends pas derrière :

    Kaarde - On ne peut pas la blâmer pour ça...

    Ordo - Oui...

    Ensuite le jeune Chevalier la ramène avec un ton hautain :

    Galen - Je ne veux pas casser l’ambiance... Mais j’aimerais comprendre comment on en est arrivé à revoir le tristement célèbre Baaaaaaal toujours en vie.

    Spencer - Gnnrrr !

    Bloquant la fausse Chancelière sous son poids de Cathar, Spencer se redresse, ouvre grand la gueule, braille tous crocs dehors, comme s'il était au courant de tout depuis le départ :

    Spencer - Gnrrraah ! Le seul et unique Seigneur Noir des Sith n'a jamais disparu ! Il était là depuis le début ! C'était lui, le Général Gunnar !!

    Galen - Je crois que ça, tout le monde l'avait compris.

    Spencer - Tais-toi misérable vermisseau !

    La bête sombre, galvanisé par le retour de son Maître et en pleine possession de ses moyens face au groupe qui lui fait face, commence à les invectiver. Il sait qu'il peut en gagner au moins un à sa cause.

    Spencer - Vous autres Jeedaï, vous ne comptez déjà plus ! Vous vous êtes terrés comme des pleutres pendant que NOUS faisions front !! Nous ! Les Sith ! Sommes seuls dignes de régner sur cette galaxie !

    Sans dire un mot, Baaaaaaal observe, écoute attentivement les réactions des uns et des autres, laissant son vieil apprenti effrayer ceux qui précédemment étaient des alliés de circonstance, jusqu'en cet instant fatidique où les cartes sont redistribuées, où chacun doit choisir son camp. Mais impossible de deviner les projets du Seigneur des Sith désormais, et Dark Spencer continue sur sa lancée :

    Galen - Si je comprends bien, il compte s'accaparer le mérite de cette victoire.

    Kaarde - Nous avons combattu nous aussi, ce que tu dis est injuste !

    Ordo - Je... ne... … peux pas lui donner tort sur ce point...

    Kaarde - Non !

    Cera Ordo, le guerrier qui avait obéis aux ordres, mêlé son peuple aux agissements des Sith, en prends personnellement la responsabilité. Affaibli par l'affrontement, il n'en demeure pas moins clair dans son attitude. Les Jedi, malgré qu'il soit encore attachés à certains d'entre eux, étaient depuis longtemps devenu ses ennemis. Il effectue un pas en direction de Spencer, et se range à sa droite, au grand étonnement de Baaaaaaal et des Jedi.

    Kinsa - Je ne sais pas pourquoi, j'espérais encore...

    Spencer - Gnnnn ! Bien sûr ! La boîte de conserve a combattu avec nous ! Il sait ce que nous avons enduré ! Ce que nous avons dû faire pour en arriver là !

    Kaarde - Vous croyez être les seuls à avoir perdu quelque chose... ?!

    Les Jedi sont fébriles, à côté d'eux la Guildeuse contient des larmes de rage, elle qui tient le vieux Gotal qui avait sauvé Terrence. Un autre cadavre de plus, qui avait succombé sans manquer de courage, il avait au moins servi à ça, bien que ce sens du sacrifice débecte Spencer. Ce-dernier et Ordo mènent front commun, à nouveau, mais sur un terrain idéologique qui, ils le savent, ne plaira pas à leurs interlocuteurs. Kaarde fixe la visière d'un Mandalorien nerveux, mais résolu.

    Ordo - Il a raison... Où étiez-vous... ? … Lorsque qu'on était condamné à l’échafaud ? Où étiez vous quand le noyau est tombé ? ...Où étiez-vous ? Lorsqu'il fallu défendre les mondes de la bordure, détruits par les armées de la République ...? Où étiez-vous lorsque vos frères et sœurs Jedi étaient chassés sans relâche à travers toute la galaxie !!? Où étiez-vous pendant que de jeunes sensitifs à la Force, telle cette padawan, étaient traqués ! Et tués par nos ennemis !! Où étiez-vous quand ...

    Les émotions commencent à l'emporter. Spencer est soulagé, quelque part, qu'il n'ait pas perdu la mémoire. Ordo enfonce encore le clou.

    Ordo - … Dire que depuis tout ce temps, IL était aux commandes... C'est impensable... Mais IL... a toujours pris de meilleures décisions... Que vous n'en prendrez jamais.

    Sa visière allant de Kaarde à Ange, elle ne comprends pas immédiatement ce qu'il lui reproche, tétanisée par la situation. Mais Ordo semble se comprendre. Lui a fait son choix. Spencer reprends de plus belle :

    Spencer - C'est vrai ! Nous avons gagné cette guerre uniquement grâce aux stratégies du fameux Général Gunnar ! Les Jeedaï ne sont plus en mesure de défendre cette galaxie ! Mais NOUS le sommes !!

    Galen - La belle blague.

    Kinsa - Des Sith protégeant la galaxie ? On aura tout vu.

    Au même moment, Kaar, le fidèle lieutenant, va du côté de Baaaaaaal. L'avorton qui suit Cera Ordo partout vient à son tour grossir les rangs des tenants du côté obscur. La tension est à son comble.

    Spencer - Votre caste est faible !

    Kinsa - Nous reformerons l'Ordre !

    Spencer - Frrrr toi si tu n'étais pas la protégée du crâne d'oeuf je t'aurais déjà éliminé depuis longtemps ! Comme ton imbécile de père !

    Kinsa - Grrrr !

    Elle empoigne son sabre laser comme pour partir à l'attaque. Spencer jubile. Mais le spectacle n'a pas l'air de plaire tant que ça à son acolyte. Il a toujours des sentiments pour elle, ce qui dégoûte le Cathar, mais il ne lui gâchera pas son plaisir.

    Kinsa - Un jour, je te tuerai, Spencer !

    Kaarde - Il te provoque, ne rentre pas dans son jeu.

    C'est alors que Sovereign, qui avait repris connaissance, se met à rire.

    Sovereign - Haaha... hahaha... Voilà tout... ...ce que vous récolterez...

    Spencer - Ho toi Ta Gueule !!!

    PROTCH !

    Avec ses deux poings réunis, il assène un double coup du marteau en plein sur le visage de Satsa, défigurée par le choc, le nez lui rentrant dans le visage. La plupart ont un mouvement de recul, Spencer a un grand sourire de fou, ses yeux écarquillés. Il brandit son marteau et...

    PRATCH ! SPLOCH ! SPROTCH !

    Il l'écrase, plusieurs fois, jusqu'à ce que la tête de Dark Sovereign soit de la bouillie. Puis il se relève et menace ses vis-à-vis.

    Spencer - Et maintenant dites-moi QUI pourrait m'empêcher d'en finir avec vous !!!

    Ordo faisant un pas devant lui - Ne bouge pas.

    Baaaaaaal - Suffit !!!!

    La voix rauque du Sith renforcée par la Force a empli toute la plate-forme, un écho résonnant jusque dans les tours voisines. C'est la première fois depuis longtemps qu'on peut l'entendre aussi bien, aussi distinctement, sans brouillage. Spencer est paralysé. Il se retourne brièvement pour voir le visage fermé de son Maître. Tout cela ne l'intéresse visiblement pas.

    Baaaaaaal - Seigneur Spencer, venez ici, et surtout, ne dites plus un seul mot, ou je vous exécute sur le champs.

    Penaud, mais contraint à son allégeance, le matou vilain grogne une dernière fois avant de reculer pas à pas, tandis que Baaaaaaal avance dans le sens opposé, jusqu'à arriver au niveau du Mandalorien. Devant eux, la dépouille de Satsa Cki, la tête confite. Le Sith a presque un petit élan nostalgique, face au cadavre de son adversaire.

    Baaaaaaal - Une fin digne de toi, j'en suis sûr.

    Puis il remonte son visage. Il regarde un instant le Mandalorien.

    Baaaaaaal - Vous paraissez bien sûr de ce que vous faites.

    Ordo - Mandal'ore sera au fait de vos exploits. Vous aurez son soutien.

    Kinsa - Alors ça ça m'étonnerait !

    Ordo l'ignorant - Je soupçonne l'Empereur Horn d'être un Sith. Lui aussi saura où est son intérêt. Il vous restera loyal, s'il veut conserver sa souveraineté et son territoire.

    Baaaaaaal - Vous avez beaucoup appris, depuis notre dernière rencontre, Seigneur Ordo.

    Ordo - Je ne serai jamais comme vous. Mais je ne peux pas réfuter le fait que, à l'heure actuelle, vous êtes notre meilleure option pour rétablir l'ordre.

    Baaaaaaal - Et qui vous dit que c'est là mon intention ?

    Ordo - Qu... Alors qu'est-ce que... vous comptez faire... ?

    La question est dans tous les esprits. Baaaaaaal ne répond pas et se dirige vers le groupe de Jedi, et Ange Solo, tandis qu'au dessus d'eux, les détonations et les explosions qui ont lieu dans le ciel se rapprochent du Sénat. Cachés près de là, Rusaan Fett et l'agent Taishakuten épient toute la scène, prêts à intervenir en cas de besoin. Baaaaaaal s'arrête vers le groupe de Jedi. Tous sont pendus à ses lèvres.

    Ce message a été modifié par Dark-Spencer le samedi 14 novembre 2020 - 17:42

    samedi 14 novembre 2020 - 17:30 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17491 Crédits Modo

    (post écrit par Baaaaaaal)


    « Avant la fin je verrai l’effroi dans ses yeux. Et Mirax sera vengée. »
    Je me suis fait cette promesse il y a vingt ans lorsque j’ai appris l’existence de Sovereign, et je l’ai tenue.
    J’ai gagné.
    Contre toute attente, j’ai remporté mon pari. La patience, les complots, la discrétion, tout cela a payé. Mirax est vengée. Et maintenant quoi ?
    Ange est perdue. Sovereign et le Courtier l’ont brisée, j’ai fait empirer les dégâts, et maintenant que la vérité a éclaté elle m’est perdue à jamais. Aucune chance qu’elle veuille fréquenter le Seigneur Noir des Sith ou qu’on la laisse faire. Je savais que ma vengeance aurait un prix, mais je m’attendais à le payer de ma vie. J’y étais disposé.
    Et me voilà sur le point d’être propulsé héros de la galaxie par plusieurs personnes qui me considéraient jadis comme leur pire ennemi. C’est amusant de les voir se disputer à mon sujet, reconnaître à nouveau ma force et mon génie. Comme quoi mon aura n’a jamais disparu et s’est même renforcée.
    Ma légende vivra, mais je ne la laisserai pas utiliser.


    D’une réplique cinglante et d’un ton autoritaire, le Maître Sith avait mis fin au débat entre pro et anti-Baaaaaaal

    Ordo. - Qu… Alors qu’est-ce que… vous comptez faire… ?

    Le Maître Sith se plaça entre le camp Jedi et le camp Sith.

    Baaaaaaal. - Que les choses soient bien claires. (aux Jedi) Je ne compte pas m’accaparer le mérite de cette victoire… (aux autres, derrière lui) et je ne serai pas le héros de cette guerre.
    Kinsa. - Ce n’est pas ce que disent les actes et les promesses du Général Gunnar, pourtant.
    Baaaaaaal. - Ah oui ? Mais connaissez-vous vraiment mes actes ?

    Le Seigneur Noir plongea son regard dans celui de la jeune twi’lek et commença à projeter  dans son esprit et ceux des autres, sauf Ange, des images issues de ses propres souvenirs.

    Baaaaaaal. - J’ai tué votre amie Oraclem pour préserver mon secret.

    Les autres virent aussitôt en esprit la Jedi miraluka se faire couper en deux dans le sens de la hauteur par la lame rouge de Baaaaaaal.

    Baaaaaaal. - J’ai moi-même kidnappé et séquestré Jocaste afin de m’assurer le soutien de la République de Ver’mer…

    Ils virent la doyenne se faire malmener et enfermer.

    Baaaaaaal. - J’ai secrètement aidé Dark Spencer à assouvir ses plus sombres penchants afin de m’assurer sa fidélité sans dévoiler mon identité...

    Ils virent des choses qu’ils n’auraient jamais voulu voir.

    Baaaaaaal. - Et bien d’autres choses… Donc je me passerai volontiers de cette étiquette de héros que vous voulez me coller. (à Ordo, Spencer, Keller) Tout comme je me passerai de vos allégeances et de vos flottes. Je n’ai que faire de rétablir l’ordre.
    Dark Spencer. - Mais… Maître, vous avez regagné le pouvoir, la puissance…
    Baaaaaaal. - Tous ce que j’ai fait ces vingt dernières années, l’existence-même du Général Gunnar, ne servait qu’un objectif personnel.
    Kaarde. - Mirax…
    Baaaaaaal. - Précisément, mon cher. D’ailleurs je l’ai revue, peu avant sa… peu avant le génocide, sur Myrkr, alors que tu venais juste d’être inculpé pour le meurtre de Mahan.
    Kaarde. - Que… Mirax t’a vu en vie ?!
    Baaaaaaal. - Et elle m’aimait encore assez pour emporter mon secret dans la tombe, me permettant ainsi de garder un avantage décisif. Bien sûr je suis le Seigneur Noir des Sith, tu n’es pas obligé de me croire sur parole.
    Kaarde. - Et… maintenant que cet objectif est atteint ?

    Bonne question. Baaaaaaal croisa les mains derrière lui et contempla la désolation autour d’eux. Il remarqua Dark Vicious toujours menotté qui, loin d’être attristé par sa situation, contemplait le pathétique cadavre de son maître avec un sourire malsain.

    Baaaaaaal (pensif). - Je suis le Seigneur Sith qui a jadis détruit le Temple Jedi, mis votre Ordre à genoux, combattu avec vous pour la survie de tous les sensitifs à la Force, j’ai gagné la Guerre du SEZ, déséquilibré la Force, failli détruire Korriban, défié les anciens Sith et renversé la République de Sovereign. Je pense que c’est assez, même pour une longue vie comme la mienne... Je vais disparaître, et vous n’entendrez plus parler de moi.
    Dark Spencer. - Hein ?!
    Ordo. - Non ! Mandal’ore s’attend à ce que le Général Gunnar rétablisse l’ordre !
    Keller. - On ne peut plus compter sur les Jedi !
    Baaaaaaal (froid). - Silence !... Vous et moi avons peut-être enduré le plus gros des combats pendant ces deux décennies , mais gardez à l’esprit que si ces mêmes Jedi n’avaient pas eu l’idée de se mettre hors de portée de Sovereign nous serions encore aujourd’hui en train d’enchaîner les escarmouches sans intérêt et à guetter vainement une occasion.
    Dark Spencer. - Maître…
    Baaaaaaal. - Si cette guerre a démontré une chose, c’est que les Jedi sont aussi difficile à faire disparaître que moi ! Vous feriez bien de vous faire à l’idée que vous allez devoir cohabiter dans cette galaxie.

    Des bruits stridents leur firent lever la tête de concert. Plusieurs chasseurs Jedi avaient réussi à se frayer un passage jusqu’à la plate-forme et cherchaient où se poser au milieu du champ de ruines.

    Baaaaaaal. - Kaarr, c’est le moment !
    Galen. - Attention !


    Salut à tous les fans de retournements de situation !


    lundi 16 novembre 2020 - 19:11 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17491 Crédits Modo

    Baaaaaaal était le maître du jeu, à nouveau.
    Je reconnaissais mon plus terrible ennemi, et en même temps je ne le reconnaissais plus. Et pas seulement à cause de la barbe et des cheveux courts. Sa puissance était là, son assurance aussi, mais il semblait plus triste que jamais et résigné. Plus… sérieux.  De toute évidence il n’était pas revenu indemne. Sa chute au Temple Jedi ou la lutte contre Sovereign, peut-être les deux, l’avait changé.
    Depuis notre retour je n’avais cessé de me torturer, d’essuyer les reproches envers ma décision de nous faire hiberner et de me demander si cette décision avait été la plus juste. D’ailleurs je n’étais pas étonné que Ceno, Spencer et Keller en gardent encore des griefs. Mais il était particulièrement surprenant d’entendre Baaaaaaal la saluer.
    Des chasseurs de la flotte Chu’Unthor avaient enfin atteint le Sénat, provoquant une réaction immédiate chez Baaaaaaal et son acolyte.

    Baaaaaaal. - Kaarr, c’est le moment !

    Le vieux whipid décrocha vivement une mallette blindée de son barda et fouilla à l’intérieur. Un geste suspect qui nous alarma tous.

    Galen. - Attention !

    Galen, Kinsa et Zadyssa portèrent immédiatement la main à leurs sabres. Roujonma Kaarr sortit une bouteille de la valise et versa une partie de son contenu dans un verre qu’il tendit prestement à son patron.
    Baaaaaaal vida d’un trait son verre de brandy corellien.
    Et au même moment deux chasseurs se posaient sur la plate-forme au milieu des dalles brisées. Aynor et Jorus en bondirent comme deux diables, sabres allumés, en posture de combat, les yeux rivés sur le Seigneur Sith qui avait marqué leur passé au fer rouge.

    Aynor. - Kaarde… dis-moi que ce que j’ai vu sur l’Holonet est une farce ! Dis-moi que ce n’est pas LUI !
    Baaaaaaal. - Tiens tiens tiens… cette chère petite twi’lek. Envie de refaire une danse ? Et Jorus, mon cobaye préféré !
    Jorus. - C’est impossible !
    Moi. - Désolé, Aynor, Jorus… C’est Baaaaaaal.
    Aynor. - Je vois. Et Dark Sovereign ? Et Vicious ?

    Ni elle ni Jorus n’arrivaient à décoller leur regard du terrifiant Maître Sith, même en s’adressant à nous. Ils durent pourtant faire un effort pour contempler la tête de Sät’sa Cki réduite à l’état de pulpe et le clawdite prisonnier.

    Aynor. - Je vois... Ceno ? Kaarde ? Kinsa ? Galen ? Zadyssa ? Keller ? Vous vous sentez prêts pour un dernier baroud d’honneur ?
    Baaaaaaal. - Héhéhé ! Je crois que nous savons tous comment ça finirait. De toute façon j’étais sur le point de… ah, voilà mon taxi !

    Une navette venue de la Main Écarlate apparut et commença ses manœuvres d’approche.

    Aynor. - Que… ?
    Kinsa. - Maître Lask, désolée mais... laissez tombez.
    Baaaaaaal. - Sage conseil. Vous avez maintenant mieux à faire, comme rebâtir une République et un Ordre Jedi.
    Moi. - Une minute ! Tu nous dois d’abord une explication. Mirax et moi t’avons vu mourir !

    Je devais savoir. Baaaaaaal resta pensif un long moment.

    Baaaaaaal. - J’étais bel et bien vaincu, ce jour-là, proche de mourir, mais j’ai réussi à m’extraire par-dessous le Temple au prix d’efforts surhumains. J’ai failli oublier qui j’étais, j’ai erré et agonisé pendant dix-huit mois dans les égouts et les bas-fonds de Coruscant, puis j’ai réussi à reprendre contact avec une vieille connaissance, qui m’a aidé à prendre un nouveau départ.

    Il désigna du pouce son compère whipid.

    Moi. - Roujonma Kaarr. Il savait donc depuis le début !
    Baaaaaaal. - Héhé, oui ! Si vous teniez tant à connaître l’identité du Général Gunnar il vous aurait suffi d’enlever Kaarr et de le torturer un peu !
    Kaarr. - Euh, tu n’étais vraiment pas obligé de dire ça !
    Moi. - Et Ange ?
    Baaaaaaal (sombre). - Elle et moi nous sommes connus à une lointaine époque. Une époque où je portais le nom de Gunnar Goman. Mais elle n’avait jamais fait le rapprochement entre Baaaaaaal et Gunnar avant aujourd’hui. Tâchez de prendre soin d’elle.

    La navette avait abaissé sa rampe. Son pilote, le miraluka Haru’n Zatief, en débarqua avec un jeune cathar qui se précipita aussitôt à la rencontre de Dark Spencer.

    Baaaaaaal. - Votre fils Terrence, Seigneur Spencer. Un garçon prometteur, tout comme vous le fûtes... Veillez bien sur lui.

    Entouré de Zatief et Kaarr, Baaaaaaal s’engagea sur la rampe d’embarquement et fit volte-face au dernier moment.

    Baaaaaaal. - Ah, une dernière chose… Kaarr ?
    Kaarr. - J’envoie le signal.

    Le whipid pianota quelques instants sur son datapad.

    Kaarr. - C’est fait !
    Aynor. - Qu’est-ce qui est fait ?
    Kaarr. - La quasi-totalité de la flotte Chu’Unthor, que vous aviez placée sous la tutelle du Général Gunnar je le rappelle, vient de déserter et a quitté l’espace de Coruscant.
    Galen. - La q… quasi-totalité ?
    Kaarr. - Autrement dit tous les vaisseaux sans présence Jedi à bord. Il ne vous reste que la Tarentule II et le Mirax Terrik.
    Galen. - Mais… mais vous vous appropriez notre flotte !
    Kaarr (museau dans son datapad). - Comme s’il vous en fallait encore une ! Si j’en crois mes infos, l’armée de la République prévoit de se rendre aux Jedi et de reconnaître la République de Ver’mer.
    Baaaaaaal. - Je n’ai plus besoin d’aucune flotte, désormais, pas plus que les Jedi en temps de paix. Je ne conserverai que la Main Écarlate. Quant à la flotte Chu’Unthor, ... je la lègue au Triumvirat !
    Ceno. - Hein ?!
    Moi. - Le quoi ?
    Baaaaaaal (bas, à Ceno et Spencer). - Vous pensiez vraiment pouvoir comploter à bord de mon vaisseau sans que je le sache ?
    Kinsa. - La moitié de ces appareils était censée revenir à la Guilde. Wes va être furieux !
    Baaaaaaal (sourire carnassier). - Qu’il vienne donc se plaindre devant moi.
    Galen. - Hé Vicious, foutue pantomime ! Reviens ici tout de suite !

    Le clawdite menotté avait profité de la petite confusion créée par la disparition de la flotte pour s’approcher dangereusement du bord de la plate-forme. Il évalua la hauteur qui le séparait du sol, puis reporta son regard sur nous avec un grand sourire.

    Jorus Beku’n. - On a des comptes à régler, toi et moi !
    Dark Vicious. - Désolé, mes lapins. Ça ne s’est clairement pas fini de la façon que j’imaginais, mais… Waouh, ça valait le coup d’œil ! Héhéhé, j’espère que nous nous reverrons bientôt. Et… Baaaaaaal… bien joué !

    Après un ultime clin d’œil il se métamorphosa en un instant en chadra-fan. Les menottes glissèrent aussitôt de ses poignets devenus trop minces et il se laissa choir de la plate-forme en arrière. Le temps que nous nous précipitions au bord il avait pris la forme gracile d’un Vor, adaptée au vol plané, et disparut bientôt entre les grattes-ciel de Coruscant.

    Keller. - Le salopard !

    Et à son tour Baaaaaaal profita de cette petite diversion. Le temps que nous nous retournions lui et ses deux complices avaient grimpé à bord de leur navette. Nous eûmes juste le temps de voir le Fléau de la galaxie nous toiser avant que la remontée de la rampe nous le cache définitivement.

    Baaaaaaal. - Adieu.

    À l’ultime seconde je vis ses yeux se baisser à nos pieds, là où se trouvait Ange Solo.

    Jorus. - On le fait abattre ?
    Aynor. - Laisse tomber. Sa navette sera protégée par la Main Écarlate. Et puis, le temps que nous réussissions à ré-ordonner la flotte de défense, il sera loin. Satané Baaaaaaal !
    Moi. - J’ai pourtant l’impression qu’il était sincère, dans son désir de disparaître des affaires courantes.
    Zadyssa. - Que fait-on, maintenant ?

    LA bonne question. Je contemplai Ange, prostrée et catatonique, agrippée au corps de Cole qu’elle avait empêché d’être éjecté de la plate-forme pendant les combats.

    Moi. - On rend hommage à nos morts, on panse nos blessures, et on reconstruit.


    mardi 17 novembre 2020 - 19:05 Modification Admin Permalien

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    Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis les tragiques événements qui avaient déferlé sur elle, sur Coruscant et sur le reste de la galaxie. Tout avait été ravagé, littéralement ravagé. Un raz de marée avait tout balayé et le sens de toute une existence avait volé en éclats. Et maintenant, il fallait tout reconstruire. Tout. Mais Ange ignorait si elle en avait réellement la force et même la volonté. Pour ramasser les morceaux, elle devait les regarder, s’en approcher et les saisir. Ses mains en tremblaient, ses doigts écorchés à chaque nouvel essai. Quant à la douleur, elle l’obligeait infailliblement à abdiquer.

    Depuis qu’elle avait quitté la planète-capitale, depuis qu’elle avait rejoint la Guilde, elle n’avait pas bougé. Elle était allongée sur un des nombreux lits de l’infirmerie, ailleurs et pourtant bien présente, un cathéter planté dans son bras gauche en permanence. Le bacta avait guéri ce qu’il avait pu. Quant au reste, Ganner était inquiet, profondément inquiet, et ce mutisme dans lequel s’était enfermé n’avait fait qu’aggraver les choses.

    Ganner, s’essayant à côté d’elle : Tu sais que tu ne vas pas pouvoir le cacher éternellement.

    Ange pivota la tête dans sa direction.

    Ganner :  Il faut que tu lui parles.
    Ange : Je sais.
    Ganner, désespéré : Je ne peux plus mentir, Princesse. Pour lui, comme pour moi. Il faut que tu fasses quelque chose. Et que tu manges !

    Pour toute réponse, elle haussa les épaules.

    Ganner : Ange, je suis sérieux. Ça ne peut plus durer. Tu n’es plus toute seule. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le…

    Elle le fusilla du regard.

    Ange : Ne t’avise même pas de terminer cette phrase. Je sais ce que j’ai à faire, Ganner, et je te remercierai de ne plus interférer.
    Ganner, menaçant : Ne compte pas sur moi pour tuer un patient. Et encore moins une amie.
    Ange, éteinte : Je suis fatiguée, Ganner, vraiment fatiguée. J’avance, j’avance, toujours pour mieux reculer. Je crois que c’est peut-être cela, finalement, ce moment où l’on sait que l’on a trop vécu.

    Elle se tut.
    Lui, ses lèvres tremblaient.

    Ganner, passant une main dans ses cheveux : Va lui parler. Wes…
    Ange, l’interrompant : … et lui dire quoi, Ganner ? Que plus rien n’a de sens ? Que je ne suis sûre de rien ? Je n’ai pas le droit de mettre ce poids sur ses épaules tant que… Je ne veux pas lui briser le cœur, encore une fois.

    Elle soupira bruyamment et se tourna : elle ne voulait pas lui faire face. Son vieil ami, lui, s’allongea à côté d’elle.

    Ganner : Qu’est-ce qui s’est vraiment passé sur Coruscant, Ange ?
    Ange, la voix couverte par son oreiller : Je ne veux pas en parler.

    Il y avait cette question, cette question qui lui brûlait la gorge, cette question qu’il n’avait jamais eu le courage jusqu’alors de lui poser. Les pièces s’étaient imbriquées et il la connaissait suffisamment pour savoir à quel point il allait la blesser. L’urgence de la situation, toutefois, l’y contraignait et, déjà, profondément, il s’en voulait.

    Ganner : Tu l’aimais, n’est-ce pas ?
    Ange, suppliante : Ganner, je t’en prie…
    Ganner : J’essaie de t’aider.
    Ange, lasse : Laisse-moi.
    Ganner¸ tenant bon : Tu devrais reprendre contact et voir…
    Ange¸ faisant volte-face : Voir quoi ? Ce qu’il va faire de son ancien jouet ? Voir comment régler définitivement le problème Ange Solo puisque cette dernière est suffisamment c*nne pour ne pas avoir compris le message sous-jacent ? Voir comment l’anéantir à nouveau ? La torturer, peut-être, c’est sûrement une meilleure idée ! Y a-t-il seulement encore quelque chose à voir, Ganner ? Ma propre culpabilité dans ses yeux ? Sentir toujours ces ecchymoses autour de mon cou de la main de Sovereign ou la sienne ? Me rappeler son absence de regard ? Me rappeler que plus rien n’existait en cet instant et que j’aurais donné ma vie et celle de mon enfant à naître pour épargner la sienne ? Quelle mère suis-je, Ganner, pour avoir osé faire ça ?

    Ses paupières se fermèrent.
    Ganner n’osait imaginer les tourments qu’Ange s’infligeait et l’énergie qu’elle dépensait pour ne pas définitivement sombrer.

    Ange¸ poursuivant : Ce fils de p*te s’est tiré comme un put*in de courant d’air. Il nous a jeté son cadavre comme à des chiens, il a claqué les talons et tout était terminé. Fin. Plus rien à raconter.

    Il eut un silence qu’il ne sut briser.
    Il n’y avait rien à dire ni à ajouter.

    Ganner¸ se levant et attrapant un sédatif : Je suis sincèrement navré. Repose-toi. Je repasserai plus tard.

    Elle opina du chef et retomba mollement.
    L’obscurité la gagna et la soulagea de penser.

    Ce message a été modifié par AngeSolo le mercredi 18 novembre 2020 - 15:54

    mercredi 18 novembre 2020 - 12:48 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    Ce fut tout particulièrement la dernière bataille des héros contre le règne de Dark Sovereign, celle à laquelle sa chute clôture un volet sombre de l’histoire de la Coalition Galactique réunifiée pour en ouvrir un nouveau. L’intervention de Baaaaaaal dans le poids de cet instant fatidique aura été la chance insolite que nous n’aurions jamais eu, sa victoire contre la machiavélique dame sombre epicantrix aura marqué nos esprits comme le potentiel retour de périodes désastreuses comme l’on vécu les plus anciens d’entre nous.
    Mais il n’en est rien. Baaaaaaal et son ami whipid Kaarr ont quitté la plateforme du Sénat de Coruscant pour repartir loin dans le Main Écarlate, laissant derrière eux une République totalitariste vaincue et affaiblie par vingt ans de conflit meurtrier. L’imposant grand cuirassé Sith s’en va vers d’autres cieux, s’éclipsant en vitesse-lumière pendant que les flottes de la République de Ver’mer rejoignent l’orbite de la planète-cité avec suffisamment de forces pour pacifier le gouvernement corrompu.

    C’est donc depuis cette même plateforme où nous nous trouvons que j’observe la suite des évènements, frustré à l’idée que notre flotte Chu’Unthor se soit fait démanteler et que cet enfoiré de Vicious se soit enfui, et que je sens que nous avons avoir du pain sur la planche pour tout reconstruire. Mais d’abord, comme le présente si bien Kaarde pour l’heure…

    Kaarde : - On rend hommage à nos morts, on panse nos blessures, et on reconstruit.

    Je me doute qu’il annonce ça en sachant qu’Ange est toujours tétanisée par le corps sans vie de Cole, qui est resté dans ses bras pendant toute la confrontation. Le mieux pour lui serait de lui offrir une cérémonie à la hauteur de son héroïsme, chose à laquelle le nouveau gouvernement en place ne devrait pas avoir de souci à entreprendre pour cette heure sombre. Mais j’ignore si la Guilde accepterait que l’on organise une crémation du gotal, vu qu’il est autant contrebandier qu’ancien ranger antarien.
    Je laisse à Kaarde et aux autres maîtres Jedi le soin d’assister Ange pour la faire passer ce mauvais coup du sort, remarquant entretemps que Cera Ordo et Spencer ont eux aussi commencé à mettre les voiles, et je m’approche du bord de la plateforme pour contempler la Galactic City en effervescence sous le manteau de grands vaisseaux de Ver’mer stationnés en basse-atmosphère. Oui, un autre volet s’ouvre pour nous.
    Je sens peu après la présence d’une certaine twi’lek mando me rejoindre, avec sa padawan.

    Kinsa : - La fuite c’est mal, Galen.
    Moi : - Je n’vois aucun intérêt à filer puisque j’étais venu te sauver, à l’origine. Je me mets juste un peu en retrait pour laisser de la place aux autres, qui ont bien plus à panser en blessures que moi.
    Kinsa, chancelante : Là, ce dont j’ai besoin c’est…d’une sieste. Dormir…
    Moi : - Ouais. (Je laisse un blanc pour chercher mes mots.) Je suis désolé Kinsa, sincèrement. Je m’suis comporté comme un crétin en pensant que tu allais privilégier ton statut de mandalorienne à celui de Jedi, t’accusant à tort et te blessant sur ton passé. J’avais peur que tu finisses comme Ceno. Peur que tu t’éloignes de cette jeune fille adroite et espiègle que je connaissais. Et ça a ruiné notre relation. Je me suis rendu enfin compte que peu importe que tu sois Jedi ou mandalorienne, tout ce qui compte… c’est que tu sois toi-même et personne d’autre. Tu veux bien me pardonner ?

    Son regard froid et fâché dure un moment, avant de s’adoucir peu à peu pour m’adresser un faible sourire.

    Kinsa : - Crétin, oui. …On va dire que ça passe, mais je te conseille d’être mieux avec ta prochaine petite amie.
    Moi, lui tendant la main : - On redevient amis ?
    Kinsa, la serrant : - On redevient amis.
    Zadyssa : - Vous êtes chous.
    Kinsa, adressant un regard averti : - Haha, très drôle. (Changeant de sujet.) Mais… Je t’avais prévenu pour Fanny. J’attends impatiemment de la voir dans une cellule à nouveau, de préférence après que je lui ai botté les fesses.
    Moi : - Oh, ça ne saurait tarder. Vu comment le fin mot de la guerre a tourné, elle et sa clique vont avoir de très sérieux problèmes avec le reste de la galaxie.


    Pendant ce temps, à Vera Cruz… Au QG coruscantii du HCS…

    Horrifiée. Fanny Keto est tout simplement horrifiée. Son regard auparavant fier et joyeux est à présent marqué d’une terreur profonde qui la tétanise depuis un long moment. Elle ne sait même plus si elle se trouve bien dans la réalité ou si elle est plongée dans un cauchemar sans issue. Car pour la jeune blonde cinnagarienne, l’instant présent de la situation galactique s’est retournée contre elle.
    L’HoloNet affiché sur la grand écran de la salle d’honneur du QG du Haut-Commandement Stratégique permettait aux Conseil réuni des plus grands généraux de la République, et à leurs plus fidèles agents de la Sécurité comprenant les chasseurs de Forceux, de visionner le triomphe de la chancelière Sat’sa Cki qui demandait la reddition du Général Gunnar. Une retransmission à laquelle une grande fête était allouée dans la salle par le Conseil, permettant aux divers soldats et officiers convives de profiter de cette victoire écrasante sur les rebelles de la Coalition. Comme tous ses camarades, Fanny regardait la scène retransmise en directe en portant de temps à autre sa flûte de beaujolais à ses lèvres et la levait lorsque l’on criait depuis l’estrade des conseillers militaires un « longue vie à la chancelière supême Sat’sa Cki ».
    Puis tout bascula. Ce qui semblait être une scène de reddition tourna en épisode de vérité fatale : on y vit le retour inattendu du plus terrible Seigneur des Sith et la véritable identité de la chancelière. Une bataille où les lames colorées de sabre-laser se mêlaient aux tirs de blaster et aux lames métalliques de vibro-arme. Une shaax incontrôlable qui massacre quiconque était dans son giron. Un sosie de l’epicantrix qui devenait subitement un clawdite en bure noire. Un gotal qui surgit de nulle part pour libérer les otages.
    Tout était retransmis sur ce direct depuis la plateforme du Sénat de Coruscant. Absolument tout.

    Fanny est figée par la claque monumentale que lui inflige cette scène de bataille. Au point d’avoir involontairement lâché sa flûte de la main en se brisant par milliers de morceaux de verre blanc sur le sol.
    « Je suis une soldate dans l’âme et je me bats pour être dans le camp des vainqueurs… »
    Ces propres paroles lui reviennent en se rendant compte à quel point elle a retourné sa veste contre Galen, expliquer sa situation passée aux généraux et réintégré les commandos d’élite du BSR… pour rien.
    Toute son existence de soldate fidèle et respectée vient de tourner en sa défaveur, surtout maintenant que la galaxie tout entière sait que la pauvre et courageuse chancelière épicantrix est en réalité une Dame Sith. La fameuse éminence noire dont lui avait parlé Galen. La retransmission en direct prit subitement fin lorsque qu'un vague tempétueuse d'énergie déferla.
    Penser que Sat'sa Cki ait pu se faire vaincre par le terrible Baaaaaaal avant d'être exécuté par ce dernier et le cathar Sith fou... tout son monde s’écroule autour d’elle. Elle n’est plus rien.

    Les autres convives autour d’elle sont eux-aussi en proie à une terreur sans nom, qui finit par se dissoudre au moment où un plan de vue général met en avant l’arrivée progressive de la flotte de Ver’mer avec le reste de celle des Jedi survivants. De quoi faire réagir les membres du Haut-Commandement qui prennent aussitôt de l’initiative sur leur situation désavantageuse.

    Maréchal 1 : - Ce n’est pas terminé ! Si la mort de dame Sat’sa Cki pense donner aux rebelles un avant-goût de leur victoire, la République n’a pas encore donné son dernier mot. Il faut nous reprendre et lancer une offensive générale sur la flotte de Ver’Mer.
    Maréchal 3 : - Vous n’êtes pas sérieux ?! Nous avons passé des années à combattre et massacrer au nom d’une chancelière despote qui était en réalité un Sith, et vous voulez envoyer nos flottes contre-attaquer celles de nos adversaires victorieux ? C’est du grand n’importe quoi !
    Maréchal 1 : - Même sans chancelière, nous pouvons continuer la lutte. Le Sénat et son assemblée existe encore et nos efforts pour ramener la paix et l’ordre dans cette galaxie continueront.
    Maréchal 2 : - Je refuse catégoriquement de poursuivre cette guerre monstrueuse. Il n’est pas question que la Première et la Troisième Flotte transforme l’atmosphère de Coruscant en un ciel brûlant de métal et de foudre plasmique ! Il y a déjà assez eu de morts comme ça et je ne veux pas en provoquer d’autres.
    Maréchal 3 : - Je vais retirer immédiatement les armées de système dans les secteurs en conflit. Je ne veux pas perdre de temps à gaspiller des hommes et des femmes dans des batailles qui entachent davantage les valeurs fondamentales de notre gouvernement.
    Maréchal 1 : - Bande d’idiots ! Vous faites honte à votre fonction. Nous nous devons de riposter avant qu’il ne soit trop tard et que nous ne laissons ces autres gouvernements belliqueux réduire à néant notre avenir.
    Maréchal 4 : - La mieux serait de nous déporter dans une autre base pour mieux coordonner la résistance, en privilégiant la sûreté des sénateurs loyaux et en dispersant nos troupes vers les poches d’influence à mater de la Rébellion.
    Maréchal 1 : - Faisons cela. Soldats, faites évacuer le Sénat et le QG pour préparer la déportation d’urgence ! Rylon, envoyez les chasseurs de Forceux et les chevaliers pourpres assister les patrouilles de défense dans la cité et faites sortir le plus de sénateurs !

    Fanny observe de loin le commandant en charge du BSR, ce dernier ne bougeant pas d’un pouce pour donner les ordres à ses agents et troupes. Il se contente de tenir un court instant sa position, bras croisés et regard calme, puis il s’avance lentement vers ses supérieurs d’un pas nonchalant.

    Ben Rylon : - Je crains monsieur que vos ordres ne soient pas d’actualité. (Il dégaine aussitôt son pistolet-blaster de sa gaine et la pointe vers eux.) Haut les mains ! Plus un geste et que personne ne bouge !

    Des silhouettes débarquent aussitôt des entrées de la salle et viennent encercler autant le comité de généraux sur l’estrade que l’ensemble des agents et officiers de bureau présents. Fanny découvre, comme la plupart de ces camarades agents et officiers, que leurs assaillants sont eux aussi des soldats et plus particulièrement des vétérans et anciens élèves du BSR qui endossent l’ancienne armure intermédiaire tout-terrain de l’organisation. Et au vu de leur nombre, elle se rend compte que leur nombre est environ plus de l’équivalent des membres actuels du service gouvernemental.
    Les soldats ex-BSR révolutionnaires entourent les convives en gardant ferment et professionnellement bien leur blaster d’assaut en joue, défendant quiconque de remuer le petit doigt, tandis que le commandant Rylon continue de pointer de son arme ses supérieurs.

    Maréchal 1 : - Rylon, qu’est-ce que c’est que cette mascarade ?!
    ??? : - Vous n’avez toujours pas deviné ?

    Elle se retrouve de nouveau sans voix. L’ancien général en second des forces spéciales de la République, l’homme qui avait été il y a longtemps son modèle et l’une de ses cibles principales, vient de faire son entrée dans la salle par l’issue derrière l’estrade et vient saluer les cinq à six grands généraux.
    Elle remarque qu’il porte à nouveau son trench-coat en sergé de cuir bleu de marshall de la République.

    Maréchaux : - Arek ?!
    Perseus Arek : - « Général » Arek, je vous prie messieurs les "ex-maréchaux". Vous devriez vous souvenir que je porte ce grade depuis le début de la guerre et que je l’ai conservé durant toute ma carrière. Aujourd’hui, ce statut reprend tout son sens maintenant que le règne totalitaire de Dark Sovereign alias Sat’sa Cki a pris fin.
    Maréchal 1 : - Rylon, comment pouvez-vous vous retourner aussi facilement alors que vous êtes vous aussi des nôtres par de multiples occasions ?
    Ben Rylon : - C’est que vous n’avez vu que du feu, car pendant toutes ces années j’ai aussi aidé mon ancien chef de l’intérieur. Depuis tout ce temps je suis resté un fidèle serviteur de la vraie République.
    Maréchal 1 : - QUOI ?! Sale traître !
    Marco Hisard : - J’y crois pas… Le commandant Rylon, une taupe au sein du BSR ?! C’est pas possible…

    Ainsi donc c’était lui qui avait quitté Coruscant en douce ce jour-là, ce dit Fanny. C’est lui qui était avec Galen dans cette station spatiale délabrée au-dessus de Commenor. C’est aussi un choc pour la jeune fille, de savoir que leur supérieur hiérarchique était aussi de mèche avec le vieux général pro-Ver’mer.
    À croire que tout était prévu pour que la République qu’elle a connue tombe pour de bon.

    Perseus Arek : - Je vous apprends messieurs que je reviens tout juste des quartiers sénatoriaux. La majorité des membres de l’assemblée ont voté en faveur d’un cessez-le-feu temporaire et l’immobilisation des armées dans toutes les zones de guerre. L’ensemble des représentants sont prêts à recevoir ceux de Ver’mer pour des pourparlers de paix et de changement. Donc si j’étais vous, je tâcherais de rester tranquille.

    Le maréchal belliqueux grogne dans sa barbe tandis que les autres ne pipent plus un mot. Elle voit ensuite le vieil homme s’avancer vers eux et se tient bien droit pour leur tenir le discours suivant :

    Perseus Arek : - Membres du Corps de Sécurité et sous-officiers du Haut-Commandement, jeunes gens, je m’adresse à vous en tant que messager de la part de la République de Ver’mer mais aussi des autres systèmes neutres. Longtemps, vous avez eu vent de nouvelles concernant de sinistres cas et affaires qui ont accusé à tort l’Ordre des Jedi mais aussi contraint les peuples de la République à se soumettre à cette propagande mensongère. Vous avez été les bras et les jambes d’un pouvoir égoïste, pernicieux et manipulateur caché dans l’ombre du Sénat et de sa présidente. Aux yeux de l’ensemble de la galaxie, vous avez obéi aux ordres et acceptez de vous salir les mains sans contester ni vous demander pourquoi, et pour cela vous vous êtes rendus coupables de crimes envers la vie elle-même.

    Personne n’ose interrompre le général, certains scotchés par ces paroles et d’autres y sont obligés sous la menace.

    Perseus Arek, continuant : - Les dignitaires de la République renouvelée ne peuvent accepter que le corps des chasseurs de Forceux, fondé au sein du BSR par le gouvernement corrompu, demeure actif à ce jour sans répondre devant la justice. C’est pourquoi je vous déclare ceci, en tant que Ranger de la République, ancien administrateur du CSR et ex-superviseur de ce corps d’armée. Les chasseurs de Forceux sont officiellement… dissous des forces de la République Galactique.

    Un choc stupéfié-surpris-terrifié général recouvre toutes les têtes présentes dans la salle. Et Fanny ne peut que les comprendre, puisqu’elle-même n’est pas tant heureuse de l’apprendre. Parce qu’en cet instant T où la guerre prend fin et que la République de Coruscant est défaite…
    Les nombreux chasseurs de Forceux, dont le métier est tout ce qu’ils ont, sont brusquement… renvoyés.
    Et malgré que la Force soit latente en elle, Fanny a le mauvais pressentiment que la plupart des personnes présents dans la salle d’honneur ne l’entendent pas de cette oreille.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 18 novembre 2020 - 19:53
    Ce message a été modifié par galen-starkyler le jeudi 19 janvier 2023 - 12:29

    mercredi 18 novembre 2020 - 19:23 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    (Merci pour l’aide apportée, Manu *-*)

    Son holocom se mit à biper frénétiquement.
    La Corellienne se retourna, lasse, et jeta un œil à peine intéressé à cet objet qui la sortait un tant soit peu de sa torpeur.
    Quand elle vit le nom – ou plutôt la lettre – qui s’afficha, ses sourcils se froncèrent.
    Puis, enfin, son cœur céda et une flamme qu’elle croyait éteinte se raviva. Espoir et colère se mêlèrent, elle hésita, se mordit la lèvre et finalement le petit être qui grandissait en elle trancha au moyen d’un coup de pied qui coupa court à des tergiversations.

    C’est bon, j’ai compris. T’as gagné.

    Elle décrocha.

    Ange, articulant chacun des sons qui formait son nom : Kaarr…
    Kaarr : Évite de prononcer mon nom à voix haute ou... le sien. Tu vas mieux ?
    Ange : Le sien... ? (Elle ricana.) Mieux, comme tu peux le voir. (Elle désigna les murs de l'infirmerie.) J'ai récupéré ma voix et le reste suit son cours...
    Kaarr : Bien (Gêné.) Tu sais... lui aussi se fait du mouron pour toi. Il ne sait pas que je suis en train de te contacter, au juste.
    Ange, septique : Oh, vraiment ? C'est vrai qu'il était cruellement préoccupé par mon sort quand j'ai littéralement utilisé mon dernier souffle pour lui dire qui était réellement la Chancelière et que son sabre laser a failli me décapiter...

    Elle sentait cette acerbité lui échapper.

    Ange : Sans doute la nouvelle version officielle avant la prochaine actualisation ?
    Kaarr : Ahem... il ne l'a pas dit mais je sais qu'il regrette ce geste. Ecoute, tu savais qu'il était Sith, non ? Et tu sais qu'ils peuvent être... dangereux. Surtout dans une situation comme celle-là. Enfin bref... plutôt que l'accident du sabre tu devrais te rappeler qu'il a cédé aux exigences de Sät'sa Cki parce que tu étais à sa merci. Je veux dire... en allant sur cette plate-forme, il n'était absolument pas certain d'avoir le dessus. Il aurait même pu avoir les Jedi contre lui ! Mais il a pris le risque pour toi ! Enfin bref, je voulais surtout t'informer que... qu'il n'est pas le même, sans toi.
    Ange, soupirant : Épargne-moi le couplet sur les Sith, le Côté Obscur et tout ce qui s'en suit... Il n'est pas le même sans moi, hein ? Tu sais, le problème des mensonges, c'est qu'à un moment, on ne sait plus où voir la vérité...
    Kaarr : Mets-toi une seconde à sa place, maintenant que tu sais qui il est et ce que la galaxie pense de lui. Qu'est-ce que tu aurais fait, toi ? C'est déjà une chance incroyable pour lui que tu n'aies jamais vu des holovids de sa précédente carrière.
    Ange, maugréant : Une chance, j'en sais rien... Que j'ai été suffisamment c*nne ou aveugle pour ne pas le voir, en revanche...

    Elle se racla la gorge.

    Ange : Je ne sais pas ce que j'aurais fait mais je... j'ai l'impression d'avaler les couleuvres les unes après les autres... ça fait tellement longtemps, tellement... presque deux cents ans à vue de nez... Il... Je suis complètement perdue...

    Elle regarda l'holo droit dans les yeux.

    Ange, mélancolique : Pourquoi est-ce que tu fais tout ça ?
    Kaarr : Comme je te l'ai dit, il est mieux quand tu es là. Et, tu sais comment il est, taciturne, sombre, mystérieux, tout ça... Il ne l'avouera jamais mais je le connais assez pour savoir que tu lui manques. Et si vous ne vous reparlez pas avant que la Main parte pour l'inconnu, il s'en voudra le reste de sa longue vie. Je suis sûr que toi aussi.
    Ange : L’inconnu… Alors, c’est vrai…

    Elle n’avait pas réalisé, pas jusqu’à cet instant.

    Ange, bafouillant : C’est à mon tour d’être honnête… Les choses ont… Je n’ai pas tout à fait… été transparente…
     
    Elle leva douloureusement les yeux au ciel.

    Ange, plus pour elle-même que lui : Je n’arrive pas à croire que cet imbécile me fasse autant renier mes propres principes… Je ne suis pas sûre d’avoir la force de … supporter… une nouvelle… désillusion…

    Elle ravala sa salive avec difficulté.

    Ange : J’attends un enfant et comment on n’a pas… enfin… il n’est pas le père.

    Il eut un long silence.
    Pesant.
    Elle crut mourir.

    Kaarr : Ecoute, si jamais... je t'envoie un lieu et une date. Tu en fais ce que tu veux. C'est de là que partira la toute dernière navette de ravitaillement de la Main avant le grand saut. Après ça, il sera impossible de nous retrouver. Terminé.

    Terminé.



    Ce message a été modifié par AngeSolo le vendredi 20 novembre 2020 - 12:12

    jeudi 19 novembre 2020 - 18:57 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Une voix qui s’élevait dans la nuit. Mon sabre laser qui m’échappait des mains. Une pièce à moitié illuminée. Et tout d’un coup, tout s’écroulait, et cette sensation était de retour. Le vide. C’était comme contempler un précipice du bord de la falaise et être incapable de se retourner, seulement de fixer l’abîme, étourdie. Cette obscurité me mettait mal à l’aise, mais en même temps… Je ne pouvais pas m’en détourner. Presque contre ma volonté, je me penchai.

    « Ce n’est plus très drôle de te briser. »

    Il suffit d’une légère poussée pour que je tombe.


    Yavin IV, 5h du matin heure planétaire


    Comme tous les jours depuis Coruscant, ce ne fut pas la lumière filtrant à travers les ouvertures de l’infirmerie qui me réveilla. Je laissai échapper un soupir qui se transforma en bâillement : mes nuits n’étaient pas très reposantes, pour ne pas dire plus épuisantes que certaines de mes journées. Mais je ne me redressai pas, pas encore, et refermai mes yeux. Mon corps n’avait pas encore entièrement récupéré, je pouvais le sentir même après plusieurs semaines. Si j’avais pu sortir de l’infirmerie pour réaliser quelques échauffements, j’avais interdiction formelle de la part de Shina de pousser plus loin que des simples mouvements de base.

    Mais je me rendais bien compte que ce n’était pas mon état physique qui inquiétait la Guérisseuse. Combien de fois l’avais-je vue chuchoter avec Sol’As en me lançant des coups d’œil ? Ceci dit… Je ne pouvais pas lui en vouloir. Les premiers jours, une fois l’adrénaline de la bataille retombée, j’avais refusé de parler à quiconque, prostrée sur ma couchette dans l’obscurité. Je me demandais pourquoi j’avais survécu. Je m’étais résolue à mourir là-bas, mais les choses ne s’étaient pas passées comme je le pensais. Je pensais que tout s’arrêtait là, et à présent il me fallait reprendre le cours de la vie. En un sens, j’étais encore là-bas, sur cette plateforme, ou encore dans ce vaisseau, à revoir éternellement les choses m’échapper sans que je ne puisse rien y faire. Et j’avais usé du côté obscur… Une chose que je m’étais promise de ne jamais faire.

    Nous avions gagné, au final. Sovereign avait perdu la vie et la République avait capitulé.

    Oui, nous avions gagné.

    Mais cette victoire avait un goût doux-amer. Une victoire chèrement payée, oui, mais que faire du lendemain ? Quand chaque camp devait enterrer ses morts et se délitait progressivement, il n’y avait rien à célébrer. Juste quelques sourires, et la conscience que nous étions dans une galaxie qui nous était étrangère. Il était facile de guerroyer avec un objectif à l’esprit : en temps de conflit, tout notre être est tourné vers ce but et sur les moyens de l’atteindre. D’une manière similaire au combat qui nous enferme dans une bulle, tout ce qui est autre, la guerre le met en pause, comme une parenthèse hors du temps. La vie reprenait son cours et tous les regards étaient déjà rivés sur les négociations en cours de réalisation sur Coruscant. Maîtres Jorus et Aynor s’y étaient rendus en tant que représentants de l’Ordre Jedi, tandis que nous réinvestissions l’Académie Jedi de Yavin IV.

    Je fixai le plafond. Revenir après tant de temps… Pour la plupart des Jedi, quelques mois à peine avaient passé depuis la bataille de Rhommamool, mais pour moi, huit ans s’étaient écoulés depuis la dernière fois où j’avais mis les pieds sur cette lune tropicale. Les ravages du temps s’étaient faits sentir sur les installations, sans compter les conséquences de l’attaque des Shaax vingt ans plus tôt. Dans certaines parties des temples massassi, la végétation avait repris ses droits, couvrant de vert les édifices : même les potagers étaient devenus sauvages. A l’époque, tout avait été abandonné en catastrophe et personne n’avait pris la peine de revenir sur Yavin IV, laissant cet endroit comme un fantôme. Le pire avait sans doute été de rassembler les corps qui gisaient là depuis vingt ans et de tous les enterrer : seuls quelques Chevaliers s’en étaient chargés pour que les padawans n’aient pas à voir ça. Mais nous savions depuis longtemps qui avait péri : presque tous ceux qui n’avaient pas été congelés sur la flotte étaient considérés comme morts. Il y en avait peut-être qui s’étaient réfugiés dans les Régions Inconnues, mais ils se semblaient pas près de se manifester. Ainsi, nous avions été moins de cent-cinquante Jedi, nouveaux padawans y compris, à investir à une nouvelle fois les lieux.

    Il faudrait beaucoup d’effort pour rendre à cet endroit sa prestance d’antan – pour l’instant, les Jedi les plus en forme s’étaient contentés de pallier au plus urgent : fournir un endroit pour dormir et manger à tout le monde. Ceux qui avaient rejoint l’Ordre Jedi plus récemment ne s’étaient jamais rendus ici de leur vie et découvraient un des bastions historiques de l’organisation. J’avais bien retrouvé mes quartiers, mais Shina préférait me garder en observation à l’infirmerie pour surveiller mon état de santé. Dans quelques jours au maximum, je pourrais y retourner et reprendre mes activités plus ou moins normalement. Enfin…reprendre ce qui semblerait être une nouvelle normalité. Ange me manquait… Je n’avais pas réussi à la contacter depuis Coruscant, ne tombant que sur Ganner qui m’assurait qu’elle se remettait.

    Cependant… Je n’arrivais pas à me sortir les mots de mon ancien maître de la tête. C’étaient les Sith qui avaient contribué en majeure partie à la victoire. Sans eux, sans Baaaaaaal, Sovereign serait toujours à la tête de la galaxie et je ne serais plus là pour y réfléchir. Sans Ceno, Zadyssa se serait prise ce tir. Les choses étaient rarement noires et blanches, je le savais bien, mais voir la frontière se brouiller autant était perturbant. Pour une fois, et ça faisait mal de l’entendre, Spencer n’avait pas tort sur un point : les Jedi avaient failli. Nous n’avions pas été là quand la galaxie avait besoin de nous. Peut-être que cette guerre aurait pu être gagnée plus tôt… Mais peut-être que nous serions tous morts. Il était impossible de remonter le temps pour savoir quelle aurait été l’issue, de toute manière.

    Shina : Kinsa ?

    Je sursautai. Je n’avais pas entendu la Guérisseuse approcher.

    Moi : Qu’est-ce que tu fais réveillée à cette heure-ci ?
    Shina : La même chose que toi.
    Moi : Ah…ça, ça m’étonnerait.

    J’évitai son regard. Shina me connaissait assez bien pour savoir mon état d’esprit, surtout quand je ne faisais pas d’efforts particulier pour le dissimuler. Un soupir m’échappa.

    Moi : Tu devrais aller dormir. Je vais pas plus mal que d’habitude tu sais, alors pas besoin de me surveiller comme une maman poule.

    Avec quelques efforts, je me redressai et sortis du lit. Mon beskar’gam avait élu domicile juste en dessous : quelqu’un avait réussi à le récupérer dans le Sénat. Alors que je me dirigeais vers la sortie, je sentis la main de la jeune femme se poser sur mon épaule et la dégageai d’un mouvement sec.

    Moi : Va dormir, Shina.
    Shina : A te voir, on dirait qu’on n’a pas gagné cette guerre.

    Je me retournai vers elle.

    Moi : Jusqu’à la prochaine. Et tout n’est pas terminé, loin de là, alors ne te réjouis pas trop tôt. Vingt ans sont passés sans les Jedi, la galaxie peut très bien décider qu’elle se porte très bien sans. La galaxie, ou le Triumvirat, comme j’ai entendu…
    Shina : Rappelle-toi, il n’y a que la paix, il n’y a pas…

    Le regard que je lui lançai la dissuada d’achever sa phrase.

    Moi : J’irai mieux plus tard. J’ai besoin de temps. D’ici-là… Ces maximes toutes faites, évite.

    Sans attendre la réponse, j’enfilai ma bure et sortis de l’infirmerie. A cette heure de la matinée, Yavin IV n’était pas encore éveillé et le soleil se levait à peine dans le ciel. Une solitude presque parfaite, pensai-je alors que je m’installais sur une des marches des temples massassis. J’agrippai un pan de ma bure et soupirai. La tâche à accomplir semblait si immense qu’elle en venait à être décourageante. Nous avions un Ordre à reconstruire en plus d’une galaxie à protéger et cela avec à peine une centaine de membres… Je savais que rarement dans son histoire l’Ordre s’était retrouvé aussi réduit. Avec aussi peu de Jedi, chacun comptait, ce qui signifiait qu’on comptait sur moi aussi. Peut-être encore plus que sur les autres, étant donné qu’à présent, la galaxie connaissait mon visage. Un bien lourd fardeau…

    Le visage de Zadyssa s’imposa à moi. Ma padawan, qui était prête à mourir à mes côtés et qui dormait à présent paisiblement dans ses nouveaux quartiers. Elle aussi s’était retrouvée avec une charge beaucoup trop lourde sur ses épaules et elle n’était pas la seule. Toute cette nouvelle génération qui n’avait connu que l’obscurité… C’était pour eux que je devais me remettre et avancer. Car si je ne le faisais pas, qui le ferait à ma place ?

    Je sentis la brise matinale m’effleurer la joue et laissai échapper un rire. Le climat tropical de Yavin IV m’avait un peu manqué, surtout après des années passées dans des vaisseaux généralement froids. Oui. Tant que je pouvais faire quelque chose, je ferais quelque chose. Peut-être qu’il y avait encore des batailles à mener, et dans ce cas je serais là, en première ligne.

    Parce qu’il fallait bien quelqu’un.

    Parce que si personne ne changeait les choses, elles resteraient éternellement les mêmes.

    Alors, je le ferais.

    Et j’espérais bien ne pas être seule. 

    lundi 23 novembre 2020 - 18:38 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

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    Temple Jedi de Coruscant, le grand Hall


    Kinsa - C'est le Sith le plus cruel que la galaxie ait connu. Il a tué le grand-père de Keller, et mon père, d'innombrables Jedi et autres innocents ! Comment pouvez-vous vous associer avec lui?

    Son regard était plus dur que jamais. Depuis son retour de Yavin, elle avait le même. Sa réaction était compréhensible, Ordo convenait aisément que ses arguments étaient légitimes, mais il ne broncha pas et s'expliqua tranquillement.

    Kinsa - Je ne comprends pas...

    Cera - C'est de la dissuasion, une question de politique. Avoir Dark Spencer dans notre camps, en tant que dernier tenant du culte de Baaaaaaal, refroidira les ardeurs des derniers partisans de Sovereign. Surtout avec la flotte Chu'Unthor qui nous a été légué.

    Elle fit la moue. Cette explication ne sembla pas la convaincre.

    Cera - Regarde autour de toi. Le Temple est en ruine, à l'image de l'Ordre Jedi.

    Il déambula devant les statues détruites des anciens Maîtres. Sa conviction était claire.

    Cera - La reconstruction sera longue. Nous devions créer cette alliance pour opposer suffisamment de puissance à ceux qui auraient l'idée de profiter de la situation actuelle, éviter l'apparition d'un nouvel ennemi, et endiguer l'idée d'un nouveau conflit dans les esprits.

    Kinsa - Et on devrait s'allier à l'Empire et aux Sith pour ça ?

    Cera - Si c'est le seul moyen, alors oui.

    Kinsa - Vous auriez pu me le dire, au moins.

    Cera - J'y comptais... Mais je devais d'abord avoir la bénédiction de Mandal'ore. Elle fut assez sage pour en convenir: cette alliance sera bénéfique à notre peuple, et la République devra compter avec le Triumvirat. C'est ainsi.

    Kinsa - Je ne suis pas d'accord.

    Cera - Je ne te demande pas de l'être... Seulement de transmettre le message à tous les Jedi. Qu'ils reconnaissent le Triumvirat, tout comme la Nouvelle République devra le faire.

    Kinsa - Et si la République s'y oppose?

    Cera - Alors elle ne vaudra pas mieux que la précédente. Ils devront accepter le fait qu'il puisse exister une opposition, le temps du pouvoir absolu détenu par une seule faction est révolu... J'ai confiance en Mandal'ore, elle saura faire valoir nos demandes. J'ai beaucoup moins confiance en Waren Horn, mais lui aussi, sait ce qu'il est nécessaire de faire.

    Kinsa - Vous avez l'air sûr de votre coup... Avec tout ça, essayons de ne pas devenir ennemis.

    Cera - Je ne crois pas que cela soit possible.

    Tout à coup, un troisième Mandalorien apparaît dans le hall, après s'être infiltré depuis l'un des trous béants parsemant le toit. La dernière héritière du clan Fett atterrit près de ses deux compatriotes.

    Cera - Alors ?

    Rusaan - Le Sénat s'apprête à voter pour élire le prochain Chancelier. Jocaste de Grilamen semble être la favorite, bien aidée par l'appui du Maréchal Thore et du Général Arek. Une fois l'élection terminée, les négociations pourront débuter. Pour l'instant, la présence des différentes factions de la Coalition est tolérée sur Coruscant, mais le sujet de la prise de Taris semble faire des émules au sein de l’État-major Républicain.

    Cera - C'est trop lent... Ils s'organisent pendant que nous sommes laissés sur la touche.

    Rusaan - Les différents dignitaires de la Coalition sont en route. Un peu de patience.

    Kinsa - Cela n'a jamais été son fort.

    Rusaan - Ha ça, je le sais bien.

    Cera - Hmmf... Une fois que Jaia sera là, nous pourrons rentrer. Je n'aime pas savoir les Chefs de Clan laissés seuls à Sundari. Surtout Beviin.

    Il se tourna vers son ancienne padawan, qui restait assez tendue depuis qu'il l'avait retrouvé. Elle avait vraiment besoin de souffler, et de se retrouver. Il le savait.

    Cera - Kinsa... Je sais que tu as beaucoup à faire avec les Jedi, mais cela te dirait de m'accompagner ? Les jumeaux seront contents de te voir.


    2 jours plus tard, sur Mandalore


    La retransmission holonet de l'investiture de la Chancelière Jocaste retenait l'attention du peuple Mandalorien. Cera et son clan s'étaient rendus dans la maison familiale des Talik pour y assister.

    Cera - Cette fois c'est fait.

    Kinsa - C'est bizarre de voir la mère d'Eckmül en tant que patronne de la nouvelle République.

    Jayla - Tu l'as déjà rencontré?

    Kinsa - He oui! C'est nous qui l'avons sauvé sur Grilamen, et aussi sur Dathomir... Même si c'était un coup monté des Sith.

    Ryff - Impressionnant.

    Freyler - Cela ne m'étonne pas de toi.

    Deanna - Mandal'ore va donc entamer les négociations avec cette nouvelle Chancelière.

    Cera - Oui... Je ne doute pas que Jocaste se montre raisonnable, après les services qu'on lui a rendu. J'espère juste que les autres chefs de faction sauront en faire autant.

    Le repas continua dans la bonne humeur. Cependant, Kinsa semblait ailleurs tout du long, ce que son vieux mentor n'avait pas manquer d'observer. Cela l'inquiétait de la savoir aussi perdue. Puis, alors qu'elle allait débarrasser la table, Cera se leva naturellement pour l'aider. Elle refusa.

    Kinsa - C'est ma maison, Maître, et vous êtes mes invités. Je me dois de faire honneur à mon clan...

    Elle posa le plat qu'elle venait de prendre, et Cera put sentir son émotion grandir. Cela confirmait ses soupçons. Son comportement cachait un profond trouble.

    Kinsa - Mon clan... et mon père...

    Deanna - Quelque chose ne va pas Kinsa?

    Freyler - Kinsa...

    Kinsa - Rien... C'est juste que...

    Elle se tourna pour contenir des larmes qui montaient en elle. Jusqu'ici, elle avait su le cacher, mais la guerre l'avait profondément marqué, et lui avait presque tout enlever. Devant ses proches, ceux en qui elle avait le plus confiance, elle se laissa aller à cette confidence. C'était quelque chose que Cera Ordo avait déjà senti depuis Coruscant. Une tristesse, un vide, qui lui avait collé à la peau durant tout le trajet à bord de l'Arrow, jusqu'à cet instant encore.

    Kinsa - Pardon, c'est.... C'est difficile en ce moment. Et tout ça, ça me rappelle... Je me sens seule, parfois.

    Deanna se leva à son tour pour la réconforter. Elle avait toujours su consoler la filleule de son défunt mari, Ejar. Mais cette fois c'était différent de l'époque de la Résistance. Kinsa s'essuya les yeux et repris un faux semblant de contenance.

    Kinsa - Ne vous inquiétez pas... ça va aller. D'autres que moi, sont orphelins, et arrivent à s'en sortir, pas vrai ?

    Elle reprit sa corvée comme si de rien n'était, laissant Deanna, Ryff, Jayla et Freyler attristés par son sort. De son côté, Cera Ordo avait depuis longtemps réfléchit à la condition de Kinsa. Elle avait grandi, elle s'était affirmée, elle était devenu une meilleure Jedi qu'il ne l'avait jamais été. Pourtant, il la savait vulnérable lorsqu'elle n'avait personne à qui se rattacher. Elle avait besoin d'une vraie famille. Il se décida à faire une déclaration solennelle en présence de son clan. Il se leva et regarda Kinsa avec insistance.

    Kinsa - Qu'est-ce que...?

    Cera - Je pense que c'est le moment.

    Tous étaient intrigués par son attitude, dans l'attente de ses prochaines paroles. Kinsa était fébrile. Cera l'était tout autant car elle représentait beaucoup pour lui. Keller restait son éternel élève, à l'image de ses neveux. Il n'avait plus confiance en ses vieux amis Jedi, et Eckmül resterait l'un d'entre eux. Il avait aussi oublié l'idée de la réciprocité de ses sentiments pour Aynor depuis longtemps. Seule Kinsa savait faire rejaillir ce qu'il y avait de meilleur en lui. Elle était tout à ses yeux, et il ne pouvait accepter le fait de la laisser livrée à elle-même. D'un ton résolu, il déclama:

    Cera - Tu as perdu ton père, mais je lui ai juré que je m'occuperais de toi. En honneur de sa mémoire... En accord avec le Resol'nare... Et parce-que je te considère comme ma propre fille... ... Si tu l'acceptes...

    Leurs cœurs battaient la chamade, alignés sur le même rythme, en symbiose dans la Force. L'émotion du grand guerrier était palpable lorsqu'il déclara enfin:

    Cera - Ni kyr'tayl gairnsa'ad.

    Les mots résonnèrent dansla pièce comme un glas. Kinsa n'en cru pas ses oreilles et fut emplie d'une foule de sentiments. Les autres étaient tremblants, ils avaient bien compris de quoi il retournait.

    Freyler - C'est... le...

    Deanna - Le serment d'adoption des Mandaloriens. Cera, tu...?

    Kinsa - Maître...

    Cera - Oui... Kinsa, je considère désormais ton nom comme celui de mon enfant.




    Ce message a été modifié par Ordo le lundi 23 novembre 2020 - 22:07

    lundi 23 novembre 2020 - 21:48 Modification Admin Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

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    Un semblant de soleil commence à se lever par-delà l’horizon, illuminant de premiers rayons de lumière chaude la grande mer de verdoyante végétation luxuriante et vivante qui s’étend à des kilomètres alentour. La lueur croissante de l’aube pointe lentement, éclipsant l’obscurité de la nuit froide et projetant au loin dans la voûte céleste la forme rouge-orangée de la planète gazeuse dont cette lune forestière tropicale orbite. Et tandis que le soleil se lève progressivement, amenant avec lui l’éveil des cris de mammifères et le chant des aviens entre les grands arbres de la jungle sauvage, le silence demeure encore dans la gigantesque clairière où se dressent les temples massassi. Ces mêmes temples massifs qui ont abrité l’Alliance Rebelle de la célèbre bataille et puis enfin l’Académie de l’Ordre Jedi renouvelé.

    Je contemple le lever du soleil à l’horizon oriental de la jungle, assis sur la surface poncée et râpeuse de l’avant-dernier niveau du grand bâtiment massassi. Le dos collé contre la pierre taillée et la jambe gauche fléchie sur le rebord, mon regard ne quitte pas la couronne de lumière ascendante qui grandit de minute en minute qui passe. Un spectacle que je viens admirer dans le silence de la nature qui se réveille. Le simple fait de retrouver ce que cela fait de revoir le soleil se lever, de voir pondre un jour nouveau au-delà des ténèbres du vide sidéral et dans un cadre familier. Et alors que ce soleil continue sa lente course dans le ciel, je reste là immobile à le contempler. Perdu dans mes propres pensées.

    Il est déjà 5 heures du matin et l’Académie Jedi de Yavin IV dort encore. Enfin, il y a bien Kinsa en bas de l’entrée du temple secondaire, à sortir dehors comme si elle était tombée de son lit ou que les habitudes de l’autarcie dans la flotte fantôme de Dark Maléfica lui revenaient. Elle se fait promptement rejoindre par Shina, fidèle à son poste de guérisseuse et amie, et celle-ci semble s’inquiéter pour l’état de sa patiente.
    Je soupire d’amusement. Même fatiguée, Kinsa trouve encore un brin de force pour se mettre au boulot. Elle qui a toujours fait passer les autres avant elle, qui n’a jamais baissé les bras jusqu’à présent… Je ne sais pas si je dois la plaindre. Surtout depuis les derniers évènements qui se sont déroulés sur Coruscant. Shina finit par retourner à l’intérieur du temple secondaire, probablement repartie se coucher, et Kinsa reste sur le perron de son côté à scruter l’horizon. Je me demande si elle arrive à percevoir le soleil malgré la ligne d’arbres qui lui assombrit un peu le flot de lumière solaire en crescendo.
    Enfin, qu’importe. Laissons-la à ses pensées. Les miennes m’inquiètent bien plus dans le cas présent.

    La bataille au Sénat de Coruscant n’était pas la victoire que j’aurais imaginé, ni même ressenti comme telle.
    Nous avons certes réussi à vaincre Dark Sovereign, alias Sät’sa Cki, et gagné cette longue guerre mais à quel prix. Toute la Coalition a souffert pendant vingt ans, menant des batailles lourdes de conséquences et avec autant de victoires que de défaites. Les Jedi étaient certes revenus ramener le Côté clair de la Force et redonner espoir dans la lutte, mais c’est au final à un Sith que nous devons le fin dénouement de cette ère. Ceno et Spencer nous l’ont craché au visage comme la pure vérité qui blesse : vingt ans d’absence et d’hibernation, vingt ans à attendre que la plaie suppurante de la déchirure de la Force se cicatrise avant de revenir épauler les forces de la Rébellion contre Sovereign. Et pendant ce temps, les représentants du Côté obscur ont mené le plus gros de la lutte, à la tête de ces forces armées réunies sur un seul et même meneur. L’Ordre Jedi s’est affaibli depuis la crise de Rhommamool, sa notoriété et son autorité effacée.
    Mon devoir de chevalier Jedi s’est vu redéfini par cette réalité. Dire que j’ai passé quatre longues années autarciques après mon hibernation, à reprendre du poil de la bête. Ces années à me préparer à rétablir l’ordre et l’équilibre auquel je m’étais engagé à défendre : s’entraîner encore et encore, envisager les possibilités lors du retour sur scène, s’imaginer ce que serait devenue la galaxie en vingt ans…
    Cette guerre a provoqué un effondrement de tout ce que à quoi j’ai cru et croyait rétablir.

    Les yeux toujours rivés vers l’horizon ensoleillé par l’aube pointant, je quitte subitement mes sombres pensées en voyant qu’il sera bientôt six heures. Je me relève de ma place, époussette ma veste bleue militaire au design cérémonial rebelle et mes bottes puis je descends de mon perchoir en faisant attention à ne pas glisser. L’extérieur des temples massassi est encore envahi de lierre et de mousse, attestant du temps qui s’est passé en l’absence de vie en leur sein.
    Une fois revenu sur la terre ferme, je pénètre dans le temple secondaire et déambule tranquillement dans les couloirs pour me diriger vers l’un de mes endroits les plus familiers dans cette pauvre Académie. Une fois devant la porte, qui coulisse au contact de ma clé magnétique de sécurité, je foule à nouveau et une énième fois depuis trois semaines environ l’intérieur de la Salle Commune. Mon office parmi d’autres.

    Un quart d’heure plus tard, les tables et chaises de la Salle commence à se remplir. La nouvelle génération de padawans franchement acquise prend ses aises de bon matin ; elle s’installe autant en bavardant qu’en silence, bien réveillé ou encore endormi. Les membres confirmés viennent uniquement en coup de vent, préférant laisser de l’espace à leurs jeunes initiés dans la grande pièce avant de les retrouver en salle de cours pour la formation. L’entraînement collectif reste encore la solution la plus simple pour aider ces recrues à bien intégrer le carcan de l’Ordre, bien que certains suivent un enseignement individuel.
    Enfin bref. Une journée ordinaire de Jedi à l’Académie commence, bien que je sois cette fois-ci de l’autre côté du comptoir. À astiquer de manière absurde la surface pour amuser la galerie et cuisiner le petit-déjeuner de ma clientèle composée de jeunes apprenants. Parmi lesquels figurent… ma sœur et Ilan.

    Moi, leur tendant chacun leur assiette : - Et voilà pour vous. Œufs brouillés à la corellienne avec du bacon frais et des pommes caramélisées. Bon appétit.
    Reyn, joyeuse (télépathie) : - Huuuuuuuum, génial ! Un vrai petit-déjeuner.
    Ilan, surpris : - À te voir, on dirait que tu n’as eu de nourriture cuisinée de cette manière depuis des années.
    Moi : - C’est dû au contrecoup de l’hibernation. Ces souvenirs du Temple Jedi d’il y a vingt ans ont tellement alterné sa perception de la réalité, une fois réveillée, qu’elle avait encore du mal à s’adapter au changement. Du coup, chaque plat que je lui faisais la laissai de marbre.
    Reyn, faisant une moue outrée (télépathie) : - C’est pas vrai. Le liégeois au chocolat que tu as fait il y a deux semaines était succulent. J’ai même redemander que tu me serves une seconde fois.
    Moi : - Mouais. Sauf que c’était un parfait, pas un liégeois.
    Ilan, avalant une cuillerée d’œufs brouillés : - En tout cas, on se régale avec tes plats. Faut dire qu’avoir passé tes quatre années d’autarcie à t’entraîner à la cuisine, j’ai l’impression d’être mieux nourri que le plus riche des marchand belugans de ma planète.

    Et encore, les ingrédients que j’utilise sont entièrement d’origine agricole et bio-diversifiée. Je cuisine comme un chef trois étoiles tout en faisant de grosses économies de portefeuille.

    Moi : - Allez, dépêchez-vous de manger. Il me semble que vous avez du pain sur la planche.
    Ilan : - Tu parles. Maître A’lask m’a évalué avant-hier sur un parcours d’endurance, elle a noté que j’avais acquis plus de robustesse que les autres. Elle pense que je pourrais participer aux missions de groupe, en exploration accompagnée dans la jungle yavinienne. Et avec les exercices que tu m’avais donnés, je suis sûr de bien maîtriser le maniement du sabre-laser. D’ailleurs, je pourrais me construire le mien ?
    Moi : - Revois d’abord tes entraînements aux sens et on en reparlera.
    Reyn (télépathie) : - Maître Aynor m’a aussi félicité pour mes derniers entraînements. Elle a même ajouté que je commençais aussi à devenir plus mâture qu’à mon âge, que ces expériences passées m’ont endurcie. Le seul souci reste que je suis encore une enfant. J’aimerais bien grandir plus vite, c’est nul d’être petite.
    Moi, riant en coin d’amusement : - Ha ha. Je plains le pauvre maître Yoda qui doit tomber de son siège en t'entendant. Lui aussi était petit, et c’était pourtant l’un des plus grands maîtres Jedi de toute l’histoire. Quoique oui, il a vécu plus de 800 ans. (Je m’approche pour la réconforter.) Allez petite sœur, tu finiras bien par grandir.
    Reyn (télépathie) : - Merci du réconfort.
    Ilan : - En tout cas Galen, je suis content de t’avoir rencontré. Je comprends de mieux en mieux ce que c’est d’être un Jedi et je me dis que c’est pas plus mal de t’avoir suivi. Ma mère et Guly me manquent, ma planète me manque mais au moins je pourrais toujours revenir les voir quand j’aurais fini ma formation. (Il finit d’avaler son assiette.) J’ai hâte de devenir un Chevalier comme toi. Sur ce, j’y vais. À tout à l’heure !

    Le jeune korunnai quitte sa table et file à toute vitesse hors de la Salle, suivant le flot peu conséquent d’autres élèves qui se rendent aussi en cours et en entraînement. Reyn est d’ailleurs la dernière à sortir, passant un instant derrière le comptoir pour récupérer un beignet à la crème qu’elle me subtilise du placard. Au moment où je la surprends, elle file déjà plus vite que le vent et quitte la grande pièce en me tirant la lèvre.
    « J’aimerais bien grandir plus vite » mon œil. Une vraie gamine, celle-là.
    Je constate peu à peu que je suis à présent seul dans l’immense espace commun, voyant les chaises et tables délaissées et les assiettes-couverts vides abandonnés. R1-P7 se charge de desservir et d’apporter la vaisselle à CJ-3PO qui met en marche le lave-vaisselle pour le préparer. Il n’y a plus que le silence.
    Les mains sur les côtes, le regard vide qui passe en revue toute la salle, je recommence à me sentir mélancolique et pensif. Même après avoir passé un moment de partage avec Reyn et Ilan pendant qu’ils déjeunent, travaillé à offrir une restauration saine à tous ces jeunes gens et mes camarades de rang, et surtout passé ces trois dernières semaines à reprendre le cours normal des choses…
    Non, il n’y a rien de normal. J’ai beau me dire que je retrouve la vie à l’Académie Jedi d’il y a vingt ans en adaptant avec mon statut de chevalier, rien n’est normal. Reyn a beau rouspéter d’être encore une enfant comparé à moi et d’autres, elle ne sait pas ce que ça fait de se sentir vieux dans un univers trop jeune. Et puis voir Ilan, mon propre padawan, aller s’entraîner pour devenir avec hâte un chevalier… Une part de moi regrette amèrement que tout soit parti en vrille depuis ce jour malheureux sur Rhommamool.

    Je décide de m’asseoir, fatigué d’être debout, sur le rebord de l’estrade de la table du Conseil et me replonge dans le fond de mes pensées du matin. Je n’arrive décidément pas à m’enlever de la tête que tout soit encore aussi mal malgré la fin de la guerre et la mort de Sovereign. Je n’arrive pas à me résigner que tout est rentré dans l’ordre et que tout redevient normal. J’ai beau me revoir lors de cette cérémonie sur le Chu’Unthor il y a vingt ans, devenant le Chevalier que j’ai toujours voulu devenir, et ces quatre années de solitude partagée avec Kinsa et Ange à me perfectionner pour l’instant T.
    Je me rends compte à présent que j’avais raison, à cette cérémonie.
    Je n’étais pas prêt. Je suis encore le jeune garçon en quête de sa voie dans la Force.
    Je tire le col de mon haut et extirpe le Codex de Tython maintenu autour de mon cou par un petit anneau et une fine mais solide corde bleue en fibre douce. Le grand holocron s’illumine et vibre au contact de ma main, pendant que je le fixe comme je me fixe à une longue spéculation sur mon avenir. Sur ce que je peux faire pour permettre aux Jedi de reconstruire tout ce qu’ils ont perdu auparavant. Et au fur et à mesure que je médite sur l’holocron, ma réflexion trouve enfin sa solution. En fin de compte, j’ai peut-être une chance de tout rattraper et de me reconstruire en quelqu’un de meilleur.

    Je serre du poing, sans toutefois écraser l’holocron, et me relève avec une nouvelle détermination.
    C’est décidé. Je m’y rendrais une fois que j’aurais ce que j’ai à faire et je reprendrais tout depuis le début.
    Et je ne laisserais personne m’en dissuader. Ce sera mon secret, mon voyage.


    Il est temps pour Galen Arek… d’en finir.


    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 24 novembre 2020 - 07:59

    lundi 23 novembre 2020 - 23:14 Modification Admin Permalien

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