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C’est l’état de guerre au sein de la République. Sous l’influence du Comte Dooku, de plus en plus de systèmes se rallient aux idéaux des Séparatistes. Sur la lointaine planète Etrury, le Sénat a perdu de son autorité. La Princesse Sirsé et son peuple ont quitté la République et proclamé leur indépendance. Suspectant la Confédération des Systèmes Indépendant, le Chancelier Suprême a dépêché un groupe de Jedi à la tête d’une puissante force d’intervention préventive sur la planète afin de couper court à cette insurrection.

  • Auteur : Anakin.S
  • Nombre de chapitres prévus : 9

Chapitre 1 - Prologue

Il y a bien longtemps dans une Galaxie lointaine, très Lointaine…

STAR WARS

Les Prisonniers des Ténèbres


C’est l’état de guerre au sein de la République. Sous l’influence du Comte Dooku, de plus en plus de systèmes se rallient aux idéaux des Séparatistes.

Sur la lointaine planète Etrury, le Sénat a perdu de son autorité. La Princesse Sirsé et son peuple ont quitté la République et proclamé leur indépendance.

Suspectant la Confédération des Systèmes Indépendant, le Chancelier Suprême a dépêché un groupe de Jedi à la tête d’une puissante force d’intervention préventive sur la planète afin de couper court à cette insurrection.


-- Prologue --


Survolant Etrury en orbite stationnaire, les trois Transporteurs d’Assaut des forces Républicaines, Le Protecteur, Le Pacificateur, Le Salvateur, suivaient la trajectoire du Vaisseau Amiral, Le Libérateur.
- A quoi rêves-tu ? demanda Obi-Wan Kenobi à son Padawan.
Anakin Skywalker avait le regard fixé au-delà de la verrière de la passerelle de commandement du Libérateur. Et vue de l’espace, la planète était d’apparence presque banal : des étendues d’eau parsemée de continents aux éclats ocres et verdoyant, au dessus desquels flottaient des strates nuageuses diverses et variées. Par certains aspects, Etrury lui rappelait Naboo... Il songea alors à la femme qu’il avait épousée en secret. Sa femme…. Padmé.
- Je ne rêve pas, Maître ! affirma le jeune Jedi dont l’intonation de la voix trahissait le contraire. Je méditais ! jugea-t-il bon de corriger fièrement.
Obi-Wan n’était pas dupe. Bien avant la guerre, son élève, fier, prétentieux, impétueux, était déjà peu enclin à s’ouvrir et à se laisser aller aux confidences. Et depuis leur retrouvaille quelques mois plus tôt, ce fossé s’était élargit entre eux deux.
- Tous se passera bien. Ne laisse pas les évènements de Jabiim troubler ta concentration... Focalises-toi sur notre mission.
Qu’en savait-il ? pensa Anakin, énervé par la perspicacité de son Maître. Car bien que ses songes soient portés ailleurs et que plusieurs mois se soit écoulés depuis, il dû admettre que la débâcle sur Jabiim le hantait. Il avait du faire des choix. Abandonner ses amis, ses frères d’armes, sur le champ de bataille. Evacuer l’Armée des Clones plutôt que les Loyaliste Jabiimi. Mais pour Anakin, le pire avait été de perdre son Maître… et de le croire mort. Il se demanda alors si leur mission sur Etrury tournerait au désastre ?
- Oui Maître ! Mais… (Il hésita, sachant ce qu’il lui en coûtait de remettre les ordres en cause…) Mais pourquoi envoyer autant de Jedi pour une simple mission diplomatique ? Nous n’avons rien remarqué qui impliquerait la Confédération.
- Simple précaution du Conseil…
- Avec une telle force d’attaque, dissuader les Etruryiens serait un jeu d’enfant.
Obi-Wan observa son Padawan qui ne décollait pas son regard du vide sidéral. L’expression d’Anakin était soudainement devenue agressive. Obi-Wan était coutumier de ces sautes d’humeur. Et comme à chaque fois, il se devait de modérer l’ardeur de son Elève.
- Nous ne sommes pas ici pour effrayer qui que se soit, fit Obi-Wan avec fermeté.
- Je sais Maître, mais…
Anakin ravala son insistance. Il savait que c’était peine perdue…
Obi-Wan regarda une dernière fois le jeune Jedi, puis se retourna vers la fosse de la passerelle où quelques Clones s’afféraient au consoles :
- Général, fit l’un d’entre eux, nous recevons une holocom de la Princesse Sirsé.
Enfin ! se dit le Maître Jedi. Cela faisait plusieurs heures qu’il attendait se moment, mais pour une raison inconnu la Princesse n’avait pas encore répondu à leur requête.
- Bien, passez-là sur le projecteur principal.
Le Clone pianota sur sa console, et l’hologramme de taille réelle se matérialisa alors au centre de la passerelle.
- Votre Altesse, fit Obi-Wan en s’inclinant pour la saluer. Je suis ravi de vous revoir.
Cela faisait plus d’une trentaine d’années standard que Sirsé avait été couronné Princesse d’Etrury. Et malgré son âge avancé, la femme avait gardé l’élégance, la grâce et la majesté qui faisait sa notoriété.
- Moi de même, Maître Kenobi, lui répondit la souveraine. Bien que j’eux préféré que se soit en d’autres circonstances. (Elle marqua une légère pause) Vous m’excuserez, poursuivit-elle, mais les affaires d’état ne m’ont pas permis de vous répondre plus tôt.
- Je comprends, Votre Altesse.
- Je me doute des raisons de votre présence ici, mais puis-je savoir pourquoi déployer autant de vaisseaux ?
Anakin qui regardait et écoutait la scène avec attention ne pu réprimer un sourire narquois destiné à son Maître. Ce dernier lui fit comprendre du regard que c’était mal venu.
- Nous craignons une intervention de la Confédération, répondit Kenobi.
- Je comprends. Mais cela me parait, tout de même, exagéré.
- Nous accorderez-vous une audience, Madame ? demanda le Jedi. Nous pourrions en discuter plus facilement.
Elle esquissa un sourire sincère.
- Vous êtes toujours le bienvenu, Maître Kenobi, lui répondit-elle de son plus charmant sourire.
- Mon Padawan et moi-même serons au Palais dés que possible.
- Dans ce cas, je ne vous retiendrais pas plus longtemps. A bientôt, cher Maître.
- Votre Altesse, fit Kenobi en s’inclinant.
L’hologramme disparut.
- Allons-y, fit Obi-Wan à Anakin en se dirigeant vers le couloir des turbo-élévateurs…


Chapitre 2 - Négociations

- Et vos cités sont radieuses, ajouta-il de sa voix tonitruante.
Le poignet d’une main dans la paume de l’autre derrière son dos, le Comte Dooku contemplait l’évidence même de son affirmation à travers la baie vitrée de la salle d’audience du Palais Princier. Pourtant son visage barbé de blanc ne trahissait aucune émotion. Derrière lui, Sirsé, la souveraine des Etruryiens, ne cachait pas son enthousiasme.
- Il aurait été dommage, continua le Comte, qu’elles se dégradent avec le temps.
- C’est pour ça, fit Sirsé la mine réjouit, que nous faisons appelle à vos services, cher Comte. Notre voix au Sénat n’est plus entendue. Nous détenons plus de soixante trois pour cent des richesses de cette planète, et pourtant notre peuple meurt de faim… Tandis que les humains de cette planète…
Dooku se retourna, regarda son hôte, et commença une marche à travers la grande salle.
- La République est corrompue. Les Jedi ferment les yeux sur les agissements du Chancelier. Mais n’ayez crainte, tout cela sera bientôt terminé.
Sirsé en était pleinement persuadé. Elle venait de couper toute relation avec le Sénat et avait rappelé ses Sénateurs. Si la République ne revoyait pas sa condition, alors l’indépendance de son peuple était la seule alternative. Une décision impossible à prendre ces dernières années, mais que les évènements récents avaient grandement encouragé. Autant dire que cette annonce avait fait jaser dans l’hémicycle. Et le Chancelier pourrait bien envoyer toutes les troupes qu’il voudrait pour mater cette insurrection, elles arriveraient indéniablement trop tard.
- En effet, Comte. Vos mercenaires font des merveilles. Ils ont investi presque toutes les villes occupées en majorité par les humains. Bien sur, il reste encore quelques foyers de résistance, mais ce n’est plus qu’une question de jours.
Le Compte Dooku se rapprocha à nouveau de la baie vitrée. Un sourire cynique effleura ses lèvres. Une question de jours, pensa-t-il, vous ne croyez pas si bien dire. Aux confins de la Bordure Extérieure, Etrury n’était pour lui qu’un point stratégique secondaire, situé à proximité de la Route Commerciale de Perlemia. Sur cette route la Confédération avait perdu la Bataille de Llanna et l’insurrection de Shogar Tok sur Brentaal IV avait échoué. Qu’importait. Le sort qu’il réservait à Etrury déstabiliserait les Jedi et la République pendant longtemps.
- Sachez que nous vous en serons éternellement reconnaissant, s’empressa d’ajouter la Princesse.
- Je n’en doute pas un seul instant.
Le Comte relâcha son sourire.
Derrière lui, Sirsé gesticulait en continuant de débiter des inepties concernant l’avenir de sa planète et celui de la Galaxie. Mais le Comte ne l’écoutait déjà plus. Son esprit était focalisé sur les champs de batailles de la planète. A l’Est, les troupes du Général Jedi, Ferdi Merq’Uri, s’étaient réfugiées dans les montagnes. Des conditions peu confortables en cette saison hivernale. D’ici quelques heures, les hommes qu’il avait engagé l’aurait débusqué… et tué. Lui, sa Padawan, et ses troupes. Et ce n’était pas les quatre Vaisseau Républicains, actuellement en orbites qui y changeraient quelque chose.
Dooku retrouva son sourire.
- Altesse, fit-il. Si vous voulez bien m’excuser, vos invités ne vont pas tarder à arriver, je vais donc me retirer.
- Bien, Seigneur Dooku.
L’homme se dirigea vers la sortie. Tout ce déroulerait comme lui et son Maître l’avaient prévu.



Leurs pas résonnaient à travers l’immense galerie qui précédait la Grande Salle du Trône.
- Maître, intervint Anakin, quelque chose ne va pas. Je ressens une légère perturbation à travers La Force.
Tout en continuant d’avancer, Obi-Wan se concentra pour en juger par lui-même.
- C’est curieux que je ne la sente pas, répondit-il enfin. Je me demande parfois si tes impressions dans ce domaine son clair ?
- Elles le sont Maître, lui répondit Anakin agacé. Et sauf votre respect, je suis l’Elu de tous les Jedi, ne devriez-vous pas avoir plus confiance en mon jugement ?
- Ce n’est ni le lieu, ni le moment pour en discuter !
Ils venaient d’arriver devant une grande porte en duracier. Le garde qui les précédait activa un bouton sur le bracelet qu’il portait au poignet, et la porte s’ouvrit à la verticale. Sans franchir le seuil, le garde invita les hôtes de Sa Majesté à pénétrer dans la Grande Salle du Trône, puis referma la porte derrière eux.
La Princesse Sirsé se leva de son fauteuil.
- Avancez Obi-Wan, l’invitât-elle.
- C’est un honneur d’être reçu par Votre Altesse, dit le Maître Jedi en s’exécutant.
- S’il vous plait, fit-elle presque vexée. Obi-Wan, n’usez pas de tant de formalité avec moi. Qui-Gon était un grand ami. Venez-en au fait, je vous prie.
- Très bien Altesse, lança-t-il surpris. Je vous présente mon Padawan : Anakin Skywalker.
Le jeune Jedi s’inclina en guise de salut.
- Enchanté, fit la Princesse en lui offrant sont sourire le plus séduisant.
- Le Conseil, enchaîna Obi-Wan, m’envoie pour empêcher de commettre une erreur.
L’expression si douce de la Princesse, se métamorphosa subitement, pour laisser place à celle d’une politicienne inflexible.
- Une erreur ? fit-elle révoltée, Maître Yoda est bien prétentieux pour savoir ce qui est bon, ou non, pour mon peuple.
- En d’autre temps, nous n’aurions pas mis votre décision en question. Mais nous craignons que le Comte Dooku
Elle le coupa net :
- Laissez le Comte Dooku où il est, Maître Kenobi. Si nous quittons la République ce n’est pas pour rejoindre un autre parti.
- Pourtant, la Confédération ne laissera pas passer une chance de récupérer votre Système.
- Il n’y a aucune chance, répondit Sirsé sûre d’elle.
- Si vous refusez, rétorqua Obi-Wan, ils n’hésiteront pas à vous menacer, et à ce moment là, la République ne pourra pas vous protéger.
- J’en aie pleinement conscience, Obi-Wan. Cependant… (Elle hésita, préoccupée.)
- Cependant ? demanda Anakin
- Cependant, se reprit-elle, je croie que nous n’avons rien à craindre de Confédération. Nous disposons de notre propre force de défense.
- Je crains que cela ne suffise pas à repousser leurs armées de Droïdes.
- Je crois, au contraire, que le désintérêt de la République à notre égard ne nous ait été profitable à cet égard.
- Maître, intervint Anakin dont le regard interrogateur dévisageait la Princesse avec insolence, elle nous cache quelque chose.
Sirsé ravala l’explosion d’indignation qui montait brutalement en elle.
- Votre Elève est bien insolent, fit-elle seulement remarquer
- Anakin, s’offusqua Obi-Wan, la Princesse Sirsé a longtemps été la un grand soutient pour les intérêts Républicains, et…
- Et, de toute façon, répliqua-t-elle offensée, les affaires d’Etrury ne sont plus celles du Sénat. Nous avons proclamé notre indépendance ! Palpatine n’oserait tout de même pas la reprendre par la force ? demanda-t-elle avec toute la force de son ironie.
- En effet, concédât-il en maîtrisant parfaitement ses émotions. Vous ne verrez donc aucun inconvénient à ce que votre conseillé, Maître Merq’Uri, ainsi que ses troupes, suive les ordre du Grand Conseil et retourne sur Coruscant !?
- Je n’en voix aucun, en effet, répondit-elle. A ceci près que je l’ai congédié le jour même de mon annonce officielle devant le Chancelier et le Sénat.
Cette remarque surpris Obi-Wan d’autant plus que Maître Merq’Uri n’avait pas fait son rapport devant le Conseil. Cela faisait donc plus d’une semaine que le Maître Jedi avait disparu. Voila qui était bien étrange.
- Maître !? insista Anakin qui suspectait de plus en plus quelque chose.
- Il n’est pourtant pas reparu devant nous, fit Obi-Wan en ignorant sciemment son Padawan.
- Vous m’en voyez très peinée, fit-elle.
La Princesse avait l’air soudainement bouleversée, et peinée.
Quelle bonne actrice, pensa Anakin.
- Je vois, fit Obi-Wan. Dans ce cas je ne vais pas abuser inutilement de votre temps. Si vous le permettez, nous allons nous retirer.
- Je vous en pris, Maître Kenobi, j’espère sincèrement, et ce malgré les divergences politiques qui se sont immiscées entre nous, que nous garderons un bon contacte… En mémoire de Maître Jinn.
- Je l’espère aussi répondit le Maître Jedi. (Il s’inclinât pour la saluer) Majesté. (Puis se tourna vers son Apprenti) Anakin, fît-il en l’invitant à le suivre et en se dirigeant vers la sortie.
Du regard, Obi-Wan suggéra à son Padawan de garder le silence jusqu’à ce que les mures du Palais ne puisse plus avoir d’oreilles…

Chapitre 3 - Perceptions, Jugements et Décisions

Obi-Wan Kenobi pénétra d’un pas alerte sur la passerelle du Libérateur. Anakin Skywalker était sur ses tallons.
- Lieutenant, ordonna Kenobi, à mon ordre préparez vous à passer en vitesse lumière. Cap sur Belderone.
Le Clone pianota sur sa console
- Maître, fit Anakin
- Oui, répondit Obi-Wan perturbé, je l’ai senti moi aussi.
- Maître Merq’Uri est toujours sur Etrury.
Obi-Wan s’adressa à l’officier chargé des communications :
- Sergent, passez moi Le Pacificateur.
- Oui, Général.
Le Sergent pianota sur sa console.
- Il est en ligne, Monsieur.
Obi-Wan releva légèrement la tête.
- Maître Nijram ? demanda-t-il.
La voix de ce dernier retentie à travers toute la passerelle.
- Oui, Maître Kenobi.
- Maître Merq’Uri a disparut.
- Comment est-ce possible ? demanda Nijram
- C’est ce que j’aimerai savoir. Vous êtes notre meilleur télépathe. Voyez si vous pouvez entrer en contacte avec lui sur la planète.
- Entendu.
Pendant que le Maître Jedi s’exécutait, Obi-Wan et Anakin retenaient leur souffle.
- Si il est toujours ici, demanda Anakin, qu’allons nous faire ?
Obi-Wan n’eut pas le temps de répondre.
- Obi-Wan ? intervint Nijram, Maître Merq’Uri est bien sur Etrury.
- Vous avez pu le localiser ?
- Il est à l’Est de la capitale. Lui et ses troupes se cachent dans les montagnes.
- Bien, alors préparez vos troupes, et partez immédiatement à sa recherche. Que la Force soit avec vous.
- Merci, répondit Nijram.
Obi-Wan se tourna et interpella à nouveau le Sergent
- Passez-moi Le Protecteur. (il attendit quelque seconde. Le Sergent lui fit signe qu’il pouvait parler) Maître Zee Ra ? appela-t-il
Cette fois, ce fut une voix douce et féminine qui lui répondit.
- Oui, Obi-Wan ?
- Je vous confie le commandement de la flotte.
- Et vous ? demanda-t-elle surprise.
- Je retourne sur Belderone. J’ai un mauvais pressentiment. Comme si vous alliez avoir besoins de renforts.
- Je comprends. Que La Force soit avec vous, Obi-Wan.
- Et avec vous, répondit-il. Obi-Wan, terminé.
Le Sergent coupa les communications
- Maître, fit Anakin, je ne comprends pas. Pourquoi prévoir des renforts alors que les affaires d’Etrury ne nous regardent plus ?
- En effets, mais nous avons un Maître Jedi à secourir.
- Nous pourrions restez ici, et envoyer Maître Ra à notre place ! se vexa-t-il.
- Fie-toi à moi, Anakin. Nous devons y aller.
Obi-Wan donna alors l’ordre au Lieutenant de passer en vitesse lumière. Depuis la fosse, ce dernier confirma l’exécution de l’ordre donné…
- Maître ! s’écria soudain Anakin.
Les alarmes se mirent alors à hurler.
- Général ! aboya un Clone. Des vaisseaux inconnus sortent de l’hyperespace dans le secteur dix-huit.
Droit devant eux…





Sa chevelure de branches ébène retombait délicieusement sur ses épaules. Au milieu de la passerelle du Transporteur d’Assaut Le Protecteur, les bras croisés à l’intérieur des manches de sa bure, Maître Zee Ra restait impassible. Elle s’avança. L’ironie du sort avait voulu qu’ils essuient un assaut inattendu des Séparatistes au moment où leur flotte se retrouvait divisée.
Tout l’équipage du Protecteur était sur le pied de guerre. Les Canonnières étaient prêtes à fondre sur Etrury, les Chasseurs Torrent V-19 ainsi que les Delta 7 à assurer leur couverture, et les trois sortes de Transports Tous-Terrains -- TX-TT, RT-TT, TB-TT --, parés à être déployés.
Une vague de Chasseur Droïdes fondait sur eux.
- Boucliers déflecteurs au maximum ! ordonna-t-elle calmement. Faites décoller les Chasseur.
Quelques secondes plus tard les hangars des trois Transporteurs d’Assaut vomirent leurs escadrons de Chasseurs V-19 et de Delta 7. Et pendant que ceux-ci engageaient le combat contre une déferlante de Chasseurs Droïdes, les Canonnières du Pacificateur amorçaient leur descente sur Etrury.
A travers La Force elle tentait de calmer les esprits de ses subordonnés dont les armures, habituellement d’une blancheur immaculée, scintillaient des reflets multicolores qui émanaient des consoles.
Par la verrière elle voyait, tel un Reek chargeant sur sa proie, Le Libérateur du Général Kenobi accélérer sous le feu nourri des Cargos, et des Chasseurs Droïdes que ces monstres de métal avaient déversés dans l’espace...
La procédure d’entrée en hyperespace du Libérateur était déjà bien avancée. Sa trajectoire allait percuter les Cargos de Combats de la Fédération du Commerce de plein fouet et rien ne pouvait désormais freiner sa course.
Zee Ra se mordit la lèvre inférieure de ne pouvoir intervenir. Il ne lui restait plus qu’à prier La Force pour que le vortex s’ouvre avant l’impact. Non. Elle le savait. Elle n’en doutait pas. Obi-Wan s’en sortirait vivant.
Elle décela toute fois une légère explosion en poupe, à l’emplacement du générateur d’hyper-propultion.
A ses côtés, Siwle Iksen sursauta. Elle ressentait l’angoisse de son Padawan tout aussi impuissant qu’elle. Elle posa alors une main rassurante sur l’épaule tendue de son Elève. Et lorsque, soudain, Le Libérateur disparut de leur vision, elle sentit l’épaule, sur laquelle reposait sa main, se décontracter.
- Je suis fier de toi, laissa-t-elle échapper doucement.
Par le reflet sur la vitre, elle cru voir le jeune homme se laisser aller à sourire. Expression qu’il ravala aussitôt.
Il y a encore quelque mois, Siwle n’aurait pas hésité à se lancer à travers les coursives dans le but de rejoindre le hangar, sauter dans le premier vaisseau venu, et se jeter tête baissée dans une bataille perdue d’avance. Elle exagérait, sans doute... Malgré tout, elle discernait beaucoup de points communs entre son Padawan et celui d’Obi-Wan. Beaucoup trop ? se demanda-t-elle. C’était peut-être pour cette raison que Iksen et Skywalker s’entendait si bien.
Mais aujourd’hui quelque chose avait changé. Siwle s’était retenu et n’avais pas agis inconsidérément.
Elle se retourna vers la fosse.
- Lieutenant, demanda-t-elle, faites-moi un rapport sur les dégâts matériels.
- Aucun dégât signalé, Général ! répondit le Clone.
Evidemment, pensa-t-elle. La majorité des Chasseurs s’étaient acharnés en vain sur Le Libérateur. S’en était-il sortit ? se demanda-t-elle. La Force dissipa ses doutes. Soulagée, elle pouvait à présent se focaliser sur leur mission.
- Maître !? S’écria soudain Siwle derrière elle.
Brutale et brève à la fois. Une perturbation à travers La Force.
Un mauvais pressentiment s’empara d’elle.
- Oui. Je l’ai ressenti moi aussi.
- Anakin ! confirma le jeune homme. Il est arrivé quelque chose au Libérateur.
Quelle imbécile elle faisait. Pourquoi n’avait-elle pas été assez attentive à La Force.
- Ca tu n’en sais rien, fît-elle en fronçant les sourcils pour l’inciter à se calmer. (Puis ses traits se firent plus doux) Mais quelque soit ce qui leur est arrivé, nous ne pouvons rien faire.
La colère du garçon s’apaisa. Son ami était en danger et il voulait agir par n’importe quel moyen, mais la voix de son Maître était celle de la raison. Il ne subsista alors plus qu’un nœud à son estomac, signe d’une angoisse qui lui fallait affronter, et étouffer.



- Vous sous-estimez les pouvoirs des Jedi, Princesse ! lança le Comte Dooku.
La Princesse Sirsé était assise, accoudée à son fauteuil, retenant son front avec sa main. Le désespoir qu’elle ressentait en ce moment même avait déteint sur son visage ridé.
- Vous deviez retenir Kenobi ici, lui rappela-t-il.
- Par la force ? ironisa-t-elle avec effroi. Comme vous l’avez vous-même dit : ce sont des Jedi.
- La diplomate que vous êtes aurait trouvé un terrain d’entente. Ils n’auraient jamais dû s’échapper !… A moins que… (Il marqua une lourde et déstabilisante pause) A moins que vous n’ayez eut de la compassion pour l’Elève de Maître Qui-Gon… ?
- Je ne vous permets pas ! lui lança-t-elle en le foudroyant du regard.
Elle eut soudain une sensation étrange. Comme si l’air de la salle se raréfiait. Pourtant, le Comte n’en semblait pas affecté. Elle sentit brusquement sa gorge se sérer petit à petit.
Devant elle, le Comte Dooku avait brandi un point crispé, à moitié fermé.
- Vous n’êtes pas en position de me permettre, ou non, quoi que se soit... Altesse !
- Qu… Qu’allez-vous… faire… de moi ? suffoquât-elle
Dooku relâcha son étreinte télékinésique.
Sirsé s’effondra sur son trône, reprenant douloureusement son souffle.
- Ceci n’est qu’un avertissement, fit le Comte en aparté. Je ne ferais rien de spécial, en ce qui me concerne ! Vous ne m’êtes plus d’aucune utilité, répondit-il. Quelque soit le vainqueur, votre souveraineté est révolue.
Il se dirigea vers la grande porte.
- Non, gronda-t-elle avec toute la force de son désespoir.
Le Comte s’arrêta et tourna légèrement la tête.
- J’ai bien peur que si, Madame. Mes Mercenaires feront leur travail. Quant à la République et aux Jedi, vous les avez trahi. Je doute qu’ils vous accordent à nouveau leur crédit.
La peur lui nouant l’estomac, Sirsé regarda le Comte Dooku s’éloigner. Derrière lui, la porte se referma violement sur le sol.
Elle fondit en larme.

Chapitre 4 - La Bataille d’Etrury

Calme, paix, sérénité, concentration.
Trois principes que son Maître et lui avaient passé des heures à méditer pendant leur voyage depuis Belderone...
Mais malgré tout, Siwle n’arrivait pas à oublier l’effroyable sensation qu’il avait ressentit juste après que Le Libérateur n’ait passé la barre de l’Hyperespace. Le voile du danger entourait son ami Anakin Skywalker et il n’espérait qu’une chose : que Le Libérateur soit arrivé sur Belderone.
Mais il ne devait pas se laisser perturber par ses sentiments. Il devait se focaliser sur sa mission. Uniquement sur sa mission. A tout moment, son Maître pouvait avoir besoin de lui.
Quelque soit la direction dans laquelle il jetait son regard, ce n’était que Cargos de la Fédération du Commerce, Croiseur de la Guilde Marchande, et des Transports Hardcell du Clan Banquaire qui déversaient leurs chasseurs sur eux, Le Pacificateur et Le Salvateur. Ils étaient cernés et le combat devenait inévitable. Les pertes seraient nombreuses. Et la victoire… très incertaine.
Zee Ra se retourna et remarqua son Padawan près de la verrière. Elle donna ses ordres aux Officiers, et alla le rejoindre.
- Je sais ce qui te tracasse, lui fît-elle doucement. Mais la Force est toujours en mouvement. Elle nous donne des bribes d’informations. Libre à chacun de nous de les interpréter à notre manière. Ne laisse pas ton interprétation occulter toutes les éventualités. Parfois elle nous montre ce que nous voulons voir.
- Et que vous a appris La Force sur cette mission ?
- Que le résultat serait celui que nous y apporterons.
- Je ne comprends pas. N’avez-vous pas eu une vision ?
- Bien sur que si. La Force m’a montré plusieurs possibilités, résultants des choix de chacun.
- Alors comment savoir si la mission sera une réussite ou un échec ?
- En faisant les bons choix. Ceux qui nous semblent les plus justes. (Elle adopta une expression qu’elle voulut la plus rassurante possible.) Et pour le moment tout ce passe plutôt bien, non ?
Peut-être, pensa-t-il, mais comment savoir si les choix que nous faisons sont les bons ? Siwle ravala cette autre question. Il connaissait la réponse : il fallait rester serin, calme, en paix et se laisser porter par La Force. Ne pas perdre la fois était primordiale.
Soudain elle vit son élève chanceler, et sentit un grave perturbation de La Force
- Siwle ? demanda-t-elle inquiète, que ce passe-t-il ?
- Anakin, répondit-il la voix tremblante, Maître, il faut les sauver.
- Général, fit le Sergent, le Capitaine Pellaeon sur une fréquence codée.
- Maître Ra ! insista Siwle.
Elle garda son calme -- chaque chose en leur temps --, elle se tourna vers la fosse.
- Passez-le moi, Sergent.
L’Officier chargé des communications s’exécuta.
La voix à la fois grave et calme du Capitaine vibra dans les haut-parleurs de la passerelle.
- Général Ra, Ici le Capitaine Pellaeon.
- Oui, Capitaine ?
- Nous ne pourrons pas les retenir longtemps.
- Je sais, Capitaine. Mais nous devons tenir bon jusqu’à ce que Maître Kenobi revienne avec des renforts.
- Mais c’est de la folie.
- Au moins jusqu’à ce que Maître Nijram et ses troupes aient secouru Maître Merq’Uri.
- Sauf votre respect, Maître Ra, …
- Maintenez vos positions, Capitaine ! le coupa-t-elle brutalement. C’est un ordre.

Siwle sentit son corps faiblir brièvement…
Un vision insoutenable, là, dans sa tête, que la Force voulait qu’il voit. Telle une torche déchirant les ténèbres, un Transport d’Assaut s’écrasait sur un monde inconnu. Le libérateur. Cela ne faisait aucun doute dans son esprit. Puis, Anakin. Son ami, entouré de ténèbres, gisant ses habits de Jedi déchiquetés et brûlés…
- Maître, insistât-il trahissant ainsi la colère et l’impuissance qui commençaient à affluer en lui, nous devons faire quelque chose !
Mais Zee Ra ne semblait pas préoccupée par le sort du Libérateur et continuait à superviser la bataille.
- Nous ne pouvons rien faire. Lui lança-t-elle entre deux ordres. Nous ne savons pas où ils sont ni même si ils sont toujours vivants. Ressaisis-toi, et concentre toi sur la bataille. Seule la victoire compte en cet instant.
Comment pouvez-vous décider d’une chose pareille ? se retint-il de demander.
Il essaya de se contenir.
- Au contraire. Ils sont vivants ! Je le sais. Je l’ai vu !
- Les voix de La Force sont impénétrables, lui rétorqua-t-elle imperturbable. La Force a voulu qu’ils suivent un autre chemin que le notre. Si ils doivent mourir, si tel est leur destin, alors qu’il en soit ainsi. En tant que Jedi nous avons une mission à accomplir, et nous devons nous en acquitter.
Des paroles terribles dans l’esprit du jeune Jedi. Son visage commença à s’empourprer.
- Ce n’est pas notre guerre, osa-t-il prétendre. Elle…
La gifle fut violente. Pourtant il ne ressentit qu’une surprenante sérénité se dégager de l’aura de son Maître. Instinctivement il posa sa main sur sa joue endolorie.
Un vent glacial sembla soudain envahir la passerelle de commandement.
Mais il prenait goût au défi.
- Vous perdez votre sang froid, Maître.
Zee Ra sentit un frisson lui parcourir l’échine. Quelque chose venait de changer. Quelque chose qu’elle devait contrôler au plus vite. Mais elle avait une bataille à mener. Telle était sa priorité.
- C’est toi, qui perds le contrôle, dit-elle en soutenant son regard.
La vague d’agressivité qui s’empara du cœur du Padawan n’était cependant pas assez forte pour relever ce défi, et il se retourna vers la verrière.
- l’incident est clos, fît-elle en revenant au centre de la passerelle.
- Général, lui annonça le Sergent, un rapport du Général Nijram. Ses troupes ont atteint la Cordillère des Garubba.
- Bien, passez le moi. (L’Officier s’exécuta.) Nijram ? Ici Zee Ra. Quelle est votre position ?
- Nous survolons actuellement les contreforts des Garubba. J’ai perdu le contact télépathique avec Maître Merq’Uri. Les conditions météo ne nous facilitent pas les recherches.
- Les Séparatistes ?
- Aucune trace, Maître. C’est à croire que Maître Merq’Uri n’était pas poursuivit.
- Nous ne devons écarter aucune éventualité.
- Je suis entièrement d’accord, acquiesça-t-il. Que suggérez-vous ?
- Débarquer vos troupes sur les contreforts, et continuer au sol. Si effectivement il y a des ennemis, ils auront plus de mal à vous repérer. Nous vous enverrons des renf…
- Nous n’enverrons aucun renfort, Maître, corrigea Siwle en projetant une Onde de Force sur son propre Maître.
Zee Ra tomba brutalement quelques mètres plus loin.
Spontanément, chaque Soldat-Clone présent sur le pont dégaina son Blaster et le pointa sur le Jedi.
- Ne tirez pas ! leur ordonna Zee Ra.
La voix du Général Nijram résonna à travers la passerelle.
- Maître Ra !? Que se passe-t-il ? (Il n’obtint aucune réponse, et récidiva.) Maître Ra ??
- Siwle ?! Lâcha Zee Ra avec surprise en se retournant vers son Padawan.
Instinctivement elle redressa sa bure dans l’espoir d’attraper son Sabre-laser, lorsqu’une nouvelle Onde de Force la frappa de plein fouet. Une troisième Onde de Force lui extirpa son Sabre des mains. Après en avoir activé la lame émeraude, Swile la tint en joug.
Un flot de sentiments contradictoires bouillonnait dans son esprit. Le doute commençait à l’effleurer. Et si son Maître avait raison ? Non. Il devait chasser ses doutes. Il ne pouvait plus revenir en arrière.
- Maître Nijram, dit-il enfin la voix hésitante, ici Siwle. Vous prenez la direction des opérations au sol. Le Capitaine Pellaeon et Le Salvateur prendront le commandement de la de la flotte.
Une seconde voix, offusqué, retentit dans les haut-parleurs :
- Qu’est-ce que ça veut dire ? beugla Pellaeon. Général Ra !?
Siwle foudroya Zee Ra du regard.
- Que je parts secourir Le Libérateur avec Le Protecteur et son équipage.
- Mais vous ne pouvez pas faire ça !? Grogna-t-il d’étonnement. Je veux parler au Général Ra. Immédiatement !
- Que la Force soit avec vous. Siwle, terminé !
- SIWLE !!! hurla Pelaeon, Je veux p…
Le jeune Jedi leva la main droite, et d’un geste de la Force bascula l’interrupteur de communication.
Un silence de mort envahit la passerelle. Une dizaine de Blasters avaient leur canon pointé sur lui. Mais Siwle n’avait pas de temps à perdre.
- Je prends le commandement de ce vaisseau, dit-il avec flegme.
- Vous prenez le commandement de ce vaisseau, répétèrent en chœurs tous les Clones
- Baissez vos armes.
Des esprits bien faibles, se dit-il en se délectant du spectacle de tout un régiment obéissant au doigt et à l’œil au moindre de ses ordres.
- Paré à passer en vitesse lumière. Direction Belderone.
- Procédure enclenché, annonça un Officier.
Les batteries de turbolasers ne cessaient de faire feu sur l’ennemi pour que Le Protecteur puisse se dégager du champ de bataille
- Tu… Tu ne peux pas faire ça, Fit Zee Ra. Sacrifier un vaisseau… Et son équipage.
- Si cela nous permet de remporter la victoire : oui ! répondit-il, la fatalité dans la voix.
- Alors… Alors la bataille est inévitablement perdue.
- Bien au contraire : sans Obi-Wan et Anakin cette bataille sera un échec ! Sinon, pourquoi le Conseil leur aurait-il confié cette flotte plutôt qu’a nous ? En attendant, Maître Nijram et le Capitaine Pellaeon sont les hommes de la situation.
- Je n’ai pas confiance en Pellaeon…
Et Zee Ra avait ses raisons. A l’instar de la Bataille de Jabiim, celle de Merson fut un réel fiasco. Un guet-apens. Les troupes au sol étaient sous la direction de son jeune ami, le Général Jedi Ronhar Kim, et s’étaient retrouvés encerclés par les bataillons de Droïdes de l’Armée Séparatiste qui les attendaient. Ronhar avait demandé l’assistance de la flotte, alors sous le commandement du Capitaine Pelleaon, mais celui-ci affrontant le même cauchemar dans le champ d’astéroïde de la planète, ordonna la retraite immédiate de sa flotte.
A bord de son chasseur Delta 7 Tap-Nar-Pal, le Padawan de Ronhar, avait désobéit aux ordres du Capitaine et de son Maître, et improvisa une opération de sauvetage. Il fut abattu en plein air… Et quelques minutes plus tard, le même sort frappait Ronhar Kim en plein cœur. Pellaeon ordonna alors la retraite de la flotte, abandonnant à leur triste sort des centaines de Soldats-Clones sur Merson.
- La ferme ! Lui cracha Siwle froidement.
Zee Ra sursauta. Un flot de colère s’éleva de son Padawan.
Au même instant, Le Protecteur quittait le champ de bataille et amorçait sa phase d’accélération.
Aussitôt la colère du Jedi se dissipa, et à la surprise de Zee Ra, Siwle éteignit la lame qui la menaçait.
- Le destin est scellé, Maître, dit-il avec une profonde mélancolie. Vous n’avez rien fait, et agir maintenant ne servirait absolument à rien.
Il lui tendit une main pour la relever. Zee Ra hésita. Au fond d’elle-même, elle savait que Siwle avait raison sur un point : il était trop tard pour arrêter cette folie. Elle accepta la main qui lui était tendue.
- En effet, dit-elle énigmatique, le destin est scellé…
Siwle la redressa et regarda au-delà de la verrière de la passerelle. Son opération de sauvetage serait un succès.
Les étoiles devinrent de fins rayons blancs et Le Protecteur plongea dans l’hyperespace…

Chapitre 5 - Après la Tempête

Un déluge.
La nuit et d’épais nuages s’étaient mariés pour étendre leur voile de ténèbres au-dessus de la plaine.
L’eau ruisselait sur leurs nouvelles armures blanches. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu’ils marchaient dans la boue, à travers la végétation luxuriante d’une savane sur laquelle s’abattait une pluie torrentielle, et qui ralentissait considérablement leur progression…
Privé de son Général Jedi et perdu sur une planète inconnue, le Soldat-ARC (Clone de Reconnaissance Avancé) A-17 avait dû improviser. Il menait une troupe composée de deux cent Soldat-Clones à pied dans cet environnement hostile, comme il en avait traversé de nombreux auparavant : des marrais d’Ohma d’Un contaminés par un virus mortel, au monde pluvieux de Jabiim, en passant par les geôles de Rattatak où le Général Obi-Wan Kénobi et lui étaient retenus prisonniers par la Jedi Noire, Asajj Ventress.
A-17 était dans son élément.
Une ligne parasite balaya sa visière. Il leva alors le poing et ses hommes cessèrent brusquement tout mouvement.
Un nouvel éclair déchira le ciel.
Chacun resta sur ses gardes, la lumière pouvant révéler la présence de créatures embusquées.
L’atmosphère électrique perturbait les capteurs implantés dans leur casque, et la vision infrarouge était le seul avantage qui leur permettait d’avancer.
Le tonnerre gronda.
Il baissa son bras, et ils se remirent en marche vers le sud. Selon son estimation c’était dans cette région que leur Transporteur d’Assaut, Le Libérateur, c’était crashé.
Une avarie causé au générateur hyper-propultion les avait contraint à sortir de l’hyperespace quelques minutes après y être entré. Par chance, la sortie se fit proche d’une géante gazeuse, et son unique lune offrait les conditions parfaites pour s’écraser. Avant la sortie, le Général Kenobi avait alors ordonné de préparer l’évacuation. La majorité des Canonnières avait quitté le Navire Amiral. Il en était allé de même pour les capsules de sauvetage … mais quelques une n’eurent pas cette chance. Quelque chose avait empêché Kenobi et Skywalker de quitter le vaisseau. Le Libérateur avait plongé dans l’épaisse couche de nuages noirs, tandis que les Canonnières allaient trouver un site propice à un atterrissage.
Depuis, il n’avait toujours pas réussi à établir un contact radio avec Le Libérateur. Peut-être était ils tous mort ? Peut-être avait-il été détruit ? Il devait s’en rendre compte par lui-même pour pouvoir évaluer pleinement la situation et les options qui s’offraient à eux.
S’était ainsi, sans véhicule spatial pour rejoindre une planète de la République, qu’A-17 se retrouvait avec près de deux milliers d’hommes sous ses ordres.
Très vite le site d’atterrissage avait été converti en Quartier Général et baptisé Base-0.
Cela lui paru étrange, peut-être une empreinte résiduelle hérité du comportement de la souche d’origine, mais A-17 n’eut confiance qu’en lui-même. Il n’avait donc pas eut trop le choix, et avait préféré confier la Base au Commandant Gagth, récemment sorti des chaînes de production de Kamino, se réservant le commandement de la mission de reconnaissance qu’il prévoyait d’organiser afin de porter secours à d’éventuels survivants du crash.
Les conditions météorologiques extrêmes qui les frappaient le contraignirent à laisser les Canonnière autant que les véhicules Tout-Terrains à la Base. Facteur qui freinerait considérablement leur progression d’autant qu’il n’avait qu’une vague idée de l’emplacement du site du crash.
Ils continuèrent leur progression vers le sud pendant près de trois heures, lorsque la foudre se révéla providentielle. A quelques kilomètres de leur position un panache de fumé s’élevait au-dessus d’une colline escarpée.
Et une heure et demi plus tard :
- Base-0, fit-il dans le comlink incorporé de son casque, ici Alpha. Me recevez-vous ?
Il y eut un bref instant de silence.
Si A-17 était sa désignation en tant que Soldat-Clone assigné aux ordres du Général Kenobi, Alpha était le nom que lui avait donné le Jedi Anakin Skywalker.
- Alpha, ici le Commandant Gagth, nous vous recevons cinq sur cinq. Où en êtes vous ?
- Nous avons atteint le site du crash. Nous avons sécurisé le périmètre et allons inspecter l’épave du Libérateur.
- Avez-vous trouvé des survivants ?
- Aucun pour le moment. Je vous tiens au courant dés que possible. Alpha, terminé.
Sans perdre une seule seconde, Alpha établit un campement de fortune, et organisa des groupes de reconnaissances. Malgré la pluie diluvienne qui continuait de tomber inlassablement, des flammes jaillissait encore des entrailles du Transport d’Assaut. Se serait un miracle qu’il y ait des survivants. Mais il voulait en avoir le cœur net. Après tout ce qu’ils avaient traversé, plus que de simples supérieurs hiérarchiques, Obi Wan et Anakin étaient devenus des amis.
Pendant les mois où il les avait accompagné dans cette guerre contre les Séparatistes, Alpha avait vu les Jedi accomplir de véritables exploits. Il y avait donc de grande chance pour qu’un autre vienne s’ajouter à la liste.
Lui et ses homme pénétrèrent la carcasse encore fumante du Libérateur…



- Maître ? demanda Siwle. Etes-vous toujours Pessimiste ?
A deux pas de lui, Zee Ra admirait le vortex d’hyperespace et ses teintes azurées.
- En effet, lui répondit-elle posément.
- Pourtant vous m’avez laissé agir, alors que vous auriez pu me désarmer facilement.
Elle se retourna, et le défia du regard.
- Et d’après toi, pourquoi n’aurai-je rien fait ?
La question le surpris. Il avait eut tout le temps du voyage pour retourner la question dans son esprit, et si les hypothèses les plus plausibles, comme les plus farfelues, s’étaient succédés, aucune ne lui convenait réellement. Avait-elle eut peur, effrayée par sa soudaine démonstration de force, ou… ?
- Parce que je suis votre Padawan (il baissa la tête et rougit) et que...
Elle lui sourit.
- Et ? Et que je tiens à toi ?
Le silence de son Padawan lui indiqua qu’elle avait vu juste.
- Effectivement, ajouta-t-elle, mais d’un certain point de vue.
- Que voulez-vous dire ?
- Tu es mon Padawan, il est donc normal que je m’inquiète pour toi. Mais l’une des raisons est toute autre. Agir serait revenu à t’attaquer. Et c’est contraire aux principes d’un Jedi.
- Je comprends, mais ce n’est pas la seule raison.
- En effet. Je suis ton Maître, et je dois t’empêcher de commettre des erreurs. Pourtant, c’est parfois en faisant des erreurs qu’on apprend, et qu’on évolue.
Siwle dû faire un effort surhumain pour ravaler la bouffée de colère qu’il sentait monter en lui. Il aurait voulu lui répondre, mais il avait plus urgent à faire.
- Lieutenant, aboya-t-il en se retournant vers la fosse de la passerelle, préparez-vous à sortir de l’hyperespace à mon ordre.
- Bien Monsieur, répondit l’Officier.
Il alla s’asseoir en tailleur au centre de la passerelle, et ferma les yeux. Il devait se concentrer. Il savait à quel moment Le Libérateur avait quitté l’hyperespace. Il connaissait l’avance que possédait sur eux Le Libérateur à ce moment là. A travers La Force, il ne lui restait plus qu’à retrouver le point exacte où Le Libérateur avait quitté l’Hyperespace.
Zee Ra restait dubitative. Mais le doute s’installa : se pouvait-il que son élève y parvienne réellement ?
- Maintenant ! Ordonna Siwle.
Il avait tout prévu. Le temps que l’Officier pianote sur sa console, ils atteindraient le point souhaité.
Le Protecteur sorti du puis de verre hyperspatial pour pénétrer dans l’espace réel.
Siwle ouvrit les yeux, et examina l’espace qui s’étendait au-delà de la passerelle.
Son cœur se mit à battre à tout rompre.
Le néant. Pas l’ombre d’une planète en vue. Se pouvait-il qu’il se soit trompé ? Non ! C’était impossible.
Il chercha son Maître du regard. Mais celle-ci le fuit, désolée qu’il ait échoué.
- Commandant, intervint soudain le lieutenant, nos détecteur on repéré une planète au point 2-8-5.
Siwle et Zee Ra lui offrirent tout leur étonnement.
- Mais il n’y a rien ! rétorqua Siwle.
- Elle est juste en dessous, Commandant.
Il accusa le coup en soupirant de soulagement. Et après avoir repris ses esprits, il pris à nouveau le commandement des opérations.Pendant plusieurs minutes ils envoyèrent des messages à l’intention du Libérateur, du Général Kenobi, ou d’éventuels survivants…
Sans réponses.
Dans sa détermination, Siwle ordonna alors qu’on mette le cap sur l’unique lune de la planète…


Chapitre 6 - La Guerre d’un Jedi

Alpha leva la tête. Ses hommes l’imitèrent.
A l’instar du déluge infernal qu’ils avaient essuyé quelques heures auparavant, la lumière du soleil de cette planète inondait à présent les plaines de la vallée. Juste au-dessus de leur campement, se dessinait une souhaite familière.
Lorsque l’orage c’était dissipé, il avait reçu un message provenant de Base-0. Le Commandant Gagth lui annonçait que Le Protecteur était en route pour les sauver. Gagth avait fait son rapport au Commandant Siwle, et lui avait indiqué la position du Libérateur.
Alpha devrait donc en référer à un Padawan. Il eut un pressentiment. Ni bon, ni mauvais. Juste le pressentiment que quelque chose avait changé.
Il suivait le vaisseau et le regarda amorcer son atterrissage à moins d’un kilomètre du lieu du crash. Une Canonnière avait quitté le hangar et vint se poser à quelque mètre de lui.
Quelques minutes plus tard, il faisait son rapport au Commandant Siwle. Il remarqua cependant, que le Maître qui accompagnait l’Elève restait étrangement en retrait. Tentant en vain de feindre son malaise, le Jedi l’informa que le Général Zee Ra était exceptionnellement sous ses ordres pour cette mission.
A l’insu du Padawan, Zee Ra confirma au Clone d’un hochement de tête.
Alpha accepta sans se poser de question.
- Comme vous pouvez le constater, disait Alpha, le vaisseau s’est écrasé sur son flanc bâbord. J’en ai conclut que l’équipage avait risqué un atterrissage forcé. Le fait que nous trouvions une épave montre que Les répulseurs ont fonctionné.
- Des survivant ? demanda Siwle, soucieux.
- Aucun pour le moment. Mais les flammes nous empêchent d’atteindre la passerelle. Pourtant…
- Oui ?
- Nous avons retrouvé des cadavres de Soldat-Clones…
- Inévitablement, fit Silwe avec un sourire crispé.
- Ceux-ci été décapités, Commandant.
Alpha remarqua que les deux Jedi ne purent réprimer un frisson.
- Aucune trace du Général Kenobi ou du Commandant Skywalker ? demanda Zee Ra.
- Aucune trace, Madame.
Siwle se retourna vers son Maître. Elle affichait une mine à la fois résigné et désolée.
- Ils sont vivants, Maître, fit-il en fronçant les sourcils. Je le sens, pourquoi pas vous ?
- Je le sens aussi, répondit-elle.
Alors pourquoi affichait-elle cet air pessimiste ? se demanda-t-il.
- Alors vous devez savoir que nous devons lancer des recherches, lui-fit-il.
- Que proposez-vous ? demanda Alpha.
- Nous avons repéré plusieurs concentrations de formes vivantes depuis l’espace, l’informa Siwle. Et je ressens la présence d’une forme de vie intelligente. Mais étrangement aucune trace de villes ou de villages.
- Ils ont du sûrement apprivoiser les sous-sols, suggéra Alpha. Un bombardement orbital devrait régler le problème.
- Non. Objecta Siwle. Si Anakin et Obi-Wan sont bel et bien en vie, nous risquerions de les tuer.
- Qu’est-ce que vous suggérez ?
- Maître ? Nous pourrions entrer en contact avec eux.
- C’est possible en effet, répondit-elle.
- Alors ne perdons pas de temps.
Le Maître et le Padawan Jedi s’éloignèrent du camp afin de s’isoler de l’agitation qui y régnait.
Contrairement à son Maître, Siwle était confiant. Il ne pouvait pas s’être trompé. Il avait confiance en La Force. Les yeux mi-clos, il se concentra sur la vallée et laissa La Force filtrer à travers lui, comme Zee Ra et Maître Yoda le lui avaient enseigné. Il devait communier avec La Force, ne faire plus qu’un avec elle. A présent il pouvait anticiper chaque mouvement du vent, ressentir chaque être vivant de cette vallée. La faune, la flore. Puis il focalisa son esprit sur le sol. Les racines, les insectes, et soudain… De la peine. De la souffrance… la mort même. La mort se rapprochait.
- Anakin ! s’écria-t-il terrorisé. (Il sortit de sa transe et se tourna vers son Maître.) Je l’ai vu.
Zee Ra ouvrit brusquement les yeux et se retourna.
- Obi-Wan ? fit-elle agréablement surprise.
Siwle se retourna à son tour. Il ne cacha pas sa joie de voir Obi-Wan vivant, accompagné de plusieurs Soldats-Clones. Mais le Maître Jedi avait certainement connu de meilleures situations : ses vêtements de Jedi commençaient à tomber en lambeaux, et son visage présentait de nombreuses ecchymoses.
- Votre Padawan est très doué, Maître Zee Ra.
- En effet, lança-t-elle en foudroyant celui-ci du regard.
Obi-Wan sentit une légère tension entre les deux compagnons.
- Mais je m’étonne de vous trouver ici. Ne devriez-vous pas être sur Etrury ?
- Je… commença-elle.
- Nous vous expliquerons plus tard, la coupa Siwle, nous devons sauver Anakin !
- Je l’ai sentit aussi, dit Obi-Wan, toutefois intrigué.
- Alors allons-y ! lança le garçon qui, s’apprêtait à rejoindre le camp au pas de course.
La détermination, et surtout l’empressement du jeune homme, surprirent le Maître. Et le mutisme de Zee Ra, encore plus.
- Oh là, jeune Jedi ! l’interrompit Kenobi en le retenant par le bras. Pas de précipitation.
- Mais il va mourir, fulmina le Padawan.
- Tu n’en sais toujours rien, intervint enfin Zee Ra.
Très bien, se dit-il. Elle veut garder la face devant Obi-Wan.
- Ceci est à vous, je crois ? dit-il en la défiant du regard, et en lui tendant son Sabre-Laser dont il s’était emparé à bord du Protecteur.
Elle attrapa l’arme en le remerciant cyniquement. Curieux, Siwle observa la réaction d’Obi-Wan. Le visage impassible du Maître Jedi le stupéfia. Maître Zee Ra avait perdu toute autorité sur son Padawan, et ça ne le surprenait pas ? s’étonna-t-il.
- Nous n’avons trouvé aucune entré, lui fit remarquer Obi-Wan qui ne voulait pas rentrer dans le jeu du Padawan. Mais nous n’avions pas les moyens d’intervenir.
- Maintenant nous les avons, rétorqua Siwle.
- En effet. Utilisons Le Protecteur pour…
- Non ! Objecta le jeune homme au grand étonnement d’Obi-Wan. Nous perdrions trop de temps.
Il sortit un comlink d’une des sacoches de sa ceinture et la porta devant sa bouche :
- A-17, ici Siwle. Formez un bataillon, et rejoignez-nous avec une Canonnière.
- A vos ordres, Commandant, lui répondit Alpha.
Cette fois Obi-Wan ne pu pas se retenir.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? explosa-t-il. Maître Ra ?
- Ce Jedi n’est plus sous mon autorité, répondit-elle.
- Quoi ? C’est une blague ? lança-t-il éberlué en se retournant vers le jeune Jedi. Alpha et ses hommes sont sous ma responsabilité.
- Je vous l’emprunte pour cette mission, railla Siwle, amer. Je vous le rends après, c’est promis !
Zee Ra n’en revenait pas elle-même : d’où son Padawan tirait-il cette soudaine assurance effrontée.
Soulevant un nuage de poussière, la Canonnière vint flotter devant eut et le Soldat-ARC Alpha en descendit.
- Général Kenobi, fit-il, je suis ravi de vous revoir vivant.
- Moi aussi, Alpha.
- Ces retrouvailles sont touchantes, les interrompit Siwle, mais nous avons un Padawan à sauver !
Anakin était peut-être arrogant, pensa Obi-Wan, mais quand même pas à ce point… Il se surprit pourtant à en douter.
- Nous ne pouvons pas te laisser prendre les décisions tout seul …
- Au contraire, objecta Zee Ra anticipant la remarque de Kenobi, si il doit affronter son destin, alors qu’il le fasse !... (Elle marqua une courte pause pendant la quelle elle regarda Swile, retenant les larmes de toutes ses forces.)… Seul.
Siwle frémit. Son Maître savait quelque chose. Une chose qu’elle avait apprit de La Force et qu’elles lui cachaient, toutes les deux. Allait-il mourir ? Si tel était son destin. Qu’importait sa vie, si il pouvait mener à bien sa mission. Si il pouvait sauver son ami.
Sans un mot, sans se retourner, talonné par Alpha, Siwle pris place à bord de la Canonnière et donna ses ordres au pilote. Le véhicule décolla, et s’éloigna au dessus des plaines…
- Que La Force soit avec toi, murmura Zee Ra.
Le remord effleura alors Obi-Wan
- Nous devrions quand même assurer ses arrières.
Zee Ra acquiesça. Ils s’apprêtèrent à retourner au camp lorsque les échos de plusieurs détonations successives résonnèrent dans toute la vallée. La Canonnière avait tiré ses missile en un point déterminé par Siwle, offrant ainsi une ouverture sur le vaste réseau de tunnels qui s’étendait sous terre.
Ils virent la Canonnière se poser à l’endroit de la déflagration et la troupes de Soldats-Clones investir les sous terrains.

Chapitre 7 - Le Voile des Ténèbres

La peur.
Un sentiment encré profondément dans le cœur d’Anakin Skywalker. Mais subtilement c’était moins la peur d’aller au combat que celle de perdre ceux qu’il aimait qui le hantait. Et aujourd’hui, c’était lui qui était perdu aux yeux de ses proches. Peut-être ne reverrait-il jamais Obi-Wan… Il pensa alors à Padmé. Depuis leur mariage secrètement célébré sur Naboo, ils ne s’étaient revus que très peu.
Les murs étaient d’un noir profond, et l’atmosphère, saturée en humidité.
Assis au fond d’un cachot faiblement éclairé par les quelque torches qui jalonnaient le couloirs des cellules, menotté au mur par de courtes chaîne, Anakin leva la tête et constata une fois encore l’étendue du désastre. Une dizaine de Soldat-Clones, démunis de leurs armures ainsi que de leur armement, étaient parqués comme du bétail dans une prison apparemment souterraine et dans des conditions de vie plus que précaires.
Tout cela, par sa seule faute, pensait-il. Si au moins, pour une fois, il avait écouté Obi-Wan, ceux-ci seraient en sécurité. Mais au lieu de ça, il avait fallut que son orgueil le pousse à monter une expédition pour récupérer des vivres dans l’épave du Libérateur, avant que celles-ci ne partent en fumées. Obi-Wan s’y était opposé : la forêt où ils avaient trouvé refuge leur assurait une protection et un vivier suffisant pour ne pas risquer des vies inutilement ; l’épave était en feu, de nombreux Soldat survivants avaient mystérieusement disparu, et d’étranges créatures rodaient autour du lieu du crash.
Sans en référer à son Maître, et abusant de ses pouvoirs de Jedi, Anakin avait réussi à manipuler quelque Clones.
A présent, ceux-ci devaient vouloir sa mort.
Lorsque sous une pluie battante et un orage violent ils eurent atteint l’épave, ils découvrirent un sol jonché de cadavres de Soldats-Clones décapités. Il en avait déduit que les créatures avaient quittés les lieux et ils commencèrent leur opération.
C’est sur le chemin du retour que les choses se compliquèrent. Trop confiant envers son jugement, pas assez focalisé sur le présent ni disposé à se laisser influencer par les avertissements de La Force, Anakin ne remarqua pas les créatures qui les encerclaient. Elles avaient l’apparence d’insectes anthropoïdes disposant de deux paires de grosses pattes velues et d’une paire de bras en exosquelette. Leur tête simiesque, étrangement maquillée, était cerclée d’une épaisse crinière. Ces « monstres » étaient armés de glaives forgés, dont son Sabre-Laser aurait facilement pu venir à bout si sa lame ne s’était pas éteinte à son contacte. Anakin pensa immédiatement à de la cortosis. Surpris par ce nouveau facteur, il ne vit pas qu’une de ces bestioles venait l’assommer par derrière. Lui qui était sensé être l’Elu de tous les Jedi, s’était fait prendre aussi bêtement qu’un Jawa dans un raid d’Hommes des Sables.
Anakin se leva et s’avança jusqu’aux grilles en cortosis de sa cellule. La rage lui montait jusqu’au visage. Ces créatures… Des animaux. Il n’hésiterait pas à les massacrer si il en avait l’occasion.
Combien d’heures s’était écoulé depuis ? Il ne le savait pas. Il avait essayé d’entrer en contact télépathique avec son Maître, mais il n’avait obtenu pour seule réponse, la confirmation que celui-ci était toujours vivant. Et quelque minute plus tôt il avait cru percevoir un esprit providentiel. Dans cette situation, où il imaginait que ces compagnons et lui serviraient de repas à ces créatures, cela représentait une note d’espoir.
- Ne vous inquiétez pas, lança-t-il confiant aux autres prisonniers. Faites moi confiance. Je suis un Jedi, je vais vous sortir de là.
- Un vrai Jedi, lui rétorqua un Soldat de la cellule d’en face, ne nous aurait pas conduit dans ce pétrin. Le Général avait raison.
Intérieurement, Anakin fulmina mais essaya de ravaler son arrogance.
- Peut-être auriez-vous préféré mourir dans la crash, lui renvoya-t-il.
Certes très lointaine, une violente déflagration fit trembler les parois de leur prison. Puis une seconde. Et une troisième. Au son, cela ressemblait étrangement aux détonateurs utilisés par les Soldats-Clones. On venait donc les sauver.
Si il pouvait communiquer avec lui à travers La Force, la tache de son Maître n’en serait que plus facile. Il se concentra donc et laissa son esprit glisser sur les vagues de La Force à la recherche de leur sauveur.
- Siwle !? se surprit-il à s’écrier.
Loin de le rendre enthousiaste, cette nouvelle le préoccupa. Qu’est-ce que « le gamin » -- comme il le surnommait pour le railler--, pouvait bien faire ici ? se demanda-t-il. Le délivrer, cela ne faisait aucun doute. Mais pourquoi lui ? Pourquoi pas Obi-Wan ? L’idée qu’il puisse à nouveau avoir perdu son Maître lui fit comme l’effet d’une lame qu’on plantait dans le cœur.
Une nouvelle explosion, plus proche cette fois, retentit. Deux créatures pénétrèrent alors dans le corridor, émettant des sons stridents s’appartenant à un langage, mais dont personne ne saisissait réellement le sens de la conversation. De la pointe de leurs armes, ils invitaient les prisonniers à reculer dans le fond de leur cellule. Son tour venant, au lieu de s’exécuter sagement, Anakin menaça la créature de son plus effroyable regard. Mais celle-ci ne se laissa pas impressionner et lui planta sa lame dans le flanc gauche. La souffrance que ressentit le Jedi se traduisit par un hurlement presque inhumain. Il mit un certain temps avant de se calmer. Il se décontracta, essoufflé.
Aargonar.
Un souvenir encore proche dans l’esprit d’Anakin Skywalker.
Peu après la Bataille de Jabiim, il s’était retrouvé isolé du reste des troupes de Maître Ki-Adi-Mundi, et avait dû traverser le désert en compagnie du Jedi Tusken, A’Sharad Hett. Psychologiquement, leur excursion avait été des plus rudes. Et à la fin le Maître Jedi avait mis le doigt sur un point sensible du jeune Elève : les Tuskens était responsable de la mort de sa mère. De ce fait, Anakin les considérait comme des animaux, et dans son cœur, il avait la conviction qu’ils méritaient de mourir. Mais avait-il le droit de les tuer, comme il l’avait fait sur Tatooine quelques mois plus tôt ? Serait-il prêt à le refaire ? lui-avait demandé A’Sharad. Des questions auxquels Anakin se garda bien de donner des réponses au Maître Jedi -- qui n’en attendait d’ailleurs pas --, mais celle-ci étaient parfaitement claires dans son esprit : oui, il s'arrogeait le droit de les tuer, et oui, il le referait volontiers si l’occasion s’en présentait.
Et d’un certain point de vu, il en avait maintenant l’occasion.
Une Vague de colère s’empara alors de lui. Bien qu’attaché, il leva son poing encore ouvert devant la créature. Celle-ci le regarda, déconcertée.
Anakin referma brusquement son poing. La nuque brisée, « L’animal » tomba sans vie sur le sol.
Une rafale azurée traversa alors le couloir, et dans un fracas assourdissant, la seconde créature s’affala, mortes, sur la glèbe. A l’opposé, deux Soldats-Clones, dont un Soldat-ARC, avançait vers eux.
- Vous voyez, lança Anakin au Clone pessimiste qui sortait de sa cellule, je vous l’avais bien dit.
Celui-ci rumina, mais se retint de dire quoi que se soit.
- Ravit de vous revoir vivant, Commandant Skywalker, lui lança l’ARC.
- Et moi donc, Alpha, lui répondit Anakin.
Le second Clone retira son casque.
- Bon sang Siwle, qu’est-ce que tu fiches ici ? s’emporta Anakin.
- Moi aussi, ça me fait plaisir de te revoir, lui répondit son ami.
Siwle jeta un regard furtif sur la créature morte avant leur arrivé. Il recula de quelque centimètre.
- Tu vas rester planté là ? lui-demanda Anakin impatient de se dégourdir hors de sa prison.
Le visage enthousiaste d’Iksen se mua en un mélange d’incompréhension, une pointe de frayeur lui fit l’effet d’un pincement au cœur. Il s’adressa au Soldat-ARC
- A17, libère les autres (Alpha s’éxécuta. Siwle se retourna vers Anakin) C’est… C’est toi qui a fait ça ? demanda-t-il incrédule.
Anakin commença à s’impatienter.
- Tu veux que j’te montre ? fit-il avec cynisme.
Sans attendre de réponse, il leva sa main gantée de noir devant lui, et commença à la fermer… lentement…
Siwle balbutia quelques mots incompréhensibles. Il sentait sa gorge se sérer lentement. Plus Anakin refermait son poing, plus il sentait sa gorge se sérer.
- A… Arrête, réussi-t-il à laisser échapper de sa bouche.
Anakin relâcha son étreinte. Siwle reprit son souffle.
Un hochement de tête marqua un nouveau stade dans l’impatience de Skywalker.
- Tu vas me libérer maintenant ?
Siwle fixa son ami. Il était venu pour le libérer, mais maintenant qu’il se retrouvait face à lui le doute commença à s’installer. Une haine sans borne, tapis au profond du cœur de son ami commençait à faire surface. Je suis pareil, se dit-il.
- Je sui désolé, répondit-il la voix tremblante, mais… mais non.
Anakin lâcha un peut plus la bride de sa colère.
- Tu vas me libérer, oui !?
- Commandant Iksen ? interrogea Alpha, surpris.
Siwle était comme pétrifié. La colère qu’il percevait le tétanisait.
- Libère-moi ! hurla Anakin en accompagnant ses mots d’un violent geste de la main qui souffla la grille de sa prison, avant d’envoyer valser Siwle contre la grille de la geôle d’en face.



- Allez-vous m’expliquer, Maître Ra ? demanda Obi-Wan.
La carcasse fumante du Libérateur présentant des risques d’explosion, le Général Kenobi avait ordonné l’évacuation de la zone, et un repli vers Le Protecteur. Dans le même temps il avait donné l’ordre au Commandant Gagth de lever le camp de la Base-0 et de revenir aux coordonnées qu’il lui communiquait.
- Siwle a toujours été un Padawan difficile, fit Zee Ra.
Son regard, vide, voyait défiler les troupes du Libérateur qui commençaient à e

Evénements

Encyclopédie

  • Libetine --- Le vaisseau Libertine était un yacht stellaire de luxe (Vaisseaux - Transports)
  • Ven'nari Knol --- Ce maître Jedi de l’époque de la Guerre des Clones appartenait à un groupe de commando Jedi extrêmement qualifié. (Personnages - Jedi)
  • Tarfful --- Tarfful est un général Wookie qui combattit aux côtés de Chewbacca durant la Guerre des Clones. (Personnages - Armée Wookie)
  • Woan Barso --- Woan Barso était un civil qui habitait se trouvait sur Jedha en l'an 0 (Personnages - Civils)
  • Dantooine --- Dantooine est une planète, qui se situe dans le système de Dantooine, entre le Bras de Tingel et les vestiges Impériaux, a l’interieur des régions inconnues. Elle possède également deux lunes. (Planètes & Lieux - Planètes)

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